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Sécuritaire – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Sécuritaire

  • Présentation / débat avec Gwenola Ricordeau le samedi 7 janvier à 18h

    Présentation / débat avec Gwenola Ricordeau le samedi 7 janvier à 18h

    03 Jan 2023

    Nous rouvrirons les portes de la librairie le samedi 7 janvier 2023 en accueillant et à 18 h elle accueillera Gwenola Ricordeau pour la présentation de son livre « 1312 raisons d’abolir la police » à paraître aux éditions Lux.

    Une soirée pour analyser le rôle de la police dans un système capitaliste, revenir sur le mouvement abolitionniste en Amérique du Nord, se donner des perspectives pour envisager une société libertaire, sans police.

    Dans une logique d’autodéfense sanitaire et parce que le COVID est encore bien présent, le masque sera obligatoire en intérieur et l’aération la plus régulière possible.

    By Groupe Un Autre Futur LIbrairie Sécuritaire
  • Campagne nationale antiracisme et solidarité

    Campagne nationale antiracisme et solidarité

    11 Mar 2022

    En ces temps où les réfugié-e-s ukrainien-ne-s quittent en masse leur pays en guerre et sont notamment accueilli-e-s en France, renouvelons notre solidarité avec les exilée-e-s, les réfugié-e-s, les sans-papiers du monde entier. Bienvenues à elleux.

    Profitons aussi de ces moments pour réaffirmer notre combat contre le racisme et tous les états racistes.

    Avec cet appel, réaffirmons aussi notre refus de toutes les violences policières et pénitencières.

    A Montpellier nous nous retrouverons le 19 mars à 11h pour un rassemblement (voir l’agenda ci-contre).

    Le site de la campagne est ici. Ci-dessous, le tract national et les visuels de la campagne.

  • Prenons en main notre santé !

    Prenons en main notre santé !

    25 Fév 2022

    La situation sanitaire actuelle, presque deux ans après que la pandémie de COVID-19 n’éclate en France, est toujours critique. Malgré l’expérience acquise et la meilleure compréhension du virus, cette pandémie est une ornière dont nous ne semblons pas sortir.

    Même si tout le monde en a marre et aspire à vivre « normalement », même si tous les canaux institutionnels distillent que tout va bien et qu’à la fin du mois, les regroupements sans masques seront de nouveaux autorisés, même si le nombre de malades diminue actuellement…. Les hôpitaux et les urgences restent sous tensions. Le tri des patients continue, comme la déprogrammation des opérations [1].

    Le vaccin permet de sauver des vies et limite les séquelles à long terme. Le virus ne provoquant qu’une réaction immunitaire insuffisante, la vaccination, demeure la seule solution permettant d’éviter les formes graves, tout en limitant aussi la propagation du virus. Pour autant, miser uniquement sur le tout vaccinal n’est pas possible car face à un coronavirus champion de la recombinaison on reste toujours à la merci d’un variant plus dangereux. Les doses doivent être distribuées en priorité aux pays à faible taux de vaccination, notamment en Afrique [2]. Pour une production et une diffusion massive des doses, les brevets sur ces vaccins doivent être levés.
    Investir dans la recherche sur les techniques de soins pour contrer la maladie chez les personnes à risque et/ou développant des formes graves et ne rien lâcher sur les gestes de protection sont tout aussi important. Les masques chirurgicaux ne sont pas suffisants pour limiter les risques : si on protège en partie les autres en les portant, on ne se protège pas soi-même du virus présent dans l’air. Les masques FFP2, plus efficaces et durables, doivent être généralisés et fournis gratuitement le plus largement possible [3].

    Comme l’UCL l’a déjà souligné depuis le début de la pandémie [4], cette situation sanitaire actuelle est en grande partie imputable à la gestion du gouvernement.

