Histoire

  • 100 ans depuis le soulèvement de Cronstadt : la meilleure manière de se souvenir, c’est de continuer le combat !

    100 ans depuis le soulèvement de Cronstadt : la meilleure manière de se souvenir, c’est de continuer le combat !

    04 Mar 2021

    Communiqué international anarchiste pour le centenaire du soulèvement de Cronstadt en 1921

    « Faites savoir aux travailleurs et aux travailleuses du monde entier que nous, partisans du pouvoir des soviets, veillerons sur les acquis de la révolution sociale. Nous vaincrons ou périrons sous les ruines de Cronstadt, en combattant pour la juste cause des masses laborieuses. Les travailleuses et travailleurs du monde entier nous jugeront. Le sang des innocents sera sur la tête des communistes, des fous sauvages ivres du pouvoir. Vive le pouvoir des soviets ! »
    Le Comité Révolutionnaire Provisoire de Cronstadt –

    Le 1er mars 1921, le Soviet de Cronstadt se soulève contre le régime du Parti “Communiste” de Russie. La Guerre Civile est finie, ce qu’il restait des armées Blanches en Russie occidentale a été défait en novembre 1920. Les dernières batailles en Sibérie et en Asie centrale se déroulent sur l’étendue territoriale de ce qui deviendra un an plus tard l’URSS. La situation économique, cependant, reste désastreuse. En réaction, des grèves éclatent à Petrograd en février 1921. Les marins de Cronstadt y envoient une délégation pour se renseigner sur ces grèves.

    Eléments de contexte

    La ville de Cronstadt, située sur l’île de Kotline, est en quelque sorte l’avant-poste de Petrograd (l’actuelle Saint-Pétersnourg). Elle abrite à cette époque la plus grande base navale russe, et est un bastion révolutionnaire depuis 1905. Elle joue un rôle primordial à l’occasion des révolutions de 1905 et 1917. Le Soviet de Cronstadt est mis en place en mai 1917, peu après celui de Petrograd.

    Tout au long de l’année 1917, les soviets se multiplient et se renforcent dans tout l’Empire Russe. En octobre, ils renversent le Gouvernement Provisoire. Le deuxième congrès panrusse des Soviets prend désormais le pouvoir en charge. Mais il accepte également, sur proposition bolchevique, de nommer un Conseil de Commissaires du Peuple qui devra agir comme cabinet exécutif des Soviets. Les bolcheviks ne tardent pas à mettre en place un appareil d’État doté de pouvoirs coercitifs. Ils ont surtout subordonné les Soviets locaux et régionaux à l’État central.

    Dès avril 1918, les Bolcheviks entament une répression contre les anarchistes et organisent des purges au sein des Soviets. La révolution d’Octobre avait établi la liberté de la presse et le droit des soldats à élire leurs officiers, mais les bolcheviks abrogent ces mesures et bien d’autres changements sociaux vitaux au cours de la Guerre Civile.

    La répression contre toute forme d’opposition, le communisme de guerre et les réquisitions forcées imposées par les pelotons d’exécution, ainsi que la propagation de la pauvreté et de la faim, finissent par aliéner nombre des sympathies ouvrières et paysannes pour le bolchévisme. Les contestations émanant de ces classes sociales contre les mesures autoritaires des bolcheviks sont fréquentes entre 1918 et 1921, notamment à travers plusieurs vagues de grèves ouvrières.

    La Résolution du Petropavlovsk

    Les grèves de Petrograd de février 1921 incitent les marins de Cronstadt à envoyer une délégation pour se renseigner et faire un rapport. Les marins eux-mêmes avaient des motifs de plainte vis-à-vis de la gestion de la Marine et avaient révoqué leur commandement en janvier. Le rapport de la délégation entraine l’adoption de la résolution du Petropavlovsk :

    “Constatant que les Soviets actuels n’expriment pas la volonté des travailleurs et des paysans, l’assemblée décide qu’il faut :

