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Anticapitalisme – Page 11 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Anticapitalisme


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    En procès pour avoir récupéré de la nourriture dans des poubelles !

    05 Fév 2015

    Ce mardi 3 février s’est déroulé le procès de trois jeunes montpelliérain-e-s pour « soustraction de denrées périssables à date de péremption dépassée ». En effet, en mai 2014, ces trois personnes avaient été interpellées par la BAC en train de récupérer de la nourriture périmée dans les poubelles d’un supermarché de Frontigan. Ils et elle ont ensuite été placé-e-s 12 heures en garde à vue, puis inculpé-e-s et appelé-e-s à comparaître pour ce seul motif d’avoir pris de la nourriture dans des poubelles pour pouvoir manger !

    Environ 80 militant-e-s sont venus les soutenir au Tribunal Correctionnel. Alors que les prévenu-e-s et leur avocat demandaient la relaxe, le juge les a déclaré-e-s coupables de vol, mais dispensé-e-s de peine (http://www.midilibre.fr/2015/02/03/montpellier-dispense-de-peine-requise-pour-le-vol-de-denrees-perimees,1120173.php).

    Les prévenu-e-s et tous leurs soutiens dénoncent cette criminalisation de la pauvreté, alors que des tonnes de nourriture sont jetées par les grandes enseignes chaque année. Il et elle envisagent ainsi de faire appel pour dénoncer cette condamnation et l’aberration du système et servir d’exemple pour qu’il n’y ait plus de poursuite à l’encontre de celles et ceux qui récupèrent de quoi se nourrir dans les poubelles.

    Beaucoup de personnes peuvent légitimement se demander « dans quel monde vivons-nous ? » en entendant cette histoire.

    Nous répondons celui du capitalisme : l’État et sa police arrêtent des pauvres qui essaient de subsister. Les gérants du supermarché portent plainte pour défendre leur propriété privée et avertissent « tout se paie, tout s’achète, même les poubelles ! » La justice solidaire de la police et des capitalistes poursuit. Belle démonstration de l’ineptie de ce système et de la collusion entre État et capitalisme. Ce monde n’est pas le nôtre !

    Luttons pour construire un monde solidaire, débarrassé de la propriété individuelle des moyens de production et de distribution, ne laissons pas à une minorité le monopole du pouvoir de décision et de la violence : construisons le communisme libertaire !


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    CRISES, analyses libertaires – comprendre pour lutter

    21 Sep 2014

    L’objectif de cet ouvrage est de proposer une analyse de la crise et de ses conséquences qui soit accessible à toutes et tous pour permettre à chacun-e se doter d’outils pour décrypter le discours dominant sans se laisser embobiner. Nous pensons que donner une lecture libertaire de ce qui se passe par des personnes qui vivent aussi cette crise est très important pour encourager à réagir et lutter dans une perspective émancipatrice. Il nous semble aussi que s’intéresser à ces questions pose de fait l’urgence de rompre avec le capitalisme et soulève la nécessité révolutionnaire sur des bases libertaires.

    [gview file= »https://montpellier.unioncommunistelibertaire.org/wp-content/uploads/2015/12/crisesanalyseslibertaires.pdf »]


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    Face à l’offensive de l’État et du patronat, refusons de payer leur crise. Organisons la riposte sociale et la sortie du capitalisme !

    09 Mai 2014

    Les élections municipales sont passées, l’heure est toujours aux mesures d’austérité et aux cadeaux pour le patronat

    Dans la foulée des élections municipales, le président Hollande prétend entendre le message de « mécontentement » de la population, et nomme à la tête du gouvernement Manuel Valls, connu pour ses positions idéologiques libérales, racistes et sécuritaires. Loin d’un changement d’orientation, c’est l’accentuation des politiques libérales et des mesures de rigueur qui est annoncée. Peu de temps après sa nomination, le nouveau premier ministre a en effet présenté les orientations du « Pacte de responsabilité et de solidarité » qui avait été dévoilé par Hollande dès janvier, persistant dans le programme de libéralisation de l’économie et de la destruction des acquis sociaux.

    Trente milliards d’euros supplémentaires seront offerts au patronat, via le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (20 milliards) et l’allègement de cotisations patronales (10 milliards). Ces mesures vont encore renforcer le vol de la majorité de la population, en organisant un transfert de richesses toujours plus important des travailleur-euses vers le patronat et les actionnaires. Les objectifs affichés de réduire le coût du travail pour favoriser les investissements des entreprises et la reprise de l’emploi ne sont pas tenables. Alors que la demande est au point mort, qu’une part toujours plus importante de la population peine à boucler les fins de mois sous le coup de la précarité et du chômage, le but du patronat et des entreprises est avant tout de sauvegarder leurs marges de profit et de continuer à s’enrichir sur le travail et la misère du reste de la population. Depuis plus de trente ans que le patronat bénéficie d’exonérations de cotisations, d’aides publiques et de cadeaux fiscaux au nom de la lutte pour l’emploi, le chômage n’a cessé d’augmenter ! Cette dernière année, même des boîtes qui ont bénéficié du CICE ont continué à supprimer des emplois, comme à la Poste ou à Auchan !

    Poursuivant de la même politique inégalitaire, c’est bien à la majorité de la population, salarié-e-s, chômeurs-euses, retraité-e-s, précaires que le gouvernement va faire payer ces 30 milliards de cadeaux au patronat, auxquels il faut ajouter 20 milliards d’économie pour réduire le financement des politiques publiques soi-disant trop élevées pour se conformer aux directives européennes. Actuellement, il est prévu que ces 50 milliards d’euros d’économie soient répartis ainsi :

    • 18 milliards sur le budget de l’État, notamment par la poursuite du gel du point d’indice des fonctionnaires, déjà gelé depuis 2010, et par la suppression d’emplois dans quasiment tous les ministères.
    • 10 milliards sur l’assurance-maladie, préfigurant de nouvelles restrictions de notre droit et accès à la santé, avec une diminution des effectifs dans les hôpitaux et des fermetures d’activités. Alors qu’il sera de plus en plus difficile de se faire soigner, ces politiques annoncent une accélération de la privatisation de nombreux secteurs de la Sécurité Sociale et un élargissement du rôle des complémentaires santé au détriment des malades.
    • 11 milliards sur la protection sociale (hors assurance-maladie), avec l’absence de revalorisation des allocations familiales, des aides au logement et à la garde d’enfants, des pensions du régime de retraite de base, et des retraites complémentaires.
    • 11 milliards sur les dépenses aux collectivités locales, ce qui aura pour conséquence la diminution de prestations sociales, des restrictions sur les services publics territoriaux (collèges, transports collectifs,…), moins de vie associative, moins de solidarité de proximité (enfance, personnes âgées,…).

    De plus, dans le prolongement des accords signés par le patronat, la CFDT et la CFTC, des attaques contre le droit syndical et la représentation des salarié-e-s sont envisagées par le gouvernement en supprimant les Délégué-e-s du Personnel et les Comités d’entreprises dans certaines entreprises, pour la plus grande satisfaction du patronat. Celui-ci n’a en effet jamais accepté la moindre contestation de son pouvoir dans l’entreprise et se bat continuellement pour restreindre les droits et les possibilités de contre-pouvoir des salarié-e-s.

    Crise du capitalisme : les riches nous volent au-dessus de nos moyens !

    Depuis le début du quinquennat de Hollande, c’est bien la même idéologie libérale poursuivie depuis une trentaine d’année qui est appliquée. Votée en mai 2013, la loi de « sécurisation de l’emploi » facilite considérablement les licenciements, les mobilités forcées, les plans sociaux, et les baisses de salaire. La nouvelle réforme des retraites est venue accentuer les reculs sociaux des gouvernements précédents, en visant en outre directement les retraité-e-s (recul de la date de revalorisation des retraites et fiscalisation du supplément de 10% de la pension pour avoir élevé 3 enfants). La réforme de l’Unédic représente également de nouveaux reculs de droits pour les chômeurs-eus, précaires, intermittents et intérimaires, avec notamment une réduction de jours indemnisés et une augmentation de cotisation pour les intermittent-es, ainsi qu’une diminution de l’allocation forfaitaire. Dans les pays européens qui ont appliqué de sévères plans de rigueur sur des temps courts, comme en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Irlande, on a pu voir l’explosion du chômage et de la misère, conséquences concrètes de ces mesures d’austérité et cadeaux au patronat qui accentuent la précarité, les inégalités et les licenciements.

    Ainsi ce sont les intérêts des plus riches, les détenteurs du capital et des entreprises, qui sont favorisés, en France comme dans les autres pays d’Europe. Le patronat et les actionnaires exercent leurs moyens de pression et leur rapport de force au sein de la société pour accélérer la mise en place des politiques libérales, que suivent les gouvernements de par leur position de gestionnaires du capitalisme et par convergence d’intérêts de classe. Dernièrement en France, le président du MEDEF Pierre Gattaz n’a pas même hésité à revendiquer la suppression du Smic.

