Depuis mercredi 15 novembre, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, la filière animation de la ville de Montpellier est en grève reconductible pour essayer de sortir d’une situation alarmante : conditions de travail inacceptables et sécurité des enfants impossible à assurer.
Baisse de effectifs
L’effectif de professionnels qui encadrent les temps de cantine et de TAP est constamment en dessous des quotas légaux (1 pour 14 en maternelle et 1 pour 18 en primaire). Ces quotas, déjà largement discutables, proposés par la mairie en septembre, ne sont pas respectés. La plus part des personnes est embauchée sur des contrats précaires, les équipes sont inexistantes, et certaines écoles se retrouvent avec un animateur·rice·s pour 50 élèves. Les centres de loisirs sont également impactés par cette politique de gardiennage qui nie les fondements d’un accompagnement éducatif digne de ce nom.
Logique marchande au détriment du service public accessible à tou·te·s
Comment peut-on penser et construire des actions d’animation dans ces conditions ? Pour les mêmes raisons de choix budgétaires, les associations se voient elles aussi hautement précarisées avec la perte de postes en CAE. En cassant les outils d’un service public accessible à tou·te·s, on nous amène inexorablement vers des logiques marchandes où seul·e·s celles et ceux qui ont les moyens pourront faire appel à des services de qualité.
Se coordonner pour mieux lutter
Ces situations nous concernent tou·te·s et c’est en faisant des ponts entre les différents mouvements de contestation que nous pourrons tenter de défendre nos boulots, nos qualifications et plus largement une conception politique de l’éducation et du vivre ensemble à visée émancipatrice.
Un rassemblement a lieu devant la mairie de Montpellier lundi 20 novembre à 10h30.