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En Amazonie, c’est l’équivalent d’un terrain de foot qui
brûle par minute. Conséquence directe de l’exploitation capitaliste qui
détruit implacablement l’habitat de milliers d’espèces et d’humains.
Mais de tels incendies gigantesques touchent également l’Afrique, la Sibérie
et l’Amérique du Nord. Au-delà même des destructions, les quantités énormes
de gaz carbonique dégagées vont accélérer le réchauffement climatique.
Le Brésilien Bolsonaro est pointé du doigt par certains chefs d’État.
Il est évident que la politique de ce résidu de fascisme aggrave la situation
et qu’il est une plaie pour l’humanité. Mais d’autres ne font guère mieux.
En Bolivie aussi, les incendies font rage, parce que le « socialiste »
Evo Morales encourage les capitalistes à ravager la forêt primaire.
Quant à Macron, son recul,
en Guyane, sur le projet aurifère de la Montagne d’or ne doit pas faire
oublier qu’il autorise toujours la prospection et l’exploitation minière
en Amazonie.
Entre Macron, Morales et Bolsonaro il y a une différence de degrés,
pas de nature. Le capitalisme, sous toutes ses formes, a le visage de la
mort. Il mène à la destruction
de l’humanité et de son habitat. La lutte n’est plus seulement sociale,
elle engage notre survie. Cette vérité est chaque jour plus éclatante et
c’est sur elle que doivent se construire les mobilisations écologiques,
loin du cirque électoral et du capitalisme verdâtre.
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La mobilisation contre le G7 de Biarritz a été un énorme
fiasco, avec une cristallisation des divergences stratégiques et
organisationnelles au sein du milieu militant. Légalisme non violents
d’un côté, insurrectionnalisme à courte vue de l’autre… C’est la rançon
d’une mobilisation sans objectifs.
Le contre-sommet du G7 avait été organisé depuis
septembre 2018 par une plate-forme double (une basque et une hexagonale)
composée de différentes organisations et associations, notamment Attac,
les Amis de la Terre, la LDH et diverses ONG, soutenues par plusieurs
organisations politiques et syndicales. Peu avant le contre-sommet, les
groupes révolutionnaires locaux qui participaient à l’organisation (les
collectifs anarchistes locaux IPEH Antifaxista et Indar Beltza)
s’étaient retirés de la plate-forme, déplorant l’opacité des décisions
et les pratiques autoritaires qui y prévalaient.
Tout le monde se retrouvait néanmoins à Urrugne, sur le campement aménagé pour recevoir 10 000 contestataires. Un « village altermondialiste »
isolé par les autorités… à 30 kilomètres de Biarritz, où se tient le
G7, et à 7 kilomètres d’Hendaye, où se tiennent les conférences du
contre-sommet.
Le campement d’Urrugne, à 7 kilomètres d’Hendaye.
cc Pierre-Olivier Chaput/Radio Parleur.
Du début à la fin, sur ce camp d’Urrugne, il y aura peu d’animation
politique : quelques stands de gilets jaunes avec journaux locaux et
tracts, quelques anarcho-syndicalistes et autonomes. Les policiers ont
d’abord été autorisés par les organisateurs et organisatrices à pénétrer
dans le camp, et ont procédé à des contrôles. L’ambiance a vite été
délétère, entre les prêcheurs de l’insurrection immédiate d’une part,
rejetant toute règle (vue comme arbitraire) et toute discussion avec les
organisateurs du contre-sommet volontiers traités de « collabos » ;
d’autre part les institutionnels et légalistes de la plate-forme,
chantres de la non-violence, hostiles à toute autre forme d’action, et
autoritaires dans la communication des informations, la prise de
décisions et l’organisation des actions.
Tentative avortée de bloquer l’autoroute
Dès vendredi, vers 16 heures, après s’être installé·es, environ 300
militantes et militants entament une manifestation sauvage près du camp,
avec pour but le blocage de l’autoroute. Aucune casse en traversant la
ville, pas d’incidents notables. La manifestation arrive face à un
important barrage de fourgons des forces répressives, qui les attendent à
l’entrée de l’autoroute. Derrière, les « Brigades de répression de l’action violente »
(Brav, créés en mars, pendant le mouvement des gilets jaunes) bloquent
la voie empruntée à l’aller. En réponse, quelques cailloux sont envoyés
dans leur direction, après quoi ils répliquent en tirant dans le tas
avec leurs LBDs, sans aucune sommation.
Cela révèle la posture des forces de l’ordre pour toute la durée du
contre-sommet : attendre et/ou provoquer le moindre faux pas pour
réprimer le plus violemment possible.
Le cortège suit l’itinéraire imposé par la police sans problèmes.
Drones et hélicoptères le survolent et surveillent son évolution. Malgré
cela, les forces de répression tentent des intrusions dans le cortège à
deux reprises, d’abord un motard de la gendarmerie, puis une voiture de
la Brigade anticriminalité (Bac), virés tour à tour du cortège. Les
provocations deviennent menaces lorsque les Brav foncent sur les
manifestantes et manifestants, les attaquant à coups de matraques et de
LBD. Des blessé·es sont à déplorer, ainsi que plusieurs arrestations
d’une violence extrême. Les agressions policières se poursuivent à
l’encontre des manifestantes et manifestants qui cherchent à rentrer,
jusqu’à l’entrée du camp où enfants et personnes âgées sont installé·es
pour le contre-sommet.
