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Accueil / Thème / Archive par Catégorie "Monde du travail" ( - Page 3)
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Épisode 6-Témoignage travail et Covid 19 : Cultiver des légumes bio – Le boulot ? A nos conditions !
Elles et ils travaillent en crèche, en supermarché, dans l’enseignement, comme agricultrice, aide à domicile, cheminot, postier ou en supermarché … Voici le sixième témoignage audio d’une série, où des travailleuses et travailleurs évoquent leur quotidien en temps de pandémie. C’est nous sommes qui sommes exposé-e-s et qui connaissons notre travail, nous pensons donc que c’est à nous de décider des conditions d’exercice ou de reprise de notre boulot. A l’Union communiste libertaire, nous sommes persuadé-e-s qu’il ne faut laisser la main aux patrons et à l’État sur nos vies. A notre avis ces témoignages audio illustrent cette nécessité ! Bonne écoute !
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Dès le début de l’épidémie et du confinement, le droit de grève et le droit de retrait ont été grandement mobilisés pour faire cesser les activités non essentielles à des employeurs préoccupés avant tout par leurs profits, comme chez Amazon ou dans l’industrie automobile. De la même façon, dans la fonction publique territoriale, des préavis de grève ont obligé les autorités à faire respecter le droit à la santé.
Sans ces mobilisations le bilan aurait pu être beaucoup
plus lourd. A l’heure du déconfinement, beaucoup de travailleuses et
de travailleurs – salarié·es ou « indépendants »
– se retrouvent dans une situation paradoxale : angoissé·es pour leur
avenir avec la crise économique qui s’annonce, et en même temps
inquiets pour leur santé face à une seconde vague épidémique. Ainsi,
beaucoup attendent avec impatience le redémarrage du boulot que
promettent le patronat et le gouvernement sans pour autant offrir de
garanties de sécurité.
Dans ce contexte, le droit de grève et le droit de retrait devront
être utilisés pour imposer des conditions sanitaires irréprochables,
notamment la possibilité de dépistages, des conditions de travail qui
respectent la distanciation, ou encore l’accès à des masques fiables.
L’amateurisme et le cynisme des autorités, dévoilés par l’épidémie,
nous montrent que la santé de tous est d’abord entre les mains des
travailleuses et des travailleurs.
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Au programme de ce bulletin économique au temps du coronavirus : un focus sur la crise de la production agricole, un regard sur l’épargne à travers le cas du livret A, et une analyse sur le « patriotisme économique ».
Lors de la dernière note de conjoncture, nous évoquions
la baisse de l’activité économique secteur par secteur. Nous avions
communiqué une baisse d’activité de l’ordre de 13% pour l’agriculture.
Mais pour quelles raisons ?
Des chaînes de production mondiales et locales perturbées
Avec la limitation des échanges internationaux et les décisions de confinement massif dans de nombreux pays, les chaînes de production mondialisées ont été affectées : les retards de livraison, l’absence de marchandises importées comme les emballages, voire même l’absence de demande internationale, comme pour les matières premières agricoles (MPA) destinées à l’alimentation animale (orge fourragère, maïs) [1] ont grandement fragilisé le secteur agricole. On constate la même chose dans la filière du lin français, où les industries de transformation en textile (teillage) ont été voire sont à l’arrêt pour raisons sanitaires et où les exportations sont fortement ralenties. De la même manière, la filière lait, qui dépend à 37 % de l’export, la viticulture ou encore la production de viande sont concernées. Ainsi, pendant le premier mois du confinement, les exportations de jeunes bovins vivants et français vers l’Espagne se sont réduites d’un tiers.
Conséquences de ce manque de débouchés : les stocks s’accumulent sur les produits où c’est envisageable, causant occasionnellement des problèmes d’infrastructure. Mais surtout cela fait fortement baisser les prix : le prix du lait et de ses dérivés par exemple (poudre maigre -28 %, beurre -26%) ou encore le kilo de viande bovine qui se négocie aujourd’hui 1 euro de moins que son coût de production. [2]
Dans le secteur horticole, la fermeture des fleuristes impactent grandement les producteurs de plantes et de fleurs. Une illustration parlante : pour le muguet, dont c’est la saison actuellement, on estime que 70% de la récolte pourraient être perdus, [3] ce qui aura bien évidemment un impact direct sur les producteurs et probablement pour les mois/années à venir, sur les emplois saisonniers dans l’horticulture.
