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C’est un 5 décembre réussi, très prometteur, avec des manifestation massives, y compris dans les petites et moyennes villes. Parfois avec des participations jamais atteintes depuis 2010 ou 2003. l’intérieur déclare 800 000 manifestant.e.s, la CGT 1,5 million.
Nous
sommes clairement au début d’un mouvement social majeur et d’ampleur.
Rien n’est encore joué, mais nous ferons tout pour que ce mois de
décembre soit bouillant.
Cet état des luttes, produit par l’UCL sur la base des remontées de ses groupes, viendra alimenter toutes et tous les militant-es de la grève en information et analyses à partager, discuter sur les lieux de travail, dans les AG, les réunions. Il est public. Fais-passer !
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Nous les femmes, nous sommes doublement exploitées dans la société capitaliste. Nous sommes exploitées au travail et nous sommes exploitées à la maison, dans le cadre de la cellule familiale. C’est le principe de la double journée de travail : quand une femme rentre à la maison après le boulot, elle réalise encore la grande majorité des tâches dites « ménagères » et liées aux enfants. La réforme des retraites va encore augmenter les inégalités entre les hommes et les femmes, va encore augmenter notre exploitation. Nous nous élevons contre les violences qui nous sont imposées, les violences physiques, mais aussi les violences économiques !
Le patronat profite de notre double exploitation.
D’une part en nous sous-payant encore plus que les hommes, en nous
employant dans des conditions encore plus précaires, souvent dans des
temps partiels subis ; et d’autre part car
c’est sur nous que repose le fonctionnement et la vie des cellules
familiales. C’est sur nous que repose l’éducation des futurs
travailleurs et travailleuses.
Un système de retraites juste viserait à compenser ces inégalités,
pour que les différences de carrière entre les hommes et les femmes ne
se retrouvent pas aussi à la retraite.
Pourtant, la réforme des retraites va nous nuire sur au moins trois
aspects, en plus de tout ce qu’elle enlève à toutes les travailleuses et
à tous les travailleurs.
La baisse des pensions de réversion
Les pensions de réversion sont versées aux conjointes et conjoints de
personnes décédées. 90% des bénéficiaires sont des femmes, dont le
quart n’a pas d’autres sources de revenu. Les dispositifs de la réforme
vont conduire à une baisse considérable de ces pensions, ce qui aura un
effet immédiat de paupérisation des femmes.
Le mode de calcul de la retraite
La réforme prévoit que le montant de la retraite ne soit plus calculé par rapport au salaire des 25 meilleures années (cas du régime général aujourd’hui), mais sur toute la carrière. Pourtant, on le sait, nous faisons souvent une partie de notre carrière à temps partiel. Le calcul des droits à partir des 25 meilleures années permettait de ne pas prendre en compte les faibles salaires des années de temps partiels. Avec la réforme, c’est donc à une baisse des pensions généralisée pour les femmes que l’on assisterait.
Aujourd’hui, la Majoration de la durée d’assurance (MDA) ajoute aux
mères des trimestres aux trimestres travaillés pour chaque enfant, au
titre de l’impact de la grossesse et de l’accouchement sur leur
carrière. La réforme prévoit de supprimer la MDA, qui est pourtant un
dispositif minimal de diminution des inégalités entre les carrières des
hommes et des femmes ! C’est une attaque directe contre la prise en compte des spécificités de nos carrières.
Une réforme patriarcale
On le voit, cette réforme prévoit la suppression de plusieurs
mécanismes, pourtant timides, de correction des inégalités
hommes-femmes. Nous sommes surexploitées tout au long de nos carrières
et à la maison, le but est de reprendre ce que les mouvements féministes
ont obtenu pour contrebalancer cela à la retraite. La bataille contre
la réforme des retraites est aussi une bataille féministe !
Femmes, révoltons-nous contre cette société
d’injustices, élevons-nous contre les violences physiques et
économiques, qui sont les deux faces d’une même pièce !
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Alors que très peu d’informations nous parviennent depuis la fermeture d’Internet en Iran par la République Islamique en place, des camarades iranien-ne-s en exil font un appel à la « gauche mondiale » pour qu’elle se fasse le porte-voix de la révolte du peuple iranien contre le régime théocratique qu’elles et ils subissent depuis 40 ans. Nous sommes signataires de cet appel, aux côtés d’universitaires et de révolutionnaires du monde entier, pour n’oublier aucun des peuples qui se battent actuellement pour leur liberté à travers le monde et pour faire vivre jusqu’ici cet esprit de révolte »
Notre monde est en feu. Non seulement les forêts mais
aussi les villes brûlent à travers le monde. Les conflits sociaux de
toutes sortes éclatent, répandant leurs flammes partout sur la planète.
Algérie, Chili, Equateur, Haïti, Hong-Kong, Irak, Rojava, Liban, Soudan,
complétez la liste. Dans ce contexte global de luttes contre l’enfer
social du capitalisme néolibéral et financiarisé, un autre soulèvement
de masse a démarré, depuis le 15 novembre 2019, en Iran.
Il a fallu l’étincelle du triplement du prix des carburants pour que
des dizaines de milliers d’Iraniens et d’Iraniennes, de plus de 100
localités à travers tout le monde, sortent dans la rue pour protester.
Bien sûr, ce n’est pas en soi le prix des carburants qui a généré un
soulèvement partagée aussi largement dans le pays et aussi massivement.
Plutôt, c’est l’accumulation de trente ans d’un régime autoritaire qui
s’appuie sur des principes néolibéraux et qui a fini par plonger des
millions de personnes dans la pauvreté, le chômage, l’extrême précarité,
les privant des conditions de base de vie (éducation, soins,
alimentation et logement).
