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Syndicalisme – Page 3 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Syndicalisme


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    Quels outils pour améliorer nos vies ?

    29 Oct 2019

    Facile de critiquer les syndicats quand on voit le train de vie de certain.es de leurs dirigeant.es ou les orientations de certaines organisations ! Mais le syndicalisme c’est avant tout une stratégie collective de lutte pour nos droits en tant que salarié-es ou travailleur-ses en formation. Voilà quelques éléments passés et actuels pour comprendre le syndicalisme.

    D’où ça vient ?

    Durant le XIXe siècle les travailleur-ses s’organisent pour se défendre au travail face à leur patron. Les syndicats commencent à apparaître, ils sont illégaux, et c’est par des luttes que les libertés syndicales et le droit de grève sont obtenus.

    Il y a un courant syndical révolutionnaire qui se développe en France au début du XXe siècle avec la CGT, il allie la défense de nos intérêts immédiats avec un projet de transformation sociale, la révolution.

    D’autres modèles existent et dominent historiquement. Par exemple celui de la cogestion : le syndicat accompagne les volontés du patronat, pour éviter que ça déborde, qui donne parfois quelques miettes. Ou encore le syndicalisme comme simple relais de ce que dit un parti, au détriment de son autonomie pour animer des luttes et de son élaboration d’un autre modèle de société.

    Récemment, les grèves des femmes de chambre d’hôtels ou des sans-papiers montrent que les syndicats sont toujours une réalité.

    A quoi ça sert ?

    Défendre les droits conquis par nos aîné.es, se battre pour en gagner de nouveaux, organiser la discussion et la solidarité entre les travailleur-ses : avec le syndicalisme on a tout à gagner.

    Par l’organisation collective, le blocage ou la grève, le syndicalisme permet de mettre en place des rapports de forces en faveur des travailleur-ses afin d’obtenir des avancées concrètes. On ne gagne que ce qu’on prend par la lutte.

    Sans syndicats, pas de droits ! L’Etat l’a bien compris, et interdit par exemple aux jeunes en service civique de se syndiquer, même s’ils et elles se font exploiter pour une rémunération ridicule.

    Le syndicalisme s’occupe aussi des conditions de vie des travailleur.ses, et peut pour cela impulser des luttes par exemple féministes ou écologiques sur les lieux de travail.

    Le syndicalisme révolutionnaire peut aboutir à la grève générale politique, et éventuellement à la réappropriation du pouvoir économique par les travailleur.ses, remettant ainsi enfin en question la dictature des grands patrons et des actionnaires.

    Et sur mon lieu d’étude ?

    Le syndicalisme de lutte c’est d’abord s’organiser avec d’autres lycéen.nes, d’autres étudiant.es pour se défendre ensemble.

    Cette auto-organisation permet d’améliorer ses conditions d’étude. Par exemple, en se battant pour s’inscrire à l’université, pour conserver son restaurant universitaire, ou pour obtenir de meilleurs logements étudiants, ou encore contre les violences sexistes et sexuelles.

    S’organiser c’est aussi se donner les moyens collectifs pour construire et animer un mouvement sur son lieu d’étude. De façon autogestionnaire, sans chef, pour entraîner dans la lutte une large partie des lycéen-nes ou des étudiant.es.

    S’allier avec les salarié.es qui y travaillent, ainsi que celles et ceux d’autres secteurs est une arme décisive pour briser l’isolement et gagner des revendications communes !

    Secrétariat Jeunesse de l’UCL


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    Gilets Jaunes, Nuit Debout etc. Et le syndicalisme dans tout ça ?!

    06 Oct 2019

    Ce texte est le fruit d’une élaboration collective de la commission monde du travail et syndicalisme de l’Union communiste libertaire de Montpellier. Celle-ci réunit des syndicalistes libertaires qui militent syndicalement principalement à Solidaires, à la CGT ou à la CNT.

