Commission féministe

  • Nominations du nouveau gouvernement : un affront de plus aux femmes 

    09 Juil 2020

    Bien que nous n’attendions rien du gouvernement, celui-ci est parvenu à nous « surprendre » en choisissant Darmanin accusé de viol et opposant au mariage pour tou·tes et un Dupond-Moretti, protecteur de violeurs et ouvertement misogyne. Si ces nominations suscitent notre colère, elles s’inscrivent dans la continuité du mépris permanent de l’Etat envers les femmes. 

     Une politique patriarcale et l’esbrouffe d’un vernis féministe 

    La politique de ce gouvernement, comme de ceux qui l’ont précédé, participe directement à ce que les femmes restent les premières victimes du système capitaliste et patriarcal. Les associations de luttes contre les violences faites aux femmes restent sous-financées, l’accès aux soins demeure inégal, et cela, notamment à cause de la destruction du système de santé publique, amplifié notamment par la disparition de maternités et cliniques pratiquant l’IVG. Destruction organisée par le nouveau Premier ministre tout comme la nouvelle ministre de la culture, Roselyne Bachelot : ils ont été les artisan-es de la casse de l’hôpital et de la dégradation des conditions de travail des centaines de milliers de travailleuses qui le font tourner. Les inégalités ont aussi été renforcées par la casse de l’éducation, par une politique du logement quasi-inexistante et par une précarisation du prolétariat qui en premier lieu touche les femmes.

    Des ministres violeurs, sexistes et LGBTIphobes 

    Aujourd’hui, c’est la une saloperie de plus. À côté de Darmanin, accusé de viol et d’abus de faiblesse par deux femmes, on trouve Dupond-Moretti, avocat pénaliste très médiatique qui a construit une carrière juteuse sur la défense d’accusés célèbres tels que Balkany, Cahuzac, Tapie, Merah mais aussi Georges Tron. Lors du procès pour viol de Georges Tron, l’avocat s’en était pris à l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), alors partie civile aux côtés des plaignantes, ainsi qu’à ces dernières. A propos de l’une d’elles, il dira : « À 30 ans, on n’est pas une potiche incapable de dire non à un homme qui vous prend le pied. » Dupond-Moretti a regretté, lors de la vague MeToo, une « hyper-réglementation » de la société et accuse certains mouvements féministes de « manipuler les femmes ». Quant à Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, elle a soutenu financièrement des associations masculinistes comme SOS Papa en Picardie et témoigné en faveur de Baupin. Pour couronner le tout, la ministre à l’égalité croit en la complémentarité des hommes et des femmes et à la nécessité des blagues à la machine à café…

     Les femmes aux ministères : une duperie de plus

    Le gouvernement met en avant sa composition paritaire, comme si la nomination de quelques femmes changeait quoi que ce soit : élues de longue date ou patronnes de petites et grandes entreprises, elles mèneront exactement la même politique que les hommes ! Nous ne nous ferons pas avoir par les quelques nominations de femmes, pas plus que par l’augmentation du nombre de députées aux dernières élections. Un gouvernement paritaire ? Plus de femmes dans les CA des entreprises du CAC40? En quoi ce serait une victoire ? Les travailleuses s’en foutent que ce soit des bourgeoises ou des bourgeois qui les exploitent.

     Un Etat patriarcale et raciste au service du capital 

    Le nouveau gouvernement valide ce qu’on sait déjà : les pantins du capitalisme, du patriarcat et du système raciste ne feront aucun cadeau aux femmes. Les bourgeois, patrons ou politiciens échappent toujours à la justice. Face à eux, il est urgent de s’organiser pour défendre nos intérêts, dans nos organisations, syndicats et collectifs. Partout où il faudra, tant qu’il le faudra, nous devons nous unir pour briser les mécaniques patriarcales.

    Commission Antipatriarcat de l’UCL

  • En première ligne, toujours du côté des exploité.es !