Exactement de la même manière qu’une augmentation de 30 pesos sur les
tarifs du métro a fait éclater la rage trop longtemps contenue au
Chili, le prix du carburant en Iran a été l’étincelle du soulèvement
récent en Iran (et c’est la même chose pour la taxe Whatsapp au Liban,
l’annulation des subventions sur les carburants en Equateur etc). Comme
l’exprime bien une affiche chilienne, « ce n’est pas une question de 30 pesos, c’est une question de 30 ans de néolibéralisme ».
Depuis vendredi, le peuple en Iran a courageusement affronté le
personnel lourdement armé des Corps des Gardes de la Révolution
Islamique du régime, ainsi que les voyous des milices armées en civil
(connus sous le nom de Basij) qui dépendent économiquement de ce même
régime. Le peuple avait toute légitimité et tout le droit pour se
défendre contre la violence d’État systématique, pour construire des
barricades dans les rues, bloquer les autoroutes et occuper les
rond-points et les places publiques. Les oublié-es et les invisibles de
l’Iran se sont rendus visibles aux yeux du monde en mettant le feu. Le
feu est à tout ces gens ce qu’est le gilet jaune pour les prolétaires et
la population marginalisée et délaissée en France. Tout deux sont une
voix pour les sans-voix.
Tandis que la BBC en persan et consorts, y compris les forces
réactionnaire loyales au régime, prétendent dicter au peuple la doctrine
libérale de la « manifestation civile et pacifique », la jeunesse iranienne a bien compris le fait qu’ « un peuple ne triomphe pas sans haine » et que « la force matérielle doit être renversée par la force matérielle »,
qu’elle a le droit légitime de se défendre contre la violence d’État
qui vise le meurtre systématique des citoyennes et citoyens.
« Trop, c’est trop ! »
est le message de celles et ceux du Sud [Global South] et même au-delà.
Comme les étudiant-es l’ont chanté dans l’une des universités de
Téhéran, « les gens en ont marre, assez de l’esclavage ».
Comme nos sœurs et nos frères d’Irak et du Liban, le peuple iranien
n’en peut plus et n’en veut plus de ce néolibéralisme autoritaire qui
réduit leur vie à une existence quasi végétative, de cette corruption
systématique inhérente au capitalisme de mafia et de l’impérialisme
régional (sub-imperialism) de la République Islamique en Irak,
au Liban, en Palestine, en Syrie, au Yémen et dans la région dans son
ensemble. Il ne fait pas que s’opposer au triplement du prix des
carburants mais bien à la République Islamique dans son ensemble. Aucun
autre slogan, si bien chanté par nos camarades au Liban, ne peut mieux
exprimer l’esprit des luttes dans la conjoncture actuelle : « Tous, ça veut dire tous ! » (كلن يعني كلن).
La main de fer, voilà quelle a été la réponse de la classe dirigeante
à cette radicale et concrète négation de tous les pouvoirs existants.
La violence systématique employée par la République Islamique pour
paralyser le soulèvement a été d’une intensité et d’une ampleur sans
précédent dans l’histoire. Les autorités ont complètement fermé Internet
depuis 4 jours, transformant le pays en une immense boite noire afin de
pouvoir massacrer le peuple en toute tranquilité. Selon Amnesty
International, des centaines de personnes ont été blessées, des milliers
arrêtées et « au moins 106 manifestant-es dans 21 villes ont été tué-es », même si « le
nombre total de morts pourrait être bien supérieur, avec des
témoignages et des rapports évoquant le chiffre de 200 personnes tuées ».
De nombreuses vidéos montrent que la police tire directement et
volontairement vers les manifestant-es, en visant les têtes et les
poitrines, comme cela a déjà été observé avant en Irak. C’est le cas en
particulier dans les provinces kurdes et arabes dont les peuples,
discriminés, sont une nouvelle fois en première ligne de ce soulèvement
et en paient le prix le plus élevé.
La République Islamique a, jusqu’à présent, réussi à atteindre ses
objectifs. Ils ont profité de l’opportunité offerte par les sanctions
étasuniennes pour réaliser leurs rêves néolibéraux, afin à la fois de
combler le déficit actuel du budget et d’augmenter les opérations
militaires dans la région. Pour ce faire, ils ont fermé Internet et en
ont profité pour massacrer brutalement leurs opposant-es. Sur le plan
international, il n’y a pas de couverture spécifique par les médias, pas
de condamnation internationale de la répression d’État et très peu de
solidarité de la gauche mondiale. En d’autres mots, le bain de sang se
déroule en silence. Et les choses se déroulent ainsi parce que, là où
les classes opprimées d’Iran et du Moyen-Orien n’ont aucune illusion sur
le prétendu rôle « anti-impérialiste »
de la République Islamique, beaucoup à gauche continuent à croire au
vernis idéologique auto-proclamée du régime, qui se présente comme une
force anti-impérialiste face aux Etats-Unis et à ses alliés dans la
région.
Nous, signataires du monde académique ou militant, invitons la gauche
mondiale à briser son silence et à exprimer sa solidarité avec le
peuple d’Iran et sa résistance. Selon nous, il est inutile de demander
quoique ce soit à la République Islamique mais nous demandons que nos
camarades du monde entier se positionnent, par tous les moyens
possibles, comme les porte-voix des opprimé-es en Iran qui se retrouvent
suffoqué-es par l’isolation forcée. Nous appelons également la gauche
internationale à condamner les atrocités du régime contre son propre
peuple. Finalement, nous nous tenons aux côtés des manifestant-es
iranien-nes qui réclament leur dignité en refusant l’austérité,
l’autoritarisme, la militarisation de la société, ainsi que toutes les
autres formes de domination qui limitent leur autonomie et leur liberté.