    • Procéder immédiatement à la réélection des Soviets au moyen du vote secret. La campagne électorale parmi les ouvriers et les paysans devra se dérouler en pleine liberté de parole et d’action ;
    • Etablir la liberté de parole et de presse pour tous les ouvriers et paysans, pour les anarchistes et pour les partis socialistes de gauche ;
    • Accorder la liberté de réunion aux syndicats et aux organisations paysannes ;
    • Convoquer en dehors des partis politiques une Conférence des ouvriers, soldats rouges et marins de Pétrograd, de Cronstadt et de la province de Pétrograd pour le 10 mars 1921 au plus tard ;
    • Libérer tous les prisonniers politiques socialistes ainsi que tous les ouvriers, paysans soldats rouges et marins, emprisonnés à la suite des mouvements ouvriers et paysans ;
    • Elire une commission aux fins d’examiner les cas de ceux qui se trouvent dans les prisons et les camps de concentration ;
    • Abolir les « offices politiques », car aucun parti politique ne doit avoir des privilèges pour la propagande de ses idées, ni recevoir de l’État des moyens pécuniaires dans ce but. Il faut instituer à leur place des commissions d’éducation et de culture, élues dans chaque localité et financées par le gouvernement ;
    • Abolir immédiatement tous les barrages ;
    • Répartir de façon égalitaire les rations pour tous les travailleurs, excepté pour ceux qui exercent des professions dangereuses pour la santé ;
    • Abolir les détachements communistes de choc dans toutes les unités de l’armée ; de même pour la garde communiste dans les fabriques et usines. En cas de besoin ces corps de garde pourront être désignés dans l’armée par les compagnies et dans les usines et fabriques par les ouvriers eux-mêmes ;
    • Donner aux paysans la pleine liberté d’action en ce qui concerne leurs terres et aussi le droit de posséder du bétail, à condition qu’ils s’acquittent de leur tâche eux-mêmes, c’est-à-dire sans avoir recours au travail salarié ;
    • Autoriser le libre exercice de l’artisanat, sans emploi d’un travail salarié ;
    • Désigner une commission ambulante de contrôle ;
    • Nous demandons à toutes les unités de l’armée et aussi aux camarades aspirants (« koursanti ») de se joindre à notre résolution ;
    • Nous exigeons que toutes nos résolutions soient largement publiées par la presse.”

    Cette résolution peut être résumée à ses deux revendications principales : la restauration de la démocratie des Soviets et un compromis économique avec les paysans.

    La révolte et son écrasement

    Le 1er mars, un grand meeting appelé par le Soviet de Cronstadt adopte la résolution du Petropavlovsk. C’est le début du soulèvement de Cronstadt. Dans les jours qui suivent, les rebelles essaient de négocier avec le Gouvernement Bolchevique. Ils autorisent le retour de Kalinine à Petrograd. Ils méprisent le conseil des officiers tsaristes (employées par la Marine comme conseillers techniques) de prendre des mesures militaires, notamment celle d’attaquer sur le continent. Les Bolcheviks ne rendent pas la pareille et arrêtent les délégations de Cronstadt qui parviennent sur la terre ferme.

    Le gouvernement attaque le 7 mars mais est défait, notamment en raison des multiples défections. Une attaque plus sérieuse est aussi repoussée le 10 mars, causant de nombreux blessés côté Bolchevik. L’attaque finale, avec des forces bien plus conséquentes, a lieu les 17 et 18 mars et parvient à prendre la ville de Cronstadt et écraser le soulèvement.

    L’héritage

    Aujourd’hui, les anarchistes commémorent le centenaire du soulèvement de Cronstadt pour deux raisons.
    En premier lieu, il témoigne qu’il serait faux de considérer que la seule alternative au capitalisme en Russie était le régime répressif et autoritaire du prétendu Parti “Communiste”. Celles et ceux de Cronstadt avaient gardé intacts les valeurs originelles de la Révolution Russe et les élevèrent à nouveau contre le gouvernement par les commissaires du Parti. Leur échec est dû à l’épuisement du peuple russe, pas au rejet de leurs idées par celui-ci.

    Ensuite, nous commémorons Cronstadt car la véritable histoire de la rébellion est bien différente des versions mensongères propagées par divers groupes léninistes. Elle témoigne de l’ampleur de la dérive des Bolcheviks vis-à-vis des principes fondateurs de la Révolution d’Octobre. Celles et ceux de Cronstadt voulaient des Soviets démocratiques, pas une Assemblée Constituante qui n’aurait pu déboucher que sur l’établissement d’un gouvernement capitaliste. Ils et elles rejetaient l’aide étrangère, préférant se tourner vers les ouvrier-e-s et les paysan-ne-s de la Russie. Et ils et elles firent preuve d’une éthique sans faille tout au long du conflit, cherchant à tout moment à fraterniser avec les troupes du gouvernement et à les gagner politiquement à leur cause, y compris lors de l’assaut final. Quelques léninistes, qui s’obstinent à défendre la crédibilité de la dénonciation par les Bolcheviks du soulèvement de Cronstadt comme un épisode “contre-révolutionnaire”, s’appuient pour cela sur les communications de Bolcheviks de Cronstadt suite à cette période. Est-il besoin de souligner que ces déclarations ont été signées par des personnes détenues en prison et menacées d’exécution ? De fausses déclarations peuvent généralement être obtenues avec beaucoup moins d’efforts.

    Les Bolcheviks (qui s’appelaient alors le Parti “Communiste”) tenait leur 10ème congrès pendant la période du soulèvement de Cronstadt. Les critiques de cette rébellion considèrent souvent que les points de la résolution du Petropavlovsk constituaient une revendication inacceptable d’un compromis avec la petite paysannerie. Ils oublient aussi souvent de mentonner que le même 10ème congrès adopta la Nouvelle Politique Economique, qui constituait en réalité un compromis bien plus important. En réalité, les aspects les plus inacceptables pour les Bolcheviks dans la résolution du Petropavlovsk étaient bien ceux qui concernaient le rétablissement de la démocratie des Soviets. C’est bien les Bolcheviks, et non celles et ceux de Cronstadt, qui se placèrent en opposition avec la classe ouvrière.

