Présentation de notre brochure fédérale : » Quand les femmes se lèvent, le peuple avance ! Enjeux de la syndicalisation des secteurs féminisés « .
Une brochure de la commission travail et de la commission antipatriarcat de l’UCL avec la présence en visio des auteur-e-s.
« 4 millions de travailleuses, une force sans laquelle la classe ouvrière ne peut vaincre » . Au début des années 60, la commission-femme de la CGT donnait le ton pour lancer son congrès. 60 ans plus tard, le slogan reste malheureusement de mise. « 14 millions de travailleuses, une force sans laquelle le syndicalisme de classe et de masse ne peut vaincre » en serait la version actuelle.
Ce slogan résume à lui seul la situation, sans compter que sur ces 14 millions de travailleuses en France, la moitié est concentrée dans 10 professions dont les caractéristiques sont liées à s’occuper et à servir les autres. Caissières, vendeuses, assistantes maternelles, secrétaires, infirmières, agentes d’entretien, aides-soignantes, aides à domicile, enseignantes, animatrices en milieu scolaire, AESH, éducatrices de jeunes enfants, assistantes sociales, sages-femmes, auxiliaires de puériculture, etc.. Reproduisant, dans le milieu du travail, le patriarcat en dehors du travail, ces travailleuses s’occupent aussi des parents âgés, des enfants, du conjoint ou du compagnon, et de l’entretien du logement.
La Covid 19 et les confinements ont démontré, sans contestation possible, que sans leurs activités, la société ne peut fonctionner. Mais cette réalité ne vaut pas qu’en présence d’un virus, elle vaut chaque jour, partout dans le monde. Et pourtant, ces métiers sont ceux où la précarité et les bas salaires sont majoritaires. Surexploitation et violences faites aux femmes, capitalisme et patriarcat marchent main dans la main, c’est une alliance criminelle.
Mais les travailleuses ne sommes pas des victimes. Toute l’histoire du monde du travail montre que qu’elles n’ont jamais accepté cette situation. Toute cette histoire est riche de nombreuses luttes, de grèves victorieuses et de droits si durement gagnés, et si chèrement payés. Une histoire encore bien trop méconnue. Une histoire qu’il faut continuer à écrire aujourd’hui même.
Les travailleuses ont aussi construit et fait vivre le syndicalisme de lutte. Sans lui, rien ne serait possible pour changer notre situation collective. Mais sans les travailleuses, il disparaîtrait. La culture
machiste y prédomine encore, et maintient un sentiment d’infériorité des femmes syndiquées. Il ne tient pas compte des réalités de nos métiers et du travail gratuit que nous fournissons dans la famille.
Notre syndicalisme de lutte ne s’est pas complètement détaché de l’idéologie patriarcale.
Aucune fatalité à cela. En se syndiquant massivement, les travailleuses changerons cette situation.
Et bien vite nous constaterons la grande peur des capitalistes et de L’État qui nous oppriment.
Créer un réseau ou une coordination de féministes syndicalistes n’est-il pas alors d’actualité ?
Rendez-vous à 19h à la librairie La Mauvaise Réputation (20 rue Terral, quartier St Anne à Montpellier) – Jauge à 30 personnes, masque obligatoire.