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Vie de l’organisation – Page 11 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Vie de l’organisation


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    La colère des quartiers populaires est légitime

    28 Avr 2020

    Dans cet appel unitaire publié sur le Bondy Blog, Mediapart et Regards, 40 associations et collectifs, organisations syndicales et politiques, prennent position contre les injustices sociales, les discriminations racistes et les violences policières qui frappent les quartiers populaires. L’Union communiste libertaire (UCL) en est signataire.

    Dans la nuit du 19 au 20 avril, plusieurs quartiers populaires ont connu des nuits de révolte.

    La veille au soir, un homme a failli perdre sa jambe à Villeneuve-la-Garenne après une violente tentative d’interpellation policière et c’est bien cela qui a mis le feu aux poudres.

    Les populations qui vivent dans les quartiers populaires sont en première ligne face à la crise sanitaire : elles sont parmi celles qui travaillent dans les « secteurs essentiels », celles qui permettent à notre société de ne pas s’effondrer aujourd’hui.

    Pourtant, les inégalités sociales, déjà criantes, sont renforcées par la gestion du coronavirus et vont exploser avec la crise économique et sociale à venir. Ce dont témoigne déjà, entre autres, la surmortalité particulièrement élevée en Seine-Saint-Denis depuis le début de l’épidémie.

    Les discriminations racistes, déjà insupportables, sont renforcées par l’impunité policière et les violences et humiliations se multiplient dans les quartiers populaires. On peut y ajouter le couvre-feu discriminatoire imposé aux habitant·es de ces quartiers par la ville de Nice. Ces injustices flagrantes sont documentées, nul ne peut les ignorer.

    Alors nous le disons très clairement : nous refusons de renvoyer dos-à-dos les révoltes des populations dans les quartiers populaires et les violences graves et inacceptables exercées par la police.

    Nous n’inversons pas les responsabilités et nous le disons tout aussi clairement : ces révoltes sont l’expression d’une colère légitime car les violences policières ne cessent pas.

    Les inégalités et les discriminations doivent être combattues avec vigueur et abolies : avec les populations des quartiers populaires, nous prendrons part à ce juste combat pour l’égalité, la justice et la dignité.

    Le 23 avril 2020

    Premières organisations signataires :

    ACORT, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie

    ATTAC, Association pour la taxation des transactions financières et l’action citoyenne

    ATMF, Association des travailleurs maghrébins de France

    Brigades de solidarité populaire Île-de-France

    CCIF, Collectif contre l’islamophobie en France

    Cedetim, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale

    CGT, Confédération générale du Travail

    CGT de la Cité nationale de l’Histoire de l’immigration

    Collectif de la Cabucelle, Marseille

    Collectif du 5 novembre – Noailles en colère, Marseille

    Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie

    Comité Adama

    CNT-SO, Confédération nationale du Travail-Solidarité ouvrière

    CRLDHT, Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie

    Ensemble !

    FASTI, Fédération des Associations de solidarité avec toutes et tous les immigré·es

    Fédération SUD éducation

    Fédération SUD PTT

    Fédération SUD-Rail

    Féministes révolutionnaires

    Femmes égalité

    Femmes plurielles

    FO Sauvegarde de l’enfance 93

    FTCR, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives

    FUIQP, Front uni des immigrations et des quartiers populaires

    JJR, Juives et juifs révolutionnaires

    Marche des solidarités

    Mémoires en marche, Marseille

    Mouvement La révolution est en marche

    Mwasi, Collectif Afroféministe

    NPA, Nouveau parti anticapitaliste

    Le Paria

    PCOF, Parti communiste des ouvriers de France

    PEPS, Pour une écologie populaire et sociale

    SNPES-PJJ FSU, Syndicat national des personnels de l’éducation et du social PJJ de la FSU

    SQPM, Syndicat des quartiers populaires de Marseille

    UCL, Union communiste libertaire

    Union locale villeneuvoise, Villeneuve-Saint-Georges

    UJFP, Union juive française pour la paix

    Union syndicale Solidaires

    UTAC, Union des Tunisiens pour l’action citoyenne


    Cet appel é été publié initialement le vendredi 24 avril sur le Bondy Blog, Mediapart et Regards.


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    Covid-19: les quartiers populaires en première ligne!

    14 Avr 2020

    À l’heure du Covid-19, dans les quartiers populaires, «les inégalités sociales et raciales contribuent à tuer les habitants à petit feu». Conditions de confinement et accès aux soins difficiles, travailleurs en première ligne, criminalisation dans la rue et dans les médias… Face à la gestion «catastrophique voire criminelle» de la crise, un large collectif de citoyens exige que soient prises des mesures d’urgence pour protéger ces populations, «bouc émissaire facile d’un pouvoir aux abois».

    L’Union Communiste Libertaire est cosignatrice d’une tribune à ce propos qui se trouve sur le blog des invités de Médiapart. Que nous vous partageons, vous la trouverez ici:

    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/140420/covid-19-les-quartiers-populaires-en-premiere-ligne


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    Macron prépare un déconfinement taillé pour le patronat

    14 Avr 2020

    Le 13 avril, Macron a annoncé le début progressif du déconfinement pour le 11 mai. Mais la manière dont il l’a fait révèle les contradictions typiques d’un État capitaliste qui constate qu’il est dépassé par la situation. Des contradictions qui auront de lourdes conséquences.

    D’un côté, Macron veut satisfaire le patronat et les économistes partisans de la « relance de la croissance » dans les plus brefs délais. D’autre part, il doit écouter les exhortations du corps médical à prolonger le confinement tant que le pays n’aura pas les moyens de pratiquer un dépistage massif.

