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Dans cet appel unitaire publié sur le Bondy Blog, Mediapart et Regards, 40 associations et collectifs, organisations syndicales et politiques, prennent position contre les injustices sociales, les discriminations racistes et les violences policières qui frappent les quartiers populaires. L’Union communiste libertaire (UCL) en est signataire.
Dans la nuit du 19 au 20 avril, plusieurs quartiers populaires ont connu des nuits de révolte.
La veille au soir, un homme a failli perdre sa jambe à
Villeneuve-la-Garenne après une violente tentative d’interpellation
policière et c’est bien cela qui a mis le feu aux poudres.
Les populations qui vivent dans les quartiers populaires sont en
première ligne face à la crise sanitaire : elles sont parmi celles qui
travaillent dans les « secteurs essentiels », celles qui permettent à notre société de ne pas s’effondrer aujourd’hui.
Pourtant, les inégalités sociales, déjà criantes, sont renforcées par
la gestion du coronavirus et vont exploser avec la crise économique et
sociale à venir. Ce dont témoigne déjà, entre autres, la surmortalité
particulièrement élevée en Seine-Saint-Denis depuis le début de
l’épidémie.
Les discriminations racistes, déjà insupportables, sont renforcées
par l’impunité policière et les violences et humiliations se multiplient
dans les quartiers populaires. On peut y ajouter le couvre-feu
discriminatoire imposé aux habitant·es de ces quartiers par la ville de
Nice. Ces injustices flagrantes sont documentées, nul ne peut les
ignorer.
Alors nous le disons très clairement : nous refusons de renvoyer
dos-à-dos les révoltes des populations dans les quartiers populaires et
les violences graves et inacceptables exercées par la police.
Nous n’inversons pas les responsabilités et nous le disons tout aussi
clairement : ces révoltes sont l’expression d’une colère légitime car
les violences policières ne cessent pas.
Les inégalités et les discriminations doivent être combattues avec
vigueur et abolies : avec les populations des quartiers populaires, nous
prendrons part à ce juste combat pour l’égalité, la justice et la
dignité.
Le 23 avril 2020
Premières organisations signataires :
ACORT, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie
ATTAC, Association pour la taxation des transactions financières et l’action citoyenne
ATMF, Association des travailleurs maghrébins de France
Brigades de solidarité populaire Île-de-France
CCIF, Collectif contre l’islamophobie en France
Cedetim, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale
CGT, Confédération générale du Travail
CGT de la Cité nationale de l’Histoire de l’immigration
Collectif de la Cabucelle, Marseille
Collectif du 5 novembre – Noailles en colère, Marseille
Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie
Comité Adama
CNT-SO, Confédération nationale du Travail-Solidarité ouvrière
CRLDHT, Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie
Ensemble !
FASTI, Fédération des Associations de solidarité avec toutes et tous les immigré·es
Fédération SUD éducation
Fédération SUD PTT
Fédération SUD-Rail
Féministes révolutionnaires
Femmes égalité
Femmes plurielles
FO Sauvegarde de l’enfance 93
FTCR, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives
FUIQP, Front uni des immigrations et des quartiers populaires
JJR, Juives et juifs révolutionnaires
Marche des solidarités
Mémoires en marche, Marseille
Mouvement La révolution est en marche
Mwasi, Collectif Afroféministe
NPA, Nouveau parti anticapitaliste
Le Paria
PCOF, Parti communiste des ouvriers de France
PEPS, Pour une écologie populaire et sociale
SNPES-PJJ FSU, Syndicat national des personnels de l’éducation et du social PJJ de la FSU
SQPM, Syndicat des quartiers populaires de Marseille
UCL, Union communiste libertaire
Union locale villeneuvoise, Villeneuve-Saint-Georges
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Cette épidémie de Coronavirus est une première mondiale dans notre contemporanéité. Celle-ci révèle les inégalités et les contradictions inhérentes à la société capitaliste et rappelle dans quelle mesure la destruction du service public est un danger pour toutes et tous. Pourtant les gouvernements martèlent que l’heure est à « l’unité nationale » et que nous ne devrions pas céder aux divisions et encore moins aux oppositions.
Nous refusons les appels à l’Union sacrée et n’avons
jamais attendu ses injonctions pour être solidaires. En tant que
communistes libertaires, notre solidarité n’attend pas. De nombreuses
solidarités se déploient pour pallier aux inégalités face au
Coronavirus. À Bordeaux face à l’absence d’aide de l’État, des
bénévoles/camarades se sont réuni·es pour aller à la rencontre des plus
isolé·es, pour apporter un soutien matériel aux plus précaires.
Aux inégalités face au travail et au risque, s’ajoutent toutes les
autres inégalités sociales, de genre et d’appartenance culturelle à
travers les inégalités de confinement. Qui se voit ainsi contraint de
continuer à vivre dans un 35 m2. Alors
que pour beaucoup de riches et de possédants ce confinement est bien
plus facile pour prendre soin de soi, des siens, pour d’autres ce
confinement c’est être rappelé à sa réalité et condition sociales, c’est
être fixé dans son quotidien de pauvreté, de misère et de solitude.
Nous ne voulons pas d’une solidarité qui applaudit mais d’une solidarité concrète
La gestion de cette crise accentue les inégalités et injustices. Par
les contrôles de police qui ne cessent d’être racistes sexistes et
classistes. Qui se fait davantage contrôler, arrêter, moraliser, traiter
d’inconscient, voire d’irresponsable alors même que dans cette crise
c’est le pouvoir qui nous montre son irresponsabilité.
Face à l’irresponsabilité de l’État quand elle oublie les SDF, les
migrant·es, les handicapé·es. Des camarades se sont relayé·es pour
apporter des vivres, le nécessaire hygiénique auprès des migrants. C’est
aussi grâce au travail d’association et de bénévoles que des solutions
de relogement ont été trouvé pour plusieurs adolescents (mineurs donc)
avaient été abandonnés dans un squat à eux même. Rappelons que depuis
l’été dernier la préfecture a pour politique de de vider les squats et
mettre à la rue toutes les personnes sans-papiers sans aucune solution
de logement. C’est donc, depuis des mois à des bénévoles, organisations,
syndicats qu’est revenu la tâche d’aider ces hommes, ces femmes et ces
enfants pour trouver un toit, se nourrir et avoir accès à un minimum
d’hygiène. La situation s’étant évidemment tendue depuis le début du
confinement.
