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Monde du travail – Page 6 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Monde du travail


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    Élargir les revendications

    21 Déc 2019

    L’État des luttes est un bulletin public qui sera publié par l’Union communiste libertaire tout au long du mouvement. Il synthétise des informations sur la mobilisation et propose des éléments d’analyses. Fais-passer !

    La mobilisation dans les rues ce 17 décembre a été plus ou moins similaires à celle du 5 décembre. Plus forte dans certaines ville comme à Paris, similaire ou très légèrement inférieure dans d’autres. C’est une journée réussie, qui témoigne d’un mouvement d’ampleur toujours aussi puissant mais qui peine tout de même à s’élargir.

    SOMMAIRE

    • Bilan du 17 décembre
    • Élargir les revendication
    • Et maintenant ?
    • Compte rendu par ville

    Bilan du 17 décembre

    Plusieurs points sont à noter. Premièrement, la CFDT n’a pas réussi à mobiliser fortement, globalement leurs cortèges étaient restreints et timides. La réussite du 17 ne leur est donc pas dû, tant mieux. Deuxièmement, beaucoup de retours souligne des ambiances plus combatives et dynamiques que lors des manifs précédentes. Souvent aussi, une proportion de retraité.es plus faible que précédemment par rapport aux actifs et actives. Troisièmement, Le secteur de l’Education demeure très représenté dans les manifs, comme les secteurs où il y a une grève reconductible significative ; la présence du privé, elle, demeure trop faible ; Enfin, si les lycéen.nes étaient souvent plus présent-e-s, la jeunesse scolarisée ne s’est toujours pas plus massivement mobilisée.

    Quatrièmement, le secteur hospitalier, pour sa plus grande partie, poursuit sa grève en quelque sorte en parallèle du mouvement Retraite. Le lien peut toutefois être assumé selon les endroits. Cinquièmement, le lien avec les GJ là où celles-ci et ceux-ci existent, est très inégal selon les localités.

    En conclusion, cette journée aura permis de remettre la pression et surtout de remonter le moral des grévistes qui sont en reconductible. Malheureusement, il n’y a toujours pas d’élargissement notable de la grève au 19 décembre et les vacances de fin d’année interrogent quant à la suite du mouvement. Dans le secteur de l’éducation, fortement mobilisé, la question se pose de comment continuer la mobilisation.

    Élargir les revendications

    La question des retraites est centrale dans la mobilisation, mais on voit apparaître, depuis le début du mouvement, d’autres revendications qui mobilisent les collègues. Elles peuvent être circonscrites à un boulot bien particulier dans une boîte bien particulière, et il est important de lier toujours revendications sectorielles et revendications globales. Pour aller chercher les collègues, notamment dans le privé, il faut partir du quotidien, de ce qu’il se dit dans les couloirs et dans les vestiaires.

    Deux revendications globales sont aussi à articuler avec celle des retraites. Il y a celle, particulièrement audible, des conditions de travail. C’est particulièrement le cas dans la santé et dans l’éducation nationale, mais ça peut être élargit à toute la sphère du travail.

    Articuler les conditions de travail et ce qui va avec (refus de payer des contre-réformes qui pressurisent le travail pour le bonheur du capital) en faisant le lien avec les retraites, c’est ouvrir un deuxième front qui peut permettre d’ouvrir des brèches pour une contestation plus forte et qui peut se résumer à la dénonciation de l’aliénation du travail par le capital.

    Ils brisent notre travail et nos vies comme ils brisent nos retraites. Il y a aussi les revendications autour de la hausse du SMIC. Les annonces ridicules de « coup de pouce » (+15 euros !) ne bernent personne. Ce qu’il faut, c’est une hausse massive du SMIC. Ceci permettrait par ailleurs de financer sans problème un système de retraites plus généreux que le système actuel.

    Et maintenant ?

    Contrairement à ce que qu’on pouvait éventuellement imaginer il n’y a pas eu d’annonces gouvernementales pour le moment sur report ou même uniquement sur l’âge pivot de 64 ans… Du coup, la CFDT se projette pour janvier. L’intersyndicale nationale CGT/FO/FSU/Solidaires du 17 au soir a clairement pris position contre toute notion de trêve et s’est déclaré pour la grève reconductible partout où c’est possible. Ce n’est pas rien ! Pour autant, l’état des forces syndicales militantes fait que cela ne se traduit pas en une déferlante de grève sur le terrain, à la base. C’est, une fois de plus, un des bilans prioritaires à tirer ; c’est, une fois de plus, un des axes sur lequel les militantes et militants révolutionnaires devraient travailler sans tarder après ce mouvement. C’est, peut être, ce que nous ferons cette fois.

    La mention du 9 janvier comme nouvelle date « centrale » ne peut être jugée positive par les secteurs en grève ; dans ces entreprises, dans les AG, nous avons tout intérêt à minoriser cette échéance, qui n’a pas de consistance pour des personnes ayant entamé leur troisième semaine de grève Soyons clair, d’un côté les vacances vont accentuer terriblement l’isolement des travailleurs et travailleuses en reconductible et tenir jusqu’au 9 janvier, au-delà de la difficulté de l’exercice, ne peut être une perspective. D’un autre coté, les discours de façade n’arrangent rien, la majorité des secteurs concèdent des difficultés à mobiliser. C’est de cette situation, de la réalité, qu’il faut partir ; sans la fantasmer.