    Offensive de l’idéologie libérale à l’échelle internationale

    A l’échelle internationale, une négociation est en cours entre la Commission européenne et les USA pour élaborer un traité commercial ultralibéral organisant un grand marché de libre échange, visant à ce que tout soit soumis à la concurrence sans aucunes barrières ou normes sanitaires, juridiques, environnementales. Les tractations entre dirigeants politiques et économiques se font dans le plus grand secret, sans que les populations ne soient consultées ni même informées. Le traité viserait à supprimer les tarifs douaniers, à harmoniser les réglementations de part et d’autre de l’Atlantique et à mettre en place un mécanisme de règlement des différends entre les entreprises et les États. Bien que le contenu du traité soit peu connu, les conséquences sont à craindre, notamment en matière d’agriculture, par exemple sur la pérennité des petites exploitations face à la concurrence des multinationales de l’agroalimentaire, ainsi que sur la qualité des produits avec la disparition de certaines normes de protection. Des menaces sur l’environnement sont également dénoncées, avec le risque que l’autorisation des gaz de schiste soit actée dans toute la zone et que les normes de sécurité soient nivelées par le bas. Enfin, le règlement des différends juridiques concernant la protection des investissements pourrait se faire systématiquement au profit des multinationales. Il suffirait alors qu’une entreprise juge qu’une norme menace le libre échange ou ses investissements pour que l’État où cette norme est appliquée soit condamné.

    Les politicien-ne-s ne sont pas la solution, mais font partie du problème

    Une fois de plus, les élections ont prouvé qu’elles ne changent rien, mais au contraire renforcent le système d’exploitation. Bien entendu, l’extrême droite ne défend pas les exploité-e-s, mais le patronat national, menace le droit de grève, le droit syndical et les quelques droits sociaux qui nous restent. Elle représente le dernier recours pour le capitalisme.

    Face au capitalisme, s’organiser pour lutter et changer de société !

    Le capital a pour seul but la recherche du profit par tous les moyens, et l’État la protection des classes privilégiées ainsi que ses propres intérêts. Vouloir changer de politicien-ne-s pour changer de société est un leurre qui remet toujours à plus tard la nécessaire révolution sociale. Pour s’inscrire dans une dynamique révolutionnaire, il est nécessaire que le mouvement syndical n’attende rien des partis politiques quelle que soit leur couleur. Nous refusons de déléguer le pouvoir et de ne donner qu’à une minorité le droit de parler et de décider à notre place.

    Aussi il est urgent de retrouver le terrain de la lutte de classes. Il faut construire le rapport de force qui permette de passer de la passivité à l’action collective de confrontation avec le pouvoir. A ce titre, nous défendons la nécessité de s’organiser collectivement avant, pendant, et après la lutte. Nous préconisons comme mode d’organisation, l’auto-organisation des exploité-e-s en lutte (comités de grève, assemblées souveraines…), la pratique du mandatement contrôlable et de la rotation des mandats, l’action directe qui vise à réaliser nos buts sans passer par l’intermédiaire des institutions. De même, nous pensons que la fédération des luttes au niveau interprofessionnel est primordial pour des luttes gagnantes.

    Nous défendons les revendications de rupture qui mettent réellement en cause les systèmes de domination, qui lient les revendications immédiates aux revendications qui mettent en cause le système capitaliste et étatique. Il devient urgent et vital de mettre en œuvre toutes les possibilités d’une riposte sociale d’envergure en dehors des institutions et de construire dès maintenant dans les luttes, les bases de la société libre, égalitaire et solidaire de demain.

    Pour satisfaire les besoins de la population et pour surmonter définitivement les crises économiques capitalistes, nous proposons ainsi une organisation sociale anarchiste, sans classes et sans État, basée sur la gestion collective des moyens de production, sur la démocratie directe et le fédéralisme libertaire.

    Organisons la solidarité, changeons de société, grève générale illimitée !

    Le groupe « Un Autre Futur » de la CGA

    Réunis au sein du groupe « Un Autre Futur » de la Coordination des Groupes Anarchistes, nous avons comme objectif de participer à la construction d’une société permettant l’émancipation de l’ensemble des individus qui la compose.

    Pour cela, nous voulons construire une société basée sur les libertés individuelles et collectives avec l’égalité économique et sociale comme ciment. Les moyens indispensables à cette société sont la possibilité pour chacun d’exercer un contrôle sur les orientations collectives tant au niveau local qu’à des échelles supérieures. Ceci implique notamment une propriété collective des moyens de production et de distribution ainsi que l’exercice de la démocratie directe sur ceux-ci.

    Cet objectif implique une révolution radicale et globale, à la fois économique et sociale afin que soient détruits les systèmes de société fondés sur la propriété privée ou étatique des moyens de production et de distribution, toutes les formes d’exploitation, la misère ainsi que tous les rapports de domination.

    Nous pensons nécessaire de nous organiser spécifiquement en tant qu’anarchistes non seulement localement, mais aussi nationalement et internationalement. Notre mode d’organisation au sein de la CGA met en acte nos principes d’autogestion et de prises de décisions collectives et égalitaires. Nos moyens sont la diffusion et la promotion des idées anarchistes d’une part, et d’autre part la participation aux luttes sociales remettant en cause la société actuelle. Ainsi nous nous revendiquons de la lutte des classes et favorisons autant que faire se peut les luttes sociales, les luttes à caractère syndical et les luttes des exploité-e-s et des opprimé-e-s qui s’auto-organisent dans le but de faire reculer l’exploitation et la domination !

    Pour nous retrouver, n’hésitez pas à passer lors des permanences de la librairie-bibliothèque que nous autogérons :

    • « La Mauvaise Réputation », 20 rue Terral (quartier Sainte Anne)
    • Ouverture de la librairie : tous les samedis de 15H à 19h
    • Mail : groupe-uaf_AT_c-g-a.org
    • www.facebook.com/cga.montpellier
    • Site web : www.c-g-a.org/groupe/montpellier-un-autre-futur

    [gview file= »https://montpellier.unioncommunistelibertaire.org/wp-content/uploads/2015/12/1er_mai.pdf »]


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    Les Sanofi en lutte. Instantané d’une mobilisation

    29 Nov 2012

    Au tournant de l’élection présidentielle de mai 2012, l’actualité sociale a été marquée par le démarrage d’une vague de plans sociaux. Menace de fermeture de site comme à PSA, de liquidation comme à Florange, et annonce de plans sociaux massifs dans de nombreux groupes industriels comme à Sanofi ou Air France. Ici et là, des salariés s’organisent contre ces licenciements qui deviennent les symboles de l’augmentation continue du chômage en France depuis des mois. Nous avons voulu donner la parole à un syndicaliste du site de Montpellier de Sanofi pour témoigner de l’état de la lutte aujourd’hui et rendre compte de sa réalité comme de ses difficultés, dans une période où les luttes sociales peinent encore à se développer autant que la situation économique et sociale le nécessiterait. L’interview qui suit, réalisée fin octobre, se veut donc une photographie à un moment donné d’un fragment des conflits sociaux qui ont cours aujourd’hui.

    CGA : Bonjour, Éric, nous sommes sur le site de l’entreprise de Sanofi à Montpellier, et tu es militant syndical à Sud pour Sanofi depuis un certain nombre d’années, et également élu au Comité d’entreprise sur l’unité de Montpellier. Les Sanofi, à Montpellier comme dans d’autres villes, sont en lutte depuis plusieurs mois suite aux annonces d’un plan de licenciements de l’entreprise. Pourrais-tu, dans un premier temps, nous présenter le groupe Sanofi, ce qu’il représente en termes de structure, de nombre de salarié-e-s, d’activités ?

    Éric : Sanofi existe depuis 1972. Cette entreprise a été créée par deux personnes de chez Total qui voulaient rentrer dans le secteur pharmaceutique pour se diversifier. Aujourd’hui, le groupe Sanofi comprend des sites de recherche et développement, mais aussi de chimie, de production, et une entité à part pour les vaccins. La fonction support administrative est gérée par Sanofi-Aventis Groupe.

    Jusqu’en 2009, l’entreprise a grossi en procédant par de nombreuses acquisitions et fusions. Le groupe ne licenciait jamais ; il ne se séparait pas du personnel qu’il avait racheté. En 2009, il y a eu un changement de directeur, avec le départ de Jean-François Dehecq, l’un des fondateurs, qui fut remplacé par monsieur Viehbacher. À ce moment-là, la direction a changé de politique.

    Viehbacher a annoncé qu’il fallait économiser deux milliards d’euros sur deux ans, en 2009-2010. Ce qu’il a très bien réussi, en effectuant de nombreux départs. A l’époque, il s’agissait de mesures d’âge, de départs volontaires. En 2011, il a de nouveau attaqué, cette fois-ci avec un plan de fermetures européen, voire plus large, puisqu’il a également fermé Bridgewater aux États-Unis. A ce moment-là, les sites de Milan, Budapest, ainsi qu’une usine en Espagne ont été fermés, le site de Francfort restructuré. Toute l’Europe a été touchée, mais pas la France.

