Notice: Function _load_textdomain_just_in_time was called incorrectly. Translation loading for the the-events-calendar domain was triggered too early. This is usually an indicator for some code in the plugin or theme running too early. Translations should be loaded at the init action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Notice: Function _load_textdomain_just_in_time was called incorrectly. Translation loading for the mpc domain was triggered too early. This is usually an indicator for some code in the plugin or theme running too early. Translations should be loaded at the init action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Notice: Function _load_textdomain_just_in_time was called incorrectly. Translation loading for the widgetize-pages-light domain was triggered too early. This is usually an indicator for some code in the plugin or theme running too early. Translations should be loaded at the init action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OrangeIdea_Popular_Posts_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/oi_popular_posts.php on line 34

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OrangeIdea_Latest_Posts_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/oi_latest_posts.php on line 34

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OrangeIdea_Latest_Posts_Simple_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/oi_latest_posts_simple.php on line 34

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OrangeIdea_Recent_Posts_Comments_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/oi_recent_posts_comments.php on line 32

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OI_Instagram_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/oi_instagram_widget.php on line 33

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OrangeIdea_Twitter_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/twitter/oi_twitter_widget.php on line 33
Luttes Sociales – Page 8 – Union Communiste Libertaire Montpellier
Notice: La fonction WP_Scripts::localize a été appelée de façon incorrecte. Le paramètre $l10n doit être un tableau. Pour transmettre des données arbitraires aux scripts, utilisez plutôt la fonction wp_add_inline_script(). Veuillez lire Débogage dans WordPress (en) pour plus d’informations. (Ce message a été ajouté à la version 5.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Notice: La fonction WP_Scripts::localize a été appelée de façon incorrecte. Le paramètre $l10n doit être un tableau. Pour transmettre des données arbitraires aux scripts, utilisez plutôt la fonction wp_add_inline_script(). Veuillez lire Débogage dans WordPress (en) pour plus d’informations. (Ce message a été ajouté à la version 5.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Notice: La fonction WP_Scripts::localize a été appelée de façon incorrecte. Le paramètre $l10n doit être un tableau. Pour transmettre des données arbitraires aux scripts, utilisez plutôt la fonction wp_add_inline_script(). Veuillez lire Débogage dans WordPress (en) pour plus d’informations. (Ce message a été ajouté à la version 5.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Luttes Sociales


  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Main-d’œuvre agricole : « détachée »… mais rivée à la misère

    16 Juin 2020

    Mardi 16 juin débute, à Arles, un procès intenté par des travailleuses et travailleurs détaché·es marocain·es et espagnol·es contre l’entreprise espagnole de travail temporaire Laboral Terra et sept entreprises employeuses de main-d’œuvre en France. Ce procès doit permettre de mettre en lumière la question des travailleuses et travailleurs détachés.

    En 2017, le ministère de l’Agriculture comptabilisait plus de 67 000 travailleuses et travailleurs détaché·es, embauché·es soit directement par les exploitations agricoles soit via des entreprises de travail temporaire. La loi stipule que les conditions d’embauches doivent être conformes à la législation du pays d’accueil (salaire minimum, temps de travail, congés payées, etc.). Or, la réalité est tout autre. En 2019 l’Inspection générale du travail en a fait une cible prioritaire dans la lutte contre les fraudes.

    En témoigne ce procès d’Arles, qui fait suite à une plainte déposée en 2017 par des travailleuses et travailleurs détachés. Dénonçant des conditions de travail proches de l’esclavage, elles accusent les entreprises de «conditions de travail indignes, travail dissimulé et harcèlement moral et sexuel». En effet, beaucoup de travailleuses et de travailleurs sont ballotté·es d’exploitations en exploitations, entassé·es dans des logements insalubres, et n’ont aucune prise sur leurs contrats et travaillent du matin au soir sans réelle pause.Un lieu d’hébergement fermé après une visite de l’inspection du travail et des gendarmes. cc Reporterre

    Coronavirus et pénurie de main-d’œuvre étrangère

    Le 24 mars, à la suite du discours martial de Macron sur la crise du Covid 19, le ministre de l’Agriculture faisait appel à une «armée de l’ombre» de volontaires prêts à remplacer les 200 000 travailleuses et travailleurs saisonniers étrangers bloqués par la crise, et habituellement embauché·es à cette période. Pas de prérequis nécessaires, juste «des bras» pour «nos assiettes», comme le titrait la plateforme Wizifarm, lancée par la FNSEA avec le soutien de Pôle emploi et du ministère pour recruter ces «volontaires». Le ministère avait ensuite précisé que ces «volontaires» seraient payé·es, en plus du chômage partiel ou d’autres allocations déjà perçues.

    La plupart des gens ayant répondu à l’appel étaient des salarié·es ou de petites et petits entrepreneurs en grande difficulté économique, mais un certain nombre étaient des réfugié·es, des demandeuses et demandeurs d’asile ou des sans-papiers. S’il est indéniable que toutes ces personnes ont absolument besoin de travailler pour sortir de la misère, ces mesures étaient une manière d’entériner l’exploitation de main-d’œuvre bon marché dans le secteur agricole. Alors que le reste de la France se confinait, l’État n’hésitait pas à proposer aux plus démuni·es d’aller bosser dans les champs, sans protection sanitaire particulière. De la chair à canon pour un État «en guerre».

    Beaucoup de demande, peu d’offre en réalité

    Mais la grande opération a tourné court. Jusqu’à 280.000 personnes ont candidaté sur Wizifarm [1], mais l’offre d’emplois a, en contrepartie, été dérisoire. Au 14 juin, Wizifarm n’en proposait que… 408. Car les exigences des grandes exploitations agricoles sont précises : il ne suffit pas aux «volontaires» d’accepter des conditions de travail très dures (journées à rallonge, contrats saisonniers au rabais, travail physique répétitif et basse besogne, hébergement insalubre…), il faut aussi un savoir-faire, une connaissance des exploitations… des compétences en somme! Nombre d’exploitations ont préféré laisser pourrir leurs fraises ou leurs asperges plutôt que de changer de système d’embauche [2].

    À qui profite ce système?

    Pénurie de main-d’œuvre, mais pas d’offre d’embauche, perte de récoltes… Toutes ces aberrations sont la conséquence de l’agriculture industrialisée. Tout un pan de l’agriculture française répond aux critères de l’industrie, avec ses économies d’échelle et ses productions spécialisées impliquant des travaux répétitifs et nécessitant beaucoup de main d’œuvre saisonnière. Ces industries agricoles économisent sur la main-d’œuvre pour réduire leurs coûts et proposer des produits compétitifs sur le marché.