    De ce point de vue, est-il sérieux de parier sur un embrasement des secteurs professionnels qui ne sont pas partir en grève reconductible depuis le 5 décembre, pour le début janvier, à la sortie des vacances de fin d’année ? Bien entendu, « tout est possible » et nous ne devons rien négliger qui puisse aboutir à cela. Mais il y a sans doute nécessité, aussi, de travailler d’autres alternatives. Dont celle d’une grève reconductible qui dure à la SNCF et à la RATP (et plus irrégulièrement dans quelques autres branches).

    Nous n’avons pas de solution miracle mais la première chose à faire est de soutenir sans faille les secteurs en grève.

    Évidemment, le premier soutien c’est de continuer sans relâche à essayer de mettre d’autres secteurs en reconductible, et que ça se voit. Il faut donc continuer les actions pendant la période des fêtes : manifestations, blocages, rencontres entre grévistes, la solidarité est plus que jamais notre arme. Mais au stade où nous en somme, assumer un soutien le plus massif et visible possible aux secteurs en grève peut aussi être un choix judicieux…



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    RATP : La grève qui bouleverse tous les repères

    21 Déc 2019

    Dans les gares, les sous-sols ou les dépôts, le niveau exceptionnel de mobilisation et d’implication des salarié·es balaie les habitudes. Même celles des syndicats les plus mous ! Piquets de grève, caisses de soutien, flicaille et festivités… un tour d’horizon de cette grève historique, depuis le dépôt bus de Pleyel, à Saint-Denis.

    Quelle ambiance extraordinaire ! À des années-lumière du train-train quotidien. Mais également loin au-dessus des précédentes grèves à la RATP. C’est le mouvement le plus puissant dont on se souvienne depuis que la mémoire de Décembre 95 s’est estompée. Il faudrait peut-être remonter à la grande grève des chauffeurs de bus durant la canicule de l’été 1976 pour retrouver cela.

    Le mouvement tient bon, en se maintenant au-dessus des 60% de grévistes en moyenne sur l’ensemble de la RATP, avec des pointes à 85% sur les temps forts du 5, du 10 et du 17 décembre. Sans surprise, au sein de la régie (43.000 travailleuses et travailleurs), le secteur le plus mobilisé est celui des conducteurs de métro et de RER, qui sont un peu « l’aristocratie ouvrière » – jusqu’à 100 % de grévistes sur certaines lignes ! La maintenance, où l’esprit d’équipe est fort, marche bien aussi. Puis viennent les chauffeuses et chauffeurs de bus, moins bien considéré·es. Les moins présent·es sont les guichetières et guichetiers : atomisé·es dans des centaines de gares sur l’Île-de-France, davantage pressuré·es par les petits chefs, ils et elles sont moins touché·es par le syndicalisme, même si on en voit aux AG, quand elles se tiennent dans la gare où ils bossent. On a également un taux de grévistes pas inintéressant chez les cadres, au siège de la régie, à Bercy. Il est nul, en revanche, chez les agents de maîtrise, généralement de petits chefs issus de la base, possédés par le démon de l’ascension individuelle et indécrottables briseurs de grève.

    Dépôt bus Pleyel : uni·es dans la lutte cc Solidaires-RATP

    Du bon usage de la grève perlée

    Le chiffre de 60% de grévistes en moyenne ne rend d’ailleurs qu’imparfaitement compte de la réalité. En effet, nombreuses sont celles et ceux qui pratiquent la grève perlée. Tout en participant au mouvement, ils et elles travaillent une journée par-ci par-là, pour économiser leurs moyens. Par exemple, comme une journée de repos entre deux journées de grève est considéré comme « gréviste », donc non payée, travailler la veille de la journée de repos permet de conserver deux jours de salaire sans trop nuire au mouvement.

    On est, en tout cas, sur des chiffres supérieurs à ceux de la forte grève d’octobre 2007 ; et évidemment supérieurs à ceux de la lutte contre les lois Travail (10-15% en moyenne)…

    Mais ce n’est pas qu’une question de chiffres, c’est aussi une question d’implication des travailleuses et des travailleurs dans leur lutte, d’une redécouverte de l’auto-organisation, des plus vivifiantes.

    Le piquet de grève, rendez-vous convivial cc Solidaires-RATP

    Blocage des dépôts de bus

    Un exemple sur le dépôt de bus de Pleyel, à Saint-Denis (93), qui compte à lui seul 900 salarié·es : en 2016-2017, les syndicalistes combatifs devaient ramer pour convaincre les collègues de cesser le travail, ramer pour amener une maigre assistance en AG, ramer pour organiser de frêles piquets de grève à l’entrée du dépôt… Une réalité souvent pesante, bien loin des fantasmes de certains groupes gauchistes sur « les syndicats qui freinent la lutte ».