    Le résultat est donc un compromis entre notre santé et les profits des entreprises : une réouverture des écoles pour permettre aux parents d’aller travailler… mais pas des cafés et des cinémas par exemple. Et des tests de dépistage pour les personnes présentant des symptômes… alors que le virus est fondamentalement propagé par les « porteurs sains » que sont les enfants et les personnes asymptomatiques !

    Résultat : l’épidémie repartira à la hausse. Le système hospitalier sera de nouveau débordé. Nous connaîtrons des périodes de reconfinement.

    Pas de stock de masques, pas de kits de dépistage, pas de capacités productives pour répondre aux besoins, une recherche scientifique qui doit rattraper des années de retard pour la validation d’un vaccin… Tout cela est la conséquence d’une économie capitaliste obsédée par le court terme, le flux tendu, le low cost, la course au profit.

    En plus de la crise sanitaire, le monde va devoir faire face à une crise économique gigantesque. Pour contrer cela, la solution promue par Macron n’est évidemment pas de tout remettre à plat pour changer la manière dont l’économie fonctionne, mais de tout faire pour relancer la machine et maintenir à un niveau acceptable les profits des actionnaires.

    Les remerciements hypocrites

    Le discours a démarré à 20h02, pour, d’après l’Elysée, permettre aux Françaises et aux Français d’applaudir les soignant·es. Et c’est ainsi que démarre le discours du Président, avec un « hommage » aux travailleuses et aux travailleurs en « première ligne », « deuxième ligne » et « troisième ligne ». Mais ces remerciements sont bien hypocrites. Les soignant·es, la « première ligne », dénonçaient massivement depuis un an l’effondrement de l’hôpital public, dans l’un des plus gros conflits sociaux qui a touché le secteur hospitalier. Les caissiers et les caissières, les éboueurs et les éboueuses, les travailleuses et les travailleurs sociaux, la « deuxième ligne », protestent depuis un mois contre leurs conditions de travail déplorables. Et les salarié·es confiné·es, la « troisième ligne » sont furieux de la gestion de la crise par le gouvernement.

    Des responsabilités non assumées

    Surtout, Macron a fait mine de reconnaître des manquements dans cette gestion de crise, sans en assumer la responsabilité. Les pénuries de masques, de tests et de gel hydro-alcoolique ne seraient que des hasards malheureux qu’il a fallu régler ! Alors que cela correspond à la politique de destruction de l’hôpital public, des réductions de dépenses publiques sur le dos de notre santé !

    Et l’irresponsabilité du pouvoir continue avec les perspectives de déconfinement. Le gouvernement nous avait déjà expliqué que le port systématique de masque était inutile, puisqu’il n’y avait pas suffisamment de masques. Maintenant, le port de masques devient utile, puisque des commandes vont arriver… mais ce sont les tests systématiques qui sont devenus inutiles. Seuls les tests des personnes présentant des symptômes seraient bienvenus. Ceci contrevient aux explications des scientifiques, qui disent bien que l’on peut porter le virus sans avoir de symptômes, et qu’il faut donc tester tout le monde pour pouvoir ne confiner que les personnes contagieuses.

    Les actionnaires ne paieront pas

    Le but de ces mensonges, c’est de faire peser le déconfinement sur des comportements individuels, plutôt que de remettre en cause la loi du profit. Il serait possible de mettre réellement la production au service des besoins si on décidait de changer les règles du jeu, si on décidait d’offrir à tout le monde des conditions de vie décentes plutôt que de garantir à quelques un·es des profits scandaleux. Pour commencer, on pourrait récupérer les dividendes versés aux actionnaires. Cet argent, c’est les profits qu’ils engrangent grâce à notre travail, alors qu’il soit utile pour une fois ! Qu’il permette de payer des tests systématiques et des masques pour tout le monde. Qu’il permette de maintenir les salaires de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs des secteurs non-essentiels.

    Aujourd’hui déjà, beaucoup de ces salarié·es sont au boulot, prenant des risques pour leur vie et celles de leurs proches, prenant le risque de propager le virus. Et celles et ceux qui sont au chômage partiel ont du mal à boucler les fins de mois.

    En 2019, les actionnaires du CAC 40 ont reçu 60 milliards d’euros [1]. Mais plutôt que de récupérer cet argent pour endiguer la crise sanitaire et économique, Macron prolonge le système de chômage partiel : il revient donc à l’État, donc à nos impôts, d’indemniser les salarié·es. Macron promet également des aides pour les familles et les étudiant·es pauvres. Soit ! Mais cet argent provient de nos caisses à nous, plutôt que des poches pleines du patronat.

    Pire encore. Pour permettre une reprise plus large de l’activité au 11 mai, Macron annonce la réouverture des écoles. Placer des enfants, particulièrement vecteurs et asymptomatiques, par centaines dans des établissements, c’est irresponsable ! Cela risque de faire repartir l’épidémie rapidement. Mais cela permettra surtout de libérer les parents pour retourner au boulot.

    Macron joue à l’équilibriste

    Ce que cherche Macron ici, c’est un point d ’équilibre : pouvoir maintenir au plus haut niveau possible les profits des entreprises et les dividendes versés aux actionnaires, tout en endiguant suffisamment l’épidémie pour que le taux de mortalité reste « acceptable » pour la population. Car le gouvernement prépare l’après. Et le Medef a prévenu, selon son président, il faudra « se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique » [2]. Et ça tombe bien ! La loi d’urgence sanitaire permet justement un large assouplissement du droit du travail, et ce jusqu’au 31 décembre 2020 !

