• L’auto-défense féministe : une pensée politique

    L’auto-défense féministe : une pensée politique

    27 Oct 2021

    Soirée en non-mixité choisie (femmes et minorités de genre ayant ou ayant eu un vécu social de femme) avec une camarade, formatrice en auto-défense féministe et syndicaliste.

    Le vendredi 5 novembre à 19h30 – Librairie La Mauvaise Réputation (20 rue Terral, quartier St Anne) – Jauge à 30 personnes

    La première des choses, lorsque tu es opprimée, est qu’on ne t’apprend pas à te défendre. « Servante[s] des hommes », nous sommes une moitié de l’humanité et nos vies de femmes (et de minorités de genre) sont marquées par cet asservissement. Cette servitude n’est le fruit d’aucune nature mais est bien présente dès la naissance. « Le patriarcat est un juge qui nous juge à la naissance. Et notre punition est la violence que vous ne voyez pas.… » cet avertissement, chanté par des centaines de milliers de femmes, a été partagé par des centaines de millions d’entre elles du Chili, Mexique, Brésil, France, Espagne, Algérie, Égypte, et de Turquie. L’asservissement des femmes est imposé par cette violence et la mauvaise éducation, de celle qui jouent contre les opprimées. L’usage de ces moyens brutaux est à la base d’un régime de violence contre nous et nos corps. Il est la première des causes de mortalité et d’incapacité des femmes qui ont entre 16 et 44 ans dans le monde. Pour les femmes, c’est un régime permanent.

    Notre camarade a débuté l’écriture d’un livre. Elle s’inspire d’expériences multiples : l’animation de stages d’autodéfense réalisés sur près de trois années auprès de centaines de femmes et minorités de genre, l’expérience de réseaux de solidarité autour de femmes qui ont été victimes de violences, mais surtout la lutte quotidienne, la lutte permanente ont nourri son propos. Le souffle de l’autodéfense imprègne ces trois expériences. Elle vient tordre le cou aux idées reçues et au sens souvent limité qu’on lui prête : l’autodéfense n’est pas seulement la maîtrise d’un bon coup de genou, ou un sens aigu de la répartie, elle désigne un ensemble d’actions propre à un mouvement. Ses objectifs vont au delà de la seule défense.

  • Mobilisation des AESH : la lutte contre la précarité se construit au sein de l’Éducation Nationale

    Mobilisation des AESH : la lutte contre la précarité se construit au sein de l’Éducation Nationale

    22 Oct 2021

    Nous avions annoncé dans notre agenda la journée de mobilisation nationale des AESH (accompagnant·e·s des élèves en situation de handicap), personnel essentiellement féminin et hyper précaire de l’Éducation Nationale.

    Même si rien de concret n’a été gagné, cette mobilisation a été une réussite à l’échelle nationale et confirme la construction d’un rapport de force au sein de l’Éducation Nationale sur les questions de précarité. Organiser et soutenir les AESH était un impératif que l’ensemble des syndicats a tardé à construire. Depuis un an maintenant la situation est heureusement en train de changer grâce à la combativité des AESH et un travail militant syndical réel, suivi et sérieux organisé autour de l’arc SUD éducation / FSU / CGT éducation / FO / SNALC. Même si largement insuffisantes, ce travail a permis de maigres avancées en fin d’année scolaire dernière, elles ne valent que par la leçon qu’on doit en tirer : on peut gagner des choses en se battant collectivement !

    À Montpellier autour de 250 personnes se sont rassemblées ce mardi 19 octobre sur la Comédie avant de manifester jusqu’au rectorat dans une ambiance déterminée. Même si nous ne disposons pas de chiffres précis, la grève des AESH a existé et a été visible ; dans de nombreuses écoles partie ou totalité des AESH ont participé à la mobilisation. La grève des enseignant·e·s est restée modeste mais n’a pas été marginale. Les initiatives de caisse de grève en solidarité aux AESH se sont multipliées.

    Il y avait également un appel à la grève des AED (Assistant·e·s d’Éducation, jadis appelé·e·s les « pions »). Celui-ci, mal annoncé, a très peu pris car le mouvement, important l’an dernier, est en phase de reconstruction. Mais les convergences semblent possibles car sur des trop rares situations locales, lorsque le boulot de mobilisation a existé, il a été payant. Au collège des Escholiers de la Mosson, où il y a une section SUD Éducation nombreuse et dynamique, la vie scolaire a été fermée, et durant la matinée un piquet de grève a réuni AESH, AED et enseignant·e·s

    Globalement cette journée offre des perspectives. Elle confirme que quand le travail militant est fait, on arrive à mobiliser sur les questions de précarité et à organiser la solidarité et le soutien financier aux grévistes les plus mal loties. Elle confirme également la nécessité de se saisir de l’outil syndical pour organiser la résistance et la solidarité de classe. De plus en plus d’AESH et d’AED se syndiquent, plusieurs AESH ont d’ailleurs fait les prises de parole pour leur syndicat (SUD, FO, FSU), fait aussi inédit qu’encourageant.

    Quelques articles pour en savoir plus ci-dessous.

    Article du Poing : https://lepoing.net/de-mal-en-p-i-a-l-pour-les-eleves-les-plus-fragiles-leurs-accompagnateur-ices-en-greve-et-en-manif-a-montpellier/

    AESH en grève ce mardi à Montpellier : « J’adore mon métier mais c’est un désastre ! »

    Les AESH dénoncent une situation de plus en plus précaire, au détriment des élèves. « Cela fait six ans que je suis AESH. J’adore mon métier mais c’est un désastre, explique Lætitia Marcos. C’est une relation directe avec l’enfant, en classe, on est vraiment dans l’aide humaine. Mais les conditions ne sont plus tenables ».

  • Annulation des sommets Afrique-France, libération et régularisation de tous les sans-papiers

    Annulation des sommets Afrique-France, libération et régularisation de tous les sans-papiers

    10 Oct 2021

    Nous relayons le communiqué fédéral de l’UCL, publié le 07 octobre 2021, suite aux événements de cette semaine en amont du sommet Afrique-France.

     Ce jeudi 07 octobre à 14h, 8 membres de Collectifs Sans Papiers en provenance de Paris, venu⋅e⋅s à Montpellier pour les manifestations du  contre-sommet où elles et ils étaient venu⋅e⋅s dénoncer les conditions de vie des sans-papiers partout en France, ont été arrêté⋅e⋅s par la police nationale à la sortie de leur train à Montpellier Sud de France. Parmi elles et eux, 6 ont déjà pu être libéré⋅e⋅s suite à la mobilisation de nombreuses organisations et individus devant l’hôtel de police de Montpellier. 2 ont été envoyés en centre de rétention administrative (CRA).

    Nous dénonçons vivement les méthodes abjectes de la préfecture de  Montpellier en amont de ce sommet France-Afrique qui se révèle une  nouvelle fois sous son vrai visage : la mise en scène des « forces vives » de la « société civile » françaises et africaines souhaitée par le gouvernement et la mairie de Montpellier ne sont rien d’autre qu’une façade visant à invisibiliser les oppressions. Et parmi elles, le traitement réservé aux sans-papiers, volontairement maintenus dans la précarité et la clandestinité par le gouvernement. 

    Nous dénonçons cette arrestation qui vise clairement à intimider les membres des CSP mobilisé⋅e⋅s contre ce sommet, alors qu’ils et elles venaient se  joindre à des manifestations déclarés en préfecture, et venaient exiger des conditions de vie humaines. 

    Annulation des sommets Afrique-France, libération et régularisation de tous les sans-papiers !