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Une école qui favorise, reproduit ou infléchit les inégalités ? – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Infos de l'UCL Montpellier

Une école qui favorise, reproduit ou infléchit les inégalités ?

1 novembre 2007

Après la guerre, Célestin Freinet affirmait « l’école actuelle est fille et servante du capitalisme ». Or, ce capitalisme est et a été profondément inégalitaire (cf. édito). Freinet voulait donc dire que l’école subissait et renforçait les inégalités liées à un système économique et forcément sociétal ? Est-ce toujours vrai aujourd’hui? Dans quels domaines cela se traduit-il le plus ? 60 ans après la création de l’ICEM (1) (Institut coopératif de l’Ecole Moderne) par le même Freinet, force est de constater que le capitalisme n’est pas mort (bien que sans avenir), et que la société n’est toujours pas composée d’individus égaux. Les données sont claires : les catégories sociales se maintiennent, les hommes et femmes qui sortent du système scolaire se sont majoritairement maintenus dans les cloisons occupées à leur entrée.

L’école n’est évidemment pas seule responsable de ce constat d’échec, mais elle y prend une part non négligeable, et ce dans divers domaines. Sous prétexte de préparer au mieux les futurs citoyens à une vie dure et injuste, l’école adopte le même fonctionnement que la société dans laquelle elle évolue.

(in)conscience de classe

L’élève, avant tout un enfant, se trouve confronté dès son plus jeune âge à une hiérarchie au sein même des institutions scolaires. Celle-ci lui paraîtra donc naturelle et inévitable, tant la remise en cause des disparités liées aux statuts est faible.
Ainsi, les adultes n’oublient pas de faire la distinction entre le personnel technique (que l’on tutoie), les aides (contrats précaires (2)), le corps enseignant, le directeur, puis enfin l’inspecteur. A chaque statut, une tâche, une crédibilité et donc des rapports différents qui en découlent. Ainsi, le directeur, bien que n’étant pas un supérieur hiérarchique, représente symboliquement pour les élèves la personne qui décide, couplée à celle qui punit. « Si tu continues, tu iras chez le directeur! ». Les personnels non enseignants, souvent appelés par leur prénom (contrairement aux autres) ont, à l’inverse, des fonctions exécutrices aux yeux des élèves, souvent intégrées par les employé-e-s (EN, mairie). Que dire du fameux ‘ »vous serez sages, demain avec Monsieur l’Inspecteur, pas comme avec Marie, qui vous fait l’informatique, hein? »
L’enfant évolue donc dans un contexte où la domination et la distinction sont permanentes chez les adultes. Et entre eux?

Un fonctionnement « démocratique »

Au détour des Instructions Officielles, bible du corps inspectoral, il est fait mention de l’apprentissage de la vie de citoyen. Les délégués de classe, associés aux fonctions permanentes légitiment leur existence à partir de la volonté de connaître et donc de reproduire les institutions dans lesquelles nous évoluons.
Ainsi, le délégué de classe, élu dès les premières semaines, représentera pour un an ses camarades de classe aux diverses instances de l’établissement. En réalité, il assurera surtout une fonction de transmission de l’information, couplée à la possibilité de donner son avis, forcément consultatif, au vu de la proportion des collèges par corps aux conseils de classe du secondaire par exemple. Rarement est laissé au délégué le temps de demander aux élèves qu’il représente leur avis. On reproduit donc le modèle inégalitaire de démocratie représentative où certains décident et d’autres pas…

Ma maman, c’est la plus forte !

De par les demandes institutionnelles, les enfants ont tôt fait de comprendre et d’assimiler que leurs différences d’appartenance socio-culturelles ont une importance.
En effet, la multiplication de tâches à réaliser à la maison y contribue fortement, comme lorsqu’un exposé est à préparer chez soi, autour d’un sujet historique par exemple. La valorisation de « bons » comportements parentaux expliquée aux élèves (« c’est important que vos parents vous emmènent au musée » ou « si tu travailles bien, tu pourras faire comme le papa de … »), les renforce dans un sentiment soit de supériorité soit d’infériorité relative au bagage culturel et/ou professionnel de leurs parents. Les enseignants n’ont pas le même comportement avec leurs élèves, en fonction du métier de leurs parents « faut que je fasse gaffe, sa mère est prof de maths !)
L’école renforce donc la hiérarchie sociale, de manière souvent inconsciente, en partie à cause du fait que les enseignants ne font pas partie du milieu dans lequel ils enseignent et véhiculent donc l’idée que le savoir et sa transmission sont réservés à une « élite intellectuelle ».