    En 2019, rien à voir. On oublie les rames : c’est la vague qui nous porte. Les AG sont bien fournies, dynamiques, les militantes et militants n’ont pas besoin d’intervenir plus que ça, les choses avancent toutes seules. On tient de vrais piquets de grève, pas juste pour informer le personnel, mais pour bloquer les bus conduits par des non-grévistes. La plupart, évidemment ne sont pas mécontents qu’on les empêche de travailler ! Les rares vrais jaunes et autres têtes de cons qui s’énervent et veulent absolument bosser, on finit par les laisser passer : qu’ils y aillent, seuls au volant sur une ligne sursaturée, avec des usagers horripilés… bonne journée !

    La caisse de grève ne peut suffire

    Au 12e jour de grève, les flics – jusque-là assez passifs – ont attaqué le piquet et ont arrêté 2 camarades, débloquant le dépôt pour la journée. Le piquet est néanmoins réapparu dès le lendemain. On y reçoit pas mal de visites : enseignant·es, infirmier·es, étudiant·es en lutte… Ce qui fait qu’on se retrouve à des dizaines, on se sent forts. Cela a même beaucoup aidé à la dimension conviviale de la lutte, avec l’organisation d’une fête de soutien, puis un accueil triomphal des grévistes par les supporters du Red Star, lors d’un match de foot le 13 décembre.

    Le 17, les flics débloquent provisoirement. cc Solidaires-RATP

    Avec les supporters du Red Star, le 13 décembre.

    À Pleyel, on a également créé une caisse de grève, mais elle a surtout été un outil d’agitation : jamais elle ne suffira à couvrir les salaires perdus. En huit jours, elle a récolté 1.200 euros : c’est pas mal, mais loin des 280.000 euros de retenue sur salaire sur la même période ! On a également songé à en lancer une sur le web, mais il faut y réfléchir à deux fois : qui la contrôlera ? Quelles seront les règles de répartition des fonds ? Ça sera des discussions serrées si on veut afficher une gestion impeccable.

    Sans mythifier l’auto-organisation

    Pour revenir sur un sujet qui intéresse particulièrement les communistes libertaires : l’auto-organisation de la lutte. Il ne faut pas la mythifier. Dans un contexte où les luttes sont rares, où les anciennes et anciens de Décembre 95 ne sont plus là, où les syndicats autogestionnaires comme Solidaires-RATP sont faibles, on est un peu condamné à réinventer le fil à couper le beurre à chaque grande grève.

    Cela donne des AG un peu bordéliques, pas clairement délimitées, où le contrôle démocratique est aléatoire ; on ne sait pas trop qui représente quoi ; les temps et les tours de parole sont un peu à l’arrache… Une fois, les grévistes de la ligne 13 nous ont rendu visite. Du coup, ils ont participé à notre vote pour la reconduction de la grève – et ont voté la leur en même temps. C’était un peu limite, et dans d’autres circonstances, ça serait mal passé. Mais là, dans l’euphorie du moment, personne n’a protesté. L’avantage c’est le décloisonnement : bus, métro, tout le monde se croise.

    cc Solidaires-RATP

    À la RATP, les AG se tiennent là où c’est le plus pratique : les agentes et agents du métro se réunissent dans les gares, les chauffeuses et chauffeurs de bus dans les dépôts, les mécaniciens et la maintenance dans les ateliers, etc. À Pleyel, on peut se retrouver à 80 en AG, ce qui paraît peu sur un dépôt de 900, mais en fait c’est considérable, car avec les bouchons c’est dur de venir ! Pour être en AG, certains se lèvent à 1 heure du matin !

    Radicalisation de l’Unsa

    Cliquez pour agrandir

    Sur le plan syndical, pour finir. Il faut avoir à l’esprit que tous les repères habituels sont bouleversés depuis que l’Unsa a battu la CGT aux dernières élections [1]. La CFDT étant quasi absente à la RATP, l’Unsa y incarne le syndicalisme corporatiste, étroit, qui ne voit pas plus loin que le « dialogue social ». Or, le sentiment de s’être fait balader par le gouvernement les a rendu fous de rage ! Dans ces conditions, ils ont été au taquet lors de la forte grève du 13 septembre, puis ont surpris tout le monde en appelant à la grève reconductible le 5 décembre. Un truc inédit ! Avec une radicalisation verbale passablement inattendue. Est-ce que ça durera ?

    En tout cas la CGT a pesté de se faire voler la vedette, mais n’a pu faire autrement que de rallier la date du 5 décembre. Évidemment, FO, SUD-RATP [2] et Solidaires-RATP ont fait même… mais aussi la CGC, et sans traîner les pieds ! Le groupe affinitaire – parfois caricaturé, à tort, comme « communautaire » – nommé Rassemblement syndical (RS), s’est également engagé. Dès lors, ça devenait prometteur. Second point positif : quand la lutte a démarré, l’ensemble des syndicats, mêmes les plus corpo (Unsa, SUD, FO, CGC) ont réclamé le retrait global du projet de réforme des retraites – et pas uniquement la défense du régime spécial de la RATP. Et ont refusé de suspendre la lutte pendant les fêtes de fin d’année !

    Bref, on ne sait pas encore si on va gagner, mais d’ores et déjà, on peut espérer que cette grève historique aura relevé le niveau de conscience et de combativité des salarié·es au sein de la régie. Il y aura un avant et un après.

