Santé

  • Prenons en main notre santé !

    Prenons en main notre santé !

    25 Fév 2022

    La situation sanitaire actuelle, presque deux ans après que la pandémie de COVID-19 n’éclate en France, est toujours critique. Malgré l’expérience acquise et la meilleure compréhension du virus, cette pandémie est une ornière dont nous ne semblons pas sortir.

    Même si tout le monde en a marre et aspire à vivre « normalement », même si tous les canaux institutionnels distillent que tout va bien et qu’à la fin du mois, les regroupements sans masques seront de nouveaux autorisés, même si le nombre de malades diminue actuellement…. Les hôpitaux et les urgences restent sous tensions. Le tri des patients continue, comme la déprogrammation des opérations [1].

    Le vaccin permet de sauver des vies et limite les séquelles à long terme. Le virus ne provoquant qu’une réaction immunitaire insuffisante, la vaccination, demeure la seule solution permettant d’éviter les formes graves, tout en limitant aussi la propagation du virus. Pour autant, miser uniquement sur le tout vaccinal n’est pas possible car face à un coronavirus champion de la recombinaison on reste toujours à la merci d’un variant plus dangereux. Les doses doivent être distribuées en priorité aux pays à faible taux de vaccination, notamment en Afrique [2]. Pour une production et une diffusion massive des doses, les brevets sur ces vaccins doivent être levés.
    Investir dans la recherche sur les techniques de soins pour contrer la maladie chez les personnes à risque et/ou développant des formes graves et ne rien lâcher sur les gestes de protection sont tout aussi important. Les masques chirurgicaux ne sont pas suffisants pour limiter les risques : si on protège en partie les autres en les portant, on ne se protège pas soi-même du virus présent dans l’air. Les masques FFP2, plus efficaces et durables, doivent être généralisés et fournis gratuitement le plus largement possible [3].

    Comme l’UCL l’a déjà souligné depuis le début de la pandémie [4], cette situation sanitaire actuelle est en grande partie imputable à la gestion du gouvernement.

    Sa politique de désossement de l’hôpital public, la protection qu’il apporte aux brevets sur les vaccins, ses protocoles sanitaires risibles dans les écoles, ne sont que quelques-unes des causes de ce désastre sanitaire. Le passe vaccinal, tout comme le passe sanitaire avant lui, n’est qu’une mesure autoritaire et infantilisante qui renforce l’arsenal de contrôle de la population, tout en étant contre-productif pour une campagne de vaccination massive[5]. En outre il ne permet en aucune façon de limiter la flambée actuelle des contaminations. Il ne s’agit pas simplement d’incompétence : les intérêts du capital et du gouvernement sont en contradictions avec les mesures nécessaires à une politique sanitaire efficace.

    C’est pourquoi nous prônons l’autodéfense sanitaire collective, par la pédagogie et l’autogestion.

    Néanmoins, cette autodéfense sanitaire doit s’accompagner d’une réflexion liée aux questions de prévention. Parmi ces questionnements, ne faudrait-il pas prioriser une alimentation de meilleure qualité, qui renforce notre système immunitaire, alliée à une augmentation de l’activité physique et une réduction des pollutions environnementales. Ne serait-il pas aussi urgent de stopper la destruction des modèles ruraux encore existants assurant vie locale et indépendance alimentaire, et d’en créer de nouveaux ?

    Cette crise sanitaire a mis en exergue les nombreuses contradictions d’un système capitaliste uniquement tourné vers ses profits immédiats au détriment de tout le vivant. Ne l’oublions pas, ne nous trompons pas de combat.

    [1]  https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/hopital-les-deprogrammations-d-operations-se-poursuivent_4922653.html. [2] https://www.letelegramme.fr/coronavirus/covid-19-quels-sont-les-pays-les-moins-vaccines-de-la-planete-08-10-2021-12843297.php. [3]  https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/dec/27/best-masks-covid-tests-cloth-surgical-respirators. [4] https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Covid-19-du-pseudo-sanitaire-dicte-par-l-economie. [5] https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Non-au-pass-sanitaire-pour-une-vaccination-large-et-accessible

    Par Groupe Un Autre Futur Article UCL Montpellier Santé Sécuritaire
  • LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME … EN EFFET, MAIS POURQUOI FAIRE ?

    LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME … EN EFFET, MAIS POURQUOI FAIRE ?

    08 Déc 2020

    A la suite du 1er confinement cette année, les camarades de l’UCL Bruxelles ont produit un texte dont nous reprenons à notre compte ici1. Nous en avons modifié certains passages, nous en avons ajouter d’autres plus en phase avec notre réalité locale. A Montpellier, nous n’avons par exemple pas participé aux Brigades de Solidarité Populaire2.

    Construire la Solidarité Populaire

    La crise sanitaire a été l’occasion de prendre la mesure de la faillite de l’état, incapable, après des décennies de destruction des services publics et de la sécurité sociale, de venir en aide aux franges les plus précarisées du prolétariat. Cette incapacité a été doublée d’un dessin politique qui visait à maintenir la logique du profit alors même que la population n’avait pas accès au matériel de protection le plus élémentaire tel que des masques.

    Lors du dernier confinement et face aux manquements de l’État, des initiatives de Brigades de Solidarité Populaire ont vu le jour en Italie, puis en France, et enfin en Belgique. Des militant-e-s communistes libertaires se sont impliqué-e-s dans l’initiative en défendant les principes de la lutte des classes, de l’autonomie (vis à vis de l’État et de la bourgeoisie), de l’action directe, de la démocratie directe, de la convergence des luttes, dans une perspective révolutionnaire. D’une certaine manière, et à certains endroits, les Brigades de Solidarité Populaire se sont rapprochées d’une forme de municipalisme libertaire. Pour certain-e-s militant-e-s, il s’agissait, à travers elles, d’ériger un contre-pouvoir à l’État-nation, de construire dans nos quartiers et nos lieux de vie une initiative qui mette en avant l’autogestion, la coopération et la lutte des classes. Les Brigades se sont ainsi construites autour de la collecte et la distribution de biens de première nécessité.

    Au-delà du fait que cette pratique garde tout son sens lors de ce deuxième confinement, elle en aura encore une fois la crise sanitaire passée. La crise économique annoncée, nouvelle faillite du capitalisme et de l’état, laissera malheureusement beaucoup d’entre nous bien démuni-e-s.

    Il faut donc d’ores et déjà pouvoir développer d’autres initiatives, tout en accroissant la force sociale que représentent aujourd’hui tous ceux et toutes celles qui veulent lutter contre le capitalisme, là où nous vivons via la lutte contre la gentrification, l’expulsion de logement, les violences policières, mais aussi via un soutien légal, la collectivisation du travail domestique, etc.

    Pandémie et pratique sociale

    Malgré ces initiatives, il apparaît clairement que la faiblesse de notre capacité à agir durant le premier confinement de cette crise sanitaire est symptomatique . Si nous étions plus nombreuses et nombreux encore à être inséré-e-s dans des organisations populaires (qu’elles soient syndicales, territoriales, féministes) notre capacité d’action aurait été décuplée et plus à même de construire la solidarité et un rapport de force contre le capital et l’État.

    A l’heure actuelle, il faut admettre que nous ne sommes pas capables d’agir de manière révolutionnaire à l’échelle d’un quartier, d’une commune, d’une branche sectorielle ou plus largement encore, car nous ne disposons pas d’une force sociale suffisante. Ainsi, si nous nous étions retrouvé-e-s à Barcelone en 1936, nous aurions été incapables de faire face au coup d’état fasciste, car nous n’aurions eu ni CNT, ni Comités de défense…

    Ce sont des organisations de ce type que nous devons donc nous évertuer à construire. Des organisations « pour et par » les classes populaires, non idéologiques, qui agissent en lien avec les conditions matérielles et le niveau de conscience, tout en ayant un fonctionnement autogestionnaire, une autonomie par rapport à l’état et une perspective révolutionnaire.

    Ces organisations doivent constituer la colonne vertébrale du pouvoir populaire dont le but est de contester, puis de renverser, le capitalisme et l’ensemble des systèmes de domination. De telles organisations populaires ne peuvent être construites qu’en investissant le plan social et en rompant avec les formules incantatoires, les pratiques hors-sols ou la marginalité militante.