    03 Juil 2020

    Nous, les femmes, souffrons de la crise sociale et économique qui s’est déclenchée dans le monde entier après l’apparition du nouveau coronavirus et son expansion mondiale, mais en plus de cela, nous souffrons de la violence sexiste. Cette situation n’est pas nouvelle dans un système de domination patriarcale, mais elle a pris des formes particulières dans le contexte actuel, nous reléguant de plus en plus à la sphère privée et nous subordonnant de plus en plus à la figure masculine.

    Les violences sexistes ont augmenté avec le confinement. Privées de nos familles et de nos ami.es, nous, les femmes qui sommes obligées de vivre avec un agresseur, généralement notre partenaire, sommes piégées dans cette situation infernale. Les initiatives prises par les États ont été inefficaces et insuffisantes pour enrayer la violence domestique et le problème, loin de diminuer, elle s’est aggravée! Le confinement a empêché les femmes victimes de violences domestiques de quitter l’espace du foyer et de trouver un soutien à l’extérieur, car de nombreuses femmes ne peuvent appeler en présence de leur agresseur, qui reste au foyer.

    La montée du féminicide durant le confinement est une réalité en Amérique latine et ailleurs. Quant au harcèlement de rue, il n’a pas été confiné! Bien que les rues se soient vidées, l’enfermement n’a pas limité les agressions sexistes et sexuelles dans l’espace public et ouvert, bien au contraire. Avec ou sans masque, faire les courses, aller chez le médecin ou travailler sont devenus des obligations pour les femmes se présentant comme le terrain idéal dont les harceleurs ont pu tirer profit.

    Le travail gratuit que nous les femmes effectuons chaque jour s’est également accru avec l’enfermement. Outre le fait de s’assurer que les enfants sont bien nourri.es et font leurs devoirs, de nombreuses femmes ont dû faire du télétravail, ce qui a accru la charge mentale et émotionnelle pour toutes. Dans les pays où des mesures ont été adoptées pour permettre de rester chez soi sans avoir à aller travailler, ce sont encore les femmes qui gagnent des salaires inférieurs à ceux des hommes. Par conséquent, les hommes étant les « pourvoyeurs du foyer », la répartition des tâches domestiques a complètement disparu.

    Certaines femmes ont été plus touchées que d’autres par la crise et l’enfermement. La situation des femmes réfugiées, qui sont entassées dans des refuges ou des centres, est préoccupante, tout comme celle des femmes des quartiers populaires et des femmes racisées, car elles sont plus exposées à la pandémie. Ayant des emplois informels, elles ne peuvent pas rester chez elles et maintenir leur revenu, ni le maintenir en assumant les responsabilités du foyer. Parallèlement, la militarisation des espaces de vie nous a exposé à la répression policière ainsi que nos enfants.

    Le patriarcat et le capitalisme profitent du travail gratuit ou mal payé des femmes au nom de « l’unité nationale ». Nous sommes particulièrement vulnérables à la crise car nos emplois sont plus précaires que ceux des hommes et beaucoup d’entre travaillons dans des secteurs essentiels. Ainsi, de nombreuses travailleuses, comme celles d’entre nous qui travaillent dans les supermarchés, dans la santé et dans l’éducation, sont en première ligne de la pandémie, redoublant d’efforts pour l’arrêter. Ces secteurs du travail, où les femmes sont majoritaires, sont généralement mal payés, mais ce sont aussi des secteurs qui se distinguent historiquement par leur haut niveau de combativité pour de meilleurs salaires, contre les licenciements et la précarisation.

    Ce sont également nous, à travers nos organisations populaires, qui ont mis en pratique la solidarité et l’entraide. Les institutions de l’État n’ont pas été en mesure de répondre à la crise actuelle, c’est pourquoi ce sont les organisations populaires, composées en majorité de femmes, qui ont créé différentes stratégies pour atténuer la crise, à travers des cantines, des soupes populaires, des réseaux d’approvisionnement, tout comme le cas des couturières qui ont fabriqué des masques, parmi d’autres.

