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Depuis l’horrible assassinat de Samuel Paty, enseignant de Conflans-Sainte-Honorine (78), les récupérations, les amalgames, le racisme se déchaînent. L’obscurantisme criminel qui a mené à ce meurtre doit trouver face à lui toutes les forces progressistes et ce racisme exacerbé est, au contraire, la pire réponse qui soit, en attisant la haine et la polarisation de la société. Le gouvernement et d’autres forces politiques ont sauté sur l’occasion, tels des charognards, pour faire avancer leur agenda. Nous ne les laisserons pas faire.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin propose de dissoudre le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Le CCIF est une association de défense juridique des musulmans, particulièrement utile puisque les actes islamophobes sont en augmentation. Dissoudre le CCIF, c’est d’une part empêcher les musulmans de se défendre face au racisme qu’ils subissent dans la société française (dégradation de lieux de cultes, insultes et agressions, incitations récurrentes à la haine raciale dans les médias, etc.). C’est d’autre part donner l’impression que cette association aurait un quelconque lien avec le meurtre de Samuel Paty, et ainsi formuler un amalgame inacceptable.
Aujourd’hui, les informations rendues publiques indiquent que ce sont des personnes liées à l’intégrisme islamiste, alliées de l’extrême droite fasciste même, qui sont impliquées dans les événements ayant conduit au meurtre de Samuel Paty. Le CCIF est une organisation antiraciste travaillant avec le mouvement social, il est détestable de les y assimiler.
Darmanin a également calomnié le syndicat SUD-Education comme le directeur de Mediapart en les rendant responsables «d’une ambiance, d’une température» ayant permis le passage à l’acte du meurtrier «en excusant tout». En plus d’être faux, c’est grave et inacceptable, car il s’agit là encore d’amalgamer aux terroristes islamistes celles et ceux qui défendent l’égalité des droits contre le racisme islamophobe.
Par ailleurs, le même ministre a lancé une série de perquisitions administratives au sein de ce qu’il appelle la «mouvance islamiste», y compris chez des personnes n’ayant aucun lien avec l’attaque du 16 octobre. Elles n’ont débouché que sur une seule arrestation, car elles ont pour but, en réalité, d’effrayer les musulmans. Ces perquisitions ordonnées par les préfets sans nécessiter l’accord d’un·e juge des libertés sont possibles depuis que certains éléments de l’état d’urgence sont entrés dans le droit commun en 2017. Déjà, suite aux attentats de novembre 2015, de nombreuses perquisitions avaient eu lieu dans des milieux musulmans et dans des milieux militants écologistes, sans aucun résultat. Le but était le même qu’aujourd’hui : effrayer, faire taire. C’est un exemple de plus du glissement autoritaire du régime.
D’autres personnalités politiques n’ont pas été en reste ces derniers jours quand il s’est agi de faire dans l’amalgame et le racisme. Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise, a ainsi affirmé qu’il y avait «un problème avec la communauté tchétchène en France». S’il a expliqué après coup avoir fait «une erreur» en utilisant cette expression, il est incroyablement irresponsable d’attiser ainsi, et dans le contexte actuel d’autant plus, le racisme envers les Tchétchènes.
On a pu ces dernières heures entendre de nombreux politiciens qui se parent pourtant de l’adjectif «républicains» entretenir l’amalgame odieux immigration = terrorisme; cette criminalisation des immigré·es est proprement abjecte.
Valérie Pécresse, la présidente (Les Républicains) de la région Ile-de-France, a pour sa part demandé de «fermer toute mosquée, et d’interdire toute association islamique, qui ne condamnerait pas publiquement et clairement ce crime abject». Ainsi les choses sont claires. Pour Pécresse, tout musulman et toute musulmane est d’office suspecté·e de complaisance avec le meurtrier de Samuel Paty! Toutes les paroles islamophobes sont désormais admises dans le débat public, peuvent être discutées comme n’importe quelle opinion!
Alors qu’une campagne islamophobe d’ampleur était lancée avec la projet de loi sur le «séparatisme», il nous faut refuser fermement ce racisme grandissant, chez les dirigeants et les politiciens comme ailleurs dans la société française. Il nous faut, et c’est la seule ligne possible, lutter à la fois contre les obscurantismes et contre les récupérations islamophobes. Dans un contexte de pouvoir de plus en plus autoritaire, c’est à une fascisation de la société que nous assistons. La riposte devra être à la hauteur.
