• Halte à l’acharnement judiciaire contre les jeunes militants !

    Halte à l’acharnement judiciaire contre les jeunes militants !

    14 Déc 2021


    Halte à l’acharnement judiciaire contre des jeunes qui en 2018 se sont opposés à la loi de sélection à l’université et à Parcoursup !


    Début 2018, les étudiants se sont dressés contre la loi de sélection à l’université et son dispositif Parcoursup. L’objectif de cette loi : empêcher que tout bachelier puisse accéder à l’université dans la filière de son choix.

    A Montpellier, la mobilisation était importante et le tabassage d’étudiants par des nervis d’extrême-droite le 22 mars 2018 dans un amphi de la Fac de Droit avait suscité émotion et réprobation avec un fort retentissement national.
    Quelques jours après, une immense assemblée générale réunissait des milliers d’étudiants, de lycéens et de personnels sur le campus de l’Université Paul Valéry (UPV).


    Mais en dépit de la mobilisation, le gouvernement restait inflexible et jouait le pourrissement du mouvement. Et il pouvait compter à Montpellier, sur la présidence de l’UPV qui mettait en œuvre des examens en ligne, particulièrement inégalitaires, et qui depuis la pandémie sont quasiment devenus la norme. Le 11 avril, des serveurs informatiques de cette faculté étaient dégradés. Sous la pression du gouvernement et de la ministre Vidal, le procureur devait absolument trouver des coupables parmi les manifestants. Pour lui, la fin allait justifier tous les moyens.


    C’est ainsi qu’un an et demi après les faits, le 5 novembre 2019, 4 jeunes encore couchés à leur domicile respectif, étaient confrontés au petit matin à des policiers en armes, perquisitionnés, arrêtés et placés en garde à vue pendant 24 ou 48h. Le procureur voulait prouver au gouvernement qu’il faisait le « job », peu importait que son dossier soit inconsistant avant les arrestations et totalement vide à leur issue. Ne pouvant rien reprocher à ces jeunes qu’il avait fait arrêter arbitrairement, il était contraint de renoncer à les poursuivre pour les faits qui avaient justifié leur arrestation. Pour échapper au fiasco total de son enquête, il lui restait un joker. Les poursuivre pour leur refus de donner, pendant leur garde à vue, leur code de téléphone ou leur ADN.


    Toute l’enquête a prouvé que les mesures brutales (perquisitions, arrestations et gardes à vue) infligées à ces jeunes étaient totalement injustifiées. Et au lieu de leur présenter ses excuses, le procureur les poursuit pour des « délits » survenus au cours de cette garde à vue.

    Ainsi deux ans (!) après, le procureur les cite à comparaître devant le tribunal correctionnel pour refus de communication de code téléphonique et/ou de prélèvement d’ADN. Avec à la clef, des peines encourues de 3 ans de prison et 270 000 euros d’amende pour le 1 er « délit », et d’un an de prison et 15 000 euros d’amende, pour le second.


    Halte à l’acharnement judiciaire contre ces jeunes !


    Nous exigeons que le procureur retire sans délai sa citation à comparaître ! Et à défaut, nous exigeons leur relaxe si le procès est maintenu !


    Nous appelons à les soutenir le mercredi 15 décembre à partir de 14h au Palais de Justice de Montpellier (Place Pierre Flotte).

    Le 09-12-2021
    Communiqué de l’UNEF-Montpellier

    Avec le soutien de : FSU34, Solidaires34, SNES34, SNUipp34 et 11, Sud éduc’34, CNT ESS34, SCUM, NPA34, 11 et 31, UCL Montpellier, AG contre les violences d’État.

    Par Théo Non classé
  • D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays s’appelle Solidarité !

    D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays s’appelle Solidarité !

    09 Déc 2021

    Notre pays construit des ponts, pas des murs. D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.
    Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre, si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.
    Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.
    Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.
    Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
    Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
    Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
    Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.
    Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

    Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.
    Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

    Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
    Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

    Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.
    Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.
     
    Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes.
    Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

    Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. A faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

    Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.

    • en multipliant les initiatives de toutes sortes
    • dans toutes les villes et les villages en manifestant ensemble le même jour le samedi 18 décembre à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s
    • à Paris pour une manifestation nationale au mois de mars à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.

    Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

    MANIFESTATION
    Samedi 18 décembre
    Montpellier, 15h Place de la Préfecture

    Signataires : Collectif de Sans Papiers de Montpellier, LDH Montpellier, RESF, MAJIE, Avec Toit, MigrantEs bienvenuEs 34, La CIMADE, La Carmagnole, CCFD Terre Solidaire, Médecins du monde, UJFP, Rencontres Marx, Comité Thomas Sankara, Collectif Montpelliérain de solidarité avec le Peuple grec. Union Syndicale Solidaires 34, FSU 34, NPA 34, EELV Montpellier, Ensemble ! 34, PG 34, UCL Montpellier.

    *OQTF : Obligation de Quitter le Territoire Français

    *IRTF : Interdiction de Retour sur le Territoire Français

  • Collecte de fin d’année de l’AESAE.

    Collecte de fin d’année de l’AESAE.

    08 Déc 2021

    Samedi 11 décembre, l’AESAE (Association pour l’égalité sociale, l’autogestion et l’entraide) fait sa collecte spéciale pour la fin d’année. Il y a surtout besoin de : pâtes, riz, œufs, lait, café, biscuits, légumes et fruits, produits d’hygiène (serviettes hygiéniques, savons, dentifrice…), mais aussi des jouets.

    Les collectes se font à la librairie La Mauvaise Réputation, 20 rue Terral à Montpellier, le samedi après-midi. 

    Restons solidaires !

    Pour toutes les informations sur l’AESAE : https://aesae.fr

    Affiche : Collecte solidaire samedi, collecte de 12h à 13h30, distribution de 13h30 à 15h. Alimentaire, nourriture non-perrisable, vêtements pour enfant.
    Par Théo LIbrairie
  • Vendredi féministe de l’UCL : présentation de la revue « Zozoï Grr »

    Vendredi féministe de l’UCL : présentation de la revue « Zozoï Grr »

    26 Nov 2021

    Dans le cadre des vendredis féministes de l’UCL, la commission féministe accueillera les rédacteur⋅ices de la revue « Zozoï Grr » pour une présentation de leur revue, le 3 décembre à 19h30, à la librairie La Mauvaise Réputation (20 rue Terral, quartier St Anne).

    Les fêtes de Noël approchent et il est parfois difficile d’y échapper même si on est convaincu que cette fête, religieuse et consumériste, est surtout une vaste entreprise capitaliste et patriarcale. Alors chaque année on réfléchit sur comment agir ou trouver des alternatives intelligentes notamment pour les enfants qui nous entourent : actions dénonçant les assignations de genre dans les rayons jouets des grands magasins, ateliers de fabrication de « jouets maison », lectures d’albums jeunesses anti-sexiste etc.

    Cette année, on a invité les rédacteurices d’une nouvelle revue trimestrielle indépendante pour enfants à partir de 5 ans avec 50 pages de contenus, d’illustrations, d’activités, d’histoires, de jeux, etc. et qui s’appelle Zozoï Grr. Cette revue s’inscrit contre tout type de discrimination, pour initier à l’antiracisme, au féminisme, à l’inclusion des personnes en situation de handicap, au respect des diversités d’identités de genre, à l’écologie et à l’équité.

    Venez en discuter ! A très vite !

    Soirée en mixité. Jauge à 30 et masque obligatoire.

  • PAS D’EXPULSIONS SANS RELOGEMENT IMMÉDIAT !

    18 Nov 2021

    Nous relayons le communiqué du Collectif Bidonville 34 suite aux expulsions du squat de la Valsière à Grabels ce mercredi 17 novembre 2021.

    Pas de trêve hivernale du côté du Préfet ! Le préfet continue de semer la peur parmi les plus précaires. Mercredi 17 novembre à 8h du matin la police a expulsé le squat de La Valsière (Grabels). Plus de 20 personnes dont des enfants en bas âge, se sont retrouvées à la rue et 3 adultes ont été embarqués par la PAF et sont placés en rétention administrative.

