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La société capitaliste dans laquelle nous vivons est une société éminemment validiste. Le validisme est une oppression qui touche les personnes en situation de handicap (physique ou psychique, visible ou invisible). Le capitalisme encourage et soutient des structures validistes, dans la mesure où il valide les individus en fonction des capacités qui les rendent productifs ou exploitables dans la sphère du salariat. Les personnes qui ne correspondent pas à ces normes sont proprement invalidées, et ainsi exclues, marginalisées ou minorisées.
Les réponses des États et des institutions à la pandémie de Covid-19 sont foncièrement validistes. En témoignent les réactions au début de l’épidémie qui en minimisait la gravité en pointant le fait que le virus était mortel principalement pour les personnes âgées et les personnes fragilisées. On constate donc à nouveau que pour le capitalisme, les vies ont une valeur et peuvent être hiérarchisées.
En témoignent aussi les stratégies spencéristes [1]défendues par des États comme le Royaume-Uni et les Pays-Bas, qui envisagent sereinement de laisser mourir des milliers de personnes dans le but de faire émerger une « immunité de groupe » – stratégie dont l’efficacité est d’ailleurs contestée par les scientifiques. Au bénéfice de la productivité économique, le capitalisme applique comme ailleurs la loi du plus fort et prône le darwinisme social.
Des mesures validistes.
L’État français a quant à lui fait le choix d’une stratégie de
confinement mais les mesures décidées ne prennent pas en compte les
personnes les plus fragiles, et notamment :
les personnes concernées par le handicap psychique
ou physique, enfermées dans des institutions, qui font face à des
dangers évidents dus à la promiscuité, au manque de moyens matériels et
humains et renforcés par la crise sanitaire. Ce manque de moyen entraîne
une maltraitance institutionnelle et empêche de se procurer
l’équipement sanitaire nécessaire pour limiter la propagation de la
maladie.
les personnes en situation de handicap physique ou
psychique, confinées à domicile, déjà confrontées au quotidien au manque
d’accessibilité de la société, qui font aujourd’hui face à des mesures
de confinement qui ne les prennent pas en considération.
les
personnes fragilisées psychiquement, qui subissent une interruption de
leur suivi dans une période extrêmement éprouvante psychologiquement
les usager·es de drogues, confronté·es au stress de la situation, à la
réduction drastique des accompagnements dont ils et elles bénéficiaient
(accueil, suivi, distribution de matériel,…) et aux difficultés à
s’approvisionner en traitements de substitution (exclues, dans un
premier temps, des modalités de renouvellement simplifiées), en
substances illégales ainsi qu’à du matériel stérile d’injection, faisant
courir un risque sanitaire et de contamination énorme à ces
populations.
Une casse de la santé…
Enfin, le manque de moyens des services de santé, voulu et imposé par
les politiques d’austérité, empêche de soigner tout le monde. En cas
d’aggravation de l’épidémie, les personnels soignants le disent, ils et
elles pourraient être amené·es, comme c’est déjà le cas dans certains
hôpitaux, à devoir à trier les patients, à choisir qui laisser mourir.
Il y a fort à craindre que parmi les victimes de ce tri imposé par des
politiques de destruction de l’hôpital public compteront les plus
âgé·es, les malades chroniques, les « personnes à risques » et les handicapé·es.
L’État a d’ores et déjà du sang sur les mains.
Union communiste libertaire, le 23 mars 2020
[1] une idéologie qui prétend appliquer à la société la loi « naturelle » de la sélection des plus « adaptés », « seuls les plus adaptés survivent »
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En trois mois, le coronavirus s’est étendu à près de 170 pays, au total plus de 200 000 cas de Covid-19 ont été confirmés ainsi que 9 000 décès selon l’OMS. À l’origine de cette crise sanitaire, c’est bien le capitalisme qui est en cause et notamment l’industrie de la viande qui, en plus des conditions sanitaires dégradées, induit des déforestations. Ces dernières détruisent l’habitat d’animaux vecteurs de maladies. Ces facteurs favorisent ainsi l’entrée en contact des virus avec les populations humaines. L’organisation actuelle de l’économie et des échanges a accéléré la propagation du virus à l’échelle mondiale. La concurrence et la course au profit entre capitalistes ont retardé et limitent les mesures sanitaires dans de nombreux pays. Et les conséquences de cette pandémie seront encore plus dramatiques dans les régions dominées économiquement.
Une crise sanitaire et économique internationale
En Amérique Latine, l’Uruguay a pris les premières mesures face au
virus dès vendredi dernier (13 mars) en décrétant la fermeture de toutes
ses frontières. 80 cas sont recensés sur les 3,4 millions
d’habitant.es, une quarantaine a été établie, des contrôles policiers
sont annoncés. Les écoles sont fermées et les entreprises font peu à peu
de même tout en mettant en place des recommandations de sécurité…
En Argentine depuis le premier cas confirmé il y a moins de 2
semaines, la pandémie s’est étendue à un peu moins de 100 cas recensés.
Les écoles sont fermées depuis lundi, une quarantaine obligatoire vient
d’être décrétée, du vendredi 20 mars jusqu’au 1er avril.
Annoncée le jeudi au soir et à effet direct dès minuit, la population a
eu très peu de temps pour se préparer. Un déploiement massif des forces
de polices du pays laisse craindre un déchainement de violence
policière dans les quartiers populaires et surtout dans les villas
(bidonvilles). Les sorties sont autorisées pour acheter à manger dans
les supermarchés qui continuent de fonctionner, pour aller à la
pharmacie et pour aider des personnes vulnérables.
