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Monde du travail – Page 5 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Monde du travail


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    La Poste en appelle au service public pour mettre en danger la santé de ses personnels

    20 Mar 2020

    Depuis mardi midi, le pays est en confinement total. Cette mesure consiste à préserver les intérêts de la bourgeoisie plutôt qu’à protéger la population quand on continue d’envoyer les salarié·e·s au boulot sans penser qu’ils et elles vont, surtout à la Poste, côtoyer soit d’autres personnes soit des collègues de travail.

    Face à cela, un nombre de postier·e·s de plus en plus important on fait valoir leur droit de retrait. Plus de 120 sites (et ce chiffre grandit de jour en jour) ont donc fait valoir ce droit face à des patrons qui font preuve d’un mépris total pour le droit des postier·e·s.

    Droit de retrait contesté

    Ce droit de retrait est contesté par les directions menaçant les personnels de supprimer le salaire de la journée, même si pour l’instant rien n’a été prélevé. L’heure est à la répression dans l’entreprise. Une vraie répression quand il s’agit de menacer un directeur de site de faute grave quand il veut protéger ses agent·e·s. Répression, quand il s’agit d’interdire aux représentant·e·s du personnel de rendre visite et d’épauler les postier·e·s dans cette période difficile.

    Fautes de l’entreprise

    Bouteilles d’eau remplies de savon, intérimaires et sous-traitants non équipés de gel hydroalcoolique, sous-traitants venant travailler quand le/la conjoint·e est contaminée, la liste est longue des errements et des fautes de l’entreprise.

    Une « continuité du service public » bien pratique

    La Poste face à cela n’a qu’un discours : application de ce qui est préconisé par les autorités sanitaires et continuité du service public. Sauf que, quand on creuse un peu, on en est vraiment loin. Il s’agit avant tout d’envoyer les « soldat·e·s » postiers au front.

    Le service public pour La Poste consiste plutôt à savoir comment sauver les profits de l’entreprise ou cyniquement à exploiter la situation. D’un côté, certain·e·s se réjouissent de l’explosion probable des colis, n’ayant rien à envier à Amazon dont les salarié·e·s ont aussi fait valoir leur droit de retrait, de l’autre il s’agit de continuer à prélever les frais bancaires ou de bloquer les cartes ou mettre en interdit bancaires ceux et celles qui se sont précipité·e·s pour faire des provisions.

    La Poste ne doit pas décider

    Le discours sur le rôle essentiel de La Poste dans cette crise est de la tartufferie, surtout quand on pense que l’entreprise a été privatisée ! Le personnel est mis en danger et le service public n’est qu’un prétexte de plus. Dans un contexte où la vie des postier·e·s est menacé la seule solution : droit de retrait.

    Oui à un service public postal, mais ce n’est pas La Poste qui doit le décider, mais bien les postier·e·s et la population.

    Union communiste libertaire, le 20 mars 2020



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    Les précaires ne sont pas de la chair à patron

    20 Mar 2020

    La crise sanitaire est bien installée. Elle s’ajoute à une crise sociale ininterrompue. De nombreuses travailleuses et travailleurs enchaînent les périodes de chômages, les contrats d’intérim, les CDD et les petits boulots non-déclarés. Depuis des décennies, le code du travail est cassé, les règles sont assouplies pour les patrons. Aujourd’hui, les travailleuses et les travailleurs les plus précaires le payent, se retrouvant en première ligne, non seulement pour gérer la crise, mais aussi pour.. continuer à faire tourner le capitalisme.

    Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, l’a dit ce matin : il appelle les salarié-es des secteurs essentiels à se rendre au travail. Pourtant, ce ne sont pas que les secteurs essentiels qui continuent le boulot. L’industrie poursuit sa route, arrêtée seulement quand les chaines de logistiques sont brisées (même si certains, comme PSA, tentent de faire croire que c’est pour protégéer les salarié-es). Mais il faut bien se rendre compte d’un élément important : ce sont les travailleuses et les travailleurs précaires qui, dans les secteurs indispensables ou non, continuent majoritairement à faire tourner la machine dans des conditions souvent épouvantables.

    L’armée de réserve au boulot

    Dans plusieurs régions, le téléphone des intérimaires n’arrête pas de sonner en ce moment. Les agences leur proposent des missions dans tous les sens. Forcément, beaucoup d’ouvrier-es qui font tourner les boîtes sont en arrêt maladie ou s’occupent de leurs enfants à la maison. Alors qui de mieux que cette armée de réserve, ces millions de chômeurs et de chômeuses, pour combler les trous ? Bien entendu, les conditions de travail sont terribles. Pas de masques ni de gants ni de gel hydroalcoolique, un nettoyage de l’usine insuffisant, des distances de sécuritées non respectées… Tout ceci s’ajoute aux conditions déjà difficiles de ces boulots !