    Notre investissement dans de nombreux collectifs et inter-organisations locales, notre capacité à y tenir des engagements, à les animer, les structurer, à y insuffler des pratiques constitue aussi un ancrage militant et social. Cet ancrage nous permet aujourd’hui d’insuffler des dynamiques sur le volet de la solidarité et de la démocratie directe, de l’éducation populaire et de l’autogestion.

    Pour conclure

    S’il faut, à notre sens, tirer une leçon de cette crise aussi inattendue que soudaine, c’est bien celle-ci : en tant qu’exploité-e-s et en tant que révolutionnaires, nous devons réinvestir le plan social afin d’animer les mouvements sociaux en proposant des pratiques et des réflexions autogestionnaires et libertaires qui nous semblent les plus à mêmes de conduire à un changement radical de société.

    Plus que jamais, alors que le capital et l’état se font de plus en plus autoritaires, que l’extrême droite et les franges conservatrices de la bourgeoisie gagnent du terrain, que la crise écologique s’intensifie, nous avons besoin de construire de tels contre-pouvoirs populaires pour résister, mais aussi et surtout, pour construire un autre monde.

    Cela ne signifie pas pour autant qu’il nous faille déserter le plan idéologique, au contraire. Construire des organisations spécifiquement anarchistes est indispensable pour renforcer notre coordination, développer nos pratiques et inventer des stratégies communes.

    Une des vertus de la situation actuelle qu’il est possible de trouver serait d’avoir dépouillé l’action révolutionnaire de ses gesticulations activistes et du spectacle militant qui ne sert que l’autosatisfaction « d’avoir été présent » ou « de s’être montré ».

    En période de crise, n’est véritablement utile que ce qui contribue à l’accroissement du mieux-être des exploité-e-s et des dominé-e-s, tout en en préparant l’émancipation intégrale qui ne peut se faire in fine qu’en renversant les rapports de domination et d’exploitation. La crise sanitaire aura donc servi d’électrochoc tant elle a démontré nos carences.

    Il nous a fallu relever le défi de maintenir la continuité de nos organisations, et ce fut une tâche primordiale pour ne pas donner la possibilité aux classes dominantes de profiter encore davantage de notre désorganisation. Mais elle a surtout bousculé nos pratiques et nos stratégies militantes qui doivent dès lors se montrer à la hauteur de l’offensive austéritaire que nous préparent déjà les classes dominantes et des prochaines crises qui caractérisent le capitalisme contemporain. 

    1https://bxl.communisteslibertaires.org/2020/06/18/revolution-pouvoir-populaire-en-periode-de-coronavirus/

    2https://www.brigades.info/fr/. Voir aussi https://rapportsdeforce.fr/pouvoir-et-contre-pouvoir/le-boom-des-brigades-de-solidarite-populaire-pour-rendre-politique-laide-aux-plus-precaires-04296977.

  • Contre les violences faites aux femmes : Confinées mais pas bâillonnées !

    21 Nov 2020

    Les femmes représentent 39% des emplois occupés dans le monde mais 54% des emplois perdus suite au Covid-19. 4 millions de personnes en France ont été victimes d’inceste, 94.000 femmes sont victimes de viol ou tentative de viol chaque année (ONDRP, 2017), 32% des femmes ont déjà subi du harcèlement sexuel au travail (Ifop, 2018) et tous les 2 jours, une femme meurt assassinée par son compagnon ou son ex-compagnon [1]. Les injures transphobes et lesbophobes ont augmenté de 36% en France en 2019.

    Contre les violences faites aux femmes, CONFINÉES MAIS PAS BÂILLONNÉES !

    Vidéo de la commission antipatriarcat de l’UCL (antipatriarcat@communisteslibertaires.org) et du groupe de travail vidéo. Les femmes représentent 39% des emp…

    Cette année, mobilisons-nous en masse pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes! Confinées, mais pas bâillonnées!