    D’autres exploitations, moins industrielles, se verront tout aussi soumises à cette concurrence des prix et choisiront, pour tenter un équilibre économique fastidieux, d’avoir recours à cette main-d’œuvre bon marché. Une solution de facilité pour survivre dans une économie productiviste. Ce mécanisme est en réalité le pendant d’un système agricole soumis à la spéculation et au bon vouloir des investisseurs et des actionnaires.La spécialisation des cultures implique le recours à un travail répétitif, et le recrutement ponctuel de masses de précaires. cc Mars-info

    D’autres solutions existent

    Pour contrer cette logique capitaliste, garantir des revenus et des conditions de travail décents aux travailleuses et travailleurs de la terre, qu’ils soient paysans ou salarié·s, est une priorité. Cela passe par la lutte pour la récupération des terres usurpées par les industries de l’agriculture dans le monde, afin que les paysannes et paysans puissent produire une nourriture locale et de qualité, sans dépendre des marchés mondiaux. Limiter au maximum le salariat et donc l’exploitation de la force de travail d’autrui ne pourra se faire que par l’installation massive de paysannes et de paysans sur de petites unités productives, et par la garantie de leurs revenus à travers des produits vendus au prix juste. Prix justes accessibles au plus grand nombre… en somme l’abolition du capitalisme!

    Groupe de travail Agriculture de l’UCL

    Illustration : peinture de Cynthia Vidal

    Pour aller plus loin :

    [1] Chiffre communiqué par La France agricole au 22 avril 2020.

    [2] «Appel à travailler dans les champs : “Tout est fait pour maintenir un système qui précarise et appauvrit”», Bastamag, 17 avril 2020.



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Création d’un collectif « plus jamais ça » à Montpellier

    15 Juin 2020

    Hôpitaux débordés, soignant.e.s sans équipements, dépendance de marchés internationaux pour des fournitures de première nécessité face à la crise sanitaire… la crise du coronavirus qui touche toute la planète a révélé les profondes carences des politiques néolibérales.

    Pour réagir à cela, le 27 mars 2020, 18 ONG et syndicats ont lancé l’appel « Plus jamais ça, préparons le jour d’après » à « toutes les forces progressistes et humanistes […] pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral »[1]. Une pétition, lancée par ces mêmes organisations, a recueilli plus de 186 000 signatures à ce jour[2]. Un « Plan de sortie de crise »3, comportant 34 propositions concrètes, a été publié le 26 mai 2020.

    A Montpellier, un collectif « Plus jamais ça » est en cours de constitution pour construire sur l’aire montpelliéraine des actions unitaires sur la base de cet appel et de ce plan élaborés au niveau national.

    Nous appelons toutes les forces et les citoyens progressistes du montpelliérain à nous rejoindre pour mener des actions unitaires et travailler ensemble à un futur libéré du capitalisme néolibéral et productiviste.

    D’ores et déjà, parce que les applaudir ne saurait suffire, nous appelons tous les usagers à soutenir les personnels de la santé lors de leur journée d’action du 16 juin pour exiger, avec eux, la vraie reconnaissance de l’utilité sociale qu’ils ont largement démontrée tout au long de cette crise et demander la revalorisation des salaires, l’obtention de lits, de postes et de moyens supplémentaires pour l’hôpital, pour qu’ils puissent exercer dignement leur métier et soigner efficacement la population !

    Plus généralement, nous voulons de toute urgence l’arrêt du démantèlement et le développement de services publics accessibles à toutes et tous, ainsi que de notre système de Sécurité sociale, et demandons le rétablissement immédiat des libertés démocratiques (droit de s’exprimer, de se réunir et de manifester sans subir de répression).

    Pour tout cela, rendez-vous Mardi 16 juin à 12h00 devant l’hôpital Arnaud de Villeneuve !

    Organisations montpelliéraines signataires : ANV-Cop21, ATTAC, Greenpeace, Rencontres Marx, Solidaires 34, Union Locale CGT Montpellier.

    Les organisations politiques suivantes apportent leur soutien :

    Ensemble ! 34, Génération.S Montpellier, les Insoumis.es de Montpellier, NPA 34, UCL 34


    1 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/tribune-plus-jamais-ca-18responsables-d-organisationssyndicales-associatives-et-environnementales-appellent-a-preparer-le-jour-dapres_3886345.html

    2 https://www.policat.org/p/8921

    3 https://www.greenpeace.fr/plus-jamais-ca-34-mesures-pour-un-plan-de-sortie-de-crise/


  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    En France, comme aux États-Unis : luttons contre les violences policières et le racisme d’État

    09 Juin 2020

    L’assassinat de Georges Floyd par un policier a entraîné une large révolte aux États-Unis contre le racisme, un racisme profondément ancré dans la police américaine. En France, les luttes contre l’impunité policières en matière de violence racistes, sont portées depuis de nombreuses années par les proches et les familles de victimes. Pour l’UCL l’heure est à construire l’unité populaire contre le racisme.

    L’assassinat de Georges Floyd par un policier a entraîné une large révolte aux États-Unis contre le racisme, un racisme profondément ancré dans la police américaine. Un racisme dont les noirs sont les principales victimes, mais qui touche aussi les autres minorités (hispaniques, asiatiques, musulmanes ou considérées comme telles…). Un racisme qui puise ses racines dans une longue histoire des violences, qui fait système, de l’esclavage et du suprémacisme blanc.

    Si l’arrivée au pouvoir de Trump a libéré plus encore la parole et les actes racistes, et fait office de «feu vert» à l’accroissement de la violence raciste, il existe un continuum des violences policières racistes qui lui sont bien antérieures, dans un contexte de culture de l’impunité policière.

    Cette révolte connaît un large écho international, car elle entre en résonance avec le vécu de nombreuses personnes victimes de racisme et de violence policière à travers le monde.

    En France, les luttes contre l’impunité policières en matière de violence racistes, sont portées depuis de nombreuses années par les proches et les familles de victimes. Confrontées à la culture de l’impunité policière, qui s’appuie sur la partialité de la justice – très nombreux sont les classements sans suites, les non-lieux, les décisions de relaxes ou, dans le moins pire des cas, à des sursis pour les policiers mis en cause – , confrontés à l’indifférence ou à l’hostilité médiatique qui reprend avec complaisance les versions policières, confrontées à l’indifférence ou l’hostilité de la majorité des courants politiques, les familles, leurs proches, mènent un combat courageux.