L’enjeu de la protection des travailleurs.ses, du paiement de leur salaire ainsi que de la fermeture des entreprises se pose, est-ce que les salarié.es seront contraint.es de travailler au mépris de leur vie comme en Europe ? Des millions de travailleurs.ses de l’économie populaire sont en dehors du salariat formel, et ne seront pas protégé.es. Quid alors de ces millions de personnes qui ne vont pas pouvoir survivre sans sortir pour travailler ? À cause d’un accès à l’eau très préoccupant, une crise d’ampleur est redoutée. Alors que l’Argentine vivait déjà une épidémie de dengue, concentrée principalement dans les bidonvilles où se développent les moustiques en raison des conditions d’insalubrités élevées. Cette épidémie inquiétait moins le gouvernement ne touchant de fait que les plus pauvres.
Le Brésil encaisse aussi de plein fouet l’irresponsabilité de son président d’extrême droite, freinant toutes les mesures sous prétexte que la pandémie serait plutôt due à une « hystérie collective ». Malgré tout, le pays commence tardivement à suivre ses homologues latino-américains et décrète aujourd’hui la fermeture de toutes ses frontières terrestres et l’interdiction d’entrée aux personnes venant de certains pays européens et asiatiques. Au Chili aussi, les mesures de la classe politique visent d’abord à protéger les profits plutôt que la population.
En Afrique où le premier cas de Covid-19 est apparu en Égypte en février, on se prépare au pire. Pour le moment on parle d’environ 640 cas répartis dans 33 pays, mais les soignant.e.s préviennent que trop peu de tests ont été faits et que les chiffres sont sûrement en dessous de la réalité. Le continent africain subit d’autant plus la crise à cause de l’attitude et des politiques coloniales visant à rendre et garder dépendante toute une partie de son économie, les mesures prises par les pays européens et les États-Unis en termes par exemple d’échanges commerciaux ont donc d’autant plus d’impact. Au niveau sanitaire le constat est aussi alarmant, avec beaucoup de zones dans lesquelles il sera très difficile, voire impossible, de mettre en place ne serait-ce que les mesures de base visant à ralentir la propagation.
Résistances et organisation de celles et ceux d’en bas
Au Mexique pour l’instant le gouvernement tente d’empêcher une mise en place rapide des mesures nécessaires. Les communautés Zapatistes ont elles décidé de mesures d’urgences « Considérant l’irresponsabilité frivole et le manque de sérieux des mauvais gouvernements et de la classe politique dans sa totalité, qui utilisent un problème humanitaire pour s’attaquer mutuellement, au lieu de prendre les mesures nécessaires pour affronter ce danger qui menace la vie sans distinction […] ainsi que l’absence d’un véritable plan pour affronter la menace… » [1] L’alerte rouge est donc déclarée dans les « caracoles », qui seront fermés jusqu’à nouvel ordre.
Les USA subissant les affres de Donald Trump, n’échappent pas à une
tentative de minimiser l’ampleur du risque. Des mesures de quarantaines
ont tout de même débuté et la solidarité et la résistance s’organisent,
avec notamment un appel à une grève des loyers qui commence à prendre un
peu d’ampleur. Là-bas aussi vu la lenteur à y répondre, la crise risque
de faire des ravages, d’autant plus que le système de santé
ultra-libéral n’autorisera pas les classes populaires à se soigner
correctement et recevoir les soins nécessaires.
Alors que le confinement est total en Italie, pays qui compte le plus grand nombre de morts, les entreprises qui n’étaient pas absolument nécessaires pour enrayer l’épidémie ont continué à produire jusqu’à ce dimanche 22 mars. C’est parce que les grèves se sont multipliés que le gouvernement a été contraint de suspendre (jusqu’au 3 avril pour l’instant) toutes les activités non-essentielles. Ce sont les travailleuses et les travailleurs qui ont imposé les mesures nécessaires aux capitalistes et à l’État. Au Portugal, le gouvernement de gauche prend les devants en suspendant totalement le droit de grève.
Partout, la crise sanitaire est extrêmement préoccupante pour celles
et ceux d’en bas. Les capitalistes et leurs serviteurs politiques nous
mettent en danger pour leurs profits quand eux se mettent à l’abri, ne
prennent pas de mesures sociales, voire remettent en cause nos droits
sociaux pour tenter coûte que coûte de nous renvoyer au travail, ou nous
empêcher purement et simplement de le quitter. La solution ne viendra
que de nos solidarités et de notre auto-organisation pour résister. Il
faut continuer à rester en contact, échanger sur nos expériences et nos
résistances pour faire vivre notre internationalisme.
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L’état d’urgence sanitaire et l’arsenal législatif qui l’accompagne est le seul moyen, aux yeux du gouvernement, de prévenir une catastrophe sanitaire en prenant les choses fermement en main. De notre côté, c’est un état d’urgence social que nous devons défendre pour définir nous-mêmes les priorités : protéger la santé et les droits des travailleurs et travailleuses mais aussi assurer la satisfaction des besoins de l’ensemble de la population, sans chercher à sauvegarder les profits des capitalistes.
Le gouvernement a déposé un projet encadrant le report du 2e tour des élections municipales, lui permettant de déclarer un « état d’urgence sanitaire » et lui ouvrant la possibilité de légiférer par ordonnances sur de nombreux sujets. Les enjeux de ce projet de loi ? Renforcer les pouvoirs de l’État pour prévenir une catastrophe sanitaire, « soulager » les entreprises et adapter le fonctionnement de la société aux mesures de confinement.
Le projet de loi d’ores et déjà adopté au Sénat se découpe en trois grosses parties :
la première partie concerne les élections municipales ;
la deuxième partie définit le cadre de l’état d’urgence sanitaire ;
la troisième partie arme le gouvernement pour adapter le cadre légal et réglementaire à la situation exceptionnelle.