    Union communiste libertaire le 20 novembre 2020

    [1] voir la liste

  • Métro, boulot, tombeau : le nouveau confinement

    01 Nov 2020

    La situation sanitaire que nous vivons actuellement est dramatique. Pire qu’au printemps, des milliers de personnes mourront ou garderont des séquelles graves de leur infection au coronavirus, sans compter celles qui ne pourront pas être prises en charge pour d’autres pathologies. Cette crise sanitaire est doublée d’une crise sociale avec l’augmentation des licenciements. Comme si aucune leçon n’avait été tirée du précédent confinement, Macron annonce le 28 octobre un reconfinement qui n’en est pas un mais plutôt un couvre-feu de la vie sociale.

    Afin de permettre aux capitalistes de continuer à s’enrichir, le confinement est désormais travaillé. D’un premier confinement, où de nombreuses activités économiques non-essentielles avaient été stoppées (mais pas toutes! des patrons continuaient à faire venir les salarié·es pour fabriquer des voitures…), c’est désormais toutes les personnes essentielles à la santé du porte-feuilles des capitalistes qui doivent bosser.

    Ainsi, certain⋅es d’entre nous continuerons de s’entasser dans des transports en commun bondés matin et soir. La situation ne sera pas la même pour tous et toutes : ce sont les classes populaires qui se retrouvent en première ligne de la pandémie.

    Entre la mise en danger constante à l’école et au travail, la gestion catastrophique du gouvernement de l’épidémie, la multiplication des licenciements et l’intensification de la crise économique, la fin de l’année 2020 s’annonce particulièrement sombre.

    Le confinement des sociabilités

    Si un confinement s’avérait inévitable pour limiter la propagation du virus devenu incontrôlable, non seulement cette mesure aurait pu certainement être évitée par une meilleure gestion du déconfinement mais en plus elle arrive avec deux semaines de retard et ne fait que mettre à nouveau en lumière l’idéologie mortifère du gouvernement.

    Ce faux confinement s’inscrit parfaitement dans la logique des précédentes mesures de l’État qui choisit de sauver l’économie au mépris de la santé et du bien-être de la population et sacrifie nos sociabilités.

    Alors que les lieux d’études et les entreprises sont des foyers de transmissions avérés, le gouvernement persévère à vouloir les maintenir ouverts sans mettre en place des protocoles sanitaires applicables.

    Une gestion autoritaire désastreuse de la crise sanitaire

    Aucun bilan n’a été tiré de la première vague : encore une fois oublié⋅es, les précaires (personnes sans domicile, travailleuses et travailleurs pauvres, les bénéficiaires du RSA, les étudiant.es salarié.es, chômeurs et chômeuses) se retrouvent seul⋅es face au virus.

    Comme au printemps, l’État est surpris par la crise. Les suppressions de postes et de lits de la dernière décennie se font durement sentir et l’Hôpital est à nouveau débordé sans qu’aucune ouverture de lit ou nouveaux recrutements en urgence n’aient été mis en route au cours de l’été pour anticiper la deuxième vague.

    Désormais notre vie sociale se limite au travail : l’État nous prive de notre liberté et en profite pour nous imposer des contrôles policiers. Encore une fois les contrôles s’effectueront davantage dans les quartiers populaires que les quartiers aisés. Et dans un climat d’attaques terroristes et d’intensification du racisme d’État et d’intensification du climat islamophobe, il est à craindre qu’il y ait encore plus de violences policières que lors du dernier confinement.

    Nous n’avons rien à attendre de l’État. Ce n’est pas à nous de payer les frais de cette crise dont les capitalistes et les États ont profité pour nous saigner davantage.

    Nous demandons que les capitalistes paient le coût de nos salaires : zéro licenciement pendant cette crise sanitaire. Les hôpitaux seront rapidement surchargés : socialisons et réquisitionons les cliniques. Sur les lieux d’études, au travail par le biais de la syndicalisation, dans la rue avec les brigades de solidarités, dans les immeubles en activant des solidarités directes, c’est à nous de nous mobiliser au plus vite pour lutter contre cette crise sans précédent.

    Union communiste libertaire, le 31 octobre 2020


  • Loi bioéthique : accès à la PMA, sans égalité des droits

    25 Août 2020

    Le projet de loi relatif à la bioéthique a été validé par le conseil des ministres ce 24 juillet puis adopté en deuxième lecture par l’assemblée nationale ce 31 juillet. Ce projet de loi tel qu’il vient d’être voté représente une réelle avancée pour les luttes féministes et pour la reconnaissance des droits des personnes LGBTI mais reste très incomplet.

