Dès le début de l’épidémie et du confinement, le droit de grève et le droit de retrait ont été grandement mobilisés pour faire cesser les activités non essentielles à des employeurs préoccupés avant tout par leurs profits, comme chez Amazon ou dans l’industrie automobile. De la même façon, dans la fonction publique territoriale, des préavis de grève ont obligé les autorités à faire respecter le droit à la santé.
Sans ces mobilisations le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd. A l’heure du déconfinement, beaucoup de travailleuses et de travailleurs – salarié·es ou « indépendants » – se retrouvent dans une situation paradoxale : angoissé·es pour leur avenir avec la crise économique qui s’annonce, et en même temps inquiets pour leur santé face à une seconde vague épidémique. Ainsi, beaucoup attendent avec impatience le redémarrage du boulot que promettent le patronat et le gouvernement sans pour autant offrir de garanties de sécurité.
Dans ce contexte, le droit de grève et le droit de retrait devront être utilisés pour imposer des conditions sanitaires irréprochables, notamment la possibilité de dépistages, des conditions de travail qui respectent la distanciation, ou encore l’accès à des masques fiables. L’amateurisme et le cynisme des autorités, dévoilés par l’épidémie, nous montrent que la santé de tous est d’abord entre les mains des travailleuses et des travailleurs.
Union communiste libertaire, 26 avril 2020
cc Coburn Dukehart