Des modifications imprévues de la consommation alimentaire
La crise a aussi changé brutalement les habitudes alimentaires en France. [4] Pour les produits de première nécessité, durant les quatre premières semaines du confinement, la vente de farine a augmenté de 168%, celle du sucre de 50% et celle des œufs de 40 %, selon l’institut Nielsen.
Concernant la filière lait, les préemballés se vendent bien mais les
produits d’appellation d’origine protégée sont en chute libre, avec 25 à
60% de demande en moins. La viande bovine connaît aussi des évolutions
contrastées : la consommation de veau chute de 30 à 35% alors que celle
des steaks hachés augmente de 33% pour le frais et de 75% pour le
surgelé. Globalement, on peut constater que les morceaux les plus
nobles, vendus d’ordinaire aux restaurants, sont délaissés.
La fermetures des lieux de restauration a des conséquences sur la consommation de pommes de terre, qui servaient pour l’essentiel à la transformation en frites. Les stocks atteignent aujourd’hui 600 000 tonnes. Le marché de la brasserie également souffre des fortes limitations de la vie sociale et de la fermeture des cafés et des restaurants. Kronenbourg a notamment alerté sur des pertes historiques (-30 à 40 %) sur son exercice 2020 [5] ce qui met en péril toute un pan de l’économie dans l’Est. Loin d’être anecdotique, cela a déjà un impact direct sur les producteurs céréaliers, qui déstockent largement l’orge brassicole sur le marché de l’alimentation animale, en guise d’orge fourragère. [6]
Des incertitudes météorologiques conjoncturelles
S’ajoutent à tout cela des conditions météorologiques relativement médiocres. Dans la production céréalière, la fin de l’hiver a été difficile et les plants ne sont pas assez suffisamment enracinés. Un fort déficit hydrique en découle, renforcé par la quasi-absence de pluies en avril, ce qui a contribué à inquiéter les marchés (côté acheteurs) et à maintenir des cours du blé tendre [7] historiquement hauts, en entretenant des craintes sur la baisse de la qualité de la prochaine récolte et donc sur une éventuelle tension de l’offre [8] (moins d’offre = prix hauts), même si d’autres facteurs entrent en ligne de compte.
Sur la dernière dizaine de jours d’avril, le retour de la pluie sur l’ensemble de la France et sur une bonne partie de l’Europe « a apaisé bon nombre de craintes » et a contribué à faire redescendre quelque peu les prix, même si « les doutes concernant les rendements 2020 » persistent. [9]
L’emploi dans le secteur agricole
La fermeture des frontières a eu plusieurs conséquences. Elle a notamment bloqué 50% des saisonniers étrangers dans leurs pays, mettant à mal la récolte des fruits et légumes en France. [10] Plusieurs plateformes, gouvernementale (https://mobilisationemploi.gouv.fr/), ou émanant de syndicat comme la FNSEA (https://desbraspourtonassiette.wizi.farm/) ont été créées pour les volontaires (280.000 personnes inscrites). Dans certains secteurs, notamment dans la filière bio, les bénévoles affluent, ce qui a pour conséquence direct la limitation des embauches, mais pour des travailleurs qui ne bénéficieront pas de formations ; les volontaires sont assignés simplement à la cueillette. Les agriculteurs recherchent toujours entre 70.000 à 80.000 personnes qualifiées par mois. [11]
Un blé cher
Au début du confinement (autour du 20 mars), le blé tendre a connu une augmentation brutale (+12 % en un peu plus d’une semaine), alors même que les stocks mondiaux sont estimés à 4 mois et demi de réserve [12] (même s’il sembleraient que les annonces de la Chine dans ce domaine, qui prétend avoir en stock environ 150 Mt, soit un peu plus de la moitié des stocks mondiaux, soient sujettes à caution). [13] Cette hausse brutale a été interprétée par les analystes du secteur comme le résultat d’achats de précaution de pays importateurs, notamment de la Chine et du Maroc, [14] face à l’extension du confinement à une part toujours plus importante de la population mondiale et face aux politiques protectionnistes de certains géants du secteur, notamment la Russie et le Kazakhstan. [15] Un article daté du 27 mars évoque ainsi à deux reprises le spectre des émeutes de la faim qui avaient secoué certains pays après la crise de 2008. [16]