    Aujourd’hui, les anarchistes agissent pour fomenter de nouvelles révolutions des classes populaires et laborieuses et se battent pour l’instauration de la démocratie la plus directe possible dans ce cadre. Nous sommes inspiré-es par les rebelles de Cronstadt et nous faisons tout notre possible pour nous assurer que, bien que cela se fasse encore attendre, le sang qu’ils et elles ont versé ne le soit pas en vain.

    Tout le pouvoir aux Soviets et pas aux partis !
    Vive le pouvoir des Soviets librement élus !

    ☆ Alternative Libertaria/ Federazione dei Comunisti Anarchici (Al/FdCA) – Italie
    ☆ Anarchist Communist Group (ACG) – Grande-Bretagne
    ☆ Αναρχική Ομοσπονδία (Anarchist Federation) – Grèce
    ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement (AWSM) – Aotearoa / Nouvelles-Zélande
    ☆ Coordenação Anarquista Brasileira (CAB) – Brésil
    ☆ Devrimci Anarşist Faaliyet (DAF) – Turquie
    ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation – Allemagne
    ☆ Embat Organització Llibertària de Catalunya – Catalogne
    ☆ Federación Anarquista de Rosario (FAR) – Argentine
    ☆ Federación Anarquista de Santiago (FAS) – Chili
    ☆ Federación Anarquista Uruguaya (FAU) – Uruguay
    ☆ Grupo Libertario Vía Libre – Colombie
    ☆ Libertäre Aktion – Suisse
    ☆ Melbourne Anarchist Communist Group (MACG) – Australie
    ☆ Organización Anarquista de Córdoba (OAC) – Argentine
    ☆ Organización Anarquista de Tucumán (OAT) – Argentine
    ☆ Organisation Socialiste Libertaire (OSL) – Suisse
    ☆ Union Communiste Libertaire (UCL) – France & Belgique
    ☆ Workers Solidarity Movement (WSM) – Irlande
    ☆ Zabalaza Anarchist Communist Front (ZACF) – Afrique du Sud

  • Communistes libertaires : S’organiser, pourquoi, comment

    Communistes libertaires : S’organiser, pourquoi, comment

    15 Déc 2020

    Le mouvement anarchiste a commencé à s’organiser sérieusement à compter des années 1900. Pour quelles raisons ? Quel rôle devrait jouer une organisation révolutionnaire libertaire ? Quelle est la différence avec un parti léniniste ou social-démocrate ? Son fonctionnement doit être à la fois réactif et autogestionnaire. Comment concilier ces deux exigences ?

    Aperçu historique et actualité, avec Guillaume Davranche et des militantes et militants de l’Union communiste libertaire.

    Sur Peertube : https://peertube.social/videos/watch/243e0f26-cd21-4377-9939-d77dcbc8a75b

    Sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=Ia_fsE54-oU

  • Faut-il défendre la République ?

    19 Nov 2020

    Ces derniers jours, depuis l’assassinat horrible de Samuel Paty par l’extrême droite islamiste une lame de fond s’est exprimée pour défendre les « Valeurs de la République ». Si les valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité sont des idées qui sont à la base de notre engagement communiste libertaire, ce n’est pas réellement ce qui est en jeu. En effet, en France, la notion de république est devenue pour une grande partie du champ politique un synonyme du terme de « nation », assimilant la « République » à une « France éternelle ». C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre les sorties du ministre de l’Éducation Nationale Jean-Michel Blanquer qui promeut l’obligation de porter des tenues « républicaines » pour empêcher les jeunes filles de porter des « crop top » qui montrent leur nombril. C’est aussi au nom de la République que les femmes ne peuvent porter le voile au sein de l’Education Nationale.

    Il faut s’interroger sur cette notion de République à laquelle nous serions tous censés faire allégeance et qui défendrait à la fois la liberté, l’égalité et la France. Un rapide examen de l’actualité nous montre que le présent régime républicain est relativement peu compatible avec l’égalité ainsi que les libertés. Le niveau d’inégalité est en constante hausse alors que les revenus des plus riches explosent. De même, les lois sécuritaires sont en constante augmentation, le maintien de l’ordre se brutalise. De plus, depuis 2016, nous avons passé plus de temps en état d’urgence qu’en état « normal », d’autant plus qu’une grande partie des mesures de l’état d’urgence sont passées dans la loi ordinaire. Dès lors, comment expliquer que les valeurs de la Républiques soient défendues de manière quasi frénétique par les défenseurs de l’ordre en décalage total avec un réalité liberticide et inégalitaire ? Cette défense parait quelque peu hypocrite, si ce n’est confinant à la tartufferie…