    Les huissiers présents sur place ont notifié le recours à la force publique à la demande du propriétaire. Encore une fois on assiste à une opération inhumaine laissant des populations fragiles sans solution d’hébergement.

    Pourtant des propositions alternatives sont nécessaires en cas d’expulsion. La question du mal logement s’invite de nouveau.

    Plus que jamais mobilisons-nous pour obtenir :

    • l’arrêt des expulsions
    • le relogement immédiat avec un logement durable pout toutes et tous
    • la levée de la rétention administrative.

    Le Collectif Bidonville 34

    (ATD Quart Monde Montpellier, CIMADE Montpellier, CRÉER- MNCP, Ensemble 34, La Carmagnole, LDH Montpellier, NPA 34, PG 34, Solidaires 34, UCL Montpellier, …)

    Mercredi 17 novembre

  • L’auto-défense féministe : une pensée politique

    L’auto-défense féministe : une pensée politique

    27 Oct 2021

    Soirée en non-mixité choisie (femmes et minorités de genre ayant ou ayant eu un vécu social de femme) avec une camarade, formatrice en auto-défense féministe et syndicaliste.

    Le vendredi 5 novembre à 19h30 – Librairie La Mauvaise Réputation (20 rue Terral, quartier St Anne) – Jauge à 30 personnes

    La première des choses, lorsque tu es opprimée, est qu’on ne t’apprend pas à te défendre. « Servante[s] des hommes », nous sommes une moitié de l’humanité et nos vies de femmes (et de minorités de genre) sont marquées par cet asservissement. Cette servitude n’est le fruit d’aucune nature mais est bien présente dès la naissance. « Le patriarcat est un juge qui nous juge à la naissance. Et notre punition est la violence que vous ne voyez pas.… » cet avertissement, chanté par des centaines de milliers de femmes, a été partagé par des centaines de millions d’entre elles du Chili, Mexique, Brésil, France, Espagne, Algérie, Égypte, et de Turquie. L’asservissement des femmes est imposé par cette violence et la mauvaise éducation, de celle qui jouent contre les opprimées. L’usage de ces moyens brutaux est à la base d’un régime de violence contre nous et nos corps. Il est la première des causes de mortalité et d’incapacité des femmes qui ont entre 16 et 44 ans dans le monde. Pour les femmes, c’est un régime permanent.

    Notre camarade a débuté l’écriture d’un livre. Elle s’inspire d’expériences multiples : l’animation de stages d’autodéfense réalisés sur près de trois années auprès de centaines de femmes et minorités de genre, l’expérience de réseaux de solidarité autour de femmes qui ont été victimes de violences, mais surtout la lutte quotidienne, la lutte permanente ont nourri son propos. Le souffle de l’autodéfense imprègne ces trois expériences. Elle vient tordre le cou aux idées reçues et au sens souvent limité qu’on lui prête : l’autodéfense n’est pas seulement la maîtrise d’un bon coup de genou, ou un sens aigu de la répartie, elle désigne un ensemble d’actions propre à un mouvement. Ses objectifs vont au delà de la seule défense.

  • Mobilisation des AESH : la lutte contre la précarité se construit au sein de l’Éducation Nationale

    Mobilisation des AESH : la lutte contre la précarité se construit au sein de l’Éducation Nationale

    22 Oct 2021

    Nous avions annoncé dans notre agenda la journée de mobilisation nationale des AESH (accompagnant·e·s des élèves en situation de handicap), personnel essentiellement féminin et hyper précaire de l’Éducation Nationale.

    Même si rien de concret n’a été gagné, cette mobilisation a été une réussite à l’échelle nationale et confirme la construction d’un rapport de force au sein de l’Éducation Nationale sur les questions de précarité. Organiser et soutenir les AESH était un impératif que l’ensemble des syndicats a tardé à construire. Depuis un an maintenant la situation est heureusement en train de changer grâce à la combativité des AESH et un travail militant syndical réel, suivi et sérieux organisé autour de l’arc SUD éducation / FSU / CGT éducation / FO / SNALC. Même si largement insuffisantes, ce travail a permis de maigres avancées en fin d’année scolaire dernière, elles ne valent que par la leçon qu’on doit en tirer : on peut gagner des choses en se battant collectivement !