    Alexis (UCL Saint-Denis),
    avec Guillaume (UCL Montreuil),
    le 19 décembre 2019

    Le matin du 17 décembre. cc Solidaires-RATP

    [1] « RATP : Le vote des cadres favorisé, les réformistes l’emportent », Alternative libertaire, janvier 2019.

    [2] Après une dérive corporatiste, SUD-RATP a quitté l’Union syndicale Solidaires. C’est désormais Solidaires-RATP qui représente le courant syndical autogestionnaire à la régie.


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    Caisse de solidarité des personnels de l’éducation de l’Hérault

    19 Déc 2019

    Assemblée générale de l’éducation a mis en place une caisse de solidarité pour soutenir les personnels de l’éducation et de l’enseignement supérieur et de la recherche en grève.

    Vous trouverez tous les renseignements ici :

    https://www.helloasso.com/associations/sud-education-34/collectes/caisse-de-solidarite-des-personnels-de-l-education-de-l-herault

    N’hésitez pas à participer à cette caisse si vous le pouvez, seule la lutte paie !


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    Après les annonce d’Édouard Philippe, on continue !

    16 Déc 2019

    L’État des luttes est un bulletin public qui sera publié par l’Union communiste libertaire tout au long du mouvement. Il synthétise des informations sur la mobilisation et propose des éléments d’analyses. Fais-passer !

    SOMMAIRE

    • Après les annonce d’Édouard Philippe, on continue !
    • Où en est la mobilisation ?
    • Rebondir le 17 décembre
    • Compte rendu par ville

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    Retraites : on continue, on amplifie !

    16 Déc 2019

    Mercredi 11 décembre, Édouard Philippe n’a fait que confirmer ce que les opposantes et les opposants à la réforme des retraites dénoncent depuis déjà des mois. Derrière un long et insupportable discours pour nous endormir, l’objectif reste le même : nous faire travailler plus longtemps pour des pensions plus faibles. Aujourd’hui, les grèves continuer et doivent s’élargir. Le 17 décembre, il faut frapper plus fort encore.

    Ce qu’on en retient :

    • Le gouvernement reste sur la mise en place d’un système par points, où le calcul des pensions ne se fera non plus sur les 25 meilleures années pour le privé, et sur les 6 derniers mois pour la fonction publique, mais sur l’ensemble de la carrière, ce qui baissera mécaniquement les pensions.
    • L’âge de départ à la retraite à taux plein sera également repoussé à 64 ans. On pourra partir à 62 ans, mais avec une décote de 10% sur la pension !
    • La fin des 42 régimes spéciaux pour niveler par le bas l’ensemble des conventions collectives.

    Des tentatives de division

    • Le pouvoir cherche à faire sortir de la mobilisation certains métiers ou certaines générations. En décalant l’application du système de retraites par points aux personnes nées après 1975 il encourage les plus de 43 ans à cesser la grève.
    • En promettant aux enseignantes et enseignants de maintenir leur niveau de pension, le gouvernement se moque du monde : cette promesse est aussi vide de sens que lorsqu’il certifie que la valeur du point ne pourra pas baisser, et qu’il sera indexé sur les salaires et contrôlé par les « partenaires sociaux » et par le Parlement. À titre d’exemple, le point d’indice des fonctionnaires a beau être cogéré de la sorte, il n’en est pas moins bloqué depuis des années. Quant à l’indexation sur les salaires encore faudrait-il que ceux-ci augmentent.
    • « Aucune retraite inférieure à 1 000 euros » nous dit-on. Génial, c’est déjà dans la loi depuis 2008 et c’est totalement insuffisant pour vivre dignement !

    Doit-on se réjouir de l’attitude de la CFDT ?

    Avec ces annonces, le gouvernement a perdu les derniers soutiens à sa réforme, car même la CFDT s’oppose désormais à la réforme… mais uniquement sur l’âge pivot à 64 ans ! Le reste de la réforme, la CFDT l’approuve toujours ! On imagine facilement la manœuvre. Laurent Berger montre les crocs ; le gouvernement lâche sur l’âge pivot, autant dire sur pas grand-chose par rapport à l’ensemble de l’attaque ; on peut ensuite mimer la réconciliation, avec un gouvernement fier d’avoir été « à l’écoute » et une CFDT qui, fière de sa « victoire » appelle à cesser la grève et à capituler sur tout le reste.

    Édouard Philippe a renvoyé certaines corporations a des discussions d’entreprises, c’est le cas de la SNCF par exemple, les organisations syndicales étant invitées dès ce jeudi matin par la direction. Il faut rester uni et rejeter en bloc ce projet de réforme. Ce qu’il nous faut c’est une victoire pour l’ensemble du monde du travail, pas des aménagements au rabais pour quelques secteurs. L’ensemble de notre classe a besoin de reprendre confiance dans sa force collective ! C’est l’ensemble des secteurs, et le mouvement social, qui profiteraient des portes ouvertes par une telle victoire.

    Rebondir le 17 décembre

    Il ne faut pas se cacher derrière des discours de façade. La situation est tendue. Le 5 a été un succès incontestable dont tout le monde peut être fier. Mais la grève reconductible, elle, ne se généralise pas, pour le moment. Trop d’entreprises et d’équipes syndicales n’ont pas anticipé le lendemain du 5. La mobilisation du mardi 10 décembre était forte, mais insuffisamment préparée pour permettre à d’autres secteurs de partir en reconductible. Depuis, nous peinons à trouver les point d’appui pour élargir les reconductions. Le 17 décembre doit servir à cela.

