On peut lire des articles et des petits guides ici, ici, et ici.
On peut aussi coller des affiches comme celles ci-dessous :
Impératif écologique, ubérisation, désindustrialisation, féminisation… Ces défis taraudent toutes et tous les révolutionnaires qui veulent œuvrer à l’organisation des travailleuses et des travailleurs. Ils seront au centre d’une initiative que l’UCL a voulue publique et ouverte.
Ce sera à la salle AERI, très beau et dynamique lieu autogéré au 57, rue Étienne-Marcel à Montreuil (93), métro Robespierre.
Nous sommes caissières, vendeuses, assistantes-maternelles, secrétaires, infirmières, agentes d’entretien, aides-soignantes, aides à domicile, enseignantes, AESH, animatrices en milieu scolaire, éducatrices de jeunes enfants, etc. Nous sommes 14 millions de salariées, et pour la moitié, concentrées dans 10 métiers. Les métiers avec les statuts les plus précaires et les plus mal payés : les secteurs féminisés. C’est le produit de l’alliance criminelle du patriarcat et du capitalisme. Et pourtant nous sommes essentielles, tous les jours, pas seulement pendant une pandémie. La suite ici.
Une brochure de la commission travail et de la commission antipatriarcat de l’UCL avec la présence en visio des auteur-e-s.
« 4 millions de travailleuses, une force sans laquelle la classe ouvrière ne peut vaincre » . Au début des années 60, la commission-femme de la CGT donnait le ton pour lancer son congrès. 60 ans plus tard, le slogan reste malheureusement de mise. « 14 millions de travailleuses, une force sans laquelle le syndicalisme de classe et de masse ne peut vaincre » en serait la version actuelle.
Ce slogan résume à lui seul la situation, sans compter que sur ces 14 millions de travailleuses en France, la moitié est concentrée dans 10 professions dont les caractéristiques sont liées à s’occuper et à servir les autres. Caissières, vendeuses, assistantes maternelles, secrétaires, infirmières, agentes d’entretien, aides-soignantes, aides à domicile, enseignantes, animatrices en milieu scolaire, AESH, éducatrices de jeunes enfants, assistantes sociales, sages-femmes, auxiliaires de puériculture, etc.. Reproduisant, dans le milieu du travail, le patriarcat en dehors du travail, ces travailleuses s’occupent aussi des parents âgés, des enfants, du conjoint ou du compagnon, et de l’entretien du logement.
La Covid 19 et les confinements ont démontré, sans contestation possible, que sans leurs activités, la société ne peut fonctionner. Mais cette réalité ne vaut pas qu’en présence d’un virus, elle vaut chaque jour, partout dans le monde. Et pourtant, ces métiers sont ceux où la précarité et les bas salaires sont majoritaires. Surexploitation et violences faites aux femmes, capitalisme et patriarcat marchent main dans la main, c’est une alliance criminelle.
Mais les travailleuses ne sommes pas des victimes. Toute l’histoire du monde du travail montre que qu’elles n’ont jamais accepté cette situation. Toute cette histoire est riche de nombreuses luttes, de grèves victorieuses et de droits si durement gagnés, et si chèrement payés. Une histoire encore bien trop méconnue. Une histoire qu’il faut continuer à écrire aujourd’hui même.
Les travailleuses ont aussi construit et fait vivre le syndicalisme de lutte. Sans lui, rien ne serait possible pour changer notre situation collective. Mais sans les travailleuses, il disparaîtrait. La culture
machiste y prédomine encore, et maintient un sentiment d’infériorité des femmes syndiquées. Il ne tient pas compte des réalités de nos métiers et du travail gratuit que nous fournissons dans la famille.
Notre syndicalisme de lutte ne s’est pas complètement détaché de l’idéologie patriarcale.
Aucune fatalité à cela. En se syndiquant massivement, les travailleuses changerons cette situation.
Et bien vite nous constaterons la grande peur des capitalistes et de L’État qui nous oppriment.
Créer un réseau ou une coordination de féministes syndicalistes n’est-il pas alors d’actualité ?
Rendez-vous à 19h à la librairie La Mauvaise Réputation (20 rue Terral, quartier St Anne à Montpellier) – Jauge à 30 personnes, masque obligatoire.
