Début juillet 2018, tout semblait aller pour le mieux pour Macron, en forme jupitérienne. Après un bras de fer, il venait de mater un fort mouvement de grève à la SNCF et dans les Universités, avec en prime une coupe du monde à la clé. Un avenir radieux semblait promis au golden boy de la finance.
Pourtant aujourd’hui, Emmanuel Macron, fragilisé par l’affaire Benalla, semble carbonisé. Sa présidence a explosé en vol, en grande partie grâce au mouvement des Gilets Jaunes. Ce mouvement social, né le 17 novembre 2018 a jusqu’ici réussi à mettre en échec le gouvernement, et à poser un très fort renouveau de la question sociale, de la lutte des classes, mais aussi des modalités d’actions que prennent les luttes en France.
Ce mouvement a aussi rappelé que lorsque l’ordre établi se sent menacé, il montre les dents et que flics et magistrats sont ses chiens de gardes. Une répression sans précédent (récent) s’est abattue sur les Gilets Jaunes : lourdes peines, arrestations de masses, et mutilations au hasard dans la foule à l’aide de flashball et grenades.
De l’autre côté, le mouvement a su remettre en question l’ordre établi à la vitesse grand V : des taxes sur l’essence, on est passé aux revendications sociales, des revendications sociales au RIC (référendum d’initiative citoyenne) et pour certains du RIC à la révolution. Que penser de ces aspirations révolutionnaires à la démocratie directe ? Peuvent-elles se limiter au RIC ou ne posent-elles pas plutôt la question globale du contrôle populaire de l’économie et de la vie de tous les jours ?
De plus, on l’a vu, les femmes ont joué un rôle prépondérant dans le mouvement, avec notamment les Marches des femmes. Comment penser leurs implications ? Quelles revendications pour les femmes au sein des Gilets Jaunes ?
Nous aimerions discuter de toutes ces questions avec vous le jeudi 7 février à 19h15 à la Gerbe, 19 Rue Chaptal.