Ne pas laisser l’État gérer seul l’urgence sanitaire et social
L’état d’urgence sanitaire pourra être déclaré en conseil des
ministres pour une durée de 12 jours – durée qui peut être prolongée par
la loi. Dans ce cadre, le Premier ministre pourra limiter certaines
libertés fondamentales (liberté de déplacement, liberté d’entreprendre,
liberté de réunion) et pourra décider des réquisitions de tous les biens
et les services permettant de lutter contre la catastrophe sanitaire.
Le ministre de la santé pourra quant à lui prescrire toutes les mesures
générales ou individuelles pour lutter contre la catastrophe sanitaire.
Le problème qui se pose est clair : si l’épidémie continue de
paralyser l’économie, l’ensemble des activités de production et de
distribution risquent d’être interrompu, mettant en danger l’ensemble de
la population. Dans une situation comme celle-ci, il n’y a que trois
possibilités : soit l’État prend fermement en main les rênes de
l’économie (discréditant au passage le libéralisme économique qui guide
l’action des gouvernements successifs), soit le camp des travailleurs et
travailleuses arrive à prendre lui-même les choses en main, soit c’est
le chaos.
Pour le gouvernement, l’enjeu est donc de pouvoir, si nécessaire,
prendre totalement la main sur les activités économiques essentielles
non seulement pour assurer la lutte sanitaire contre l’épidémie mais
aussi pour permettre que les besoins vitaux soient satisfaits. Laisser
l’État gérer seul cette crise sanitaire, économique et sociale, est un
pari très risqué et il semble dès maintenant absolument indispensable
que la nécessaire réquisition des entreprises d’intérêt vital se fasse
sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs, de même qu’il
est primordial que les personnels soignants confronté·es directement à
l’épidémie puissent prescrire les mesures adaptées, sans chercher à
ménager les intérêts des possédants.
Des ordonnances dans tous les sens mais peu de social
La troisième partie de la loi autorise le gouvernement à prendre des
ordonnances, c’est-à-dire à modifier la loi sans consulter en amont
l’Assemblée nationale ou le Sénat. Il sera ainsi autorisé à soutenir
directement ou indirectement (en facilitant le recours à l’activité
partielle) les entreprises, à permettre à l’employeur de fixer comme il
le veut les congés payés et les RTT, à assouplir les obligations des
entreprises vis-à-vis de leurs clients et fournisseurs mais aussi à
permettre à certaines entreprises de déroger aux règles d’ordre public
et aux règles fixant la durée du travail, le repos hebdomadaire ou le
repos dominical.
Dans le même temps, des mesures pourront être prises pour adapter aux
circonstances l’intervention de la médecine du travail ou la
consultation des représentant·es du personnel mais il va sans dire que
les organisations syndicales devront être particulièrement vigilantes
pour éviter que la situation d’urgence permette opportunément aux
patrons de faire travailler leurs salariés sans limite ou de licencier
massivement au gré de la modification du droit des procédures
collectives.
Dans le cadre de cette urgence sanitaire, le gouvernement prévoit
quand même quelques mesures sociales comme la prolongation de la trêve
hivernale, la continuité de la prise en charge des personnes âgées et
des personnes en situation de handicap ou la prolongation des visas et
des titres de séjour. Mais ces mesures paraissent bien maigres par
rapport à tout ce qui pourrait être mis en œuvre pour protéger
l’ensemble de la population et soutenir directement les plus
vulnérables.
Enfin, si le confinement doit se prolonger, quelques aménagements
sont prévus pour allonger les délais pour les différentes démarches
administratives, pour adapter les concours ou examens,pour aménager
l’organisation de certaines réunions (organes dirigeants des
entreprises, instances des établissements publics, réunions de
copropriétaires, assemblées délibérantes des collectivités
territoriales) mais aussi pour adapter la manière dont est rendue la
justice et dont est organisée la garde à vue. Là encore, il faudra
redoubler de vigilance face à une justice rendue à huis clos avec une
défense assurée en vidéoconférence…
Beaucoup de mesures administratives, beaucoup de mesures de soutien
aux entreprises mais pas beaucoup de mesures pour soutenir celles et
ceux qui luttent directement contre l’épidémie, au premier rang desquels
les personnels soignants qui, en cas d’arrêt maladie, continuent de
subir un jour de carence ; pas beaucoup de
mesures non plus pour permettre d’anticiper la crise sociale et d’offrir
aux travailleurs et travailleuses la même souplesse qu’aux entreprises.
Une chose est claire : l’urgence sociale, c’est nous qui l’imposerons aux patrons et à l’État.
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Depuis que l’épidémie de coronavirus a atteint la France, le gouvernement n’a cessé d’osciller entre des mesures d’endiguement – qui sont allées crescendo – et la volonté de préserver les profits des entreprises, en autorisant la continuité du travail dans des secteurs non essentiels.
L’Union communiste libertaire, réunie en conférence exceptionnelle le 17 mars, pense qu’il faut inverser les priorités. La pandémie oblige à des mesures qui doivent nécessairement contrarier les capitalistes. Et qui prouveront que la société et l’économie peuvent tourner de façon radicalement différente.
Pour enrayer l’épidémie
1. Il faut des mesures barrières qui ne soient pas des mesures « de classe », contrairement à ce qui se passe aujourd’hui. Le confinement ne peut être fonction de la hiérarchie sociale,
avec des cadres en télétravail et des ouvrières et ouvriers contraints
de se rendre sur les sites de production. Le confinement ne peut être
fonction de la hiérarchie sociale. Donc : fermeture de toutes les
entreprises et services non essentiels, avec maintien intégral du revenu
pour les travailleuses et travailleurs en chômage technique, y compris
ceux et celles sous statut précaire (intérimaires, CDD, vacataires,
etc.) ;
2. Le travail ne doit être maintenu que dans les secteurs vitaux au soin, au ravitaillement et à l’information de la population.