L’État irresponsable quand il prend des mesures qui accentue à
travers les situations d’enfermement les dominations vécues par de
nombreuses femmes qui se retrouve enfermées avec un conjoint ou un père
violent. C’est le cas aussi pour les enfants battus. Les chiffres de ces
violences montent en flèche depuis le début du confinement. C’est ainsi
que des associations et individu.es mettent en place des stratégies
pour aider ces femmes à quitter leur logement et en trouver un nouveau.
Le risque est aussi accentué pour les étudiants et étudiantes les
plus précaires. Certain·es survivaient déjà difficilement. Aujourd’hui
ils et elles se retrouvent isolé·es, oublié·es dans des chambres du
CROUS et appartements minuscules. Certain·es ont été victimes de
tentatives d’expulsions. Des bénévoles enseignant·es, doctorant.es et
étudiant·es qui déjà mobilisé·es contre les réformes des retraites et de
la recherche sont venu·es à leur aide. Certain·es étudiant·es n’ayant
pour certains pas pu manger depuis des jours. Car, avec la fermeture des
commerces, restaurants, bars etc. beaucoup ont perdu leur emploi et ne
peuvent survivre avec les bourses. Un pot commun solidaire a ainsi été
créé pour pouvoir apporter nourriture et produit d’hygiène au pied des
appartements.
Cette solidarité voit aussi le jour avec un réseau de militant.es de
divers organisations, syndicats ainsi que des gilets jaunes qui
confectionnent des masques en tissus quand d’autres parcourent la ville
pour les collecter et les livrer aux personnels soignants.
On doute que l’État déjà démissionnaire puisse en faire autant. En
témoigne les conditions de travail des personnels soignants. Après avoir
été humilié·es et réprimé·es ils et elles se retrouvent aujourd’hui
comparé·es à des héros, maigre pitance quand on sait qu’après des années
de coupes budgétaires et de précarisation on les envoie aujourd’hui
sauver des patient·es sans protection, en effectif réduit et pour un
salaire de misère.
Que nous cachent ces appels à la solidarité nationale ?
Cette crise sanitaire rend plus visible la division. Nous ne sommes
pas égaux face à l’épidémie. Celle-ci touche très différemment nos
positions dans les divisions même de nos situations sociales. La crise
sanitaire n’a pas supprimé les divisions de classes, de genre, de
sexualité ou de « race ».
Elle les montre au contraire dans toute leur acuité. Cette crise nous
confine dans nos intérieurs et à nos places socialement déterminées.
Ceci nous montre que cette « guerre sanitaire » est avant tout une guerre sociale qui touche les plus précaires et en particulier les femmes.
Être cadre supérieur ou patron d’une entreprise pouvant travailler de
chez-lui n’est pas la même chose qu’être salarié·e en chômage partiel
ou contraint·e de se rendre au travail sans protection sous peine de
licenciement. Face aux risques nous ne sommes pas égales et égaux. On
pense bien sûr aux personnels soignant·es et administratif de la santé,
aux chauffeuses routières, éboueurs, travailleuses du bâtiment,
caissiers, personnels de ménage etc. qui continuent à aller travailler
pour un maigre salaire. Ils et elles ne sont pas invulnérables et
prennent des risques chaque jour au contact des patient·es, client·es,
collègues etc. Certain·es en ont déjà payé de leur vie.
Au même moment, beaucoup de gestionnaires du grand capital, patrons
de centre commerciaux, actionnaires de lobbies pharmaceutiques, des
GAFAM, mais aussi simples dirigeants d’entreprises, sont protégés, voire
profitent de la situation économique. Eux sont remboursés à 100%
lorsqu’ils dédaignent ne pas faire tourner la machine. Certains
bénéficient même illégalement des aides de l’État en continuant à faire
travailler leurs salarié·es ou ne mettent pas en œuvre les conditions de
sécurité adéquates. Certains jours, l’indice boursier remonte en flèche
et des grands groupes continuent de verser des dividendes records à
leurs actionnaires.
C’est la continuité d’une guerre sociale, une guerre entre ceux qui
profitent de la structure hiérarchique de nos sociétés et qui nous
divisent nos expériences de vie, et ceux qui en sont les soubassements,
qui la font tenir, malgré leurs propres intérêts, et qui sont contraints
ou habitués à le faire et écrasés par elle. Cette guerre montre que nos
sociétés sont traversées par des divergences d’intérêts, d’idéaux de
solidarité, et surtout que la solidarité nationale n’existe pas. Cette
solidarité est fortement marquée socialement et oppose les personnes qui
restent cachées et donnent des ordres, et celles qui sont au front et
s’opposent à l’avarice, la stratégie de division et l’égoïsme des
classes capitalistes et gouvernementales.
Et ce pouvoir nous parle de solidarité ?
La solidarité réelle dans nos existences, la liberté et l’égalité
réelles sont les éléments constitutifs de nos conceptions sociales,
écologiques, et libertaires. Ces idéaux ne sont pas rattachés à des
idéaux nationaux-républicains. Ils sont des idéaux de classes et
d’internationalisme. Depuis longtemps nous réclamons une rupture avec ce
système de surproduction capitaliste, que ce soit pour développer des
moyens de production et distribution plus locaux, organisés de façon
collective et autogérés par celles et ceux qui les font tourner, que les
décisions soient prises par toutes et tous au profit de tous et toutes
et non au profit des parasites du système se nourrissant du fruit de
notre travail. Nous ne voulons plus que nos choix soient déterminés par
les dominants. Nous voulons vivre dignement dans des conditions en
accord avec nos valeurs libertaires.
Aujourd’hui nous revendiquons l’application générale du droit de
retrait et la récupération par les travailleuses et travailleurs des
activités sociales les plus indispensables. Nous exprimons notre souhait
d’une réflexion poussée sur le partage des richesses et collectives des
activités sociales et que chacun et chacune puissent s’en saisir selon
ses capacités et selon ses besoins.