    Sa politique de désossement de l’hôpital public, la protection qu’il apporte aux brevets sur les vaccins, ses protocoles sanitaires risibles dans les écoles, ne sont que quelques-unes des causes de ce désastre sanitaire. Le passe vaccinal, tout comme le passe sanitaire avant lui, n’est qu’une mesure autoritaire et infantilisante qui renforce l’arsenal de contrôle de la population, tout en étant contre-productif pour une campagne de vaccination massive[5]. En outre il ne permet en aucune façon de limiter la flambée actuelle des contaminations. Il ne s’agit pas simplement d’incompétence : les intérêts du capital et du gouvernement sont en contradictions avec les mesures nécessaires à une politique sanitaire efficace.

    C’est pourquoi nous prônons l’autodéfense sanitaire collective, par la pédagogie et l’autogestion.

    Néanmoins, cette autodéfense sanitaire doit s’accompagner d’une réflexion liée aux questions de prévention. Parmi ces questionnements, ne faudrait-il pas prioriser une alimentation de meilleure qualité, qui renforce notre système immunitaire, alliée à une augmentation de l’activité physique et une réduction des pollutions environnementales. Ne serait-il pas aussi urgent de stopper la destruction des modèles ruraux encore existants assurant vie locale et indépendance alimentaire, et d’en créer de nouveaux ?

    Cette crise sanitaire a mis en exergue les nombreuses contradictions d’un système capitaliste uniquement tourné vers ses profits immédiats au détriment de tout le vivant. Ne l’oublions pas, ne nous trompons pas de combat.

    [1]  https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/hopital-les-deprogrammations-d-operations-se-poursuivent_4922653.html. [2] https://www.letelegramme.fr/coronavirus/covid-19-quels-sont-les-pays-les-moins-vaccines-de-la-planete-08-10-2021-12843297.php. [3]  https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/dec/27/best-masks-covid-tests-cloth-surgical-respirators. [4] https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Covid-19-du-pseudo-sanitaire-dicte-par-l-economie. [5] https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Non-au-pass-sanitaire-pour-une-vaccination-large-et-accessible

    By Groupe Un Autre Futur Article UCL Montpellier Santé Sécuritaire
  • La double face liberticide du pouvoir macronien

    La double face liberticide du pouvoir macronien

    08 Fév 2021

    La mobilisation contre le projet de loi Sécurité globale a démarré en novembre dernier. Depuis, les manifestations se succèdent construisant un large débat de société sur les violences policières et leur impunité. Mais aussi sur leur rôle dans le maintien de l’ordre dominant. Le projet de loi sur le «séparatisme», même rebaptisé, est l’autre offensive majeure contre les libertés publiques : il vise à stigmatiser une partie de la population, celle de confession musulmane ou considérée comme telle, pour diviser les classes populaires. L’Union communiste libertaire appelle à combattre cette double offensive du pouvoir macronien tout en convergeant avec les luttes sociales en cours.

    C’est par centaine de milliers et sur 200 villes que les manifestant·es contre la loi sécurité globale se mobilisent depuis bientôt trois mois.

    Les cadres unitaires locaux se sont multipliés dans lesquels on retrouve la plupart du temps les organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires, les associations comme Attac ou la LDH, les collectifs de familles de victimes de crimes policiers et les organisations de gauche et d’extrême-gauche. Les groupes et militant·es de l’UCL prennent bien sûr une part active à cette mobilisation. Pourquoi?

    Museler et soumettre

    Parce que la loi sécurité globale donnera plus d’impunité encore aux violences policières en entravant leur documentation. Des violences qui revêtent souvent un caractère raciste, frappent les classes populaires là où elles vivent comme là où elles luttent.

    Cette loi prévoit également une saturation sécuritaire de l’espace public (généralisation des drones et des caméras piétons) : là encore ce sont nos contestations qui sont la cible de cette surveillance.