    Bref, ce n’est pas une économie de reconstruction du pays, comme après une guerre, que nous prépare Macron, le président des patrons, mais bien une économie de reconstruction des profits.

    Nos luttes seules pourront faire pencher la balance, pour que l’on ne paye pas cette crise qu’ils gèrent si mal, pour que l’on décide enfin pour nous-mêmes.

    Union communiste libertaire le 14 avril 2020

    [1] « CAC 40 : versements record aux actionnaires en 2019 », Les Echos, 9 janvier 2020

    [2] « Coronavirus : Pour le Medef, la question des congés payés se posera à l’issue de la crise », Challenges, 11 avril 2020


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    Arrêtons tout, sauf ce qui est vital

    08 Avr 2020

    En obligeant des millions de salarié-es à se rendre au travail pour des activités qui n’ont aucun sens ni aucune utilité face à la maladie, l’État et les patrons se conduisent en criminels. Ce qui est essentiel et ce qui est vital, c’est aux travailleuses et aux travailleurs d’en décider.

    En obligeant des millions de salarié-es à se rendre au travail pour des activités qui n’ont aucun sens ni aucune utilité face à la maladie, l’État et les patrons se conduisent en criminels.

    Ils cherchent à faire croire que les « mauvais comportements » individuels sont responsables de l’épidémie.

    Oser dire que les malades d’aujourd’hui étaient celles et ceux qui n’avaient pas « respecté » le confinement comme l’a fait le préfet Lallement… alors que la ministre du travail ne mène pour seule guerre que celle au service de la bourgeoisie en forçant les chantiers du BTP à reprendre, alors que les transports des grandes agglomérations urbaines deviennent des autoroutes pour le virus avec le flot de fréquentation qu’entraîne la reprise du travail dans de nombreux secteurs.

    Ces propos nous ont donné envie de vomir, la morgue et le mépris du préfet Lallement ont été une insulte pour toutes celles et ceux qui ont perdu la vie, pour toutes celles et ceux qui luttent contre la maladie, patient·es comme soignant·es. Mais ils ne sont que l’odieuse caricature d’un système politique et économique meurtrier.

    La réalité c’est que la soif mortifère de profits des capitalistes reste une priorité à satisfaire pour ce gouvernement.

    Notre priorité, à nous comme à l’ensemble de celles et ceux qui font tourner cette société par leur travail, comme aux travailleuses et aux travailleurs de la santé qui cherchent par tous les moyens à faire face, notre priorité c’est celle de se protéger toutes et tous de la maladie.

    Arrêtons immédiatement toutes les activités, sauf celles qui sont vitales

    On parle beaucoup de l’Italie et de l’Espagne qui ont déjà limité la production des biens et services à ce que leurs gouvernements jugent essentiels. Mais si cela a été fait dans ces pays c’est en partie parce que les travailleuses et les travailleurs se sont révolté·es, par la grève et les débrayages, ont protesté, ont résisté.

    Et ce n’est pas encore ça ! L’ensemble du secteur de la logistique reste considéré comme « essentiel » par le gouvernement italien par exemple. Un secteur dans lequel on retrouve par exemple nombre d’entrepôts qui voient transiter des colis de chaussures, de vêtements, de jouets… L’ensemble du secteur des centres d’appels est également concerné. Tout est essentiel ? Vraiment ?

    Nous disons que c’est aux travailleuses et aux travailleurs d’en décider directement ! Et d’utiliser toute leur force et toute leur intelligence collective pour cela : droit de retrait coordonné, débrayage, grève… mais aussi, et pourquoi pas, « contrôle » de la production des biens et des services ou initiatives de réorganisation de l’outil de travail, en autogestion et au service de la lutte contre la maladie.

    C’est bien la socialisation qui est à l’ordre du jour.

    Voilà nos urgences ! Ils ont beau interdire le droit de grève au Portugal, licencier les syndicalistes d’Amazon comme Chris Smalls à New York, nous savons que notre classe continuera de résister et de se défendre. Parce que nous ne sommes pas seul·es.

    Parce qu’en France, ces résistances existent aujourd’hui même : des débrayages à Amazon il y en a eu, appuyés par des syndicalistes SUD ou CGT. Des appels des syndicats de coursiers à vélo à la grève il y en a eu. Des refus de travail jusqu’à obtenir des protections supérieures à défaut de celles nécessaires, il y en a eu.

    Alors, oui, nous demandons à la population de ne pas commander des produits qui ne sont ni nécessaires ni vitaux, mais nous n’oublions pas que si la demande est possible c’est parce que l’offre est maintenue. La première des responsabilités, c’est celle des capitalistes.

    Par nous-mêmes, pour nous-mêmes, nous devons les arrêter.

    Union communiste libertaire, le 8 avril 2020


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    Drame des sans-papiers face au Covid-19 : urgence à Montreuil

    07 Avr 2020

    Choqué·es par la situation intenable et les conditions indignes dans lesquelles vivent les 273 travailleurs sans papiers, installés depuis 5 mois dans un hangar au 138 rue de Stalingrad, des citoyennes et citoyens montreuillois suivent et soutiennent les anciens résidents du foyer Bara.

    En septembre 2018, la mairie de Montreuil a fait fermer le foyer Bara historique, insalubre depuis de longues années par suite du manque d’entretien réalisé par l’organisme gestionnaire Coallia. Elle reloge les résidents de façon précaire dans l’ancien centre AFPA, promettant un relogement pérenne, à terme, pour tous. En octobre 2019, les résidents, qui payaient tous leurs loyers, sont délogés de l’AFPA. Ceux qui sont en règle avec leurs papiers ont pu être hébergés dans des bâtiments provisoires. Alors que les habitants qui n’ont pas de papiers en règles sont évacués par la police le 29 octobre, sur ordre de la Préfecture. Deux jours avant la trêve hivernale, ces personnes sont laissées à la rue plusieurs jours avant d’être fermement invitées à rejoindre le hangar de la rue Stalingrad.