Traduit depuis l’anglais par la commission internationale de l’UCL
Signataires :
Adrienne Bonnet (Comédienne/Metteure en scène) ;
Arnaud François ;
Amin Hosouri (Leftist militant, Germany) ;
Amir Kianpour ;
Dr. Angela Dimitrakaki (University of Edinburgh) ;
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Situation militaire, sanitaire, état d’esprit des populations, résilience des institutions démocratiques, stratégie du commandement des FDS… Ces militants engagés dans le Bataillon international de libération nous donnent leur point de vue sur la période d’incertitude que vit actuellement le Rojava.
Au Kurdistan syrien, la situation politique a dramatiquement basculé depuis le mois d’octobre : offensive turque avec le feu vert états-unien, puis entrée en lice de l’armée russe et déploiement des troupes du régime de Damas. Un mois plus tard, l’Administration autonome du nord-est syrien vit une situation plus que précaire : outre le canton d’Afrîn, occupé depuis mars 2018, les villes frontalières de Tall Abyad et Serê Kaniyê sont tombées sous la coupe des supplétifs islamistes de l’armée turque. Et sur une bande de 5 kilomètres de profondeur sur la frontière syro-turque, la police militaire russe et l’armée turque patrouillent conjointement.Malgré tout, des accrochages armés se poursuivent dans certaines zones, comme Tell Tamer (Girê Xurma en kurde). Un groupe de camarades francophones impliqués dans ces combats, a répondu aux questions du mensuel Alternative libertaire. Tous agissent dans le cadre du Revolutionnary Antifascist Front (RAF), intégré au Bataillon international de libération (IFB) [1] des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Alternative libertaire : Bonjour camarades,
salutations de France et de Belgique. Pouvez-vous nous dire quelques
mots sur ce nouveau regroupement, le Revolutionnary Antifascist Front ?
Les francophones du RAF : Disons que nos
trajectoires révolutionnaires itinérantes se sont croisées au bon
endroit et au bon moment. Nous nous sommes retrouvés ensemble au sein du
Bataillon international de libération, puis nos affinités personnelles et
nos perspectives politiques communes ont logiquement donné naissance au
RAF. Nous avons combattu ensemble lors de la bataille de Serê Kaniyê
puis sur le front de Tell Tamer. Nous sommes beaucoup de militants
autonomes, autant de communistes que d’anarchistes. Parmi les
francophones, il y a de surcroît une certaine tendance
post-situationniste, mais ici ça n’a guère d’importance pour nous. Notre
présence au Rojava conduit nécessairement notre pensée politique à se
restructurer.
Le RAF a été fondé en novembre 2019, dans le cadre du Bataillon international de libération.
Malgré que le front soit « gelé », des accrochages persistent au sud de Serê Kaniyê. Qui s’oppose à qui ? Quelle est l’attitude des Russes et des Turcs par rapport à cela ?
Les francophones du RAF : Effectivement il y
a une stabilisation de la situation militaire. Les combats continuent
mais l’intensité est moindre. Ils opposent essentiellement les FDS à l’« Armée nationale syrienne »,
les supplétifs islamistes de l’armée turque, que cette dernière
soutient avec des frappes aériennes et des tirs d’obus. Les soldats du
régime de Damas font parfois mine d’appuyer les FDS à coups de tirs
d’artillerie, plus pour la forme qu’autre chose. Nos opérations sont
donc réduites, mais demeurent conséquentes. Hier soir encore, un de nos
amis de l’IFB a été blessé lors d’un assaut. Pendant ce temps, Russes et
Turcs construisent des bases militaires face à face, à quelques
kilomètres les unes des autres.
Les habitants du Rojava ont lancé des pierres sur la patrouille conjointe de l’armée turque et de la police militaire russe, ce vendredi matin à Girkê Legê.
On a pu voir des images d’intifada le long de la frontière,
avec des villageois caillassant les véhicules militaires turcs. Quel est
le sentiment qui domine dans la population ?
Les francophones du RAF : La population
enrage de voir ces patrouilles sur les routes. C’est l’ultime affront de
la part de l’État fasciste turc, qui décime la population et prétend
ensuite venir vérifier qu’elle ne s’arme pas pour se défendre. La
révolte des civils n’est d’ailleurs pas sans risques : il y a quelques
jours, les blindés turcs ont tiré sur la foule et des journalistes dans
le secteur de Kobanê. Le 18 novembre, dans la même zone, les blindés
turcs mais aussi russes ont vu les civils leur lancer des cocktails
Molotov.
On observe également un certaine appréhension, majoritairement dans
des villes comme Manbij, de voir le régime de Damas reprendre la main.
L’hostilité est moindre à Hassakê, où il avait conservé le contrôle d’un
quartier depuis son retrait en 2012.
Les soldats du régime se comportent en cow-boys, refusent de payer
les commerçants, et se mettent en scène comme les nouveaux sauveurs.
Hélas, ces sauveurs s’enfuient plus rapidement qu’ils n’arrivent sur les
champs de bataille. Il sont calamiteux, malgré leur puissance de feu
supérieure à la nôtre. Avec des « amis » pareils, pas besoin d’ennemis.
Le régime de Damas symbolise cette contradiction à laquelle tout
révolutionnaire se confronte un jour : celle du compromis. Entre survie
et anéantissement, les Kurdes ont fait le choix de la survie, et en tant
qu’internationalistes, nous le comprenons malgré notre dégoût pour le
clan Al Assad.
Mais globalement, l’hostilité prédomine à l’égard du régime de Damas.