    Les couples de femmes et les femmes seules pourront avoir accès à la PMA et bénéficier de sa prise en charge par la sécurité sociale. L’obligation discriminante de l’adoption par la mère qui ne portera pas l’enfant n’a finalement pas été retenue pour la reconnaissance de filiation.

    Un projet au rabais

    Mais ce projet de loi, reste un projet au rabais qui entérine la discrimination de toute situation familiale ne se conformant pas à l’hétéropatriarcat. En effet, contrairement à la revendication portée par nombre de collectifs et d’associations LGBTI, cette loi ne donne pas accès aux couples de femmes à une filiation de droit commun. La co-maternité n’y est reconnue que par l’intermédiaire d’un système spécifique passant par une déclaration commune anticipée de parentalité. Le mode de conception par PMA est ensuite indiqué sur l’acte de naissance. En quoi cette annotation spécifique est-elle nécessaire? Certainement pas dans l’intérêt de l’enfant, puisque les couples hétérosexuels bénéficiant d’une PMA restent soumis au droit commun en termes de filiation et n’ont pas de mention du mode de conception de leur enfant sur l’acte de naissance.

    Des discriminations qui persistent

    Ensuite, ce projet de loi n’accorde aucune reconnaissance aux personnes trans, comme si la parentalité ne les concernait pas. Pourtant, ce sont des situations familiales qui existent et leur non reconnaissance par l’état civil maintient ces familles dans des situations administratives extrêmement précaires et insécurisantes. Autre discrimination sur l’orientation sexuelle, les députés ont refusé de supprimer l’obligation de quatre mois d’abstinence pour les hommes homosexuels souhaitant donner leur sang.

    Un risque de marchandisation

    Enfin, nous nous alarmons contre l’ouverture à la marchandisation de la procédure de PMA! Plutôt que d’investir dans les territoires qui ne bénéficient pas de centres de conservation de gamètes (Guyane, Martinique, Corse, Mayotte…), le projet de loi permet aux agences régionales de santé d’autoriser l’ouverture de centres privés de conservation.

    Nous ne pouvons qu’être insatisfait·es de ce projet de loi qui maintient les couples de lesbiennes dans un système de filiation discriminatoire, tout en excluant les personnes trans du débat. Nous revendiquons la reconnaissance de toutes les formes d’associations familiales et sexuelles basées sur le consentement et qui prennent en compte les droits de l’enfant.

    Ce projet de loi sera débattu de nouveau à l’Assemblée Nationale le 23 septembre prochain en vue de sa promulgation. Continuons à nous mobiliser pour les droits des personnes LGBTI et des femmes en général et de lutter contre ce système hétéropatriarcal!

    Union communiste libertaire, le 20 août 2020


  • Photos du collage féministe du 8 juin

    21 Juin 2020

    Le lundi 8 juin de cette année, c’était une journée de mobilisation pour un plan d’urgence féministe à l’appel de plusieurs associations et mouvements féministes. Nous avions partagé l’appel sur notre site où il est toujours consultable : https://montpellier.unioncommunistelibertaire.org/le-8-juin-partout-sur-le-territoire-journee-daction-feministe/

    La commission féministe du groupe UCL de Montpellier y a participé en faisant un collage militant. Nous vous partageons quelques photos prises à cette occasion. La révolution sera féministe !

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  • Sans-Papiers : si le pouvoir n’entend pas, il faut crier plus fort !

    18 Juin 2020

    Les Sans-Papiers et migrantEs ont été en première ligne pendant la crise, exploitéEs dans les pires des conditions dans des secteurs qui ont continué à tourner (nettoyage, livraison, bâtiment, service à la personne, restauration…) ou perdant leur emploi sans chômage partiel, retenuEs dans les CRA, vivant à la rue ou hébergéEs dans des hébergements souvent précaires et insalubres.

    Le refus du pouvoir de régulariser touTes les Sans-Papiers pour leur donner accès aux droits et conditions permettant de lutter contre la propagation du virus, de fermer les Centres de rétention et de réquisitionner bâtiments et logements vides pour loger touTEs les sans-abris et mal-logéEs a mis en évidence l’hypocrisie de ses discours « sanitaires ». Avec sa volonté d’ignorer leur contribution au travail qui a permis pendant cette période de crise sanitaire et permet tous les jours à ce pays de fonctionner, il laisse volontairement les sans-papiers exploité-es, sans droits, dans une situation d’inégalité et d’injustice totale.