    Mais le 5 juillet, Viehbacher a annoncé qu’il s’attaquait au secteur de la recherche en France. Dans sa présentation, il a dit vouloir se désengager du site de Toulouse, pour respecter ses termes. Il n’a donné aucune précision, alors que 614 salarié-e-s travaillent sur ce site. Et sur le site de Montpellier, qui comprend un secteur recherche et un secteur développement, il décidait de supprimer toute la partie recherche. Sur le site de Montpellier, 250 salarié-e-s seraient concernés, sur un effectif de 1100 aujourd’hui. À la suite de cette annonce, à partir du mois de juillet, une mobilisation s’est mise en place, notamment à Toulouse, où il a été décidé d’une mobilisation hebdomadaire, « les jeudis de la colère ». Il s’est mis en place assez rapidement la même chose sur Montpellier pour essayer de faire de la communication vers l’extérieur, informer les gens, informer les élus locaux, régionaux, etc. pour les sensibiliser à ce que pouvait engendrer la fermeture d’un site entier ou, pour Montpellier, de la partie recherche.

    CGA : Lorsque Sanofi, comme beaucoup d’autres groupes, a lancé sa politique de restructuration, avec pour objectif de baisser le nombre d’emplois et donc la masse salariale pour augmenter les bénéfices, tu disais qu’il avait attaqué dans différents pays européens. Est-ce qu’il y a eu des actions concertées des organisations syndicales à l’échelle européenne ? Dans cette période là, comme c’était malheureusement le cas dans beaucoup d’autres grands groupes, chacun s’est mobilisé en ordre dispersé et chacun à son tour, ou bien il y a-t-il eu au moins des prises de contacts, des échanges entre les différents pays pour renforcer les liens entre les salarié-e-s ?

    Éric : A cette époque là, il n’y a pas eu d’appel intersyndical, car les grosses organisations syndicales qui sont présentes dans les différents pays n’ont pas fait d’appel. Il y a eu des appels locaux et quelques arrêts de travail en solidarité, mais pas de réel mouvement pour essayer de contrecarrer les projets de restructuration. Cela a manqué. À Sud, nous ne sommes pas représentés dans tous les pays touchés. Lors de la création de Sud à Sanofi, on avait contacté des syndicats allemands. Mais ils ont une manière particulière de travailler, puisqu’ils fonctionnent en syndicat unitaire par branche, et nous n’avons pas poursuivi de travail en commun. En 2011, quand ils ont fait beaucoup d’annonces de fermetures de sites, il n’y a donc pas eu de grosses manifestations en France, mais seulement des appels de sections syndicales sur certains sites. La mobilisation n’était pas unanime.

    CGA : Pour ce qui est de la France, dans les annonces de suppressions d’emplois qui ont été faites cet été, les deux sites les plus impactés sont ceux de Toulouse et de Montpellier. Pour Montpellier, puisque c’est la partie recherche qui est touchée, est-ce que cela signifie que les emplois supprimés ne sont que des emplois de chercheurs ou cela va au-delà, c’est-à-dire qu’il y a des personnels administratifs associés, du personnel technique ou ouvrier qui est également touché ? Sur Toulouse, vu que le site en entier est menacé de fermer, tout type de personnel est-il concerné ?

    Éric : A Toulouse, effectivement, tout type de personnel est touché, il y a des chercheurs, des administratifs. Pour ce qui est de la fonction support administrative, qui comprend les achats, les payes, la finance, etc., administrativement, elle était déjà rattachée à Sanofi-Aventis Groupe. Jusqu’à maintenant, on avait défendu les emplois sur site, donc ils n’avaient pas été déplacés, mais juridiquement ils étaient déjà rattachés à des sites parisiens. Le secteur informatique avait déjà été complètement démantelé, et il ne reste qu’une trentaine de personnes, qui étaient également déjà rattachées à Sanofi-Aventis Groupe. Pour certains-es de ces salarié-e-s, la direction va leur proposer une mutation sur Paris. Mais ils vont en profiter pour faire du tri dans le personnel. Sur Montpellier, ce sont effectivement les chercheurs qui sont touchés, ainsi que les mêmes fonctions support qu’à Toulouse. Ces derniers auront aussi des propositions pour aller sur Paris ou sur Lyon.

    Depuis ces annonces, l’intersyndicale s’est mobilisée et reste unie pour l’instant. On fait tout pour ça, car ce qui nous a pénalisés dans le temps lors de grosses négociations, c’est le fait qu’un syndicat cède à un moment donné.

    CGA : Est-ce que la proposition de mutation dont vous avez parlé concerne tout le personnel ?

    Éric : Dans le projet de restructuration remis par la direction, nous n’avons que des chiffres. On nous a uniquement transmis des organigrammes, un avec la situation au 30 juin 2012, et l’autre avec celle qu’ils souhaitent pour le premier janvier 2013. On voit qu’il y a des postes qui disparaissent, mais ce n’est qu’une idée quantitative. On n’a aucun nom, aucune fonction. On sait qu’il y a tant de cadres et tant de techniciens, mais on ne sait pas ni lesquels ni comment. Alors il y a beaucoup d’endroits où on a du mal à savoir qui va être touché ou muté.

    Dans certains secteurs où il n’y a qu’une partie du personnel qui est impactée, cela permet de freiner la mobilisation, parce que, ne sachant pas qui va être ciblé, certain-e-s n’osent pas trop bouger. Le manque d’information sur les départs, les mutations, est donc aussi l’une des stratégies de la direction pour calmer la moitié du personnel qui peut espérer ne pas être concernée, et ainsi éviter que la mobilisation ne prenne trop d’ampleur. Quand c’est le secteur complet qui disparaît, là il n’y a pas de problème, tout le monde se mobilise.

    CGA : Quels sont les arguments que le groupe Sanofi met en avant pour justifier l’ensemble de ces suppressions d’emploi ?

    Éric : Quand on écoute la direction, c’est le manque de résultats. On ne trouve pas, ça coûte trop cher de faire de la recherche. Tous les grands laboratoires arrêtent de faire leur recherche en interne. Tout le monde fait du partenariat avec les établissements publics. C’est vrai que c’est intéressant de faire faire des recherches par l’Inserm, par le CNRS, ça coûte beaucoup moins cher. Surtout si après c’est Sanofi qui prend les Royalties, une fois que le médicament sera déposé. Ils ne parlent que de baisse des coûts, des réductions de la dépense du groupe, ce sont vraiment leurs objectifs.

    Notre directeur a promis à ses actionnaires d’augmenter les dividendes de 35 à 50% des bénéfices d’ici 2014. Pour leur donner 15% de plus, il faut bien qu’il fasse des économies, et donc il supprime du personnel. Mais cette stratégie ne peut marcher qu’un temps. Je pense que d’ici quelques années, quand il n’y aura plus de personnel, il n’y aura plus beaucoup de bénéfices non plus. En effet, les droits de propriété sur les médicaments durent dix ans, mais après, ces médicaments deviennent des génériques et rapportent beaucoup moins.

    CGA : La stratégie du groupe est donc une forme d’externalisation de la partie recherche pour augmenter les bénéfices qui peuvent être générés, à court terme en tout cas.

    Éric : Oui, c’est bien ça. Leur volonté est d’accroître les bénéfices très rapidement, sans s’occuper de l’avenir de la société. De toute façon, Viehbacher n’a pas l’intention de rester vingt-cinq ans à la direction de Sanofi, puisqu’il a déjà négocié son parachute de sortie avant son arrivée. Il va seulement piller le capital de la société, et après, il ira voir dans une autre ce qu’il peut récupérer. Contrairement à la mentalité de monsieur Dehecq qui avait créé ce groupe et qui l’a fait monter en puissance jusque dans les premières places des laboratoires mondiaux, lui ce n’est pas du tout son objectif. L’unique chose qui l’intéresse est d’être le premier au CAC 40, et il y est presque, juste derrière Total. Et encore, un jour sur deux, c’est Sanofi le premier. Mais c’est vraiment du court terme. Bientôt il va annoncer qu’il n’aura plus rien à faire développer, puisque l’on aura supprimé la recherche. Donc dans trois ans, il s’attaquera au développement, et puis après, quand il n’y aura plus de recherche ni de développement, ce sera la production qui sera attaquée. En effet, tous les produits fabriqués par Sanofi seront des génériques, et d’autres fabriqueront moins cher que nous. Donc les sites de chimie et les sites de production peuvent s’attendre à subir les mêmes plans de restructuration ou de suppression dans un avenir proche.