    À Montpellier autour de 250 personnes se sont rassemblées ce mardi 19 octobre sur la Comédie avant de manifester jusqu’au rectorat dans une ambiance déterminée. Même si nous ne disposons pas de chiffres précis, la grève des AESH a existé et a été visible ; dans de nombreuses écoles partie ou totalité des AESH ont participé à la mobilisation. La grève des enseignant·e·s est restée modeste mais n’a pas été marginale. Les initiatives de caisse de grève en solidarité aux AESH se sont multipliées.

    Il y avait également un appel à la grève des AED (Assistant·e·s d’Éducation, jadis appelé·e·s les « pions »). Celui-ci, mal annoncé, a très peu pris car le mouvement, important l’an dernier, est en phase de reconstruction. Mais les convergences semblent possibles car sur des trop rares situations locales, lorsque le boulot de mobilisation a existé, il a été payant. Au collège des Escholiers de la Mosson, où il y a une section SUD Éducation nombreuse et dynamique, la vie scolaire a été fermée, et durant la matinée un piquet de grève a réuni AESH, AED et enseignant·e·s

    Globalement cette journée offre des perspectives. Elle confirme que quand le travail militant est fait, on arrive à mobiliser sur les questions de précarité et à organiser la solidarité et le soutien financier aux grévistes les plus mal loties. Elle confirme également la nécessité de se saisir de l’outil syndical pour organiser la résistance et la solidarité de classe. De plus en plus d’AESH et d’AED se syndiquent, plusieurs AESH ont d’ailleurs fait les prises de parole pour leur syndicat (SUD, FO, FSU), fait aussi inédit qu’encourageant.

    Quelques articles pour en savoir plus ci-dessous.

    Article du Poing : https://lepoing.net/de-mal-en-p-i-a-l-pour-les-eleves-les-plus-fragiles-leurs-accompagnateur-ices-en-greve-et-en-manif-a-montpellier/

    AESH en grève ce mardi à Montpellier : « J’adore mon métier mais c’est un désastre ! »

    Les AESH dénoncent une situation de plus en plus précaire, au détriment des élèves. « Cela fait six ans que je suis AESH. J’adore mon métier mais c’est un désastre, explique Lætitia Marcos. C’est une relation directe avec l’enfant, en classe, on est vraiment dans l’aide humaine. Mais les conditions ne sont plus tenables ».

  • Annulation des sommets Afrique-France, libération et régularisation de tous les sans-papiers

    Annulation des sommets Afrique-France, libération et régularisation de tous les sans-papiers

    10 Oct 2021

    Nous relayons le communiqué fédéral de l’UCL, publié le 07 octobre 2021, suite aux événements de cette semaine en amont du sommet Afrique-France.

     Ce jeudi 07 octobre à 14h, 8 membres de Collectifs Sans Papiers en provenance de Paris, venu⋅e⋅s à Montpellier pour les manifestations du  contre-sommet où elles et ils étaient venu⋅e⋅s dénoncer les conditions de vie des sans-papiers partout en France, ont été arrêté⋅e⋅s par la police nationale à la sortie de leur train à Montpellier Sud de France. Parmi elles et eux, 6 ont déjà pu être libéré⋅e⋅s suite à la mobilisation de nombreuses organisations et individus devant l’hôtel de police de Montpellier. 2 ont été envoyés en centre de rétention administrative (CRA).

    Nous dénonçons vivement les méthodes abjectes de la préfecture de  Montpellier en amont de ce sommet France-Afrique qui se révèle une  nouvelle fois sous son vrai visage : la mise en scène des « forces vives » de la « société civile » françaises et africaines souhaitée par le gouvernement et la mairie de Montpellier ne sont rien d’autre qu’une façade visant à invisibiliser les oppressions. Et parmi elles, le traitement réservé aux sans-papiers, volontairement maintenus dans la précarité et la clandestinité par le gouvernement. 

    Nous dénonçons cette arrestation qui vise clairement à intimider les membres des CSP mobilisé⋅e⋅s contre ce sommet, alors qu’ils et elles venaient se  joindre à des manifestations déclarés en préfecture, et venaient exiger des conditions de vie humaines. 