    Alors que la situation aux États-Unis est mis en lumière, la tentation est grandes pour les journalistes, les politiques, d’opposer une institution policière française qui serait prétendument «vertueuse» ou dans laquelle les policiers racistes ne seraient qu’une «petite minorité», et l’institution policière américaine, gangrénée par le racisme.

    En réalité, en France comme aux États-Unis, le racisme policier fait système : c’est un racisme d’État héritée d’une histoire coloniale, qui repose sur une pratique de la violence policière qui touche les classes populaires dans leur ensemble, mais qui touche aussi principalement en leur sein les personnes noires, roms, arabes, musulmanes ou considérées comme telles. C’est pour cette raison que le combat contre le système raciste n’est pas simplement une affaire de bonne conscience humanitaire, mais un préalable nécessaire à l’unité face aux classes dirigeantes. Chaque fois que le système raciste recule, c’est le pouvoir populaire qui avance! Le 2 juin, l’UCL a appelé au rassemblement historique organisé par le Comité Adama

    La pratique des violences policières est couverte par l’institution judiciaire, par les médias aux ordres du pouvoir, et par la classe politique. La récente proposition de loi d’E. Ciotti visant à interdire le fait de filmer les policiers en est l’une des illustration, avec pour objectif d’empêcher toute collecte de preuve des violences, ainsi que les réactions aux propos de Camelia Jordana, ou encore l’impunité des policiers fascistes de Rouen, toujours en poste bien que leur propos négrophobes, racistes antisémites, misogynes, aient été mis à jour par un policier noir qui en a été l’une des victimes.

    Le succès de la marche de la dignité du 30 mai et de la manifestation du 2 Juin (à l’appel de la famille d’Adama Traoré et de son comité de soutien) qui ont réuni des dizaines de milliers de personnes à Paris et en région, marque le point de départ d’un renouveau des luttes populaires antiracistes. D’ores et déjà, elles ont imposé dans l’espace public la discussion sur les violences policières.

    Oeuvrons, dans nos syndicats, nos associations et collectifs, avec nos collègues et nos voisins, à faire de ce renouveau une réalité durable au côté des familles de victimes, leurs proches, au côté de toutes celles et ceux qui subissent les violences policières et le racisme d’État et à créer ainsi les conditions de l’unité populaire contre le racisme!

    Union communiste libertaire, 9 juin 2020



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Solidarité avec la lutte du peuple nord-américain !

    09 Juin 2020

    « La coordination des organisations proches ou faisant partie du réseau Anarkismo tient à montrer toute sa solidarité au peuple Nord-Américain en lutte. Nous condamnons le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis, marquant un acte raciste de plus au sein de la première puissance impérialiste mondiale. »

    Cet acte vient s’ajouter aux innombrables meurtres dans la population noire aux États-Unis, qui ont été perpétrés depuis l’époque de l’esclavage et n’ont pas cessé jusqu’à ce jour. Sous l’administration Obama, des dizaines de meurtres de jeunes femmes et de jeunes homme noires ont rappelé les événements similaires des années 1950 et 1960. La réponse a été une éruption rapide du mouvement noir dans tout le pays, de la même manière qu’en ce moment même se déroulent de vastes manifestations qui montrent que la population en a assez de la violence et de l’impunité policière.

    Le quartier général de la police à Minneapolis a été incendié par les manifestantes et les manifestants et plusieurs véhicules ont été attaqués, des actions directes sont menées dans plusieurs villes avec des affrontements avec la police, Trump a même donné l’ordre à l’armée de descendre dans la rue. Le racisme, élément structurel de la société capitaliste, en particulier dans la société américaine, est malheureusement intact, mais la résistance et la lutte des Noir·es et des pauvres du nord l’est aussi.

    Trump accuse aussi les anarchistes et militant–es antifascistes d’être les instigatrices et instigateurs des émeutes. Ce mouvement est un mouvement de révolte populaire, les dizaines de milliers de personnes qui participent ne sont pas ou ne se revendiquent pas appartenir à un courant politique, mais comme toujours les sphères du pouvoir tentent de trouver des responsable à accuser, pour ne pas mettre en cause les questions structurelles et conclure que l’État raciste, patriarcal et capitaliste qui opprime et tue les classes populaires est bien le seul instigateur des révoltes.

    Le racisme sera enterré en même temps que le capitalisme.

    Tout notre soutien et notre solidarité au peuple américain qui lutte contre la violence et les exactions de la police.

    Nous adressons aussi tout notre soutien à nos camarades anarchistes nord-américain·es!

    VIVE CELLES ET CEUX QUI LUTTENT!

    Signataires :

    ☆ Coordenação Anarquista Brasileira – CAB (BRÉSIL)
    ☆ Alternativa Libertaria – AL/fdca (ITALIE)
    ☆ Federación Anarquista Uruguaya – FAU (URUGUAY)
    ☆ Federación Anarquista Rosario – FAR (ARGENTINE)
    ☆ Organización Anarquista de Córdoba – OAC (ARGENTINE)
    ☆ Federación Anarquista Santiago – FAS (CHILI)
    ☆ Grupo Libertario Vía Libre (COLOMBIE)
    ☆ Union Communiste Libertaire (FRANCE)
    ☆ Embat – Organización Anarquista (CATALOGNE)
    ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation (ALLEMAGNE)
    ☆ Devrimci Anarşist Faaliyet – DAF (TURQUIE)
    ☆ Organization Socialiste Libertaire – OSL (SUISSE)
    ☆ Libertaere Aktion (SUISSE)
    ☆ Melbourne Anarchist Communist Group – MACG (AUSTRALIE)
    ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement – AWSM (Aotearoa / NOUVELLE ZÉLANDE)
    ☆ Anarchist Unión of Afghanistan and Iran – AUAI (IRAN & AFGHANISTAN)
    ☆ Manifesto (GRÈCE)
    ☆ Zabalaza Anarchist Communist Front – ZACF (AFRIQUE DU SUD)



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Le 8 juin, partout sur le territoire, journée d’action féministe

    06 Juin 2020

    Nous vous transmettons un appel pour faire du 8 juin une journée d’action féministe:

    Face à la crise sanitaire, économique et sociale, un plan d’urgence féministe!