Les incertitudes météorologiques déjà évoquées plus haut ont contribué à maintenir un cours élevé tout au long du mois d’avril (entre 195 et 200 euros la tonne). En Europe, d’autres raisons plus conjoncturelles ont joué : la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine a semble-t-il reporté des acheteurs chinois vers le marché européen [17] (augmentation de la demande = prix hauts), alors qu’aux Etats-Unis, la tendance est plutôt à la baisse . Même si, une fois n’est pas coutume, le marché US a suivi l’augmentation européenne de fin mars. Il semble toutefois plus en difficulté, avec moins de demande (alimentation humaine et animale) et un retard conséquent des semis. [18]
Sur la dernière dizaine de jours d’avril, le retour de la pluie sur l’ensemble de la France et sur une bonne partie de l’Europe « a apaisé bon nombre de craintes » et a contribué à faire redescendre quelque peu les prix. [19] Mais d’autres facteurs, qu’ils soient techniques (bouclage du mois) ou politiques (décision russe de suspendre ses exportations) ont eu aussi tendance à maintenir des courts hauts. En effet, la Russie, « premier exportateur mondial de blé et l’un des principaux producteurs et exportateurs de céréales du monde, va suspendre ses exportations de blé, seigle, orge et maïs jusqu’au 1er juillet ». [20] Ce mouvement russe fait suite à des restrictions d’exportation annoncées en mars-avril, déjà évoquées plus haut, qui visent à assurer la stabilité du marché national dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
Les biocarburants suivent le cours du pétrole
Sur le marché des MPA destinées à l’énergie (pour les biocarburants), la crise se poursuit malgré un léger rebond ces derniers jours, le cours du colza et dans une moindre mesure du maïs (plutôt aux USA) suivant le cours du pétrole. « Le marché continue en effet de s’interroger sur l’état de la demande à moyen terme tandis que la sortie de crise sanitaire est toujours aussi floue. » [21]
Épargne et crise sanitaire : le cas du livret A
La crise sanitaire n’est pas sans conséquences sur les comportements d’épargne individuelle : on observe un accroissement considérable des placements en livrets A depuis quelques mois : au mois de mars, 2,71 milliards d’euros ont été déposés. Pourtant, le taux de rendement du livret A n’a jamais été aussi faible depuis sa création en 1818, [22] puisqu’il rémunère à hauteur de 0,5 %, contre 0,75 % en janvier 2020 et… 2,25 % en janvier 2013. [23]
Comment expliquer que l’épargne y soit si élevée alors que c’est un placement qui rémunère à un taux inférieur à l’inflation depuis des années ? [24] De manière générale, le livret A ne connaît pas beaucoup de concurrents bien plus avantageux pour une prise de risque si faible. [25] Et tout simplement parce que la confiance des ménages dans l’avenir de l’économie a, sans surprise, brutalement baissé du fait de la crise. Ils se replient donc sur ce placement perçu comme sûr. Par conséquent, dans la conjoncture présente, les dépenses importantes sont reportées [26] et les revenus restants sont donc épargnés. Cela se fait évidemment au détriment de la demande, ce qui met l’économie dans une position délicate, mais on ne peut pas reprocher aux gens de garder le peu d’argent qu’ils ont sur leur livret A dans un capitalisme aussi instable et irrationnel.