    Annulation des sommets Afrique-France, libération et régularisation de tous les sans-papiers !

  • 22 mars 2018 : Ni oubli, Ni pardon !

    22 mars 2018 : Ni oubli, Ni pardon !

    06 Mar 2021

    Le 22 mars 2018 a vu défiler partout en France des centaines de milliers de personnes contre les réformes du gouvernement. Fonctionnaires, cheminot·e·s, étudiant·e·s et retraité·e·s étaient appelé·e·s à une journée de grève et de manifestation par sept syndicats (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP et CFE-CGC) pour défendre les services publics, les salaires, les statuts, l’emploi ainsi que les retraites. Concernant l’enseignement supérieur et la recherche, une forte mobilisation était déjà en cours depuis plusieurs semaines dans les universités et les lycées contre La loi « Vidal » sur l’Orientation et la Réussite des Étudiants et la réforme du baccalauréat.

    C’est dans ce contexte, que la réunion d’information, prévue en UFR droit et sciences politiques, s’est transformée en Assemblée Générale (AG) qui a voté l’occupation de l’Amphi A jusqu’au lendemain matin où une nouvelle AG devait se tenir. Celle-ci n’a pu avoir lieu car dans la nuit du 22 au 23 mars un commando armé, en lien avec des groupuscules d’extrême droite, a évacué par la force les étudiant·e·s mobilisé·e·s occupant l’amphi A, commando armé à qui il a été permis de pénétrer dans le bâtiment et de se livrer à cette agression d’une extrême violence.

    Les vidéos de cette attaque ont fait le tour des médias français, d’autant plus que le doyen de l’université M. Pétel et un Professeur d’histoire de droit M. Coronnel de Boissezon sont accusés immédiatement par les victimes,le premier d’avoir fait entrer le commando et le second d’avoir pris part au violences.

    Alors que le mouvement social prend une ampleur certaine tant au niveau montpelliérain que national, M. Pétel démissionne. Une enquête de l’IGAENR (Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche) est lancée et conclut à la responsabilité des deux professeurs. Puis la section disciplinaire de la Sorbonne prononce une sanction de 5 ans d’interdiction d’enseigner pour M. Pétel, tandis que M. Coronnel sera révoqué de l’enseignement supérieur.

    Sur le volet pénal une vague d’interpellations, ont eu lieu le mardi 11 septembre 2018 : huit personnes sont concernées dont M. Pétel et M. Coronnel, ainsi que des sympathisants de la Ligue du Midi, une « organisation radicale » d’extrême droite.
    Puis, le 5 décembre 2019, selon le réquisitoire du parquet, le procureur de la république demande le renvoi de sept personnes devant le tribunal correctionnel par rapport à ces violences. On y apprend plus en détails les liens entre ce “commando armé” et les militants et groupes d’extrême droite. Aujourd’hui, il reste encore des personnes à identifier, cependant toutes nos demandes d’actes ont été rejetées par le juge. La prochaine audience est fixée au 20 et 21 mai et nous espérons la réouverture de l’enquête.

    Depuis cette date, on peut constater un regain d’activité des groupuscules d’extrême droite sur Montpellier, qui s’est notamment intensifié depuis la rentrée de septembre 2019. Des groupuscules d’extrême droite (Ligue du Midi, Action française, Génération identitaire, etc…) mènent depuis plusieurs mois des actions sur l’Université Paul Valéry ainsi que dans la ville pour tenter de se rendre visibles. Commençant par des collages d’affiches et d’autocollants, puis des intrusions et dégradations sur un local syndical. Une étudiante syndiquée a même été agressée en pleine journée au sein du campus, ainsi que des militant-e-s le matin du 5 décembre 2020. Mais Montpellier n’est pas seule concernée, des agressions ont aussi eu lieu à l’Université de Nanterre ou encore à Lyon.

    Il est à noter que la violence à l’encontre de militant-e-s pour le progrès social n’est pas en augmentation seulement chez les groupuscules d’extrême droite. En effet, l’État, véritable outil de domination de la classe bourgeoise, a de plus en plus à cœur d’être son bras armé.