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C’est la stupeur et l’effroi qui nous frappent face à l’assassinat horrible d’un enseignant à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines.
L’UCL tient avant tout à exprimer ses condoléances à la famille de la victime, à ses proches, ses collègues et ses élèves.
Comment peut-on en arriver là? Comment un crime aussi atroce peut-il être commis par une personne de 18 ans, évoquant les pires crimes commis par Daech? Ces questions ne peuvent que tourmenter notre société.
La victime enseignait l’histoire-géographie en collège et avait présenté des caricatures de Charlie hebdo dans le cadre d’un débat en classe sur la liberté d’expression.
Cette liberté fondamentale, aucun meurtre, aucun attentat ne peut la remettre en cause et l’UCL y est viscéralement attachée.
Certain·es cherchent déjà à instrumentaliser ce meurtre et à entretenir l’amalgame entre la population de confession musulmane et le terrorisme djihadiste.
Nous ne laisserons pas ainsi fracturer et diviser la population. Nous ne nous laisserons pas entraîner dans une spirale islamophobe qui ne profite qu’à celles et ceux qui prêchent la haine et la mort.
L’unité contre l’obscurantisme criminel ne se construira certainement pas côte à côte avec les racistes ou le gouvernement.
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Vendredi 2 octobre, Macron a présenté les grandes lignes du projet de loi à venir contre le «séparatisme» dont il est limpide qu’il s’agit d’une campagne islamophobe de grande envergure visant à stigmatiser encore davantage les personnes musulmanes ou assignées comme telles. L’UCL prendra part à toutes les mobilisations visant à combattre ce projet de loi islamophobe.
Vendredi 2 octobre, Macron a présenté les grandes lignes du projet de loi à venir contre le «séparatisme» dont il est limpide qu’il s’agit d’une campagne islamophobe de grande envergure visant à stigmatiser encore davantage les personnes musulmanes ou assignées comme telles.
Alors que les licenciements se comptent par centaines de milliers et que la crise sanitaire met à nu la destruction du système public de santé orchestré par les politiques capitalistes, c’est le «vrai séparatisme», celui des inégalités sociales et des discriminations, qu’il est urgent de mettre en accusation. C’est l’héritage du racisme colonial qu’il faut combattre.
Véritable festival de clichés islamophobes dignes d’un café du commerce réactionnaire, l’apothéose de ce discours aura été la dénonciation abstraite de chauffeurs de bus refusant les «tenues indécentes»… alors même que le ministre Blanquer se targue d’avoir un avis «républicain» sur la taille des jupes des lycéennes!
Pas un mot n’a été prononcé sur les attaques et dégradations de lieux de culte musulmans, pas un mot sur les agressions de personnes musulmanes, pas un mot sur les propos racistes et les incitations récurrentes à la haine raciale qui polluent les médias de grande écoute.
Par contre, depuis plusieurs mois le débat public est saturé par la dénonciation de ce prétendu «séparatisme». Des ministres en ont fait leur cheval de bataille principal, au premier rang desquels le sarkozyste Darmanin (toujours en poste alors qu’il est accusé de viol) se distingue.
Depuis plusieurs mois maintenant le racisme et la xénophobie ont pignon sur rue. Le semeur de haine Zemmour, en tête de gondole du racisme, multirécidiviste condamné, continue de déverser son poison.
Il est urgent de réagir et il faut saluer en ce sens la prise de position commune des organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, Unef et UNL du 25 septembre dénonçant ce projet de loi sur le séparatisme comme une volonté de diviser les classes populaires et une attaque de la laïcité telle qu’elle est définie par la loi de 1905. Plusieurs organisations aussi différentes qu’Attac, la Libre pensée, la LDH ou le Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie dénoncent la campagne sur le «séparatisme» menée par le gouvernement.
L’UCL quant-à elle prendra part à toutes les mobilisations visant à combattre ce projet de loi islamophobe.
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Plusieurs marches de sans-papiers à travers toute la France convergeront à Paris le 17 octobre afin d’obtenir la régularisation de toutes et tous les sans-papiers, la fermeture des centres de rétention administrative (CRA) et un logement pour toutes et tous. Des groupes rallieront la capitale via cinq parcours principaux, et agrégeront du monde en cours de route.
Premier départ : Marseille le 19 septembre, jonction à Lyon le 3 octobre avec des marcheurs de Montpellier et Grenoble. Le même jour, départs de Rennes, Lille et Strasbourg. Un départ est également prévu à Toulouse.
