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À l’heure du Covid-19, dans les quartiers populaires, «les inégalités sociales et raciales contribuent à tuer les habitants à petit feu». Conditions de confinement et accès aux soins difficiles, travailleurs en première ligne, criminalisation dans la rue et dans les médias… Face à la gestion «catastrophique voire criminelle» de la crise, un large collectif de citoyens exige que soient prises des mesures d’urgence pour protéger ces populations, «bouc émissaire facile d’un pouvoir aux abois».
L’Union Communiste Libertaire est cosignatrice d’une tribune à ce propos qui se trouve sur le blog des invités de Médiapart. Que nous vous partageons, vous la trouverez ici:
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Le 13 avril, Macron a annoncé le début progressif du déconfinement pour le 11 mai. Mais la manière dont il l’a fait révèle les contradictions typiques d’un État capitaliste qui constate qu’il est dépassé par la situation. Des contradictions qui auront de lourdes conséquences.
D’un côté, Macron veut satisfaire le patronat et les
économistes partisans de la « relance de la croissance » dans les plus
brefs délais. D’autre part, il doit écouter les exhortations du corps
médical à prolonger le confinement tant que le pays n’aura pas les
moyens de pratiquer un dépistage massif.
Le résultat est donc un compromis entre notre santé et les profits
des entreprises : une réouverture des écoles pour permettre aux parents
d’aller travailler… mais pas des cafés et des cinémas par exemple. Et
des tests de dépistage pour les personnes présentant des symptômes…
alors que le virus est fondamentalement propagé par les « porteurs sains »
que sont les enfants et les personnes asymptomatiques !
Résultat : l’épidémie repartira à la hausse. Le système hospitalier
sera de nouveau débordé. Nous connaîtrons des périodes de reconfinement.
Pas de stock de masques, pas de kits de dépistage, pas de capacités
productives pour répondre aux besoins, une recherche scientifique qui
doit rattraper des années de retard pour la validation d’un vaccin…
Tout cela est la conséquence d’une économie capitaliste obsédée par le
court terme, le flux tendu, le low cost, la course au profit.
En plus de la crise sanitaire, le monde va devoir faire face à une
crise économique gigantesque. Pour contrer cela, la solution promue par
Macron n’est évidemment pas de tout remettre à plat pour changer la
manière dont l’économie fonctionne, mais de tout faire pour relancer la
machine et maintenir à un niveau acceptable les profits des
actionnaires.
Les remerciements hypocrites
Le discours a démarré à 20h02, pour, d’après l’Elysée, permettre aux
Françaises et aux Français d’applaudir les soignant·es. Et c’est ainsi
que démarre le discours du Président, avec un « hommage » aux travailleuses et aux travailleurs en « première ligne », « deuxième ligne » et « troisième ligne ». Mais ces remerciements sont bien hypocrites. Les soignant·es, la « première ligne »,
dénonçaient massivement depuis un an l’effondrement de l’hôpital
public, dans l’un des plus gros conflits sociaux qui a touché le secteur
hospitalier. Les caissiers et les caissières, les éboueurs et les
éboueuses, les travailleuses et les travailleurs sociaux, la « deuxième ligne », protestent depuis un mois contre leurs conditions de travail déplorables. Et les salarié·es confiné·es, la « troisième ligne » sont furieux de la gestion de la crise par le gouvernement.
Des responsabilités non assumées
Surtout, Macron a fait mine de reconnaître des manquements dans cette
gestion de crise, sans en assumer la responsabilité. Les pénuries de
masques, de tests et de gel hydro-alcoolique ne seraient que des hasards
malheureux qu’il a fallu régler ! Alors que
cela correspond à la politique de destruction de l’hôpital public, des
réductions de dépenses publiques sur le dos de notre santé !
Et l’irresponsabilité du pouvoir continue avec les perspectives de
déconfinement. Le gouvernement nous avait déjà expliqué que le port
systématique de masque était inutile, puisqu’il n’y avait pas
suffisamment de masques. Maintenant, le port de masques devient utile,
puisque des commandes vont arriver… mais ce sont les tests
systématiques qui sont devenus inutiles. Seuls les tests des personnes
présentant des symptômes seraient bienvenus. Ceci contrevient aux
explications des scientifiques, qui disent bien que l’on peut porter le
virus sans avoir de symptômes, et qu’il faut donc tester tout le monde
pour pouvoir ne confiner que les personnes contagieuses.
Les actionnaires ne paieront pas
Le but de ces mensonges, c’est de faire peser le déconfinement sur
des comportements individuels, plutôt que de remettre en cause la loi du
profit. Il serait possible de mettre réellement la production au
service des besoins si on décidait de changer les règles du jeu, si on
décidait d’offrir à tout le monde des conditions de vie décentes plutôt
que de garantir à quelques un·es des profits scandaleux. Pour commencer,
on pourrait récupérer les dividendes versés aux actionnaires. Cet
argent, c’est les profits qu’ils engrangent grâce à notre travail, alors
qu’il soit utile pour une fois ! Qu’il
permette de payer des tests systématiques et des masques pour tout le
monde. Qu’il permette de maintenir les salaires de toutes les
travailleuses et de tous les travailleurs des secteurs non-essentiels.
Aujourd’hui déjà, beaucoup de ces salarié·es sont au boulot, prenant
des risques pour leur vie et celles de leurs proches, prenant le risque
de propager le virus. Et celles et ceux qui sont au chômage partiel ont
du mal à boucler les fins de mois.
En 2019, les actionnaires du CAC 40 ont reçu 60 milliards d’euros [1]. Mais plutôt que de récupérer cet argent pour endiguer la crise sanitaire et économique, Macron prolonge le système de chômage partiel : il revient donc à l’État, donc à nos impôts, d’indemniser les salarié·es. Macron promet également des aides pour les familles et les étudiant·es pauvres. Soit ! Mais cet argent provient de nos caisses à nous, plutôt que des poches pleines du patronat.