    Il faut dès aujourd’hui convaincre nos collègues de faire du 17 une journée encore plus massive que celle du 5. Et cette fois, il faut se préparer à enchaîner le lendemain.

    Pour les salarié·es qui sont déjà en reconductible, mardi prochain peut paraître loin ; il faut maintenir la pression d’ici là en continuant de faire vivre nos grèves par des actions de blocages et des liens interpro.

    Le poids des défaites passées pèse sur nos épaules. Nous devons pourtant être convaincus que nous pouvons gagner, car faire reculer franchement ce gouvernement est possible. D’ailleurs même s’il s’agit de mesurettes, ils ne les lâchent pas par plaisir, mais bien parce qu’ils sont sous pression. La fenêtre de tir est courte d’ici aux vacances de fin d’année, mais elle est encore ouverte. Continuons la grève et généralisons-la. Perdre sa vie à la gagner : jamais !

    Union communiste libertaire, le 12 décembre 2019



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    Pour amplifier la grève, organisons-nous !

    09 Déc 2019

    L’État des luttes est un bulletin public qui sera publié par l’Union communiste libertaire tout au long du mouvement. Il synthétise des informations sur la mobilisation et propose des éléments d’analyses. Fais passer !

    Un week-end de transition

    L’intersyndicale envoie des signaux positifs

    Vendredi 6 décembre, l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse) s’est réunie. Elle appelle à une journée de grève et de mobilisation le mardi 10 décembre, et à reconduire la grève d’ici-là. Il est historique qu’une intersyndicale large appelle à reconduire la grève mais aussi à lui donner des suites rapides et fortes. Ça doit nous encourager et on pourra s’appuyer sur cela pour construire la confiance dans le mouvement, afin de reconduire toujours plus massivement la grève dans les secteurs où elle est déjà forte, et afin de permettre aux secteurs moins mobilisés de rejoindre la lutte. En ce sens, la date du 10 décembre est une opportunité à attraper pour les secteurs moins mobilisés. Pour la suite, il faudra cependant faire attention à ne pas tomber dans le même piège que celui de la grève de 2010 : se contenter d ejournées saute-moutons. Même si elles sont rapprochées, si elles ne servent pas à étendre et ancrer la grève reconductible elles seront insuffisantes. Pire, elles risquent d’épuiser les travailleurs et les travailleuses en grève reconductible, pris-es au piège de la grève par procuration malgré elles et eux. La balle est dans notre camp !

    Des mobilisations contre la précarité

    Ce samedi 7 décembre a vu plusieurs villes accueillir des manifestations pour l’assurance chômage et contre la précarité. Ces manifestations n’ont pas eu des succès phénoménaux, ayant sans doute été trop peu préparées. Soulignons quand même l’importance de lier la réforme des retraites et la réforme de l’assurance chômage : dans les deux cas, elles visent à exploiter toujours plus les travailleuses et les travailleurs. Nous refusons de passer notre vie à la gagner !

    Un samedi GJ faible

    Il n’y a pas eu d’imposant rebond des mobilisations des Gilets Jaunes samedi 7 décembre, même si des actions de blocage et des manifestations ont été réalisées en de nombreux endroits. Dans les lieux où des collectifs GJ forts et progressistes existent toujours, le mouvement syndical local ne peut faire l’économie de créer rapidement et efficacement des liens. En effet, le mouvement des GJ a touché une partie de la population souvent éloignée des organisations syndicales, et l’unité de la classe exploitée dépend entre autres de ce type de rapprochements.

    Perspectives stratégiques

    Pour inscrire le mouvement dans la durée, nous pourrons axer notre actions dans quelques directions spécifiques.

    Être uni-es face à la répression

    Si la répression semble s’établir pour le moment sur un niveau haut mais habituel, une chose est à noter en particulier. Les cortèges syndicaux semblent à présent être, en de nombreux endroits, tout autant les cibles des charges policières et autres violences que le reste des cortèges. Les Services d’ordres ne semblent pas non plus être épargnés. Ceci rappelle la manifestation du 1er mai 2019 à Paris, où la police avait chargé le SO de la CGT, derrière lequel se trouvait Philippe Martinez. Ceci doit nous pousser à organiser la « Sérénité organisée », comme nous disons à l’UCL, où au moins la sécurité des cortèges, de manière toujours plus sérieuse et coordonnée. Nul doute que le pouvoir cherchera à séparer les gentils manifestants des « casseurs ». Il faudra, comme nous le faisons toujours, refuser cette dichotomie. Mais ceci ne doit pas servir d’excuse pour éviter les débats sur les stratégies de manifestation. Rappelons enfin que les manifestations ne sont qu’un moment du mouvement social. La construction de la grève dans les boîtes est bien plus fondamentale et essentielle.