    Février 2016 : la pétition « On vaut mieux que ça » lancée sur les réseaux sociaux fait le buzz et permet enfin de rompre avec la léthargie ambiante ; une date de mobilisation, le 9 mars, sort de cette initiative, prend de l’ampleur si bien que les syndicats CGT, Solidaires et FO s’y raccrochent. Le mouvement contre la loi travail est lancé, il durera 4 mois. C’est nouveau en France depuis bien longtemps, un mouvement social d’ampleur émerge sur une question directement liée au travail en dehors des structures syndicales, même si celles-ci s’en sont très vite emparées. Dans plusieurs villes, les Nuits Debout qui suivront offriront un cadre de mobilisation à des personnes éloignées du syndicalisme et donneront un caractère inédit à cette contestation sociale.

    Novembre 2018, le mouvement des Gilets Jaunes confirme cette tendance et creuse le sillon ; il est né puis s’est d’abord développé complètement en dehors des syndicats.

    Les défaites successives du syndicalisme lors des confrontations sociales d’ampleur et sa difficulté à toucher une partie toujours plus importante du salariat, les précaires et les salarié-e-s des petites entreprises en premier lieu, expliquent certainement ces formes de mobilisation atypiques. Nous analysons ces surgissements comme des réponses à une situation sociale toujours plus dégradée face à laquelle le syndicalisme, parce qu’impuissant à s’y opposer, est de moins en moins considéré comme une perspective. Nous pensons donc probable qu’à l’avenir, ces situations se répètent. Faut-il pour autant considérer le syndicalisme comme un outil inefficace et dépassé ?

    Libertaires, nous sommes pour un changement radical de société. Pour nous, celui-ci passera nécessairement par un contrôle de la production par la population, qui est incontournable si on souhaite rompre avec le capitalisme. A ce titre, parce qu’il reste le moyen de regroupement le plus important des exploité-e-s sur leur lieu de travail et qu’il permet d’agir sur les antagonismes de classe, encore avec des victoires à des petites échelles, nous pensons que le syndicalisme reste un outil qui peut être pertinent. Mais, pour qu’il garde une utilité et un intérêt, nous pensons indispensable et urgent d’interroger les carences du syndicalisme pour le modifier et en (re)faire un outil permettant d’aller vers l’émancipation des exploité-e-s.

    Les lignes qui suivent sont une contribution de syndicalistes libertaires à cette réflexion et non une analyse des liens syndicats/Gilets Jaunes.

    Accepter la situation, faire preuve d’ouverture

    Il nous semble d’abord que les syndicalistes doivent prendre acte de cet état de fait : pour de bonnes et/ou mauvaises raisons, le syndicalisme n’est pas, pour beaucoup d’exploité-e-s, la structure de lutte incontournable et évidente. Et ce, même si les revendications défendues sont proches ou convergentes. Le réflexe présent encore trop souvent dans les structures syndicales de voir d’abord avec indifférence ou hostilité les initiatives de lutte qui leur sont extérieures doit être battu en brèche. L’attitude de nombreuses Unions Départementales ou Locales de la CGT est souvent assez caricaturale de ce point de vue, le mouvement des Gilets Jaunes l’a encore illustré. Ce réflexe prévaut chez les syndicalistes en général. Pourtant, le bilan doit être fait ; sur les conflits globaux le syndicalisme a perdu toutes les batailles depuis 1995. Le recul du gouvernement De Villepin sur le CPE en 2006 a été obtenu grâce une lutte conjointe jeunesse étudiante/syndicats. De quoi faire preuve de modestie et surtout comprendre que, malgré sa place incontournable de par sa capacité à mobiliser, le syndicalisme ne peut plus gagner seul. De là doit découler à notre sens une attitude ouverte envers les initiatives para syndicales, les différents collectifs, coordinations etc. dès lors qu’elles ont une potentialité de se placer sur un terrain de classe. La dépolitisation, l’atténuation de la conscience de classe et la méfiance envers ceux et celles qui ont fait le choix de s’organiser ne facilitent pas cet « état d’esprit », le début du mouvement des Gilets Jaunes l’a aussi montré. Mais ces liens doivent être faits, les expériences militantes doivent être mises au service de ce travail ardu. D’ailleurs, des syndicalistes ont largement contribué à tisser ces liens en 2016 ou avec les Gilets Jaunes, parfois avec le soutien de leurs structures, trop souvent de façon isolée… Le syndicalisme, dès lors qu’il en a l’objectif, a une place privilégiée pour lier solidairement celles et ceux qui luttent et a certainement tout à gagner à le faire.