    Je crois que les travailleurs du groupe commencent vraiment à prendre conscience de l’ampleur du mécanisme que la direction a mis en place. D’ici 10 ans, 15 ans, il risque de ne plus y avoir de Sanofi en France.

    CGA : Cette politique de fonctionnement des entreprises n’est pas particulière à Sanofi, et est menée dans d’autres secteurs actuellement. Est-ce qu’il y a des contacts avec toutes les autres entreprises qui sont dans cette situation ? Est-ce que vous cherchez à fédérer les luttes ? D’autre part, tu as parlé de l’intention que la direction avait de sous-traiter la recherche au CNRS. A la dernière manifestation, une personne du CNRS était intervenue pour expliquer qu’ils allaient être dans le même cas dans quelque temps. Est-ce que vous avez des contacts avec la recherche publique ? Il y a-t-il quelque chose qui se construit au niveau de la lutte ?

    Éric : Sur Montpellier, avant la manif du 11 octobre, nous avons rencontré le personnel de la recherche publique. On a distribué ensemble des tracts appelant à cette manifestation commune dans les universités, Montpellier 1, Montpellier 2, et dans les différents établissements de recherche publique, à l’Inserm, au CNRS, à l’INRA. Des gens de Sanofi ont participé à la soirée-débat qu’ils organisaient sur la recherche, et à laquelle ils nous avaient invités. Je pense qu’un travail commun est en train de se mettre en place.

    Avec les autres sociétés, sur Montpellier, il ne me semble pas qu’on ait de contacts, mais je ne crois pas qu’il y ait de plans sociaux très importants ici. Par contre, à Toulouse, les Sanofi sont régulièrement soutenus lors de leurs mobilisations par des salarié-e-s de l’aérospatial, et ceux des quelques sociétés qui connaissent en ce moment les mêmes problèmes. Par exemple, les Airbus ne subissent pas le Transforming, mais le Transform, qui consiste en fait exactement dans le même type de plan.

    Quand on était à Lyon jeudi dernier, des gens d’autres laboratoires pharmaceutiques sont venus, comme ceux de GSK. Eux aussi vont subir des plans semblables. Car parmi les quatorze grands laboratoires existant dans le monde, il y en a sept aujourd’hui qui suivent la même politique, c’est-à-dire ne plus faire de recherche en interne, mais la sous-traiter.

    La lutte commence donc à se fédérer. A Solidaires, on essaie de regrouper les contacts que l’on a chez Ford, Arcelor-Mittal, PSA, Electrolux… Comme les plans de licenciements touchent toutes les professions, il faudrait mutualiser les informations et essayer d’organiser une grosse manifestation nationale pour aller porter tous ensemble des revendications au gouvernement.

    Régionalement, on a eu des vœux de la mairie de Montpellier, ceux de l’agglo, du conseil régional, et de toutes les différentes structures politiques qui se sont prononcées contre ce plan de licenciement. Ils nous soutiennent moralement, mais ça ne suffit pas. On a rencontré Montebourg, mais il change de discours à chaque fois, et maintenant déclare qu’il ne peut plus rien faire. On a encore des rendez-vous, dont un avec le Sénat. Mais les politiques sont gentils, ils nous reçoivent, ils nous écoutent, ils nous laissent parler, mais il n’y a pas d’action derrière. Pour que cela change, je crois qu’il va falloir maintenant que l’on passe à la taille au-dessus.

    CGA : Lorsque la boîte a fait des annonces au mois de juillet sans en donner le contenu intégral, il devait y avoir une très forte inquiétude des salarié-e-s, au moins sur les sites de Toulouse et Montpellier. Comment la mobilisation a démarré ? Le mouvement est-il parti spontanément, ou bien l’intersyndicale, ou telle organisation syndicale, a pris les devants ? Comment les sites se sont organisés ? Comment les salarié-e-s se sont-ils/elles approprié-e-s la lutte ?

    Éric : Il faudrait que vous en discutiez avec Toulouse, car c’est de là que le mouvement est parti. L’appel a été directement lancé par l’intersyndicale, car, face à une annonce d’une telle ampleur, il n’y a plus de divisions entre les syndicats. Les salarié-e-s ont immédiatement mis une grosse pression, et surtout font preuve d’une volonté très forte de marquer les esprits par leur slogans et leur fameux haka. Les différents slogans, les affiches, c’est vraiment le fruit du travail et de l’imagination des salarié-e-s. Il y a des termes et des symboles que n’oserait pas mettre une intersyndicale.

    Sur Montpellier, l’intersyndicale a démarré assez vite, mais peut-être un peu plus timidement. Lorsque nous sommes partis manifester à Toulouse avec deux ou trois bus, nous avons vu leur équipement, leurs carnets de chansons, leur organisation, les stands avec des boissons, des autocollants, tout ce qu’il fallait pour faire le guide du parfait manifestant. Nous avons pris une très bonne leçon de manifestation, et cela a été très formateur pour les 150 salarié-e-s de Montpellier.

    Je pense qu’il y a une grosse part des salarié-e-s qui se sentent vraiment concerné-e-s et qui se rendent compte que les syndicats tout seuls ne pèsent pas lourd face à une direction qui se fout du code du travail, du droit et qui possède une armée d’avocats.

    Aujourd’hui, la direction passe au tribunal parce que le CCE a déposé un référé pour vice de forme dans la procédure. Les dirigeants ne respectent rien, ils essaient de passer en force. D’ailleurs, ils ne comprennent même pas qu’on ne se laisse pas faire. Aux États-Unis, ils disent simplement, demain, il y en a 500 de moins. La dernière fois, ils ont annoncé les licenciements par répondeur téléphonique. Les gens ont reçu un mail, avec un numéro qu’ils devaient appeler, et un répondeur leur disait « vous êtes virés à telle date ».

    Heureusement, nous avons maintenant nous aussi des avocats, même si on n’en a pas autant qu’eux. Donc en ce moment ils doivent passer au tribunal d’Evry, et on espère au moins que le tribunal exige une nouvelle copie conforme, pour qu’on puisse discuter sur des bases solides.

    CGA : Sur le site de Montpellier, y a-t-il des assemblées générales, des formes de structuration permettant aux salarié-e-s impliqué-e-s dans la lutte d’avoir des espaces pour échanger entre eux, discuter des stratégies, des actions, et prendre des décisions collectives ?

    Éric : On leur met à disposition tous nos locaux. Quand les syndicalistes ne sont pas là, lorsqu’il y a des manifs dans d’autres villes à Toulouse, à Paris, à Lyon, les salarié-e-s qui restent sur place organisent des petits mouvements à l’entrée des sites, avec des distributions aux automobilistes de tracts et de prospectus pour les informer, ou alors ils préparent les prochaines manifestations avec le matériel que l’on met à disposition, des supports, des autocollants, des pancartes, des blouses.

    CGA : Il y a donc une participation effective des salarié-e-s, mais à l’initiative réelle des militants des organisations syndicales, au moins sur le site de Montpellier, puisque le mouvement a pris une autre ampleur à Toulouse. Sur le site de Montpellier, pour le moment, il n’y a pas d’espaces comme des assemblées générales décisionnelles ou des choses de cette nature là, en l’état de la lutte aujourd’hui ?

    Éric : On fait des assemblées décisionnelles principalement avant les mouvements. Par exemple, quand on parle du prochain déplacement, on essaie de recenser l’effectif pour le train ou le bus. Ensuite, une fois arrêtés la date et le nombre de participants, c’est soumis au vote. Si les gens sont d’accord, on commence le travail logistique. On demande aux personnes de s’inscrire, on récupère des sous. Une petite participation est demandée à ceux qui se déplacent et des quêtes sont faites vers ceux qui ne peuvent pas se déplacer mais qui veulent participer financièrement. Jusqu’à maintenant, ils sont très généreux, et leur participation finance bien le déplacement des autres.

    CGA : Aujourd’hui, les revendications principales qui sont communes s’expriment précisément sur le refus du plan de licenciement social ? Qu’est-ce qui fédère les différents sites et corps de métier qui sont concernés par le plan de licenciement aujourd’hui ?

    Éric : Toute la partie recherche demande le retrait pur et simple du plan. La direction le présente comme un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE). Quand on fait comme l’année dernière 8,8 milliards de bénéfices, la sauvegarde de l’emploi par les restructurations, on peut peut-être faire autrement. Nous ne sommes pas contre qu’ils veuillent financer les départs à 55 ans, comme lors du premier plan de restructuration. Mais il faut remplacer les gens qui partent, justement, avec des jeunes, cela amènerait des innovations. De plus, il faut qu’il y ait un transfert du savoir. La dernière fois, les gens sont partis en quinze jours ou un mois. Aujourd’hui, on renvoie des gens en formation apprendre ce que faisaient ceux qui sont partis il y a trois ans, parce qu’il y a des secteurs complets qui sont partis, et que plus personne dans la société n’est capable de faire ce qu’ils faisaient auparavant. C’est quand même un peu triste. Donc un transfert du savoir, des départs progressifs, avec des formations des jeunes, on n’est pas contre.