Pire encore. Pour permettre une reprise plus large de l’activité au
11 mai, Macron annonce la réouverture des écoles. Placer des enfants,
particulièrement vecteurs et asymptomatiques, par centaines dans des
établissements, c’est irresponsable ! Cela
risque de faire repartir l’épidémie rapidement. Mais cela permettra
surtout de libérer les parents pour retourner au boulot.
Macron joue à l’équilibriste
Ce que cherche Macron ici, c’est un point d ’équilibre : pouvoir maintenir au plus haut niveau possible les profits des entreprises et les dividendes versés aux actionnaires, tout en endiguant suffisamment l’épidémie pour que le taux de mortalité reste « acceptable » pour la population. Car le gouvernement prépare l’après. Et le Medef a prévenu, selon son président, il faudra « se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique » [2]. Et ça tombe bien ! La loi d’urgence sanitaire permet justement un large assouplissement du droit du travail, et ce jusqu’au 31 décembre 2020 !
Bref, ce n’est pas une économie de reconstruction du pays, comme
après une guerre, que nous prépare Macron, le président des patrons,
mais bien une économie de reconstruction des profits.
Nos luttes seules pourront faire pencher la balance, pour que l’on ne
paye pas cette crise qu’ils gèrent si mal, pour que l’on décide enfin
pour nous-mêmes.
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En ne confinant pas la population, on peut atteindre l’immunité de groupe assez rapidement, mais au prix d’une hécatombe. En confinant la population, on freine la propagation de l’épidémie, laissant le temps au système hospitalier de s’adapter, et permettant de mener une campagne de dépistage massif… à condition d’en avoir les moyens matériels (masques, kits de test). L’État français, après avoir saboté pendant des années le service public de santé, a oscillé entre les deux stratégies avant de se résoudre au confinement.
Si la stratégie dite de « confinement total »
est aujourd’hui plutôt bien acceptée en France, plusieurs États y sont
encore réfractaires. En Europe, la Suisse et l’Allemagne, par exemple,
sont encore en « confinement partiel ».
La Suède, elle, est carrément toujours non confinée, malgré plus de 400
décès dus au Covid-19 (chiffres du 5 avril). Hors d’Europe, Trump et
Bolsonaro continuent de minimiser la pandémie en cours et refusent
d’ordonner le confinement, au nom de la sauvegarde de l’économie.
Dans plusieurs pays d’Afrique, le confinement n’est pas non plus
d’actualité, au nom cette fois-ci de la place prépondérante de l’« économie informelle »
et des famines que le confinement pourrait déclencher. Afin de mieux
comprendre les différents enjeux, retour sur les débats de la mi-mars,
lorsque l’État français s’est illustré par ses hésitations à lancer le
confinement.
La tentation de départ : l’immunité de groupe par le laisser-faire, sans prononcer les mots
Macron déclarait jeudi 12 mars : « C’est
pourquoi je demande ce soir à toutes les personnes âgées de plus de 70
ans, à celles et ceux qui souffrent de maladies chroniques ou de
troubles respiratoires, aux personnes en situation de handicap, de
rester autant que possible à leur domicile. Elles pourront, bien sûr,
sortir de chez elles pour faire leurs courses, pour s’aérer, mais elles
doivent limiter leurs contacts au maximum. »
Il choisit alors de maintenir le premier tour des élections
municipales, contre l’avis de nombreux médecins. Le lendemain, les
différents ministères convoquent les organisations syndicales en
insistant sur un point : le travail continue, seuls certains personnels
bien identifiés peuvent rester chez eux. En parallèle, le ministre
Blanquer affirme que 50% de la population pourrait être touchée, tout
comme Angela Merkel qui parle elle de 60 à 70% de la population
allemande. Le ministre de la Santé affirme quant à lui que « 80%
des gens ne font pas ou peu de symptômes, donc c’est un virus qui est
asymptomatique ou bénin chez l’immense majorité des Français ».
Seul Boris Johnson, le Premier ministre du Royaume-Uni, nomme clairement l’objectif recherché : l’immunité de groupe, et assume sa stratégie : le laisser-faire. Finalement, le 23 mars, face à explosion du nombre de décès et de personnes infectée, Boris Johnson fait volte-face et instaure le confinement de la population du Royaume-Uni [1]
Tou·tes malades pour arrêter l’épidémie ?
Le « laisser-faire » est une stratégie pour endiguer un virus : on laisse les personnes « résistantes »
le contracter, elles développent ainsi une résistance, et au-delà d’un
certain seuil, le virus n’arrive plus à se propager dans la population
et disparait, sans avoir eu le temps d’impacter les personnes « à risque ».
Selon les modèles théoriques de base en épidémiologie, ce seuil vaut
1-1/R0, R0 étant le nombre de personnes moyen à qui chaque porteur
transmet la maladie dans une population saine et sans immunité préalable
(conditions optimales pour le virus).
On l’estime pour le Covid-19 entre 2,2 et 3,5, avec une médiane [2] dans la littérature scientifique qui s’établit à 2,8, ce qui donne un seuil de 55% à 71% de la population, avec une médiane à 64%. On retrouve ainsi les chiffres avancé par Merkel et Blanquer.
Supposons donc que les personnes de plus de 70 ans ou fragiles soient
complètement épargnées par la maladie et calculons le nombre de morts
pour les autres tranches d’âge. On connait le taux de mortalité par
tranches d’âge en Chine (qui sous notre hypothèse aurait été bien plus
élevé puisque les hôpitaux auraient été surchargés de malades) et la
répartition de la population française par tranches d’âge, il suffit
donc de multiplier et d’ajouter.
Avec une proportion de 64% de personnes infectées, on trouve tout de même 300.000 morts dont 60% parmi les 60-70 ans. C’est le chiffre avancé dans Le Monde [3], que Macron a vraisemblablement eu sous les yeux.
Quelles conclusions pour l’immunité de groupe ?