    A l’Etat, aux patrons, à la police, aux violences sexistes, aux racistes, aux LGBTIphobes, nous disons : nous n’abandonnerons pas et nous nous battrons toujours pour rendre nos luttes visibles, contre toutes les formes de domination. Nous ne sommes pas en première ligne avec les capitalistes, nous sommes en première ligne pour transformer la société!
    ¡¡Arriba las que luchan!!

    Signataires :

    ☆ Coordenação Anarquista Brasileira – CAB (BRÉSIL)
    ☆ Alternativa Libertaria – AL/fdca (ITALIE)
    ☆ Federación Anarquista Uruguaya – FAU (URUGUAY)
    ☆ Federación Anarquista Rosario – FAR (ARGENTINE)
    ☆ Organización Anarquista de Córdoba – OAC (ARGENTINE)
    ☆ Grupo Libertario Vía Libre (COLOMBIE)
    ☆ Union communiste libertaire (FRANCE)
    ☆ Workers Solidarity Movement – WSM (IRLANDE)
    ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation (ALLEMAGNE)
    ☆ Organization Socialiste Libertaire – OSL (SUISSE)
    ☆ Libertaere Aktion (SUISSE)
    ☆ Melbourne Anarchist Communist Group – MACG (AUSTRALIE)
    ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement – AWSM (Aotearoa / NOUVELLE ZÉLANDE)
    ☆ Anarchist Unión of Afghanistan and Iran – AUAI (IRAN & AFGHANISTAN)


  • Photos du collage féministe du 8 juin

    21 Juin 2020

    Le lundi 8 juin de cette année, c’était une journée de mobilisation pour un plan d’urgence féministe à l’appel de plusieurs associations et mouvements féministes. Nous avions partagé l’appel sur notre site où il est toujours consultable : https://montpellier.unioncommunistelibertaire.org/le-8-juin-partout-sur-le-territoire-journee-daction-feministe/

    La commission féministe du groupe UCL de Montpellier y a participé en faisant un collage militant. Nous vous partageons quelques photos prises à cette occasion. La révolution sera féministe !

    photo_2020-06-21_23-42-04
  • Violence conjugales : une hausse de 30 % pendant le confinement. On n’oublie rien !

    08 Juin 2020

    Nous avons demandé à une camarade avocate de témoigner sur la question du traitement par la justice des violences conjugales pendant le confinement mais aussi sur la situation des demandeuses d’asile, et sur ses inquiétudes pour après… Nous y sommes…

    Ne faiblissons pas et organisons-nous. La lutte continue !

    Interview sur les violences conjuguales by mattoulinianov

    Violence conjugales : une hausse de 30 % pendant le confinement On n’oublie rien ! Nous avons demandé à une camarade avocate de témoigner sur la question du traitement par la justice des violences conjugales pendant le confinement mais aussi sur la situation des demandeuses d’asile, et sur ses inquiétudes pour après…

  • Le 8 juin, partout sur le territoire, journée d’action féministe

    06 Juin 2020

    Nous vous transmettons un appel pour faire du 8 juin une journée d’action féministe:

    Face à la crise sanitaire, économique et sociale, un plan d’urgence féministe!

    Plusieurs mouvements féministes appellent à un déconfinement militant et féministe. « Le féminisme a un fort pouvoir d’action politique et un rôle important à jouer pour la société que nous voulons : nos luttes féministes sont essentielles et doivent s’inscrire dans les transformations écologiques, sociales, économiques d’une société débarrassée de tous rapports d’exploitation, de domination, d’oppression. »

    Nous ne nous habituerons jamais au décompte de nos mort·e·s. Le déconfinement tel qu’il est organisé montre que pour nos dirigeant·e·s, limiter les mort·e·s n’est plus la priorité, « l’économie » passe d’abord. Ce décompte devrait devenir aussi insignifiant que celui des femmes assassinées par leur conjoint, des enfants tués par leur père, des migrant.e.s noyé.e.s dans la Méditerranée, des victimes d’accidents et maladies du travail ou des victimes de violences policières. 