Peu après le retour et le récit des camarades participant-es, nouveau
rassemblement sur la route en bas du camp. Les forces répressives
reviennent. Elles sont accueillies par des manifestant·es mis·es en
colère par la répression qui a précédé. Après un moment de simple
présence, les forces répressives se remettent à tirer au LBD, à envoyer
des grenades lacrymogènes sur les gens, qui remontent sur le chemin vers
le camp. Des barricades sont dressées, jets de pierres en réponse à
l’agression des CRS. Ces derniers finissent par redescendre et se
retirer après quelques derniers jets de grenades et tirs de LBD.
Quinze mille personnes à Hendaye
Samedi matin à 11 heures, à Hendaye, la manifestation est déclarée.
Quinze mille marcheurs et marcheuses défilent sous divers drapeaux
d’organisations politiques, syndicales et associatives, entre autres
Attac, Ensemble, la CNT, Extinction Rébellion (XR), SUD-Solidaires,
Oxfam, etc. On entend des chants pour la libération des prisonniers
politiques basques. On reconnaît aussi les slogans des samedis Gilets
Jaunes à Bordeaux.
La police se tient en retrait. Dans la ville il y a peu de monde
outre les 15.000 manifestant-es annoncé-es. La plate-forme a prévu un
service d’ordre de plusieurs centaines de non violent-es, notamment
d’Alternatiba et d’Attac, qui protègent en chaîne humaine les banques et
autres symboles capitalistes de toute action qui aurait pu les viser,
tout en scandant des slogans anticapitalistes. Elle défend ainsi sa
décision arbitraire et unilatérale de soumission et d’enchaînement au
système capitaliste et à l’État, qu’elle nomme pudiquement « consensus d’action ».
Les organisations non-violentes se sont ainsi faites les auxiliaires
objectives des forces de répression, allant jusqu’à tenter d’empêcher
les personnes agacées par cette attitude de sortir du cortège et de
changer d’itinéraire.
À Hendaye, la manifestation du 24 août a attiré 15.000 personnes.
cc Pierre-Olivier Chaput/Radio Parleur
Après avoir été défendu par les manifestant·es, un homme se fait
arrêter : trouvant d’abord refuge dans un bar devant lequel ils et elles
s’interposent avant d’être écarté-es par les policiers, hués par la
foule, il est finalement interpellé. Cet exemple montre bien qu’à
l’inverse des positions tranchées de la plate-forme qui n’a pas
communiqué sur les multiples arrestations ni sur les blessé·es ou
l’infiltration et le fichage policiers, les contestataires du G7
n’étaient pas dans leur globalité aussi aveugles sur le rôle historique
des forces répressives ou sur l’action non violente. Tout le monde ne
rentrait pas dans la logique de reddition des organisations de la
plate-forme.
La manifestation finit sans plus d’incidents à Irun, côté espagnol de la frontière.
Le Pays basque bouclé par la police
Dans la région, contrôles systématiques de toutes les voitures,
fouilles intégrales et intimidations sont la norme. Les voitures sont
arrêtées et contrôlées tout le long de la route. Trois militants
allemands ont ainsi été interpellés, et deux emprisonnés, sans autre
motif que leur possession de brise-glace et de documents liés à la
gauche radicale.
Table ronde « Ripostons à l’autoritarisme ! » au contre-G7, le 21 août.
cc G7EZ
À Bayonne, zone interdite aux manifestations, plusieurs appels à rassemblement tournent ;
des policiers et gendarmes à tous les coins de rues, ils contrôlent au
hasard les passant-es, les ponts sont bloqués par des barrages avec
nouvelles fouilles systématiques. Le Petit Bayonne s’en trouve
verrouillé. Certain-es militant-es se font contrôler six fois de suite.
De nombreuses arrestations préventives. Ambiance d’occupation, blindés,
canons à eau, nombreux voltigeurs hués par la foule. Les forces
répressives ont commencé à encercler la zone, finissant par la fermer
totalement avec des grilles anti-émeutes mobiles. Les personnes ayant
prévu de manifester sont éparpillées en petits groupes du fait de
l’omniprésence des forces répressives, et régulièrement intimidées.
Le rassemblement a lieu à l’entrée de la ville sur la presqu’île, environ 500 personnes participent ;
des affrontements ont lieu entre manifestant-es non équipé-es d’un côté
et forces répressives, avec canon à eau, hélicoptères, drones et Brav
de l’autre. Après un grand nombre d’arrestations de manifestant-es, le
rassemblement se termine par une nasse très longue. Le soir, des
affrontements ont lieu sur le camp, en réponse aux provocations des
forces répressives.
L’annulation des actions de blocage
Le dimanche, la plate-forme annule sept actions de désobéissance civile. Selon Le Canard enchaîné, (1) le ministère de l’Intérieur aurait négocié cela en échange d’une autorisation officieuse de la « marche des portraits » à Bayonne… qui par ailleurs sera un échec, en ne rassemblant que peu de monde.
Le lendemain, les deux plateformes anti-G7 ont opposé un démenti formel aux informations du Canard (2).
La nuit de dimanche à lundi, dernière confrontation avec les forces
répressives qui sont revenues harceler les participantes et participants
par des contrôles incessants à l’entrée du camp après avoir contrôlé
les gens le long de la route.
La grille mobile anti-émeutes utilisée par la police.
cc Pierre-Olivier Chaput/Radio Parleur
Ce contre-sommet est finalement une victoire politique pour le gouvernement et plus largement pour l’État. En effet le déroulement du G7 n’a absolument pas été dérangé par les mobilisations. Le camp a été infiltré par une policière, qui a été surprise en train d’envoyer photos et informations multiples sur des centaines de personnes notamment lors d’assemblées générales ou de réunions sensibles, dont elle rendait compte à sa hiérarchie (3). Les arrestations et emprisonnements ont été très nombreuses. Les actions et rassemblements n’ont pas réuni beaucoup de monde hormis à la balade de Hendaye.