Pour rappel, le taux du livret A est fixé par l’État en fonction de l’inflation et des taux d’intérêts à court-terme qui sont en vigueur entre les banques. [27] Mais cette règle n’est pas tout à fait automatique : généralement, c’est le gouverneur de la Banque de France qui recommande au gouvernement et en particulier au ministre de l’économie de modifier le taux. Or, le gouvernement rate rarement une occasion de le diminuer, parce que ça lui permet de dépenser moins d’argent pour le logement social (que les livrets A financent en partie) et d’inciter les petits épargnants à se reporter sur des produits plus risqués, notamment des investissement dans des entreprises privées.
Il peut ainsi pour partie se défausser, dans le contexte des politiques d’austérité, de son propre rôle de stimulation de l’économie par la dépense publique, en obligeant les ménages peu fortunés (ceux qui épargnent le plus sur un livret A [28] ) à prendre davantage de risques. Le livret A servant à financer le logement social, le gouvernement peut invoquer ce noble motif pour servir cet objectif beaucoup moins noble. [29] Le ministre de l’économie s’est d’ailleurs plaint de l’afflux de ces derniers mois vers le livret A au motif qu’il ne finançait pas l’investissement. [30] Belle manière de rappeler l’incapacité de l’État bourgeois à amortir la crise économique que nous traversons…
Le patriotisme économique va-t-il nous sauver ?
Le « patriotisme économique ».
Cette notion revendiquée par le RN comme par la gauche souverainiste
est reprise de temps en temps par Macron et ses ministres. Elle consiste
à prétendre privilégier les entreprises françaises et leurs salariés.
Elle sous-tend donc l’idée d’une convergence d’intérêts entre salariés
et patrons ; et l’idée qu’il faut
éventuellement sacrifier les intérêts des salariés des autres pays pour
protéger les nôtres. Alors que nos concitoyens sont choqués en
découvrant les conséquences de la dépendance industrielle de notre pays
pour des produits devenus précieux (masques, tests etc.), Macron affiche
non seulement une possible nationalisation temporaire de certaines
entreprises « stratégiques » mais aussi d’éventuelles relocalisations de
productions. Qu’en est-il dans les faits ?
Nationalisations ? Les cadeaux distribués
par milliards pour soutenir les fleurons du CAC 40 n’ont occasionné
aucune montée de l’État au capital des sociétés concernées. Pourtant,
avec l’effondrement du cours de leurs actions, l’occasion de rachats
massifs se présentait. Quant aux relocalisations de production, rien de
concret n’apparaît et les économistes bourgeois dissertent sur un
concept différent : le rapprochement des délocalisations. En clair, s’il
faut partir de pays à bas coût, c’est pour installer les productions
dans des pays moins exigeants politiquement que la Chine et dont les
coûts peuvent même être inférieurs et les gouvernements plus
obéissants : l’Est de l’Europe, le Sud de la Méditerranée. Mais pas le
territoire national tant il est vrai que la loi du marché fait la loi !
Contrôle des investissements étrangers ? L’’État encadre et peut stopper les investisseurs non-européens (fonds privés ou fonds souverains [31] ) qui veulent investir dans une entreprise française [32] au-delà de 25% de prise de participation. Non seulement Macron fait baisser la barre du contrôle à une prise de participation de 10%, mais il élargit notoirement la liste des secteurs concernés par ce contrôle, dont la biotechnologie.
Conclusion simple : Il n’ y a de patriotisme qu’au profit des détenteurs de capitaux français. Pour les travailleurs, le chômage peut s’envoler ! A l’UCL, notre axe stratégique repose sur l’idée d’une autonomie locale de production, [33] autogestionnaire, dans le cadre d’un fédéralisme mettant fin à la concurrence entre travailleurs organisée par les multinationales dans le cadre de la globalisation libérale.
Cette note a été réalisée par le Groupe de Travail Économie de l’UCL,
visant à synthétiser les données essentielles sur la situation
économique que nous traversons avec la crise du coronavirus. Elle a
évolué sous une forme de bulletin, structuré en plusieurs articles de
tailles diverses. Elle est aussi sourcée et factuelle que possible, et
vise à mettre en lien les principales données sur la conjoncture
économique avec des analyses politiques et sociales plus générales. Elle
a néanmoins été réalisée par des militants qui ne sont pas des
professionnels de l’économie. N’hésitez pas à faire tout retour
constructif.