    CGA : Aujourd’hui, quelles sont les suites envisagées ? Il y a eu plusieurs manifestations, à Toulouse, à Montpellier, la semaine dernière à Lyon, quels sont pour vous les perspectives et les moments un peu clés dans les semaines à venir ?

    Éric : Pour le moment, on attend le résultat du référé déposé par le CCE.

    CGA : Il s’agit d’une demande d’annulation du plan de sauvegarde de l’emploi présenté par le groupe ?

    Éric : Oui. Donc si le tribunal nous donne raison, ça va nous permettre de gagner un peu de temps. On envisagera les suites en fonction de sa décision. Il peut décider que la copie n’est pas bonne et qu’il faut la refaire, ou décider qu’il ne peut s’agir d’un PSE, car justifier le licenciement de 15% de l’effectif est impossible avec les résultats qu’ils ont aujourd’hui.

    CGA : part le fait de les mettre en justice pour les erreurs qu’ils peuvent faire au niveau procédure, est-ce que vous pensez que la lutte de tous les jeudis est suffisante pour faire changer d’avis la direction ? Et est-ce que vous n’envisagez pas un durcissement de la lutte d’une manière quelconque ?

    Éric : C’est difficile à dire à l’heure actuelle. Il y a quelques années, on avait réussi à faire une grève pendant 10 jours consécutifs. Actuellement, je crois qu’une mobilisation à plein temps pour l’ensemble du personnel serait difficile à mettre en place. Même à Toulouse, on sent qu’ils s’essoufflent.

    La suite dépend aussi des prochaines décisions et annonces de la direction. Mais pour elle, vu la taille du groupe, on ne représente pas grand chose. Il y a aujourd’hui plus de 100 mille personnes qui travaillent pour Sanofi dans le monde. Quand on leur parle de 600 à Toulouse et de 200 et quelques à Montpellier, ça leur paraît minime, et c’est d’autant plus difficile de les faire reculer.

    CGA : Tu expliquais qu’ils s’attaquent aujourd’hui à la recherche, que demain ce sera le développement, et après-demain la production. Est-ce que par rapport à ça, il y a une conscience qui s’éveille dans d’autres sites qui ne sont pas obligatoirement impactés par le plan social que propose Sanofi aujourd’hui. Et est-ce qu’en dehors des sites directement touchés par ce plan là, il y a des bouts ou des semblants de mobilisation, ou au moins le soutien à la mobilisation, au moins en France, voire à l’étranger ?

    Éric : Pour la dernière grève de jeudi dernier, effectivement, comme il y avait eu un tract intersyndical au niveau du groupe cette fois-ci, il y a eu des mouvements de manifestation en soutien. Il y avait deux cents personnes à Chilly-Mazarin, qui est le siège social, et également du monde à Vitry-Alfortville, qui est un petit site de production près de Paris aussi.

    Il y a eu des mobilisations à Sisteron, à Aramon, qui sont des sites de chimie, et il y avait des travailleurs de la production qui se sont également mobilisés, notamment à Ambarès.

    Je pense qu’il y a vraiment maintenant une prise de conscience au niveau du groupe en France du processus et des larges menaces de fermeture dans tous les secteurs. A l’échelle européenne, c’est plus compliqué à dire, car il y a un réel manque de transmission d’informations.

    Les salarié-e-s de Sanofi Pasteur, le secteur des vaccins, ont également eu des annonces en septembre. Même un pôle aussi important que celui-ci risque d’être fermé en France, parce que les coûts de production sont moindres dans d’autres pays.

    CGA : La lutte sur les deux sites de Montpellier et Toulouse a donc aussi servi à déclencher une prise de conscience plus large, qui a entraîné quelques autres mouvements de mobilisation dans l’entreprise. Par ailleurs, avez-vous réussi à informer la population de ce qui est en train de se passer sur les différents sites ? Est-ce qu’il y a une recherche volontaire du soutien de l’ensemble de la société ? Si oui, avez-vous eu des réponses positives, du soutien ? Avez-vous dans vos objectifs d’avoir plus de personnes dans vos manifestations, d’avoir un soutien populaire ?

    Éric : On a l’impression que le message passe bien. Lors des manifs, le public trouve ça scandaleux, au moins autant que nous sinon plus, qu’une société qui fait des milliards de bénéfices se permette de supprimer des emplois. Car la direction n’utilise jamais le terme de licenciement, mais de suppressions d’emplois. On a donc le soutien de la population, mais de là à la mobiliser, ça va être beaucoup plus difficile.

    Je crois savoir qu’il est prévu au mois de novembre une assez grosse manifestation au niveau européen. Là il est certain qu’on y participera et qu’on essayera de nouer des contacts avec le maximum d’autres personnes.

    En ce qui concerne le secteur scientifique sur Montpellier, comme sur Toulouse d’ailleurs, les écoles, les laboratoires sont solidaires avec nous et ont adressé des courriers à la direction. L’Inserm ou le CNRS font beaucoup de partenariats avec Sanofi, et quand on travaille sur une étude ensemble, Sanofi leur apporte de l’argent. Si demain, il n’y a plus de recherche à Montpellier, les établissements publics de recherche peuvent se faire du souci, parce que ce n’est pas l’État qui va financer toute leur recherche. Je ne connais pas toute la stratégie de la société, peut-être qu’ils feront des partenariats à distance, mais, puisqu’ils nous présentent le fait de vouloir supprimer Toulouse et Montpellier pour tout regrouper sur Lyon et Paris, cela serait étonnant qu’ils financent le CNRS ou l’Inserm à Montpellier ou à Toulouse.

    CGA : Comment les salarié-e-s vivent la rencontre avec la réalité des élus politiques ? Tout à l’heure, tu nous disais que vous aviez vu Montebourg quatre ou cinq fois, et que vous aviez eu quatre à cinq discours différents. De la même façon, tu nous disais que les structures intermédiaires où le Parti Socialiste est aux commandes vous font des vœux et des promesses, mais qu’en même temps le gouvernement, qui est lui-même dirigé par le Parti Socialiste, vous tient des discours différents qui sembleraient donner un autre son de cloche. Quelle est la perception que les organisations syndicales, et aussi les salarié-e-s, peuvent avoir par rapport à ça ? Est-ce que les gens sont lucides sur les façons dont les uns et les autres peuvent se comporter, ou est-ce que il y a une telle désespérance que les gens sont accrochés au moindre soutien, qu’il soit sincère ou pas ? Comment abordez-vous collectivement ces questions ?

    Éric :alors, je pense qu’au début, l’intersyndicale comme les salarié-e-s fondaient beaucoup d’espoir sur le fait qu’il y ait des soutiens politiques. Seulement, on voit qu’il n’en découle rien, à part les portes ouvertes pour aller où l’on veut et être très bien reçus. Les politiques sont très gentils avec nous, mais j’ai l’impression qu’ils nous endormiront tous. On parle, et à la fin, quand on a fini de parler, ils ferment le dossier. Au niveau de l’intersyndicale en tout cas, on commence à le percevoir de cette façon là, et il me semble que les salarié-e-s également, même s’il subsiste un espoir.

    Après avoir fait la mairie de Montpellier, le Conseil régional, toutes les structures de Montpellier, on a commencé depuis trois semaines à aller dans les communes sur lesquelles des salarié-e-s habitent. Dans les petites communes et village, quand on regarde le nombre de salarié-e-s de Sanofi, ça commence à avoir un certain impact. Les petites communes commencent donc à faire des vœux aussi, et on est particulièrement attentifs à ce qu’il y ait un vote à l’unanimité.

    CGA : En considérant que les espoirs fondés sur l’action des politiques sont limités, et du rapport entre ce que font et disent les politiques, au vu aussi du fait que les recours juridiques restent assez aléatoires, du coup vous, les salarié-e-s et/ou l’intersyndicale, où fondez-vous votre espoir de réussite en termes de mobilisation et de revendications ? Quelles sont les perspectives que vous vous donnez, quels sont les objectifs ?

    Éric : La grosse inconnue va être la décision du tribunal. S’ils donnent raison à l’intersyndicale en disant qu’il y a un vice de forme, ça nous laissera un peu de délai. Après, je ne sais pas comment va réagir la direction, car elle est vraiment très spéciale. Pour l’instant, nous faisons tout pour arrêter leur procédure. Il y a un rendez-vous le 8 novembre au Sénat. On essaie encore d’accentuer la pression sur les politiques, de leur dire que c’est bien beau de déclarer que le changement c’est maintenant, mais qu’il va falloir que cela change vraiment.

    Si ça ne suffit pas, on espère qu’on arrivera à se réunir avec tous les autres groupes qui ont les mêmes problèmes que nous, pour effectuer une démarche commune dans le but d’influer sur les politiques et tous ceux qui les entourent. Car même pour les politiques, les 600 ou 800 de Sanofi ne doivent pas représenter grand chose à eux tout seuls… Chez Peugeot, Ford, ils sont beaucoup plus nombreux.