D’une manière générale, il y a une assez bonne cohésion entre les
groupes ethno-confessionnels, et particulièrement entre Kurdes et
Assyriens. La propagande ennemie tente – en vain nous l’espérons – de
présenter cette guerre comme la reconquête légitime des terres
appartenant aux Arabes, et voudrait exacerber l’opposition entre Kurdes
et Arabes. Heureusement cela ne prend pas, ou peu. Même si, évidemment,
se dessine un début de guerre « religieuse » promue par l’État turc contre les Kurdes désignés comme « mécréants ».
Ce discours raciste est appuyé par des attentats orchestré en
collaboration étroite avec le MIT, les services secrets turcs, aussi
bien au nord qu’au sud de la frontière.
La police militaire russe s’est déployée le long de la frontière syro-turque.
Agence Tass
Et vis-à-vis des États-uniens qui stationnent autour des puits de pétrole, quel est le sentiment ?
Les francophones du RAF : Devinez. Pour
nous révolutionnaires, il n’y a aucune surprise par rapport à l’attitude
utilitariste qu’ont eu les États-Unis avec le mouvement kurde. Le
retrait du soutien américain n’a fait qu’accroître notre amertume quant
au rôle de la « communauté internationale ».
Pour la population civile en revanche, cela a été vécu comme une
trahison, et presque une mise à mort, puisque Trump a littéralement
abandonné les peuples du Rojava à une invasion certaine. Les blindés
américains aussi ont eu droit à leur lot de pierres et de légumes
pourris alors qu’ils partaient vers la frontière irakienne. Enfin, pour
ce qui est du commandement général des FDS, on a parfois l’impression
qu’il espère en vain une intervention salvatrice…
L’Administration autonome du nord-est de la Syrie [2] à présent. Cela vous paraît-il pertinent de dire qu’elle comprend trois pôles de pouvoirs principaux : le Tev-Dem et les assemblées élues [3] ; le PYD [4] ; les FDS [5] ? Ces pôles ont-ils une stratégie commune vis-à-vis de Moscou et de Damas, ou bien y a-t-il des tiraillements ?
Les francophones du RAF : Non cela ne nous
semble pas si pertinent. Le PYD a peu à peu fondu en donnant naissance à
de nouveaux partis plus petits et à des organisations locales, jusqu’à
en partie se confondre avec le Tev-Dem. Nous observons avant tout deux
pôles de pouvoir au sein de la société rojavi : un pôle militaire, avec
les FDS, et un pôle civil et politique avec en tête la représentation
diplomatique de Tev-Dem. Cette dernière s’acharne dramatiquement à
compter sur le secours des États impérialistes depuis… l’invasion
d’Afrîn. Une stratégie déplorable qui n’a de toute évidence guère porté
ses fruits, et sur laquelle les FDS ont aligné leur propre stratégie,
elle aussi déplorable. La représentation diplomatique du Tev-Dem est
l’une des premières responsables de la débâcle actuelle.
Damas et Moscou s’accordent pour priver progressivement le Rojava de
l’autonomie qu’il avait pu gagner. En revanche on s’étonne de la
passivité du régime de Damas face à l’agression turque contre « l’intégrité du territoire syrien »,
un thème pourtant redondant dans les discours d’Assad et des siens. Le
régime serait plus offensif si la Russie lui promettait un soutien
militaire probant, mais il semble que personne n’ose se mettre à dos
Ankara.
Des soldats
turques et leurs supplétifs islamistes de l’ANS (arborant le drapeau de
l’ASL), sur un bâtiment en ruine de Serê Kaniyê, le 23 octobre
Les institutions du Tev-Dem tiennent-elles pour l’instant ?
Les francophones du RAF : Elles tiennent,
et ne faillissent pas. Sauf pour la diplomatie, on l’a compris. Pour le
reste, elles continuent d’assurer avec brio l’organisation sociétale
malgré la guerre en cours. C’est là une des forces du mouvement kurde :
l’intelligence de l’adaptation aux situations les plus difficiles, la
survie coûte que coûte. Hors des zones de combat, la vie des civils
n’est pas altérée outre-mesure par la guerre. Les réfugié·es sont
relogé·es avec une certaine rapidité, malgré leur nombre effarant
(300 000 selon l’Administration autonome).
La Turquie a bombardé plusieurs silos à grain, la station hydraulique
qui assurait l’approvisionnement en eau de la moitié du canton de
Cizîrê, l’hôpital de Serê Kaniyê, etc. Bref, la Turquie applique une
logique de nettoyage ethnique. Et malgré cela, les services sanitaires
tiennent bon ; les infirmiers et infirmières travaillent vingt-quatre heures d’affilée ; le Tev-Dem tente de palier au manque d’approvisionnement en eau en multipliant les convois de camions citernes ;
les communes partagent des stocks de nourriture de première nécessité…
Ce sont les individus qui tiennent avant tout, plus que les
institutions.
Malgré toutes les critiques que l’on peut faire au mouvement kurde,
on ne peut pas ne pas admirer le dévouement de ses partisans pour
trouver des solutions malgré l’accumulation des obstacles. Pour un
territoire pauvre et en guerre, le Rojava s’illustre par une incroyable
résilience.
Abdulhamid El Mihbash et Bêrîvan Khalid, coprésidents de l’AANES, dénoncent sans relâche l’agression turque.
Que dit le régime de Damas ? L’Armée arabe syrienne (AAS) [6] souhaite-t-elle absorber les FDS ? Quelle est l’atmosphère au sein des milices, à ce sujet ?
Les francophones du RAF : Cette hypothèse a
été émise par le commandement des FDS il y a quelques semaines, mais il
s’agissait probablement d’un bluff pour accélérer le soutien militaire
du régime de Damas, et peut-être dissuader l’Otan et les États-Unis de
les abandonner totalement. Il n’en est à présent plus question et, très
franchement on ne veut pas, personne ne veut qu’une telle fusion se
fasse. Si cela devait effectivement arriver, ce serait l’existence même
de l’Administration autonome qui cesserait, car sans ses propres forces
d’autodéfense, le Rojava perdrait une grande partie de son identité
révolutionnaire. Les milices YPG-YPJ s’illustrent pour beaucoup,
précisément, par leur maturité éthique et politique. Elles sont parmi
les initiatrices des transformations sociales. Amputer la révolution de
ses organes vitaux lui serait fatal.