    Au revoir les intérimaires !

    Dans d’autres secteurs en revanche, c’est le contraire. Les contrats d’interim ou les CDD qui devaient commencer ces jours-ci sont annulés car l’activité baisse. On a vu des cas à la SNCF, dans la fonction publique territoriale… Bien sûr les contrats ne sont pas renouvelés. Ceci se traduit très concrètement par une impossibilité de payer le loyer, le gaz et l’électricité, et d’aller acheter de la nourriture ou du doliprane.

    La variable d’ajustement en temps de crise

    Les travailleuses et les travailleurs précaires, qui enchaînent en période habituelle les périodes travaillées ou non, comblant les trous dans un système capitaliste qui en profite pour baisser les salaires, se retrouvent aujourd’hui dans une situation inextricable : aller bosser, et risquer pour sa santé, mais aussi risquer de propager l’épidémie, ou rester chez soi, mais n’avoir aucun moyen de subsistance. Cependant déjà, certains et certaines refusent ces injustices. A Amazon, employeur d’intérimaires en pagaille, les salarié-es ont débrayé sur les sites de Montélimar, de Douai et de Chalon. Bien sûr, la direction fait peser sur elles et eux des menaces inacceptables pour casser cette juste rébellion.

    Des mesures urgentes à prendre

    Pour protéger les travailleuses et les travailleurs, il est urgent de prendre des décision à la mesure de la situation gravissime. C’est aussi l’occasion de changer de modèle de société, car on voit bien que le capitalisme est totalement inefficace. Il faut dès à présent interdire les licenciements, maintenir les salaires des travailleuses et des travailleurs des secteurs non indispensables et augmenter massivement les salaires. Il faut également annuler la récente réforme de l’assurance-chômage.

    Union communiste libertaire, le 19 mars 2020



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    Notice d’info de l’UCL Montpellier : Monde du Travail (1)

    19 Mar 2020

    En ces temps spécifiques, le groupe de l’UCL de Montpellier trouve
    judicieux de pouvoir transmettre un maximum d’informations sur la
    situation et ce que nous pouvons faire.


    Monde du travail :

    De nombreuses informations circulent actuellement, il est compliqué de
    s’y retrouver. De nombreuses sections syndicales produisent des
    communiqués pour alerter sur les conditions de travail dans leurs
    boites, mais aussi des unions local et départementales qui ont mit en
    place des notices d’usage pour savoir comment faire valoir son droit de
    retrait et la mise en place de grève afin de réduire les risques face à
    un patronnat qui privilègie le profit face à la santés des exploité.es.

    Nous vous transmettons les différents communiqués relatif au monde du
    travail et les différentes ressources dont vous pourriez avoir besoin.
    Quoi qu’il advienne, ne soyez pas isolé.es, contactez les syndicats des
    endroits ou vous travaillez.

    Ressources importante :

    http://www.ud69.cgt.fr/wp/?p=6670


    http://www.sudptt.org/Droit-de-retrait-Droit-d-alerte-modeles-et-mode-d-emploi

        Dans une optique de solidarité, nous invitons aussi les personnes à
    ne pas utiliser les services de livraison type amazon ou deliveroo. En
    effet, les personnels travaillant dans ces secteurs ne possèdent aucune
    protection ou très peu (en dehors des gestes barrière compliqué à mettre
    en place, notamment dans les entrepots amazon), plusieurs salarié.es de
    ces entreprises font part de leurs inquiètude. Pire encore, Amazon
    décide de maintenir coute que coute l’activité économique. En ce qui
    concerne les salarié.es de la poste, plusieurs cas ont été recensés et
    les directions ne semblent pas prête à prendre leurs responsabilités.
    Plusieurs témoignages :


    (Rapport de force) Amazon embauche malgré le coronavirus : le
    capitalisme contre la santé publique :


    https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/amazon-embauche-malgre-le-coronavirus-le-capitalisme-contre-la-sante-publique-03186445

    (Rapport de force) Le syndicat Sud-PTT crée une carte des cas de
    Covid-19 à La Poste :


    https://rapportsdeforce.fr/breves/le-syndicat-sud-ptt-cree-une-carte-des-cas-de-covid-19-a-la-poste-03196469

    (Facebook) Foodtech : « On est en guerre ou on bouffe des burgers ? »

    https://www.facebook.com/cerveauxnondisponibles/photos/a.378216892277202/2780655615366639/?type=3&theater

            Les derniers communiqués fédéraux de l’UCL concernant le monde
    du travail :

                Contre l’épidémie, droit de retrait général :


    https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Contre-l-epidemie-droit-de-retrait-general

        Usine renault Douai : deux cas de Covid-19 confirmés, la direction
    propose des gestes barrières… des salarié.e.s débrayent ! :



    https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Usine-renault-Douai-deux-cas-de-Covid-19-confirmes-la-direction-propose-des