    La crise a pourtant montré que ces mesures de justice et d’égalité étaient aussi des mesures indispensables pour construire une société plus solidaire et plus sûre y compris sur le plan sanitaire.

    Le 30 mai à Paris, et dans plus d’une dizaine d’autres villes, des milliers de Sans-Papiers ont été en première ligne de la lutte contre les atteintes aux libertés au nom de « l’urgence sanitaire ». Ils et elles ont bravé l’interdiction de manifester aux côtés de soutiens pour demander leur régularisation.

    Mais aucune réponse n’est venue. Alors si le pouvoir n’entend pas, il faut crier plus fort ! C’est pour cette raison que nous appelons à manifester plus nombreuses et plus nombreux le 20 juin dans tout le pays !

    Pour la régularisation de touTEs les Sans-Papiers et MigrantEs, la fermeture des CRA et le logement pour touTes ! Pour l’égalité des droits et la fin des discriminations ! Pour la liberté !

    Premiers signataires à Montpellier : AFPS 34, ANV COP-21, Avec Toits, EELV, Amis du Monde diplomatique 34, Cimade 34, CNT-ESS 34, CMB 34, Ensemble 34, Escale Pic St-Loup, LDH Montpellier, NPA 34, RESF 34, RUSF 34, Solidaires étudiant-e-s 34, Sud éducation 34, Stop armes mutilantes, UCL Montpellier, Union syndicale Solidaires 34

  • Avec les personnels hospitaliers, tou·te·s mobilisé·e·s le mardi 16 juin !

    16 Juin 2020

    Communiqué unitaire des organisations politiques appellant l’ensemble de la population à rejoindre la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin. «Le “monde d’après” ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète.»

    Le drame sanitaire, social, politique et écologique que nous traversons n’a pas seulement comme origine une pandémie mondiale… La destruction de notre système de santé, avec ses suppressions de postes, ses fermetures de lits et de services dans les hôpitaux, ses attaques incessantes contre l’assurance maladie, en a été l’un des amplificateurs.

    Depuis plusieurs années, ce gouvernement comme les précédents n’a pas voulu écouter les mobilisations du monde de la santé, des EHPAD, du secteur médico-social ou de la psychiatrie. Ainsi, il y a un an, bien avant la pandémie du Covid-19, le mouvement des urgentistes tirait déjà la sonnette d’alarme sur l’état dégradé des hôpitaux et sur l’asphyxie de notre système de santé et de ses personnels.

    Dans le cadre de cette crise sanitaire, les soignant·e·s et l’ensemble des salarié·e·s du secteur en «première ligne» ont assuré leur mission et continuent à le faire dans des conditions difficiles. Comme beaucoup de salarié-e-s ces derniers mois, ils et elles ont dû œuvrer pour que la vie continue alors que les mesures de sécurité sanitaire n’étaient pas respectées, qu’il y avait pénurie de matériel de protection, de personnels et de places…

    Une mobilisation salutaire a débuté dans les hôpitaux à la faveur du déconfinement pour exiger en particulier de meilleures conditions de travail, une revalorisation salariale à hauteur de 300 euros ainsi que la réouverture de lits, en particulier en réanimation.

    Que répond le gouvernement? Un interminable concertation baptisée «Ségur» dont n’émerge aucune réponse concrète… et des médailles pour récompenser «les héros»!

    Nous avons applaudi quotidiennement ces personnels de santé pendant la période du confinement, mais cela ne suffit plus : il faut être maintenant à leur côté car leur combat est le nôtre. En défendant le service public, en se mobilisant pour des augmentations de salaire, ils et elles se battent pour une société plus égalitaire, pour faire reculer la loi du marché et les gestions comptables, pour une autre répartition des richesses.

    Nos organisations politiques entendent appuyer ces mobilisations et appellent l’ensemble de la population à les rejoindre à l’occasion de la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin, à participer aux différents rassemblements et manifestations ce jour là, tout en respectant les mesures de protection.