En conclusion, Macron a dans un premier temps opté pour une stratégie
de quasi laisser-faire en se contentant de fermer les écoles, et ce
malgré le fait qu’une partie du comité scientifique de suivi lui a
présenté des modélisations expliquant que cela entraînerait peut être de
300.000 à 500.000 morts. On sait, depuis, que le Pr
Raoult, à l’époque un pied dedans un pied en dehors du comité
scientifique, s’est opposé, et s’oppose encore, au confinement
généralisé de la population, lui préférant, comme bien d’autres, une
campagne massive de dépistage et un confinement des malades seulement –
mais encore fallait-il s’y prendre à temps !
Macron avait donc d’abord choisi, comme à son habitude, d’harmoniser
par le bas : pas de dépistage massif, qu’il aurait fallu décider dès
février, et pas de confinement généralisé. En laissant faire, il
espérait ainsi sans doute limiter l’impact économique sur les grandes
entreprises. Début avril, Trump, Bolsonaro et d’autres sont encore de
cet avis.
Macron a fini par changer d’avis, vraisemblablement sous la pression
des médecins qui se sont alarmés de la saturation à venir des hôpitaux.
Mais le confinement décidé sur le tard n’a finalement pas permis
d’éviter la saturation des hôpitaux. En harmonisant par le bas la
stratégie, il a harmonisé par le bas les résultats !
Pour sa part, l’UCL affirme qu’avec un service public hospitalier en
bon état, un vrai stock de masques et une recherche publique elle aussi
en bon état, la sonnette d’alarme aurait pu être tirée plus tôt et on
aurait pu éviter le confinement de classe aujourd’hui à l’œuvre en
France. En anticipant mieux, en ne se compromettant pas avec le grand
patronat désireux de préserver ses comptes en banque, on aurait pu
mettre en place une stratégie sanitaire moins liberticide, avec une
campagne de dépistage, un confinement des malades seulement, des gestes
barrières appropriés par la population plus tôt et un risque de
saturation des hôpitaux nettement moindre.
[2] À ne pas confondre avec la moyenne : la médiane permet de séparer deux ensembles de même taille ce qui signifie que la moitié des seuils sont en dessous de 2,8 et l’autre moitié au dessus
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En pleine crise sanitaire, les autorités n’ont rien trouvé d’autre à faire que d’expulser, ce mercredi 8 avril, les occupants de la ZAD de la Dune à Brétignolles-sur-Mer. Alors que nous traversons une situation sanitaire et sociale dramatique, la préfecture de Vendée mobilise des dizaines de gendarmes, de véhicules et un hélicoptère (!) envers les opposantes et opposants au projet destructeur. L’union communiste libertaire réaffirme son soutien aux occupantes et occupants.
Depuis Octobre 2019, une ZAD a été crée sur le site des
dunes de la Normandelière à Brétignolles-sur-Mer, en Vendée. Elle est
une réponse au projet de port de plaisance qui fait controverse depuis
dix-sept ans, mais devrait être livré en 2023. Un tel projet poursuit la
logique politique de choix destructeur pour l’écologie.
Le futur port nécessitera de couper et aplanir la dune, creuser un
chenal, édifier un pont, tout cela au sein d’une zone naturelle de
plusieurs dizaines d’hectares. Les zadistes entendent bien protéger
cette zone humide riche, et un estran rocheux jugé exceptionnel.
L’urgence écologique ne laisse plus aucune place dans notre société pour
ce genre de projet inutile qui bétonne toujours davantage.
Pour autant l’évacuation de la ZAD de la dune a eu lieu mercredi 08
au soir, alors que les habitant.e.s du lieu étaient placé.e.s en garde à
vue, et que le confinement empêchait tout soutien aux zadistes. Depuis
plusieurs semaines l’expulsion se faisant sentir, les habitants de la
ZAD se préparaient en érigeant des barricades et renforçant leurs
installations. Seulement, là où le confinement semblait amener la trêve,
les autorités ont, selon elles, improvisé une expulsion et une
destruction de la ZAD de la Dune, avec l’aide d’environ 70 personnes
civiles convoquées par le maire, pour procéder aux incendies des
cabanes. D’un côté, les autorités déplorent la pandémie actuelle, de
l’autre ils font tout pour perpétuer l’arrivée d’autres pandémies en
détruisant les milieux naturels.
Au final presque toutes et tous ont été arrêté·es et placé·es en
garde à vue, pendant que les forces du désordre détruisaient leurs
habitations, y mettant le feu, sans se soucier des affaires personnelles
toujours à l’intérieur. La préfecture de Vendée met ainsi des personnes
à la rue, sans solution de relogement, après les avoir exposé.e.s au
virus dans les cellules, faisant preuve d’un cynisme glaçant. Un cynisme
dont Christophe Chabot, président de la Communauté de communes de
Saint-Gilles-Croix-de-Vie, n’a rien à envier. Celui-ci s’est déclaré sur
Twitter « très ému et très heureux »
de cette expulsion, et dit envisager le début du chantier au mois de
septembre. Encore un qui, faute de dignité, ferait mieux de se taire.
Les occupants de la ZAD appellent déjà à une réoccupation du lieu dès la fin du confinement, soyons de la partie.
L’Union communiste libertaire de Nantes exprime son soutien à la
lutte pour la protection de la Dune. N’hésitez pas à les contacter si
vous êtes dans le coin et avez des solutions de logement. Non au projet
destructeur du port de plaisance, continuons de lutter pour la
préservation de la biodiversité et de nos écosystèmes !
Union communiste libertaire Nantes, le 10 avril 2020
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Cette épidémie de Coronavirus est une première mondiale dans notre contemporanéité. Celle-ci révèle les inégalités et les contradictions inhérentes à la société capitaliste et rappelle dans quelle mesure la destruction du service public est un danger pour toutes et tous. Pourtant les gouvernements martèlent que l’heure est à « l’unité nationale » et que nous ne devrions pas céder aux divisions et encore moins aux oppositions.
Nous refusons les appels à l’Union sacrée et n’avons
jamais attendu ses injonctions pour être solidaires. En tant que
communistes libertaires, notre solidarité n’attend pas. De nombreuses
solidarités se déploient pour pallier aux inégalités face au
Coronavirus. À Bordeaux face à l’absence d’aide de l’État, des
bénévoles/camarades se sont réuni·es pour aller à la rencontre des plus
isolé·es, pour apporter un soutien matériel aux plus précaires.