        Covid-19 dans l’éducation : cacophonie et mise en danger :



    https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Covid-19-dans-l-education-cacophonie-et-mise-en-danger


    Ci-dessous, les réponses de la ministre du travail aux syndicats



     Nous tacherons de vous tenir informer du mieux que possible des
    différentes informations en notre possession. Plusieurs publications
    suivront dans les jours qui viennent qui n’auront pas attrait qu’au
    monde du travail. N’hésitez pas à nous suivre sur notre Facebook
    (https://www.facebook.com/alternativelibertaire.mtp/) ou sur  notre site
    fédéral (https://www.unioncommunistelibertaire.org/). Nous enverrons
    plusieurs notices d’information sur différents sujets. En attendant,
    prenez soin de vous et de vos proche, et bon courage à tous.tes dans ces
    temps difficiles.

     groupe UCL de Montpellier.


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    49.3 ou pas, on continue le combat

    01 Mar 2020

    Macron a donc décidé d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer en force sa réforme des retraites. Édouard Philippe l’a en effet annoncé à la tribune de l’Assemblée ce samedi 29 février, alors que le feu vert venait de lui être donné lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. Ainsi, une nouvelle version du projet de loi, servie aux députés aujourd’hui même, est considérée comme adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale, sans vote.

    Est-ce vraiment une surprise venant de ce gouvernement qui passe en force l’ensemble de sa politique par tous les moyens autoritaires dont il dispose ? Répression policière, réquisition des grévistes… et maintenant 49.3. Ce gouvernement et sa politique sont chaque jour moins légitimes. La colère, elle, s’accumule partout. Alors que la première phase de grève reconductible est terminée, le gouvernement espère en finir le plus vite possible avec le dossier des retraites, car il sait que la situation sociale reste explosive.

    Comme en 2016 avec la loi travail, le recours au 49.3 rend illusoire l’idée d’une résistance parlementaire. Nous n’avons rien à attendre d’une hypothétique motion de censure ou du résultat des municipales, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces. Malgré les obstacles et les difficultés, seule notre mobilisation, celle des travailleuses et des travailleurs, dans la grève et dans la rue pourra faire reculer ce pouvoir au service des capitalistes.

    L’Union communiste libertaire appelle à se mobiliser dès à présent dans les rassemblements qui s’organisent partout en France en réaction à ce recours au 49.3. Il nous faut sans attendre, préparer un second round dans cette bataille, avec la perspective du 31 mars. Au-delà d’une grande journée de mobilisation réussie, il faut se donner les moyens de lancer une nouvelle vague de grèves et de mobilisations début avril. La journée du 5 mars dans l’enseignement supérieur, les mobilisations féministes du 8 mars, ou la manif du 14 doivent être autant de points d’appui pour continuer à construire sans relâche la grève générale.

    49.3 ou pas, on continue le combat !

    Union communiste libertaire, le 29 février 2020



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    Clash : Pourquoi participer à la grève ?

    30 Jan 2020

    Pourquoi participer à la grève ?

    Depuis décembre un fort mouvement de grève reconductible est organisé contre la réforme des retraites notamment à la RATP, à la SNCF et dans l’Education. Pour ce mois de janvier, soyons partout le plus possible à rejoindre ce mouvement !

    La réforme des retraites nous pénalise tou.te.s, elle nous fera travailler plus longtemps et pour une retraite beaucoup plus faible. Dans les villes où nous sommes en mesure d’aller sur nos lieux d’études, mobilisons-nous largement contre cette réforme qui est impopulaire ! Dans nos lieux d’étude, préparons des assemblées générales pour rejoindre les manifestations, et apporter notre soutien aux actions des grévistes.

    Ne laissons pas les E3C casser la grève dans les lycées !

    Dans les lycées, le mois de janvier est aussi le début des épreuves du contrôle continu du Bac (E3C) issues de la réforme Blanquer qui accentue encore plus les inégalités sociales. Les actions de boycott et de grève de ces examens par les professeur.ses sont à soutenir. Organisons-nous avec elles et eux, pour que les E3C ne viennent pas stopper la grève dans les lycées. Comme dans d’autres secteurs, ce type de revendications professionnelles peut aider à amplifier le mouvement contre la réforme des retraites.

    Etudiant.es salarié.es, ne restons pas isolé.es !

    Au-delà de la solidarité financière avec les travailleur.ses déjà en grève, si on veut que cette réforme ne passe pas, il faut qu’on soit un maximum à faire grève, partout, même là où c’est compliqué. Le gouvernement retirera sa réforme quand les actionnaires le forceront à le faire, après avoir perdu des millions grâce à l’arrêt de notre travail. Nous sommes plus d’un.e étudiant.e sur deux à travailler à côté de nos études, à cause de la précarité qu’on subit. Allons rencontrer les salarié.es des autres secteurs sur leurs piquets de grève, contactons des syndicats, afin d’avoir des infos sur notre droit de grève, de l’aide pour nous organiser, et pour mobiliser nos collègues sur notre lieu de travail !

    Nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner !  

    La réforme des retraites nous pénalise tou.te.s, elle nous fera travailler plus longtemps et pour une retraite beaucoup plus faible. Partout où nous avons accès à nos lieux d’étude, mobilisons-nous largement contre cette réforme qui est impopulaire ! Dans nos lieux d’étude, préparons des assemblées générales pour rejoindre les manifestations, et apporter notre soutien aux actions des grévistes.

    Ne laissons pas les E3C casser la grève dans les lycées !

    Dans les lycées, le mois de janvier est aussi le début des épreuves du contrôle continu du Bac (E3C) issues de la réforme Blanquer qui accentue encore plus les inégalités sociales. Les actions de boycott et de grève de ces examens par les professeur.ses sont à soutenir. Organisons-nous avec elles et eux, pour que les E3C ne viennent pas stopper la grève dans les lycées. Comme dans d’autres secteurs, ce type de revendications professionnelles peut aider à amplifier le mouvement contre la réforme des retraites.

    Etudiant.es salarié.es, ne restons pas isolé.es !

    Au-delà de la solidarité financière avec les travailleur.ses déjà en grève, si on veut que cette réforme ne passe pas, il faut qu’on soit un maximum à faire grève, partout, même là où c’est compliqué. Le gouvernement retirera sa réforme quand les actionnaires le forceront à le faire, après avoir perdu des millions grâce à l’arrêt de notre travail. Nous sommes plus d’un.e étudiant.e sur deux à travailler à côté de nos études, à cause de la précarité qu’on subit. Allons rencontrer les salarié.es des autres secteurs sur leurs piquets de grève, contactons des syndicats, afin d’avoir des infos sur notre droit de grève, de l’aide pour nous organiser, et pour mobiliser nos collègues sur notre lieu de travail !

    Nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner !  


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    Après le 24 janvier, les atouts pour un mouvement prolongé

    27 Jan 2020

    Le pari a été tenu : la journée d’action du 24 janvier a été un succès. Les secteurs locomotives – SNCF et RATP – ont dû, après 45 jours, renoncer à la grève reconductible mais, comme promis, ils ont bien été là, avec une brusque remontée de la mobilisation sur ce temps fort. Comment, à présent, va évoluer la lutte ? Va-t-elle s’essouffler ou continuer à rebondir sous des formes inattendues ? Quelle qu’en soit l’issue, il est possible de poser une première série de réflexions sur un mouvement qui aura des conséquences durables.

    Comme à chaque mouvement gréviste massif et durable, les chroniqueurs semblent redécouvrir la lutte des classes. Et ceux qui possèdent les moyens de production redécouvrent que leurs salarié·es sont indispensables à la production des richesses ! Inversement, la trop lente et trop faible extension de la grève à d’autres secteurs révèle en négatif que les salarié·es n’ont qu’une seule véritable puissance : cesser de produire collectivement et durablement. Et d’un seul coup, toutes les tactiques d’évitement de la grève ou d’actions cherchant à s’y substituer ont révélé leurs limites : journées saute-mouton, manif du samedi, émeutes de rue, blocages des flux, sont autant d’outils qui peuvent être utiles, mais en rien comparables à une large et profonde « insurrection des bras croisés ».

    Un frein : la perte des savoir-faire militants

    Une grève durable et massive, une grève sérieuse, ça se prépare… sérieusement. Il ne suffit pas d’annoncer la date bien à l’avance et de coller quelques affiches ! Il faut que les délégué·es tournent et reviennent, que les salarié·es s’emparent du projet et fassent des économies. Il faut un plan de bataille. C’est bien malheureusement l’effondrement de la conscience politique et des savoir-faire qui a été mise à nu dans la majorité des branches et des départements. Les résultats sont si différents d’une région à l’autre, d’une branche à l’autre, que tirer un bilan général est impossible. Des milliers de délégué·s, malgré des appels précis de leurs organisations nationales, locales et professionnelles n’auront pas fait un seul jour de grève ! Et ce constat effarant doit être notre principal souci.


    Lire aussi :


    Mais le mouvement aura aussi révélé la défaillance de trop de d’équipes militantes intermédiaires, d’UL, d’UD, d’unions professionnelles territoriales… déconnectées, ronronnantes, timorées ou sectaires. Autant de structures à revivifier, à reconstruire, à faire évoluer en visant à la reconstruction de syndicats locaux d’industrie ayant une pratique interprofessionnelle locale. Mais comment dégager des équipes militantes sur ces tâches quand, dans leur propre entreprise, la vie syndicale est moribonde ? Car on ne devient pas un ou une responsable crédible et efficace si on n’est pas appuyé sur une base solide. Voilà qui repose crûment, encore et encore, la question de l’orientation professionnelle des militantes et militants révolutionnaires.