    Ce bâtiment, constitué d’anciens bureaux, est dépourvu de toutes commodités, sans réelles fenêtres, vide, équipé de deux toilettes, il est inadapté à un usage d’habitation. La Mairie y entasse des lits superposés et fait quelques installations provisoires : quatre toilettes supplémentaires dans la cour et six cabines de douches avec eau froide. Laissant ainsi l’ensemble les 273 résidents dans des conditions de vie intolérables pendant plus de cinq mois.


    Manifestation des ouvriers sans papiers le 29 février à Montreuil, pour la régularisation et le logement cc UCL Montreuil


    Aujourd’hui, la situation de confinement liée au Covid-19 rend le quotidien des ex-Baras encore plus inacceptable et dangereux. Ces hommes survivent dans un squat insalubre, ils sont entassés les uns sur les autres, sans intimité – faute de place suffisante et d’installations adéquates. Ils sont dans l’impossibilité de cuisiner car le compteur électrique saute dès que les bouilloires chauffent.

    Ces hommes se retrouvent piégés par des conditions insupportables et sont fragilisés par ces déménagements successifs, ajoutant de la précarité à la précarité. Alors que leurs objectifs sont de travailler, d’apprendre à maîtriser la langue, afin d’acquérir un titre de séjour, seul moyen d’être enfin totalement autonomes et protégés par la loi.

    Nous, voisins, militants associatifs et politiques, et citoyens de Montreuil, nous tentons dans cette situation d’urgence, et d’abandon intolérable, de consolider et d’organiser une chaîne de solidarité autour de ces hommes. Avec pour objectifs de leur apporter à la fois un soutien, des propositions, et des biens de première nécessité (produits alimentaires, produits d’hygiène, couverture), afin que leur humanité et leur dignité soient respectées.

    Mais notre mouvement se heurte, hier comme aujourd’hui, à des obstacles ou à des freins qui tiennent à l’organisation du pouvoir politique : nous sommes dépendant.e.s des décisions de la Mairie, de la Région, de la Préfecture, pour débloquer les fonds nécessaires à une aide de qualité et les soutenir pour un relogement digne.

    A ce jour, la Région Île-de-France, malgré l’annonce d’un plan d’urgence sanitaire lancé dans le contexte épidémique, n’a toujours pas débloqué les fonds annoncés. D’autres partenaires apportent des aides provisoires, tel qu’Emmaüs Alternatives qui assurera un repas chaud pour l’ensemble des résidents pendant une semaine avec l’obtention d’un premier fond accordé par une Fondation privée. Ou l’armée du salut, qui apporte quotidiennement des repas froids qui leur permettent de se sustenter le soir.

    La mairie, qui a mis trois semaines à intervenir, s’est désormais engagée à intervenir à partir de ce vendredi 3 avril :

    • à distribuer jusqu’à la mi-avril un repas chaud le midi pour 243 personnes présentes sur le hangar (Emmaüs alternatives prendra ensuite le relais de cette distribution pendant une semaine)
    • à nourrir les 30 personnes transférées dans un hôtel à Bondy
    • à redistribuer les produits d’hygiènes qu’elle ne distribuait plus depuis 3 mois et qui sont aujourd’hui stockés dans un établissement de la ville.

    Il est maintenant impératif que les ONG qui assurent les soins médicaux reçoivent les fonds demandés pour assurer les soins et la protection nécessaires à nos voisins du hangar de la rue de Stalingrad.

    Il est tout aussi impératif qu’à partir du 22 avril, soit la Région, soit la mairie, poursuive la distribution alimentaire de première nécessité et celle des produits d’hygiène (produits de base + masques, produits hydroalcooliques, gants, etc), jusqu’à la fin du confinement.

    Au-delà des solutions d’urgence en cours d’organisation, plusieurs questions capitales restent en suspens sur les conditions de logement :

    • Dans l’immédiat, face aux risques de l’épidémie, la question se pose d’héberger collectivement dans l’urgence l’ensemble des résidents dans un lieu plus vaste, plus sécuritaire, avec moins de risque pour la propagation de l’épidémie que le hangar rue de Stalingrad. De ce point de vue, l’AFPA doit rester une option envisageable.
    • A moyen terme, comment la Mairie et la Préfecture comptent-elles reloger ensemble le collectif des personnes confinées au hangar dans les conditions de sécurité définies par l’État ? Il n’est pas négociable que les résidents soient séparés, ni installés ailleurs qu’à Montreuil.
    • Dans ce cadre, quel est le calendrier prévu par la Mairie pour honorer les engagements au relogement qu’elle a portés au moment de la fermeture du foyer Bara ?

    La mairie a officiellement fait état d’une étude menée par la Fondation des Architectes de l’Urgence sur la réhabilitation du hangar de la rue de Stalingrad et prête à être présentée à l’EPFIF – l’Établissement Public d’Île de France. Quand la réunion aura-t-elle lieu et avec quels interlocuteurs ? Cela ne peut être évidemment qu’une situation transitoire qui ne répond pas non plus à l’urgence de l’épidémie du fait de l’entassement.