Reconstruisons de vraies solidarités sociales, libertaires et
écologistes, repensons la production économique et locale, arrêtons de
produire hors de nos besoins, repensons la question de nos conditions de
vie. Matérialisons aussi la guerre sociale pour rompre avec la
rhétorique nationale et sécuritaire ambiante !
Union communiste libertaire Bordeaux-Gironde, le 9 avril 2020
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L’UCL a lancé il y a quelques jours un appel à s’exprimer aux fenêtres et balcons à l’occasion de la journée mondiale de la santé, le mardi 7 avril, relayant ainsi un appel européen du réseau contre la privatisation et la commercialisation de la santé et de la protection sociale.
Voici quelques photos prises dans Montpellier et alentours, de banderoles qui pointent la responsabilité de l’Etat et de la course aux profits dans ce qui nous arrive. Certaines affichent leur solidarité avec les soignant-e-s et plus largement toutes celles et ceux qui sont en première ligne.
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Yoann Isambert, du secrétariat international de la CNT, est décédé, le 2 avril, à l’âge de 31 ans.
Avec un drapeau CNT, Yoann avait défilé, le 11 janvier à Paris, dans le pôle rouge et noir de la grande manifestation de soutien à la gauche kurde. Il était également un membre actif de l’association Sulidarità, qui vient en aide aux prisonniers politiques corses et à leurs familles.
L’Union communiste libertaire s’associe à la peine
éprouvée par ses proches, ses ami·es et camarades. Nous reproduisons le
courrier d’adieu publié par son Syndicat des travailleurs de l’éducation
de Seine-Saint-Denis (CNT-STE 93).
YOANN, TU SERAS TOUJOURS À NOS CÔTÉS
Le jeudi 2 avril, notre camarade, Yoann Isambert est mort. Sa
disparition soudaine nous plonge toutes et tous dans un immense chagrin.
La douleur est à la hauteur de l’être formidable qu’était Yoann. Toutes
nos pensées vont bien sûr d’abord à sa compagne, à sa famille, ses
ami·e·s. Leur tristesse est inimaginable et nous les soutiendrons du
mieux que nous le pourrons face à toutes les épreuves qui seront à
traverser. Nous nous faisons aussi leur relais pour demander à chacun et
chacune d’être attentif·ve à leur intimité. Soutenir, sans être
intrusif·ve. Sans nul doute, Yoann, avec la pudeur qui le caractérisait,
aurait su trouver cet équilibre.
Nous pensons aussi à ses élèves et ses collègues. Yoann était
enseignant d’histoire-géographie au collège Les Mousseaux de Villepinte.
Nous savons qu’il va y laisser un immense vide tant son investissement
auprès des élèves et dans la vie du collège y était important. Le
syndicat CNT éducation se tient au côté des collègues et nous leur
apporterons aussi tout le soutien nécessaire. Yoann aimait son travail
et ses élèves. Sa combativité était sans faille dans la lutte pour une
école réellement émancipatrice, non autoritaire et égalitaire.
Son engagement syndical au sein de la CNT était un élément essentiel
dans la vie de Yoann. Notre syndicat, mais également toute notre
confédération perd un très grand militant. Un être tellement riche de
connaissances, curieux, critique, doux, à l’écoute. Toutes ces qualités
faisaient qu’il était un ciment entre nous. Il a marqué nombre de
nouvelles et nouveaux adhérent·e·s par son accueil chaleureux. Et même
s’il refusait d’être un modèle, il est certain que nous sommes
nombreux·euses à avoir été inspiré·e·s par lui. Yoann apportait une
intelligence, une réflexion, un calme, une
qualité d’échange, un humour, une rage contre l’injustice, une justesse
d’analyse, une joie de vivre. Il était là, toujours présent, ne laissait
jamais sa place pour faire vivre l’autogestion au quotidien, y compris
dans les tâches des « petites mains ».
Même si nous, ses camarades du STE93, sommes toutes et tous dévasté·e·s
par sa perte, nous n’oublions pas l’ensemble des camarades de la CNT
qui pleurent déjà son absence.
Sans compromissions, Yoann avait à coeur de chercher les points de
convergences, d’apaiser les conflits, de créer l’unité. Yoann voulait en
découdre radicalement avec le capitalisme, source de tant d’injustice
et d’inégalité sociale. Et ses combats étaient résolument
internationaux. Yoann était engagé dans de nombreuses luttes
d’autodétermination des peuples. Son action était si grande qu’il est
impossible ici de toutes les évoquer. Nous pensons donc aussi très
chaleureusement à nos camarades kanaks car Yoann a toujours été à leur
côté dans leur légitime lutte pour se défaire du colonialisme français.
Nous pensons aussi aux camarades kurdes auprès de qui Yoann faisait
vivre sa solidarité internationale. Nous savons que pour vous aussi, sa
perte est immense et votre chagrin incommensurable.
Un combat était primordial pour Yoann : celui pour la libération des
prisonnier·ère·s politiques corses et basques. C’est au travers de ces
combats qu’il a rencontré des militant·e·s de la CNT et qu’il a fini par
nous rejoindre. Mais il n’a jamais oublié, ou mis de côté ses
engagements historiques. Au contraire, il a toujours cherché à les faire
vivre. De nombreux·euses adhérent·e·s de la CNT étaient d’ailleurs
fier·e·s d’avoir pu participer, à leur mesure, mais grâce à Yoann, à la
marche parisienne de décembre 2017 pour la fin du régime d’exception
dont sont victimes les prisonnier·ère·s basques.
La CNT éducation, en accord avec la compagne de Yoann, vous propose
de poursuivre ces combats essentiels qu’il menait, en participant à une
cagnotte en ligne dont l’intégralité du montant sera reversée, à parts
égales, entre le Comité de solidarité avec le peuple basque (CSPB) et
l’association Solidarità pour les prisonniers corses.
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« Nous sommes en guerre ». Macron a répété plusieurs fois cette phrase, lors de son allocution le 16 Mars dernier, celle où il annonçait le confinement sanitaire qui nous concerne toutes et tous. Ce leitmotiv a depuis été repris par l’ensemble du gouvernement et les journalistes les plus zélés. Dans un contexte particulièrement anxiogène, chacun·e est appelé·e officiellement à contribuer à « l’effort », à « faire des sacrifices ». Pour l’instant, ce que nous pouvons observer dans cette injonction patriotique, c’est que les efforts sont pour le moins à deux vitesses.