    Paris, le 5 décembre 2019. cc Daniel Maunoury

    La ténacité : pas de trêve des confiseurs

    Les grévistes ont tenu durant les vacances de Noël ! Dans tous les services publics, certains tabous profondément ancrés s’effritent devant le rouleau compresseur des gouvernements qui détruisent méthodiquement l’école, l’hôpital, les transports, la Sécurité sociale. Grève des examens, grève des soins, grève du départ en vacances répondent à l’offensive libérale. Et malgré les difficultés causées dans la vie quotidienne il est remarquable qu’une majorité de la population soutienne toujours le mouvement. Comme si tout le monde avait conscience que les services publics étaient détruits pour offrir les marchés de l’éducation, du soin, du transport ou de la protection sociale à des intérêts privés.

    Alors, le 9 janvier les policiers avaient consigne de frapper encore plus fort dans l’espoir de briser le mouvement au retour des congés. Le succès des collectes vient renforcer ce constat : les gens ont compris l’enjeu, et il manque juste une étincelle pour que la grève se généralise. C’est rageant mais pas désespérant !

    Nous n’avons jamais connu une unité si large et durable sur un mot d’ordre si clair : le retrait. L’entrée de la CGC dans l’intersyndicale est en soit un événement significatif. En délimitant clairement les frontières entre confédérations, il faut espérer que l’unité construite, non sans difficulté bien sûr, se reconstruise dans les agendas futurs. Elle réactualise d’ailleurs la question de l’unification des organisations syndicales combatives face au bloc du syndicalisme d’accompagnement.

    Dans les unions départementales qui ont globalement servi d’organisatrices (pour le meilleur et pour le pire…) du mouvement, des liens importants de confiance ont souvent été tissés, y compris vers d’autres forces comme les gilets jaunes. C’est précieux pour les mobilisations futures. Dans certaines entreprises, les intersyndicales ont redécouvert l’unité et la puissance des AG. À la RATP, le renouveau de la conflictualité a d’ores et déjà bouleversé la donne.



    Le piquet de grève du dépôt de bus de Pleyel, rendez-vous obligé sur Saint-Denis (93). cc Solidaires-RATP

    Le vrai pouvoir des AG

    Une circulaire interne de la CGT aura surpris les équipes militantes attentives : on y parlait appropriation de la grève par les grévistes, AG régulières, mandatement et révocabilité de grévistes pour représenter leurs camarades… Bref, le parfait manuel du syndicaliste autogestionnaire !

    Comme la grève, l’AG a de nouveau révélé son pouvoir, en positif comme en négatif. En négatif quand, trop faiblement fréquentées (c’était le cas à la SNCF), elles n’ont pas permis l’élan vers une coordination de comités de grève et l’appropriation du mouvement par les grévistes. En positif, dans les AG intersyndicales de ville ou de départements qui ont permis la multiplication des initiatives – malgré la frilosité de responsables syndicaux qui parfois ont découragé des actions plus audacieuses.

    Paris, le 10 décembre 2019. cc Daniel Maunoury

    Un mot sur certaines « AG interpros » autoproclamées qui ont à nouveau surgi dans quelques endroits, portées souvent par des militant·es politiques mais tous avec leur propre agenda et alimentant trop souvent un antisyndicalisme démobilisateur. Certaines ont toutefois joué un rôle positif pour imaginer et conduire des actions utiles, mais toujours dans la limite d’actions substitutistes à la grève. Et souvent sans l’efficacité d’être construites par les délégué·es des grévistes, encore moins par la masse des grévistes.



    En cas d’échec, aigreurs, replis corporatistes, et renoncements désabusés se produiront. Et pourtant il semble que la rage, la joie et la fierté d’avoir combattu resteront le trait marquant pour les grévistes, lesquels tireront aussi des leçons de la non-extension, tout comme les non-grévistes qui constateront que seules les professions en lutte auront préservé des acquis.

    Bref, ce mouvement donne raison aux militantes et militants de la grève générale, et cela va secouer dans les structures. Comment imaginer que la direction de l’Unsa ne soit pas percutée par sa base dans l’éducation et dans les transports ? Comment imaginer que les secteurs les plus combatifs dans Solidaires n’en sortent pas renforcés ? Et dans la CGT, les débats sont ouverts, et ils le sont tout autrement qu’il y a dix ans, si l’on compare la gestion confédérale de Thibault en 2010, refusant explicitement d’accélérer vers la généralisation, et les appels de Martinez en 2020, qui peinent hélas à être suivis. La reconstruction d’un syndicalisme de combat commence aujourd’hui !

