De Romans-sur-Isère à Montpellier : le vrai visage de l’extrême droite !
L’extrême droite n’a pas attendu d’être au seuil du pouvoir à l’Assemblée pour se montrer telle qu’elle est réellement : violente, raciste, sexiste, homophobe et transphobe. L’expédition punitive par des fascistes dans le quartier de la monnaie à Romans-sur-Isère ou les agressions lors de la fête des fanfares à Montpellier montrent que l’extrême droite n’a pas abandonné ses méthodes de terreur de rue.
Samedi soir 1er juin, pendant la fête des fanfares, fête populaire vieille de 30 ans à Montpellier, une dizaine d’individus du Bloc montpelliérain, groupuscule néo-nazi local, masqués et encapuchonnés, ont arpenté les rues des quartiers des Beaux-Arts et de Boutonnet, ciblant des personnes à violenter en raison de leurs origines, leur confessions religieuses, leurs orientations sexuelles ou leurs engagements politiques : altercation avec des festivalier·es supposé·es de gauche ou racisé·es, agression violente dans le dos d’un syndicaliste, lancer de projectiles sur un stand tenu par des femmes voilées, téléphone cassé d’une passante qui filmait, genou fracturé d’une personne qui a tenté de s’interposer plus tôt dans la journée, c’est une personne transgenre et syndicaliste qui a été menacée, prise à partie et filmée par le même groupe au parc Méric.
Après avoir imposé leur terreur pendant plusieurs dizaines de minutes, ils ont fui les lieux sans être interpellés ou contrôlés, malgré la vigilance des organisateur·ices du festival. Ces agressions font suite à de nombreuses autres violences et intimidations dont la liste s’est allongée cette dernière année en toute impunité, encouragées par le gouvernement et les dérives islamophobes de différents partis. Ce n’est pas la première action du Bloc montpelliérain : ils s’affichent régulièrement sur internet agressant des individus isolés et ont menacé des journalistes sur une manifestation des agriculteurs en début d’année.
Ces agressions répétées nous rappellent, une fois de plus, la nécessité et l’urgence de renforcer une organisation unitaire, par le bas, capable de riposter face à ces agresseurs et assurer la sécurité de nos manifestations.
À la faveur des derniers sondages et résultats électoraux, ces agresseurs aux bras tendus se sentent légitimes. Nous devons rester pleinement mobilisé·es pour combattre la banalisation et la progression de ces idéologies rances, qu’elles s’expriment derrière un costume trois-pièces à l’Assemblée nationale ou sous forme d’expéditions punitives dans nos rues.
Nous apportons toute notre solidarité aux personnes agressées lors d’une fête populaire de Montpellier autour de la musique et de valeurs humanistes et de partage. Nous serons particulièrement vigilant·es sur les suites que le procureur de la République donnera aux plaintes qui ont été déposées.
Résister, s’organiser, la solidarité est notre arme !
Rassemblement le samedi 22 juin 2024 à 11h place Krasucki
Signataires :Athlétique club Asteras Montpellier, CNT34, ESS, Gauche Écosocialiste, Jeune Garde, Ligue des Droits de l’Homme Montpellier, MRAP Montpellier, NPA l’Anticapitaliste 34, Parti de Gauche 34, Révolution Permanente, RUSF 34, Solidaires étudiant·e·s, Syndicat des Travailleuses & Travailleurs du Jeu vidéo, UD Solidaires 34, UL CGT de Montpellier, Union communiste libertaire Montpellier, LFI 34, FSU 34