    A notre sens, pour répondre à cette interrogation, il faut réexaminer l’histoire de France pour un peu mieux comprendre de quoi il en retourne lorsque l’on parle de République. En effet, il serait possible de croire que la République descend en ligne droite des combats victorieux du peuple face à la liberté et aux tyrans, aristocrates curés et oppresseurs en tout genre… La réalité historique est tout autre : les régimes républicains en France se sont construits contre les classes populaires. Pour les 4 premières Républiques à chaque fois, le schéma est relativement similaire. Le régime républicain se met en place au cours d’une révolution populaire alliant de larges fractions de la bourgeoisie aux classes populaires. Très rapidement, alors que les organisations bourgeoises consolident leur pouvoir et que les classes populaires se font remuantes, une très forte répression et des massacres mettent un terme aux aspirations populaires. C’est une République bourgeoise basée sur la défense de l’ordre capitaliste qui se met en place, une république des possédants…

    C’est le cas lors de la Première république, proclamée le 10 aout 1792 pendant la Révolution Française. Au début, le peuple parisien met les revendications populaires au centre et exerce une pression sur l’assemblée pour satisfaire des revendications à la fois économiques et démocratiques. Au bout de deux ans, le coup d’état de Thermidor met la barre à droite et écrase dans le sang les aspirations des sans-culottes, mettant en place un Régime modéré et bourgeois, le Directoire.

    Ce schéma se retrouve lors de l’instauration de la deuxième république de 1848. Après avoir conquis le pouvoir en février 1848 avec l’appui des ouvriers parisiens, en juin l’armée républicaine écrase dans le sang un mouvement insurrectionnel réclamant plus d’égalité sociale. La sauvage répression du général Cavaignac fait plusieurs milliers de morts dans les rangs des ouvriers parisien et sonne le glas des espoirs d’une république sociale au profit du parti de l’ordre.

    En 1870, alors que la Troisième République nait de la défaite de Napoléon III face à la Prusse, des événement similaires se déroulent. En mars 1871, se crée la commune de Paris qui entend substituer une fédération libre de communes basées sur la démocratie directe et l’égalité économique à la république bourgeoise. La Troisième république se construit sur l’écrasement sanglant de la Commune de Paris et de ses aspirations : plus de 25000 morts et de milliers de personnes sont déportées pour que ce régime puisse voir le jour.

    Ce type d’écrasement se reproduit à une moindre échelle à la Libération. Alors que le patronat s’est discrédité en collaborant avec le nazisme, la Quatrième République semble partie pour être très à gauche, mais très rapidement les communistes sont éjectés du gouvernement et les grèves ouvrières de l’hiver 1947 sont réprimées dans le sang, faisant plusieurs morts et. Au passage, les GMR, troupes de choc du régime de Vichy (fondues dans les CRS), reprennent du service, ce qui donnera naissance au fameux slogan « CRS=SS ».

    Les diverses républiques ne se fondent pas uniquement sur l’écrasement des revendications des classes populaires en Métropole, elles se développent aussi sur la subordination et l’impérialisme des colonies. Si Jules Ferry est connu dans l’historiographie républicaine pour avoir rendu l’école obligatoire, il fut aussi un des plus ardents promoteurs du colonialisme français. C’est la troisième République qui construit la plus grande partie de l’Empire colonial Français, au prix de millions de morts1.

    Enfin, c’est aussi la défense du colonialisme et de l’impérialisme qui est à l’origine du régime que connait actuellement la France. La Guerre d’Algérie fait trébucher la Quatrième République, et c’est un coup d’Etat qui place De Gaulle au pouvoir en 1958. C’est sous la menace d’une attaque de parachutiste pro Algérie Française que De Gaulle prend la tête du gouvernement et change la Constitution pour créer la Cinquième République. Si le général se débarrasse rapidement de ses embarrassants soutiens, c’est pour mieux préserver les intérêts français et mettre en place un néocolonialisme dans de nombreux pays africains qui deviennent formellement indépendants mais demeurent soumis à l’impérialisme français. Rappelons que la France tire toujours la majeure partie de son approvisionnement énergétique de ses « anciennes » colonies (gaz algérien, uranium du Niger et pétrole gabonais)2.

    Ces différents éléments historiques montrent que la République n’est pas un régime défendant l’égalité et la liberté qui aurait pu être dévoyé en cours de route. Au contraire, le régime républicain français a pour constante d’être un régime au service d’une classe dominante. L’origine de chaque république, n’est pas une révolution. Au contraire, la République est ce qui est advenu lorsque les aspirations des classes populaires ont été écrasées dans le sang, tout comme les aspirations de liberté des peuples colonisés. Dans cette mesure, une révolution communiste libertaire ne sera pas républicaine mais au contraire construira une fédération de communes libres qui remplacera la République bourgeoise et colonialiste.