Cette marche doit donner une visibilité nationale à la fraction la plus exploitée du prolétariat et à sa lutte pour la dignité. Des initiatives sont donc prévues aux étapes : avec les salarié·es en lutte de McDo à Marseille le 19 septembre, une action devant le CRA de Nîmes le 21 septembre, une manifestation à Beauvais le 10 octobre…Paris, le 30 mai.
Il est encore temps d’en organiser! La marche est organisée par des collectifs de sans-papiers – dont plusieurs nés récemment, comme le Collectif des immigrés en France ou Ensemble pour notre régularisation sans exception – et est soutenue par des organisations politiques, syndicales et antiracistes (Solidaires, Fasti, DAL…), dont l’UCL évidemment.
Le 30 mai, malgré l’interdiction, une énorme manifestation de sans-papiers à Paris avait sonné la fin du confinement militant. Une deuxième avait eu lieu le 20 juin dans différentes villes; puis sur le gigantesque marché d’intérêt national de Rungis le 8 août; et comme chaque année, une manifestation avait lieu le 22 août pour rappeler l’expulsion de l’église Saint-Bernard. La question des sans-papiers étant connectée au racisme d’État, ils et elles étaient aussi à Beaumont-sur-Oise le 18 juillet pour la vérité sur la mort d’Adama Traoré.Paris, le 30 mai.
Vu l’absence totale de réaction du pouvoir, les marches de sans-papiers de septembre-octobre ambitionnent d’aboutir devant l’Élysée. Il y a encore besoin d’aide pour la logistique, l’accueil, la communication, les actions lors des étapes… N’hésitez pas à prendre contact avec les collectifs de sans-papiers de votre région pour aider, inciter, participer.Rungis, le 8 août.
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Dans son numéro du 27 août, l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles a fourni une nouvelle preuve particulièrement abjecte de son racisme. Un roman fiction plaçant la députée de la France Insoumise, Danièle Obono, réduite en esclavage, dessinée la chaîne au cou en illustration. Nous tenons à exprimer notre solidarité franche et antiraciste à Danièle Obono. Loin des hypocrites faussement indignés qui contribuent chaque jour par leur politique au racisme structurel que connait de notre société.
Danièle Obono est malheureusement une habituée des attaques racistes, et pas seulement de la part du journal d’extrême droite. Éditorialistes ou politiciens, ils sont nombreux à ne pas supporter qu’une femme noire fasse de la politique.
La une de Valeurs actuelles a soulevé à juste titre une grande indignation à laquelle nous nous joignons. Mais nous ne sommes pas dupes. Nous voyons clair à travers le jeu de celles et ceux qui distillent le venin raciste à longueur de journée et jouent aujourd’hui les républicains effarouchés. Faut-il rappeler qu’Emmanuel Macron avait accordé à Valeurs actuelles une longue interview en octobre dernier? Ou que les éditorialistes de ce même journal sont régulièrement invités sur les chaînes d’infos en continu pour y déverser leur discours réactionnaire et xénophobe?
Valeurs actuelles aime jouer les anti-conformistes victimaires. Pourtant comme bien d’autres médias français possédés par des milliardaires, Valeurs actuelles est un serviteur zélé des classes dirigeantes. Certes moins connu qu’un Bolloré ou un Niel, Iskandar Safa, le propriétaire de Valeurs actuelles, fait partie des 100 plus grosses fortunes de France!
Contre le torchon Valeurs actuelles et tous ceux qui propagent la haine xénophobe et réactionnaire, notre solidarité doit être sans faille.
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Nous sommes solidaires de la lutte du peuple mapuche qui vit actuellement un nouvel épisode de persécution et de répression de la part de l’État chilien raciste et colonial.
Depuis plus de 90 jours, près de 30 prisonnier.ères politiques mapuches ont entamé une grève de la faim, exigeant leur libération immédiate et l’annulation des mesures de détention préventives compte tenu du contexte du Covid 19. Elles et ils exigent aussi la révision des procès en vertu d’une procédure juste, transparente et régulière; la fin de la criminalisation du peuple mapuche; la suppression de la loi antiterroriste héritée de la dictature d’Augusto Pinochet; l’abrogation du décret de loi 169 qui nie le droit des mapuches à revendiquer leur culture et spiritualité. Il est à rappeler que Machi Celestino Córdova a mené de multiples grèves de la faim pour protester contre cette loi, conduisant à l’aggravation de son état de santé sans réaction de l’État chilien.