    Plusieurs mouvements féministes appellent à un déconfinement militant et féministe. « Le féminisme a un fort pouvoir d’action politique et un rôle important à jouer pour la société que nous voulons : nos luttes féministes sont essentielles et doivent s’inscrire dans les transformations écologiques, sociales, économiques d’une société débarrassée de tous rapports d’exploitation, de domination, d’oppression. »

    Nous ne nous habituerons jamais au décompte de nos mort·e·s. Le déconfinement tel qu’il est organisé montre que pour nos dirigeant·e·s, limiter les mort·e·s n’est plus la priorité, « l’économie » passe d’abord. Ce décompte devrait devenir aussi insignifiant que celui des femmes assassinées par leur conjoint, des enfants tués par leur père, des migrant.e.s noyé.e.s dans la Méditerranée, des victimes d’accidents et maladies du travail ou des victimes de violences policières. 

    Ces mort·e.s paraissent tolérables car les profits passent avant tout, justifiant l’exploitation capitaliste, sexiste, raciste, extractiviste et écocide au mépris de notre santé. La crise renforce et souligne les inégalités de race, de genre et de classe. Les femmes sont en première ligne. Les travailleur·se·s les plus précaires et les plus pauvres sont les plus exposé·e·s à la maladie : salarié·e·s de l’hôpital et de la grande distribution, aides à domicile, travailleur·se·s sociaux·ales et ouvriè·re·s de l’industrie agro-alimentaire. Les métiers les plus méprisés sont les plus féminisés et les plus mal payés, or ils sont aujourd’hui déclarés essentiels. Dans l’éducation nationale aussi, les femmes sont en première ligne. Agentes d’entretien, ATSEM, AESH, enseignantes : toutes doivent faire face à des conditions de travail ubuesques. Enfin, au sein des foyers, ce sont là encore les femmes qui assurent principalement les tâches éducatives et ménagères. Confinement et déconfinement ne font que renforcer cette assignation des femmes à la sphère familiale et domestique : rien n’a changé́, tout s’est exacerbé.

    La crise sanitaire actuelle, combinée à une crise économique mondiale, se traduit déjà par une précarisation généralisée et des vagues de licenciements. Les chômeur·se·s, les saisonnier·e·s, les intermittent·e·s, les prostitué·e·s et personnes qui se revendiquent comme travailleur.se.s du sexe voient leurs revenus disparaître.  Ces dernièr·e·s sont également souvent exposé·e·s, sans protection au virus, car tou·te·s ne peuvent pas se permettre de cesser leur activité et la pratiquent dans des conditions extrêmement dangereuses.

    La menace du chômage de masse sert de chantage pour relancer l’activité des entreprises. Cette dernière augmente la potentialité de transmission du virus, et se fait au mépris des vies des personnes dont la santé est fragile : celles qui subissent des maladies chroniques, les personnes en situation de handicap, les personnes âgées. Pour celleux placé·e·s en établissements médico-sociaux (EHPAD, ESAT, foyers, MAS, FAM), et dont les situations reposent sur les choix des personnes en charge de leur établissement, cela aura souvent pour conséquence d’aggraver leur isolement et leur enfermement. 

    La casse des services publics et la destruction des dispositifs de solidarité comme l’assurance maladie, les retraites ou l’assurance chômage, visent à diminuer le coût du travail salarié et sont responsables de notre incapacité à répondre à la crise sanitaire et à la crise économique qui s’annonce. Dans un tel contexte, une tendance au repli sur la famille risque d’accroître la marginalisation des plus vulnérables et les plus isolé.e.s : les personnes handicapées, les personnes LGBTQI, les personnes migrantes, les mères séparées, les personnes âgées isolées, les travailleur·se·s les plus pauvres. 

    Mais l’Etat poursuit la répression qui frappe les hospitalièr·e·s et les personnels des maternités et continue d’expulser les réfugié·e·s sans-papiers, de mater les révoltes en prison, en CRA et dans les quartiers populaires. Cela est d’autant plus visible quand les gouvernements, partout dans le monde, décident de répondre à cette crise par des mesures liberticides, répressives, et par l’austérité. L’état d’urgence sanitaire permet à L’État de casser le code du travail et à sa police de réprimer les contestations et multiplier les violences racistes.

    Face à cette nouvelle crise mondiale, sanitaire, économique et écologique, l’ensemble du mouvement féministe se mobilise et s’inspire des grèves féministes internationales et des luttes des territoires en résistance.

    Nos revendications féministes, anticapitalistes, solidaires 

    Nous ne nous laisserons pas dicter en silence les mesures de « l’après », celles-là mêmes qui auront pour seul objectif de sauver à tout prix le modèle capitaliste. Nous revendiquons un déconfinement militant et féministe.

    Nous exigeons que les métiers essentiels, très souvent occupés par des femmes, soient reconnus à leur juste utilité, reconsidérés socialement et mieux rémunérés. Nous revendiquons la reconnaissance des conséquences du travail sur notre santé, et l’augmentation des salaires, notamment dans les emplois féminisés : l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et la réduction du temps de travail. 

    Nous revendiquons la fin des politiques de casse des services publics et du code du travail. Nous nous battons pour des services publics gratuits et de qualité, prenant en charge la petite enfance, la prise en compte de la dépendance, la restauration, le nettoyage et pour qu’il y ait un partage des tâches au sein de chaque foyer.  

    Nous exigeons l’augmentation des budgets publics pour la recherche, l’embauche, la titularisation massive de personnels hospitaliers et de travailleur·se·s sociaux·ales ainsi que la réouverture des hôpitaux, des services et des lits supprimés. Nous demandons un accès gratuit et rapide à tous les soins de santé, nous défendons le droit à l’IVG et exigeons un allongement du délai d’avortement sous toutes ses formes.

    Nous réclamons des logements de toute urgence pour les personnes qui subissent lourdement des violences sociales et économiques : les femmes victimes de violences conjugales, les réfugié·e·s,  femmes sans domicile, les prostitué·e·s et les personnes qui se revendiquent comme travailleur·se·s du sexe, les femmes migrantes avec ou sans papiers, les personnes LGBTQI marginalisées ; ces personnes qui ne sont pas prises en compte dans les dispositifs mis en place par les institutions.

    Contre les violences faites aux femmes et aux enfants, nous revendiquons un budget et des mesures conséquentes, réclamées haut et fort depuis de nombreuses années par les associations féministes.

    Nous exigeons des politiques d’éducation au genre et à la sexualité, essentielles à la construction d’une société égalitaire pour déconstruire les rapports de domination.