    Retrouver la gnaque

    Le mouvement des Gilets Jaunes a marqué par ses modes d’action. Les blocages de ronds-points et routes des premières semaines ont réellement entravé les flux économiques dans certaines zones géographiques. En libérant des péages les autoroutes, en menant des manifestations visibles qui perturbent la tenue des affaires en ville, les Gilets Jaunes ont assumé le rapport de force face au pouvoir avec beaucoup de détermination. Ils ont montré que, même à relativement peu nombreuses et nombreux, on peut gêner le pouvoir. Rapport de force assumé et détermination sont précisément les éléments avec lesquels le syndicalisme, trop souvent englué dans des liens ambigus avec les institutions, doit renouer. L’époque est finie où le pouvoir lâchait du lest si il jugeait un mouvement social potentiellement menaçant pour lui. Le syndicalisme doit urgemment renouer, en plus de mouvements d’opinion mettant beaucoup de gens dans la rue, à la construction de mouvements de confrontation avec le pouvoir en employant les méthodes historiques du mouvement ouvrier (grèves dures, blocages, sabotages, boycott etc.) qui ont permis d’arracher les principales conquêtes sociales. Plus facile à dire qu’à faire, c’est vrai. Cela oblige à considérer avec gravité le déclenchement d’une grève, à la préparer bien en amont, en construisant avec les salarié-e-s des revendications qu’ils/elles défendront avec détermination. A renouer avec les caisses de grève et les solidarités interprofessionnelles. Les grèves rituelles et que l’on sait perdantes, les manifestations qui passent inaperçues, découragent même parmi les militant-e-s les plus convaincu-e-s. Or, des choses simples peuvent être faites sans forcément être sur le modèle émeutier. Par exemple, qu’est-ce qui empêche, si ce n’est la volonté politique, de scinder en 3 une manifestation syndicale de 3 000 personnes pour bloquer des lieux stratégiques d’une ville ? Pour avoir une plus grande portée, ces réflexes à reprendre doivent venir d’abord des militant-e-s syndicalistes. Il est souvent opposé la passivité supposée des participant-e-s aux actions. Encore une fois le mouvement des GJ a apporté un démenti au moins partiel à cela, comme le soutien par beaucoup des cortèges de tête. Et cette détermination à se battre pour gagner semble s’étendre ces derniers temps et peut se décliner sur différents champs de l’action syndicale. Qui aurait pu penser que les enseignant-e-s du secondaire, qui nous ont habitué à une certaine docilité, boycotteraient à si grande échelle les surveillances du baccalauréat, le 17 juin 2019 et que la profession soutiendrait les « désobéissant-e-s » ?

    Pour qu’il reste attrayant, nous pensons que le syndicalisme doit reprendre cette culture de la combativité. Il faut ancrer nos pratiques d’abord dans le rapport de force avant de courir derrière un dialogue social avec lequel le capitalisme n’a plus que marginalement besoin de s’embarrasser.

    Avoir une structuration en phase

    Durant cette année 2019 des Gilets Jaunes organisés en AG ont fait vivre la solidarité de classe en apportant leur soutien à diverses luttes à La Poste, dans les hôpitaux, dans l’éducation Nationale notamment. Paradoxalement, ils et elles étaient souvent en plus grand nombre que les syndicalistes des autres secteurs. Les syndicats confédérés sont pourtant structurés autour de cette préoccupation, mais elle reste trop souvent superficielle et l’apanage de quelques permanent-e-s. Il est nécessaire de revitaliser ce lien interprofessionnel en faisant passer les informations sur les luttes des autres secteurs et en appliquant une solidarité directe (présence sur les piquets, informations à relayer et popularisation des luttes, soutien logistique et financier, contacts presse etc.)