    CGA : par rapport au tribunal, quelle que soit sa décision, cela ne fait que repousser le problème ? Cela n’enlèvera en rien, il me semble, aux licenciements et fermetures du groupe ?

    Éric : Notre demande est le retrait total du plan en argumentant qu’il n’est pas justifié. Parce qu’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi avec les bénéfices de l’entreprise, on ne comprend même pas que cela puisse s’appeler comme ça. Il y a eu une décision de justice sur un autre laboratoire, où les salariés dénonçaient également la mise en place d’un PSE alors que l’entreprise faisait des milliards de bénéfice, et la justice leur a donné raison. La boîte n’a pas complètement perdu parce qu’entre temps, il y a toujours des suppressions de postes déguisés en départs volontaires.

    Actuellement, on avance au coup par coup. Parmi la direction, il y a des interlocuteurs qu’on a du mal à avoir. Ou bien, quand on leur pose les bonnes questions, ils ont l’air de ne pas comprendre. Pour les anglophones, quand les questions sont gênantes, ils n’ont pas de traducteurs.

    Aujourd’hui, on fait tout en douceur, mais peut-être qu’il faudra durcir un peu. Les cadres se plaignaient au début parce qu’on avait mis des affiches un peu partout, des slogans. Ils disaient « ce n’est pas bien, ce n’est pas normal, cela gène des personnes ». Je leur avais répondu que ce n’était que des Post-it ou des affiches collés sur des vitres. On a plein de chimistes de partout, on pourrait aussi utiliser la chimie comme moyen de revendication. Et là, cela risquerait de faire un peu plus de bruit et de fumée.

    Alors, je ne sais pas comment la direction va agir, mais je pense que, de notre côté, nous avons encore de la marge pour durcir. On a des stocks suffisamment importants. C’est malheureux d’en arriver là, mais on est quelques uns à penser que si l’on doit partir, on partira, mais ils ne garderont peut-être pas tous les murs.

    CGA : Au delà de la décision de justice, pour les Sanofi, comme pour de nombreux salarié-e-s qui sont dans des entreprises où il y a des Plans de Sauvegarde de l’Emploi, terme très orwellien, l’enjeu semble d’augmenter le rapport de force. On pressent que sont à l’œuvre les mêmes logiques qu’il y a quelques années en arrière, quand le groupe a démantelé d’abord tel site, puis tel autre. Le risque semble de se mobiliser en ordre dispersé et de ne pas peser assez. Pour vous, comme pour les autres boîtes, l’enjeu est souvent que toute la boîte se mobilise, et non pas juste un site. Et ensuite, pour une boîte, que se mobilisent les autres boîtes qui sont dans le même secteur. Et au-delà du secteur, d’arriver à se mobiliser avec les autres boîtes qui subissent les mêmes situations. Dans les syndicats, tout le monde en a fait l’analyse et le constat. Mais ces idées deviennent-elles la base des réflexions des salarié-e-s, ou bien l’implication dans la lutte est trop récente pour qu’émerge cette idée d’intérêt commun de l’ensemble des salarié-es subissant de tels plans ? De la même façon, le fait que des salarié-e-s soient en lutte sur Montpellier depuis plusieurs mois, modifie-t-il leur perception de la finalité du travail qu’ils font ? Est-ce que cela les amène à s’interroger plus largement sur le fonctionnement général de la société dans laquelle on vit, la place de la santé publique, la place du médicament, le fait de générer du profit sur la santé ?

    Éric : Lors des déplacements en manif, on en parle beaucoup. Les salarié-e-s de Sanofi ont en tête les problèmes de société, comme le fait que Sanofi reçoive des crédits impôts recherche, que la base du financement de nos métiers, c’est le remboursement de la Sécurité Sociale, qu’on vit aux crochets de la société. Et que, de l’autre coté, Viehbacher veut donner toujours plus de sous qui arrivent de là à tous les actionnaires, à l’Oréal. Et que les autres bénéfices partent dans des fonds de pension américains.

    En ce moment, avec la réduction des budgets pour l’achat des produits avec lesquels on travaille, notre charge de travail a diminué. Nous avons plus de temps pour échanger entre nous, ce qui renforce la prise de conscience chez tous les salarié-e-s. À chaque annonce, aux informations, de fermeture d’entreprises ou de licenciements, malheureusement presque quotidiennement, nous réagissons.

    Nous avons fait beaucoup de travail sur les nouveaux moyens de communication, que cela soit Facebook, Twitter, et je crois que l’on est pas mal suivi. Il y a de nombreux commentaires qui viennent. C’est intéressant de voir que les gens sont aussi écœurés que nous. On sent de la solidarité un peu partout, ce qui n’a pas toujours été le cas, surtout avec les salarié-e-s de Sanofi, qui ne sont pas considérés comme les plus à plaindre, ce qui est vrai, mais qui n’empêche pas que nos revendications soient légitimes. Il me semble qu’un mouvement général de contestation face aux licenciements ait l’air de prendre, et c’est ce qu’il faudrait construire et ne rien lâcher.

    Interview réalisée le 29 octobre 2012.

    Actuellement, la lutte des Sanofi continue. Toute l’actualité et l’agenda des actions sont sur le site http://www.facebook.com/LesSanofi.

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    Partout en Europe, luttons contre les politiques d’austérité

    12 Nov 2012

    Espagne, Portugal, Italie,…
    Manifestons notre soutien aux populations qui se mobilisent contre les politiques d’austérité et la dégradation de leurs conditions de vie, et qui font face à la répression !
    … et en France aussi
    Rassemblons-nous dès maintenant ici aussi pour nous opposer aux politiques de rigueur, aux coupes dans les dépenses publiques, aux attaques contre les droits du travail et les droits sociaux, ainsi qu’à tous les licenciements.

    • Mardi 13 novembre à 19h Conférence débat en compagnie d’un militant de la cgt espagnole, espace Martin Luther King, 27 Boulevard Louis Blanc
    • Mercredi 14 novembre, 14h30, Manifestation de soutien aux peuples en lutte, départ du Peyrou

    Solidarité avec les mobilisations contre l’austérité en Europe

    Les plans d’austérité, qu’ils soient imposés en échange de prêts par le FMI, la BCE et la Commission européenne comme en Grèce ou au Portugal, ou directement par le gouvernement comme en Espagne et en Italie, ont entraîné une dégradation des conditions de vie insupportable pour les populations, avec une explosion du chômage et de la pauvreté, une attaque contre les droits du travail et les droits sociaux, une baisse des salaires et l’augmentation des impôts directs, des problèmes graves d’accès aux soins, au logement… Certains salaires ne sont plus versés, les chômeurs ne perçoivent presque rien et la durée d’indemnisation est de plus en plus plus courte, les retraites ont été revues à la baisse.

    Ces politiques de rigueur, présentées comme nécessaires pour combler les dettes des États, organisent un transfert toujours plus important des richesses depuis les populations vers les classes possédantes et dirigeantes.

    En ce moment, face à ce vol organisé, les travailleur-se-s, les précaires, les chômeur-se-s, les retraité-e-s se mobilisent en Espagne, en Grèce, au Portugal, en Italie. Une grève générale est annoncée en Espagne et au Portugal pour le 14 novembre. Exprimons à cette occasion notre soutien dans la rue à tous les peuples en lutte, et commençons dès maintenant à nous organiser pour une riposte sociale.

    Ici comme ailleurs refusons toutes les politiques de rigueur

    En France aussi, la crise s’installe. Partout, les plans de licenciements s’enchaînent, des sites industriels ferment. Les entreprises et les établissements publics dégraissent en ne renouvelant pas les CDD et en stoppant l’embauche d’intérimaires. La croissance économique est au point mort, le chômage et la pauvreté augmentent, et nous nous confrontons aux problèmes d’accès aux soins, au logement.

    Pendant ce temps, les gouvernements européens veulent ratifier un nouveau traité pour imposer systématiquement des politiques de rigueur. Partout en Europe, on prévoit de nouvelles mesures d’austérité qui renforceront la spirale austérité-récession.

    Le gouvernement a déjà annoncé d’importantes restrictions des dépenses publiques, des cadeaux au patronat à travers des mesures d’exonération dont la charge sera répartie sur le reste de la population via la TVA, et également des impôts supplémentaires pour le reste de la population. Et il y aura probablement encore de nouvelles attaques, au nom de la compétitivité des entreprises et du redressement économique.

    Partout, les logiques capitalistes imposent la réduction des coûts du travail et la diminution de la redistribution des richesses au sein de la population, enrichissant les classes les plus hautes, détentrices des capitaux et des entreprises.