    Jean-Yves (UCL Limousin),
    Christian (UCL Paris Banlieue Sud-Est),
    le 25 janvier 2020



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    On est encore là!

    27 Jan 2020

    Depuis le 5 décembre, la grève est une réalité pour des millions de personnes. Elle a été portée avec une force, un courage et une détermination impressionnante par celles et ceux qui l’ont reconduite, à la SNCF, à la RATP, mais aussi ailleurs… Aujourd’hui, la grève est encore là et s’invite dans de nouveaux secteurs ! Elle se réinvente pour durer. L’heure n’est pas à la résignation mais toujours au rapport de force avec l’État et le Capital !

    46 jours, la plus longue grève

    En la reconduisant jour après jour depuis le 5 décembre, les grévistes de la RATP et de la SNCF ont incarné la grève pendant plus d’un mois d’affilée.

    Aujourd’hui, dans leurs assemblées générales, les grévistes ont majoritairement décidé, non pas d’abandonner le combat, bien au contraire, mais de s’organiser pour durer.

    La tenue d’AG est fondamentale pour débattre entre grévistes, décider démocratiquement et faire vivre ensemble la grève sur nos lieux de travail.

    La grève est toujours là aussi dans des établissements de la Culture de plus en plus nombreux à se coordonner aux côtés de ceux entrés dans le mouvement depuis le début comme l’Opéra de Paris ou la BNF.

    Dans l’énergie, l’éducation, la grève s’appuie sur de solides et motivés noyaux de grévistes.

    Dans les ports et docks, même si c’est par période de 72 heures, les coups portés par la grève au patronat sont importants : un représentant du patronat portuaire du Havre s’inquiétait publiquement d’une perte se chiffrant déjà à plusieurs dizaines de millions d’euros !

    Chez les territoriaux il y a toujours des grévistes à chaque nouvelle journée.

    S’y ajoutent, dans toutes les régions, des grèves dans diverses entreprises privées, sous des formes variées. Et la jeunesse lycéenne commence à se manifester !

    Leur faire peur

    Macron prenant la fuite en plein Paris, exfiltré d’une représentation. Macron qui a peur des grévistes. Des grévistes toujours massivement soutenu·es par « l’opinion publique » … pour la simple et bonne raison que l’immense majorité de la population ne vit que de son travail et sait que ce combat de classe est le sien !

    Face à ça, le pouvoir réprime, frappe, interpelle et menace de procès. La presse aux ordres titre sur « la CGT qui ruine la France », rien que ça.

    Le pouvoir du Capital et de son État est surpris par la détermination et la durée de ce mouvement.

    Nous n’avons aucune raison de cesser de leur faire peur. Chaque préfecture, chaque chambre de commerce et d’industrie doit avoir des sueurs froides dans les jours et les semaines qui viennent.

    Continuons le combat

    Le vendredi 24 janvier c’est une grande journée de grève générale qui aura lieu. Les jours qui précèdent les initiatives et les actions vont se multiplier. Et les jours qui suivront aussi !

    Si la grève peut s’adapter, elle ne doit pas s’arrêter. Elle doit s’appuyer sur toutes nos revendications. C’est parce qu’ils ont peur maintenant que nous devons continuer et amplifier le combat.

    Et puis parce que nous avons raison !

    Nous avons raison de refuser leurs retraites de misère.

    Nous avons raison de refuser de subir une vie d’exploitation au travail.

    Nous avons raison de vouloir un monde meilleur, libéré des aliénations et des oppressions.

    Un monde où l’égalité économique et sociale se conjugue à la liberté de toutes et tous.

    Oui nous sommes révolutionnaires et on est encore là !



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    Quelques considérations générales sur le mouvement

    19 Jan 2020

    Sixième numéro de notre bulletin « Etat des luttes » sur la mobilisation contre la réforme des retraites.

    Sommaire :

    • Quelques considérations générales sur le mouvement.
    • Bilan du 9 janvier, comptes rendus par villes.
    • Y a pas que la SNCF, la RATP et l’Opéra dans la vie…

    A utiliser et partager sans modération !



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    Les retraites, un morceau de solidarité qui échappe au capitalisme

    13 Jan 2020

    Au bistrot avec un lapin, une merlette, des vautours… Un BD-Tract de l’Union communiste libertaire distribué massivement dans les manifestations du 9 janvier 2020. Succès garanti.

    A utiliser avec, au verso, des explications développées par le tract « Décidons pour nous-mêmes ! »



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    Il n’y a pas eu de trêve

    13 Jan 2020

    Les grévistes ont tenu pendant les fêtes

    Ça avait été dit, ça a été fait : il n’y a pas eu de « trêve de Noël » pour la grève dans les transports. Les taux de grévistes se sont maintenus ou ont légèrement chute, mais rien qui permette de s’approcher d’un retour à la normale !