    De la même manière, nous devons nous attacher à redynamiser les structures locales (Unions Locales, Unions Départementales) ou a en inventer de nouvelles ; à l’image des ronds-points des GJ, elles peuvent être pensées dans des dimensions conviviales à même de raviver l’appartenance et la solidarité de classe des exploité-e-s d’une même zone géographique.

    Il y a également un énorme enjeu à favoriser, la création des syndicats de secteur et non plus d’entreprise afin de répondre aux mutations du salariat. Les petites entreprises sont majoritaires, la mobilité des salarié-e-s, précaires ou non, très importante. Dans ces conditions, il est compliqué de faire vivre un syndicat d’entreprise avec peu de salarié-e-s soumis aux départs répétés de ses membres. Un syndicat de secteur permet de garder une continuité, de faire nombre, de collectiviser les expériences et favorise l’entraide.

    Le syndicalisme doit faire sa révolution au niveau des champs de syndicalisation. Il doit être structurellement en capacité de syndiquer les précaires comme les travailleurs et travailleuses indépendant-e-s. Les précaires, si ils et elles se destinent à rester dans le même domaine professionnel doivent pouvoir rester dans le même syndicat, indépendamment de leurs périodes sans-emploi (la question des syndicats de secteur est là aussi opérante). Pour celles et ceux qui jonglent entre différents secteurs d’activité, des syndicats de sans-emploi et précaires doivent être favorisés et bénéficier d’une vraie solidarité interprofessionnelle. Cette préoccupation doit être centrale chez les syndicalistes, elle est favorisée quand les précaires se syndiquent et militent, incarnant ainsi concrètement leur statut au sein des syndicats. Rappelons-nous qu’à travers les bourses du travail notamment, le syndicalisme s’est construit sur le précariat !

    Enfin, nous pointons sans l’aborder ici la question de l’unité du syndicalisme de lutte qui, dans un contexte de poussée des syndicats cogestionnaires, semble incontournable.

    Vouloir changer de société

    Beaucoup de monde s’est rallié au mouvement des GJ sur des questions politiques : inégalité de la répartition des richesses, rejet de la classe politique, recherche de forme d’organisation réellement démocratique, questions environnementales etc.

    Le poids conjugués des corporatistes d’une part, des partis de gauche et d’extrême gauche d’autre part, ont cantonné le syndicalisme aux revendications immédiates. Les questions globales ont été déléguées aux politiciens. L’incurie de ceux-ci rend ce schéma inopérant en même temps qu’il décrédibilise ceux qui les portent, donc les syndicats. Le syndicalisme doit pour être attractif et crédible se réapproprier la question politique et ne plus la sous-traiter aux politiciens et à l’état. Pour nous le syndicalisme doit être conçu comme un outil alliant améliorations du quotidien des travailleuses et travailleurs (revendications immédiates) et objectifs de transformation révolutionnaire de la société par et pour les exploité-e-s. Sans en faire une préoccupation exclusive et envahissante, nous pensons important de ré-imprégner nos syndicats de cette dimension révolutionnaire.

    Revenir aux sources, rebâtir ! 

    Ouverture et solidarité avec les formes de lutte auto-organisées que se donnent les exploité-e-s, défiance envers les institutions et rapport de force assumé contre celles-ci, importance des solidarités interprofessionnelles, structuration adaptée aux nouvelles formes de l’organisation du travail, volonté affirmée de rompre avec le capitalisme et l’état pour auto-gérer la société, autant d’éléments que nous pensons nécessaire de développer au sein des structures syndicales. Toutes ces idées ne sont pas nouvelles, elles sont constitutives du syndicalisme des origines, du syndicalisme quand il avait sa dimension révolutionnaire. L’époque nécessite selon nous ce retour aux sources et peut rencontrer un écho réel, le mouvement des GJ peut être compris comme symptomatique de ces aspirations plus ou moins diffuses. Contre nous, d’abord la répression patronale et étatique de plus en plus féroce et la résignation du plus grand nombre ; mais aussi les fonctionnements verticaux, autoritaires et bureaucratiques au sein de nos structures syndicales, les pièges de l’intégration et de la cogestion et ceux qui veulent faire du syndicat la courroie de transmission de leurs partis.