Propos recueillis le 21 novembre 2019 par Guillaume Davranche (UCL Montreuil)
[2] L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) est le nouveau nom de la Fédération démocratique de Syrie du nord, adopté en septembre 2018, et englobant sept régions administratives : Cizîrê, Euphrate (Kobanê et Tall Abyad), Afrîn (occupée par l’armée turque), Raqqa, Tabqa, Manbij, Deir ez-Zor.
[3] Le Mouvement pour une société démocratique (Tev-Dem), est la structure fédérant les organisations de base (comités locaux, communes) au Rojava depuis 2011.
[4] Le Parti de l’union démocratique (PYD), organisation-sœur du PKK en Syrie, fondée en septembre 2003, a joué un rôle essentiel dans le processus révolutionnaire au Rojava. Les milices YPG-YPJ lui sont liées.
[5] Les FDS incluent les YPG-YPJ, de nombreuses brigades arabes, dont plusieurs issues de l’Armée syrienne libre, le Conseil militaire syriaque, le Bataillon international de libération.
[6] L’armée de terre de Damas porte officiellement ce nom ethnique.
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Cette nouvelle journée internationale de lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes doit être une réussite et le début d’une lutte effective.
Les violences faites aux femmes – physiques et psychologiques – sont innombrables et touchent tous les domaines de leur vie, tous les lieux où elles circulent, toutes sont concernées quels que soient leur âge et leur condition sociale. Samedi 19 octobre le nombre de féminicides depuis ce début d’année a dépassé celui de 2018. L’année dernière 121 femmes ont été violemment assassinées par leur conjoint ou leur ex. Cette année, en novembre plus de 130 femmes ont été tuées.
Partout dans le monde, des femmes luttent pour dénoncer
les violences dont elles sont la cible principale. Ces violences sont
engendrées par un système patriarcal et hétérosexuel qui assied son
pouvoir sur des siècles de domination masculine, et qui entraîne un
continuum de violences (harcèlement moral et sexuel, agressions, viols,
assassinats) et d’inégalités (économiques, sociales, politiques).
Si nous soutenons les luttes pour des mesures législatives concrètes
pouvant faciliter la vie de toutes, ici et maintenant, elles ne peuvent
être suffisantes. Pour l’émancipation de toutes, nous devons lutter en
même temps contre tous les systèmes de domination et d’exploitation :
l’hétéro-patriarcat bien sûr, mais aussi le racisme, le capitalisme…
Tous ces systèmes oppressifs sont dépendants les uns des autres. Ils travaillent tous ensemble pour se renforcer l’un l’autre ; l’un ne peut disparaître seul, ils doivent disparaître ensemble.
Un système raciste…
Le contexte actuel est marqué par l’expression quotidienne du
racisme.
Nous luttons donc contre les politiques répressives et racistes qui
visent les femmes migrantes, sans-papiers, étrangères. La question
islamophobe est en ce moment plus prégnante encore : les femmes voilées,
par leur visibilité, sont les premières victimes du déferlement actuel
de violences et de haine.
Nous dénonçons l’esclavage sexuel et le système prostitutionnel subis
par beaucoup de femmes sans papiers et migrantes, ainsi que la
répression policière favorisant les violences quotidiennes auxquelles
elles doivent faire face.
… et capitaliste
Les attaques contre le droit du travail ont en premier lieu touché
les femmes, qui occupent la majeure partie des emplois précaires, et
dont les salaires sont toujours très inférieurs à ceux des hommes.
La casse du système de retraite par répartition induit de fait une
baisse générale des pensions des femmes, et celle de l’assurance chômage
pousse de nombreuses femmes hors du champ d’indemnisation. Un nouveau
mode de prise en compte des revenus du conjoint a été annoncé pour le
calcul de l’allocation aux adultes handicapé ⋅ es (AAH) condamnant les
femmes handicapées à être dépendantes financièrement de leur conjoint.
Avec la dégradation des conditions matérielles d’existence,
les femmes sont davantage soumises aux pressions et aux violences, que
ce soit sur le lieu de travail ou dans la sphère conjugale et familiale.
Nous sommes communistes libertaires. Nous luttons pour une
société débarrassée des systèmes d’oppressions et d’exploitation qui la
structurent.
Le renforcement de l’État et de ses institutions, de la famille ou
des religions, n’est pas la solution. Nous avons besoin de
revendications immédiates, d’organisation et de perspectives pour un
changement radical de société !
Les systèmes de domination ne seront pas éradiqués uniquement par des
actions de pédagogie reposant sur les bonnes volontés individuelles.
Lutter contre les violences sexistes et sexuelles, c’est
construire un véritable rapport de force vis-à-vis des institutions.
Pour construire ce rapport de force, nous appelons à l’auto-organisation
politique des femmes !
Partout, construisons des contre-pouvoirs féministes.
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Le gouvernement actuel, fidèle serviteur des classes possédantes comme ses prédécesseurs, organise notre précarité pour augmenter les profits des capitalistes : réforme des retraites et de l’assurance chômage, casse des services publics, garantie de la spéculation immobilière… En décembre prochain, on a l’occasion de dire stop à Macron et aux patrons.
Réforme des retraites : pourquoi ça nous concerne ?