    Ces mort·e.s paraissent tolérables car les profits passent avant tout, justifiant l’exploitation capitaliste, sexiste, raciste, extractiviste et écocide au mépris de notre santé. La crise renforce et souligne les inégalités de race, de genre et de classe. Les femmes sont en première ligne. Les travailleur·se·s les plus précaires et les plus pauvres sont les plus exposé·e·s à la maladie : salarié·e·s de l’hôpital et de la grande distribution, aides à domicile, travailleur·se·s sociaux·ales et ouvriè·re·s de l’industrie agro-alimentaire. Les métiers les plus méprisés sont les plus féminisés et les plus mal payés, or ils sont aujourd’hui déclarés essentiels. Dans l’éducation nationale aussi, les femmes sont en première ligne. Agentes d’entretien, ATSEM, AESH, enseignantes : toutes doivent faire face à des conditions de travail ubuesques. Enfin, au sein des foyers, ce sont là encore les femmes qui assurent principalement les tâches éducatives et ménagères. Confinement et déconfinement ne font que renforcer cette assignation des femmes à la sphère familiale et domestique : rien n’a changé́, tout s’est exacerbé.

    La crise sanitaire actuelle, combinée à une crise économique mondiale, se traduit déjà par une précarisation généralisée et des vagues de licenciements. Les chômeur·se·s, les saisonnier·e·s, les intermittent·e·s, les prostitué·e·s et personnes qui se revendiquent comme travailleur.se.s du sexe voient leurs revenus disparaître.  Ces dernièr·e·s sont également souvent exposé·e·s, sans protection au virus, car tou·te·s ne peuvent pas se permettre de cesser leur activité et la pratiquent dans des conditions extrêmement dangereuses.

    La menace du chômage de masse sert de chantage pour relancer l’activité des entreprises. Cette dernière augmente la potentialité de transmission du virus, et se fait au mépris des vies des personnes dont la santé est fragile : celles qui subissent des maladies chroniques, les personnes en situation de handicap, les personnes âgées. Pour celleux placé·e·s en établissements médico-sociaux (EHPAD, ESAT, foyers, MAS, FAM), et dont les situations reposent sur les choix des personnes en charge de leur établissement, cela aura souvent pour conséquence d’aggraver leur isolement et leur enfermement. 

    La casse des services publics et la destruction des dispositifs de solidarité comme l’assurance maladie, les retraites ou l’assurance chômage, visent à diminuer le coût du travail salarié et sont responsables de notre incapacité à répondre à la crise sanitaire et à la crise économique qui s’annonce. Dans un tel contexte, une tendance au repli sur la famille risque d’accroître la marginalisation des plus vulnérables et les plus isolé.e.s : les personnes handicapées, les personnes LGBTQI, les personnes migrantes, les mères séparées, les personnes âgées isolées, les travailleur·se·s les plus pauvres. 

    Mais l’Etat poursuit la répression qui frappe les hospitalièr·e·s et les personnels des maternités et continue d’expulser les réfugié·e·s sans-papiers, de mater les révoltes en prison, en CRA et dans les quartiers populaires. Cela est d’autant plus visible quand les gouvernements, partout dans le monde, décident de répondre à cette crise par des mesures liberticides, répressives, et par l’austérité. L’état d’urgence sanitaire permet à L’État de casser le code du travail et à sa police de réprimer les contestations et multiplier les violences racistes.

    Face à cette nouvelle crise mondiale, sanitaire, économique et écologique, l’ensemble du mouvement féministe se mobilise et s’inspire des grèves féministes internationales et des luttes des territoires en résistance.

    Nos revendications féministes, anticapitalistes, solidaires 

    Nous ne nous laisserons pas dicter en silence les mesures de « l’après », celles-là mêmes qui auront pour seul objectif de sauver à tout prix le modèle capitaliste. Nous revendiquons un déconfinement militant et féministe.