    Nous y serons présents pour exiger que les réponses aux urgences sanitaires soient enfin apportées :

    • la distribution gratuite des masques;
    • la gratuité des tests et leur accessibilité;
    • la réquisition des usines et entreprises en capacité de produire masques et matériel médical;
    • les brevets des médicaments et du futur vaccin contre le Covid-19 placés en bien public mondial…

    Nous relayons aussi les revendications des personnels mobilisés, de leurs syndicats et collectifs. Au-delà, nous exigeons un plan d’urgence pour l’hôpital public :

    • embauche massive de personnel, à commencer par 100 000 recrutements sous statut fonction publique;
    • augmentation des salaires de 300 euros minimum;
    • annulation des plans de fermeture des sites ou de services;
    • réouverture des 100 000 lits supprimés en 20 ans; annulation de la tarification à l’activité (T2A) qui contraint les hôpitaux à fonctionner comme des entreprises;
    • remise en cause de la loi Hôpital Patients Santé et Territoires de 2009 (dite loi Bachelot) et du pouvoir des Agences régionales de santé (ARS) pour un fonctionnement démocratique de l’hospitalisation publique associant les personnels médicaux et paramédicaux, les usagers, les territoires;
    • annulation de la dette des hôpitaux et augmentation de leurs budgets.

    Nous avons aussi besoin d’un service public pour les personnes âgées en perte d’autonomie, ce qui passe par une sortie du marché de ce secteur et une revalorisation des personnels des EHPAD et de l’aide à domicile.

    Concernant la Sécurité sociale, nous exigeons le remboursement des exonérations qui sont scandaleuses, en augmentant ses ressources et en rétablissant une gestion démocratique.

    Le «monde d’après» ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète. La journée du mardi 16 juin pour la santé et la protection sociale en est une étape incontournable.

    Organisations signataires :

    Diem25;

    Ensemble!; 

    Gauche démocratique et sociale; 

    Génération-s; 

    La France insoumise; 

    Nouveau parti anticapitaliste; 

    Pour une écologie populaire et sociale;   République et socialisme;

    Union communiste libertaire.


    Communiqué unitaire publié le 15 juin sur Mediapart.

  • Réglons les comptes, pas la facture !

    16 Juin 2020

    A l’heure du déconfinement, la mobilisation des soignant.e.s en faveur d’un service public de qualité pour la santé reprend : malgré la situation, le gouvernement ne changera rien sans un mouvement social d’ampleur capable de lui imposer.

    Vieille recette politicienne de la grande concertation, le «Ségur de la santé», tourne en rond comme il fallait s’y attendre. Les personnels de santé n’ont rien à espérer de ce gouvernement à part des médailles et des mauvais coups, ils ont raison de se mobiliser et nous devons les soutenir. Mais le 16 juin doit être le début d’une riposte de l’ensemble du monde du travail et de la population. Après avoir subi la crise sanitaire, ils veulent nous faire payer la crise économique, on ne se laissera pas faire.

    Pas besoin d’un Ségur de la santé pour savoir ce dont l’hôpital a besoin. Les soignant-e-s, en lutte depuis plus d’un an n’ont de cesse de le dire et il ne s’agit ni de médaille ni de prime!

    • Augmentation des salaires • Arrêt des logiques de rentabilité et davantage de budget, • Des embauches à hauteur des besoins (100 000 selon Sud Santé sociaux) • Réouverture de nouveaux lits dans le public

    Ces revendications, le pouvoir n’en veut pas car elles sont contraire à sa logique libérale. On ne pourra les imposer que par la mobilisation des personnels de santé et de l’ensemble de la population!

    Socialisation du système de santé

    L’intérêt de la population et des soignant-es, exige une révolution du système de santé, par la socialisation intégrale, et l’autogestion. Cela suppose que l’ensemble du système hospitalier, public comme privé, soit retiré des mains des groupes financiers et de l’État, et unifié.