Le gouvernement s’apprête à changer radicalement le fonctionnement de
nos retraites, passant à un système par points. C’est un but de longue
date pour la classe capitaliste que d’en finir avec la retraite par
répartition, intégrée à la Sécurité sociale en 1945 grâce aux luttes de
la classe ouvrière. Dans le système par points, le montant des pensions
de retraite dépend du nombre de points acquis sur toute la carrière. Ce
calcul sur l’ensemble de la carrière, et plus seulement sur les
meilleures années, est gravement dommageable pour nos parents
travailleurs.es, directement touché.e.s par l’augmentation des
inégalités, de la précarité de l’emploi, et du chômage. De plus, la
valeur du point est fixée par le gouvernement et pourra être baissée
chaque année ! On obligera donc les plus
précaires à travailler plus longtemps. Plutôt que de lutter contre la
précarité, le gouvernement serre une fois de plus la ceinture aux
travailleur-se-s !
Cette démolition de notre système de retraite actuel prévue pour 2020
est une nouvelle attaque du gouvernement contre l’ensemble des droits
du travail acquis par les luttes. Ce nouveau système de financement par
le chacun-pour-soi serait une catastrophe pour nous autres étudiant-e-s,
à qui on sabote notre droit à une retraite décente au moment même où
l’on commence à cotiser. D’autant plus que la précarité étudiante
augmente et contraint une très large majorité d’entre nous à travailler
pendant nos études.
Le 5 décembre, plusieurs syndicats appellent à la grève illimitée
contre la retraite par points. Nous avons toute notre place dans cette
mobilisation, investissons-nous avec les syndicats professionnels, en
organisant la grève dans les lieux d’études pour exiger l’abandon de ce
projet.
Pour notre avenir, montrons-leur que les lycéen-nes et étudiant-e-s s’opposent aussi à cette réforme !
A quand l’accès à un logement pour tou-te-s ?
Comme tous les ans, l’année a commencé pour beaucoup par les
difficultés d’accès au logement. Certain-es d’entre nous ont dû dormir
dans leur voiture ou trouver des solutions d’urgence, dans des
conditions très rudes. D’autres se sont carrément retrouvé-es à la rue
(et notamment beaucoup d’étudiant-e-s étranger-e-s, comme chaque année) !
Ces difficultés ne sont pas dues à une offre trop faible (3 millions
de logements vides en France d’après l’INSEE), mais bien à la course au
profit des propriétaires immobiliers, qui préfèrent spéculer en gardant
leurs biens inoccupés, alors même que des gens meurent dans la rue !
Ces proprios sont défendus par une loi injuste créée par et pour eux,
ainsi que par une police qui harcèle les sans-logis et expulse celles et
ceuxqui cherchent à se réfugier dans leurs bâtiments inoccupés.
La propriété privée définie dans la loi prive des gens de
l’accès à un logement, pour les intérêts des classes qui possèdent.
Réquisition des logements vides !
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Ce samedi 23 novembre sera une journée de lutte pour l’élimination de toutes les violences contre les femmes. Partout dans le monde, des femmes luttent pour dénoncer les violences dont elles sont la cible principale. L’UCL appelle donc à se mobiliser dans toutes les villes pour l’émancipation de toutes les femmes et contre toutes les violences sexuelles et sexistes.
Tous les deux jours une femme est tuée et depuis le début de l’année,
le nombre de féminicides a dépassé celui de 2018. Les violences
sexistes et sexuelles sont engendrées par le système politique,
économique et social qu’est le patriarcat. Ce système de domination et
d’exploitation est à l’origine des violences (agressions, harcèlement
moral et sexuel, viols, assassinats) comme des inégalités économiques et
sociales.
Peu importent les grenelles et coup de communication pseudo féministes,
le constat reste le même. L’État, sa police et sa justice protègent le
système patriarcal : les violences faites aux femmes s’accroissent,
elles demeurent toujours largement impunies en France. Face aux
violences quotidiennes, les femmes sont laissées en proie à leurs
agresseurs et assassins que ce soit au sein des couples, au travail,
dans les lieux d’études, dans la rue etc.
La précarisation du travail (réformes des retraites et du chômage) et
la destruction des acquis sociaux (fermeture de maternité, des
Plannings familiaux, et des centres IVG…) touche en premier lieu les
femmes, toujours moins bien payées que les hommes et davantage présentes
dans les emplois précaires. Ceci, combiné à un engagement dérisoire en
termes de moyen pour lutter contre les violences faites aux femmes et à
la diminution des ressources allouées aux associations.
De plus, c’est parce que l’État agite le voile musulman comme bouc
émissaire pour cacher la casse des acquis sociaux, et s’attaque à
l’immigration que nous devons nous organiser de façon solidaire face à
toutes les politiques répressives et racistes qui visent les femmes
migrantes, sans-papiers, étrangères et toutes les femmes qui y sont
assimilées. Tout comme nous devons nous organiser face aux violences
LGBTI-phobes qui répondent aux mêmes logiques hétéro-patriarcales que
les violences faites aux femmes.
Cette nouvelle journée de lutte doit être une réussite et le début
d’une lutte effective car, le combat féministe est une question de vie
ou de mort.
Retrouvons-nous dans toutes les villes le 23 novembre
Partout, construisons des contre-pouvoirs féministes ! Organisons-nous ! Luttons !
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Psychiatrie, urgences, blocs, MCO : pas un secteur de l’hôpital public n’est épargné par les restrictions budgétaires. Les usager⋅es et salarié⋅es sont les premières victimes de cette politique de casse du service public. Mais du médico-social aux EHPAD, du travail social associatif aux soins à domicile , c’est l’ensemble du secteur qui est appauvri.
La fermeture de lits et de services, les sous effectifs
permanents et les suppressions de postes : tout cela nous épuise au
quotidien. La qualité de la prise en charge se dégrade depuis trop
longtemps.