[7] . Principale valeur d’évaluation sur les marchés financiers agricoles, parce que majoritaire en volumes + données importantes puisque c’est la céréale la plus consommée, pour la confection du pain et des pâtes notamment
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Elles et ils travaillent en crèche, en supermarché, dans l’enseignement, comme agricultrice, aide à domicile, cheminot, postier ou en supermarché … Voici le cinquième témoignage audio d’une série, où des travailleuses et travailleurs évoquent leur quotidien en temps de pandémie. C’est nous sommes qui sommes exposé-e-s et qui connaissons notre travail, nous pensons donc que c’est à nous de décider des conditions d’exercice ou de reprise de notre boulot. A l’Union communiste libertaire, nous sommes persuadé-e-s qu’il ne faut laisser la main aux patrons et à l’État sur nos vies. A notre avis ces témoignages audio illustrent cette nécessité ! Bonne écoute !
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Elles et ils travaillent en crèche, en supermarché, dans l’enseignement, comme agricultrice, aide à domicile, cheminot, postier ou en supermarché … Voici le troisième témoignage audio d’une série, où des travailleuses et travailleurs évoquent leur quotidien en temps de pandémie. C’est nous sommes qui sommes exposé-e-s et qui connaissons notre travail, nous pensons donc que c’est à nous de décider des conditions d’exercice ou de reprise de notre boulot. A l’Union communiste libertaire, nous sommes persuadé-e-s qu’il ne faut laisser la main aux patrons et à l’État sur nos vies. A notre avis ces témoignages audio illustrent cette nécessité ! Bonne écoute !
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Elles et ils travaillent en crèche, en supermarché, dans l’enseignement, comme agricultrice, aide à domicile, cheminot, postier ou en supermarché … Voici le troisième témoignage audio d’une série, où des travailleuses et travailleurs évoquent leur quotidien en temps de pandémie. C’est nous sommes qui sommes exposé-e-s et qui connaissons notre travail, nous pensons donc que c’est à nous de décider des conditions d’exercice ou de reprise de notre boulot. A l’Union communiste libertaire, nous sommes persuadé-e-s qu’il ne faut laisser la main aux patrons et à l’État sur nos vies. A notre avis ces témoignages audio illustrent cette nécessité ! Bonne écoute !
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[ EPISODE 2 : AIDE A LA PERSONNE ] Elles et ils travaillent en crèche, en supermarché, dans l’enseignement, comme agricultrice, aide à domicile, cheminot, postier ou en supermarché … Voici le premier témoignage audio d’une série, où des travailleuses et travailleurs évoquent leur quotidien en temps de pandémie. C’est nous qui sommes exposé-e-s et qui connaissons notre travail, notre moteur n’est pas la recherche du profit mais nous nous préoccupons de la santé de nos collègues. Nous pensons donc que c’est à nous de décider des conditions d’exercice ou de reprise de notre boulot. A l’Union communiste libertaire, nous sommes persuadé-e-s qu’il ne faut pas laisser la main aux patrons et à l’État sur nos vies. Nous avons été capables de surmonter ensemble la crise, c’est à nous de penser la manière dont on veut en sortir… A notre avis ces témoignages audio illustrent cette nécessité ! Bonne écoute !
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Construire une vue d’ensemble des colères et des résistances dans le monde du travail depuis le début de la pandémie du Covid-19 : voilà l’objectif premier de cette carte interactive en ligne. Pensée et alimentée, au départ, par le travail de quelques-un.es, cette carte se veut désormais participative, elle appartient donc à toutes celles et ceux pour qui elle est utile. Elle a vocation à être appropriée par le plus grand nombre et c’est pour cela, qu’en l’état, elle ne saurait prétendre à l’exhaustivité.