    La tâche est donc ample, les adversités nombreuses. Mais c’est le boulot à fournir si on souhaite ne pas faire table rase des sacrifices de nos ancien-ne-s et de leurs conquêtes sociales, si on souhaite donner un avenir au syndicalisme de lutte et surtout si on veut une société émancipatrice.


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    Vivent les sans-papiers en grève !

    06 Oct 2019

    Depuis le 1er octobre, des travailleuses et travailleurs sans-papiers de dix entreprises sont en grève pour exiger leur régularisation. L’UCL les soutient car c’est dans la lutte que nous gagnerons de nouveaux droits !

    La situation des personnes exilées en France est inhumaine. Ils et elles sont à la fois sur-exploité-es au boulot par des patrons véreux et soumis-es à la répression policière et judiciaire dans tous les pans de leur vie. Sans parler du logement, qui, quand ils y ont accès, est indécent.

    Pire encore ! Ils et elles cotisent pour nos retraites, pour notre assurance-chômage, pour notre assurance maladie… mais sans pouvoir en profiter en retour ! Cette situation inadmissible est hypocrite à plus d’un titre. S’ils sont employés, c’est bien qu’ils sont indispensables dans de nombreux secteurs économiques.

    Par ailleurs, souvent, leurs patrons profitent de leur situation administrative pour les exploiter plus encore que les travailleurs ayant la nationalité française. Paye en-dessous du SMIC, heures sup non payées, condition de travail déplorables… les patrons ne reculent devant rien pour augmenter leur profit sur le dos de celles et ceux qui ont dû fuir leur pays.

    Mais des travailleurs et des travailleuses sans-papiers ont décidé aujourd’hui de se mettre en grève pour exiger leur régularisation ! C’est en effet par la lutte que l’on arrache des droits. La CGT anime cette grève.

    L’Union Communiste Libertaire appelle à la solidarité la plus large possible ! Donnons à leur caisse de grève via l’Union Régionale Ile de France et allons les rencontrer sur l’un de leurs 10 piquets de grève.

    Pour soutenir les grévistes, envoyez vos dons à :
    Union régionale Île-de-France CGT
    263 rue de Paris, case 455
    93514 Montreuil Cedex
    (Mentionner au dos du chèque : « Grève des travailleuses et travailleurs sans papiers »)

    Cette grève doit montrer l’exemple et rappeler que nous exigeons la liberté de circulation totale. Personne n’est illégal !

    Union communiste libertaire, le 1er octobre 2019



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    En décembre, la grève reconductible?

    27 Sep 2019

    La bataille qui s’amorce contre la réforme des retraites s’annonce difficile. Entre le poids des défaites passées, l’affaiblissement des collectifs syndicaux et les tentations corporatistes, nous allons avoir de nombreux pièges à déjouer. Les raisons de se battre sont innombrables et le ras-le-bol est général. Et pourtant, nous peinons à construire le mouvement massif et radical tant attendu et capable de faire plier franchement ce gouvernement. Ce mouvement passera par la grève.

    Alors que les gilets jaunes ont réussi à occuper le terrain tout l’été et que la grève dans les hôpitaux ne faiblit pas, le gouvernement a dévoilé deux nouvelles attaques contre les travailleurs et les travailleuses : la réforme des retraites et celle de l’assurance chômage. Deux projets qui s’inscrivent dans la même logique capitaliste menée depuis des années dans un seul but : briser toujours plus notre classe sociale pour rendre son exploitation par les capitalistes toujours plus efficace.

    Retraites et assurance chômage : la guerre à notre classe

    La réforme des retraites aura pour conséquence une baisse drastique des pensions, un recul de l’âge de départ et la fin de la solidarité de la retraite par répartition. La réforme de l’assurance-chômage quant à elle va permettre au gouvernement de réaliser 3,4 milliards d’économie sur le dos des chômeurs et chômeuses. Ceci en baissant les droits, évidemment. Avec ce nouveau régime on estime à 1,2 million le nombre de personnes qui verront leur droits réduits ou supprimés.