Repenser les contre-sommets
Tout cela doit amener à certaines conclusions. Tout d’abord il faut analyser que les organisations de la plate-forme ont joué un rôle de négociatrices plutôt que véritablement contestataires, et noter leur inconséquence politique et organisationnelle, qui a mis en danger de nombreuses personnes. D’autre part noter l’incapacité des organisations révolutionnaires à se concerter pour apporter une réponse solide à ce genre d’événements. On ne peut plus laisser la place à des légalistes frileux vis-à-vis de l’action directe, et porteurs d’un anticapitalisme tronqué, se résumant dans la plupart des cas au retour à un stade antérieur de développement capitaliste (4), ou à un contrôle citoyen institutionnel idéalisé, qui ne tient absolument pas compte des siècles de lutte des classes ni du rôle historique de l’État, chien de garde des intérêts du capital.
Il faut enfin réaffirmer face aux tendances à idéaliser une
opposition insurrectionnelle, que cette dernière doit se penser et
s’organiser véritablement, et qu’elle doit tenir compte du rapport des
forces en présence, qui nous était lors de ce G7 extrêmement
défavorable. Des actions de blocage et de sabotage dans des villes
autour du Pays basque nord auraient pu être une alternative.
Quoi qu’il en soit, ce G7 laisse un goût amer, et une « impression de bon gros gâchis »
pour reprendre les mots d’un militant de l’UCL sur place. En effet,
même si notre stratégie est avant tout la construction du rapport de
forces et du contre-pouvoir sur les lieux de travail, nous pensons que
la propagation des idées révolutionnaires peut aussi passer par le
blocage – ou au moins la perturbation – des sommets des maîtres du
monde. A condition de bien lier les deux !
Arthur (UCL Bordeaux), avec les camarades d’Auvergne et de Gironde
(1) « Ministre négociateur », Le Canard enchaîné, 28 août 2019.
(2) « À aucun moment les plateformes n’ont eu de “discrètes négociations avec Laurent Nunez” ». Lire leur communiqué de presse.
(4) Les organisations comme Attac se revendiquent anticapitalistes, mais ne ciblent dans leur discours que des morceaux du problème : mondialisation, concentration du capital par quelques individus, etc. Elles laissent entendre qu’il suffirait de limiter les symptômes, sans remettre en question les causes, à savoir les fondements du capitalisme, comme la propriété privée.
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Depuis des décennies, Exarcheia est un quartier à part à Athènes : haut lieu du mouvement anarchiste ; populaire et résistant à la gentrification ;
accueillant pour les migrantes et les migrants. Pour toutes ces
raisons, le pouvoir veut sa perte. Il vient de passer à l’attaque.
Élu début juillet, le nouveau gouvernement de droite en
Grèce, mené par Kiriakos Mitsotakis, affichait un programme clairement
répressif contre les migrations et contre le mouvement anarchiste,
acteur majeur de la solidarité en Grèce. Il passe à présent à
l’offensive.
Lundi 26 juillet, dès 6 heures du matin, un énorme contingent de
différentes unités de police (anti-émeute, voltigeurs, renseignements,
anti-terroriste…) s’est massé aux abords du quartier d’Exarcheia et a
bouclé les rues avoisinantes. Ce lundi, ce sont au moins quatre
occupations qui ont été visées par cette opération policière. Rue Spiro
Trikoupi, deux occupations qui hébergeaient des personnes exilées
d’Iran, d’Irak, d’Afghanistan, d’Erythrée et de Turquie ont été évacuées
et murées dans la foulée. 143 personnes y ont été interpellées, parmi
lesquelles se trouvaient 35 mineur-e-s, dont des bébés. Toutes ces
personnes ont été emmenées dans une prison pour migrant-es, prétendument
pour y vérifier leur situation administrative. On ne sait pas, pour le
moment, ce qu’il adviendra pour ces personnes.
Dans le même temps, les policiers ont fait une descente dans deux
squats anarchistes du quartier, GARE et l’ex-squat Rosa de Foc. Tandis
que ce dernier bâtiment était vide, ils ont arrêté à GARE trois
camarades dont deux grecs et un français de 65 ans. Alors que le
gouvernement et les médias bourgeois grecs s’obstinent à assimiler
mouvement anarchiste, migrant-es et narcotrafic à Exarchia, les
perquisitions n’ont permis la saisie que… d’un ordinateur et un masque.
Plusieurs camarades font également état de contrôles incessants et de
violences policières depuis plusieurs jours.
Le but avoué du gouvernement est d’expulser l’ensemble des 23
occupations du quartier Exarchia. Un syndicaliste policier a d’ailleurs
qualifié les habitant-es des squats d’Exarchia de « poussière nuisible » et de « déchets »
qu’il entendait nettoyer, ce qui résume bien l’état d’esprit de la
droite grecque ces dernières semaines. Par ailleurs, d’autres lieux,
squattés ou non, dans Exarchia et ses alentours sont dans le viseur de
l’État grec, que ce soit pour leur soutien aux migrant-es ou pour leur
participation au mouvement social. Ainsi, le nouveau gouvernement a
voté une loi qui abolit purement et simplement « l’asilo »
universitaire, qui limitait depuis la chute de la dictature des
colonels en 1974 la possibilité d’accès aux campus pour les forces de
l’ordre.