    C’est en construisant dès maintenant un mouvement interprofessionnel, en se mobilisant massivement ensemble contre les licenciements, la flexibilisation du travail, la diminution des droits sociaux et toutes les politiques d’austérité, et en renforçant la solidarité entre tou-te-s les exploité-e-s à l’échelle de l’Europe, que nous pourrons établir un réel rapport de force et lutter pour de meilleures conditions de vie.

    Contre la répression et la criminalisation des mouvements sociaux

    En Espagne, la répression des dernières manifestations fin septembre a été très violente, avec des charges policières brutales, matraquages, et tirs de balles en caoutchouc. 64 personnes ont été blessées, et 35 arrêtées et poursuivies pour attentat contre les institutions de l’État.

    En Grèce également, tout mouvement de contestation sociale est fortement réprimé. Les forces anti-émeutes interviennent, matraquent, tirent des gaz irritants, et procèdent à des interpellations de groupe face à la résistance. En Italie, les dernières manifs lycéennes ont aussi fait face à la violence policière.

    La répression poursuit plusieurs objectifs :

    • démobiliser les personnes en lutte en montrant la force du pouvoir en place,
    • diviser les acteurs du mouvement qui adopteraient des attitudes différentes face aux violences policières,
    • discréditer et criminaliser les mouvements politiques et sociaux en les présentant comme des troubles à l’ordre public.

    Manifestons une solidarité sans faille face à la répression et à la manipulation des mouvements sociaux et exigeons l’arrêt des poursuites judiciaires ainsi que la libération de toutes les personnes interpellées.

    [gview file= »https://montpellier.unioncommunistelibertaire.org/wp-content/uploads/2015/12/14_novembre_tract.pdf »]

    Par @@_Xavier_@@ Anticapitalisme International

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    Emission de radio sur le thème de la crise

    22 Juin 2012

    Bonjour, Le document sonore que vous allez entendre est issu d’une interview de militants du groupe de Montpellier de la Coordination des Groupes Anarchistes, faite dans le cadre de l’émission Mots à Mots présentée par Sylvie Maugis sur Radio Pays d’Hérault. Le mot du jour était le mot crise, et l’émission a été diffusé début juin sur le 96.7Mgh.

    L’émission reprenait des extraits de l’interview que nous choisissons de présenter ici dans sa version intégrale et non retravaillé, car elle donne des éléments d’analyses anarchistes sur la crise.

    Bonne écoute.

    Téléchargement :

    Par @@_Xavier_@@ Anticapitalisme Économie

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    Contre l’austérité de gauche comme de droite : ni résignation ni élection

    30 Avr 2012

    Après 5 années de politique de Sarkozy, et alors qu’on est en pleine crise économique, les capitalistes sont à la fête : la mobilisation populaire de masse a lieu dans les urnes. Beaucoup, croient encore qu’un changement peut surgir des élections. Chaque candidat participe à la surenchère de promesses et de bonnes intentions. Mais une fois la mascarade électorale terminée, la réalité du système capitaliste et de la crise qu’il a lui-même créée reprendra le dessus : mise en place de plans d’austérité dans le cadre de la politique menée par la BCE, l’UE et/ou le FMI.

    Les responsables de la crise, ce sont les gouvernants

    Si en France la droite était à l’attaque ces 5 dernières années, ailleurs, comme en Grèce ou en Espagne, ce sont les « socialistes » qui ont mené les réformes : rembourser la dette, donner des gages aux marchés financiers, servir la soupe aux intérêts du patronat et des actionnaires sous prétexte de redynamiser la productivité et la croissance. Si on ne connaît pas encore le prochain président, on connaît déjà son programme :

    • réduction drastique du coût et des droits du travail : disparition du CDI comme référence du contrat de travail, flexibilité, remise en cause des 35 heures, etc.
    • réduction des solidarités : baisse des allocations chômage, mise en place de la TVA sociale, démantèlement de la sécurité sociale, etc.
    • marchandisation de l’éducation et de la santé, etc. Ces plans d’austérité consistent en réalité à restructurer les rapports d’exploitation pour faire payer la crise financière aux peuples en monopolisant les richesses dans le cercle des ultra riches.

    Très concrètement cela signifie que les présidentielles de 2012 se résument à choisir le « label » de la rigueur.

    Les revendications de l’extrême gauche sur un retour à un État paternaliste pouvant contrôler le marché (nationalisations, interdiction de licenciements, audit de la dette, etc.) nous amènent droit au mur : outre le fait que l’étatisation de l’économie s’est systématiquement transformée en dictature, ces reformes ne font, au mieux, que réglementer la structure économique existante tout en donnant du souffle à une économie capitaliste nationale : l’exploitation continuera… On ne pourra jamais faire confiance à l’État pour amener la justice sociale, car qu’il soit keynésien, libéral ou néolibéral l’État est une institution dont le but est de protéger des secteurs particuliers de la société – les classes privilégiées – ainsi que ses intérêts propres.

    Il est illusoire de croire que les politicien-ne-s auraient le pouvoir de faire toutes les modifications qu’ils promettent. Ces institutions et les mécanismes de domination qui les sous-tendent (la recherche du profit comme seule mesure du succès), sont hors de contrôle et naviguent dans d’autres sphères. Les diverses expériences de la gauche au Pouvoir, ainsi que les récentes évictions des gouvernements de Grèce et d’Italie nous l’ont montré : les gouvernements ne peuvent qu’appliquer l’idéologie dominante. Participer aux élections serait donc légitimer « le gagnant » et cautionner ainsi les mauvais coups qui ne manqueront pas de continuer à pleuvoir.

    A l’occasion du 1er mai, les organisations syndicales doivent conserver ce qui fait leur force, une indépendance totale vis-à-vis de tous les partis politiques et une lutte quotidienne qui n’attend pas les échéances électorales pour s’exprimer.

    Aujourd’hui, le Front National réalise un score élevé et les idées racistes ne cessent de se développer. Comme on l’entend souvent, cela serait en partie la faute des abstentionnistes ou mêmes des libertaires qui n’attendent plus rien des élections. En réalité, c’est en grande partie du à la logique même des politiciens et des partis politiques, qu’on assiste à ce résultat : ils nous endorment, nous secouent brièvement pour aller voter et nous replongent dans le coma.

    Or, les idées fascistes n’attendent aucunes élections pour se développer et la riposte doit donc être quotidienne et sans répit.

    Comme en Mai 1886 où des milliers d’ouvriers aux USA se sont mobilisé-e-s pour réduire leur temps de travail, la classe des exploité-e-s doit intervenir directement dans la société, sans passer par l’intermédiaire des institutions.

    Manifestations, grèves, occupations, blocages !
    Pour pouvoir faire face à cet avenir d’exploitation et d’appauvrissement qu’on nous prépare, la seule solution est de développer la résistance et la solidarité dans les luttes et dans nos quotidiens en vue d’une société fondée sur l’égalité économique et sociale et la liberté.

    [gview file= »https://montpellier.unioncommunistelibertaire.org/wp-content/uploads/2015/12/tract_uaf_-_20120501.pdf »]


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    Logement : Non aux expulsions ! Réquisitionnons les logements vides !

    01 Avr 2012

    Reprise des expulsions locatives

    Le 15 mars, comme chaque année, c’est la fin de la « trêve d’hiver ». L’État recommencera à expulser les locataires qui n’arrivent plus à payer leur loyer. C’est plus de 100 000 personnes qui seront jetés à la rue, avec le concours de la « force publique », l’État garantissant le sacro-saint droit à la propriété au détriment des besoins essentiels des prolétaires.

    Avant même cette date, pour les occupants « sans droit ni titre », les expulsions n’ont pas cessé pendant l’hiver, malgré le grand froid.

    Une question de vie ou de mort !

    La question de l’accès au logement est cruciale. Faute de moyens, de nombreuses personnes et de nombreuses familles, au sein des classes populaires, sont contraintes d’habiter dans des logements insalubres, en courant des risques de maladie, d’incendies ou d’intoxications mortelles. L’absence d’accès au logement conduit certaines personnes à dormir dans la rue, dans leur voiture, dans des bidonvilles, et pousse certaines autres au suicide ou à la tentative de suicide.

    C’est le cas à Saint Denis, en banlieue parisienne, mais aussi à Saint-Priest, en banlieue lyonnaise.

    TOUT CELA ALORS QUE DES LOGEMENTS SONT VIDES !

    Le système capitaliste fait passer avant tout le sacro-saint droit de propriété, au détriment des besoins vitaux de la population. Les prolétaires, y compris ceux qui participent directement à la construction de logements, ne peuvent y habiter. L’État se charge de défendre ce droit à la propriété, à tous les niveaux : des municipalités aux préfectures jusqu’au niveau gouvernemental, quelle que soit la couleur politique des gestionnaires du capitalisme, les déclarations hypocrites et compassionnelles concernant les mal-logé-e-s n’empêchent pas les expulsions, au besoin à coup de matraques.