    Nous exigeons que les métiers essentiels, très souvent occupés par des femmes, soient reconnus à leur juste utilité, reconsidérés socialement et mieux rémunérés. Nous revendiquons la reconnaissance des conséquences du travail sur notre santé, et l’augmentation des salaires, notamment dans les emplois féminisés : l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et la réduction du temps de travail. 

    Nous revendiquons la fin des politiques de casse des services publics et du code du travail. Nous nous battons pour des services publics gratuits et de qualité, prenant en charge la petite enfance, la prise en compte de la dépendance, la restauration, le nettoyage et pour qu’il y ait un partage des tâches au sein de chaque foyer.  

    Nous exigeons l’augmentation des budgets publics pour la recherche, l’embauche, la titularisation massive de personnels hospitaliers et de travailleur·se·s sociaux·ales ainsi que la réouverture des hôpitaux, des services et des lits supprimés. Nous demandons un accès gratuit et rapide à tous les soins de santé, nous défendons le droit à l’IVG et exigeons un allongement du délai d’avortement sous toutes ses formes.

    Nous réclamons des logements de toute urgence pour les personnes qui subissent lourdement des violences sociales et économiques : les femmes victimes de violences conjugales, les réfugié·e·s,  femmes sans domicile, les prostitué·e·s et les personnes qui se revendiquent comme travailleur·se·s du sexe, les femmes migrantes avec ou sans papiers, les personnes LGBTQI marginalisées ; ces personnes qui ne sont pas prises en compte dans les dispositifs mis en place par les institutions.

    Contre les violences faites aux femmes et aux enfants, nous revendiquons un budget et des mesures conséquentes, réclamées haut et fort depuis de nombreuses années par les associations féministes.

    Nous exigeons des politiques d’éducation au genre et à la sexualité, essentielles à la construction d’une société égalitaire pour déconstruire les rapports de domination.

    Nous inscrivons notre combat féministe dans le sillon du mouvement international et de toutes les luttes qui, de l’Italie au Rojava, de l’Etat Espagnol  à la Corée du Sud et au Chili, de la Pologne au Mexique ou à l’Argentine, démontrent la force et la vitalité du combat féministe. Dans un climat mondial de récession, de replis nationalistes, de montée des mouvements racistes, sexistes, LGBTQIphobes et misogynes, nous sommes nécessairement internationalistes ! Il est impératif que nous nous organisions collectivement, tant localement qu’à travers les frontières.

    Le féminisme a un fort pouvoir d’action politique et un rôle important à jouer pour la société que nous voulons : nos luttes féministes sont essentielles et doivent s’inscrire dans les transformations écologiques, sociales, économiques d’une société débarrassée de tous rapports d’exploitation, de domination, d’oppression. La grève féministe déjà utilisée lors des mobilisations du 8 mars doit devenir un moyen d’action puissant et reste encore à construire. Partout, depuis quelques mois, se créent des réseaux spontanés de solidarité et d’entraide, qui sont autant de preuves que l’auto-organisation constitue un fer de lance essentiel de la société à laquelle nous aspirons.

    Nos mouvements féministes s’unissent et appellent à une coordination nationale féministe.

    Nous appelons à une journée d’actions féministes le 8 juin partout sur le territoire !

    Signataires :

    Assemblée Féministe Toutes en Grève 31, Collages féminicides Rouen, Collages féministes Toulouse, Collectif Bavardes, Collectif des Colleuses 73, Collectif Droit des Femmes 14, Collectif Émancipation, Colleurses Grenobles, Droit des femmes Rouen, FASTI, Féministes Révolutionnaires Nantes, Femmes kurdes de Toulouse, Femmes Solidaires 76, GAMS Haute Normandie, Groupe féministe Fougères, GRAF, Marseille 8 mars, Marseille Féministe, Nous Toutes 05, Nous Toutes 35, Nous Toutes 38, Nous Toutes 54, Nous Toutes 76, Planning Familial, Planning familial 06, Transat.

1 2 3