    L’intersyndicale RATP appelle à la grève reconductible à partir du 5 décembre.

    Le meilleur blocage c’est la grève !

    Paris a tourné au ralenti le 13 septembre, bouchons monstres, des gares désertes, des milliers de rendez-vous et réunions annulés… Les agents de la RATP, en cessant massivement le travail, ont fait la démonstration que le meilleur moyen de paralyser l’économie : c’est la grève. De plus en plus de secteurs doivent s’y engager pour augmenter le rapport de force en notre faveur.

    Car la grève générale ne se décrète pas, elle se construit par l’agrégation des colères, par l’organisation du ras-le-bol. L’intersyndicale RATP appelle à la grève reconductible à partir du 5 décembre. Profitons de ces deux mois pour propager dans nos boîtes et dans nos services l’idée que c’est par la grève qu’on gagnera, et convergeons ensemble vers une mobilisation massive en décembre.

    Pour construire la grève, organisons-nous !

    Jeunes et retraité-es, public et privé, en emploi et privé-es d’emplois… Nous avons besoin de nous unir pour faire reculer ce pouvoir au service des exploiteurs. Il faut à notre camp une victoire, pour reprendre confiance et aller plus loin : cette grève, nous ne la construirons qu’à la base, sur nos lieux de travail. Renforcer nos syndicats est un enjeu central de ces luttes, mais sur des bases claires : autogestionnaires, où toutes et tous les militant-es participent aux prises de décisions et aux orientations du syndicat. Afin de faire de celui-ci un outil au service des luttes.


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    RATP : Le meilleur blocage c’est la grève !

    22 Sep 2019

    Ce vendredi, 7 des organisations syndicales de la RATP appelaient à la grève, donnant le coup d’envoi de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Avec des taux de grévistes massifs, les salarié·es de la RATP ont paralysé tout Paris. Alors que dans le mouvement des gilets jaunes ou des mobilisations écologistes, on parle souvent de bloquer l’économie, les salarié·es de la RATP ont fait la démonstration que le meilleur des blocages, ça reste la grève !

    Il s’agit de la plus grosse mobilisation à la RATP depuis 12 ans. Le service minimum, outil du pouvoir pour limiter l’impact des grève, n’a pas eu l’effet espéré par la direction ! À l’origine de la grève, le projet de réforme des retraites qu’avance tout doucement le gouvernement. Ce dernier prévoyant entre autres la suppression des 42 régimes spéciaux, dont celui de la RATP. Ces régimes sont constamment présentés par les médias et politiciens comme des privilèges. C’est en réalité des acquis obtenus par des luttes et en contrepartie de conditions de travail particulières (travail le week-end, horaires décalées…). Les présenter comme des privilèges, c’est tenter de diviser les salarié·es pour ensuite faire passer des réformes qui nivellent par le bas.

    Les salarié·es de la RATP ont eu bien raison de répondre massivement à l’appel pour défendre leurs conquêtes sociales et tous les secteurs ont intérêt à faire de même. Ce projet est une attaque et une escroquerie pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses, du public ou du privé.

    C’est toutes et tous ensemble qu’il faut frapper

    Paris a tourné au ralenti ce vendredi, des bouchons monstres, des gares et stations désertes, des milliers de rendez-vous et réunions annulés… Les travailleuses et travailleurs de la RATP, en cessant massivement le travail, ont fait la démonstration que le meilleur moyen de paralyser l’économie, c’est la grève. Bien sûr, il ne s’agit pas de mettre en concurrence les différents modes d’action mais alors que la question du blocage de l’économie se pose régulièrement, chez les gilets jaunes ou dans les collectifs pour le climat, la grève de la RATP aura eu plus d’impact que bien des actions de blocages.