    Nous inscrivons notre combat féministe dans le sillon du mouvement international et de toutes les luttes qui, de l’Italie au Rojava, de l’Etat Espagnol  à la Corée du Sud et au Chili, de la Pologne au Mexique ou à l’Argentine, démontrent la force et la vitalité du combat féministe. Dans un climat mondial de récession, de replis nationalistes, de montée des mouvements racistes, sexistes, LGBTQIphobes et misogynes, nous sommes nécessairement internationalistes ! Il est impératif que nous nous organisions collectivement, tant localement qu’à travers les frontières.

    Le féminisme a un fort pouvoir d’action politique et un rôle important à jouer pour la société que nous voulons : nos luttes féministes sont essentielles et doivent s’inscrire dans les transformations écologiques, sociales, économiques d’une société débarrassée de tous rapports d’exploitation, de domination, d’oppression. La grève féministe déjà utilisée lors des mobilisations du 8 mars doit devenir un moyen d’action puissant et reste encore à construire. Partout, depuis quelques mois, se créent des réseaux spontanés de solidarité et d’entraide, qui sont autant de preuves que l’auto-organisation constitue un fer de lance essentiel de la société à laquelle nous aspirons.

    Nos mouvements féministes s’unissent et appellent à une coordination nationale féministe.

    Nous appelons à une journée d’actions féministes le 8 juin partout sur le territoire !

    Signataires :

    Assemblée Féministe Toutes en Grève 31, Collages féminicides Rouen, Collages féministes Toulouse, Collectif Bavardes, Collectif des Colleuses 73, Collectif Droit des Femmes 14, Collectif Émancipation, Colleurses Grenobles, Droit des femmes Rouen, FASTI, Féministes Révolutionnaires Nantes, Femmes kurdes de Toulouse, Femmes Solidaires 76, GAMS Haute Normandie, Groupe féministe Fougères, GRAF, Marseille 8 mars, Marseille Féministe, Nous Toutes 05, Nous Toutes 35, Nous Toutes 38, Nous Toutes 54, Nous Toutes 76, Planning Familial, Planning familial 06, Transat.


  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    L’Amérique Latine nouveau centre de la pandémie

    31 Mai 2020

    L’épidémie de coronavirus a fait plus de 40 000 mort-e-s en Amérique du Sud et aux Caraïbes depuis son commencement selon les derniers décomptes, plaçant l’Amérique Latine comme nouvel épicentre de l’épidémie du Covid-19. Certaines mesures obtenue par la lutte dès les débuts de la crise, comme la mise en place de minimas sociaux, ont aidé à ralentir un peu la propagation de l’épidémie, permettant aux classes populaires d’être un peu moins exposés. Mais jamais elles n’ont été réellement suffisantes, et sans aucunes réponses conséquentes face aux problèmes sanitaires et sociaux des quartiers populaires, ce sont une fois de plus celles et ceux d’en bas qui vont souffrir et être les premières et premier concerné-e-s par les pertes dû au virus. »

    « Avec plus de 25 000 mort-e-s et au moins 400 000 cas confirmés, le Brésil est de loin le pays le plus touché dans la région et en passe de devenir le plus touché au monde. Le Chili a enregistré lundi un nouveau record de contaminations avec 4895 nouvelles infections en 24 heures, l’Argentine voit les chiffres augmenter de manière très inquiétante de jour en jour depuis que l’épidémie touche les quartiers les plus défavorisés. Avec plus de 100 000 contaminations, le Pérou est le deuxième pays le plus touché du continent, le gouvernement traînant à mettre en place des mesures sociales pour les classes populaires, des foyers de contaminations se sont développés partout dans le pays et comme ailleurs la faim les a obligées à sortir malgré la quarantaine.

    Comme l’on pouvait le pressentir, la situation empire de manière vive et violente et déjà, alors que le continent paraît encore loin d’atteindre le supposé « pique épidémique » qui laisserait entrevoir la vague descendante, les différents systèmes de santé publique sont déjà dans l’incapacité d’absorber les besoins en ventilateurs et lits de réanimation. Dans les quartiers populaires la faim se fait omniprésente, pour les classes populaires les possibilités d’y faire face s’amenuisent à mesure que se durcissent les décisions gouvernementales. La répression se met en place et s’abat sur celles et ceux qui se révoltent pour exiger de vraies décisions et politiques sociales. Au Chili des émeutes ont explosé dans plusieurs quartiers, des habitantes et habitants exigeant le minimum vitale, comment rester chez soi quand l’on a rien à manger? « Nos vies comptent »

    La réponse, c’est une répression violente, qui fait écho à celles qui ont marqué l’énorme mouvement social de la fin d’année dernière, le pays est toujours dans un climat extrêmement tendu et la gestion de la pandémie par le gouvernement patriarcal, raciste et assassin de Piñera ne fait qu’accentuer les tensions sociales. À Buenos Aires, capital de l’Argentine, la situation empire un peu plus chaque jour dans les quartiers populaires qui représente environ 10 Millions des habitantes et d’habitants de la mégalopole, on craint une contamination qui pourrait s’étendre à prêt de 70% de la population.

    Les « Villas » (bidonvilles) sont les plus touchées, dû à la surpopulation et aux conditions sanitaires notamment le manque, voir l’absence, d’eau courante. Les péronistes au pouvoir ont fait le choix de la ségrégation en déclenchant un plan d’isolement total pour les quartiers où s’étendrait fortement le virus. La « Villa Azul » fait depuis ce début de semaine office de test en la matière, des militaires sont placé-e-s à toutes les entrées/sorties empêchant tout mouvement. Depuis le début de l’épidémie, les militantes et militants des organisations populaires font face et se retrouvent exposé-e-s au tout premier plan, en grande partie pour assurer le maintien des comedor, les cantines populaires, et déjà beaucoup d’entre elles et eux sont touchés par le covid. Deux en sont décédé-e-s, Ramona militante de « La garganta Poderosa » et Agustin Navarro de l’organisation « Barrios de Pie ». « Non à la militarisation dans les quartiers populaires et des bidonvilles! Nous voulons à manger pour une quarantaine sans faim! Des tests et une vigilance sanitaire! Non à la militarisation! De la nourriture et de l’eau potable! »