    De façon globale, nous assistons à une répression de la part du gouvernement de toutes les mobilisations, comme on a pu le voir depuis un an et demi avec le mouvement des gilets jaunes ou plus récemment lors des mobilisations contre la réforme des retraites. Plus grave encore, avec une montée en flèche de la répression contre le mouvement lycéen. Alors qu’il y a quelques années on aurait trouvé impensable de voir les forces de l’ordre réprimer un blocage, on assiste actuellement à une généralisation de l’utilisation de gaz lacrymogène, LBD40, matraque (ou même grenade GLI-F4, à confirmer) contre des lycéen.ne.s. afin d’écraser la contestation. La répression policière n’est pas seule, elle est accompagnée d’une forte répression administrative avec, notamment une multiplication des mesures disciplinaires.

    Ce qu’il s’est passé il y a trois ans fait donc écho à cette répression généralisée des mouvements sociaux, en particulier dans les universités et les lycées, avec notamment de nombreuses agressions fascistes envers des militants survenues ces derniers mois.

    Ainsi, pour que les victimes soient entendues, pour que justice soit faite, mais aussi parce que nous n’oublions pas ni ne pardonnons aux agresseurs fascistes, rassemblons-nous en un front anti-répression et antifasciste :

    – Le 22 mars prochain, à 14h pour un rassemblement suivi d’une conférence de presse à 15h devant le bâtiment 1 de la faculté de Droit et Sciences Politique.
    Nous terminerons sur un départ en manifestation antifasciste dans les rues de Montpellier.

    Le Collectif du 22 Mars, Ni oubli, Ni pardon !

  • 7 et 8 mars à Montpellier, sous les masques, la colère gronde !

    7 et 8 mars à Montpellier, sous les masques, la colère gronde !

    04 Mar 2021

    Depuis près de 2 ans, une inter-orga sur la ville permet une unité large
    des féministes qui a contribué aux succès historiques des derniers 8
    mars et 25 novembre. L’UCL de Montpellier est une des forces motrice de
    cette dynamique où travaillent ensemble syndicalistes, jeunes féministes
    de divers collectifs et militantes de terrain (Planning Familial,
    Médecins du Monde etc.)

    2 journées au programme cette année : manifestation et AG le 7 mars,
    appel à la grève avec tenue d’un village associatif et d’un
    rassemblement le 8 mars.

    Les sujets mis en avant par le collectif sont nombreux : précarité,
    violences sexistes, droit à l’avortement. Leur récurrence montre
    malheureusement que les problèmes restent … mais aussi que les femmes ne
    sont pas prêtes à lâcher, elles luttent pour que les choses changent
    pour de bon !

    Ces thèmes seront déclinés tout au long du parcours de la manifestation
    dont le départ se fera de la place du nombre d’or rebaptisée « place des
    pétroleuses » en hommage aux combattantes de La Commune.

    Ce sont les femmes du collectif de sans-papiers de Montpellier qui
    ouvriront les prises de parole : belle réponse au racisme qui se
    déchaîne et à l’invibilisation gouvernementale et médiatique de la
    condition des sans-papiers malgré la marche qu’elles et ils ont effectué
    en fin d’année dernière à travers toute la France.

    Un arrêt devant une grande surface sur le parcours soulignera le rôle
    primordial jouée par les femmes dans l’économie, notamment à l’hôpital,
    ces « premières de corvée », cantonnées aux emplois les plus précaires.
    Plus généralement les inégalités salariales seront mises en exergue lors
    de la grève féministe du lendemain …

    Les haltes devant le commissariat et le palais de justice remettront la
    focale sur la duplicité des discours et pratiques étatiques au sujet des
    féminicides et des violences sexistes dont les femmes ne veulent plus.

    La manifestation se terminera par une Assemblée Générale pour tisser des
    liens dans l’objectif de parvenir à traduire par des revendications
    concrètes et des luttes locales les aspirations féministes.

    Un meeting sur une webtv se déroulera dans la soirée du 8 mars sur les
    luttes pour le droit à l’avortement avec des camarades de Pologne et
    d’Argentine. Il clôturera ces deux jours de mobilisation en donnant au 8
    mars sa dimension internationaliste.

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