Aux inégalités face au travail et au risque, s’ajoutent toutes les
autres inégalités sociales, de genre et d’appartenance culturelle à
travers les inégalités de confinement. Qui se voit ainsi contraint de
continuer à vivre dans un 35 m2. Alors
que pour beaucoup de riches et de possédants ce confinement est bien
plus facile pour prendre soin de soi, des siens, pour d’autres ce
confinement c’est être rappelé à sa réalité et condition sociales, c’est
être fixé dans son quotidien de pauvreté, de misère et de solitude.
Nous ne voulons pas d’une solidarité qui applaudit mais d’une solidarité concrète
La gestion de cette crise accentue les inégalités et injustices. Par
les contrôles de police qui ne cessent d’être racistes sexistes et
classistes. Qui se fait davantage contrôler, arrêter, moraliser, traiter
d’inconscient, voire d’irresponsable alors même que dans cette crise
c’est le pouvoir qui nous montre son irresponsabilité.
Face à l’irresponsabilité de l’État quand elle oublie les SDF, les
migrant·es, les handicapé·es. Des camarades se sont relayé·es pour
apporter des vivres, le nécessaire hygiénique auprès des migrants. C’est
aussi grâce au travail d’association et de bénévoles que des solutions
de relogement ont été trouvé pour plusieurs adolescents (mineurs donc)
avaient été abandonnés dans un squat à eux même. Rappelons que depuis
l’été dernier la préfecture a pour politique de de vider les squats et
mettre à la rue toutes les personnes sans-papiers sans aucune solution
de logement. C’est donc, depuis des mois à des bénévoles, organisations,
syndicats qu’est revenu la tâche d’aider ces hommes, ces femmes et ces
enfants pour trouver un toit, se nourrir et avoir accès à un minimum
d’hygiène. La situation s’étant évidemment tendue depuis le début du
confinement.
L’État irresponsable quand il prend des mesures qui accentue à
travers les situations d’enfermement les dominations vécues par de
nombreuses femmes qui se retrouve enfermées avec un conjoint ou un père
violent. C’est le cas aussi pour les enfants battus. Les chiffres de ces
violences montent en flèche depuis le début du confinement. C’est ainsi
que des associations et individu.es mettent en place des stratégies
pour aider ces femmes à quitter leur logement et en trouver un nouveau.
Le risque est aussi accentué pour les étudiants et étudiantes les
plus précaires. Certain·es survivaient déjà difficilement. Aujourd’hui
ils et elles se retrouvent isolé·es, oublié·es dans des chambres du
CROUS et appartements minuscules. Certain·es ont été victimes de
tentatives d’expulsions. Des bénévoles enseignant·es, doctorant.es et
étudiant·es qui déjà mobilisé·es contre les réformes des retraites et de
la recherche sont venu·es à leur aide. Certain·es étudiant·es n’ayant
pour certains pas pu manger depuis des jours. Car, avec la fermeture des
commerces, restaurants, bars etc. beaucoup ont perdu leur emploi et ne
peuvent survivre avec les bourses. Un pot commun solidaire a ainsi été
créé pour pouvoir apporter nourriture et produit d’hygiène au pied des
appartements.
Cette solidarité voit aussi le jour avec un réseau de militant.es de
divers organisations, syndicats ainsi que des gilets jaunes qui
confectionnent des masques en tissus quand d’autres parcourent la ville
pour les collecter et les livrer aux personnels soignants.
On doute que l’État déjà démissionnaire puisse en faire autant. En
témoigne les conditions de travail des personnels soignants. Après avoir
été humilié·es et réprimé·es ils et elles se retrouvent aujourd’hui
comparé·es à des héros, maigre pitance quand on sait qu’après des années
de coupes budgétaires et de précarisation on les envoie aujourd’hui
sauver des patient·es sans protection, en effectif réduit et pour un
salaire de misère.
Que nous cachent ces appels à la solidarité nationale ?
Cette crise sanitaire rend plus visible la division. Nous ne sommes
pas égaux face à l’épidémie. Celle-ci touche très différemment nos
positions dans les divisions même de nos situations sociales. La crise
sanitaire n’a pas supprimé les divisions de classes, de genre, de
sexualité ou de « race ».
Elle les montre au contraire dans toute leur acuité. Cette crise nous
confine dans nos intérieurs et à nos places socialement déterminées.
Ceci nous montre que cette « guerre sanitaire » est avant tout une guerre sociale qui touche les plus précaires et en particulier les femmes.
Être cadre supérieur ou patron d’une entreprise pouvant travailler de
chez-lui n’est pas la même chose qu’être salarié·e en chômage partiel
ou contraint·e de se rendre au travail sans protection sous peine de
licenciement. Face aux risques nous ne sommes pas égales et égaux. On
pense bien sûr aux personnels soignant·es et administratif de la santé,
aux chauffeuses routières, éboueurs, travailleuses du bâtiment,
caissiers, personnels de ménage etc. qui continuent à aller travailler
pour un maigre salaire. Ils et elles ne sont pas invulnérables et
prennent des risques chaque jour au contact des patient·es, client·es,
collègues etc. Certain·es en ont déjà payé de leur vie.
Au même moment, beaucoup de gestionnaires du grand capital, patrons
de centre commerciaux, actionnaires de lobbies pharmaceutiques, des
GAFAM, mais aussi simples dirigeants d’entreprises, sont protégés, voire
profitent de la situation économique. Eux sont remboursés à 100%
lorsqu’ils dédaignent ne pas faire tourner la machine. Certains
bénéficient même illégalement des aides de l’État en continuant à faire
travailler leurs salarié·es ou ne mettent pas en œuvre les conditions de
sécurité adéquates. Certains jours, l’indice boursier remonte en flèche
et des grands groupes continuent de verser des dividendes records à
leurs actionnaires.