    Au Pérou les infirmières et les infirmiers déplorent une catastrophe digne de film d’horreur, les patient-e-s mourant dans les couloirs des hôpitaux sans possibilités de les prendre en charge tant les hôpitaux sont dépassés par les événements. Le Brésil subit de plein fouet les affres du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, résolu à tout faire pour empêcher la mise en place de politiques de protection sociales et sanitaires conséquentes sous couvert de « protection économique », traînant le pays au second rang mondial en terme de contamination. Le ministre de la santé a démissionné, dénonçant les tentatives d’intimidations visant à le forcer lui et son ministère à reconnaître la chloroquine et l’hydroxychloroquine comme étant des traitements sûr face au virus. La semaine passée le Brésil, avec plus de 1100 décès en moyenne a été le pays à déplorer le plus grand nombre de mort-e-s par jours, dans un pays où près de 40% des lits de réanimations se trouvent dans des cliniques privées, les hôpitaux publiques sont bien incapables d’encaisser le choc. L’aide d’urgence de 600 R$ (100€ – Un peu moins de la moitié du salaire minimum) que doit débloquer le gouvernement pour les travailleuses et travailleurs informel-le-s pourrait concerner au plus fort de la crise jusqu’à 59% de la population. « #LuiJamais »

    Dans ce contexte, ce ne sont pas moins de 27 demandes de destitution contre Bolsonaro qui ont été déposées devant le parlement par l’opposition, malgré tout il n’est pas pour autant en péril, et au contraire c’est plutôt le soutien dont il bénéficie chez les militaires faisant partie intégrantes de son gouvernement qui est à surveiller, faisant planer l’ombre d’un coup d’état. Les grandes puissances impérialistes comme à leur habitudes tournent le dos aux pays du Sud et la situation économique que connaissent les pays Latino-Américain dépend en partie de l’attitude et des politiques de ceux-ci, impactant la détérioration des systèmes de santé et le manque de moyen pour mettre en place des politiques publiques. Dans ce contexte nous, communistes libertaires, nous devons mettre en avant les luttes de nos camarades afin de les rendre encore plus visibles, la solidarité internationaliste est aujourd’hui comme hier primordiale et a crucialement besoin de se faire concrète. L’UCL par le biais de la commission des relations internationales ne cessent d’accentuer et de renforcer ses liens avec les différentes organisations sociales et politiques de notre camp. « Racisme et terrorisme d’État dans les favelas »



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    « Ségur de la santé » : la socialisation/autogestion, remède radical

    30 Mai 2020

    Loin de l’appel d’Emmanuel Macron à «se réinventer», on peut dire par avance que le Ségur de la santé n’inventera pas grand-chose. Toujours cette vieille méthode politicienne qui consiste à annoncer une «grande concertation nationale»… tout en en fixant par avance les résultats! Ceux-ci se situeront dans le droit fil du «monde d’avant» : peu d’investissements, mais la poursuite de la casse néolibérale de notre système de santé. Il est temps de se le réapproprier et de le placer hors de la loi du marché.

    Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé que la concertation organisée au ministère de la Santé, avenue de Ségur, sera axée sur quatre «piliers» d’une future réforme de l’hôpital public.

    1) La hausse des salaires

    Les salaires de l’hôpital public français sont parmi les plus faibles des pays occidentaux. Le gouvernement annonce que l’objectif est d’atteindre un niveau de rémunération équivalent «à la moyenne européenne». Il est attendu de pied ferme, car cela fait des mois que les syndicats et le Collectif inter-urgences réclament en ce sens, et que le gouvernement les balade sans vergogne.

    2) Une logique de financement toujours révoltante

    Le gouvernement annonce qu’il veut réduire la part de «tarification à l’activité». Mais le problème, c’est bien la contradiction ce type de financement avec une logique de service public. Le Collectif inter-hôpitaux réclame son abandon pur et simple : «la règle doit être le juste soin pour le malade au moindre coût et non la recherche du tarif rentable pour l’établissement». Cela suppose «une augmentation du budget hospitalier (Ondam) d’au moins 4%».

    3) Une augmentation du temps de travail

    La crise du coronavirus ne leur a-t-elle donc rien appris? Olivier Véran parle de «remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage». Pousser les salarié·es déjà épuisé·es au surmenage en agitant la carotte des «heures sup’», c’est surtout une façon de ne pas recruter. La fédération SUD-Santé-Sociaux évalue qu’il manque 100.000 personnes à l’hôpital public. Ce sous-effectif ne sera pas compensé par la «télémédecine» que le gouvernement, toujours à ses fantasmes high-tech, présente comme une solution.

    4) Pas de solution au manque de lits

    Pour finir le gouvernement souhaite davantage d’intégration et de coopération entre hôpital, médecine de ville et secteur médico-social, mais ne fait aucune promesse sur la réouverture de lits, dont le manque s’est fait cruellement sentir durant la crise du coronavirus. Il reste muet sur le secteur hospitalier privé, qui accapare un tiers du «marché» des patients, et absorbe une partie des financements publics au détriment de l’hôpital public.

    Une solution : la socialisation sous le contrôle des soignantes et des soignants

    L’intérêt de la population, des soignantes et des soignants, exige une logique radicalement inverse à celle du «Ségur de la santé». C’est une révolution du système de santé dont nous avons besoin, par la socialisation intégrale, et l’autogestion. Cela suppose que l’ensemble du système hospitalier, public comme privé, soit retiré des mains de l’État et des groupes financiers, et unifié. Le système de santé doit être déclaré «bien commun» ou «propriété sociale», et jouir d’un financement assuré intégralement par la Sécurité sociale, donc par la cotisation sociale.

    Il sortira ainsi à la fois du budget de l’État et de la loi du marché. Placé sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs, il renouera pleinement avec l’esprit du service public, et pourra être redéployé dans les territoires, avec des effectifs et des moyens au niveau des besoins.

    Cette logique ni étatiste ni capitaliste, c’est celle du communisme libertaire.

    Union communiste libertaire, 29 mai 2020


    Applaudir c’est bien, se battre ensemble c’est mieux

    Manifestation hebdomadaire de soutien aux revendications des soignantes et des soignants, devant l’hôpital Robert-Debré, à Paris 19e. Photos Clotilde (UCL 93-Centre)



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Communiqué de presse des Gilets Jaunes du rond-point des Prés d’Arènes

    20 Mai 2020

    Nous vous transmettons le communiqué des Gilets Jaunes du rond-point des Prés d’Arènes suite à la répression qu’ielles ont subit. L’Union Communiste Libertaire, groupe de Montpellier, leur apporte tout son soutien et toute sa solidarité :

    Ce lundi 11 mai, notre groupe de Gilets Jaunes avait décidé d’une petite apparition sur le rond-point des Prés d’Arènes.

    En tout, une dizaine de GJ se sont retrouvés, en prenant toutes les précautions possibles : par petits groupes, distancés, masqués, gantés… rien ne pouvait nous être reproché. Nous étions moins exposés au moindre virus que n’importe quel personnel soignant qui manque cruellement de tout.