    Dans le même temps, les loyers s’envolent, puisque la spéculation fait rage : les propriétaires organisent la pénurie en gardant des centaines de milliers de logements vacants. Les charges augmentent continuellement, les propriétaires et agences se trouvant en position de force pour racketter les locataires afin d’augmenter leur marge de profit.

    La crise économique accroît les difficultés pour les classes populaires : chômages, gel des salaires, inflation rendent de plus en plus difficile le bouclage les fin de mois.

    Luttons contre les expulsions et la spéculation immobilière !

    Dans ces conditions, il nous faut organiser l’autodéfense sociale

    • par la constitution dans chaque quartier, de comités, de réseaux contre les expulsions
    • par la réquisition directe des logements vides, car l’État n’appliquera jamais sa propre légalité lorsqu’elle contrevient aux intérêts de la bourgeoisie, la loi de 45 permettant les réquisitions,
    • par la solidarité squatter-locataires, contre le racket des propriétaires, car un logement occupé, même sans droit ni titre, c’est un logement qui échappe à la spéculation,
    • par l’organisation des locataires, qui rend possible la grève des loyers et des charges.

    Le 14 mars 2012
    Relations Extérieures
    de la Coordination des Groupes Anarchistes
    Diffusé à Montpellier par le groupe Un Autre Futur
    de la Coordination des Groupes Anarchistes

    [gview file= »https://montpellier.unioncommunistelibertaire.org/wp-content/uploads/2015/12/tract_logement_14032012.pdf »]

    Par @@_Xavier_@@ Anticapitalisme Sans-papiers

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    Refusons tous les plans d’austérité – Passons à l’offensive contre le capitalisme et l’État

    17 Jan 2012

    La dette ? Leurs dettes !

    Partout en Europe les gouvernants expliquent que la dette augmente parce que nous vivons au-dessus de nos moyens et que nous devons donc accepter l’austérité et des coupes sombres dans les budgets sociaux. Quel mépris pour les millions de chômeurs/chômeuses, de travailleurs/travailleuses pauvres, de retraité-e-s dans la misère, d’ouvrier-e-s licencié-e-s sur l’autel des dividendes versés aux actionnaires ! En Grèce, en Hongrie, en Espagne, au Portugal et bientôt en Italie et en France les conditions de vie des populations se dégradent dramatiquement, semant la misère et faisant le lit des réactionnaires de tous poils.

    Le capitalisme pourrit nos vies

    La dette est le résultat de 30 années de politiques libérales qui ont asséché les caisses de l’État, l’amenant à emprunter pour pourvoir aux besoins sociaux. La dette a explosé ces 3 dernières années à cause du sauvetage du capitalisme en ingurgitant des centaines de milliards d’euros dans les banques pour éviter qu’elles s’effondrent.
    Si les plans d’austérité se succèdent en France comme partout en Europe, c’est pour sauver le système capitaliste, sauvegarder et augmenter les profits d’une minorité de riches qui contrôle l’économie et n’en ont strictement rien à faire de nos conditions de vie et de l’état de la planète. Nous n’avons aucun intérêt à secourir ce système économique suicidaire, désastreux pour notre environnement qui ne propose que survie pour les uns et luxe pour les autres.

    Les plans d’austérité sont illégitimes, refusons les !

    L’alternative dans les mois qui viennent est simple : soit nous laisser entraîner dans la faillite du capitalisme et son lot de barbaries, soit nous organiser collectivement pour rompre avec ce système. Nous devons construire dans l’unité à la base, une riposte sociale déterminée sans déléguer à d’autres la gestion de la lutte sociale et nous organiser collectivement. La tâche est ardue mais c’est ça ou les laisser nous plumer en nous menant droit dans le mur !

    Ne rien attendre de 2012, Boycott des élections !

    En France, la droite est à l’attaque mais les socialistes ailleurs en Europe comme cela a été le cas en Grèce ou en Espagne, mènent la même politique : rembourser la dette, donner des gages aux marchés financiers, servir la soupe aux intérêts égoïstes du patronat et des actionnaires.

    Les présidentielles de 2012 se résument à une sélection entre une rigueur « labellisée » droite, gauche ou extrême droite. Les attendre n’est pas réaliste car les plans d’austérité ne vont pas cesser de pleuvoir dans les mois qui viennent. Y participer serait (comme à chaque fois) légitimer « le gagnant » et cautionner ainsi  les mauvais coups qui ne manqueront pas de continuer à pleuvoir.

    Espérer des élections de 2012 c’est se condamner à l’inaction aujourd’hui et préparer les désillusions de demain. Face à ce rouleau compresseur la lutte des classes doit aussi s’organiser de notre côté sur le terrain social loin des isoloirs.

    A la grande bouffe capitaliste, c’est l’État qui fait le service !

    Tant qu’il y aura le capitalisme, il y aura des crises et de la misère. Se tourner vers l’État pour réguler « la folie » capitaliste est illusoire. Loin d’être le garant de l’intérêt commun, il est la force organisatrice des inégalités au service du capitalisme. C’est l’État qui organise le glissement vers le marché, de l’ensemble des activités vitales (santé, éducation, énergie etc) comme le hold-up social sur le dos de la population au profit des classes dominantes. Il est par nature basé sur la protection des intérêts du capital et sur la confiscation du pouvoir par une minorité. En ces temps de crise reconnue, il montre de façon criante sa collusion avec le capital : d’un côté envoi de la police et décisions de justice contre les salariés qui se battent pour sauver leurs moyens de subsistances et de l’autre cadeaux aux banques et aux patrons…

    Construire le communisme libertaire

    Il faut donc se donner des perspectives de changement de société pour rompre avec le capitalisme et l’État. Un projet basé sur la gestion directe de la société, de la production et de la distribution des biens et des services par les travailleurs/travailleuses et usagers. Cela passe par l’expropriation capitaliste et le redémarrage de la production par et pour les travailleuses et travailleurs eux/elles-mêmes. Ce projet de société ne peut devenir réalité qu’à travers les luttes, portées par le plus grand nombre.

    Tract du groupe Un Autre Futur de la Coordination des Groupes Anarchistes diffusé à l’occasion de la mobilisation du 18 janvier 2012

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    G20 – Anti G20 0 – 0 à l’issue du temps réglementaire

    08 Jan 2012

    Ni les vingt chefs des États les plus riches de la planète, ni les opposants au sommet n’ont particulièrement brillé à l’occasion de la tenue du G20 en France.

    Côté chefs d’État, malgré la prétention de faire du G20 un outil de gouvernance mondiale, peu de décisions majeures ont été prises. Si tous sont d’accord sur la fonction qu’ils donnent aux décisions qu’ils prennent, à savoir favoriser l’expansion et la stabilité du capitalisme, aucun ne souhaite trop lâcher sur ses intérêts propres dans la concurrence que se mènent les différentes grandes zones économiques. Aucune solution capitaliste miraculeuse non plus à sortir du chapeau pour faire face à la crise économique et financière.

    Pour sauver les apparences, à défaut de mesures, quelques engagements ont été présentés au monde. Celui de favoriser l’augmentation de la demande intérieure du marché chinois pour booster la croissance mondiale. Également de créer une taxe sur les transactions financières pour générer des recettes face à la crise de la dette ; et de s’attaquer aux paradis fiscaux. Finalement pas beaucoup plus que les engagements non tenus du G20 de Londres au début de la crise. Sauf peut-être dans les coulisses, où le lâchage de Berlusconi et Papandréou par leurs pairs a conduit à la chute de deux gouvernements dans les jours qui suivirent le sommet.

    Côté anti-G20, malgré la crise que traverse le système capitaliste, dont la crise des dettes souveraines n’est qu’un des aspects, les mobilisations n’ont pas été fortes. Moins de 10.000 personnes ont manifesté le 1er novembre à Nice, quelques rassemblements clairsemés ont eu lieu le même jour dans quelques villes comme Nantes ou Montpellier. Pour l’essentiel, les énergies se sont concentrées à organiser le déplacement des militant-es vers Nice, laissant de côté l’activité politique en amont en direction de la population. Là où des collectifs locaux se sont mis en place pour faire ce travail, comme à Montpellier, la proposition de faire une campagne locale au lieu de se déplacer au contre sommet n’a que peu pris, restant confinée à des réseaux militants trop faibles pour avoir un impact important.

    Sur le fond, alors que le capitalisme est en crise, que les gouvernements multiplient les mauvais coups pour garantir les privilèges des classes dominantes, la seule proposition émanant du contre sommet est la création par Attac d’un collectif national pour un audit citoyen de la dette. On est bien loin encore d’une contestation du capitalisme dans sa globalité.

    Il faudra donc probablement attendre les prolongations ou les tirs aux buts pour qu’en France, à l’instar d’autres pays européens comme la Grèce ou le Portugal, les travailleurs et plus largement la population relèvent la tête face aux attaques de nos gouvernants.

    Stéphane – Montpellier

    Par @@_Xavier_@@ Anticapitalisme International
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