Si vous constatez qu’un conflit dont vous avez
connaissance n’y figure pas, n’hésitez pas à l’enrichir par vous-mêmes.
Une équipe de modérateurs et de modératrices validera les publications
au fur et à mesure, afin de s’assurer qu’elles ne mettent pas en danger
des équipes syndicales ou des collectifs de travail face à leur
direction.
Une caisse de résonance des luttes du monde du travail face au Covid-19
Durant cette crise sanitaire, tout le monde a entendu parler des
secteurs essentiels comme la santé ou la grande distribution, où les
travailleurs et travailleuses ont été envoyé·es « en première ligne »,
sans protection ni tests. On a aussi beaucoup parlé des grosses
entreprises comme Amazon – condamnée en justice – ou de secteurs clés
comme la construction, l’automobile ou encore l’aéronautique. Soit parce
que les entreprises ont cherché à maintenir à tout prix leurs
activités, soit parce qu’au contraire elles se sont momentanément
arrêtées.
Des inquiétudes, parfois des résistances, ont surgi de manière
spontanée et diffuse. Pour avoir une vue d’ensemble de ce qu’on pourrait
qualifier de « mouvement social »,
il a fallu scruter la presse locale, qui a rendu compte de grèves et
débrayages inattendus – les papeteries Allard ou Saverglass –, et la
presse spécialisée, pour des portraits, des enquêtes ou des reportages.
Grâce à cette carte des colères au travail, on peut embrasser ce
phénomène à une large échelle.
Et quel meilleur jour pour rendre ce nouvel outil public que le 1er mai, journée internationale des luttes des travailleuses et des travailleurs ?
Alors que nous sommes encore officiellement confiné·es et que la
liberté de manifester dans la rue est restreinte, c’est la première fois
en France, depuis 1945, qu’il n’y aura pas de défilés syndicaux pour le
1er mai. Publier cette carte
aujourd’hui est aussi une manière de faire vivre cette date symbolique
dans ces conditions particulières.
Préparer le jour d’après !
Enfin, cette carte a pour objectif de visibiliser les résistances
d’aujourd’hui, qui alimenteront celles de demain. Elle s’inscrit dans un
ensemble d’initiatives et de réponses formulées par celles et ceux d’en
bas face à la crise sanitaire et aux choix désastreux qui sont faits
par l’exécutif et le patronat. Il s’agit de penser dès maintenant un
plan plus global de riposte face à la situation, notamment en vue de
préparer l’immédiat « déconfinement » et les crises économique, sociale, alimentaire et évidemment sanitaire qui se profilent.
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Devant l’Assemblée nationale, Édouard Philippe, ce 28 avril, a confirmé les principales annonces d’Emmanuel Macron mais en y apportant de nombreuses nuances, preuve que les multiples réactions sont parvenues jusqu’aux oreilles du gouvernement. Édouard Philippe a justifié le déconfinement, imprudemment annoncé dès le 13 avril, par le risque d’effondrement de l’économie. Si ce risque est réel, la solution n’est pas un déconfinement précipité mais une réorganisation de la société.
Ce confinement est une souffrancepour
beaucoup, d’autant plus qu’il est mal organisé (des règles arbitraires
pas toujours reliées à des impératifs sanitaires, des violences policières dans les quartiers populaires…).
Il faut aussi se rappeler que si nous devons rester confiné·es c’est
parce que l’hôpital et la recherche publiques ont été détruits ces
dernières décennies, parce que les dirigeants gèrent de manière
calamiteuse cette crise.
Les dangers d’un déconfinement brutal
Pour autant, déconfiner brutalement la population ne serait pas une
solution. Cela risquerait de faire repartir la pandémie pour une seconde vague meurtrière.
Alors, s’il est évident que l’on a envie de sortir, de voir notre
famille et nos ami·es, de reprendre nos activités habituelles, il nous
faudra encore un temps rester prudent·es, volontairement, pour nos vies.