    C’est à notre grande surprise que quatre camions et une voiture de police sont venus nous contrôler.

    Résultat : Contrôles d’identité, une convocation au commissariat, menaces de contraventions pour motif de distribution de tracts et une banderole confisquée !

    Nous posons la question : cette opération de police a-t-elle quoi que ce soit à voir avec une mesure sanitaire pour assurer la santé de la population ?

    N’importe qui, ayant pu regarder les photos prises ou assister à la scène pourra en témoigner : nous ne représentions aucun danger pour nous même, ou pour les autres. Quand on voit le nombre de parisiens entassés dans le métro, on comprend que les ordres de la préfecture n’avaient rien à voir avec le Covid.

    Un policier excédé nous a lancé : « on ne veut plus vous voir sur le rond point ! »

    Quelles belles méthodes ! Quelle élégance !

    Avoir des tests et des masques semble plus difficile que de réprimer la moindre lueur de contestation !

    Ceci a une signification, et elle est politique : le gouvernement a peur, car il sait que la colère s’est accumulée durant ces derniers mois…

    Nous lançons cet appel à tous nos amis GJ, ainsi qu’à toutes les organisations soucieuses de défendre les libertés : ils veulent profiter de l’occasion pour interdire toute contestation du pouvoir et de l’action du gouvernement.

    Des dizaines de policiers en quelques minutes sur place : quel contraste avec la lenteur pour obtenir des masques pour les soignants, eux qui sont 11 fois plus atteints par le Covid ! Quel contraste avec l’impossibilité de faire des tests de dépistage (nous sommes l’un des pays les moins dépistés) !


    Par contre pour la répression de la moindre petite contestation, quelle efficacité ! C’est avec la même efficacité qu’ils ont pu convoquer au commissariat les personnes ayant affiché des banderoles « macronavirus » à leur balcon !

    Nous appelons donc tous les groupes GJ ainsi que les organisations attachées à la liberté d’expression à protester contre ce qui nous est arrivé, et à défendre coûte que coûte la liberté d’expression, et à se préparer : plus la digue retiendra l’eau, plus la vague sera puissante !


    Tranquillement, nous continuerons, nous ne lâcherons pas, et nous gagnerons ! Le gouvernement devra rendre des comptes !


    Les Gilets Jaunes du Rond-point Prés d’Arènes Montpellier le jeudi 14 mai 2020


  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Métallurgie : Changeons d’air, socialisons Luxfer !

    19 Mai 2020

    L’usine Luxfer de Gerzat (Puy-de-Dôme) était, jusqu’à sa fermeture en mai 2019, la seule dans l’Union européenne à produire des bouteilles d’oxygène médical. Malgré la crise sanitaire et le long combat des salariés contre la fermeture du site, l’État refuse toujours de nationaliser l’entreprise. Face aux appétits capitalistes et à l’incurie des pouvoirs publics, la socialisation de ­l’entreprise sous contrôle des travailleurs est une nécessité.

    Malgré le refus gouvernemental de réquisitionner Luxfer, Axel Peronczyk, délégué CGT de l’usine, ne désarme pas : « Pour nous la lutte continue. Elle ne s’est jamais arrêtée depuis l’annonce de la fermeture de l’usine en novembre 2018. On ne lâchera pas l’affaire, on tient à cette usine et à un savoir-faire unique qui nous rendait fier. J’espère que ces refus seront les derniers. ».

    Réputées pour leur légèreté et leur résistance, on retrouve ces bouteilles d’oxygène dans les ambulances, les camions de pompiers, les hôpitaux ou encore dans les maisons de retraite dans le cadre de l’assistance respiratoire et de l’oxygénothérapie. C’est un produit de première nécessité pour le secteur médical, particulièrement en situation de pandémie.

    Une pénurie serait catastrophique. Cela ne semble toutefois pas émouvoir le gouvernement, qui ferme la porte à toute possibilité d’une reprise sous capitaux publics, alors que les savoir-faire humains et techniques sont encore là. C’est ce même gouvernement, à travers le ministère du Travail, qui décida en 2019 de valider le motif économique prétexté par la direction pour fermer l’usine, passant outre les avis de l’Inspection du travail et de la Direction générale du travail.

    Un cas d’école sur l’irrationalité capitaliste

    Le cas de l’usine de Gerzat illustre, à lui seul, l’irrationnalité du système capitaliste et l’impasse dans laquelle il nous mène. Fleuron du groupe Luxfer – qui en avait fait l’acquisition en 2007 –, réputé pour la qualité de ses produits et l’existence d’un centre de recherche, le site de Gerzat était particulièrement rentable au point d’être la deuxième usine la plus profitable du groupe, avec une année 2017 record en termes de bénéfices (+55%). Cela n’a toutefois pas suffit pour rassasier les appétits des actionnaires du groupe Luxfer, représentants de fonds d’investissement gérant plusieurs centaines de milliards d’actifs.

    Axel Peronczyk résume ainsi les motifs de la fermeture de l’usine : « Le groupe Luxfer est en situation de quasi monopole sur le marché de la bouteille de gaz en aluminium. Sa stratégie pour faire encore plus de profit a été de prendre à la gorge tout le marché en créant une pénurie sur les produits haut de gamme afin de forcer les clients [pour la plupart liés à l’État…] à se réorienter vers ses produits bas de gamme à base d’acier, moins chers à fabriquer. Luxfer a alors monté de 12 % le prix de ces produits, afin d’augmenter encore ses marges. ».

    Un cas typique d’abus de position dominante, en théorie interdit, mais dans les faits inévitable : la formation de monopoles privés est inhérente à la logique capitaliste d’accumulation et de concentration des richesses. Elle se fait au détriment des salarié·s, du personnel médical et des patientes et patients – les bouteilles en acier ont une moindre durée de vie et peuvent dégrader le gaz contenu.

    Derrière la fermeture du site, de sombres calculs de l’actionnaire pour augmenter ses marges, au détriment de la qualité, et en abusant de sa position dominante sur le marché.

    Un projet de coopérative ouvrière

    Depuis bientôt deux ans, les ex-salarié·es n’ont pas ménagé leur peine pour maintenir l’activité et les emplois. Ils ont d’abord tenté de convaincre la direction de l’entreprise en jouant sur son terrain – chiffres et expertises à ­l’appui – pour lui démontrer qu’il était trois fois plus rentable d’investir dans la formation du personnel et dans de nouvelles productions l’argent qu’elle comptait dépenser pour fermer l’usine. Puis ils ont cherché un repreneur, sans succès, la plupart des repreneurs potentiels n’ayant pas l’envie ni les moyens d’affronter le géant Luxfer.

