Le projet de la « loi travail » a été la casse sociale de trop. Ce combat devient le point de convergence de toutes celles et tous ceux qui ne supportent plus les politiques d’austérité, les mesures liberticides, les lois anti-sociales, les grands projets inutiles, les discriminations, l’exploitation totale de la planète et de ses ressources, au prix d’une pollution sans nom, du mépris des peuples et des générations à venir et d’un dérèglement climatique qui menace désormais la vie même.
Après la pétition et, en complément des grosses manifestations qui ont ponctuées le mois de mars, débutent des assemblées populaires et s’amorce le mouvement des « Nuit Debout ». Ce front social et politique doit permettre la construction d’un rapport de force suffisant pour non seulement imposer le retrait de la loi travail mais également nous donner l’élan nécessaire pour balayer les contre-réformes passées et en cours, les grands projets inutiles, retrouver le chemin de la conquête sociale et permettre au delà de poser les questions essentielles : Quel travail ? Quel production et quelle consommation sont elles nécessaires, souhaitables, et compatibles avec nos choix, nos vies et l’avenir de la vie même sur terre ?
Mais pour obtenir cette première victoire décisive (une victoire d’étape), le retrait de la loi travail, que l’on pourrait aussi nommer la loi « Capital » tant elle est représentative d’un capitalisme qui se croit désormais tout permis, l’ensemble des forces du mouvement social, qui se rendent bien compte que c’est la même logique qui dicte la loi travail, les lois sécuritaires, le traitement réservé aux migrant-Es, la destruction des services publics, la bétonisation de nos territoires…, doivent unir leurs énergies. Les différentes luttes doivent rentrer en résonance.
C’est pourquoi nous proposons aux syndicats, associations, collectifs, assemblées étudiantes et lycéennes qui se battent au quotidien contre cette logique de participer aux assemblées populaires, aux commissions et aux activités des Nuit Debout. Ensemble nous pourrions ainsi débattre et échanger sur le fond, mais surtout, coordonner nos initiatives afin de créer le rapport de force nécessaire à un changement radical de société.