Alors que les révélations sur l’impréparation du
gouvernement, ses décisions aberrantes s’enchaînent, les premières
mesures de crises semblent loin des préoccupations sanitaires :
injonctions contradictoires (pas de balade au parc, mais tou·te·s au
travail !), destructions des droits sociaux
contre protections du grand Capital, fuite des classes privilégiées
contre pressurisation des quartiers populaires.
Même en période de crise, la classe politique au pouvoir ne renonce pas à
la doxa néolibérale, pourtant largement responsable de l’état de
faiblesse du système sanitaire actuel. Il appelle dans le même temps à
l’« unité nationale », au « civisme ». Avec un seul mot d’ordre, comme à la guerre : les pauvres au front, les riches à la maison !
Sur le terrain, on peut déjà voir les effets sociaux des mesures de
confinements : alors que les classes les plus privilégiées ont pu
s’enfuir dans leurs résidences secondaires, ou sont priées par les
autorités « de ne pas partir en week-end »
, ce sont les plus précaires qui subissent les pressions policières
dans leur quartier et la pression financière de devoir continuer à
travailler, notamment pour ravitailler les populations les plus riches,
et ce sans aucune contrepartie. Pour preuve, près de 100.000 amendes ont
été dressées en une semaine , et les premières garde à vue pour « mise en danger d’autrui » ont été effectuées, notamment dans le département populaire de Seine-Saint-Denis.
Dans cette ambiance délétère, certains éditorialistes, partis
politiques et faiseurs d’opinions dessinent le discours du « mauvais
confiné » : qui sort trop souvent, qui refuse de faire sa part en
travaillant, qui ose contester les mesures. La gauche parlementaire se
tait, ou presque ; la droite de plus en plus
extrême – Christian Estrosi , maire de Nice, en fer de lance- n’a pas
tardé à appliquer dans la rue les techniques apprises dans le contrôle
des manifestations : couvre-feu, drone pour surveiller les rues. Les
nationalistes xénophobes du RN et leurs amis se frottent les mains.
Alors que pendant des décennies, les bourgeois ont défendu « l’inévitable »
mondialisation capitaliste, aujourd’hui, les égoïsmes nationaux
reprennent le dessus dans la panique. Chaque État ferme sa frontière
(aux gens, pas aux marchandises bien entendu) garde son matériel
médical, tente d’acheter des brevets, bloque le matériel destiné à
d’autres….
Bien qu’ils sachent pertinemment que les populations les plus
précaires et les minorités ne sont en rien responsables de la situation,
Marine Le Pen et ses alliés s’agitent toujours plus fort, pour qu’on
renforce les mesures contre « les étrangers » et « la racaille ». Il ne faut surtout pas rester passif face aux lendemains autoritaires qui s’annoncent.
Pandémie mondiale ? Solidarité locale et internationale !
Aujourd’hui, comme pour près de deux milliards de personnes, le
confinement paraît être la solution de recours face à l’épidémie que nos
gouvernements et leurs politiques ont contribué indirectement à
amplifier.
Néanmoins, il est primordial de développer les solidarités concrètes
en cette période de crise. Tout aussi important, il faut continuer à
communiquer, diffuser des positions anti-autoritaires au plus grand
nombre , que ce soit par le biais des réseaux sociaux, autant que dans
la rue d’une manière ou une autre. Soyons convaincu·es que c’est par
l’expression démocratique, l’inventivité populaire que nous traverserons
cette période, certainement pas par la répression.
Faisons en sorte de rester vigilant-es , dans nos quartiers comme
dans nos lieux de travail, pour ne pas laisser les plus fragiles – sans
papiers, sans abris, jeunes, précaires – à la merci des patrons et des
flics.
Face à la propagande sécuritaire et nationaliste, opposons un
discours solidaire et internationaliste. Continuons à diffuser les
messages de nos camarades d’autres pays, informons sur l’ampleur
mondiale des résistances. Cette crise prouve clairement que les
travailleuses et travailleurs du monde entier ont plus en commun face à
leurs élites que la prétendue « unité nationale ».
Essayons au mieux d’appliquer concrètement cette solidarité
internationale, en bas de chez nous auprès des migrant·es et des
travailleuses et travailleurs étranger·ères, et de manière générale dans
nos messages et les actions de soutien que nous pouvons mener. Face à
la menace du virus et à l’autoritarisme, il est important de développer
nos liens entre organisations et groupes révolutionnaires : préparons
les bases de la riposte !
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Chaque année, le 7 avril est une journée mondiale de promotion de
la santé. l’Organisation Mondiale de la Santé, créée un 7 avril
utilise cette journée pour faire la promotion d’un thème lié à
la santé. Celle de 2020 serait peut-être passée inaperçue sans le
coronavirus.
Le
réseau européen contre la privatisation et la commercialisation de
la santé et de la protection sociale, créé à l’origine par des
syndicats et des mutualités en Belgique milite pour un service
public de santé, gratuit, accessible à tous. Il a appelé à faire
de cette journée, dès novembre 2019, une journée pour dénoncer la
marchandisation de la santé, avec le slogan principal « notre
santé n’est pas à vendre. » Plus d’infos sur le réseau :
http://europe-health-network.net/spip.php?article5&lang=fr
Avec
le confinement général, leur proposition est d’être le plus
nombreux possible à suspendre des draps aux balcons ce jour-là et
d’afficher des slogans.
L’UCL
propose de s’appuyer sur cet appel qui prend une envergure toute
particulière avec la catastrophe sanitaire, sociale et économique
que nous sommes entrain de vivre pour exprimer notre colère et nos
revendications sur des banderoles accrochées à nos fenêtres. Nous
pouvons faire de cette journée une action de dénonciation pour
pointer la responsabilité des Etats et de la course aux profits dans
ce qui nous arrive, pour soutenir les femmes qui sont en première
ligne dans l’accompagnement des malades, des personnes âgées, et
des enfants. Nous pouvons réclamer que plus jamais, notre santé ne
soit gérée par d’autres, nous pouvons crier que nos vies valent
mieux que leurs profits et que nous n’attendrons rien des
politiques qui nous ont mené à la catastrophe.