On pense notamment au système de santé, à l’agro-alimentaire, aux
transports, à la distribution alimentaire et sanitaire, aux médias
audiovisuels et Internet pour passer les consignes. Les travailleuses et
travailleurs de ces secteurs sont en première ligne ;
la sauvegarde de la population repose sur leurs épaules. Il faut les
gratifier, les aider, les épauler, en commençant par assurer la prise en
charge de leurs enfants, avec des mesures de prévention et de
protection.
3. À la fois pour des raisons d’efficacité et pour empêcher les indécents « coronaprofits » des profiteurs de crise,
il faut réquisitionner les entreprises privées de ces secteurs, et les
intégrer dans le service public, en plaçant leur fonctionnement sous le
contrôle des travailleuses et travailleurs eux-mêmes. Ce sont eux et
elles, en effet, qui sont les plus à même de savoir comment réorganiser
les chaînes de production pour se prémunir du virus, avec des protocoles
de prévention adaptés.
4. Au-delà, ce sont l’ensemble de la production et des services qui doivent être en urgence réorganisés.
L’industrie et les services doivent être entièrement tournés vers la
production de matériel sanitaire et de protection, et l’assurance des
moyens de subsistance pour toutes et tous. Si l’État et les patrons ne
le veulent pas, alors c’est aux travailleuses et aux travailleurs de
l’imposer.
Les travailleuses et travailleurs qui assurent les soins et le ravitaillement sont en première ligne ; il faut les aider, les épauler, les gratifier.
cc Pieter
Pour éviter la réédition d’un tel chaos
1. La situation actuelle démontre la nécessité de réquisitionner et de socialiser l’ensemble de l’industrie pharmaceutique.
Cela permettra de relocaliser la production de médicaments, alors que
la France est aujourd’hui dépendante des usines implantées en Inde et en
Chine pour 60 à 80% des principes actifs.
Cela permettra aussi de réorienter la recherche et développement vers
la satisfaction des besoins réels, au lieu d’une production visant au profit et qui ruine la Sécurité sociale.
2. Le système de santé doit également être révolutionné
par la réquisition des cliniques privées et leur intégration dans le
service public. Un service public renforcé par des embauches massives et
la création de milliers de lits supplémentaires, avec un maillage
territorial revitalisé. Depuis des mois, les personnels des urgences crient leur désespoir
devant le délabrement de l’hôpital public après des décennies de
démolition néolibérale. Les politiciens socialistes, gaullistes ou
macronistes qui ont orchestré ce désastre auront du sang sur les mains,
et il faut le dire haut et fort.
3. La grande distribution qui, de Carrefour à
Amazon, se frotte les mains de la situation actuelle et des profits
géants qu’elle escompte engranger, doit également être réquisitionnée et
placée sous contrôle de ses travailleuses et travailleurs. Cela leur
permettra de se limiter à la distribution des produits vitaux, et de remettre à plat toute l’organisation d’un travail de plus en plus déshumanisé par la conjugaison du taylorisme et du contrôle digital.
La grande distribution qui, de Carrefour à Amazon,
se frotte les mains
de la situation actuelle et des profits géants qu’elle escompte
engranger, doit également être réquisitionnée et placée sous contrôle de
ses travailleuses et travailleurs.
Ce que les travailleuses et travailleurs peuvent faire
1. Le mot d’ordre de « droit de retrait général »
est le plus adapté à la période dans tous les secteurs non essentiels.
Aujourd’hui, dans plusieurs grandes entreprises, des débrayages ont lieu
pour se prémunir de la contagion. Mais des salarié·es hésitent encore
devant les retenues sur salaire pour fait de grève. Il faut user, dès
que possible du droit de retrait pour « danger grave et imminent ».
2. Nous devons pratiquer l’entraide sociale,
à l’échelon de chaque immeuble et de chaque quartier : pensons à nos
voisines et voisins les plus fragiles, personnages âgées, à mobilité
réduite, malades… qui ont du mal à se déplacer pour faire leurs
courses. Pensons à nos voisines et voisins qui travaillent dans des
secteurs essentiels, et qui ont besoin de faire garder leurs enfants…
le tout en respectant les « gestes barrières ».
Téléphone, Internet, applications, messages collés dans le hall de
l’immeuble… il y a bien des choses à faire pour organiser cette
entraide de proximité.
3.Gardons-nous des méfiances xénophobes.
Non, nos voisines et voisins d’origine asiatique ne sont pas dangereux,
et d’ailleurs personne n’est spécifiquement dangereux. C’est l’Europe,
et non la Chine, qui est aujourd’hui l’épicentre mondial de la pandémie.
Il faut interdire la commande en ligne de produits non vitaux.
A Amazon, de nombreuses et nombreux salarié·es font grève ou exercent leur droit de retrait.
Pour limiter la casse sociale
La pandémie aura été le déclencheur d’un krach boursier et d’une
crise financière attendue depuis longtemps par toutes et tous les
économistes sérieux. Suite à la crise de 2008, les États avaient en
effet pompé des sommes colossales dans les fonds publics pour sauver les
traders et les banques privées… qui par la suite n’ont quasiment rien
changé de leurs pratiques. Une fois de plus donc, l’économie-casino va
craquer, et ce sera dans des proportions sans doute bien pires qu’en
2008.
Avec son cortège de licenciements et de sous-emploi, cette crise
frappera en premier lieu les classes populaires qui vont affronter une
hausse du chômage, des temps partiels, des boulots précaires… avec une
baisse de revenu à la clef.