De nombreux lieux et collectifs et de nombreuses personnes en
situation de détresse administrative et de logement sont donc toujours
menacés, après cette attaque policière du lundi 26 août. Une
manifestation a été appelé le soir même à 18h, au départ d’un lieu
emblématique parmi ceux qui logent des personnes exilées à Exarchia
depuis des années (Notara 26) et une assemblée générale devrait suivre
dans la faculté Polytechnique, toute proche du quartier.
Le mouvement grec s’organise pour résister mais il a besoin d’une
forte solidarité internationale, qui rappelle à l’État grec que les
mouvements émancipateurs du monde entier le surveillent actuellement.
L’Union Communiste Libertaire soutient les occupations d’Exarcheia en
lutte et appelle à renforcer leur résistance par tous les moyens
possibles.
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Depuis 2016, l’armée turque occupe le canton de Shehba en Syrie du nord ; depuis 2018, elle occupe le canton d’Afrîn ;
depuis juillet 2019, elle mène des opérations dans le nord de l’Irak
contre la gauche kurde. Elle encercle désormais le Kurdistan syrien
(Rojava) sur 3 fronts, et négocie dur avec les États-Unis et la Russie
pour obtenir une nouvelle zone d’occupation dans le canton de Cizîrê, au
Rojava.
Le 12 juillet, le régime d’Erdogan a lancé l’opération
Claw 2 dans le nord de l’Irak, notamment dans la région des monts
Qandil, tenue par les forces révolutionnaires kurdes.
Une première attaque (opération Claw 1) avait été menée dans la
région de Hakurk (Irak) en mai, sans succès. Ces deux opérations
semblent faire partie d’un plan plus large impliquant une invasion
potentielle de l’est de l’Euphrate, en Syrie du nord, contre les forces
révolutionnaires du Rojava.
La Turquie a augmenté sa présence militaire le long de la frontière
du Rojava, amassant plus de 50 chars d’assaut, batteries d’artillerie et
véhicules blindés près de Tal-Abyad.
A al-Bab et Jarablus, les mercenaires de l’Armée syrienne libre (ASL)
auraient en outre été placé en alerte maximale, tandis que leurs
généraux ont rencontré leurs parrains turcs pour discuter des détails
d’une offensive.
Ankara a également commencé à démonter le mur construit le long de la frontière nord du Rojava, notamment près de Tal-Abyad.
Dans le canton d’Afrîn occupé, au Kurdistan turc comme irakien,
l’armée turque fait cependant face à une résistance féroce. Chaque jour,
elle subit des attaques et la progression de ses troupes a même été
stoppée au nord de l’Irak.
Qu’est-ce qui retient la Turquie d’attaquer directement le Rojava qu’elle encercle désormais en bonne partie ?
Le feu vert de ses alliés russe et états-unien. La revendication
d’Ankara est de pouvoir occuper une bande de territoire de 30 kilomètres
de profondeur tout le long de sa frontière, au titre d’une « zone
tampon », soit disant pour des raisons de « sécurité ». Or, dans cette
zone tampon, se trouveraient plusieurs principales villes du Rojava :
Qamislô (capitale de la Fédération démocratique de Syrie du nord),
Kobanê, Tal-Abyad, Derîk…
Ankara compte ouvertement y installer une partie des 3 millions de
réfugié·es syrien·ne qui vivent sur son sol, en vertu de la bonne
vieille politique ottomane de déportation de populations en fonction des
intérêts politiques du moment.
Peut-on imaginer que, demain, Kobanê, où la gauche kurde mit un coup
d’arrêt à l’expansion djihadiste, Kobanê soit occupée par l’armée
turque, qui a parrainé Daech pendant des années ?
Après l’invasion du canton d’Afrîn, qui a fait des milliers de morts
et conduit à une épuration ethnique, avec 250 000 Kurdes chassé·es de
leurs maisons et remplacé·es par les familles des mercenaires de l’ASL,
on est en droit de craindre une nouvelle opération de ce type.
Pour le moment, Russes et États-uniens tergiversent et s’opposent
mollement aux revendications d’Ankara. Le Rojava n’est pas à l’abri d’un
arrangement impérialiste à ses dépens.
Les révolutionnaires à travers le monde devraient se préparer à cette
éventualité. Des combattantes et combattants volontaires continuent de
se battre aux côtés des YPG-YPJ, comme le groupe Tekoşîna Anarşîs
(Combat anarchiste) que nous saluons au passage. La solidarité est
primordiale, il faut continuer à la faire entendre pour défendre la
liberté et la révolution au Kurdistan.
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Un militant anticapitaliste Italien à été arrêté et incarcéré par la police française jeudi en Bretagne. Il à été condamné en Italie à 12 ans de prison pour avoir participé aux manifestation contre le G8 de Gênes en 2001. Exigeons sa libération immédiate.
Il y a quelques mois c’était Bolsonaro qui livrait Cesare Batisti à Salvini. Aujourd’hui c’est l’État francais qui livre Vincenzo Vecchi. L’entraide est de mise entre pouvoirs répressifs.
Vincenzo est aujourd’hui incarcéré et menacé d’extradition pour avoir
avoir participé aux manifestation contre le G8 de Gênes en 2001 ainsi
qu’a une manifestation antifasciste a Milan en 2006. Condamné en 2012
par la cour de cassation Italienne, il a décidé de fuir cette peine
totalement injuste et révoltante.
Faut-il rappeler qu’en 2001 à Gênes, lors du contre-sommet du G8, la police à assassiné Carlo Giuliani et qu’elle à torturé des militant-e-s dans l’école Diaz. Ces crimes et violences ont été reconnu en 2017 par le chef de la police lui-même et ont été considérés par Amnesty International comme « le plus grave manquement aux droits démocratiques dans un pays occidental depuis la seconde guerre mondiale ». Pourtant justice n’a toujours pas été faite et c’est un militant italien réfugié en Bretagne, a qui on reproche d’avoir cassé des vitrines il y a 18 ans qui est aujourd’hui emprisonné.