    Matt (UCL Montpellier)

    1 Livre Noir du Colonialisme

    2 Ref histoire de l’or noir

  • Face au torchon Valeurs actuelles, solidarité avec Danièle Obono

    01 Sep 2020

    Dans son numéro du 27 août, l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles a fourni une nouvelle preuve particulièrement abjecte de son racisme. Un roman fiction plaçant la députée de la France Insoumise, Danièle Obono, réduite en esclavage, dessinée la chaîne au cou en illustration. Nous tenons à exprimer notre solidarité franche et antiraciste à Danièle Obono. Loin des hypocrites faussement indignés qui contribuent chaque jour par leur politique au racisme structurel que connait de notre société.

    Danièle Obono est malheureusement une habituée des attaques racistes, et pas seulement de la part du journal d’extrême droite. Éditorialistes ou politiciens, ils sont nombreux à ne pas supporter qu’une femme noire fasse de la politique.

    La une de Valeurs actuelles a soulevé à juste titre une grande indignation à laquelle nous nous joignons. Mais nous ne sommes pas dupes. Nous voyons clair à travers le jeu de celles et ceux qui distillent le venin raciste à longueur de journée et jouent aujourd’hui les républicains effarouchés. Faut-il rappeler qu’Emmanuel Macron avait accordé à Valeurs actuelles une longue interview en octobre dernier? Ou que les éditorialistes de ce même journal sont régulièrement invités sur les chaînes d’infos en continu pour y déverser leur discours réactionnaire et xénophobe?

    Valeurs actuelles aime jouer les anti-conformistes victimaires. Pourtant comme bien d’autres médias français possédés par des milliardaires, Valeurs actuelles est un serviteur zélé des classes dirigeantes. Certes moins connu qu’un Bolloré ou un Niel, Iskandar Safa, le propriétaire de Valeurs actuelles, fait partie des 100 plus grosses fortunes de France!

    Contre le torchon Valeurs actuelles et tous ceux qui propagent la haine xénophobe et réactionnaire, notre solidarité doit être sans faille.

    L’Union communiste libertaire appelle à participer au rassemblement organisé par la Fondation Frantz Fanon devant Valeurs actuelles le samedi 5 septembre à 14h.

    Union communiste libertaire, le 29/08/2020


  • Enregistrement du « Savoir est une arme » sur « Politiques sanitaires et répressives, l’exemple de la variole »

    05 Mai 2020

    L’édition du savoir est une arme du 23 avril, que nous avons donné sur le Discord du Barricade a été enregistrée et l’audio est désormais en ligne, sur le site de nos camarades du Poing.

    Vous le trouverez ici bonne écoute !


  • Du maintien de l’ordre à la contre-insurrection | Audio

    24 Avr 2020

    L’enregistrement audio du Savoir est une arme du 18 avril 2020 est disponible sur le site du Poing, que nous remercions pour cela. C’est ici:

    https://lepoing.net/du-maintien-de-lordre-a-la-contre-insurrection-audio/

  • Israël-Palestine : Un modèle de domination qui nous menace toutes et tous

    01 Août 2019

    Dans un contexte mondial favorable aux soudards, Netanyahou a plus que jamais les coudées franches pour mener à bien sa politique extrémiste. Donald Trump est son plus fidèle soutien avec un projet « d’accord du siècle » qui dénierai la légitimité de toutes les revendications palestiniennes avec la bénédiction de l’Arabie saoudite.

    Vous seriez Nétanyahou, vous changeriez ? Non, bien sûr, puisque, quoique fasse Israël, cet État voyou n’est jamais puni. Ses méthodes de mépris absolu pour ce qu’on appelle le « droit international » ou « les droits de l’homme » ont déteint. Trump, Mohammed ben Salmane, Bolsonaro, Al-Sissi, Orban, Duterte, Modi… Netanyahou est loin ­d’être isolé.

    C’est Trump qui, dès le début de son mandat, a fait bouger les lignes. Le vice-président états-unien, Mike Pence, est un « chrétien sioniste ». Ces évangélistes intégristes et antisémites ont joué un rôle majeur dans le financement de la colonisation. Leur programme est d’une simplicité « biblique » : faire revenir tous les Juifs en Terre Sainte, chasser le « mal », Armaggeddon (c’est-à-dire les Arabes), pour hâter le retour du Christ. Puis ces Juifs devront se convertir à la vraie foi sous peine de disparition.

    En installant l’ambassade états-unienne à Jérusalem, Trump espérait que son initiative ferait tache d’huile. Cela n’a pas marché. Même Bolsonaro s’est rendu compte au dernier moment qu’il risquait de mettre en péril les exportations brésiliennes.

    Trump, dans la foulée, a reconnu l’annexion du Golan. Ce territoire syrien a été conquis en 1967 alors que les travaillistes étaient au pouvoir, puis annexé par un vote quasi unanime. Trump compte à présent proposer le « deal du siècle » : l’annexion de toutes les colonies, la disparition du statut de réfugié, un pourboire pour accepter la capitulation et un déluge de feu en cas de refus.