En plus de cela nous exigeons également une réponse de l’État chilien pour la mort de Camilo Catrillanca assassiné par des agents de l’État; pour Macarena Valdés tué par des hommes de mains d’une société extractiviste; pour Alejandro Treuquil, tué dans des circonstances non élucidées; pour Brandon Huentecol, dont le corps contient encore les balles tirées par les forces spéciales de police. Ces assassinats s’ajoutent aux mort-e-s que subit les communautés mapuche et qui ne sont qu’une des expressions des siècles de violences systémiques. Les gouvernements successifs n’ont fait que perpétuer ces crimes.
Pour faire pression sur le gouvernement, différentes communautés mapuches se mobilisent. Elles ont commencé à occuper une série de bâtiments municipaux dans la région d’Araucanía (Victoria, Collipulli, Galvarino, Angol, Curacautín et Traiguén). Samedi 1er août, des groupes armés fascistes et patronaux, avec la complicité d’agents de l’État, ont violemment attaqué ces communautés mapuches, blessant gravement des hommes, des femmes et des enfants. 46 membres des communautés Mapuche ont été arrêté.es, attendant leur sort qui se trouve entre les mains d’une justice raciste.
Par ailleurs, le nouveau ministre de l’intérieur de l’État chilien Victor Perez, impliqué jusqu’au coup dans la dictature de Pinochet, joue l’idéologue de cette violence. Ainsi, il y a quelques jours, lors de sa visite en territoire mapuche, Victor Perez a donné carte blanche aux groupes d’extrême droite, comme l’APRA, pour spolier les terres et tuer les résistant.es à ce projet colonisateur. Nous dénonçons toutes ses basses manœuvres.
En tant qu’anarchistes, nous dénonçons tous les actes de racisme, de fascisme et de colonialisme et nous soutenons les revendications d’autonomie et le droit à l’autodétermination de tous les peuples en lutte. Nous appelons à une solidarité internationale active avec les communautés autonomes du peuple mapuche, qui depuis plus de 500 ans subissent la violence des intérêts économiques capitalistes qui détruisent et dépossèdent leurs territoires ancestraux. Il est temps de mettre fin à la militarisation, à la répression et à l’emprisonnement des communautés en résistance dans le monde entier. LE RACISME ET LE FASCISME DOIVENT ÊTRE ENTERRÉS EN MÊME TEMPS QUE LE CAPITALISME ET LE PATRIARCAT!
TOUT NOTRE SOUTIEN ET NOTRE SOLIDARITÉ AU PEUPLE MAPUCHE QUI LUTTE CONTRE LA VIOLENCE ET LES ABUS DE L’ÉTAT!
Signataires :
☆ Coordenação Anarquista Brasileira – CAB ☆ Federación Anarquista Uruguaya – FAU ☆ Federación Anarquista de Rosario – FAR (Argentina) ☆ Organización Anarquista de Córdoba – OAC (Argentina) ☆ Federación Anarquista Santiago – FAS (Chile) ☆ Grupo Libertario Vía Libre (Colombia) ☆ Union Communiste Libertaire (Francia) ☆ Embat – Organització Llibertària de Catalunya ☆ Alternativa Libertaria – AL/fdca (Italia) ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation (Alemania) ☆ Devrimci Anarşist Faaliyet – DAF (Turquía) ☆ Organisation Socialiste Libertaire – OSL (Suiza) ☆ Libertaere Aktion (Suiza) ☆ Melbourne Anarchist Communist Group – MACG (Australia) ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement – AWSM (Aotearoa / Nueva Zelanda) ☆ Zabalaza Anarchist Communist Front – ZACF (Sudáfrica) ☆ Anarchist Unión of Afghanistan and Iran – AUAI ☆ Workers Solidarity Movement – WSM (Irlanda) ☆ Bandilang Itim (Filipinas) ☆ Αναρχική Ομοσπονδία – Anarchist Federation (Grecia)
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Le meurtre de George Floyd aux États-Unis par la police a déclenché une vague d’indignation populaire dans ce pays et dans le monde entier. Les manifestations de masse, les actions directes contre la police et en réponse à la répression ont été monnaie courante ces derniers jours. Ce meurtre, comme des milliers d’autres, fait revivre les manifestations de 2014 aux États-Unis, à la suite des nombreux assassinats de noirs, en particulier de jeunes.