Est-ce un hasard si cette arrestation intervient à seulement 15 jours du contre-sommet qui se prépare à Biarritz contre le G7 ?
N’est ce pas un message d’intimidation envoyé au mouvement social à
l’aube d’un sommet complètement bunkerisé ou la répression s’annonce une
fois de plus féroce ?
L’Union communiste libertaire exprime toute sa solidarité envers
Vincenzo et appelle a se joindre au rassemblement qui aura lieu a Rennes
ce mercredi 14 août à 11 h devant la Cour d’appel de Rennes, ainsi qu’a
toutes les initiatives de soutien qui seront organisées.
Liberté pour Vincenzo ! Justice pour victimes du G8 de Gênes !
Union communiste libertaire, le 12 aout 2019
Un comité de soutien a vu le jour dans la ville de Vincenzo, pour le contacter :
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Traduction de leur communiqué de fondation par le secrétariat international de l’UCL :
Notre organisation est née de la recomposition, depuis
une vingtaine d’années, de l’anarchisme social et organisé, impliqué
dans les luttes sociales.
La création de notre Fédération est en lien avec la
volonté, certes modeste, mais avec une véritable conviction, de
démontrer que l’anarchisme spécifique dans la région du Chili est
aujourd’hui, plus que jamais, d’actualité, et se doit de se positionner
comme une alternative contre le système de domination capitaliste et
patriarcal.
Nous vivons une période historique marquée par une crise sans
précédent tant au niveau social qu’écologique, résultat d’une
exacerbation du productivisme à tout crin.
.En lien avec ce constat, nous estimons que nous devons adopter
résolument une stratégie de rupture radicale. Notre combat se place sur
des terrains que nous considérons comme appartenant aux mêmes systèmes
de dominations : le racisme, la lutte de classe et l’hétéro-sexisme.
A cette réalité, nous proposons des alternatives et des valeurs :
l’anti-patriarcat et le féminisme, l’autogestion révolutionnaire, un
monde sans classes et le fédéralisme.
Au Chili, le contexte social est particulièrement difficile :
répression et détentions abusives, lois anti-migrant-e-s, Loi
anti-terroriste qui criminalise la résistance sociale, Etat d’exception,
réduction des droits sociaux, Réforme des retraites, offensive
néo-libérale contre les systèmes éducatifs et de la santé, et
précarisation des conditions de logement, homo-lesbo-transphobie,
féminicides, racisme, crise écologique et destruction du tissu social…
Autant de raisons qui nous renforcent dans notre certitude que notre
alternative anarchiste, anticapitaliste, anti-patriarcale est, plus que
jamais, nécessaire. Conviction aussi que l’unité de tous et toutes les
révolutionnaires pour un changement de société est indispensable.
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Nous vous relayons cette appel reçu par le Centre Démocratique Kurde de Montpellier, une manifestation partira du Peyrou samedi 3 août à 19h.
Faisons du 3 août la Journée internationale de lutte contre le féminicide par le biais de notre organisation conjointe !
Le 3 août 2019 marque le cinquième anniversaire de l’attaque génocidaire perpétrée par l’État islamique [DAESH ou ISIS] contre les Kurdes yézidis [Yazidis ou Yézidis] dans la ville de Sinjar, au nord de l’Irak. A partir du 3 août 2014, les attaques et les massacres ont provoqué une catastrophe humanitaire mais, surtout, ont eu pour objectif génocidaire d’éradiquer toute la communauté yézidie. Les femmes ont été systématiquement prises pour cible dans ce génocide et il s’agit donc aussi d’un féminicide.
Le 3 août 2014, le monde a été témoin d’une attaque génocidaire de la part de la Société de l’Information, dont le but ultime était d’éliminer une des plus anciennes communautés religieuses du monde, les Yézidis. Sans défense et sans défense lorsque les troupes peshmergas du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) se sont retirées de leurs positions à Sinjar sans avertissement préalable, la communauté yézidie a été systématiquement massacrée, violée, torturée, déplacée, réduite à l’esclavage des filles et des femmes et recrutée de force comme enfants soldats.
Selon des informations non officielles, plus de 5 000 femmes et enfants ont été enlevés et vendus sur les marchés aux esclaves au cours de l’agression. Les femmes et les filles ont été vendues non seulement dans le nord de l’Irak et en Syrie, mais aussi dans des pays comme l’Arabie saoudite, où elles continuent à être détenues et exploitées comme esclaves sexuelles. Les Nations Unies ont qualifié officiellement de « génocide » l’attaque de DAESH contre les Yézidis. Pour la communauté religieuse yézidie, ce génocide n’est qu’un des 74 génocides qui ont marqué son histoire. Avec ce génocide du XXIe siècle, ils doivent faire face à l’amère réalité que leur existence, leur croyance et leur liberté ne peuvent être garanties que par l’autodétermination, l’auto-organisation et l’autoprotection. Les femmes, en particulier, jouent un rôle vital dans ce processus d’auto-organisation en réponse au génocide et au féminicide. Elles se sont débarrassées de leur victimisation et vont maintenant déterminer et prendre le contrôle de leur destin organisé au sein du Mouvement des Femmes Yézidies Libres à Sinjar et en Europe.