    Le camp pro-impérialiste du monde arabe, représenté par l’Arabie saoudite, les autres monarchies du golfe, l’Égypte et le Maroc, n’a plus aucune pudeur à afficher sa complicité avec Israël. MBS, le prince héritier et vice-Premier ministre saoudien ne se contente plus de découper ses opposants à la scie ou de mener une politique génocidaire au Yémen. Il demande ouvertement aux Palestiniennes et Palestiniens de capituler et cherche à entraîner tout le monde sunnite dans sa croisade contre l’Iran. Autre soudard du monde arabe, le dictateur égyptien Al-Sissi participe efficacement au blocus de Gaza.

    La fascisation d’Israël

    Il y a les alliés mais aussi les complices. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a enterré le rapport de Richard Falk et Virginia Tilley qui concluait qu’Israël est un État d’apartheid. La diplomatie française a pondu un seul communiqué dans la période récente en reprochant au Hamas d’envoyer des roquettes sur la population d’Israël ! L’Union européenne se tait quand le gouvernement israélien annonce qu’il va revendre aux enchères du matériel payé par l’Europe, donné aux Palestiniens et confisqué par Israël. En Allemagne le Bundestag a voté à une écrasante majorité un texte criminalisant la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions en l’assimilant à de l’antisémitisme.

    « En Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts » [1] écrit l’historien israélien Zeev Sternhell, qui n’a pourtant pas rompu avec le sionisme.

    Il ne faut pas s’étonner d’une proximité très ancienne. Depuis 1977, avec de courtes interruptions, c’est le courant « révisionniste » du sionisme, fondé il y a un siècle par Jabotinsky, qui est au pouvoir. Jabotinsky a été un soutien du pogromiste Petlioura pendant la Révolution russe puis un admirateur de Mussolini. Ses successeurs, comme Yitzhak Shamir ont fait des offres de collaboration avec les nazis, dans le cadre de la lutte contre les Britanniques en Palestine, au moment de l’extermination des Juifs en Europe [2].

    Aujourd’hui, les prédicateurs antisémites états-uniens Robert Jeffress et John Hagee, sont invités à Jérusalem pour inaugurer la nouvelle ambassade. Le ban et l’arrière-ban de l’extrême droite européenne, y compris le vice-chancelier d’Autriche jusqu’en mai dernier, Heinz-Christian Strache, issu de la mouvance néo-nazie, multiplient les visites en Israël. Bolsonaro vient dans le pays expliquer que les nazis étaient de gauche et qu’il faut pardonner l’holocauste. Nétanyahou appuie fortement Orban qui réhabilite en Hongrie le régime de l’amiral Horthy qui a contribué à l’extermination des Juifs hongrois.

    Sur le plan intérieur, dans la société juive israélienne, l’allégeance est devenue obligatoire. Les partisans du boycott sont criminalisés, les associations de défense des droits de l’homme sont sommées de dévoiler leurs financements. Contre les Palestiniennes et Palestiniens, il n’y a plus aucune retenue. Les auteurs – soldats ou colons – d’assassinats de civils ne sont pas poursuivis. Israël est devenu le laboratoire mondial de l’enfermement et de la surveillance des populations jugées dangereuses. Ce pays dont l’économie est celle d’une start-up technologique, est devenu le leader mondial de ces technologies de pointe et des armes les plus perfectionnées, avec comme argument le fait qu’elles ont été expérimentées contre la Palestine. Les appareils répressifs du monde entier utilisent son matériel et s’inspirent de son efficacité.

    Les élections israéliennes d’avril 2019 ont montré que les barrières morales se sont écroulées. L’électorat approuve de façon nette l’occupation, l’apartheid et le suprémacisme. Le principal opposant de Nétanyahou, le général Ganz, auteur de crimes de guerre à Gaza en 2014, a promis de ramener ce territoire à l’âge de pierre. Quant à la « gauche sioniste », compromise dans tous les crimes contre les Palestiniens, elle n’existe plus.

    La Palestine plie mais ne rompt pas

    Les fascistes sont divisés. Entre les religieux qui veulent des tests ADN pour vérifier la judéité des immigrantes et immigrants, et Lieberman qui veut imposer le service militaire à ces religieux, il n’y a plus d’accord possible et on revotera à l’automne prochain.

    La propagande israélienne essaie de faire taire toute critique en instrumentalisant l’antisémitisme et le génocide nazi. Cette propagande fonctionne de moins en moins aux Etats-Unis, où la critique d’Israël se développe très fortement, y compris dans la communauté juive.

    Les moments que vivent les Palestiniens sont terribles. Trump essaie d’asphyxier ­l’UNRWA [3]. La malnutrition s’ajoute aux pénuries d’eau et d’électricité. Les richissimes pays arabes ne font rien pour soulager la misère qui s’installe. Les deux gouvernements palestiniens rivaux ont un comportement assez honteux, réprimant toute opposition et privilégiant des intérêts partisans de partis sur toute autre considération.