Voici
quelques idées de slogans pour s’inspirer, à vos pinceaux !
ils
ont ruiné l’hôpital, ne leur donnons pas nos voix
nous
jouons notre vie pendant qu’ils gèrent leurs profits
l’État
comptait ses sous, maintenant on compte les morts
nos
vies valent mieux que leurs profits
le
sort des femmes ? soigner et crever en silence
confinement
= rues désertes, + de violences machistes
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L’ambiance est à couteaux tirés sur le site du Nord. Les syndicats appellent au « droit de retrait général », et l’absentéisme dépasse déjà les 50 %. Mais la direction sanctionne pour retenir les salarié·es dans les entrepôts. Son but : profiter le plus longtemps possible de l’effet d’aubaine que représente le coronavirus pour la vente en ligne.
Les dirigeantes et dirigeants du site Amazon de
Lauwin-Planque (Nord) se voient sans doute comme d’indispensables
capitaines qui doivent garder la tête froide et conduire l’entreprise à
travers la tempête du coronavirus, malgré que la machine est de plus en
plus grippée, et que la moitié des salarié·es ont déjà fait défection…
La moitié qui restent ? On va à la fois les bercer de bobards rassurants, et les tancer parce qu’ils manquent de prudence. Les « gestes barrières » bon sang ! Les distances de sécurité nom de nom ! S’ils tombent malades ?
Bin ce sera de leur faute… La seule chose qui compte pour eux et elles,
qui leur vaudra une médaille de Jeff Bezos, ç’aura été d’avoir traité
le maximum de commandes pendant qu’il était encore temps, et d’avoir
rentré le maximum de fric avant que le virus ait mis tout le monde sur
le flanc.
Au début de la pandémie, en février, les syndicats SUD et CGT
d’Amazon avaient alerté la direction du site en lui demandant quelles
mesures elle pensait prendre si le virus atteignait la France. À
l’époque, ils et elles nous ont ri au nez : « aucun risque »…
Il a fallu attendre l’annonce de la fermeture des écoles, le 12 mars,
pour que nous obtenions une réunion extraordinaire. Mais toujours les
mêmes réponses. Circulez, y a rien à voir. Le 14 mars, Édouard Philippe
annonce la fermeture de tous les commerces non essentiels… L’aubaine du
siècle pour la vente par correspondance !
Amazon s’en lèche les babines. Quelques jours plus tard on apprendra que
la multinationale veut embaucher 100 000 personnes pour faire face à la
demande.
La direction distribue des « absence injustifiée »
Le 16 mars, l’intersyndicale d’Amazon Lauwin-Planque se réunit avec
SUD, CGT, CFDT et FO. Même l’USID et la CAT, qui se moquaient de nous
quelques jours auparavant, sont là. Il faut dire qu’ils sont à présent
débordés par l’inquiétude qui monte de toute part chez les salarié·es.
De cette réunion sort une adresse très modérée à la direction, réclamant
des mesures de protection, mais pas encore la réduction drastique de
l’activité. Le soir même, Macron annonce un semi-confinement, sauf pour
les secteurs essentiels… Sans sourciller, Amazon va considérer qu’elle
est une entreprise essentielle, qui va sauver la France !
Donc le soir même, nous envoyons un mail pour pointer une situation de « danger grave et imminent (DGI) » afin que les salarié·es puissent user de leur droit de retrait. Nous devons l’inscrire sans délai dans le « registre spécial de DGI »,
un livre obligatoire dans toutes les entreprises, que la direction doit
tenir à disposition du CSE à tout moment. Il nous faudra attendre deux
jours pour l’obtenir, parce que la direction « ne le retrouve pas »…
Après cela, les collègues se mettent les uns après les autres en
droit de retrait, car il n’y quasiment pas de gel, pas de nettoyage
systématique des outils de travail, pas de masques, et que le respect
des « 1 mètre »
est quasi impossible avec 2 500 travailleuses et travailleurs sur le
site. Mais la direction refuse de reconnaître le droit de retrait et
distribue des « absence injustifiée »…
A présent, SUD-Amazon va attaquer aux prud’hommes pour faire
reconnaître le DGI et faire annuler toutes les sanctions prises par la
direction.
Quémande du gel à ton chef
La direction organise ensuite un simulacre de réunion extraordinaire
pour le DGI, où elle explique les mesures qu’elle met en place… mais
c’est bien trop tard ! Ce sont les mesures
modérées que nous réclamions une semaine plus tôt, et elles sont
inapplicables : il n’y a pas de masques, et si peu de gel
hydroalcoolique qu’il faut aller en quémander dans le bureau du chef de
secteur !
Les syndicalistes, eux, sont déjà à l’étape suivante : nous faisons
chaque jour le tour du site pour inciter les collègues à ne pas venir
par tous les moyens (droit de retrait, arrêt maladie…). Et ça marche :
nous en sommes à 50% d’absentéisme, jusqu’à 65 % dans certains services. Mais même ainsi, il est impossible de faire respecter la distance de 1 mètre.
Pour nous, la seule solution pour éviter le pire est de fermer au
minimum quinze jours. Lors d’une réunion récente, la direction a admis
qu’il fallait limiter l’activité à l’expédition de produits « essentiels »
(hygiéniques par exemple), qui représenteraient 10% à 20% du catalogue
d’Amazon. Nous avons sauté sur l’occasion : alors ça veut dire qu’il
faut mettre en chômage technique au moins 80% du personnel !
Réponse embarrassée de la direction : ah oui mais non, pas du tout, ça
ne marche pas comme ça, il faut que les gens viennent travailler quand
même…
Leur ambition reste donc bien de continuer à expédier des jouets, des
livres, des DVD, des câbles, des boules à facettes tant qu’ils le
peuvent… Une telle hypocrisie est écœurante, et elle laissera des
traces, même auprès des salarié·es les moins revendicatifs.
Jérôme (UCL Douai)
BOOM DES COMMANDES, DÉSERTION DES SALARIÉ·ES
Le 19 mars, la CGT Amazon rendait publique dans un tract son compte
rendu d’une réunion téléphonique avec Ronan Bolé, président d’Amazon
France Logistique.