La communauté religieuse yézidie est confrontée à un défi de taille pour maintenir ce niveau d’organisation, car d’innombrables femmes, filles et garçons yézidis restent prisonniers de DAECH. Dans ce contexte, le féminicide contre les femmes yézidies se poursuit également. Le féminicide nous affecte tous. L’assassinat systématique de femmes en raison de leur sexe constitue un phénomène mondial et inclut la violence physique, mentale, économique et structurelle contre les femmes. La violence sexo-spécifique menace la vie de milliards de femmes à travers le monde alors que les auteurs restent impunis et impunis, comme c’est le cas pour le féminicide commis par DAESH. La raison en est que, contrairement au génocide, le féminicide n’est pas traité comme une catégorie distincte en droit national et international. Pourtant, le génocide se produit souvent par le biais d’un féminicide, tout comme dans le cas de Sinjar.
C’est pourquoi nous appelons les femmes du monde entier à proclamer le 3 août Journée internationale d’action contre le féminicide et à sensibiliser l’opinion internationale aux femmes enlevées, réduites en esclavage et assassinées de Sinjar.
Le Mouvement des Femmes Yézidies Libres lancera diverses manifestations ce jour-là et élèvera la voix pour la liberté des femmes yézidies
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Dans un contexte mondial favorable aux soudards,
Netanyahou a plus que jamais les coudées franches pour mener à bien sa
politique extrémiste. Donald Trump est son plus fidèle soutien avec un
projet « d’accord du siècle » qui dénierai la légitimité de toutes les revendications palestiniennes avec la bénédiction de l’Arabie saoudite.
Vous seriez Nétanyahou, vous changeriez ?
Non, bien sûr, puisque, quoique fasse Israël, cet État voyou n’est
jamais puni. Ses méthodes de mépris absolu pour ce qu’on appelle le « droit international » ou « les droits de l’homme » ont déteint. Trump, Mohammed ben Salmane, Bolsonaro, Al-Sissi, Orban, Duterte, Modi… Netanyahou est loin d’être isolé.
C’est Trump qui, dès le début de son mandat, a fait bouger les lignes. Le vice-président états-unien, Mike Pence, est un « chrétien sioniste ».
Ces évangélistes intégristes et antisémites ont joué un rôle majeur
dans le financement de la colonisation. Leur programme est d’une
simplicité « biblique » : faire revenir tous les Juifs en Terre Sainte, chasser le « mal »,
Armaggeddon (c’est-à-dire les Arabes), pour hâter le retour du Christ.
Puis ces Juifs devront se convertir à la vraie foi sous peine de
disparition.
En installant l’ambassade états-unienne à Jérusalem, Trump espérait
que son initiative ferait tache d’huile. Cela n’a pas marché. Même
Bolsonaro s’est rendu compte au dernier moment qu’il risquait de mettre
en péril les exportations brésiliennes.
Trump, dans la foulée, a reconnu l’annexion du Golan. Ce territoire
syrien a été conquis en 1967 alors que les travaillistes étaient au
pouvoir, puis annexé par un vote quasi unanime. Trump compte à présent
proposer le « deal du siècle » :
l’annexion de toutes les colonies, la disparition du statut de réfugié,
un pourboire pour accepter la capitulation et un déluge de feu en cas
de refus.
Le camp pro-impérialiste du monde arabe, représenté par l’Arabie
saoudite, les autres monarchies du golfe, l’Égypte et le Maroc, n’a plus
aucune pudeur à afficher sa complicité avec Israël. MBS, le prince
héritier et vice-Premier ministre saoudien ne se contente plus de
découper ses opposants à la scie ou de mener une politique génocidaire
au Yémen. Il demande ouvertement aux Palestiniennes et Palestiniens de
capituler et cherche à entraîner tout le monde sunnite dans sa croisade
contre l’Iran. Autre soudard du monde arabe, le dictateur égyptien
Al-Sissi participe efficacement au blocus de Gaza.
La fascisation d’Israël
Il y a les alliés mais aussi les complices. Le secrétaire général de
l’ONU, Antonio Guterres, a enterré le rapport de Richard Falk et
Virginia Tilley qui concluait qu’Israël est un État d’apartheid. La
diplomatie française a pondu un seul communiqué dans la période récente
en reprochant au Hamas d’envoyer des roquettes sur la population
d’Israël ! L’Union européenne se tait quand
le gouvernement israélien annonce qu’il va revendre aux enchères du
matériel payé par l’Europe, donné aux Palestiniens et confisqué par
Israël. En Allemagne le Bundestag a voté à une écrasante majorité un
texte criminalisant la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions en
l’assimilant à de l’antisémitisme.
« En Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts » [1] écrit l’historien israélien Zeev Sternhell, qui n’a pourtant pas rompu avec le sionisme.
Il ne faut pas s’étonner d’une proximité très ancienne. Depuis 1977, avec de courtes interruptions, c’est le courant « révisionniste »
du sionisme, fondé il y a un siècle par Jabotinsky, qui est au pouvoir.
Jabotinsky a été un soutien du pogromiste Petlioura pendant la
Révolution russe puis un admirateur de Mussolini. Ses successeurs, comme
Yitzhak Shamir ont fait des offres de collaboration avec les nazis,
dans le cadre de la lutte contre les Britanniques en Palestine, au
moment de l’extermination des Juifs en Europe [2].
Aujourd’hui, les prédicateurs antisémites états-uniens Robert
Jeffress et John Hagee, sont invités à Jérusalem pour inaugurer la
nouvelle ambassade. Le ban et l’arrière-ban de l’extrême droite
européenne, y compris le vice-chancelier d’Autriche jusqu’en mai
dernier, Heinz-Christian Strache, issu de la mouvance néo-nazie,
multiplient les visites en Israël. Bolsonaro vient dans le pays
expliquer que les nazis étaient de gauche et qu’il faut pardonner
l’holocauste. Nétanyahou appuie fortement Orban qui réhabilite en
Hongrie le régime de l’amiral Horthy qui a contribué à l’extermination
des Juifs hongrois.