Pour limiter la casse, il faut d’une part renforcer la protection
sociale, pour amortir le choc, d’autre part faire payer le capital. Cela
passe par :
l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage et pas seulement sa suspension ;
l’abrogation de la casse des retraites, pas seulement sa suspension ;
l’allongement du délai pour pratiquer une IVG
d’une durée égale à celle du confinement, pour désengorger les hôpitaux
et anticiper les conséquences prévisibles du confinement ;
la gratuité des transports pour réduire les démarches, les attroupements et les vecteurs de contamination ;
l’interdiction des licenciements
pendant la période de confinement, le maintien du salaire des
personnels vacataires, intérimaires, en CDD et des salariés déguisés
(auto-entrepreneurs ubérisés notamment). Le capital paiera : en 2019
encore, 60 milliards d’euros ont disparu dans les poches des
actionnaires du CAC 40 (+ 12 % par rapport à l’année précédente) ;
la réquisition des logements vacants,
des locations Airbnb et similaires, des chambres d’hôtels, pour mettre à
l’abri, dans les conditions de confinement sanitaire dignes,des
familles sans logis, des migrantes et des migrants qui survivent dans
des campements sauvages, des ouvrières et ouvriers sans papiers qui sont
parfois entassé·es dans des foyers ou des squats insalubres.
pour les bas revenus, un moratoire sur les loyers et les factures d’énergie, d’eau, de téléphone et d’Internet, l’interdiction des expulsions locatives au-delà du 28 mai.
Le gouvernement est pris de cours par la situation. On peut donc lui
imposer des choses, mais seulement si le mouvement social et syndical se
retrousse les manches et essaie de prendre les choses à bras le corps.
Il est donc crucial que toutes et tous les travailleurs conscients et
déterminés s’emparent de l’outil syndical pour regrouper leurs collègues
sur des bases solidaires et combatives.
La société doit changer en profondeur
Soyons clairs : ces mesures d’urgence sont parcellaires. Elles
répondent à la nécessité d’enrayer l’épidémie et de limiter la casse
sociale. Mais elles n’empêcheront pas la crise économique d’advenir,
parce que celle-ci est le résultat du capitalisme et de l’économie de
marché. Le virus n’en aura été que l’élément déclencheur.
Face à cette situation inédite, le capitalisme a fait la preuve de sa
défaillance mais l’État va chercher à maintenir par tous les moyens le
système économique en place, quitte à prendre la main temporairement sur
l’ensemble des activités économiques, en procédant de manière dirigiste
à l’organisation de la production via des réquisitions.
Pour le gouvernement, ce sera la seule alternative au chaos auquel mènerait le chacun-pour-soi.
Pour nous, communistes libertaires, les mesures d’urgence que nous
proposons comme les responsabilités qu’imposeront, prendront et
exerceront dès aujourd’hui les travailleuses et les travailleurs
dessinent une toute autre alternative. Nous avons un autre projet à
défendre : un projet reposant sur l’entraide et l’égalité, avec une
organisation stricte et planifiée de la production et de la distribution
des biens essentiels mais sous contrôle des travailleuses et des
travailleurs.
Nous pensons qu’il est grand temps de repenser de fond en comble le
fonctionnement de la société, de l’adapter aux capacités de chacun·e
pour répondre aux besoins de tout le monde.
Nous pouvons en finir avec ce système, en plaçant l’ensemble des
moyens de production et de distribution entre les mains des
travailleuses et des travailleurs, en remplaçant l’économie de marché
par une économie socialisée et autogérée, et l’État par un système
fédéraliste autogestionnaire.
Texte issu des débats de la conférence exceptionnelle de l’UCL du 17 mars 2020
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La crise sanitaire est bien installée. Elle s’ajoute à une crise sociale ininterrompue. De nombreuses travailleuses et travailleurs enchaînent les périodes de chômages, les contrats d’intérim, les CDD et les petits boulots non-déclarés. Depuis des décennies, le code du travail est cassé, les règles sont assouplies pour les patrons. Aujourd’hui, les travailleuses et les travailleurs les plus précaires le payent, se retrouvant en première ligne, non seulement pour gérer la crise, mais aussi pour.. continuer à faire tourner le capitalisme.
Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, l’a dit ce
matin : il appelle les salarié-es des secteurs essentiels à se rendre au
travail. Pourtant, ce ne sont pas que les secteurs essentiels qui
continuent le boulot. L’industrie poursuit sa route, arrêtée seulement
quand les chaines de logistiques sont brisées (même si certains, comme
PSA, tentent de faire croire que c’est pour protégéer les salarié-es).
Mais il faut bien se rendre compte d’un élément important : ce sont les
travailleuses et les travailleurs précaires qui, dans les secteurs
indispensables ou non, continuent majoritairement à faire tourner la
machine dans des conditions souvent épouvantables.
L’armée de réserve au boulot
Dans plusieurs régions, le téléphone des intérimaires n’arrête pas de
sonner en ce moment. Les agences leur proposent des missions dans tous
les sens. Forcément, beaucoup d’ouvrier-es qui font tourner les boîtes
sont en arrêt maladie ou s’occupent de leurs enfants à la maison. Alors
qui de mieux que cette armée de réserve, ces millions de chômeurs et de
chômeuses, pour combler les trous ? Bien
entendu, les conditions de travail sont terribles. Pas de masques ni de
gants ni de gel hydroalcoolique, un nettoyage de l’usine insuffisant,
des distances de sécuritées non respectées… Tout ceci s’ajoute aux
conditions déjà difficiles de ces boulots !
Au revoir les intérimaires !
Dans d’autres secteurs en revanche, c’est le contraire. Les contrats
d’interim ou les CDD qui devaient commencer ces jours-ci sont annulés
car l’activité baisse. On a vu des cas à la SNCF, dans la fonction
publique territoriale… Bien sûr les contrats ne sont pas renouvelés.