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Hors temps de crise, les réseaux de solidarité (sociale, alimentaire, etc.) sont assurés par de multiples associations, collectifs, ou institutions. Les personnes qui tiennent ces réseaux sont pour une bonne partie retraitées ou tout simplement confiné.es, les déplacements et les modes d’organisation habituelles bouleversées. Il n’est donc plus possible d’assurer le minimum d’aide aux plus démuni.es dans la période de crise sanitaire actuelle.
Cette crise sanitaire va toucher d’abord les plus
isolé.es, éloigné.es des centres de soin, les personnes sans abris, sans
papiers, sans moyens de protection contre la maladie. Le virus touchera
aussi d’abord les classes populaires encore majoritairement
physiquement au travail donc plus exposées.
La lutte contre la propagation du virus doit s’inscrire dans nos luttes.
Communistes libertaires nous ne pouvons laisser à leur sort les
personnes les plus vulnérables. Il est essentiel de maintenir nos
activités, autant qu’elles sont possibles au sein des collectifs locaux
déjà investis, de relayer les besoins et les situations d’urgences.
Certains groupes locaux UCL ont d’ores et déjà créés des pages sur les
réseaux sociaux permettant de coordonner les actions de solidarités
individuelles et/ou collectives. Des militant.es participent à la
récupération et à la redistribution de denrées alimentaires.
Il a été aussi possible selon nos lieux d’habitations de faire de l’affichage dans nos hall d’immeubles, dans nos rues, dans les commerces de proximité, proposant la mise en liens et l’aide entre habitant.es. Bien sûr il ne s’agit pas de minimiser les risques de la maladie, ni de créer des conditions de propagation. Toutes les précautions nécessaires devront être mise en œuvre, quelle que soit l’action de solidarité menée.
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, nos routines et réflexes militants sont mis au défi et devront être quotidiennement réinventés. Les solidarités concrètes ne se limitent pas à une période de crise, mais elles s’imposent aujourd’hui comme l’un de nos premiers modes d’actions !
À nous de mobiliser nos outils révolutionnaire et autogestionnaire !
Au delà des gestes barrières, nos solidarités sont notre meilleur protection.
Rappel de certaines régles (liste non exhaustive) :
Se munir d’attestations sur l’honneur de sortie en ayant coché « Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants »
Une interaction ne doit pas se faire à moins d’un mètre
Utiliser des gants et un masque pour les livraisons
En cas de maladie, même un rhume, pas d’action de solidarité physique
Les personnes de plus de 60 ans, peuvent aider autrement que par des actions de solidarité physique
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L’état d’urgence sanitaire et l’arsenal législatif qui l’accompagne est le seul moyen, aux yeux du gouvernement, de prévenir une catastrophe sanitaire en prenant les choses fermement en main. De notre côté, c’est un état d’urgence social que nous devons défendre pour définir nous-mêmes les priorités : protéger la santé et les droits des travailleurs et travailleuses mais aussi assurer la satisfaction des besoins de l’ensemble de la population, sans chercher à sauvegarder les profits des capitalistes.
Le gouvernement a déposé un projet encadrant le report du 2e tour des élections municipales, lui permettant de déclarer un « état d’urgence sanitaire » et lui ouvrant la possibilité de légiférer par ordonnances sur de nombreux sujets. Les enjeux de ce projet de loi ? Renforcer les pouvoirs de l’État pour prévenir une catastrophe sanitaire, « soulager » les entreprises et adapter le fonctionnement de la société aux mesures de confinement.
Le projet de loi d’ores et déjà adopté au Sénat se découpe en trois grosses parties :
la première partie concerne les élections municipales ;
la deuxième partie définit le cadre de l’état d’urgence sanitaire ;
la troisième partie arme le gouvernement pour adapter le cadre légal et réglementaire à la situation exceptionnelle.
Ne pas laisser l’État gérer seul l’urgence sanitaire et social
L’état d’urgence sanitaire pourra être déclaré en conseil des
ministres pour une durée de 12 jours – durée qui peut être prolongée par
la loi. Dans ce cadre, le Premier ministre pourra limiter certaines
libertés fondamentales (liberté de déplacement, liberté d’entreprendre,
liberté de réunion) et pourra décider des réquisitions de tous les biens
et les services permettant de lutter contre la catastrophe sanitaire.
Le ministre de la santé pourra quant à lui prescrire toutes les mesures
générales ou individuelles pour lutter contre la catastrophe sanitaire.
Le problème qui se pose est clair : si l’épidémie continue de
paralyser l’économie, l’ensemble des activités de production et de
distribution risquent d’être interrompu, mettant en danger l’ensemble de
la population. Dans une situation comme celle-ci, il n’y a que trois
possibilités : soit l’État prend fermement en main les rênes de
l’économie (discréditant au passage le libéralisme économique qui guide
l’action des gouvernements successifs), soit le camp des travailleurs et
travailleuses arrive à prendre lui-même les choses en main, soit c’est
le chaos.
Pour le gouvernement, l’enjeu est donc de pouvoir, si nécessaire,
prendre totalement la main sur les activités économiques essentielles
non seulement pour assurer la lutte sanitaire contre l’épidémie mais
aussi pour permettre que les besoins vitaux soient satisfaits. Laisser
l’État gérer seul cette crise sanitaire, économique et sociale, est un
pari très risqué et il semble dès maintenant absolument indispensable
que la nécessaire réquisition des entreprises d’intérêt vital se fasse
sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs, de même qu’il
est primordial que les personnels soignants confronté·es directement à
l’épidémie puissent prescrire les mesures adaptées, sans chercher à
ménager les intérêts des possédants.
Des ordonnances dans tous les sens mais peu de social
La troisième partie de la loi autorise le gouvernement à prendre des
ordonnances, c’est-à-dire à modifier la loi sans consulter en amont
l’Assemblée nationale ou le Sénat. Il sera ainsi autorisé à soutenir
directement ou indirectement (en facilitant le recours à l’activité
partielle) les entreprises, à permettre à l’employeur de fixer comme il
le veut les congés payés et les RTT, à assouplir les obligations des
entreprises vis-à-vis de leurs clients et fournisseurs mais aussi à
permettre à certaines entreprises de déroger aux règles d’ordre public
et aux règles fixant la durée du travail, le repos hebdomadaire ou le
repos dominical.