Sur le plan intérieur, dans la société juive israélienne,
l’allégeance est devenue obligatoire. Les partisans du boycott sont
criminalisés, les associations de défense des droits de l’homme sont
sommées de dévoiler leurs financements.
Contre les Palestiniennes et Palestiniens, il n’y a plus aucune retenue.
Les auteurs – soldats ou colons – d’assassinats de civils ne sont pas
poursuivis. Israël est devenu le laboratoire mondial de l’enfermement et
de la surveillance des populations jugées dangereuses. Ce pays dont
l’économie est celle d’une start-up technologique, est devenu le leader
mondial de ces technologies de pointe et des armes les plus
perfectionnées, avec comme argument le fait qu’elles ont été
expérimentées contre la Palestine. Les appareils répressifs du monde
entier utilisent son matériel et s’inspirent de son efficacité.
Les élections israéliennes d’avril 2019 ont montré que les barrières
morales se sont écroulées. L’électorat approuve de façon nette
l’occupation, l’apartheid et le suprémacisme. Le principal opposant de
Nétanyahou, le général Ganz, auteur de crimes de guerre à Gaza en 2014, a
promis de ramener ce territoire à l’âge de pierre. Quant à la « gauche sioniste », compromise dans tous les crimes contre les Palestiniens, elle n’existe plus.
La Palestine plie mais ne rompt pas
Les fascistes sont divisés. Entre les religieux qui veulent des tests
ADN pour vérifier la judéité des immigrantes et immigrants, et
Lieberman qui veut imposer le service militaire à ces religieux, il n’y a
plus d’accord possible et on revotera à l’automne prochain.
La propagande israélienne essaie de faire taire toute critique en
instrumentalisant l’antisémitisme et le génocide nazi. Cette propagande
fonctionne de moins en moins aux Etats-Unis, où la critique d’Israël se
développe très fortement, y compris dans la communauté juive.
Les moments que vivent les Palestiniens sont terribles. Trump essaie d’asphyxier l’UNRWA [3].
La malnutrition s’ajoute aux pénuries d’eau et d’électricité. Les
richissimes pays arabes ne font rien pour soulager la misère qui
s’installe. Les deux gouvernements palestiniens rivaux ont un
comportement assez honteux, réprimant toute opposition et privilégiant
des intérêts partisans de partis sur toute autre considération.
Pourtant, les Palestiniens et Palestiniennes continuent de faire
société et de croire en l’avenir en éduquant massivement leurs enfants.
Ils refusent d’être des assistés et s’acharnent à essayer de produire.
Le soutien international et le BDS n’ont pas réussi à empêcher cette
merde à paillettes qu’est le concours de l’Eurovision qui a eu lieu à
Tel-Aviv. Mais le BDS aura quand même abouti à ce que cette tentative de
blanchir l’apartheid échoue. Le nombre de visiteurs a été très
inférieur à ce qui se passe habituellement et de très nombreux artistes
dans le monde entier se sont ralliés au boycott culturel.
Quelques jours avant, Nétanyahou avait fait bombarder Gaza. Le fameux « dôme de fer »
offert à Israël par le protecteur états-unien s’est avéré moins
efficace que prévu et les roquettes palestiniennes ont infligé des
pertes non négligeables à l’occupant.
Il dépend de nous que les Palestiniennes Palestiniens tiennent, le
temps que le rapport de force évolue. Résistance non violente,
résistance armée, la résistance est plus qu’un droit, c’est un devoir.
Pierre Stambul (ami d’AL)
L’APARTHEID SANS LIMITES
Entre Méditerranée et Jourdain, il y a environ 50% de Juives et Juifs israéliens et 50 %
de Palestiniennes et Palestiniens. Les premiers possèdent tout : la
terre,
l’eau, le pouvoir politique, les richesses, la puissance militaire. Les
autres n’ont rien. On nous a promenés pendant un quart de siècle avec « les accords d’Oslo », « les deux États vivant côte à côte », « l’Autorité Palestinienne », le « processus de paix » avec tous ses avatars, la « feuille de route », le « quartet » … Tout ce verbiage n’a pas pu masquer un rouleau compresseur colonial impitoyable.
L’occupant a fragmenté la Palestine en autant de sous statuts de
domination : près de 2,5 millions de Palestiniens de Cisjordanie sont
encerclés par les colons. La Cisjordanie est divisée en trois zones (A, B
et C) et Nétanyahou a fait campagne sur l’annexion pure et simple de la
zone C qui couvre plus de 60% du territoire (les blocs de colonies, la
vallée du Jourdain). Les Palestiniennes et Palestiniens qui y vivent
sont soumis à la juridiction militaire avec tout ce que ça signifie :
terres confisquées, agressions permanentes, destructions
d’infrastructures et de villages, expulsions.
À Jérusalem-Est, la judaïsation de la ville s’accélère. Le but est de
priver les Palestiniens de leur statut de résident. Les quartiers
palestiniens sont envahis,
les maisons sont confisquées ou détruites.
Dans la cage de Gaza, les marches du retour se sont multipliées
depuis un an. La population rappelle au monde que le crime originel de
cette guerre, c’est le nettoyage ethnique prémédité de 1948. Au vu et au
su de la « communauté internationale »,
l’armée israélienne a tiré sur les manifestants et manifestantes
désarmées comme à la fête foraine. Près de 300 mort-e-s, des milliers
d’estropiés. Les balles explosives, interdites contre les éléphants,
sont utilisées contre Gaza.