C’est la continuité d’une guerre sociale, une guerre entre ceux qui
profitent de la structure hiérarchique de nos sociétés et qui nous
divisent nos expériences de vie, et ceux qui en sont les soubassements,
qui la font tenir, malgré leurs propres intérêts, et qui sont contraints
ou habitués à le faire et écrasés par elle. Cette guerre montre que nos
sociétés sont traversées par des divergences d’intérêts, d’idéaux de
solidarité, et surtout que la solidarité nationale n’existe pas. Cette
solidarité est fortement marquée socialement et oppose les personnes qui
restent cachées et donnent des ordres, et celles qui sont au front et
s’opposent à l’avarice, la stratégie de division et l’égoïsme des
classes capitalistes et gouvernementales.
Et ce pouvoir nous parle de solidarité ?
La solidarité réelle dans nos existences, la liberté et l’égalité
réelles sont les éléments constitutifs de nos conceptions sociales,
écologiques, et libertaires. Ces idéaux ne sont pas rattachés à des
idéaux nationaux-républicains. Ils sont des idéaux de classes et
d’internationalisme. Depuis longtemps nous réclamons une rupture avec ce
système de surproduction capitaliste, que ce soit pour développer des
moyens de production et distribution plus locaux, organisés de façon
collective et autogérés par celles et ceux qui les font tourner, que les
décisions soient prises par toutes et tous au profit de tous et toutes
et non au profit des parasites du système se nourrissant du fruit de
notre travail. Nous ne voulons plus que nos choix soient déterminés par
les dominants. Nous voulons vivre dignement dans des conditions en
accord avec nos valeurs libertaires.
Aujourd’hui nous revendiquons l’application générale du droit de
retrait et la récupération par les travailleuses et travailleurs des
activités sociales les plus indispensables. Nous exprimons notre souhait
d’une réflexion poussée sur le partage des richesses et collectives des
activités sociales et que chacun et chacune puissent s’en saisir selon
ses capacités et selon ses besoins.
Reconstruisons de vraies solidarités sociales, libertaires et
écologistes, repensons la production économique et locale, arrêtons de
produire hors de nos besoins, repensons la question de nos conditions de
vie. Matérialisons aussi la guerre sociale pour rompre avec la
rhétorique nationale et sécuritaire ambiante !
Union communiste libertaire Bordeaux-Gironde, le 9 avril 2020
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L’UCL a lancé il y a quelques jours un appel à s’exprimer aux fenêtres et balcons à l’occasion de la journée mondiale de la santé, le mardi 7 avril, relayant ainsi un appel européen du réseau contre la privatisation et la commercialisation de la santé et de la protection sociale.
Voici quelques photos prises dans Montpellier et alentours, de banderoles qui pointent la responsabilité de l’Etat et de la course aux profits dans ce qui nous arrive. Certaines affichent leur solidarité avec les soignant-e-s et plus largement toutes celles et ceux qui sont en première ligne.
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Manquant de tout, soumis au blocus, l’Administration Autonome du Nord-Est de la Syrie se prépare à la propagation d’un virus dont le régime de Damas, pas à un mensonge près, nie qu’il a atteint le pays. Mise au point de tests de dépistage, fabrication locale de respirateurs, mobilisation du Croissant-Rouge… Le maximum est fait pour prévenir une catastrophe.
Privées d’aide internationale et de médicaments,
manquant de personnels qualifiés, de lits, d’hôpitaux, l’Administration
Autonome du Nord-Est de la Syrie (AANES) est particulièrement vulnérable
face à l’épidémie de Covid-19.
Au Rojava, le quotidien des millions de civils kurdes, arabes ou
assyriens a déjà été ravagé par la guerre depuis neuf ans. S’y est
ajoutée l’invasion turque en octobre 2019. Actuellement, près de 100 000
personnes s’entassent dans les camps de déplacés du Kurdistan syrien.
La densité et les conditions de vie y rendent impossible les mesures de
distanciation adoptées ailleurs dans le monde. Tout juste est-il
possible d’envisager des zones de quarantaine sous de grandes tentes.
Une propagation serait dramatique pour le camp d’Al-Hol par exemple, où
sont parquées près de 70.000 prisonnières et prisonniers, y compris des
milliers d’enfants et de femmes affiliées à l’Etat Islamique.
L’appel du Croissant-Rouge kurde
Le Croissant-Rouge kurde (Heyva Sor)
tire la sonnette d’alarme concernant les réfugiés kurdes d’Afrîn se
trouvant dans la province de Shehba, et appelle l’OMS à venir en aide à
ces victimes de l’épuration ethnique provoquée par l’invasion turque.
Opération de dépistage lors d’un contrôle routier.
cc Kurdiska Röda Solen
La situation est d’autant plus précaire que l’AANES ne bénéficie plus de l’aide humanitaire acheminée par l’ONU depuis qu’en janvier la Russie a mis son veto au renouvellement
du dispositif onusien en place depuis 2014. Le point de passage d’Al
Yarubiyah, à la frontière irakienne, par lequel transitait de l’aide
médicale, est désormais fermé. L’aide humanitaire ne transitera
désormais que sous le contrôle de Damas, avec tous les chantages, les
détournements et le racket que l’on peut attendre de ce régime policier
corrompu. Fin 2019, à la faveur d’un accord russo-turc, les troupes de
Damas se sont déployées dans la zone, mais les rapports entre les
institutions démocratiques de l’AANES et le régime honni sont très
tendues.
La campagne de dons pour le Croissant-Rouge kurde est accessible ici
Un kit de test développé au Rojava
Le 23 mars, l’auto-administration kurde a imposé deux semaines de
confinement sur le territoire de l’AANES. Neufs centres sont équipés
depuis peu pour accueillir et isoler les patientes et les patients
potentiellement contaminé·es. Concrètement, trois hôpitaux peuvent en
accueillir une quarantaine, avec au total moins de trente lits de soins
intensifs, 27 respirateurs et en tout et pour tout deux médecins formés à
leur utilisation, dans une zone toujours en guerre.