    S’y ajoutent des décisions du gouvernement facilitant le fichage des opinions politiques, religieuses ou syndicales, des comportements et habitudes de vie. Il s’agit bien de museler et soumettre. À l’appui de forces de l’ordre, celui de ceux qui nous exploitent et nous oppriment.


    Nous ne nous laisserons pas diviser

    En parallèle du projet de loi «sécurité globale», celui sur le «séparatisme», même rebaptisé «confortant le respect des principes de la République», est l’autre face liberticide de l’offensive en cours.

    Personne ne peut nier que ce projet de loi s’inscrit dans la lignée des politiques de stigmatisation islamophobes : il s’agit bien une fois de plus de désigner les personnes musulmanes ou considérées comme telles comme des ennemis de l’intérieur.

    Ce projet de loi prévoir également la création d’un délit d’intention et d’une responsabilité collective pour les associations qui auraient l’obligation d’agir pour la «sauvegarde de l’ordre public». Là encore, quel ordre?

    Ces attaques liberticides interviennent dans un contexte de crise sanitaire et sociale extrêmement grave. Une crise qui va se traduire par des centaines de milliers de licenciements et de destructions d’emploi.

    Il nous appartient de renforcer et d’organiser toutes les contestations, toutes les résistances, toutes les mobilisations. En commençant par manifester le 30 janvier et être en grève le 4 février.

    Face au pouvoir des dominants et du Capital, construisons le pouvoir populaire!

    Union communiste libertaire, le 28 janvier 2021


  • 2 500 personnes contre la loi sécurité globale à Montpellier, la lutte continue !

    2 500 personnes contre la loi sécurité globale à Montpellier, la lutte continue !

    23 Nov 2020

    Manif réussie ce samedi 21 novembre à l’appel d’un collectif unitaire d’une trentaine d’organisations (dont l’UCL Montpellier) et d’individu-e-s pour exiger le retrait de la loi « Sécurité Globale ».

    Parmi les quasi 2 500 manifestant-e-s, les militant-e-s du mouvement social étaient bien présent-e-s, pas mal de Gilets Jaunes sont ressortis et on a pu remarquer également beaucoup de jeunes et un public moins habitué des manifestations. Tout cela est très encourageant, d’autant plus dans un contexte de confinement.

    L’ambiance de la manifestation a été bon enfant mais absolument pas traîne-savates. La détermination des manifestant-e-s était bien perceptible, certainement renforcée par le plaisir retrouvé d’occuper la rue ensemble pour revendiquer. Les nombreuses prises de parole finales des organisations membres du collectif ont témoigné de cette combativité et de la volonté de continuer la lutte contre la loi « sécurité globale » et son monde. A noter la prise de parole de la sœur de Mohamed Gabsi, tué à Béziers le 8 avril dernier pendant le confinement lors de son arrestation par la police municipale, qui a été aussi digne, déterminée qu’émouvante … et qui illustre la perspective de tisser davantage de convergences entre toutes les victimes des lois et pratiques liberticides.

    L’après midi, un appel à manifester contre la loi Sécurité Globale et les deux années du mouvement des Gilets Jaunes a été interdit et les quelques participants assez courageux pour venir chargés et dispersés. Cela montre la dérive autoritaire du régime et l’importance de se mobiliser contre cette loi et toutes les lois liberticides qui vont avec !

    L’assemblée nationale a voté le texte, il va maintenant passer au sénat. Les mobilisations de cette semaine réussies dans de nombreuses villes ouvrent la voie pour amplifier la lutte !


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    Démocrature ? Organisons la riposte sociale !

    19 Nov 2020

    L’examen de la proposition de loi « sécurité globale » ce 4 novembre s’inscrit dans un contexte où nos libertés et nos conquêtes sociales fondent pendant que les pouvoirs de police et les outils de contrôle et de surveillance des populations ne cessent d’augmenter. Nous appelons à une réaction contre le risque de bascule vers un régime autoritaire.