    La crise du coronavirus n’a fait qu’exacerber la violence de la situation des travailleurs sans papiers de l’ex foyer Bara. Aujourd’hui nous voulons des engagements fermes de l’ensemble des acteurs concernés et responsables et un calendrier d’actions réelles.

    Nous nous battrons sans relâche auprès de nos amis et voisins de la rue de Stalingrad pour protéger leurs droits humains fondamentaux. Au-delà de cette situation de crise, nous nous battrons pour qu’ils obtiennent des papiers, pour qu’ils puissent travailler, vivre, et respirer dignement dans notre ville. Il est indispensable que la préfecture procède à la régularisation de leur situation, une régularisation mettra ces travailleurs aujourd’hui sans papiers à l’abri d’une expulsion au sortir des mesures de confinement individuel.

    Pour notre part, nous entendons tenir ces engagements dans la durée. Et nous pensons qu’il appartient à l’ensemble des citoyen-ne-s de veiller à ce que la municipalité qui vient d’être réélue respecte les siens, et tienne parole.

    Le 5 avril 2020,

    • Les travailleurs sans papiers du 138 rue de Stalingrad ;
    • Le Collectif unitaire de soutien aux résidents de l’ancien foyer Bara, ainsi que des Montreuillois et Montreuilloises et au-delà engagé.e.s aux côtés des travailleurs sans papiers, avec le soutien de : Collectif des travailleurs sans-papier de Vitry (CTSPV), Collectif Montreuil Rebelles, CNT STE 93, Lutte ouvrière, Nouveau Parti Anticapitaliste, Union communiste libertaire


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    Disparition de Yoann Isambert, du secrétariat international de la CNT

    06 Avr 2020

    Yoann Isambert, du secrétariat international de la CNT, est décédé, le 2 avril, à l’âge de 31 ans.

    Avec un drapeau CNT, Yoann avait défilé, le 11 janvier à Paris, dans le pôle rouge et noir de la grande manifestation de soutien à la gauche kurde. Il était également un membre actif de l’association Sulidarità, qui vient en aide aux prisonniers politiques corses et à leurs familles.

    L’Union communiste libertaire s’associe à la peine éprouvée par ses proches, ses ami·es et camarades. Nous reproduisons le courrier d’adieu publié par son Syndicat des travailleurs de l’éducation de Seine-Saint-Denis (CNT-STE 93).


    YOANN, TU SERAS TOUJOURS À NOS CÔTÉS

    Le jeudi 2 avril, notre camarade, Yoann Isambert est mort. Sa disparition soudaine nous plonge toutes et tous dans un immense chagrin. La douleur est à la hauteur de l’être formidable qu’était Yoann. Toutes nos pensées vont bien sûr d’abord à sa compagne, à sa famille, ses ami·e·s. Leur tristesse est inimaginable et nous les soutiendrons du mieux que nous le pourrons face à toutes les épreuves qui seront à traverser. Nous nous faisons aussi leur relais pour demander à chacun et chacune d’être attentif·ve à leur intimité. Soutenir, sans être intrusif·ve. Sans nul doute, Yoann, avec la pudeur qui le caractérisait, aurait su trouver cet équilibre.

    Nous pensons aussi à ses élèves et ses collègues. Yoann était enseignant d’histoire-géographie au collège Les Mousseaux de Villepinte. Nous savons qu’il va y laisser un immense vide tant son investissement auprès des élèves et dans la vie du collège y était important. Le syndicat CNT éducation se tient au côté des collègues et nous leur apporterons aussi tout le soutien nécessaire. Yoann aimait son travail et ses élèves. Sa combativité était sans faille dans la lutte pour une école réellement émancipatrice, non autoritaire et égalitaire.

    Son engagement syndical au sein de la CNT était un élément essentiel dans la vie de Yoann. Notre syndicat, mais également toute notre confédération perd un très grand militant. Un être tellement riche de connaissances, curieux, critique, doux, à l’écoute. Toutes ces qualités faisaient qu’il était un ciment entre nous. Il a marqué nombre de nouvelles et nouveaux adhérent·e·s par son accueil chaleureux. Et même s’il refusait d’être un modèle, il est certain que nous sommes nombreux·euses à avoir été inspiré·e·s par lui. Yoann apportait une intelligence, une réflexion, un calme, une qualité d’échange, un humour, une rage contre l’injustice, une justesse d’analyse, une joie de vivre. Il était là, toujours présent, ne laissait jamais sa place pour faire vivre l’autogestion au quotidien, y compris dans les tâches des « petites mains ». Même si nous, ses camarades du STE93, sommes toutes et tous dévasté·e·s par sa perte, nous n’oublions pas l’ensemble des camarades de la CNT qui pleurent déjà son absence.

    Sans compromissions, Yoann avait à coeur de chercher les points de convergences, d’apaiser les conflits, de créer l’unité. Yoann voulait en découdre radicalement avec le capitalisme, source de tant d’injustice et d’inégalité sociale. Et ses combats étaient résolument internationaux. Yoann était engagé dans de nombreuses luttes d’autodétermination des peuples. Son action était si grande qu’il est impossible ici de toutes les évoquer. Nous pensons donc aussi très chaleureusement à nos camarades kanaks car Yoann a toujours été à leur côté dans leur légitime lutte pour se défaire du colonialisme français. Nous pensons aussi aux camarades kurdes auprès de qui Yoann faisait vivre sa solidarité internationale. Nous savons que pour vous aussi, sa perte est immense et votre chagrin incommensurable.