Tout manque : masques, gants, vêtements de protection, appareils de
dépistage… Sans parler d’unités ambulatoires qualifiées qui pourraient
se rendre dans les villages et les campagnes. Des échantillons prélevés
sur des cas suspects sont tout de même envoyés dans des laboratoires à
Damas pour être analysés en attendant de disposer d’un test.
Un test de détection du Covid-19
développé par les médecins du Rojava a reçu sa certification IS0 pour
une fiabilité de 85% et à peine quelques secondes d’attente. Ce test a
été diffusé auprès de plusieurs médecins dans plusieurs pays pour être
évalué, ainsi qu’à l’OMS. Il est notamment testé en Chine auprès de
trois hôpitaux différents.
Peinant à importer du matériel approprié, l’AANES a initié la
fabrication de respirateurs pour faire face à d’éventuels cas de
Covid-19. Un premier prototype a été présenté
et les tests sont concluants. Mais chaque unité nécessite trois jours
de fabrication, et rien ne dit qu’il y en aura un nombre suffisant à
temps.
Opération de désinfection à Qamişlo, une des principales villes du Kurdistan syrien.
cc Kurdiska Röda Solen
Mutinerie dans une prison de la ville kurde de Batman
En Turquie, des prisonniers politiques de Batman (Êlih) ont mis le
feu à leur prison pour protester contre leur détention. En Turquie, plus
de 50.000 Kurdes sont incarcéré·es pour terrorisme. En pleine épidémie
du Covid-19, les prisons turques risquent de se transformer en cimetière
si elles ne sont pas vidées.
Un appel de la Coordination nationale solidarité Kurdistan
(CNSK, dont l’UCL est membre), appuyé par de nombreux médecins,
organisations et personnalités politiques exhorte les autorités à
libérer un maximum de détenus avant qu’il ne soit trop tard.
En effet, en raison de la pandémie, le parti d’Erdoğan a annoncé la
libération temporaire de 90.000 personnes sur les 300.000 détenu·es que
compte la Turquie. Mais toutes et tous les prisonniers politiques du
HDP, du PKK, les combattantes et combattants, les journalistes, les
universitaires et les membres de diverses organisations liées à la
gauche kurde ont été exclu·es de ces libérations.
Une pétition pour la libération des prisonniers politiques en Turquie est accessible ici
Premières victimes : les femmes
Les violences faites aux femmes confinées à la maison en raison de la
pandémie du coronavirus continuent d’augmenter dangereusement à travers
le monde. Comme dans les autres pays, l’épidémie et le confinement sont
un désastre pour les femmes,
aggravée ici par la politique de l’Etat turque qui fait feu de tout
bois pour anéantir toute conquête féministe tout en entretenant
l’ambiguité depuis 2012 et la promulgation un 8 mars de la loi sur la
protection de la famille et de la prévention de la violence faite aux
femmes. Une adoption présentée par l’AKP comme un « cadeau fait aux femmes »…
Or, au cours des 20 derniers jours, 18 femmes ont été assassinées par
des hommes en Turquie, dont 12 à leurs domiciles. Les autorités turques
appellent les gens à « rester chez eux » mais n’ont pris aucune précaution contre les violences faites aux femmes, faisant craindre une explosion de féminicides.
Intervention de prévention au sein d’un camp de réfugié·es.
cc Kurdiska Röda Solen
Ankara accentue la pression
En plus d’être une zone de guerre, le Rojava et sa population
doivent faire face à des menaces supplémentaires en cette période de
crise sanitaire. Le régime d’Ankara utilise la gestion des ressources
fluviales comme une guerre de l’eau contre le Kurdistan turc,
et contre le Kurdistan syrien. La Turquie contrôle une partie des
approvisionnements en eau de l’AANES, notamment la station d’Allouk à
Ras al-Aïn, occupée par l’armée turque. Depuis le 22 mars elle ne pompe
plus, alors qu’elle fournit en temps normal de l’eau à plus de 460.000
personnes… Cette interruption en plein effort contre la propagation du
virus rend la situation encore plus difficile.
Autre fardeau : la pression militaire exercée par Ankara et ses
supplétifs islamistes issus de l’Armée syrienne libre et regroupés sous
le label Armée nationale syrienne (ANS). Régulièrement, des
installations hospitalières sont bombardées le long de la ligne de
front, par exemple les villages de Dildara et Um El Kêf, près de Tall
Tamer, le 6 avril. La Turquie ignore les appels de l’ONU à suspendre
toutes les opérations militaires et à déclarer un cessez-le-feu en
raison de la pandémie.
Dans les territoires qu’ils occupent avec la protection de l’armée
turque, les gangs islamistes pratiquent le kidnapping, les arrestations
arbitraires, le pillage. Dans la région d’Afrîn, les biens des
déplacé·es sont mis en vente, tandis que celles et ceux qui n’ont pas
fui sont exproprié·es ou emprisonné·es pour « communication avec des unités kurdes ». Un racket mensuel est également organisé par certaines factions islamistes sous forme de prélèvement dans les magasins.
Les journalistes sont aussi la cible du régime d’Ankara. Un rapport
de Dicle Fırat Gazeteciler Derneği (Association kurde des journalistes)
indique que, depuis le début de la crise du Covid-19 en Turquie, le
11 mars, le harcèlement des journalistes qui enquêtent sur la situation
s’est intensifié les réseaux sociaux. Un nombre important d’articles sur
la pandémie ont été criminalisés, et des centaines d’arrestations ont
été effectuées. « L’État n’autorise aucune voix dissidente et souhaite faire taire toute la société », a indiqué l’association.
Après neuf ans de guerre qui l’a vu affronter l’État Islamique au
prix de milliers de morts, puis subir l’invasion turque avec la
bénédiction de Moscou et de Washington, la gauche kurde doit donc faire
face à un nouveau défi. Dans l’adversité, les peuples du Nord-Est syrien
ont, jusqu’ici, fait preuve d’une solidarité et d’une résilience
extraordinaire. Soyons sûrs qu’ils surmonteront cette épreuve, et ne les
oublions pas !
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Samedi 11 avril à 21h, ne ratez pas le livestream international anarcho-communiste !