    Depuis de nombreuses années le vernis démocratique de nos sociétés craque : les attentats du 11 septembre 2001 et le ralliement de la gauche parlementaire aux politiques sécuritaires ont constitué un premier tournant. Les attentats de ces dernières années ont créé une atmosphère favorable au pouvoir pour aggraver et enraciner le phénomène ; la mise en place de l’état d’urgence puis l’intégration de nombreuses mesures de celui-ci dans le droit commun donne à l’État un arsenal juridique lui permettant de suspendre les libertés démocratiques presque à sa guise. Pour prendre un exemple parlant, les interdictions de manifester, d’abord lors du mouvement des Gilets Jaunes, sont devenues régulières et à la faveur de la crise sanitaire se sont banalisées. Plus généralement la surveillance, le fichage, la limitation du droit d’expression, de réunion, les violences policières, le recours à une justice expéditive sont devenus courant. Ce sont pourtant des éléments fondamentaux qui différencient des sociétés démocratiques (avec toutes leurs limites) de régimes autoritaires ou fascistes.

    Bascule vers un régime autoritaire ?

    Dans ce contexte nous sommes très inquiet-e-s de l’exploitation faite par le gouvernement et une grande partie de la classe politique de l’horrible assassinat de Samuel Patty et des attentats de Nice : sans retenue, les discours islamophobes, racistes se sont multipliés, et le gouvernement a utilisé d’autres amalgames pour menacer d’interdiction ou disqualifier des associations, syndicats et organisations politiques https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Nice-la-spirale-de-la-terreur-ne-brisera-pas-nos-solidarites . Le tout sur fond de couvre-feu (le choix de ce terme est loin d’être neutre) et de confinement où les mesures d’exception deviennent la règle. La proposition de loi « sécurité globale 1» examinées dans l’urgence par l’Assemblée Nationale ce 4 novembre augmente encore les pouvoirs de police et de contrôle. Nous alertons sur la tentation que le gouvernement peut avoir de basculer complètement vers un régime autoritaire : dépassé par la crise sanitaire, incapable de gérer une crise économique, écologique et sociale, discrédité dans de larges pans de la population, le gouvernement peut être tenté de ne pas rendre les libertés qu’il nous prend.

    Nos libertés n’ont jamais été données par l’État, elles lui ont été arrachées

    Il faut l’avoir en tête : l’État n’est pas le garant du fameux « intérêt collectif » ni celui des libertés démocratiques. L’État c’est au contraire l’organisation de la violence politique des classes dirigeantes qui s’impose à la base de la société. On peut faire un parallèle entre les conquêtes sociales et les libertés individuelles et collectives qui ont été arrachées par le mouvement ouvrier à l’État au cours du 20ème siècle dans un même mouvement. Nous devons renouer avec cette dynamique qui se situe sur le terrain social ; actuellement c’est à l’inverse que nous sommes confronté-e-s : nos libertés reculent en même temps nos conquêtes sociales sont laminées. Il est donc vain d’en appeler à l’ « État de droit » ; celui qui en toute l’égalité permet aux patrons qui font des bénéfices de licencier, qui envoie les flics contre les travailleuses et travailleurs en lutte, qui expulse des familles de leur logement, qui couvre les violences policières, racistes, patriarcales, qui permet aux entreprises de polluer et de nous empoisonner, qui interdit de manifester etc.

    Solidaires entre victimes du sécuritaires

    Nous devons tenter de lier les questions sécuritaires et sociales en construisant des luttes et des revendications communes entre salarié-e-s, chômeuses et chômeurs, habitant-e-s des quartiers populaires, victimes du racisme, des violences policières, patriarcales, militant-e-s et activistes de tout poil. Ça fait du monde … Et si nous sommes capables d’instaurer un rapport de forces, celui-ci aura une traduction dans les pratiques et sur le terrain législatif. Nous devons populariser l’idée que les mesures liberticides sont finalement une façon de gérer les violences d’une société foncièrement inégalitaire. Les dégâts produits sont maîtrisés en plaçant un couvercle répressif sur les comportements jugés antisociaux des plus pauvres ou sur les contestations plus construites.