Ce n’est pas d’un déconfinement brutal que nous avons besoin, mais au
contraire de matériel de protection pour les travailleuses et les
travailleurs des secteurs essentiels qui bossent pour enrayer la
pandémie et faire tourner la société. Comment peut-on imaginer ouvrir
des usines, comme c’est déjà le cas, avec masques pour tout le monde,
quand les hôpitaux et les supermarchés manquent de ces protections de
base ?
Le 11 mai, une date patronale
Car il est évident que le 11 mai est une date patronale et non
sanitaire. La preuve, la réouverture de beaucoup d’activités le 11 mai,
et un peu avant ou un peu après, est prévue pour aller bosser, pas pour
nos loisirs ! D’ailleurs, le Conseil
scientifique préconisait une ouverture des écoles en septembre prochain
seulement. N’est-ce pas ironique, alors, de proposer une réouverture des
écoles dès le 11 mai alors qu’être assis⋅es dans une salle de spectacle
ou de cinéma pendant deux heures paraît trop dangereux ?
L’explication éducative semble un peu courte et la vraie raison est
ailleurs : pour le patronat, il faut que l’activité économique reprenne,
ça suffit de perdre des profits ! Pour
cela, une seule solution : déconfiner, au risque de causer des dizaines
de milliers de morts supplémentaires. Mais que valent nos vies, fassent
aux possibilités d’accumuler toujours plus de capital ?
Ré-organiser la société
Plutôt que de prendre des risques inconsidérés, alors qu’il y a déjà
plus de 20 000 morts en France, il est évident qu’il faut maintenir une
activité la plus faible possible, en ne gardant ouverts que les secteurs
essentiels. C’est ce que disent les soignant⋅es, c’est ce que disent
les chercheur⋅ses, c’est ce que disent les syndicats de lutte. La crise
économique guette, certes. Mais la solution, ce n’est pas de renvoyer
rapidement les salarié⋅es au travail pour maintenir les profits des
patrons. La solution, c’est de réorganiser en profondeur la société, en
mettant les entreprises sous le contrôle des travailleurs⋅ses et en
redirigeant les activités économiques vers la satisfaction des besoins
essentiels de la population.
Entre le marteau et l’enclume
Mais les capitalistes au pouvoir nous chantent une chanson bien
différente. Ils nous expliquent qu’une menace plus grande que le
coronavirus et ses centaines de milliers de morts plane au-dessus de
nous. Cette menace, c’est celle de la crise économique !
Les patrons de petites boîtes expliquent à leurs salarié⋅es que la
boîte va couler et qu’ils et elles vont perdre leur boulot si l’activité
ne reprend pas. Et les économistes libéraux, les éditorialistes et les
politiciens se succèdent sur les plateaux télé pour expliquer qu’un
ralentissement plus long de l’économie serait fatal.
Les travailleurs et les travailleuses se retrouvent donc entre le
marteau et l’enclume : c’est soit la crise sanitaire, soit la crise
économique. Soit la santé, soit le chômage. Ces faux choix sont
insupportables, d’autant que ces deux crises sont déjà là !
Mais contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, il y a une
alternative : c’est d’en finir avec le système capitaliste et de
réorganiser l’économie pour satisfaire les besoins essentiels tout en
préservant la santé de toutes et tous, sans chercher à maintenir les
profits de quelques un⋅es.
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Elles et ils travaillent en crèche, en supermarché, dans l’enseignement, comme agricultrice, aide à domicile, cheminot, postier ou en supermarché … Voici le premier témoignage audio d’une série, où des travailleuses et travailleurs évoquent leur quotidien en temps de pandémie. C’est nous qui sommes exposé-e-s et qui connaissons notre travail, notre moteur n’est pas la recherche du profit mais nous nous préoccupons de la santé de nos collègues. Nous pensons donc que c’est à nous de décider des conditions d’exercice ou de reprise de notre boulot. A l’Union communiste libertaire, nous sommes persuadé-e-s qu’il ne faut pas laisser la main aux patrons et à l’État sur nos vies. Nous avons été capables de surmonter ensemble la crise, c’est à nous de penser la manière dont on veut en sortir… A notre avis ces témoignages audio illustrent cette nécessité ! Bonne écoute !