    Pourtant, les Palestiniens et Palestiniennes continuent de faire société et de croire en l’avenir en éduquant massivement leurs enfants. Ils refusent d’être des assistés et s’acharnent à essayer de produire.

    Le soutien international et le BDS n’ont pas réussi à empêcher cette merde à paillettes qu’est le concours de l’Eurovision qui a eu lieu à Tel-Aviv. Mais le BDS aura quand même abouti à ce que cette tentative de blanchir l’apartheid échoue. Le nombre de visiteurs a été très inférieur à ce qui se passe habituellement et de très nombreux artistes dans le monde entier se sont ralliés au boycott culturel.

    Quelques jours avant, Nétanyahou avait fait bombarder Gaza. Le fameux « dôme de fer » offert à Israël par le protecteur états-unien s’est avéré moins efficace que prévu et les roquettes palestiniennes ont infligé des pertes non négligeables à l’occupant.

    Il dépend de nous que les Palestiniennes Palestiniens tiennent, le temps que le rapport de force évolue. Résistance non violente, résistance armée, la résistance est plus qu’un droit, c’est un devoir.

    Pierre Stambul (ami d’AL)


    L’APARTHEID SANS LIMITES

    Entre Méditerranée et Jourdain, il y a environ 50% de Juives et Juifs israéliens et 50 % de Palestiniennes et Palestiniens. Les premiers possèdent tout : la terre, l’eau, le pouvoir politique, les richesses, la puissance militaire. Les autres n’ont rien. On nous a promenés pendant un quart de siècle avec « les accords d’Oslo », « les deux États vivant côte à côte », « l’Autorité Palestinienne », le « processus de paix » avec tous ses avatars, la « feuille de route », le « quartet » … Tout ce verbiage n’a pas pu masquer un rouleau compresseur colonial impitoyable.

    L’occupant a fragmenté la Palestine en autant de sous statuts de domination : près de 2,5 millions de Palestiniens de Cisjordanie sont encerclés par les colons. La Cisjordanie est divisée en trois zones (A, B et C) et Nétanyahou a fait campagne sur l’annexion pure et simple de la zone C qui couvre plus de 60% du territoire (les blocs de colonies, la vallée du Jourdain). Les Palestiniennes et Palestiniens qui y vivent sont soumis à la juridiction militaire avec tout ce que ça signifie : terres confisquées, agressions permanentes, destructions d’infrastructures et de villages, expulsions.

    À Jérusalem-Est, la judaïsation de la ville s’accélère. Le but est de priver les Palestiniens de leur statut de résident. Les quartiers palestiniens sont envahis, les maisons sont confisquées ou détruites.

    Dans la cage de Gaza, les marches du retour se sont multipliées depuis un an. La population rappelle au monde que le crime originel de cette guerre, c’est le nettoyage ethnique prémédité de 1948. Au vu et au su de la « communauté internationale », l’armée israélienne a tiré sur les manifestants et manifestantes désarmées comme à la fête foraine. Près de 300 mort-e-s, des milliers d’estropiés. Les balles explosives, interdites contre les éléphants, sont utilisées contre Gaza.

    La comédie de « l’État juif et démocratique », de l’Israël d’avant 1967, s’est achevée en 2018 avec le vote par la Knesset de la loi « Israël, État-Nation du peuple juif ». Ce vote officialise une situation qui existait de fait depuis 1948. Les Palestiniennes et Palestiniens d’Israël, véritables miraculés d’une expulsion programmée, sont aujourd’hui officiellement étrangers dans leur propre pays. Même les druzes, dont Israël a essayé de faire des « collabos », se retrouvent ainsi marginalisés. Dans le nord du désert du Néguev, les destructions de villages bédouins s’accélèrent bien que les Bédouins palestiniens aient la citoyenneté israélienne et des actes de propriété. Le « Fonds national juif » a pour projet d’installer des « villes nouvelles juives » sur leurs terres. On se trouve aujourd’hui clairement dans la situation d’une lutte anti-apartheid dans un espace qui va de la mer au fleuve.

    [1] Tribune de Zeev Sternhell dans Le Monde du 18 février 2018.

    [2] Pour plus de détails voir le livre de Pierre Stambul, La Nakba ne sera jamais légitime, Acratie, 2018.

    [3] Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.


  • 50 ans après Stonewall, nos luttes doivent retrouver l’offensive !

    29 Juin 2019

    Il y a 50 ans les luttes LGBTI entraient dans une nouvelle ère avec les émeutes de Stonewall. Aujourd’hui, alors que 2018 fut une année noire pour les personnes LGBTI, il n’y a toujours rien à attendre des pouvoirs.