    C’est pour cela qu’il y a urgence à rompre avec le désordre capitaliste.

    1https://www.laquadrature.net/2020/10/29/loi-securite-globale-surveillance-generalisee-des-manifestations/


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    Intervention de l’UCL Montpellier contre la loi Sécurité Globale

    19 Nov 2020

    Intervention faite par l’Union Communiste Libertaire de Montpellier le 16 novembre devant la préfecture lors d’une conférence de presse, si vous voulez en savoir plus vous pouvez lire l’article du Poing : https://lepoing.net/debut-de-mobilisation-contre-la-nouvelle-loi-liberticide-a-montpellier/

    La lutte pour l’égalité et la lutte contre le sécuritaire sont les deux faces d’une même pièce !

    Le projet de loi « sécurité globale » énième loi sécuritaire hautement liberticide s’inscrit dans un contexte où les gouvernements de droite et de gauche détruisent depuis 30 ans toutes les solidarités et les conquêtes sociales du 20e siècle ; cela provoque des effets : mal-être, misère etc. Au fur et à mesure que les gouvernements creusent les inégalités et renoncent à s’attaquer à elles, ils empilent les lois sécuritaires pour mettre un couvercle répressif et gérer les effets de ces inégalités.

    Il faut lier la nécessaire lutte pour l’égalité et la lutte contre le sécuritaire.

    Depuis des années, et singulièrement depuis 2 ans avec la répression subie par le mouvement des gilets Jaunes, l’état augmente et banalise la violence contre les manifestant-e-, renforce son arsenal répressif et judiciaire, met la population sous surveillance généralisée. La criminalisation de celles et ceux qui luttent en sortant des balises de plus en plus étroites autorisées par l’état frappe partout : en manifestation , dans les entreprises quand les salarié-e-s luttent, contre les occupations de logements et bâtiments, dans les quartiers populaires … et maintenant avec cette loi à l’université.

    Nous alertons sur la tentation que le gouvernement peut avoir de basculer complètement vers un régime autoritaire : dépassé par la crise sanitaire, incapable de gérer une crise économique, écologique et sociale, discrédité dans de larges pans de la population, le gouvernement peut être tenté de ne pas rendre les libertés qu’il nous prend dans le contexte d’état d’urgence sanitaire que nous connaissons…

    Cette loi s’inscrit dans ce contexte plus large.

    Nous pensons qu’agir sur le terrain parlementaire est voué à l’échec mais on veut participer à la construction d’un large mouvement pour que ce projet de loi soit retiré. On appelle toutes les victimes des politiques sécuritaires et liberticides du gouvernement à se mobiliser ensemble : salarié-e-s, chômeuses et chômeurs, habitant-e-s des quartiers populaires, victimes du racisme, des violences policières, des violences patriarcales, militant-e-s et activistes écologistes, ensemble résistons !


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    Métro, boulot, tombeau : le nouveau confinement

    01 Nov 2020

    La situation sanitaire que nous vivons actuellement est dramatique. Pire qu’au printemps, des milliers de personnes mourront ou garderont des séquelles graves de leur infection au coronavirus, sans compter celles qui ne pourront pas être prises en charge pour d’autres pathologies. Cette crise sanitaire est doublée d’une crise sociale avec l’augmentation des licenciements. Comme si aucune leçon n’avait été tirée du précédent confinement, Macron annonce le 28 octobre un reconfinement qui n’en est pas un mais plutôt un couvre-feu de la vie sociale.

    Afin de permettre aux capitalistes de continuer à s’enrichir, le confinement est désormais travaillé. D’un premier confinement, où de nombreuses activités économiques non-essentielles avaient été stoppées (mais pas toutes! des patrons continuaient à faire venir les salarié·es pour fabriquer des voitures…), c’est désormais toutes les personnes essentielles à la santé du porte-feuilles des capitalistes qui doivent bosser.