Mais ce fait a mis en évidence le profond racisme qui existe dans les sociétés actuelles. En Europe, des milliers de personnes migrantes réclament le droit d’être enfin traitées sur un pied d’égalité avec la population blanche. Et le droit à l’asile et à l’accueil est également réclamé pour les milliers de personnes qui tentent chaque jour de traverser la Méditerranée ou la Turquie afin de rejoindre l’Europe de l’ouest, une tentative dans laquelle beaucoup d’entre elles meurent ou sont durement réprimées, voire incarcérées dans des camps de réfugié.es qui prennent de plus en plus la forme de prisons.
Ce phénomène met en évidence le rôle historique du racisme dans la construction de la société capitaliste. Le déploiement du capitalisme – bien avant la révolution industrielle -s’appuie sur plusieurs éléments centraux : le pillage de continents entiers, le génocide de populations entières, l’appropriation de territoires, de ressources et de corps par les États européens et leur bourgeoisie, afin de permettre l’accumulation de capitaux qui seront ensuite investis dans le développement de la machinerie et de l’industrie au XVIIIe siècle. C’était cette stratégie coloniale de pillage des ressources à travers l’Amérique, accompagnée par l’esclavagisme et le trafic des êtres humains en Amérique du Sud et en Afrique qui a permis l’enrichissement et la consolidation du capitalisme.
Puis, débute au XIXe siècle une seconde phase, l’expansion impérialiste et coloniale européenne s‘étend sur l’Afrique, l’Asie et l’Océanie, avec un nombre incalculable de mortes et de morts, de viols et de pillages, répétant la conquête faite quelques siècles auparavant en Amérique sur le reste de la planète. Ainsi, le capitalisme s’étend au reste du monde et devient un système mondial. Le pillage et la destruction, les génocides, sont inhérents au capitalisme; ils sont dans son ADN. Tout comme le racisme ou le patriarcat, le capitalisme se construit sur l’exploitation des corps et des territoires pour permettre son fonctionnement et sa reproduction.
Le racisme est un élément structurel du système capitaliste. Car pour piller le reste de la planète – même au sein des pays développés – le système capitaliste et les classes dominantes doivent établir qui doit être dominé et pillé. Les conquérants européens et les maîtres coloniaux ont très tôt légitimé cette décision via des soi-disant études scientifiques fondant les «théories raciales», qui revendiquaient l’existence de différentes «races humaines» et les répartissaient de façon hiérarchique, à la tête desquelles se trouvait toujours la soi-disant «race blanche», c’est-à-dire les européens eux-mêmes.
Le racisme place toute une partie de la population de la planète, voire des continents entiers, dans une position subalterne. C’est ainsi que nous voyons la relation entre pays développés et sous-développés. Le système capitaliste basé sur la division entre les classes sociales a organisé celles-ci à sa mesure, se basant également sur la discrimination raciale ou la couleur de la peau. Outre le racisme, d’autres facteurs jouent un rôle, dont certains sont liés et interdépendants, comme la construction de l’Etat-nation, qui divise les opprimé.e.s et dévalorise tou.te.s celles et ceux qui n’appartiennent pas au collectif national. L’Etat-nation constitue donc l’un des fondements de la norme raciste et capitaliste.
En Europe et en Amérique, une grande partie de la population non-blanche reste dans la pauvreté et porte en elle tout cet héritage issu de l’histoire coloniale dont nous avons parlé précédemment. Les personnes non blanches accèdent fréquemment aux emplois les moins bien payés, sans sécurité sociale ni avantages sociaux, l’accès à la santé et au logement est médiocre et le harcèlement et la violence policière sont constants comme on le voit aux États-Unis, en Europe mais aussi dans les favelas du Brésil avec un véritable processus de massacre organisé des jeunes noirs.