Ceci se traduit très concrètement par une impossibilité de payer le
loyer, le gaz et l’électricité, et d’aller acheter de la nourriture ou
du doliprane.
La variable d’ajustement en temps de crise
Les travailleuses et les travailleurs précaires, qui enchaînent en
période habituelle les périodes travaillées ou non, comblant les trous
dans un système capitaliste qui en profite pour baisser les salaires, se
retrouvent aujourd’hui dans une situation inextricable : aller bosser,
et risquer pour sa santé, mais aussi risquer de propager l’épidémie, ou
rester chez soi, mais n’avoir aucun moyen de subsistance. Cependant
déjà, certains et certaines refusent ces injustices. A Amazon, employeur
d’intérimaires en pagaille, les salarié-es ont débrayé sur les sites de
Montélimar, de Douai et de Chalon. Bien sûr, la direction fait peser
sur elles et eux des menaces inacceptables pour casser cette juste
rébellion.
Des mesures urgentes à prendre
Pour protéger les travailleuses et les travailleurs, il est urgent de
prendre des décision à la mesure de la situation gravissime. C’est
aussi l’occasion de changer de modèle de société, car on voit bien que
le capitalisme est totalement inefficace. Il faut dès à présent
interdire les licenciements, maintenir les salaires des travailleuses et
des travailleurs des secteurs non indispensables et augmenter
massivement les salaires. Il faut également annuler la récente réforme
de l’assurance-chômage.
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Les annonces de Macron puis de Castaner le 16 mars mettent en place un confinement du pays pendant au moins 15 jours. Un confinement vraiment ? Mais non ! Car aller travailler reste obligatoire, même dans les secteurs non essentiels. Cette mesure irresponsable, prise par les soutiens du patronat, n’est pas étonnante. Elle participera à continuer à propager l’épidémie et à surcharger les hôpitaux. En réalité, pour contrer l’épidémie, nous ne pouvons compter que sur notre classe.
La France est confinée. « Confinée » dans le vocabulaire
du gouvernement, ça veut dire que l’on ne peut pas voir ses proches, on
ne peut pas aller à la salle de sport et au bistrot. Tout ça est bien
normal, il nous faut éviter les contacts un maximum afin d’endiguer
l’épidémie. Mais « confinée », ça veut aussi dire… aller au boulot !
En effet, les travailleuses et les travailleurs qui ne peuvent pas
télétravailler doivent dans la majorité des boîtes continuer à bosser,
donc à prendre les transports en commun, et partager le lieu de travail
avec souvent des centaines d’autres. C’est l’équilibre entre arrêt de
l’épidémie et maintien des profits des capitalistes que le gouvernement a
trouvé.
Des mesures coercitives
Il faudra donc maintenant montrer une attestation pour prouver qu’on a
le droit d’être dans la rue. Dès maintenant, la police et les gendarmes
patrouillent. Mais on observe déjà que leurs comportements ne sont pas
les mêmes partout ! Comme en temps normal,
ils privilégient le harcèlement dans les quartiers pauvres, où vivent
les travailleuses et les travailleurs, souvent racisé⋅es. Ca ne semble
pas être le plus efficace, quand on sait que des familles doivent
s’entasser dans des petits appartements, quand des dizaines de milliers
de personnes dorment dans la rue, quand les prisons sont surpeuplées !
La crise sociale amplifiée par la crise sanitaire
Car ce que montre cette terrible épidémie, c’est que toutes les
inégalités sociales, toutes les injustices, elles sont encore pires. On
n’a pas le choix de les voir ou de ne pas les voir, elles nous sautent
aux yeux. La destruction de l’hôpital public, qui rend les gouvernants
de ces dernières décennies responsables de nos morts. La précarisation
du monde du travail, qui fait que des millions de travailleuses et de
travailleurs se retrouvent du jour au lendemain sans revenu. L’abandon
des femmes et des enfants, livrées à elles et eux-mêmes ces jours-ci
avec des maris et pères violents. La « justice » punitive, qui a
surpeuplé les prisons. Les lois racistes qui enferment des étranger-es
dans les CRA sous le coup de mesures d’expulsions impossibles du fait de
la fermeture des frontières.
Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes
Les seul⋅es qui sont véritablement responsables face à l’épidémie
aujourd’hui, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui se
mettent en droit de retrait pour obliger les patrons à stopper les
activités non essentielles. Ce sont les travailleuses et les
travailleurs qui mettent la pression sur les hiérarchie pour que tous
les services soient réorganisés vers les seules activités essentielles.
Car il n’y a que notre classe, la classe qui travaille, la classe qui
est exploitée, qui soit capable de protéger se santé, celle de ses
proches, et d’endiguer l’épidémie. Nous savons comment s’organise la
société car c’est nous qui la faisons tourner. Nous savons aussi ce qui
est absolument nécessaire et ce qui ne l’est pas en ces temps de crise.
et c’est ce que les travailleuses et les travailleurs montrent aux
quatre coins du pays.
C’est l’heure du droit de retrait général
Des Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, à General Electric
Bourogne en passant par La Poste, l’automobile, la métallurgie ou
l’agro-alimentaire, des milliers de travailleuses et travailleurs
exercent déjà leur droit de retrait à travers l’hexagone, et débrayent
même parfois.
Il y a quelques semaines encore, nous scandions, contre la réforme de casse de nos retraites, « Grève générale ! ».
Nous le scandions contre une énième réforme qui devait en mettre plein
les poches des patrons et nous appauvrir toujours plus. Contre cette
même classe qui nous exploite, nous scandons aujourd’hui « Droit de
retrait général ! ». Pour ré-organiser la
société, et faire en sorte que les efforts des soignantes et des
soignants ne soient pas vains. Pour sauver un maximum de vies. De nos
vies.