Dans tous les hôpitaux, la révolte se répand
Dans la continuité de la grève exemplaire des urgences débutée au
printemps 2018, c’est aujourd’hui l’ensemble du secteur qui est en grève
et dans la rue ! Les mouvements qui se construisent partout montrent que l’union et la détermination font peur au ministère.
Pour une sécurité sociale autogérée
Nous voulons une santé publique indépendante de la logique du profit
et indépendante des gouvernements qui font cadeaux sur cadeaux aux
groupes de santé privés. Les soins doivent être apportés avec la même
qualité pour toutes et tous ! Chacun et
chacune, indépendamment de son milieu social ou de sa situation
administrative est le bienvenu à l’hôpital. Refusons les restrictions
d’accès au soin, avec ou sans papiers, avec ou sans CB, nos services
sont ouverts !
Contre le piège du corporatisme
Aide soignant, informaticienne, ouvrier, chirurgienne : tout le monde
a la même légitimité à être dans la rue aujourd’hui. Depuis trop
longtemps, les filières techniques et ouvrières sont laminées par les
coupes budgétaires. Toutes et tous collègues, nous décidons ensemble de
la grève que nous voulons pour l’hôpital que nous construirons. Et cet
hôpital sera débarrassé des hiérarchies clivantes !
S’organiser ensemble, vivre l’autogestion
Des années de régression sociale et de luttes infructueuses ont pu
désespérer un grand nombre d’entre nous et les détourner de l’action
commune. Aujourd’hui, alors que la colère s’exprime haut et fort, plus
que jamais il faut s’organiser !
Rejoindre les syndicats de lutte qui refusent d’être des « partenaires sociaux », rejoindre des collectifs de lutte, rien n’est contradictoire : tous les moyens sont bons pour construire le rapport de force !
TDans tous les cas exigeons la démocratie et le respect de chacun⋅e dans nos cadres de lutte :
en mettant en place des assemblées générales décisionnaires
en imposant le contrôle et la rotation des mandats
en refusant la reproduction des pouvoirs symboliques de l’hôpital dans
nos outils de lutte ainsi que le refus des oppressions systémiques comme
le sexisme ou le racisme,
en refusant le corporatisme d’où qu’il vienne.
Etudiant⋅es, salarié⋅es, usager⋅es l’Hôpital est à nous !
Amplifions le mouvement dans tous les établissements !
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Samedi 16 novembre 2019, jour d’anniversaire du mouvement des Gilets Jaunes.
Alors que la manif se dirigeait vers Odysseum, le dispositif policier a bloqué et attaqué les manifestant-es pour les empêcher d’aller interrompre l’activité économique du centre commercial.
Les policiers ont poursuivi les manifestant-es qui se rabattaient sur le rond point de près d’arènes dont l’occupation avait été autorisée par la préfecture, en les harcelant par des gaz, des nasses et des
charges régulières.
Le rond point de près d’arènes a ensuite été assiégé par les policiers, gazant, et agressant les manifestant-es.
7 manifestant-es ont été interpellé-es, l’un de nos camarades étaient parmi eux.
A l’image de samedi dernier, l’état déploie tout son dispositif policier et judiciaire pour empêcher la contestation et pour piétiner la liberté d’expression et de manifestation.
Nous ne nous laisserons pas intimider, vivent les luttes, avec les Gilets Jaunes, et toutes et tous ensemble en grève à partir du 5 décembre.
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Face à l’explosion sociale dans la région chilienne, la Fédération anarchiste de Santiago déclare :
1- La situation actuelle est incertaine, les peuples
luttent encore, leur courage n’a été arrêté ni par les balles ni par les
miettes jetées par la bourgeoisie. La classe opprimée continue de
résister courageusement dans les rues de toute la région dominée par
l’Etat chilien, c’est pourquoi nous lançons un appel à continuer les
mobilisations dans tous nos espaces : dans la rue, dans les villages,
dans les lycées, dans les affrontements, etc. Nonobstant ce qui précède,
nous savons qu’il y aura un processus d’usure inhérent à tant de jours
de lutte. C’est pourquoi il est extrêmement important de commencer à
construire et à renforcer les Assemblées Territoriales, qui doivent
dépasser la vision institutionnelle du « Conseil citoyen »
(Cabildo Ciudadano) et non tourner autour d’une nouvelle constitution,
mais en générant une “feuille de route du peuple”, où, selon la
réflexion autonome et horizontale dans ces espaces de rassemblement,
nous générons un cadre commun vindicatif de la classe opprimée,
considérant les réalités locales et celles de plus grande échelle, afin
de générer de nouveaux scénarios de lutte sur les territoires. D’autre
part, générer une Communauté Organisée qui apporte des solutions aux
problèmes les plus immédiats et quotidiens afin de renforcer le pouvoir
d’autogestion qui va progressivement démanteler l’Etat sur nos
territoires. Ce processus d’accumulation de forces est fondamental pour
que cette explosion sociale ne soit pas seulement un moment de catharsis
mais aussi le début d’un processus d’émancipation des peuples.
2- La réponse du gouvernement a été d’annuler l’état d’urgence et la
présence de l’armée dans les rues, mais la répression des forces
spéciales – police militarisée – s’est intensifiée. La répression a
coûté la vie à 25 personnes, il y a plus de 4 300 détenu-e-s, plus de 1
600 blessé-e-s, plus de 160 personnes ont perdu des yeux à la suite de
la répression, 19 personnes ont été victimes d’abus sexuels, plus de 133
personnes ont été torturées, tout cela selon des données officielles
qui, selon les organisations internationales, sont inférieures aux
chiffres réels. Comme si cela ne suffisait pas, le directeur de
l’Institut des droits de l’homme (INDH) a déclaré qu’il n’y avait pas de
violations systématiques des droits humains, montrant précisément que
toutes les agences étatiques protègent la violence contre les peuples en
lutte.