    Puis 55 ouvriers, beaucoup moins frileux, ont monté un projet de société coopérative. Chacun aurait mis de sa poche et le reste du capital nécessaire aurait été apporté par certaines collectivités locales et par le fond ­d’investissement de l’Union régionale des Scop Auvergne-Rhône-Alpes. Le projet était toutefois ardu puisque Luxfer leur interdisait de vendre sur 93% des marchés de la bouteille de gaz…

    Pour condamner définitivement tout projet de reprise, par un concurrent ou par les salarié·es, Luxfer a décidé, en janvier 2020, de casser l’outil de travail. C’était sans compter sur la combativité des ouvrières et ouvriers qui ont monté des barricades devant l’usine pour empêcher cette destruction (illégale) et pour empêcher, au passage, le déversement sauvage de milliers de litres d’huile industrielle qui auraient menacé la nappe phréatique…

    L’usine a été occupée pendant cinquante-trois jours, jusqu’au confinement du 17 mars. Les clés ont alors été remises par les salarié·es à la préfecture du Puy-de-Dôme qui a promis de « protéger » le site pendant cette période.

    La nationalisation, oui mais…

    Mais remettre les clés ne voulait pas dire déposer les armes. Les ex-salarié·es se battent aujour­d’hui pour que l’État nationalise l’usine et fasse redémarrer la production. C’est, de leur point de vue, le moyen le plus sûr pour « reprendre l’usine des mains de Luxfer » selon Axel Peronczyk. Et ils ne veulent surtout pas entendre parler pas de nationalisation temporaire, le temps d’injecter de l’argent public dans l’usine avant de la remettre entre les mains du secteur privé, comme cela arrive généralement avec les nationalisations !

    L’ensemble des structures syndicales de la CGT (fédération, confédération, unions interprofessionnelles) appuient les « Luxfer » pour faire avancer leur dossier de nationalisation définitive auprès du gouvernement. La gauche réformiste (LFI, PCF, PS) appuie cette demande à l’Assemblée nationale, avec parfois des accents protectionnistes et souverainistes.

    La nationalisation de l’usine aurait l’avantage de maintenir une production indispensable au système de santé. Mais elle ne saurait suffire. La nationalisation, ce n’est bien souvent que la propriété étatique, avec la continuité d’une gouvernance et d’un management capitalistes. L’exigence démocratique, c’est la socialisation, qui impliquerait que l’entreprise soit déclarée « bien commun » appartenant à la collectivité, et autogérée par les travailleuses et les travailleurs.

    Si on n’en arrive pas là, la reprise en main sous forme coopérative serait un premier pas, malgré les limites d’une telle expérience dans le cadre du marché. Elle appuierait l’idée d’un socialisme autogestionnaire organisant le travail sur des bases nouvelles, sans État-patron, en cohérence avec les besoins de la population. D’autant que l’utilité de la production n’est pas à démontrer (contrairement à 1939 où l’usine fabriquait des… obus !). Parce que le redémarrage de la production est possible et parce qu’il faut en finir avec les dirigeants politiques et économiques qui jouent avec nos vies, socialisons l’entreprise Luxfer !

    Dadou (UCL Clermont-Ferrand)


    D’AUTRES GÂCHIS INDUSTRIELS

    Luxfer est sous les feux de la rampe, mais d’autres entreprises utiles pour lutter contre la maladie sont en voie de fermeture.

    • En 2018, le groupe Honeywell a fermé son usine de fabrication de masques située à Plaintel (Côtes-d’Armor). Le site employait 300 ouvrières et ouvriers en 2010, elle tournait alors à plein régime suite à la crise du virus H1N1. L’État s’est désengagé, l’usine a été rachetée par Honeywell qui a enchaîné les plans sociaux avant de détruire les lignes de production. Le conseil régional envisage aujourd’hui de relancer la production sous forme de coopérative en faisant appel aux anciens salarié·es.
    • La multinationale finlandaise UPM veut revendre son usine de papier journal de Chapelle-Darblay, au sud de Rouen. Cette usine pourrait très bien évoluer pour produire des masques. Trois jours de grève ont eu lieu en janvier par crainte de licenciements.
    • A Lyon, Famar, sous-traitant de l’industrie pharmaceutique, est la seule usine en France produisant de la Nivaquine (à base de chloroquine), donnée à certains patients atteints de Covid-19. Elle emploie 250 ouvrières et ouvriers. Suite à l’arrêt de commandes par Sanofi, Merck etc., le groupe Famar a vendu ses usines, une partie a été rachetée par Delpharm, mais pas l’usine lyonnaise, qui n’aura plus de production en juillet. Le Sénat étudie sa nationalisation.
    • L’usine de matériel médical Peters Surgical, à Bobigny, a fait grève en octobre contre le licenciement de 60 des 134 salarié·es. Elle tourne aujourd’hui à plein régime, mais sans garanties pour la suite.

    Grégoire (UCL Orléans)



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Travail et Covid 19 – Travailler à La Poste

    13 Mai 2020

    ÉPISODE 8 TEMOIGNAGE TRAVAIL ET COVID 19 : TRAVAILLER A LA POSTE LE BOULOT ? A NOS CONDITIONS !

    Elles et ils travaillent en crèche, en supermarché, dans l’enseignement, comme agricultrice, aide à domicile, cheminot, postier ou en supermarché …
    Voici le huitème témoignage audio d’une série, où des travailleuses et travailleurs évoquent leur quotidien en temps de pandémie. C’est nous sommes qui sommes exposé-e-s et qui connaissons notre travail, nous pensons donc que c’est à nous de décider des conditions d’exercice ou de reprise de notre boulot. A l’Union communiste libertaire, nous sommes persuadé-e-s qu’il ne faut laisser la main aux patrons et à l’État sur nos vies. A notre avis ces témoignages audio illustrent cette nécessité ! Bonne écoute !

    ÉPISODE 8 TEMOIGNAGE TRAVAIL ET COVID 19 : TRAVAILLER A LA POSTE LE BOULOT ? A NOS CONDITIONS ! by mattoulinianov

    Elles et ils travaillent en crèche, en supermarché, dans l’enseignement, comme agricultrice, aide à domicile, cheminot, postier ou en supermarché … Voici le huitème témoignage audio d’une série, où des travailleuses et travailleurs évoquent leur quotidien en temps de pandémie.

1 5 6 7 8 9 10 11 32