On y parlera de la crise sanitaire du COVID19 à travers le monde, des réponses étatiques, et de notre analyse.
Y participerons des membre de Solidaridad (Chili), Acción Socialista
Libertaria (Argentine), Black Rose Anarchist Federation (USA), Zabalaza
Anarchist Communist Front (Afrique du sud), Workers Solidarity Movement
(Irlande), Anarchist Federation (Angleterre) et de l’Union Communiste
Libertaire (France).
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En obligeant des millions de salarié-es à se rendre au travail pour des activités qui n’ont aucun sens ni aucune utilité face à la maladie, l’État et les patrons se conduisent en criminels. Ce qui est essentiel et ce qui est vital, c’est aux travailleuses et aux travailleurs d’en décider.
En obligeant des millions de salarié-es à se rendre au
travail pour des activités qui n’ont aucun sens ni aucune utilité face à
la maladie, l’État et les patrons se conduisent en criminels.
Ils cherchent à faire croire que les « mauvais comportements » individuels sont responsables de l’épidémie.
Oser dire que les malades d’aujourd’hui étaient celles et ceux qui n’avaient pas « respecté » le confinement comme l’a fait le préfet Lallement…
alors que la ministre du travail ne mène pour seule guerre que celle au
service de la bourgeoisie en forçant les chantiers du BTP à reprendre,
alors que les transports des grandes agglomérations urbaines deviennent
des autoroutes pour le virus avec le flot de fréquentation qu’entraîne
la reprise du travail dans de nombreux secteurs.
Ces propos nous ont donné envie de vomir, la morgue et le mépris du
préfet Lallement ont été une insulte pour toutes celles et ceux qui ont
perdu la vie, pour toutes celles et ceux qui luttent contre la maladie,
patient·es comme soignant·es. Mais ils ne sont que l’odieuse caricature
d’un système politique et économique meurtrier.
La réalité c’est que la soif mortifère de profits des capitalistes reste une priorité à satisfaire pour ce gouvernement.
Notre priorité, à nous comme à l’ensemble de celles et ceux qui font
tourner cette société par leur travail, comme aux travailleuses et aux
travailleurs de la santé qui cherchent par tous les moyens à faire face,
notre priorité c’est celle de se protéger toutes et tous de la maladie.
Arrêtons immédiatement toutes les activités, sauf celles qui sont vitales
On parle beaucoup de l’Italie et de l’Espagne
qui ont déjà limité la production des biens et services à ce que leurs
gouvernements jugent essentiels. Mais si cela a été fait dans ces pays
c’est en partie parce que les travailleuses et les travailleurs se sont
révolté·es, par la grève et les débrayages, ont protesté, ont résisté.
Et ce n’est pas encore ça ! L’ensemble du secteur de la logistique reste considéré comme « essentiel »
par le gouvernement italien par exemple. Un secteur dans lequel on
retrouve par exemple nombre d’entrepôts qui voient transiter des colis
de chaussures, de vêtements, de jouets… L’ensemble du secteur des
centres d’appels est également concerné. Tout est essentiel ? Vraiment ?
Nous disons que c’est aux travailleuses et aux travailleurs d’en décider directement !
Et d’utiliser toute leur force et toute leur intelligence collective
pour cela : droit de retrait coordonné, débrayage, grève… mais aussi, et
pourquoi pas, « contrôle »
de la production des biens et des services ou initiatives de
réorganisation de l’outil de travail, en autogestion et au service de la
lutte contre la maladie.
C’est bien la socialisation qui est à l’ordre du jour.
Parce qu’en France, ces résistances existent aujourd’hui même : des
débrayages à Amazon il y en a eu, appuyés par des syndicalistes SUD ou
CGT. Des appels des syndicats de coursiers à vélo à la grève il y en a
eu. Des refus de travail jusqu’à obtenir des protections supérieures à
défaut de celles nécessaires, il y en a eu.
Alors, oui, nous demandons à la population de ne pas commander des
produits qui ne sont ni nécessaires ni vitaux, mais nous n’oublions pas
que si la demande est possible c’est parce que l’offre est maintenue. La
première des responsabilités, c’est celle des capitalistes.
Par nous-mêmes, pour nous-mêmes, nous devons les arrêter.
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Choqué·es par la situation intenable et les conditions indignes dans lesquelles vivent les 273 travailleurs sans papiers, installés depuis 5 mois dans un hangar au 138 rue de Stalingrad, des citoyennes et citoyens montreuillois suivent et soutiennent les anciens résidents du foyer Bara.
En septembre 2018, la mairie de Montreuil a fait fermer
le foyer Bara historique, insalubre depuis de longues années par suite
du manque d’entretien réalisé par l’organisme gestionnaire Coallia. Elle
reloge les résidents de façon précaire dans l’ancien centre AFPA,
promettant un relogement pérenne, à terme, pour tous.
En octobre 2019, les résidents, qui payaient tous leurs loyers, sont
délogés de l’AFPA. Ceux qui sont en règle avec leurs papiers ont pu être
hébergés dans des bâtiments provisoires. Alors que les habitants qui
n’ont pas de papiers en règles sont évacués par la police le 29 octobre,
sur ordre de la Préfecture. Deux jours avant la trêve hivernale, ces
personnes sont laissées à la rue plusieurs jours avant d’être fermement
invitées à rejoindre le hangar de la rue Stalingrad.
Ce bâtiment, constitué d’anciens bureaux, est dépourvu de toutes
commodités, sans réelles fenêtres, vide, équipé de deux toilettes, il
est inadapté à un usage d’habitation. La Mairie y entasse des lits
superposés et fait quelques installations provisoires : quatre toilettes
supplémentaires dans la cour et six cabines de douches avec eau froide.
Laissant ainsi l’ensemble les 273 résidents dans des conditions de vie
intolérables pendant plus de cinq mois.