La comédie de « l’État juif et démocratique », de l’Israël d’avant 1967, s’est achevée en 2018 avec le vote par la Knesset de la loi « Israël, État-Nation du peuple juif ».
Ce vote officialise une situation qui existait de fait depuis 1948. Les
Palestiniennes et Palestiniens d’Israël, véritables miraculés d’une
expulsion programmée, sont aujourd’hui officiellement étrangers dans
leur propre pays. Même les druzes, dont Israël a essayé de faire des « collabos »,
se retrouvent ainsi marginalisés. Dans le nord du désert du Néguev, les
destructions de villages bédouins s’accélèrent bien que les Bédouins
palestiniens aient la citoyenneté israélienne et des actes de propriété.
Le « Fonds national juif » a pour projet d’installer des « villes nouvelles juives »
sur leurs terres. On se trouve aujourd’hui clairement dans la situation
d’une lutte anti-apartheid dans un espace qui va de la mer au fleuve.
[1] Tribune de Zeev Sternhell dans Le Monde du 18 février 2018.
[2] Pour plus de détails voir le livre de Pierre Stambul, La Nakba ne sera jamais légitime, Acratie, 2018.
[3] Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.
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Gel des avoirs, arrestation, perquisitions… Contre le tournant répressif de l’État français visant la gauche kurde, rassemblement de protestation samedi 6 juillet devant le 147, rue Lafayette, Paris 10e.
LA RÉPRESSION DES MILITANTES ET MILITANTS KURDES DOIT CESSER !
Nous, organisations politiques, syndicales, de la société civile française, condamnons la vague de répression menée actuellement par la justice française à l’encontre de militantes et militants kurdes, engagé·es dans la recherche d’une solution politique pour le Kurdistan.
Le 12 juin 2019, la veille de la visite en Turquie du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, plusieurs perquisitions ont été menées par la police française dans le but d’arrêter des militant·es du mouvement démocratique kurde. Son homologue turc l’a même félicité de l’action menée par la France contre le mouvement kurde. Ces perquisitions ont pu également toucher des soutiens extérieurs au mouvement kurde, dont des syndicalistes français·es.
Vedat Bingöl
Agit Polat
De plus, deux militants, Agit Polat et Vedat Bingöl, respectivement porte-parole et ancien coprésident du Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF), ont vu leurs avoirs gelés sur la décision des ministères de l’économie et de l’intérieur. Ces deux mêmes personnes ont été explicitement menacées de mort de manière indirecte. Dans le cas de l’un d’entre eux, son jeune fils a été abordé dans un parc où il jouait par un inconnu qui a proféré des menaces à l’encontre de son père.
En 2013, trois militantes kurdes ont déjà été assassinées en France. L’enquête conduite par la justice française a démontré que les commanditaires de cet acte ignoble étaient des responsables de premier plan des services secrets de Turquie (MIT). La justice n’a pas pu être rendue en raison du décès du meurtrier. Il serait insoutenable qu’un nouveau drame se produise.
Nous demandons que l’État français prenne ses responsabilités, et protège les militant·es politiques kurdes qui ont trouvé refuge ou sont né·es sur son sol contre toute atteinte à leur vie ou à leur liberté d’expression et d’organisation politique.
La France ne doit pas se faire la supplétive de la Turquie en participant à la répression du mouvement démocratique kurde. La fraternité des peuples ne se marchande pas contre une poignée de contrats. Les partis kurdes se réclamant du confédéralisme démocratique, PKK en tête, ont mené la lutte contre l’obscurantisme de Daech au prix d’immenses sacrifices qui se sont traduits par la mort de jeunes hommes et femmes kurdes. Durant cette période, la Turquie fournissait un appui militaire, logistique et financier aux criminels de l’État islamique. Les Kurdes ont ainsi contribué à protéger l’Europe des attaques de Daech.
Les organisations kurdes tentent de mettre en place au Moyen-Orient une alternative démocratique, basée sur le progrès social, l’émancipation des femmes et l’égalité ethnique et religieuse. Que signifie alors pour la France le fait de réprimer leurs militant·es qui mènent une action politique légale, à visage découvert ?
Les poursuites à l’égard des militantes et militants kurdes doivent être abandonné·es, et la France doit reconnaître la légitimité du PKK comme acteur politique de premier plan au Moyen-Orient, en commençant par le retirer de la liste des organisations terroristes.
MEETING DE SOUTIEN AUX MILITANTES ET MILITANTS KURDES SAMEDI 6 JUILLET 2019 RENDEZ-VOUS À PARTIR DE 17h Prises de parole à partir de 17h30 147 rue Lafayette, Paris 10e (Lieu où ont été assassinées les militantes kurdes Fidan Dogan, Sakine Cansiz et Leyla Saylemez)
Premiers signataires : France-Kurdistan, Union communiste libertaire (UCL), Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié des Peuples (MRAP), Conseil de Coordination des Organisations arméniennes de France (CCAF), Parti communiste français (PCF), Parti de Gauche (PG), France insoumise (FI), Confédération nationale du Travail (CNT), Collectif des Amazighs en France, SOS Racisme, Union syndicale Solidaires
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Nous avons appris ce vendredi 14 juin que notre camarade Yannis Youlountas, militant libertaire, cinéaste et débatteur, avait agressé par trois néonazis au Pirée. L’Union Communiste Libertaire lui adresse tout son soutien ainsi qu’à ses proches.