    Ainsi, certain⋅es d’entre nous continuerons de s’entasser dans des transports en commun bondés matin et soir. La situation ne sera pas la même pour tous et toutes : ce sont les classes populaires qui se retrouvent en première ligne de la pandémie.

    Entre la mise en danger constante à l’école et au travail, la gestion catastrophique du gouvernement de l’épidémie, la multiplication des licenciements et l’intensification de la crise économique, la fin de l’année 2020 s’annonce particulièrement sombre.

    Le confinement des sociabilités

    Si un confinement s’avérait inévitable pour limiter la propagation du virus devenu incontrôlable, non seulement cette mesure aurait pu certainement être évitée par une meilleure gestion du déconfinement mais en plus elle arrive avec deux semaines de retard et ne fait que mettre à nouveau en lumière l’idéologie mortifère du gouvernement.

    Ce faux confinement s’inscrit parfaitement dans la logique des précédentes mesures de l’État qui choisit de sauver l’économie au mépris de la santé et du bien-être de la population et sacrifie nos sociabilités.

    Alors que les lieux d’études et les entreprises sont des foyers de transmissions avérés, le gouvernement persévère à vouloir les maintenir ouverts sans mettre en place des protocoles sanitaires applicables.

    Une gestion autoritaire désastreuse de la crise sanitaire

    Aucun bilan n’a été tiré de la première vague : encore une fois oublié⋅es, les précaires (personnes sans domicile, travailleuses et travailleurs pauvres, les bénéficiaires du RSA, les étudiant.es salarié.es, chômeurs et chômeuses) se retrouvent seul⋅es face au virus.

    Comme au printemps, l’État est surpris par la crise. Les suppressions de postes et de lits de la dernière décennie se font durement sentir et l’Hôpital est à nouveau débordé sans qu’aucune ouverture de lit ou nouveaux recrutements en urgence n’aient été mis en route au cours de l’été pour anticiper la deuxième vague.

    Désormais notre vie sociale se limite au travail : l’État nous prive de notre liberté et en profite pour nous imposer des contrôles policiers. Encore une fois les contrôles s’effectueront davantage dans les quartiers populaires que les quartiers aisés. Et dans un climat d’attaques terroristes et d’intensification du racisme d’État et d’intensification du climat islamophobe, il est à craindre qu’il y ait encore plus de violences policières que lors du dernier confinement.

    Nous n’avons rien à attendre de l’État. Ce n’est pas à nous de payer les frais de cette crise dont les capitalistes et les États ont profité pour nous saigner davantage.

    Nous demandons que les capitalistes paient le coût de nos salaires : zéro licenciement pendant cette crise sanitaire. Les hôpitaux seront rapidement surchargés : socialisons et réquisitionons les cliniques. Sur les lieux d’études, au travail par le biais de la syndicalisation, dans la rue avec les brigades de solidarités, dans les immeubles en activant des solidarités directes, c’est à nous de nous mobiliser au plus vite pour lutter contre cette crise sans précédent.

    Union communiste libertaire, le 31 octobre 2020



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    Nice : la spirale de la terreur ne brisera pas nos solidarités

    01 Nov 2020

    Quinze jours à peine après l’horrible assassinat de Samuel Paty, un homme, se revendiquant là encore de l’intégrisme islamiste, a tué trois personnes à Nice le jeudi 29 octobre. L’UCL toute entière est révulsée par ces nouveaux meurtres et veut témoigner ici de ses condoléances aux familles des victimes et à leurs proches. Les assassins qui tuent ici comme Daech en Syrie sont parmi nos pires ennemis et l’ensemble des forces progressistes doit faire rempart à leurs agissements criminels.