    Un combat était primordial pour Yoann : celui pour la libération des prisonnier·ère·s politiques corses et basques. C’est au travers de ces combats qu’il a rencontré des militant·e·s de la CNT et qu’il a fini par nous rejoindre. Mais il n’a jamais oublié, ou mis de côté ses engagements historiques. Au contraire, il a toujours cherché à les faire vivre. De nombreux·euses adhérent·e·s de la CNT étaient d’ailleurs fier·e·s d’avoir pu participer, à leur mesure, mais grâce à Yoann, à la marche parisienne de décembre 2017 pour la fin du régime d’exception dont sont victimes les prisonnier·ère·s basques.

    La CNT éducation, en accord avec la compagne de Yoann, vous propose de poursuivre ces combats essentiels qu’il menait, en participant à une cagnotte en ligne dont l’intégralité du montant sera reversée, à parts égales, entre le Comité de solidarité avec le peuple basque (CSPB) et l’association Solidarità pour les prisonniers corses.

    www.lepotsolidaire.fr/pot/n90jiyvs-PourYoann_faire-vivre-ses-combats

    Merci Yoann de nous avoir permis de te connaître.

    Ta personne toute entière nous portera dans les combats que nous mènerons. Camarade, tu seras toujours à nos côtés !


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    Transports bondés en pleine épidémie : vive le capitalisme

    04 Avr 2020

    On observe ces derniers journée une grosse affluence dans les transports en commun, notamment en région parisienne. La reprise de l’activité dans les entreprises va participer à propager le virus. Qui va trinquer ? Les travailleuses et les travailleurs, bien sûr.

    Depuis quelques jours, on peut observer des bus, des métros et des RER bondés, alors qu’ils étaient presque vides il y a une semaine à peine. Rien d’étonnant à cela ! Alors que seuls les boulots absolument essentiels devraient continuer de tourner, de nombreuses boîtes ont repris leur activité comme si de rien n’était. Sauf qu’entre temps, les entreprises de transport ont baissé leur trafic, pour diminuer le nombre d’employé·es sur le terrain. Le résultat ne s’est pas fait attendre : aux heures de pointe, il est impossible de respecter les gestes barrières dans les transports, et le virus y circule donc. Mais tous ces gens qui sont dans les rames, ce ne sont pas les cadres qui donnent des ordres depuis leur ordinateur personnel. Ce ne sont pas les actionnaires des grosses entreprises qui sont confinés dans une de leurs propriétés secondaires à la campagne ou à la mer. Ce sont les personnes qui sont obligées d’aller bosser pour payer le loyer et les courses. Ceux et celles qui habitent loin du boulot, et dont les deux ou trois heures quotidiennes de transports en commun étaient déjà pénibles et deviennent dangereuses. À n’en pas douter, ce sont ces travailleuses et ces travailleurs-là qui vont continuer à tomber malades, malgré un confinement qui fait tout pour faire passer les profits avant notre santé. Pour le gouvernement des patrons, le capitalisme doit continuer sa marche mortifère coûte que coûte. Il faut dès à présent fournir massivement à toute la population des masques pour se protéger, il faut tester tout le monde, et surtout arrêter les activités non essentielles.

    Union Communiste Libertaire, le 4 avril 2020


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    Alternative libertaire d’avril est gratuit en PDF !

    03 Avr 2020

    Cher·es ami·es et camarades

    Ce mois-ci, pour la première fois depuis près de trente ans, Alternative libertaire ne paraît pas au format papier. 

    En raison du coronavirus, notre imprimeur a stoppé ses machines, et nous n’avons aucune garantie de distribution en kiosques. 

    Nous avons pourtant bouclé ce numéro et en assurons la distribution la plus large possible au format numérique.

    Vous pouvez le lire gratuitement, en PDF, accessible sur cette page web.

    Les abonnements seront prolongés d’un mois pour toutes et tous les abonnés.

    Au sommaire

    Pas mal de Covid-19 évidemment, avec de l’analyse économique (sur la crise financière qui vient), de la réflexion écologique (sur les causes et les conséquences de la pandémie), de l’action syndicale (dans les raffineries de pétrole, chez Amazon), de la stratégie révolutionnaire (la crise déstabilise l’État et le capitalisme)…

    Mais il y a également d’autres sujets dans les rubriques Antipatriarcat (sur les discriminations des femmes handicapées), Numérique (sur le contrôle social promis par les safe city), Antifascisme (sur les résultats du RN aux municipales), International (sur l’autodétermination des peuples), Histoire (sur l’anarchiste Gustav Landauer et la Révolution allemande) et Culture (sur le socialisme sauvage et Rirette Maîtrejean).

    Enfin, vous y trouverez le programme (évolutif) des Journées d’été rouge et noir, du 25 juillet au 1er août 2020. Si vous voulez y venir, l’inscription est ouverte aux abonné·es du mensuel Alternative libertaire.

    À l’avenir

    Si vous souhaitez vous tenir informé·es de ce que dit et fait la fédération, il faut vous inscrire volontairement à sa newsletter hebdomadaire, en vous rendant ici.

    Si vous voulez vous abonner à Alternative libertaire, vous pouvez le faire ici.

    Enfin, si vous voulez soutenir davantage le courant communiste libertaire ou adhérer à l’UCL, c’est par ici.

    Par Sylvain Communiqués UCL Santé

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    Confinement, entre mépris de classe et racisme d’Etat

    02 Avr 2020

    Depuis le début du confinement, un véritable mépris de classe s’affiche partout. Dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans les déclarations des hommes politiques, les responsables semblent tout désignés : Les habitant·es des quartiers populaires.