    Certains diront, à juste titre, que si cette grève a un tel impact c’est qu’il s’agit là d’un secteur clé et que tous les salarié·es ne disposent pas d’une telle force. Il est vrai que des secteurs comme celui des transports, de la logistique ou de l’énergie ont une capacité particulièrement forte a bloquer l’économie. Mais la grève par procuration, en laissant seulement certains secteurs assumer le rapport de force, cela ne marche pas. Lorsque les grèves sont isolées, comme celle des cheminot·es en 2018, le pouvoir n’a qu’à jouer la montre. Mais lorsque les grèves s’étendent et se généralisent, notre force s’en trouve décuplée. Et puis la grève ce n’est pas que bloquer, c’est avant tout taper dans le portefeuille des patrons et c’est là où ça leur fait mal !

    Et maintenant ? Le 24 septembre

    Si le taux de grève a été si fort c’est en partie dû au fait que l’ensemble des organisations syndicales appelaient, même la CFE-CGC, fait rarissime ! Beaucoup de petits chefs syndiqués là sont les mêmes qui, quand leur syndicat n’appelle pas, harcèlent leurs agents pour qu’ils ne fassent pas grève. La majorité des organisations syndicales ne souhaitent pas que les agents de la RATP s’auto-organisent via des assemblées générales. Ils pourraient ainsi perdre le contrôle de la grève. C’est le rôle des syndicalistes de luttes et révolutionnaires : tout faire pour que la grève soit contrôlée par la base.

    Beaucoup regrettent que cette journée de grève réussie à la RATP ne se fasse pas en même temps que les autres secteurs. Plus largement, plusieurs dates de mobilisation sectorielles sont annoncées pour ce mois de septembre et on entend souvent parmi les militant·es, ou auprès des collègues, une critique de cette dispersion des dates. Il est clair que, pour faire reculer franchement le gouvernement, il va falloir s’y mettre ensemble et que quelques journées saute-moutons ne suffiront pas. Mais pour construire un tel mouvement, il ne suffit pas d’invoquer la grève générale, il faut des appuis solides. C’est-à-dire des secteurs capables de mettre des forces significatives dans la bataille.

    Les actions professionnelles – lorsqu’elles correspondent à un réel processus de mobilisation, ancré sur des revendications largement partagées par les travailleurs et les travailleuses, portées par des initiatives unitaires qui se répercutent sur le terrain – ont leur légitimité et leur utilité.

    Alors, comme à la RATP, réussissons ces journées sectorielles et mobilisons largement le 24 septembre pour nous donner les appuis nécessaires à un mouvement capable de faire reculer Macron.

    Union communiste libertaire, le 13 septembre 2019


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    NH Collection Marseille, Ibis Batignolles… « J’ai mal au dos ! Il faut payer ! »

    01 Août 2019

    Depuis plusieurs années, les grèves se multiplient dans le secteur du nettoyage, où l’exploitation se conjugue aux oppressions sexistes et racistes, particulièrement dans l’hôtellerie. Deux grèves aujourd’hui en témoignent : celles des femmes de chambre du NH Collection à Marseille et de l’hôtel Ibis de Batignolles. l’Union communiste libertaire (UCL) apporte tout son soutien aux grévistes et à leurs syndicats.

    Ces luttes sont menées avec une grande détermination par des grévistes qui subissent des conditions de travail très dures. Au NH Collection de Marseille depuis le 11 avril, à l’Ibis Batignolles depuis le 17 juillet.

    À l’exploitation sans vergogne des sous-traitants du nettoyage s’ajoutent le mépris quotidien des donneurs d’ordre et la violence des petits chefs.

    À la précarité, aux salaires de misère, aux heures de travail volées par les patrons, s’ajoutent les discriminations et les oppressions, racistes et sexistes, que subissent les femmes de chambre.

    La grève en cours à l’Ibis Batignolles a révélé qu’une femme de chambre avait été violée par l’ancien directeur de l’hôtel en 2017. Dans toutes ces grèves, la preuve est systématiquement apportée que le régime de sous-traitance est associé au harcèlement et à la terreur. C’est tout un système qu’il faut abattre et c’est ce qu’exigent les grèves à répétition dans ce secteur.

    Car ces femmes relèvent la tête et répondent par la colère et par la grève. Quand elles arrêtent de faire le ménage, l’hôtel perd de son « prestige » !