Manifestation des ouvriers sans papiers le 29 février à Montreuil, pour la régularisation et le logement
cc UCL Montreuil
Aujourd’hui, la situation de confinement liée au Covid-19 rend le
quotidien des ex-Baras encore plus inacceptable et dangereux. Ces hommes
survivent dans un squat insalubre, ils sont entassés les uns sur les
autres, sans intimité – faute de place suffisante et d’installations
adéquates. Ils sont dans l’impossibilité de cuisiner car le compteur
électrique saute dès que les bouilloires chauffent.
Ces hommes se retrouvent piégés par des conditions insupportables et
sont fragilisés par ces déménagements successifs, ajoutant de la
précarité à la précarité. Alors que leurs objectifs sont de travailler,
d’apprendre à maîtriser la langue, afin d’acquérir un titre de séjour,
seul moyen d’être enfin totalement autonomes et protégés par la loi.
Nous, voisins, militants associatifs et politiques, et citoyens de
Montreuil, nous tentons dans cette situation d’urgence, et d’abandon
intolérable, de consolider et d’organiser une chaîne de solidarité
autour de ces hommes. Avec pour objectifs de leur apporter à la fois un
soutien, des propositions, et des biens de première nécessité (produits
alimentaires, produits d’hygiène, couverture), afin que leur humanité et
leur dignité soient respectées.
Mais notre mouvement se heurte, hier comme aujourd’hui, à des
obstacles ou à des freins qui tiennent à l’organisation du pouvoir
politique : nous sommes dépendant.e.s des décisions de la Mairie, de la
Région, de la Préfecture, pour débloquer les fonds nécessaires à une
aide de qualité et les soutenir pour un relogement digne.
A ce jour, la Région Île-de-France, malgré l’annonce d’un plan
d’urgence sanitaire lancé dans le contexte épidémique, n’a toujours pas
débloqué les fonds annoncés.
D’autres partenaires apportent des aides provisoires, tel qu’Emmaüs
Alternatives qui assurera un repas chaud pour l’ensemble des résidents
pendant une semaine avec l’obtention d’un premier fond accordé par une
Fondation privée. Ou l’armée du salut, qui apporte quotidiennement des
repas froids qui leur permettent de se sustenter le soir.
La mairie, qui a mis trois semaines à intervenir, s’est désormais engagée à intervenir à partir de ce vendredi 3 avril :
à distribuer jusqu’à la mi-avril un repas chaud le
midi pour 243 personnes présentes sur le hangar (Emmaüs alternatives
prendra ensuite le relais de cette distribution pendant une semaine)
à nourrir les 30 personnes transférées dans un hôtel à Bondy
à redistribuer les produits d’hygiènes qu’elle ne distribuait plus
depuis 3 mois et qui sont aujourd’hui stockés dans un établissement de
la ville.
Il est maintenant impératif que les ONG qui assurent les soins
médicaux reçoivent les fonds demandés pour assurer les soins et la
protection nécessaires à nos voisins du hangar de la rue de Stalingrad.
Il est tout aussi impératif qu’à partir du 22 avril, soit la Région,
soit la mairie, poursuive la distribution alimentaire de première
nécessité et celle des produits d’hygiène (produits de base + masques,
produits hydroalcooliques, gants, etc), jusqu’à la fin du confinement.
Au-delà des solutions d’urgence en cours d’organisation, plusieurs
questions capitales restent en suspens sur les conditions de logement :
Dans l’immédiat, face aux risques de l’épidémie,
la question se pose d’héberger collectivement dans l’urgence l’ensemble
des résidents dans un lieu plus vaste, plus sécuritaire, avec moins de
risque pour la propagation de l’épidémie que le hangar rue de
Stalingrad. De ce point de vue, l’AFPA doit rester une option
envisageable.
A moyen terme, comment la Mairie et la Préfecture
comptent-elles reloger ensemble le collectif des personnes confinées au
hangar dans les conditions de sécurité définies par l’État ? Il n’est pas négociable que les résidents soient séparés, ni installés ailleurs qu’à Montreuil.
Dans ce cadre, quel est le calendrier prévu par la Mairie pour honorer
les engagements au relogement qu’elle a portés au moment de la fermeture
du foyer Bara ?
La mairie a officiellement fait état d’une étude menée par la
Fondation des Architectes de l’Urgence sur la réhabilitation du hangar
de la rue de Stalingrad et prête à être présentée à l’EPFIF –
l’Établissement Public d’Île de France. Quand la réunion aura-t-elle
lieu et avec quels interlocuteurs ? Cela ne
peut être évidemment qu’une situation transitoire qui ne répond pas non
plus à l’urgence de l’épidémie du fait de l’entassement.
La crise du coronavirus n’a fait qu’exacerber la violence de la
situation des travailleurs sans papiers de l’ex foyer Bara. Aujourd’hui
nous voulons des engagements fermes de l’ensemble des acteurs concernés
et responsables et un calendrier d’actions réelles.
Nous nous battrons sans relâche auprès de nos amis et voisins de la
rue de Stalingrad pour protéger leurs droits humains fondamentaux.
Au-delà de cette situation de crise, nous nous battrons pour qu’ils
obtiennent des papiers, pour qu’ils puissent travailler, vivre, et
respirer dignement dans notre ville. Il est indispensable que la
préfecture procède à la régularisation de leur situation, une
régularisation mettra ces travailleurs aujourd’hui sans papiers à l’abri
d’une expulsion au sortir des mesures de confinement individuel.
Pour notre part, nous entendons tenir ces engagements dans la durée.
Et nous pensons qu’il appartient à l’ensemble des citoyen-ne-s de
veiller à ce que la municipalité qui vient d’être réélue respecte les
siens, et tienne parole.
Le 5 avril 2020,
Les travailleurs sans papiers du 138 rue de Stalingrad ;
Le Collectif unitaire de soutien aux résidents de l’ancien foyer Bara,
ainsi que des Montreuillois et Montreuilloises et au-delà engagé.e.s aux
côtés des travailleurs sans papiers, avec le soutien de : Collectif des
travailleurs sans-papier de Vitry (CTSPV), Collectif Montreuil
Rebelles, CNT STE 93, Lutte ouvrière, Nouveau Parti Anticapitaliste,
Union communiste libertaire