    SOMMAIRE

    • Il n’y a pas eu de trêve
    • Perspectives stratégiques

    Les grévistes ont tenu pendant les fêtes

    Ca avait été dit, ça a été fait : il n’y a pas eu de « trêve de Noël » pour la grève dans les transports. Les taux de grévistes se sont maintenus ou ont légèrement chute, mais rien qui permette de s’approcher d’un retour à la normale !

    De nombreux autres collectifs de travail ont aussi continué à mobiliser pendant la période des fêtes.

    Quant au secteur de l’éducation, les vacances scolaires ont évidemment porté un coup d’arrêt à la mobilisation.

    A la rentrée scolaire, la situation est donc visiblement similaire à celle d’avant Noël. Visiblement seulement, car les grévistes ont 15 jours de grève de plus dans les pattes, et parce que beaucoup de choses se sont passées.

    Soulignons déjà que cela fait deux semaines de plus de difficulté, non seulement pour les déplacement des francilien-nes, mais pour le commerce également. Il y a une tentative de faire croire que ce sont les plus précaires les principales victimes de la grève, mais le secteur du tourisme et tout ce qui est lié (hôtellerie, restauration, musées, grands magasins…) prend des gros coups économiques en ce moment.

    Tout aussi important : le pouvoir a déjà reculé face à la mobilisation : (flics, âge du début d’application de la contre-réforme, danseuses de l’opéra de Paris…). Et même si c’est reculs sont limités, cela montre qu’il peut encore reculer. La mobilisation stagne, et pourtant ces reculs tactiques n’ont pas abouti à l’effondrement de la mobilisation !

    Et enfin, évidemment, le soutien à la mobilisation dans la population ne se dément pas ! On le voit certes dans les sondages, mais on le voit surtout quand on va parler directement à nos collègues, à nos voisins sur les marchés, dans la rue, etc.

    Le rapport de force pourrait donc bien être plus en notre faveur maintenant qu’avant les fêtes de fin d’année.

    L’intersyndicale envoie des signaux forts

    L’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-FO-CFE CGC appelle à 3 journées de mobilisation de suite, les 9, 10 et 11 janvier, et non seulement à un « temps fort » le 9 janvier comme on pouvait le craindre. Cette prise d’initiative historiquement inédite de l’intersyndicale dit quelque chose de la profondeur de la mobilisation, et du moment charnière de ce début 2020.

    Cet appel à 3 journées rompt avec la stratégie des « temps forts » qui ne permet pas de reconduire la grève massivement, et donc de dégager du temps pour l’auto-organisation du mouvement.

    Des secteurs qui hésitent

    Depuis plusieurs semaines, l’entrée dans la bataille de l’industrie pétrochimique, et en particulier la grève bloquante dans les raffineries de pétrole, est annoncée. Cette grève est plus difficile à mettre en place que ces quelques incantations. Il se pourrait qu’elle prenne de l’ampleur, mais elle n’a pour le moment pas d’effet significatif sur la disponibilité du carburant dans les pompes à essence.

    La reprise de la mobilisation dans l’éducation est une inconnue, tout comme les formes de cette reprise. Mobilisation sur les grosses dates interpro uniquement ou départ en grève reconductible, au moins dans certains foyers de contestation ?

    Le secteur de la culture a été très actif pendant les fêtes et pourrait continuer. En plus de l’emblématique Opéra de Paris, de nombreuses bibliothèques, musées et sites touristiques ont réalisé des grèves médiatisées.

    PERSPECTIVES STRATÉGIQUES

    Agir partout, toutes et tous

    Qu’on fasse des bouffes solidaires dans certains quartiers, qu’on bloque des dépôts de bus avec l’appui de personnes qui ne sont pas en grève (parce que Éducation nationale, étudiant.es, chômeurs.ses…), tout ça est bien et utile, mais ne construit pas la grève. Or, SNCF et RATP ne tiendront pas indéfiniment. Il faut mettre toutes les forces dans la bataille pour donner un souffle nouveau à la mobilisation.

    Nous sommes face à une situation de grève par procuration reposant sur trois secteurs (SNCF/RATP/Education avec le problème des congés), mais avec quand même une minorité agissante du salariat en tant que telle (et qui ne se résume pas à ses franges gauchistes) déterminée à menée bagarre, ce qui explique des foyers de grève de ci-de là.

    Mais nous ne pouvons faire comme si, au 33e jour de grève, nous étions toujours dans la phase de construction d’une grève générale. L’enjeu est que les 9, 10 et 11, un maximum d’actions directes aient lieu dans le pays. Les grèves, les débrayges sont des actions directes, tout comme les blocages et les sabotages. Tout est légitime, tant que c’est décidé par des collectifs de travailleuses et de travailleurs qui veulent mettre tout leur poids dans la contestation sociale.