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La direction de l’usine Renault de Douai a confirmé lors d’une réunion CSE la contamination de deux salariés par le Covid-19. Malgré cela et le passage du pays au stade 3, la direction maintien l’activité ce lundi et ne propose aux agents que de renforcer les gestes barrières ! En réponse, un débrayage à été lancé.
Si la direction a bien confirmé deux cas, celle-ci est
soupçonnée d’en cacher d’autres. Vu la vitesse de propagation du virus
dans les lieux de travail confinés et à forte concentration de
personnel, ces soupçons sont légitimes. Les organisations syndicales SUD
et CGT ont demandé à la direction de prendre des mesures fortes sur
l’organisation de la production, mais les patrons restent sur les
mesures du stade 2 !
Face à cette politique patronale totalement irresponsable, un
débrayage a été appelé aux portes de l’usine ce lundi matin. Une
nouvelle réunion du CSE à été mise en place, mais la direction refuse de
bouger. Comme en Italie, les patrons français cherchent à maintenir
leurs profits, au mépris de la santé des salarié.e.s et de la
propagation du virus. Comme en Italie, le gouverment ne va pas s’opposer
aux intérêts des capitalistes au nom de la « continuité productive ».
Comme en Italie les travailleurs et travailleuses ne doivent compter que
sur eux-mêmes et faire cesser toute production non indispensable, par
la grève ou le droit de retrait.
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L’économie capitaliste est décidément fragile. La pandémie de coronavirus, couplée aux conflits pétroliers entre la Russie et l’Arabie saoudite, fait s’effondrer les cours boursiers depuis plusieurs jours.
En Europe comme en Asie et aux États-Unis, de nombreuses
places financières cruciales (CAC 40, FTSE 100…) sont dans un état
pire encore que durant la crise de 2007-2008. Réagissant précipitamment,
la Banque Centrale Européenne a relancé ses achats de titres sur les
marchés, tandis que Trump a suspendu les voyages vers l’Europe,
aggravant encore la panique boursière.
Cette situation n’a rien d’exceptionnel. Le coronavirus n’est que le
déclencheur. Un système économique et social solide ne plierait pas le
genou devant une épidémie maîtrisable. Mais les marchés financiers,
hypertrophiés par des décennies de laisser-faire et une surproduction
alimentée par le capitalisme libéralisé le plus sauvage, sur-réagissent à
la moindre nouvelle inattendue. Les bulles spéculatives n’attendent
qu’une situation comme celle que nous vivons pour éclater et faire
sombrer le capitalisme mondial dans une nouvelle récession.
Alors que les conséquences de la crise de 2008 ne sont toujours pas
épongées, que les États sont endettés et que les politiques monétaires
des banques centrales européenne et américaine sont pratiquement à leur
maximum, la marge de manœuvre disponible pour réagir à une nouvelle
crise sera extrêmement réduite et laissera l’économie dans un état
lamentable.
Carte de l’expansion de la pandémie en temps réel
Cliquez pour y accéder.
Qu’un événement imprévu survienne, et tous les beaux principes des
libéraux s’écroulent à une vitesse folle. Le libre marché, la libre
circulation, tout cela vaut pour les temps de paix et d’abondance. Dans
un marché mondial où chacun dépend de tous, un conflit, une épidémie, et
nous voilà de retour en droite ligne vers le dirigisme étatique le plus
brutal.
Dans son allocution du 13 mars, où il a feint de combattre la
marchandisation du service public, Macron n’a fait que démontrer son
hypocrisie et son électoralisme sans esquisser le moindre revirement
économique réel. Les gouvernements bourgeois élaborent déjà des plans de
renflouement des entreprises et du système financier et, comme
d’habitude, les travailleurs et travailleuses paieront pour sauver les
assistés du grand capital. La relance budgétaire limitera peut-être la
chute de la croissance. Jusqu’à la prochaine crise…
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Les mesures d’endiguement annoncées par Macron sont aussi tardives que limitées. Mais il a au moins dit une chose juste : oui la loi du marché affaiblit la société. Parce qu’elle détruit le service public de santé, parce que le pays n’a plus d’autonomie en matière de production de médicaments… La crise du coronavirus révèle les tares du capitalisme.
Le monde vit une crise sanitaire, puisque l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) déclare maintenant que l’épidémie de
coronavirus Covid-19 est une pandémie. La France est particulièrement
touchée, avec des milliers de cas, dont le nombre est sans doute
sous-estimé. En effet, de nombreuses et nombreux porteurs du virus ne
présentent pas de symptômes, quand d’autres présentent des symptômes
mais ne sont pas testé·es.
Des mesures faibles
Alors que d’autre pays prennent des mesures drastiques pour limiter
la propagation du virus, le gouvernement français reste tiède. Certes,
Macron a enfin annoncé la fermeture des crèches et des établissements
scolaires et universitaires. Mais il avait déjà pris énormément de
retard sur des choses élémentaires comme la commande de masques
chirurgicaux, il s’entête maintenant dans des tentatives d’apaisement
qui contrastent avec les discours de nombreuses et nombreux médecins et
scientifiques qui appellent à la prise de mesures fortes.
La protection du capitalisme
Pourquoi ces réticences à, par exemple, fermer pour quelques semaines
certains commerces non indispensables, certains services publics,
certaines entreprises, certains transports en commun ? Parce que l’économie doit continuer sa course folle bien sûr !
Et ce, alors qu’une crise d’ampleur démarre sur les marchés financiers,
dont le coronavirus n’est que le déclic, les bulles spéculatives en
étant le fondement. Les capitalistes ne pourraient supporter de voir
leurs profits diminuer pour sauver une partie de la population
particulièrement vulnérable au virus.