Nous appelons à la solidarité internationale, à la libération de tous les prisonnier-e-s et à la mémoire de nos mort-e-s.
3- Les partis politiques et leur opportunisme caractéristique sont
apparus au grand jour tout au long de ces journées, bien sûr leurs
dirigeant-e-s ne sont pas dans la rue et n’ont pas subi de répression,
mais ils ne se gênent pas à s’autoproclamer les “représentant-e-s du
peuple et de ses revendications”. Ce mouvement n’a jamais eu besoin de
vous et n’aura jamais besoin de vous à l’avenir, vous cherchez seulement
à faire un pacte avec le gouvernement, ce sur le sang de nos frères et
sœurs assassiné-e-s, vous cherchez seulement à oxygéner cette démocratie
avec l’odeur des larmes, vous ne représenterez jamais nos intérêts
puisque vous ne faites pas partie de la classe oppressée. Nous rejetons
votre “nouveau pacte social” parce qu’il ne représente pas un changement
radical pour les peuples, nous ne sommes pas prêts à transformer notre
lutte en maquillage qui donnera un “visage plus humain” au système de
domination qui nous refuse la vie.
4- L’Assemblée constituante, pour sa part, a été un slogan qui a eu
un grand écho dans notre classe, elle semble être une lampe magique qui,
une fois frottée, résoudra tous nos problèmes en tant que classe. Une
telle vision n’est qu’une illusion pour les peuples en lutte. C’est
pourquoi il nous semble extrêmement important de susciter une attitude
critique et d’alerter notre classe.
Pour nous, l’assemblée constituante ne sert qu’à donner une solution
institutionnelle au conflit, elle ne fonctionnera qu’en fonction des
intérêts de l’oligarchie, car en tant que classe nous n’avons pas encore
développé des organisations et des luttes solides qui peuvent guider
dans le meilleur des cas ce processus. De ce fait, développer une
assemblée constituante à court et moyen terme ne fait que laisser la
destinée de ce mouvement à ceux qui nous oppriment, il n’y a aucune
corrélation des forces nécessaires pour former nos intérêts de classe.
La réalisation d’une assemblée constituante dans l’immédiat serait une
grande tragédie pour les peuples en lutte, car ce serait enterrer la
lutte de classe pendant de nombreuses années face à cette nouvelle
constitution “démocratique, citoyenne et participative” qui ne vient
qu’oxygéner cette démocratie pourrie et non briser les piliers du
système de domination.
D’autres, en revanche, ont compris le processus de l’Assemblée
constituante comme un processus lent et à long terme, dans lequel
l’accumulation des forces des conseils citoyens et des assemblées
territoriales est dirigée vers le remaniement des piliers de l’État
chilien. Nous nous distançons également de cette position, car pour
nous, le processus d’accumulation des forces, qui est une tâche
prioritaire, n’est pas de développer une Assemblée constituante, mais de
générer le pouvoir autogestionnaire de la classe opprimée qui formule
un nouveau contrat social sans aucun accord avec l’oligarchie et où les
piliers du système de domination sont enfouis pour toujours : le
patriarcat et le capitalisme, sa stratégie coloniale de domination et
ses expressions : l’État-nation, le système genré et l’extractivisme.
Nous ne reconstruirons pas l’État, nous ne croyons pas en une répression
plus démocratique, nous ne contribuerons pas à la consolidation de la
domination, qui sont les objectifs de la social-démocratie.
Nous savons que la constitution politique lie et maintient les
piliers institutionnels du néolibéralisme, lesquels doivent être
transformés, mais ce n’est pas seulement une question
juridico-politique, puisqu’il est impossible de négocier avec
l’oligarchie sur les questions primordiales de la lutte des classes,
ainsi que la propriété privée des terres et des eaux, conflits qui
dépassent les cadres juridiques et politiques de la constitution. En ce
sens, bien que ce cadre constitutionnel convenu soit maquetté, bien
qu’il soit appelé plurinational, populaire et féministe et qu’il
reconnaisse même la nature comme sujet de droits, les expressions de
domination du patriarcat et du capitalisme ne sont pas modifiées. Notre
plus grande tâche est donc d’obtenir une corrélation des forces
favorables à la vie, où le programme dépasse les demandes sectorielles
et où les assemblées territoriales embryonnaires puissent développer un
contrôle territorial afin d’armer un nouveau monde.
Cependant, cela ne signifie pas que l’anarchisme doive être soustrait
des instances des assemblées, nous devons y être, nous devons nous
battre pour que ces instances auto-convoquées ne servent pas de
plate-forme pour des intérêts électoraux, nous devons fournir aux
espaces des outils horizontaux et une autonomie dans la construction
politique. Nous devons être là pour opposer les préceptes de la nouvelle
société que nous voulons construire à l’idéologie dominante. Nous
devons être là parce que nous sommes opprimé-e-s, parce que nous faisons
partie des peuples en lutte. Nous devons être là parce que c’est une
tâche prioritaire pour renforcer ces espaces, afin que, de cette façon,
ensemble, ils puissent avancer vers l’auto-émancipation.
5- Enfin, nous réaffirmons la nécessité, de continuer la lutte dans
les rues et dans les territoires. De créer et renforcer les Assemblées
Territoriales afin de générer la Communauté Organisée, qui progressera
vers le contrôle territorial. De semer l’expérience autonome afin de
récolter le pouvoir autonome.
Poursuivons le combat ! Grève générale ! Enracinons l’anarchisme ! Bâtissons une communauté organisée ! Vive la lutte des peuples ! Libération immédiate pour les prisonnier-e-s des manifestations !