    L’heure n’est pas seulement au soutien à la lutte de la SNCF et de la RATP, mais à la lutte elle-même, de toutes et tous, selon les possibilités des différents secteurs. Tout doit être mis dans la balance pour acculer le gouvernement au retrait de la réforme.

    Permettre aux grévistes de décider par eux-elles-mêmes

    On ne le répétera jamais assez : c’est quand ce sont les grévistes qui décident que la grève a le plus de chance de continuer à s’étendre et à s’ancrer. Les grévistes doivent décider de tout : des modalités d’action de leur lutte, et des revendications. C’est ainsi que de nouvelles revendications pourront émerger, au-delà du retraite de la contre-réforme des retraites : hausse des salaires, retraite à 60 ans, gestion de la sécurité sociale…

    Refuser les récupérations politiciennes

    Comme toujours, les quelques reculs gouvernementaux (qui ne règlent rien) depuis début décembre sont le fait de la grève. Ce sont les grévistes qui permettront de gagner. Pas mal de politicien-nes courent derrière le mouvement, voulant faire passer l’idée qu’il y a besoin d’elles et eux pour que ça change. Ceci permet de profiter d’un moment historique, historique du fait des grévistes, pour avancer des idées qui ne sont pas celles des grévistes, et profiter de la fenêtre d’attention médiatique. Dans cette période de campagne pour les élections municipales, c’est une aubaine…

    Mais le vrai débouché politique, il est dans la victoire de notre classe sociale par l’action directe, dans la mise en avant et la satisfaction de revendications autogestionnaires participant à une rupture avec le système capitaliste, dans l’auto-organisation de la lutte par celles et ceux qui la mène : les grévistes !

    Activer des propositions positives

    Il est indispensable de faire des propositions positives audibles. La lutte actuelle s’est construit « contre ». Contre la reforme des retraites, contre le gouvernement et Macron, contre ce système qui nous broie au travail. Il faut à présent donner des raisons de lutter « pour » quelque chose, pour des alternatives anticapitalistes.

    Mais ces propositions doivent impérativement s’articuler avec la lutte en cours pour être audibles et appropriables par les grévistes, pour que chacune et chacun puisse faire siennes ces propositions.

    L’occasion est parfaite pour parler de la Sécurité sociale. L’argent de la retraite, comme celui de l’assurance maladie, est pris sur nos salaires : ce sont les cotisations sociales. Cet argent ne passe pas par des boîtes privées, mais sert directement à financer nos accidents de la vie et nos pensions. C’est le salaire socialisé, mis en commun par solidarité. Mais bien plus de choses pourraient être socialisées ainsi !

    Au contraire, le gouvernement veut réduire les cotisations pour que les patrons payent des salaires plus bas. Ceci implique toujours plus de gavage de ceux qui nous exploitent, et toujours moins de moyens pour nos vies. Au contraire, plus nous socialiserons une grande part de nos salaires, plus nous garderons pour nous, directement, le fruit de notre travail.

    Mais qui décide de la répartition de cet argent qui nous appartient ? Qui décide du montant des pensions, du remboursement des médicaments, des allocations familiales, des conditions d’accès au chômage ? Qui décide de ce qui est fait de notre argent, celui qui est le fruit de notre travail ? Aujourd’hui, ce sont les dirigeants, qui bossent pour les patrons ! Eh bien refusons cela ! Reprenons en main nos vies collectivement. On travaille, on décide !

    L’auto-organisation du mouvement doit faire écho à des revendications de démocratie directe et d’autogestion au travail : celles et ceux qui travaillent décident des conditions de travail. C’est en liant les revendication économiques aux revendications démocratiques que l’on peut porter une voix singulière.

    Construire un mouvement étudiant et lycéen

    Des AG qui remplissent des amphis, des partiels annulés, des facs bloquées… Quelques événements de ce genre font penser à un début de mobilisation chez les étudiant-es.

    Les thématiques semblent diverses : rupture d’égalité pour le passage des partiels en région parisienne en raison de la grève des transports urbains, précarité étudiante, réforme des retraites…

    Il y a un travail de mobilisation encore important à réaliser, ainsi que de structurations des revendications.

    Mais on sait qu’une entrée massive des étudiant-es dans le mouvement serait un coup dur pour le gouvernement.

    Et maintenant, que se passe-t-il ?

    Les journées des 9, 10 et 11 janvier vont certainement être des journées de mobilisation fortes. Il faudra profiter de cet enchaînement de journées pour faire feu de toute flamme, certes, mais surtout pour ancrer les collectifs de travail dans un mouvement dans la durée. S’il est urgent de rejoindre les transports dans la grève reconductible, ces 3 jours sont une occasion de poser réellement le débat au boulot pour ne pas reprendre comme si de ne rien n’était le lundi 13.


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