Alors, au rebut les personnes âgées, au rebut les personnes dont le système immunitaire est fragile !
La société capitaliste dont Macron est le pantin en chef n’a pas besoin
de vous, et va donc continuer sa marche presque comme si de rien
n’était. L’État n’est pas garant de l’intérêt général mais bien au
service des dominants !
La casse de l’hôpital public
Cette politique insupportable va causer des morts en France, mais
elle n’est pas seule en cause. L’abandon, voire la destruction du
système de santé ces dernières décennies l’ont rendu vulnérable aux
épidémies d’ampleur. Les urgences craquent en temps normal, alors
maintenant ! Les soignantes et les soignants
alertent depuis des mois sur l’état déplorable du système de santé,
malgré leur dévouement, par une mobilisation exemplaire. Elles et eux
aussi vont faire les frais de l’épidémie, car on va leur demander
toujours plus d’heures de travail pour faire face à l’afflux de malades.
Les destructeurs de l’hôpital public vont porter une très lourde
responsabilité.
La casse des conditions de travail
Les conditions de travail particulièrement dégradées qui sont
imposées à de plus en plus de travailleuses et de travailleurs sont
également en cause. Les jours de carence pour les arrêts maladie
aggravent la propagation du virus, parce que les collègues préfèrent
aller au boulot quand les symptômes ne sont pas trop alarmants, ne
voulant pas voir leur paye amputée d’un, deux ou trois jours. Et la
précarité galopante dans le monde du travail ?
Quel auto-entrepreneur peut dire à son patron déguisé qu’il ou elle ne
viendra pas bosser sans craindre de se faire virer immédiatement ? Et c’est ainsi que la maladie se propage…
De mauvaises solutions
Face à l’épidémie, certains vont ressortir leurs vieilles recettes
nauséabondes. Les recettes racistes tout d’abord, en appelant à la
fermeture des frontières. Pandémie ou pas, il faut accueillir les
migrantes et les migrants qui fuient des situations bien plus
compliquées, en refusant tout amalgame ! Des
recettes autoritaires aussi, de contrainte des populations. Si nous
sommes bien informé·es, nous comprendrons l’importance de prendre des
mesures drastiques de confinement par exemple. Nul besoin de l’armée et
de fichage supplémentaire pour faire respecter cela.
Pour l’action collectives des exploité·es
Plus encore, c’est si tous et toutes nous prenons des décisions en
disposant des informations nécessaires, que ces décisions seront le
mieux appliquées. Ainsi, les travailleurs et les travailleuses doivent
pouvoir, par la mobilisation des collectifs de travail, imposer aux
patrons, des mesures fortes en matière de gestion de l’épidémie sur les
lieux de travail. Nos luttes à la base pour faire respecter notre santé
seront les plus efficaces contre l’épidémie, car elle n’ont rien à faire
des profits. Pour cela, nous disposons du droit de retrait, nous
disposons du droit de grève, nous disposons de l’action collective et de
l’auto-organisation des travailleuses et des travailleurs. Ne soyons
pas trompé·es par « l’union sacrée » à laquelle Macron a appelé lors de
son allocution : les capitalistes seront comme toujours mieux soigné·es
que les exploité·es, l’état de l’hôpital public est dû aux politiques
capitalistes de ces dernières décennies.
Tout ce que cela démontre, c’est que le capitalisme est incapable de
gérer une crise sanitaire. Pire, il l’aggrave à cause de sa logique de
profits. Une vraie politique de santé publique, c’est une politique qui
oublie les profits pour endiguer ce genre d’épidémie. Face à cette crise
pas de fatalité, faisons pression sur nos patrons pour parer au mieux à
la crise !
Union communiste libertaire, 13 mars 2020
Carte de l’expansion de la pandémie en temps réel
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C’est le mot d’ordre de cette marche pour le climat dont nous sommes soutiens. Pour nous, voilà ce qu’il faut changer dans le système actuel
Sortir du capitalisme. Une écologie conséquente est nécessairement anticapitaliste. Le productivisme capitaliste aujourd’hui, est une fuite en avant morbide qui nous précipite vers la catastrophe climatique et vers la destruction des écosystèmes. La croissance capitaliste dépend du pillage des ressources naturelles et d’énergies polluantes et toxiques, qui menacent des populations entières. Ce n’est qu’en sortant de ce système de croissance économique que nous pourrons dépasser la crise écologique actuelle.
Contre l’État. La fonction de l’État est d’être le gestionnaire de cette économie capitaliste. Il ne saurait constituer un appui pour empêcher ces destructions écologiques. L’État national défend avant tout le principe d’une croissance de l’économie nationale. Il s’inscrit, par définition, dans une logique anti-écologique, malgré certains discours de façade, promouvant un « capitalisme vert ». Il est aujourd’hui impossible de s’adresser au personnel politique pour en appeler à une « responsabilité écologique », car l’enjeu de la croissance économique, que défend celui-ci, et l’enjeu écologique, sont clairement incompatibles. En outre, dans le pire des cas, on pourrait voir apparaître une nouvelle forme d’écologisme tronqué, étatique et autoritaire, c’est-à-dire une forme d’éco-fascisme, qui limiterait les libertés publiques, sans remettre en cause fondamentalement le productivisme.
Contre les oppressions. Une écologie conséquente sera également nécessairement anti-patriarcale et anti-raciste, car c’est une même logique productiviste qui assigne les femmes aux tâches de reproduction, qui assigne les périphéries à des spécialisations destructrices (délocalisation de nos activités les plus polluantes), et qui détruit l’environnement terrestre.
La lutte écologique se doit d’être anticapitaliste, anti-étatiste, anti-patriarcale et anti-raciste !