    C’est dans ces quartiers que les contrôles sont plus intenses : 10% des verbalisations et des mises en garde à vue concernent la Seine-Saint-Denis pour la première journée de confinement [1]. Les zones de contrôle sont « ciblées » d’après la police, nombreux sont les signalements des racistes et de multiples agressions policières envers des personnes racisées lors des contrôles ont d’ores et déjà été signalées. La validité ou non du motif de déplacement laissé à l’appréciation de la police tend à favoriser les inégalités de traitement du non confinement entre les quartiers favorisés ou populaires.

    Si les médias semblent faire preuve d’une certaine bienveillance vis-à-vis des personnes appartenant à la classe moyenne et à la bourgeoisie, il n’en est rien concernant les personnes vivant dans la précarité. Comme toujours, et de manière encore plus visible dans la période, ce sont les personnes racisé·es et habitant.es des quartiers populaires sur lesquels s’abattent le plus la répression. Si les contrôles, amendes et violences policières étaient déjà la norme avant l’apparition de la pandémie, désormais, le coronavirus donne une justification de plus à ces pratiques, poussant le vice jusqu’à placer en garde à vue des personnes sur simple suspicion de défiance et augmentant encore plus les risques sanitaires pour les personnes enfermées.

    Le romantisme du confinement, un privilège de classe

    Si le confinement se vit sans trop de difficulté pour les plus aisé·es, ayant pu quitter leurs appartements pour des résidences secondaires (transportant potentiellement le virus à des endroits où il n’était pas encore), c’est une tout autre affaire pour celleux qui vivaient déjà dans la précarité. En effet, comment ne pas s’émouvoir de la vie enfermée pour des familles vivant à plusieurs dans des logements insalubres et/ou de petites tailles, sans balcon ni jardin, quand d’autres nous expliquent la « chance » que peut représenter une telle période pour faire le point sur leur vie ?

    Ainsi, il n’est pas étonnant de croiser des personnes dans les rues. L’État, par ses injonctions contradictoires, ne fait que renforcer cet état de fait. D’un côté, on impose le confinement et de l’autre, le gouvernement multiplie les appels à ne pas stopper l’activité économique et encourage à maintenir la production dans des secteurs non essentiels en période de crise. Dans les quartiers populaires, parmi les populations issues de l’immigration et de la colonisation, nombreux·euses sont les travailleur·euses précaires, smicard·es, qui continuent de travailler et de mettre leur santé et celle de leurs familles en danger, sacrifié·es sur l’autel du capitalisme (sans oublier ceux ou celles qui ont été mis au chômage et qui vont perdre une partie de leur revenu dégradant encore plus les conditions d’existences).

    Les boucs émissaires changent, mais la logique reste la même.

    Si nous avons pu observer une explosion du racisme anti-asiatique dans les premiers temps de la crise, c’est aujourd’hui toutes les personnes considérées comme extérieures au consensus national et républicain qui sont touchées par ces logiques. L’État inscrit sa gestion de l’épidémie dans les quartiers « de reconquête républicaine » dans une logique postcoloniale. En effet, l’actualité nous renvoie à des épisodes de l’histoire coloniale où les populations « indigènes » étaient considérées comme « indisciplinées » et pour qui le confinement était plus sévère. Aussi, médias et personnalités politiques, de la LREM à l’extrême-droite construisent et diffusent un discours qui vise à culpabiliser et à désigner comme responsables une partie de la population, racisée et appartenant aux classes populaires, décrite comme « indisciplinée » et « inconsciente ». Pour eux, il s’agit d’opposer les populations racisées – suspectées de répandre le virus – aux « vrais français·es » susceptibles d’être contaminé·es, malades ou en deuil. Cette rhétorique est d’autant plus abjecte qu’elle cherche à déshumaniser une partie de la population en niant la réalité de leur vécu durant cette crise, et au passage la réalité des difficultés sanitaires encore plus criantes des hôpitaux de certaines villes pauvres, comme en Seine-Saint-Denis.

    Des violences policières toujours plus fortes

    La multiplication des pratiques coercitives, des discours guerriers et de retour à l’ordre (voir les déclarations du préfet Lallement [2]) sont un prétexte à davantage de répressions et ouvrent la voie à l’arbitraire et aux violences policières sur des personnes lors des contrôles d’attestation dans nos quartiers. Cette violence raciste sert à masquer les manquements du pouvoir, tant du point de vue de l’échec des politiques urbaines et antisociales passées, que sa gestion catastrophique de la crise sanitaire. C’est aussi dans un contexte de tensions anciennes et d’une certaine défiance des populations envers un pouvoir et une police qui les méprisent, les excluent et les brutalisent depuis des années, que les violences policières s’exacerbent. Cette situation ne fait que mettre encore plus en lumière les faillites successives de l’État et des communes avant cela.

    Alors que nous connaissons une crise sanitaire inédite et violente, l’UCL dénonce la double peine subie par les populations des quartiers populaires : aux risques encourus pour leur santé, s’ajoute les violences de classe, sexiste et raciste, accompagné d’un discours idéologique méprisant et disciplinaire. Aucune situation, même exceptionnelle, ne justifiera la répression et la désignation d’une catégorie de la population, en raison de sa classe ou de ses origines, comme responsables. Face à cela, ne nous trompons pas d’ennemis, seule l’auto-organisation et la solidarité entre précaires nous permettront de nous en sortir, que ce soit face à la répression ou à l’isolement.