Nous vous partageons l’information : à partir du lundi 30 mars à 9H00, l’Union syndicale Solidaires met en place un numéro vert d’appui syndical
le 0 805 37 21 34.
Toutes les infos sont dans leur communiqué à ce propos, trouvable sur leur site ici : https://solidaires.org/Solidaires-met-en-place-un-numero-vert-d-appui-syndical
Depuis le lundi 23 mars, la direction d’Airbus a décidé unilatéralement de reprendre les activités de ses usines à Toulouse. Après 4 jours d’une production à l’arrêt pour évaluer comment l’entreprise pourrait redémarrer, la direction a estimé que les mesures avait été prises pour « garantir la sécurité et la santé des salariés » et que les usines en France et en Espagne pouvaient redémarrer. Or si on en croit le syndicat de cadre d’Airbus CFE-CGC, par la voix de sa coordinatrice Françoise Vallin dans le journal l’Usine Nouvelle : « Chez Airbus, tous les postes de travail ne sont pas sécurisés ».
C’est donc en dépit de la santé des salarié·e·s que l’avionneur va continuer de produire en les mettant en danger pour une activité qui n’est absolument pas essentielle dans cette période de crise sanitaire sans précédent. Au-delà d’Airbus, c’est toute la chaîne de sous-traitance qui va devoir se remettre au travail [1], accentuant de fait les risques d’une accélération de la contamination au Covid-19 dans la région Toulousaine mais également à l’international (notamment en Espagne [2]). Des milliers d’ouvriers et d’ouvrières, de techniciens et de techniciennes vont être sommé·e·s de mettre en danger leur famille et leur propre santé pour se plier aux désidératas d’une direction hors sol qui ne pense qu’à ses profits. Même les personnels de bureau ne seront pas épargnés car la direction voudrait imposer la présence sur site à au moins 20% d’entre elleux, d’après la CGT. Il n’y a pourtant aucune urgence à produire des avions : ce moyen de transport risque de circuler en sous régime. Et ce d’autant plus que le tourisme de masse est en berne, traumatisé par la peur de partir dans des contrées lointaines considérées peu sûres au niveau sanitaire par les personnes qui en auraient les moyens. Airfrance, par exemple n’assure plus que 10% de son trafic et les compagnies aériennes, seules clientes d’Airbus, risquent le dépôt de bilan à cause de la crise économique qui découle de celle du Covid-19. Même après la pandémie, il y a de fortes chance que les avions produits ne trouvent donc pas d’acheteurs et Airbus aura donc risqué la vie de ses salarié·e·s pour rien ! Pire, alors qu’airbus annonce s’être procuré 20 000 masques de protection pour ses salariées, les soignants manquent de protection dans les hôpitaux ! On voit quelles sont les priorités pour les capitalistes.
Alors que le gouvernement vient d’augmenter l’arsenal répressif pour faire appliquer le confinement qu’il a également rallongé de deux semaines, alors que l’épidémie n’en est qu’à ses débuts, alors que les personnels de l’hôpital public (soignants, agents d’entretien, administratifs…) sont déjà à bout et tirent toutes les alarmes possibles, les grandes entreprises comme Airbus nous envoient un message clair : produire plutôt que guérir, risquer plutôt que soigner, souffrir pour leur profit ! L’État est en partie responsable de cette prise de décision. En pratiquant un double discours visant d’un côté à faire respecter des mesures de confinement pour ralentir l’épidémie et de l’autre à inciter les entreprises à maintenir l’économie en chute libre, le gouvernement fait risquer leurs vies aux travailleurs et travailleuses les plus susceptibles de contracter la maladie et donc de la propager.
Pour l’Union Communiste Libertaire Toulouse et alentours, les patrons n’ont pas à imposer leur loi au détriment de la santé de salarié.e.s et de la population. Nous appelons les travailleurs et travailleuses d’Airbus et de ses sous-traitants à faire valoir leur droit de retrait ou à se mettre massivement en grève, face à cette absurdité et au cynisme morbide de la direction.
Union Communiste Libertaire Toulouse et alentours le 27 mars 2020
[1] https://reporterre.net/Airbus-force-la-reprise-du-travail-chez-ses-sous-traitant-denonce-la-CGT