    Continuer à virer l’extrême-droite

    Dans plusieurs endroits, jeudi 5 et vendredi 6 décembre, différents représentants de l’extrême-droite ont été virés de manifestations ou de piquets de grève. Qu’il s’agisse du RN, de l’UPR ou d’autres composantes fascisantes et/ou confusionnistes, il faudra continuer à être, dans la mesure de nos moyens, intransigeant-es vis-à-vis de leur présence. Ces entreprises de récupération sont insupportables car elle sont le fait d’un mouvement qui veut diviser profondément la classe ouvrière, en véhiculant un idéologie raciste, sexiste et homophobe. Ses pseudo discours sociaux ne sont que de la poudre aux yeux, car l’extrême-droite est, elle aussi, au service des capitalistes.

    Articuler revendications sectorielles et revendications globales

    La question des retraites est clairement la toile de fond du mouvement social en cours. Les retraites ont toujours été un sujet d’importance pour lequel les travailleuses et les travailleurs se sont régulièrement mobilisé-es en masse. Mais dans plusieurs secteurs, des revendications sectorielles, parfois très terre-à-terre, refont surface à l’occasion de l’explosion sociale que l’on est en train de vivre. Lister ces revendication sectorielles, au plus près des collègues et de leurs préoccupations est une tâche centrale de la période. D’une part car porter des revendications sectorielles pourra permettre d’avoir des victoires partielles qui donneront de l’optimisme pour la suite. Mais aussi parce que, articuler ces revendications du quotidien, avec celles plus globales qui paraissent parfois plus abstraites, permet de développer un discours sur les fondements de notre exploitation. C’est par l’expérience de l’exploitation au quotidien, et ce qui permet de commencer à s’en libérer, que l’on peut faire le lien avec le fonctionnement global de la société capitaliste.

    On pourra également mettre en avant des revendications propres à certaines parties du prolétariat, comme les femmes. Les 23 novembre contre les violences faites aux femmes fut un succès. Profitons-en pour montrer que violences économiques et violences physiques contre les femmes sont les deux faces d’une même pièce. Que, par exemple, la réforme des retraites, qui va paupériser encore plus les femmes retraitées, les rendra par là-même plus dépendantes de leurs maris, et donc sujettes à des violences conjugales.

    Construire un mouvement étudiant et lycéen

    Le mouvement étudiant est faible, et presque tout est à construire. Quelques facs ont commencé à se mobiliser, comme à Bordeaux, Rennes et Saint-Denis. Les tâches militantes sont presque partout à l’information, des les universités comme dans les lycées. Ici aussi, des revendications spécifiques pourront ressortir, comme autour de la précarité étudiante ou de la réforme du bac.

    Animer des luttes autogérées, au plus près du terrain

    Dans plusieurs secteurs qui sont pour le moment peu ou pas en lutte, travailleuses et des travailleurs semblent pousser un certain nombre d’équipes syndicales qui végètent. Quand la base se mobilise, même sans équipe syndicale dynamique, c’est le signe d’une détermination profonde. Mais bien sûr, la lutte est alors d’autant plus difficile à organiser, surtout si on la veut autogestionnaire, c’est à dire appropriée par chacune et chacun. Cette détermination doit donc être organisée, sinon elle s’épuisera. Organiser une AG, même lors d’un débrayage d’une heure, pour que les collègues décident ensemble des actions qu’ils ou elles veulent mener, c’est la première étape pour entrer dans la mobilisation. C’est ce qui permettra à chacune et chacun, non seulement de se sentir faire partie d’un collectif, mais aussi d’être un individu indispensable au collectif, et dont la voix porte. De plus en plus, on voit des collectifs de travailleuses et de travailleurs communiquer via des groupes WhatsApp. Il faut faire attention à ce qui est dit sur ces groupes, pour des raisons de sécurité, mais c’est un moyen simple et efficace de rester en contact avec ses collègues, hors temps d’AG. Pour autant il faut insister pour que des contacts dématérialisés ne remplacent pas des réunions physiques de grévistes, essentiels pour que toutes et tous participent, échangent, « s’éduquent » ensemble à l’auto-organisation.

    Dans ce contexte, il faut faire attention à la taille des AG. Si des AG à plusieurs centaines peuvent être impressionnantes et donner du courage, elles se transforment aussi souvent en meetings des représentant-es syndicaux. En effet les travailleuses et les travailleurs qui ont moins l’habitude peuvent ne pas oser prendre la parole. On peut préférer des AG par services, plus restreintes, où l’on se connait mieux et où l’on prend la parole plus facilement.

    Et maintenant, que se passe-t-il ?

    La réussite de la journée du 10 décembre sera cruciale, et pour cela, le lundi 9 décembre pourra être consacré, dans un maximum d’endroits, à mobiliser un nombre de collègues toujours grandissant, à organiser la remontée des revendications, à confectionner des banderoles, bref, tout ce qui soude un collectif de travail en lutte. Et pour les grévistes qui reconduisent déjà à faire des tournées d’atelier, de service dans sa boîte ou son secteur. Il faut observer que la temporalité du mouvement va être très serrée, car nous ne pouvons savoir ce qu’il se passera au moment des fêtes de fin d’année. Il reste donc deux semaines pour amplifier et ancrer le mouvement au maximum. De ceci résulte un sentiment d’urgence, qui peut également être mobilisateur. Profitons des 9 et 10 décembre pour transmettre des outils d’auto-organisations pour que la lutte s’ancre toujours plus profondément.