    Pour rappel : pour combattre les violences policières, les vidéos permettent de témoigner. L’application « Urgence Violences Policières » permet notamment d’enregistrer ces vidéos sur un serveur afin de conserver des preuves. 24 mars : à la suite d’une mise à jour sur notre appli vous devez supprimer l’ancienne version et installer la nouvelle version d’UVP

    Union communiste libertaire, le 28 mars 2020


    [1] https://www.20minutes.fr/societe/2744839-20200320-coronavirus-policiers-gendarmes-encore-mal-faire-respecter-confinement

    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/coronavirus-en-seine-saint-denis-un-nombre-record-d-amendes-police-et-justice-durcissent-le-ton-19-03-2020-8284008.php

    [2] http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-je-vais-faire-comprendre-assez-vite-les-consignes-previent-didier-lallement-17-03-2020-8282037.php


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    Face à l’illusion patriotique, organisons la solidarité populaire

    01 Avr 2020

    « Nous sommes en guerre ». Macron a répété plusieurs fois cette phrase, lors de son allocution le 16 Mars dernier, celle où il annonçait le confinement sanitaire qui nous concerne toutes et tous. Ce leitmotiv a depuis été repris par l’ensemble du gouvernement et les journalistes les plus zélés. Dans un contexte particulièrement anxiogène, chacun·e est appelé·e officiellement à contribuer à « l’effort », à « faire des sacrifices ». Pour l’instant, ce que nous pouvons observer dans cette injonction patriotique, c’est que les efforts sont pour le moins à deux vitesses.

    Alors que les révélations sur l’impréparation du gouvernement, ses décisions aberrantes s’enchaînent, les premières mesures de crises semblent loin des préoccupations sanitaires : injonctions contradictoires (pas de balade au parc, mais tou·te·s au travail !), destructions des droits sociaux contre protections du grand Capital, fuite des classes privilégiées contre pressurisation des quartiers populaires. Même en période de crise, la classe politique au pouvoir ne renonce pas à la doxa néolibérale, pourtant largement responsable de l’état de faiblesse du système sanitaire actuel. Il appelle dans le même temps à l’« unité nationale », au « civisme ». Avec un seul mot d’ordre, comme à la guerre : les pauvres au front, les riches à la maison !

    Sur le terrain, on peut déjà voir les effets sociaux des mesures de confinements : alors que les classes les plus privilégiées ont pu s’enfuir dans leurs résidences secondaires, ou sont priées par les autorités « de ne pas partir en week-end » , ce sont les plus précaires qui subissent les pressions policières dans leur quartier et la pression financière de devoir continuer à travailler, notamment pour ravitailler les populations les plus riches, et ce sans aucune contrepartie. Pour preuve, près de 100.000 amendes ont été dressées en une semaine , et les premières garde à vue pour « mise en danger d’autrui » ont été effectuées, notamment dans le département populaire de Seine-Saint-Denis.

    Dans cette ambiance délétère, certains éditorialistes, partis politiques et faiseurs d’opinions dessinent le discours du « mauvais confiné » : qui sort trop souvent, qui refuse de faire sa part en travaillant, qui ose contester les mesures. La gauche parlementaire se tait, ou presque ; la droite de plus en plus extrême – Christian Estrosi , maire de Nice, en fer de lance- n’a pas tardé à appliquer dans la rue les techniques apprises dans le contrôle des manifestations : couvre-feu, drone pour surveiller les rues. Les nationalistes xénophobes du RN et leurs amis se frottent les mains. Alors que pendant des décennies, les bourgeois ont défendu « l’inévitable » mondialisation capitaliste, aujourd’hui, les égoïsmes nationaux reprennent le dessus dans la panique. Chaque État ferme sa frontière (aux gens, pas aux marchandises bien entendu) garde son matériel médical, tente d’acheter des brevets, bloque le matériel destiné à d’autres….

    Bien qu’ils sachent pertinemment que les populations les plus précaires et les minorités ne sont en rien responsables de la situation, Marine Le Pen et ses alliés s’agitent toujours plus fort, pour qu’on renforce les mesures contre « les étrangers » et « la racaille ». Il ne faut surtout pas rester passif face aux lendemains autoritaires qui s’annoncent.

    Pandémie mondiale ? Solidarité locale et internationale !

    Aujourd’hui, comme pour près de deux milliards de personnes, le confinement paraît être la solution de recours face à l’épidémie que nos gouvernements et leurs politiques ont contribué indirectement à amplifier.

    Néanmoins, il est primordial de développer les solidarités concrètes en cette période de crise. Tout aussi important, il faut continuer à communiquer, diffuser des positions anti-autoritaires au plus grand nombre , que ce soit par le biais des réseaux sociaux, autant que dans la rue d’une manière ou une autre. Soyons convaincu·es que c’est par l’expression démocratique, l’inventivité populaire que nous traverserons cette période, certainement pas par la répression.

    Faisons en sorte de rester vigilant-es , dans nos quartiers comme dans nos lieux de travail, pour ne pas laisser les plus fragiles – sans papiers, sans abris, jeunes, précaires – à la merci des patrons et des flics.

    Face à la propagande sécuritaire et nationaliste, opposons un discours solidaire et internationaliste. Continuons à diffuser les messages de nos camarades d’autres pays, informons sur l’ampleur mondiale des résistances. Cette crise prouve clairement que les travailleuses et travailleurs du monde entier ont plus en commun face à leurs élites que la prétendue « unité nationale ». Essayons au mieux d’appliquer concrètement cette solidarité internationale, en bas de chez nous auprès des migrant·es et des travailleuses et travailleurs étranger·ères, et de manière générale dans nos messages et les actions de soutien que nous pouvons mener. Face à la menace du virus et à l’autoritarisme, il est important de développer nos liens entre organisations et groupes révolutionnaires : préparons les bases de la riposte !

    Union communiste libertaire, le 2 avril 2020

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