    Ce sont d’ailleurs bien nos camarades Kurdes et des volontaires internationaux qui luttent contre Daech. C’est bien le camp progressiste, ici qualifié d’islamo-gauchiste, qui lutte là-bas. Que fait l’État français pour les aider, lui qui assure vouloir lutter contre l’intégrisme?

    La bataille passe par la lutte contre l’impérialisme de notre propre pays, par la lutte internationaliste avec nos camarades Kurdes, par la lutte antiraciste en France, par et pour la construction d’une véritable unité de notre camp social.

    Nous devons nous défendre face aux réactionnaires, islamistes ou identitaires, qui se nourrissent mutuellement des divisions et des haines qu’ils alimentent. La spirale de la terreur dans laquelle semble s’enfoncer l’hexagone est lourde de menaces sur nos libertés et pour nos solidarités.

    Déjà les instrumentalisations racistes et islamophobes du meurtre de Samuel Paty avaient été quasi-immédiates. L’amalgame avec les terroristes est à spectre très large et donne lieu à des perquisitions délibérément abusives ou à la menace de dissolution d’une association de défense des droits humains comme le CCIF.

    Par la voix des ministres Darmanin ou Blanquer, par celle d’éditorialistes réactionnaires relayés dans les médias de grande écoute, ces instrumentalisations et amalgames livrent à la vindicte toute une partie de la population, de religion musulmane ou considérée comme telle : des dégradations ou menaces sur des lieux de culte, des agressions de femmes portant le foulard se sont déjà succédées depuis deux semaines.

    Jusqu’à la menace par arme de poing d’un commerçant maghrébin à Avignon ce même jeudi 29 octobre par un homme proche ou membre de l’organisation fasciste Génération identitaire qui a été abattu par la police. Le ministre de l’intérieur prendra-t-il la mesure de cette menace émanant de l’extrême droite? Demandera-t-il de dissoudre Génération identitaire?

    Tout indique en réalité que le gouvernement est bien plus sensible aux exigences martiales de la droite et de l’extrême droite qui en appelle désormais à prendre des «mesures de guerre».

    En pleine surenchère, le gouvernement élargit l’amalgame jusqu’à des syndicats comme SUD-Éducation ou l’Unef, s’attaque à l’Observatoire de la laïcité, désigne les prétendus «islamo-gauchistes» comme complices des terroristes.

    Face à la montée des périls, l’UCL réaffirme sa volonté de préserver les libertés démocratiques existantes, déjà si fragilisées depuis l’introduction dans le droit commun des mesures d’état d’urgence de 2015.

    L’UCL appelle surtout à renforcer les solidarités populaires, celles qui nous unissent au lieu de nous diviser, particulièrement en cette période de crise sanitaire et sociale.

    Nous n’oublions pas que ceux qui manient le racisme et l’islamophobie aujourd’hui sont ceux qui entretiennent le «vrai séparatisme» : celui des inégalités sociales et des discriminations racistes.

    L’UCL et ses militant·es se tiennent disponibles pour construire, avec l’ensemble des syndicats, associations, collectifs, organisations politiques qui le jugent également urgent, un large front uni de la solidarité et de l’égalité face à la haine et au racisme.

    Nous ne nous laisserons pas diviser.

    Union communiste libertaire, le 30 octobre 2020


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    Racisme et autoritarisme sont leurs seules réponses

    26 Oct 2020

    Depuis l’horrible assassinat de Samuel Paty, enseignant de Conflans-Sainte-Honorine (78), les récupérations, les amalgames, le racisme se déchaînent. L’obscurantisme criminel qui a mené à ce meurtre doit trouver face à lui toutes les forces progressistes et ce racisme exacerbé est, au contraire, la pire réponse qui soit, en attisant la haine et la polarisation de la société. Le gouvernement et d’autres forces politiques ont sauté sur l’occasion, tels des charognards, pour faire avancer leur agenda. Nous ne les laisserons pas faire.

    Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin propose de dissoudre le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Le CCIF est une association de défense juridique des musulmans, particulièrement utile puisque les actes islamophobes sont en augmentation. Dissoudre le CCIF, c’est d’une part empêcher les musulmans de se défendre face au racisme qu’ils subissent dans la société française (dégradation de lieux de cultes, insultes et agressions, incitations récurrentes à la haine raciale dans les médias, etc.). C’est d’autre part donner l’impression que cette association aurait un quelconque lien avec le meurtre de Samuel Paty, et ainsi formuler un amalgame inacceptable.

    Aujourd’hui, les informations rendues publiques indiquent que ce sont des personnes liées à l’intégrisme islamiste, alliées de l’extrême droite fasciste même, qui sont impliquées dans les événements ayant conduit au meurtre de Samuel Paty. Le CCIF est une organisation antiraciste travaillant avec le mouvement social, il est détestable de les y assimiler.

    Darmanin a également calomnié le syndicat SUD-Education comme le directeur de Mediapart en les rendant responsables «d’une ambiance, d’une température» ayant permis le passage à l’acte du meurtrier «en excusant tout». En plus d’être faux, c’est grave et inacceptable, car il s’agit là encore d’amalgamer aux terroristes islamistes celles et ceux qui défendent l’égalité des droits contre le racisme islamophobe.

    Par ailleurs, le même ministre a lancé une série de perquisitions administratives au sein de ce qu’il appelle la «mouvance islamiste», y compris chez des personnes n’ayant aucun lien avec l’attaque du 16 octobre. Elles n’ont débouché que sur une seule arrestation, car elles ont pour but, en réalité, d’effrayer les musulmans. Ces perquisitions ordonnées par les préfets sans nécessiter l’accord d’un·e juge des libertés sont possibles depuis que certains éléments de l’état d’urgence sont entrés dans le droit commun en 2017. Déjà, suite aux attentats de novembre 2015, de nombreuses perquisitions avaient eu lieu dans des milieux musulmans et dans des milieux militants écologistes, sans aucun résultat. Le but était le même qu’aujourd’hui : effrayer, faire taire. C’est un exemple de plus du glissement autoritaire du régime.

    D’autres personnalités politiques n’ont pas été en reste ces derniers jours quand il s’est agi de faire dans l’amalgame et le racisme. Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise, a ainsi affirmé qu’il y avait «un problème avec la communauté tchétchène en France». S’il a expliqué après coup avoir fait «une erreur» en utilisant cette expression, il est incroyablement irresponsable d’attiser ainsi, et dans le contexte actuel d’autant plus, le racisme envers les Tchétchènes.

    On a pu ces dernières heures entendre de nombreux politiciens qui se parent pourtant de l’adjectif «républicains» entretenir l’amalgame odieux immigration = terrorisme; cette criminalisation des immigré·es est proprement abjecte.

    Valérie Pécresse, la présidente (Les Républicains) de la région Ile-de-France, a pour sa part demandé de «fermer toute mosquée, et d’interdire toute association islamique, qui ne condamnerait pas publiquement et clairement ce crime abject». Ainsi les choses sont claires. Pour Pécresse, tout musulman et toute musulmane est d’office suspecté·e de complaisance avec le meurtrier de Samuel Paty! Toutes les paroles islamophobes sont désormais admises dans le débat public, peuvent être discutées comme n’importe quelle opinion!

    Alors qu’une campagne islamophobe d’ampleur était lancée avec la projet de loi sur le «séparatisme», il nous faut refuser fermement ce racisme grandissant, chez les dirigeants et les politiciens comme ailleurs dans la société française. Il nous faut, et c’est la seule ligne possible, lutter à la fois contre les obscurantismes et contre les récupérations islamophobes. Dans un contexte de pouvoir de plus en plus autoritaire, c’est à une fascisation de la société que nous assistons. La riposte devra être à la hauteur.

    Union communiste libertaire, le 22 octobre 2020


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