    Pour aller plus loin

    Quelques lectures pour aller plus loin dans l’analyse du mouvement :


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    Bilan et perspectives du 5 Décembre

    09 Déc 2019

    C’est un 5 décembre réussi, très prometteur, avec des manifestation massives, y compris dans les petites et moyennes villes. Parfois avec des participations jamais atteintes depuis 2010 ou 2003. l’intérieur déclare 800 000 manifestant.e.s, la CGT 1,5 million.

    Nous sommes clairement au début d’un mouvement social majeur et d’ampleur. Rien n’est encore joué, mais nous ferons tout pour que ce mois de décembre soit bouillant.

    Cet état des luttes, produit par l’UCL sur la base des remontées de ses groupes, viendra alimenter toutes et tous les militant-es de la grève en information et analyses à partager, discuter sur les lieux de travail, dans les AG, les réunions. Il est public. Fais-passer !


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    La réforme des retraites nuit aux femmes !

    09 Déc 2019

    Nous les femmes, nous sommes doublement exploitées dans la société capitaliste. Nous sommes exploitées au travail et nous sommes exploitées à la maison, dans le cadre de la cellule familiale. C’est le principe de la double journée de travail : quand une femme rentre à la maison après le boulot, elle réalise encore la grande majorité des tâches dites « ménagères » et liées aux enfants. La réforme des retraites va encore augmenter les inégalités entre les hommes et les femmes, va encore augmenter notre exploitation. Nous nous élevons contre les violences qui nous sont imposées, les violences physiques, mais aussi les violences économiques !

    Le patronat profite de notre double exploitation.

    D’une part en nous sous-payant encore plus que les hommes, en nous employant dans des conditions encore plus précaires, souvent dans des temps partiels subis ; et d’autre part car c’est sur nous que repose le fonctionnement et la vie des cellules familiales. C’est sur nous que repose l’éducation des futurs travailleurs et travailleuses.

    Un système de retraites juste viserait à compenser ces inégalités, pour que les différences de carrière entre les hommes et les femmes ne se retrouvent pas aussi à la retraite.

    Pourtant, la réforme des retraites va nous nuire sur au moins trois aspects, en plus de tout ce qu’elle enlève à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs.

    La baisse des pensions de réversion

    Les pensions de réversion sont versées aux conjointes et conjoints de personnes décédées. 90% des bénéficiaires sont des femmes, dont le quart n’a pas d’autres sources de revenu. Les dispositifs de la réforme vont conduire à une baisse considérable de ces pensions, ce qui aura un effet immédiat de paupérisation des femmes.

    Le mode de calcul de la retraite

    La réforme prévoit que le montant de la retraite ne soit plus calculé par rapport au salaire des 25 meilleures années (cas du régime général aujourd’hui), mais sur toute la carrière. Pourtant, on le sait, nous faisons souvent une partie de notre carrière à temps partiel. Le calcul des droits à partir des 25 meilleures années permettait de ne pas prendre en compte les faibles salaires des années de temps partiels. Avec la réforme, c’est donc à une baisse des pensions généralisée pour les femmes que l’on assisterait.

    La suppression de la MDA

    Aujourd’hui, la Majoration de la durée d’assurance (MDA) ajoute aux mères des trimestres aux trimestres travaillés pour chaque enfant, au titre de l’impact de la grossesse et de l’accouchement sur leur carrière. La réforme prévoit de supprimer la MDA, qui est pourtant un dispositif minimal de diminution des inégalités entre les carrières des hommes et des femmes ! C’est une attaque directe contre la prise en compte des spécificités de nos carrières.

    Une réforme patriarcale

    On le voit, cette réforme prévoit la suppression de plusieurs mécanismes, pourtant timides, de correction des inégalités hommes-femmes. Nous sommes surexploitées tout au long de nos carrières et à la maison, le but est de reprendre ce que les mouvements féministes ont obtenu pour contrebalancer cela à la retraite. La bataille contre la réforme des retraites est aussi une bataille féministe !

    Femmes, révoltons-nous contre cette société d’injustices, élevons-nous contre les violences physiques et économiques, qui sont les deux faces d’une même pièce !

    Organisons et participons à la grève !


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    Pour un hôpital autogéré au service des usager·es

    18 Nov 2019

    Psychiatrie, urgences, blocs, MCO : pas un secteur de l’hôpital public n’est épargné par les restrictions budgétaires. Les usager⋅es et salarié⋅es sont les premières victimes de cette politique de casse du service public. Mais du médico-social aux EHPAD, du travail social associatif aux soins à domicile , c’est l’ensemble du secteur qui est appauvri.

    La fermeture de lits et de services, les sous effectifs permanents et les suppressions de postes : tout cela nous épuise au quotidien. La qualité de la prise en charge se dégrade depuis trop longtemps.

    Dans tous les hôpitaux, la révolte se répand

    Dans la continuité de la grève exemplaire des urgences débutée au printemps 2018, c’est aujourd’hui l’ensemble du secteur qui est en grève et dans la rue ! Les mouvements qui se construisent partout montrent que l’union et la détermination font peur au ministère.