    Leur courage, leur volonté, leur ténacité forcent le respect. Il faut aussi saluer l’important travail d’organisation de leurs syndicats, ici la CGT HPE et la CNT-SO. On peut, on doit lutter et ne jamais se résigner !

    L’Union communiste libertaire (UCL), ses militant·es, apportent tout leur soutien aux grévistes et à leurs syndicats et appellent à populariser leurs luttes ainsi qu’à soutenir leurs caisses de grève.

    Union communiste libertaire (UCL), le 30 juillet 2019


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    Brésil: Grève générale face à l’offensive de Bolsonaro!

    16 Juin 2019

    Communiqué de l UCL Bresil 14 juin 2019

    Le Communiqué de la Coordenaçao Anarquista Brasileira: https://anarquismo.noblogs.org/


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    Débat avec Aurélie Carrier autour de son livre « Le Grand Soir »

    17 Avr 2019

    Samedi 20 avril, nous recevons Aurélie Carrier pour échanger avec elle sur la manière de penser le changement social autour de son livre Le Grand Soir publié chez Libertalia en 2017.

    En voici la quatrième de couverture:

    Voyage dans l’imaginaire révolutionnaire et libertaire de la Belle Époque.

    « Tous ces spoliés commencent à perdre patience et à s’acheminer vers la Révolution. Bientôt, peut-être, les ténèbres traversées de flammes du Grand Soir couvriront la terre. Puis viendra l’aube de joie et de fraternité. Et l’humanité nouvelle évoluera vers de splendides destins. » Adolphe Retté, Le Libertaire, 1899.

    À la fin du XIXe siècle, l’attente du Grand Soir exprime l’espoir d’un bouleversement violent et radical de l’ordre social existant. Cette croyance millénariste en l’éclosion d’un monde régénéré grâce à la révolution sociale est caractéristique de la mythologie libertaire qui se forme alors. Une vision insurrectionnelle qui influencera les syndicalistes révolutionnaires. 
    Ce livre se propose d’étudier les représentations qui composent l’imaginaire du Grand Soir, et leurs interactions avec celui de la grève générale. 
    La puissance d’attraction et la capacité de retentissement du Grand Soir débordèrent les cercles libertaires pour pénétrer les masses populaires. Repérer l’influence d’une telle construction imaginaire sur les pratiques sociales permet de questionner l’espace des possibilités entre la réalité sociale et ses représentations, et la généalogie des utopies, disparues ou renaissantes.

    Aurélie Carrier est née en 1987. Titulaire d’un master 2 d’histoire contemporaine, elle est correctrice de presse pour plusieurs titres, quotidiens et hebdomadaires. Le Grand Soir est son premier ouvrage.

    http://www.editionslibertalia.com/catalogue/ceux-d-en-bas/aurelie-carrier-le-grand-soir


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    Le 5 février, rendons réelle la convergence des luttes!

    01 Fév 2019

    Le 5 février toutes et tous en grève pour rendre réelle la convergence 
    entre mouvement des Gilets jaunes et les colères du monde du travail. 
    Préparons avant le 5, les conditions pour discuter sur nos lieux de 
    travail de la reconduction de la grève, pour faire plier Macron, sa 
    politique et ses projets de régression sociale !

    La manifestation départementale partira du Peyrou, à Montpellier, à 14h. Des rassemblements sont prévus dans d’autres points du département, tous à 10h: à Bédarieux, place Cot; à Béziers devant la Bourse du Travail et à Sète devant la mairie. Ce dernier rassemblement sera suivi d’un départ en bus pour Montpellier à 12h45 devant le théatre.


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    Réorganisation à la tronçonneuse : soutien aux factrices et facteurs en grève

    25 Jan 2019

    La Poste, c’est autour de 100 000 emplois supprimés depuis 15 ans et des bénéfices qui oscillent entre 500 et 800 millions d’euros chaque année. Pour les postier-es, ce sont des réorganisations permanentes, une intensification de la productivité et la souffrance au travail. Dans l’Hérault, des postier-es se rebiffent. Les bureaux de Montpellier, de Lattes et de Pézenas relèvent la tête et se lancent dans la grève.

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