En d’autres termes, le racisme n’est pas une simple dérivation de la structure économique de la société capitaliste, ce n’est pas un problème secondaire. Au contraire, nous nous devons de rappeler que le système capitaliste s’est construit grâce et sur l’oppression et la discrimination raciale, ce n’est pas exclusivement un système économique. C’est un système global, dans lequel les aspects idéologiques et politiques jouent un rôle primordial, tout comme les questions juridiques que le capital utilise pour continuer son expansion et permettre d’augmenter toujours le niveau de répression, tout en développant sa communication…
Sur la base d’un discours raciste, le système capitaliste et les Etats condamnent des zones entières de la planète à la faim, à des conflits et à des guerres constantes. C’est nécessaire pour que ce système assassin continue d’exister, tout comme il lui est nécessaire de temps en temps de « se laver le visage » afin de laisser croire à des changements, en permettant par exemple à un président noir comme Obama d’arriver au pouvoir aux États-Unis. C’est précisément sous l’administration Obama qu’il y a eu une recrudescence de la violence policière contre les personnes noires. C’est le signe évident que le racisme est structurel dans ce système, qu’il se niche dans ses forces répressives et dans les groupes racistes et suprémacistes blancs – mais pas seulement en eux, au niveau de la société – et qu’il a une composante de classe évidente.
Le visage libéral du capitalisme a permis à une petite minorité de personnes noires d’accéder au pouvoir et aux classes dominantes, mais uniquement dans le but de se renouveler et de se renforcer. Le «capitalisme libéral» et «l’État démocratique» n’ont pas cessés d’être racistes parce qu’ils placent un président ou un homme d’affaires noir dans une position privilégiée; il devient sûrement plus perfectionné afin d’augmenter le degré de pillage et d’oppression de la majorité sociale à travers la planète.
C’est pourquoi, du point de vue de l’anarchisme politiquement organisé, nous parlons de la nécessité de construire un «front des classes opprimées», rassemblant tous les secteurs opprimés et dominés par ce système. Les travailleuses et les travailleurs, avec un statut ou informel.les, les paysannes et paysans, les populations indigènes, les privé.es d’emploi, les réfugié.es etc. Tou.te.s celles et ceux qui, dans leur vie quotidienne, subissent les conséquences du système capitaliste ont une place pour lutter dans un tel front. C’est le sujet social qui se manifeste aujourd’hui dans les révoltes du monde entier et c’est le sujet que nous devons construire dans une perspective de renforcement organisationnel des peuples pour les processus de rupture, de révolution sociale que nous promouvons et auxquels nous aspirons.
Parce que le système capitaliste n’est pas seulement un système économique ou un système dérivé de ses bases économiques, la lutte contre le racisme et la violence d’État qui le soutient, doit aussi être une lutte contre les structures même du système capitaliste, un système entraînant famine, mort et violence contre les opprimé.e.s du monde, quel que soit la couleur de leur peau, leur genre ou leur langue. Précisément, contre cet État qui n’est pas et n’a jamais été « neutre » dans le déploiement du système capitaliste mais qui en est un élément central et organisateur, nous appelons donc à toujours favoriser et soutenir l’auto-organisations de tout.e.s les opprimé.e.s!
Dans la société les attaques et les discriminations racistes se multiplient au fur et à mesure que les pouvoirs économiques et politiques traitent comme « autres » celles et ceux qui ne leur prêtent pas allégeance; que ces pouvoirs assument le rôle de « garant » de chaque conflit social pour leur propre survie. Alors que le capitalisme et l’État renforcent leur répression et leur militarisation dans la société avec de nouveaux produits chimiques, avec des balles et des mobilisations civiles racistes, avec la police et l’armée; il est temps de les combattre!VIVE LA LUTTE DES PEUPLES CONTRE LE RACISME ET TOUTES LES FORMES D’OPPRESSION!POUR LA CONSTRUCTION DU POUVOIR POPULAIRE ET D’UN FRONT DES CLASSES OPPRIMÉES!VIVENT CELLES ET CEUX QUI LUTTENT!
☆ Federación Anarquista Uruguaya — FAU (Uruguay) ☆ Embat – Organització Libertària (Catalogne) ☆ Federación Anarquista de Rosario — FAR (Argentine) ☆ Zabalaza Anarchist Communist Front — ZACF (Afrique du Sud) ☆ Anarchist Communist Group — ACG (Grande Bretagne) ☆ Anarchist Federation (Grece) ☆ Bandilang Itim (Philippines) ☆ Devrimci Anarşist Faaliyet — DAF (Turquie) ☆ Melbourne Anarchist Communist Group —MACG (Australie) ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement – AWSM (Nouvelle Zélande) ☆ Coordenação Anarquista Brasileira – CAB (Brésil) ☆ Anarchist Union of Afghanistan and Iran – AUAI (Iran/Afghanistan) ☆ Organización Anarquista de Córdoba – OAC (Argentine) ☆Tekoşina Anarşist – TA, (Rojava – Nord Est de la Syrie) ☆ Union Communiste Libertaire (France) ☆ Alternativa Libertaria – FDCA (Italie) ☆ Organisation Socialiste Libertaire – OSL (Suisse) ☆ Workers Solidarity Movement – WSM (Irlande) ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation (Allemagne) ☆ Libertaere Aktion (Suisse)
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Nous vous relayons le dernier appel lancer par la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanction (BDS) qui appelle à marcher contre l’annexion des territoires palestiniens et que nous avons décidé de signer.