Dans le même temps, des mesures pourront être prises pour adapter aux
circonstances l’intervention de la médecine du travail ou la
consultation des représentant·es du personnel mais il va sans dire que
les organisations syndicales devront être particulièrement vigilantes
pour éviter que la situation d’urgence permette opportunément aux
patrons de faire travailler leurs salariés sans limite ou de licencier
massivement au gré de la modification du droit des procédures
collectives.
Dans le cadre de cette urgence sanitaire, le gouvernement prévoit
quand même quelques mesures sociales comme la prolongation de la trêve
hivernale, la continuité de la prise en charge des personnes âgées et
des personnes en situation de handicap ou la prolongation des visas et
des titres de séjour. Mais ces mesures paraissent bien maigres par
rapport à tout ce qui pourrait être mis en œuvre pour protéger
l’ensemble de la population et soutenir directement les plus
vulnérables.
Enfin, si le confinement doit se prolonger, quelques aménagements
sont prévus pour allonger les délais pour les différentes démarches
administratives, pour adapter les concours ou examens,pour aménager
l’organisation de certaines réunions (organes dirigeants des
entreprises, instances des établissements publics, réunions de
copropriétaires, assemblées délibérantes des collectivités
territoriales) mais aussi pour adapter la manière dont est rendue la
justice et dont est organisée la garde à vue. Là encore, il faudra
redoubler de vigilance face à une justice rendue à huis clos avec une
défense assurée en vidéoconférence…
Beaucoup de mesures administratives, beaucoup de mesures de soutien
aux entreprises mais pas beaucoup de mesures pour soutenir celles et
ceux qui luttent directement contre l’épidémie, au premier rang desquels
les personnels soignants qui, en cas d’arrêt maladie, continuent de
subir un jour de carence ; pas beaucoup de
mesures non plus pour permettre d’anticiper la crise sociale et d’offrir
aux travailleurs et travailleuses la même souplesse qu’aux entreprises.
Une chose est claire : l’urgence sociale, c’est nous qui l’imposerons aux patrons et à l’État.
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Depuis que l’épidémie de coronavirus a atteint la France, le gouvernement n’a cessé d’osciller entre des mesures d’endiguement – qui sont allées crescendo – et la volonté de préserver les profits des entreprises, en autorisant la continuité du travail dans des secteurs non essentiels.
L’Union communiste libertaire, réunie en conférence exceptionnelle le 17 mars, pense qu’il faut inverser les priorités. La pandémie oblige à des mesures qui doivent nécessairement contrarier les capitalistes. Et qui prouveront que la société et l’économie peuvent tourner de façon radicalement différente.
Pour enrayer l’épidémie
1. Il faut des mesures barrières qui ne soient pas des mesures « de classe », contrairement à ce qui se passe aujourd’hui. Le confinement ne peut être fonction de la hiérarchie sociale,
avec des cadres en télétravail et des ouvrières et ouvriers contraints
de se rendre sur les sites de production. Le confinement ne peut être
fonction de la hiérarchie sociale. Donc : fermeture de toutes les
entreprises et services non essentiels, avec maintien intégral du revenu
pour les travailleuses et travailleurs en chômage technique, y compris
ceux et celles sous statut précaire (intérimaires, CDD, vacataires,
etc.) ;
2. Le travail ne doit être maintenu que dans les secteurs vitaux au soin, au ravitaillement et à l’information de la population.
On pense notamment au système de santé, à l’agro-alimentaire, aux
transports, à la distribution alimentaire et sanitaire, aux médias
audiovisuels et Internet pour passer les consignes. Les travailleuses et
travailleurs de ces secteurs sont en première ligne ;
la sauvegarde de la population repose sur leurs épaules. Il faut les
gratifier, les aider, les épauler, en commençant par assurer la prise en
charge de leurs enfants, avec des mesures de prévention et de
protection.
3. À la fois pour des raisons d’efficacité et pour empêcher les indécents « coronaprofits » des profiteurs de crise,
il faut réquisitionner les entreprises privées de ces secteurs, et les
intégrer dans le service public, en plaçant leur fonctionnement sous le
contrôle des travailleuses et travailleurs eux-mêmes. Ce sont eux et
elles, en effet, qui sont les plus à même de savoir comment réorganiser
les chaînes de production pour se prémunir du virus, avec des protocoles
de prévention adaptés.
4. Au-delà, ce sont l’ensemble de la production et des services qui doivent être en urgence réorganisés.
L’industrie et les services doivent être entièrement tournés vers la
production de matériel sanitaire et de protection, et l’assurance des
moyens de subsistance pour toutes et tous. Si l’État et les patrons ne
le veulent pas, alors c’est aux travailleuses et aux travailleurs de
l’imposer.
Les travailleuses et travailleurs qui assurent les soins et le ravitaillement sont en première ligne ; il faut les aider, les épauler, les gratifier.
cc Pieter
Pour éviter la réédition d’un tel chaos
1. La situation actuelle démontre la nécessité de réquisitionner et de socialiser l’ensemble de l’industrie pharmaceutique.
Cela permettra de relocaliser la production de médicaments, alors que
la France est aujourd’hui dépendante des usines implantées en Inde et en
Chine pour 60 à 80% des principes actifs.
Cela permettra aussi de réorienter la recherche et développement vers
la satisfaction des besoins réels, au lieu d’une production visant au profit et qui ruine la Sécurité sociale.
2. Le système de santé doit également être révolutionné
par la réquisition des cliniques privées et leur intégration dans le
service public. Un service public renforcé par des embauches massives et
la création de milliers de lits supplémentaires, avec un maillage
territorial revitalisé. Depuis des mois, les personnels des urgences crient leur désespoir
devant le délabrement de l’hôpital public après des décennies de
démolition néolibérale. Les politiciens socialistes, gaullistes ou
macronistes qui ont orchestré ce désastre auront du sang sur les mains,
et il faut le dire haut et fort.
3. La grande distribution qui, de Carrefour à
Amazon, se frotte les mains de la situation actuelle et des profits
géants qu’elle escompte engranger, doit également être réquisitionnée et
placée sous contrôle de ses travailleuses et travailleurs. Cela leur
permettra de se limiter à la distribution des produits vitaux, et de remettre à plat toute l’organisation d’un travail de plus en plus déshumanisé par la conjugaison du taylorisme et du contrôle digital.