    Pour une sécurité sociale autogérée

    Nous voulons une santé publique indépendante de la logique du profit et indépendante des gouvernements qui font cadeaux sur cadeaux aux groupes de santé privés. Les soins doivent être apportés avec la même qualité pour toutes et tous ! Chacun et chacune, indépendamment de son milieu social ou de sa situation administrative est le bienvenu à l’hôpital. Refusons les restrictions d’accès au soin, avec ou sans papiers, avec ou sans CB, nos services sont ouverts !

    Contre le piège du corporatisme

    Aide soignant, informaticienne, ouvrier, chirurgienne : tout le monde a la même légitimité à être dans la rue aujourd’hui. Depuis trop longtemps, les filières techniques et ouvrières sont laminées par les coupes budgétaires. Toutes et tous collègues, nous décidons ensemble de la grève que nous voulons pour l’hôpital que nous construirons. Et cet hôpital sera débarrassé des hiérarchies clivantes  !

    S’organiser ensemble, vivre l’autogestion

    Des années de régression sociale et de luttes infructueuses ont pu désespérer un grand nombre d’entre nous et les détourner de l’action commune. Aujourd’hui, alors que la colère s’exprime haut et fort, plus que jamais il faut s’organiser !

    Rejoindre les syndicats de lutte qui refusent d’être des «  partenaires sociaux  », rejoindre des collectifs de lutte, rien n’est contradictoire : tous les moyens sont bons pour construire le rapport de force !

    TDans tous les cas exigeons la démocratie et le respect de chacun⋅e dans nos cadres de lutte :

    • en mettant en place des assemblées générales décisionnaires
    • en imposant le contrôle et la rotation des mandats
    • en refusant la reproduction des pouvoirs symboliques de l’hôpital dans nos outils de lutte ainsi que le refus des oppressions systémiques comme le sexisme ou le racisme,
    • en refusant le corporatisme d’où qu’il vienne.

    Etudiant⋅es, salarié⋅es, usager⋅es l’Hôpital est à nous !

    Amplifions le mouvement dans tous les établissements !



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    Quels outils pour améliorer nos vies ?

    29 Oct 2019

    Facile de critiquer les syndicats quand on voit le train de vie de certain.es de leurs dirigeant.es ou les orientations de certaines organisations ! Mais le syndicalisme c’est avant tout une stratégie collective de lutte pour nos droits en tant que salarié-es ou travailleur-ses en formation. Voilà quelques éléments passés et actuels pour comprendre le syndicalisme.

    D’où ça vient ?

    Durant le XIXe siècle les travailleur-ses s’organisent pour se défendre au travail face à leur patron. Les syndicats commencent à apparaître, ils sont illégaux, et c’est par des luttes que les libertés syndicales et le droit de grève sont obtenus.

    Il y a un courant syndical révolutionnaire qui se développe en France au début du XXe siècle avec la CGT, il allie la défense de nos intérêts immédiats avec un projet de transformation sociale, la révolution.

    D’autres modèles existent et dominent historiquement. Par exemple celui de la cogestion : le syndicat accompagne les volontés du patronat, pour éviter que ça déborde, qui donne parfois quelques miettes. Ou encore le syndicalisme comme simple relais de ce que dit un parti, au détriment de son autonomie pour animer des luttes et de son élaboration d’un autre modèle de société.

    Récemment, les grèves des femmes de chambre d’hôtels ou des sans-papiers montrent que les syndicats sont toujours une réalité.

    A quoi ça sert ?

    Défendre les droits conquis par nos aîné.es, se battre pour en gagner de nouveaux, organiser la discussion et la solidarité entre les travailleur-ses : avec le syndicalisme on a tout à gagner.

    Par l’organisation collective, le blocage ou la grève, le syndicalisme permet de mettre en place des rapports de forces en faveur des travailleur-ses afin d’obtenir des avancées concrètes. On ne gagne que ce qu’on prend par la lutte.

    Sans syndicats, pas de droits ! L’Etat l’a bien compris, et interdit par exemple aux jeunes en service civique de se syndiquer, même s’ils et elles se font exploiter pour une rémunération ridicule.

    Le syndicalisme s’occupe aussi des conditions de vie des travailleur.ses, et peut pour cela impulser des luttes par exemple féministes ou écologiques sur les lieux de travail.

    Le syndicalisme révolutionnaire peut aboutir à la grève générale politique, et éventuellement à la réappropriation du pouvoir économique par les travailleur.ses, remettant ainsi enfin en question la dictature des grands patrons et des actionnaires.

    Et sur mon lieu d’étude ?

    Le syndicalisme de lutte c’est d’abord s’organiser avec d’autres lycéen.nes, d’autres étudiant.es pour se défendre ensemble.

    Cette auto-organisation permet d’améliorer ses conditions d’étude. Par exemple, en se battant pour s’inscrire à l’université, pour conserver son restaurant universitaire, ou pour obtenir de meilleurs logements étudiants, ou encore contre les violences sexistes et sexuelles.

    S’organiser c’est aussi se donner les moyens collectifs pour construire et animer un mouvement sur son lieu d’étude. De façon autogestionnaire, sans chef, pour entraîner dans la lutte une large partie des lycéen-nes ou des étudiant.es.

    S’allier avec les salarié.es qui y travaillent, ainsi que celles et ceux d’autres secteurs est une arme décisive pour briser l’isolement et gagner des revendications communes !

    Secrétariat Jeunesse de l’UCL

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