Le gouvernement israélien de Netanyahou promet, avec le soutien de l’administration Trump et la complicité de l’Union européenne (UE), d’engager dès le 1er juillet l’annexion pure et simple d’une grande partie des territoires palestiniens occupés de Cisjordanie, en violation flagrante du droit international.
Ces déclarations annexionnistes de 30% de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 53 ans, représentent un vol flagrant des terres palestiniennes et une nouvelle vague de nettoyage ethnique qu’opère le colonisateur israélien à l’encontre du peuple palestinien depuis 1948.
Ce régime ouvertement colonialiste et raciste se sent d’autant plus encouragé dans cette voie criminelle qu’avec une actualité mondiale, marquée notamment par l’épidémie de coronavirus et ses conséquences, il espère détourner l’attention de ses propres crimes contre le peuple palestinien.
C’est pourquoi les partis, organisations et associations soussignés, engagés dans la lutte contre le racisme, fondement du colonialisme, appellent à manifester à Montpellier samedi 27 juin à 16h00 Place de la comédie pour affirmer notre solidarité avec la Palestine et sa résistance.
Premières organisations signataires : APLR (Association des palestiniens L.R),BDS France Montpellier, CCIPPP34 (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien), FUIQP (Front Uni des Quartiers Populaires et de l’Immigration), MAN (Mouvement pour une Alternative Non-violente), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) …
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Les Sans-Papiers et migrantEs ont été en première ligne pendant la crise, exploitéEs dans les pires des conditions dans des secteurs qui ont continué à tourner (nettoyage, livraison, bâtiment, service à la personne, restauration…) ou perdant leur emploi sans chômage partiel, retenuEs dans les CRA, vivant à la rue ou hébergéEs dans des hébergements souvent précaires et insalubres.
Le refus du pouvoir de régulariser touTes les Sans-Papiers pour leur donner accès aux droits et conditions permettant de lutter contre la propagation du virus, de fermer les Centres de rétention et de réquisitionner bâtiments et logements vides pour loger touTEs les sans-abris et mal-logéEs a mis en évidence l’hypocrisie de ses discours « sanitaires ». Avec sa volonté d’ignorer leur contribution au travail qui a permis pendant cette période de crise sanitaire et permet tous les jours à ce pays de fonctionner, il laisse volontairement les sans-papiers exploité-es, sans droits, dans une situation d’inégalité et d’injustice totale.
La crise a pourtant montré que ces mesures de justice et d’égalité étaient aussi des mesures indispensables pour construire une société plus solidaire et plus sûre y compris sur le plan sanitaire.
Le 30 mai à Paris, et dans plus d’une dizaine d’autres villes, des milliers de Sans-Papiers ont été en première ligne de la lutte contre les atteintes aux libertés au nom de « l’urgence sanitaire ». Ils et elles ont bravé l’interdiction de manifester aux côtés de soutiens pour demander leur régularisation.
Mais aucune réponse n’est venue. Alors si le pouvoir n’entend pas, il faut crier plus fort ! C’est pour cette raison que nous appelons à manifester plus nombreuses et plus nombreux le 20 juin dans tout le pays !
Pour la régularisation de touTEs les Sans-Papiers et MigrantEs, la fermeture des CRA et le logement pour touTes ! Pour l’égalité des droits et la fin des discriminations ! Pour la liberté !
Premiers signataires à Montpellier : AFPS 34, ANV COP-21, Avec Toits, EELV, Amis du Monde diplomatique 34, Cimade 34, CNT-ESS 34, CMB 34, Ensemble 34, Escale Pic St-Loup, LDH Montpellier, NPA 34, RESF 34, RUSF 34, Solidaires étudiant-e-s 34, Sud éducation 34, Stop armes mutilantes, UCL Montpellier, Union syndicale Solidaires 34
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Nombre de militantes et de militants qui ont eu la chance de le côtoyer dans sa longue vie de luttes regretteront la générosité et la malice de Maurice Rajsfus, reconnaissable à son écharpe rouge, décédé le 13 juin 2020 à l’âge de 92 ans.