    Le système de santé doit être déclaré «bien commun» ou «propriété sociale», et jouir d’un financement assuré intégralement par la Sécurité sociale, donc par la cotisation sociale. Il sortira ainsi à la fois du budget de l’État et de la loi du marché. Placé sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs, il renouera pleinement avec l’esprit du service public, et pourra être redéployé dans les territoires, avec des effectifs et des moyens au niveau des besoins. Cette logique ni étatiste ni capitaliste, c’est celle du communisme libertaire. Tract en PDF : cliquez pour télécharger

    On ne paiera pas deux fois

    Déjà épuisé-e-s, les soignant-e-s, ont payé cher la pandémie. C’est aussi le cas des millions de smicard-e-s qui sont resté-e-s au boulot en première ligne pour assurer les activités essentielles. Ou toutes celles et ceux qui ont du continuer d’aller bosser du fait de l’irresponsabilité patronale et gouvernementale.

    Et maintenant ça serait encore aux mêmes de payer les conséquences économiques! Licenciements, baisse de salaires, chantage à l’emploi… C’est leur système économique qui gavent les actionnaires qui est incapable de résister à un virus. C’est à ceux qui profitent de ce système de payer de leur poche bien remplie, pas aux salarié-e-s qui peinent a boucler le mois.

    Alors non, ce n’est pas à nous de payer la facture, mais il va falloir régler les comptes. L’action syndicale a été un bouclier pour notre santé dans la pandémie, elle est un bouclier contre les méfaits redoublés du capitalisme dans la période. Nous devons la renforcer et chercher l’unité de l’ensemble de notre camp social. L’UCL Nantes se prépare pour la manif


  • Création d’un collectif « plus jamais ça » à Montpellier

    15 Juin 2020

    Hôpitaux débordés, soignant.e.s sans équipements, dépendance de marchés internationaux pour des fournitures de première nécessité face à la crise sanitaire… la crise du coronavirus qui touche toute la planète a révélé les profondes carences des politiques néolibérales.

    Pour réagir à cela, le 27 mars 2020, 18 ONG et syndicats ont lancé l’appel « Plus jamais ça, préparons le jour d’après » à « toutes les forces progressistes et humanistes […] pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral »[1]. Une pétition, lancée par ces mêmes organisations, a recueilli plus de 186 000 signatures à ce jour[2]. Un « Plan de sortie de crise »3, comportant 34 propositions concrètes, a été publié le 26 mai 2020.

    A Montpellier, un collectif « Plus jamais ça » est en cours de constitution pour construire sur l’aire montpelliéraine des actions unitaires sur la base de cet appel et de ce plan élaborés au niveau national.

    Nous appelons toutes les forces et les citoyens progressistes du montpelliérain à nous rejoindre pour mener des actions unitaires et travailler ensemble à un futur libéré du capitalisme néolibéral et productiviste.

    D’ores et déjà, parce que les applaudir ne saurait suffire, nous appelons tous les usagers à soutenir les personnels de la santé lors de leur journée d’action du 16 juin pour exiger, avec eux, la vraie reconnaissance de l’utilité sociale qu’ils ont largement démontrée tout au long de cette crise et demander la revalorisation des salaires, l’obtention de lits, de postes et de moyens supplémentaires pour l’hôpital, pour qu’ils puissent exercer dignement leur métier et soigner efficacement la population !

    Plus généralement, nous voulons de toute urgence l’arrêt du démantèlement et le développement de services publics accessibles à toutes et tous, ainsi que de notre système de Sécurité sociale, et demandons le rétablissement immédiat des libertés démocratiques (droit de s’exprimer, de se réunir et de manifester sans subir de répression).

    Pour tout cela, rendez-vous Mardi 16 juin à 12h00 devant l’hôpital Arnaud de Villeneuve !

    Organisations montpelliéraines signataires : ANV-Cop21, ATTAC, Greenpeace, Rencontres Marx, Solidaires 34, Union Locale CGT Montpellier.

    Les organisations politiques suivantes apportent leur soutien :

    Ensemble ! 34, Génération.S Montpellier, les Insoumis.es de Montpellier, NPA 34, UCL 34


    1 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/tribune-plus-jamais-ca-18responsables-d-organisationssyndicales-associatives-et-environnementales-appellent-a-preparer-le-jour-dapres_3886345.html

    2 https://www.policat.org/p/8921

    3 https://www.greenpeace.fr/plus-jamais-ca-34-mesures-pour-un-plan-de-sortie-de-crise/

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