La grande distribution qui, de Carrefour à Amazon,
se frotte les mains
de la situation actuelle et des profits géants qu’elle escompte
engranger, doit également être réquisitionnée et placée sous contrôle de
ses travailleuses et travailleurs.
Ce que les travailleuses et travailleurs peuvent faire
1. Le mot d’ordre de « droit de retrait général »
est le plus adapté à la période dans tous les secteurs non essentiels.
Aujourd’hui, dans plusieurs grandes entreprises, des débrayages ont lieu
pour se prémunir de la contagion. Mais des salarié·es hésitent encore
devant les retenues sur salaire pour fait de grève. Il faut user, dès
que possible du droit de retrait pour « danger grave et imminent ».
2. Nous devons pratiquer l’entraide sociale,
à l’échelon de chaque immeuble et de chaque quartier : pensons à nos
voisines et voisins les plus fragiles, personnages âgées, à mobilité
réduite, malades… qui ont du mal à se déplacer pour faire leurs
courses. Pensons à nos voisines et voisins qui travaillent dans des
secteurs essentiels, et qui ont besoin de faire garder leurs enfants…
le tout en respectant les « gestes barrières ».
Téléphone, Internet, applications, messages collés dans le hall de
l’immeuble… il y a bien des choses à faire pour organiser cette
entraide de proximité.
3.Gardons-nous des méfiances xénophobes.
Non, nos voisines et voisins d’origine asiatique ne sont pas dangereux,
et d’ailleurs personne n’est spécifiquement dangereux. C’est l’Europe,
et non la Chine, qui est aujourd’hui l’épicentre mondial de la pandémie.
Il faut interdire la commande en ligne de produits non vitaux.
A Amazon, de nombreuses et nombreux salarié·es font grève ou exercent leur droit de retrait.
Pour limiter la casse sociale
La pandémie aura été le déclencheur d’un krach boursier et d’une
crise financière attendue depuis longtemps par toutes et tous les
économistes sérieux. Suite à la crise de 2008, les États avaient en
effet pompé des sommes colossales dans les fonds publics pour sauver les
traders et les banques privées… qui par la suite n’ont quasiment rien
changé de leurs pratiques. Une fois de plus donc, l’économie-casino va
craquer, et ce sera dans des proportions sans doute bien pires qu’en
2008.
Avec son cortège de licenciements et de sous-emploi, cette crise
frappera en premier lieu les classes populaires qui vont affronter une
hausse du chômage, des temps partiels, des boulots précaires… avec une
baisse de revenu à la clef.
Pour limiter la casse, il faut d’une part renforcer la protection
sociale, pour amortir le choc, d’autre part faire payer le capital. Cela
passe par :
l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage et pas seulement sa suspension ;
l’abrogation de la casse des retraites, pas seulement sa suspension ;
l’allongement du délai pour pratiquer une IVG
d’une durée égale à celle du confinement, pour désengorger les hôpitaux
et anticiper les conséquences prévisibles du confinement ;
la gratuité des transports pour réduire les démarches, les attroupements et les vecteurs de contamination ;
l’interdiction des licenciements
pendant la période de confinement, le maintien du salaire des
personnels vacataires, intérimaires, en CDD et des salariés déguisés
(auto-entrepreneurs ubérisés notamment). Le capital paiera : en 2019
encore, 60 milliards d’euros ont disparu dans les poches des
actionnaires du CAC 40 (+ 12 % par rapport à l’année précédente) ;
la réquisition des logements vacants,
des locations Airbnb et similaires, des chambres d’hôtels, pour mettre à
l’abri, dans les conditions de confinement sanitaire dignes,des
familles sans logis, des migrantes et des migrants qui survivent dans
des campements sauvages, des ouvrières et ouvriers sans papiers qui sont
parfois entassé·es dans des foyers ou des squats insalubres.
pour les bas revenus, un moratoire sur les loyers et les factures d’énergie, d’eau, de téléphone et d’Internet, l’interdiction des expulsions locatives au-delà du 28 mai.
Le gouvernement est pris de cours par la situation. On peut donc lui
imposer des choses, mais seulement si le mouvement social et syndical se
retrousse les manches et essaie de prendre les choses à bras le corps.
Il est donc crucial que toutes et tous les travailleurs conscients et
déterminés s’emparent de l’outil syndical pour regrouper leurs collègues
sur des bases solidaires et combatives.
La société doit changer en profondeur
Soyons clairs : ces mesures d’urgence sont parcellaires. Elles
répondent à la nécessité d’enrayer l’épidémie et de limiter la casse
sociale. Mais elles n’empêcheront pas la crise économique d’advenir,
parce que celle-ci est le résultat du capitalisme et de l’économie de
marché. Le virus n’en aura été que l’élément déclencheur.
Face à cette situation inédite, le capitalisme a fait la preuve de sa
défaillance mais l’État va chercher à maintenir par tous les moyens le
système économique en place, quitte à prendre la main temporairement sur
l’ensemble des activités économiques, en procédant de manière dirigiste
à l’organisation de la production via des réquisitions.
Pour le gouvernement, ce sera la seule alternative au chaos auquel mènerait le chacun-pour-soi.
Pour nous, communistes libertaires, les mesures d’urgence que nous
proposons comme les responsabilités qu’imposeront, prendront et
exerceront dès aujourd’hui les travailleuses et les travailleurs
dessinent une toute autre alternative. Nous avons un autre projet à
défendre : un projet reposant sur l’entraide et l’égalité, avec une
organisation stricte et planifiée de la production et de la distribution
des biens essentiels mais sous contrôle des travailleuses et des
travailleurs.
Nous pensons qu’il est grand temps de repenser de fond en comble le
fonctionnement de la société, de l’adapter aux capacités de chacun·e
pour répondre aux besoins de tout le monde.
Nous pouvons en finir avec ce système, en plaçant l’ensemble des
moyens de production et de distribution entre les mains des
travailleuses et des travailleurs, en remplaçant l’économie de marché
par une économie socialisée et autogérée, et l’État par un système
fédéraliste autogestionnaire.
Texte issu des débats de la conférence exceptionnelle de l’UCL du 17 mars 2020