Maurice nous a quitté·es le jour même de la manifestation à Paris, initiée par le Comité Adama. Le collectif Vies volées, collectif de familles victimes de crimes policiers, a d’ailleurs rendu hommage à ce «pionnier de la lutte contre les violences policières». Ses enfants, Michelle et Marc Plocki, témoignent : «Nous avons pu, lors de ses derniers jours de lucidité lui dire ce qui se passait à Paris et dans le monde entier, contre les violences policières et le racisme policier. Il est paradoxal qu’il soit parti alors que le combat qu’il a mené souvent seul, en éclaireur, sur ces questions, durant des dizaines d’années, prend aujourd’hui des dimensions à la hauteur de ces violences systémiques inacceptables et de leur déni par leurs auteurs et leurs donneurs d’ordre».
Rescapé du Vel d’Hiv en 1942
Maurice a vécu dans sa chair les crimes de la police puisqu’il était rescapé, à 14 ans, avec sa sœur Jenny Plocki, de la rafle antisémite du Vel’d’Hiv du 16 juillet 1942 opérée par les policiers français. Leur père Mushim Plocki et leur mère Rywka Rajsfus (qui fut en Pologne militante du Bund, parti ouvrier juif révolutionnaire), émigré·es Juifs polonais «ayant fui autant l’antisémitisme que le carcan étouffant de la religion» furent déporté·es et disparurent dans le camp nazi d’Auschwitz. «J’en veux profondément à la police de ce pays, plus qu’aux Allemands; sans cette police, les nazis n’auraient pas pu faire autant de dégâts.»
Maurice Rajsfus a écrit de nombreux livres sur cette période, particulièrement sur Vichy et sur la politique de déportation, défrichant et éclairant certaines zones d’ombre jusqu’alors peu explorées par les historiennes et historiens.
Maurice devint militant à 16 ans, après la Libération de Paris en août 1944. Son parcours, depuis son engagement dans le mouvement des Auberges de jeunesse et sa participation active à la lutte anticolonialiste contre la guerre d’Algérie, démontre qu’il resta toujours un esprit libre et un «contestataire irréductible».
L’Observatoire des libertés publiques
C’est après Mai 68 qu’il constitue patiemment, jusqu’en 2014, un fonds unique d’environ 10.000 fiches sur les violences policières, qui lui servit de source pour de nombreux ouvrages sur le sujet. Puis il crée en mai 1994, avec Jean-Michel Mension (alias Alexis Violet, qui fut l’un des auteurs de l’inscription «Ici on noie les Algériens», sur les quais de la Seine au lendemain du massacre du 17 octobre 1961), l’Observatoire des libertés publiques (OLP). L’OLP publiera régulièrement le bulletin Que fait la police? jusqu’en 2014.
Au lendemain de l’ignoble profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990, dans un contexte de forte montée du FN, il fut l’initiateur de l’«Appel des 250», d’où devait sortir le réseau antifasciste Ras l’front. Il en fut le président jusqu’en 1999, tout en poursuivant un compagnonnage avec le réseau No Pasaran et avec la revue REFLEXes. «C’est cet héritage de persécuté qui a fait de moi un révolté, mais surtout un militant viscéralement opposé aux tenants de l’Ordre nouveau et de la politique d’exclusion. Fugitif, Juif errant malgré moi pendant mon adolescence, je faisais partie de ceux que l’on rejette, que l’on expulse, que l’on assassine à l’occasion.» (Chaque pierre a son histoire, Ginkgo, 2012)
Ses enfants, Michelle et Marc Plocki, témoignent qu’il leur a «appris l’esprit critique et l’insoumission à l’air du temps. Il n’a jamais recherché le confort des majorités, dont il se méfiait. Passé par plusieurs partis politiques, il a fini par choisir une voie personnelle, tout en continuant de “cousiner”, comme il aimait à le dire, avec les uns et les autres, à gauche de la gauche».
Le meilleur hommage à rendre à Maurice Rajsfus est de poursuivre et d’amplifier son combat de toujours contre le fascisme, l’idéologie sécuritaire et la répression.
Ses archives personnelles devraient être hébergées par la Contemporaine (anciennement Bibliothèque de documentation internationale contemporaine) à Nanterre.