    Le 28 juin 1969, la police effectue comme à ses habitudes une descente dans un bar New-yorkais fréquenté par des personnes LGBTI, le Stonewall. Mais cette fois-ci, la violence policière va trouver une réponse inattendue, durant plusieurs nuits les personnes LGBTI vont tenir la rue face aux flics, ce sont les émeutes de Stonewall. Un an plus tard, la première marche des fiertés avait lieu.

    Les émeutes de Stonewall ont été le point de départ d’une période de luttes riches pour les droits des personnes LGBTI à l’époque ou l’homosexualité est pénalisée et traitée comme maladie psychiatrique. 50 ans plus tard, où en sommes nous ? Si des avancées et des droits ont été indéniablement obtenues au prix de luttes acharnées, la nécessité de luttes LGBTI, radicales, massives et offensives se fait tragiquement sentir.

    Les migrant-es LGBTI en danger

    74 pays dans le monde pénalisent encore l’homosexualité et/ou la transidentité. Dans certains pays, c’est la peine de mort. Les migrant-es issu-es de ces pays qui arrivent en France et ont besoin d’acquérir le statut de réfugié-es sont malmené-es par l’administration française. Leurs récits extrêmement douloureux, sont toujours mis en doute par les autorités. Les renvoyer, c’est leur promettre la mort. Il faut les accueillir toutes et tous, comme les autres personnes migrantes.

    Il faut donc combattre le discours des racistes qui tentent de faire croire que l’homophobie vient des migrants ! Faut-il rappeler que l’année où les actes homophobes ont été les plus élevés est l’année 2013, quand la Manif pour Tous était à son apogée ? C’est une mascarade qui sert à la fois à ne pas prendre en compte l’homophobie française et à accuser les migrant-es.

    2018, année noire pour les personnes LGBTI

    L’association SOS Homophobie publie chaque année un rapport sur les actes homophobes déclarés en France. En 2018, et pour la troisième année consécutive, les agressions LGBTIphobes sont en hausse de 15 % ! Preuve que les oppressions liées au sexe au genre ou à l’orientation sexuelle ne reculent pas dans notre pays.

    A l’international, cette année fut aussi marquée par les terribles vagues de persécutions et tortures en Tchétchénie. Ou l’arrivée de l’homophobe Bolsanero à la tête du Brésil, pays où 420 personnes LGBTI ont été assassinées en 2018. Partout et tout le temps, seuls nos luttes feront avancer nos droits. Notre solidarité et notre combat doivent être internationales !

    Ne rien attendre du pouvoir

    Les politiques d’austérité du gouvernement ont des conséquences directes qui touchent directement les personnes LGBTI : coupes budgetaires pour les assos de lutte contre l’homophobie et la transphobie, réduction du nombres de places en foyer d’accueil pour les LGBTI en rupture familiale ou encore baisse du financement des politiques de soins et préventions du Sida. Les personnes Trans sont particulièrement impactées, car se sont souvent les plus précarisées.

    Mais il ne s’agit pas seulement de se défendre, il faut porter des revendications offensives. La reconnaissance de personnes intersexes et la fins des mutilations sexuelles qui leurs sont imposées. L’ouverture du droit à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour toutes est un enjeu majeur. Aujourd’hui, la PMA ne peut être réalisée en France que pour un couple hétérosexuel. L’ouvrir aux couples lesbiens et aux femmes seules, c’est accepter que l’on peut fonder une famille sans la participation d’un homme. Comme attendu, le gouvernement Macron semble moins décidé à appliquer cette mesure de son programme que ses réformes anti-sociales ! A nous de lui mettre la pression.

    Nous n’avons rien à attendre des gouvernements et des puissants, aussi gay-friendly qu’ils prétendent l’être. Le capitalisme s’apprête à vivre de nouvelles crises importantes, comme à chaque fois les droits des personnes LGBTI, comme des personnes racisées ou des femmes seront alors remis en cause. Alors 50 ans après Stonewall, nos luttes doivent retrouver l’offensive !

  • Amère célébration. Les vingt-cinq ans de l’expérience zapatiste

    22 Jan 2019

    Il y a quelques temps, Jérôme Baschet a publié un texte sur le site La voie du jaguar à l’occasion des vingt-cinq ans de l’expérience zapatiste au Chiapas à laquelle il participe. Vingt-cinq ans d’une expérience qui prouve qu’on peut vivre et s’organiser autrement, que ni le capitalisme, ni la démocratie représentative ne sont des fatalités. Mais une célébration bien amère puisque le nouveau gouvernement mexicain dirigé par Obrador, présenté comme un progressiste, souhaite mener des grands projets signifiants la spoliation des terres des peuples indiens, la mise en danger de leurs modes de vie… Nous vous laissons vous renseigner directement dans l’article:

    Amère célébration Les vingt-cinq ans de l’expérience zapatiste

    Il y a quelques jours, les zapatistes du Chiapas ont célébré les vingt-cinq ans du soulèvement du 1 er janvier 1994. Un soulèvement armé qui fut un ¡Ya basta !

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