La construction des genres : l’école perpétue les rapports sexistes

Nous entrons d’abord à l’école maternelle. Ce terme n’est pas neutre. La mère a en charge l’éducation du jeune enfant. Les albums présents dans toutes les bibliothèques viennent d’ailleurs confirmer cet état de fait sur la répartition des rôles masculin et féminin (cf recherche sur les albums illustrés de l’association “du côté des petites filles”). Heureusement, des albums proposent d’autres lectures, peut-être est-ce donc donc ceux-là qu’il faut choisir plutôt que les autres ?
Dans le même ordre d’idée et très tôt, la plupart des enseignant-e-s aborderont malgré eux-elles leurs élèves avec des attentes stéréotypées. Ils anticiperont par exemple des succès inégaux entre filles et garçons en fonction des matières. Globalement, le temps consacré en classe au garçons est plus important (2/3 contre 1/3 pour les filles) et quand les enseignants tentent de rétablir une forme d’égalité, ils atteignent péniblement 45% de temps consacré aux filles avec un net sentiment de favoritisme. Plus tard, on constate que les filles sont moins encouragées dans les matières telles que la physique et les maths. Une sélection s’opère. A l’image de la société dans laquelle nous vivons, l’école met en place une ségrégation sexuelle. A l’issu de leur scolarité, la plupart des femmes se retrouvent en bas de l’échelle sur le marché du travail avec des salaires de 25% inférieurs en moyenne. 80% des emplois précaires sont occupés par des femmes…
Dans l’Éducation Nationale, cela ne fait aucun doute. Dans l’élémentaire (3), alors qu’une grande majorité des personnels enseignants est composée de femmes, les directrices sont plus souvent des directeurs. Il y a très peu d’inspectrices, encore moins de rectrices ou de femme ministre de l’EN…
Agir contre le sexisme scolaire est un véritable enjeu pour une société que l’on veut émancipatrice.

Compétition vs coopération

S’il est bien une loi que nos bambins ont hérité de l’école c’est celle-ci « le plus fort gagne aux dépens du plus faible ». Afin de leur « fournir les armes dont ils auront besoin plus tard », on habitue les enfants à se comparer aux autres, dans le but de les surclasser. Les notes, bien sûr, mais aussi toutes les remarques éphémères contribuent à cette volonté de l’accès au mérite, forcément impossible pour tous.
Par exemple, il est parfois déterminé à l’avance dans une classe que seuls trois dessins seront affichés, comme s’ils ne pouvait y en avoir plus d’intéressants à communiquer. Il ne faut pas s’aider lors des exercices, sinon, les « résultats sont faussés ». En prévision du brevet au cours duquel « tu seras tout seul », les travaux individuels sont favorisés. Sous couvert d’être « justes », des récompenses sont parfois attribuées en fonction des résultats obtenus, comme c’est le cas dans les entreprises.
Il est pourtant possible de mettre en avant l’entraide et la coopération et de prouver son efficacité (1+1=3). Les notes individuelles (parfois avec 2 chiffres après la virgule dès le primaire!), conduisent inévitablement à un classement entre les élèves, alors qu’une évaluation montrant uniquement l’évolution de l’enfant par rapport à ses besoins est autrement plus constructive… Le travail autour de projet choisi et menés par tous et pour tous, permet à chacun d’apprendre en construisant quelque chose qu’il lui serait impossible de faire seul.
Cette école du classement, pour accéder à telle ou telle filière, correspond tout à fait aux avancements au mérite pratiqués un peu partout.
Ce constat peu avenant n’est pas exclusif puisque, à diverses échelles, des équipes enseignantes, des parents et des élèves participent à la déconstruction des inégalités. Les pédagogies dites coopératives, par leurs finalités, modalités et introspection permanente projettent de construire l’émancipation individuelle et collective. C’est cette dernière qui permettra à chacun de se poser en acteur de sa vie, avec les autres, dans un souci de non-alignement avec ce qui est parfois considéré comme un « état de fait ». Sans moyens pour produire, on reproduit.
Des expériences libertaires, à différentes époques ont recherché à détruire les inégalités : Francisco Ferrer au début du XXème siècle espagnol, Sébastien Faure avec sa « ruche », ou plus récemment, l’école Bonaventure.
Cependant, dans une société injuste et déséquilibrée, l’école seule ne peut anéantir tous les rapports de soumission. Si elle ne les reproduit pas, c’est déjà une bonne chose… De plus, l’école est loin d’être le seul de formation, d’éducation ; elle a le mérite d’être dispensée à tous, sans distinction de classe, dans un pays comme le notre. C’est dans un monde sans hiérarchie sociale que les individus pourront s’émanciper. Construisons le, sur nos lieux de vie, de travail, et dans les luttes sociales !

Benoît G. groupe UAF
1 Institut coopératif de l’Ecole Moderne. L’Icem est un mouvement pédagogique, toujours présent et actif aujourd’hui. www.icem-pedagogie-freinet.org
2 L’Éducation Nationale en est depuis longtemps fervente, avec des contrats qui vont de mal en pis : CES, Emplois-jeunes, Assistants d’Education, Contrats d’Avenir, etc.
3 Écoles maternelles et primaires

Par @@_Xavier_@@ Économie Partager :