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International – Page 7 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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International


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    Syrie-Kurdistan : Un drame, un deuil, un basculement

    04 Nov 2019

    Le Rojava est la première victime de la redistribution des cartes impérialistes en Syrie. Après le retrait étatsunien et deux semaines d’offensive turque, le sort du Kurdistan syrien est désormais entre les mains de Poutine, qui veut l’agenouiller devant Bachar el Assad. Que va faire la gauche kurde ?

    C’est un drame pour les populations du nord-est de la Syrie, bombardées, chassées de leurs foyers, victimes des exactions des mercenaires islamistes ­d’Ankara, confrontées au retour des tanks de Bachar el Assad, le dictateur honni que la révolte populaire de 2011 a échoué à renverser.

    C’est un deuil pour toutes et tous les Kurdes, Arabes et Syriaques qui, depuis la proclamation de l’« autonomie démocratique » du Rojava en 2012, œuvraient, malgré la guerre civile, à bâtir une société différente, fondée sur la démocratie communale, l’égalité femmes-hommes, une économie coopérative, la diversité ethno-culturelle, l’autodéfense populaire.

    C’est un basculement pour les organisations de la gauche kurde (PKK, PYD, etc.) qui, après avoir été le moteur et le fer de lance de cette transformation, entrent dans une nouvelle période de leur lutte. Depuis 2014, elles avaient pu agir, expérimenter, gagner du terrain et se battre sous leurs propres couleurs, parce que l’équilibre des rivalités inter-impérialistes leur laissait les coudées franches. Cet équilibre est définitivement rompu.

    Des soldats turques et leurs supplétifs islamistes de l'ANS (arborant le drapeau de l'ASL), sur un bâtiment en ruine de Serê Kaniyê, le 23 octobre

    Et il aura suffi de deux semaines pour cela. Début octobre, le Rojava suivait, fébrile, les discussions entre Washington et Ankara pour savoir s’il vivrait. Fin octobre, le même Rojava est suspendu aux tractations entre Moscou et Ankara pour savoir à quelle sauce il va être mangé. Dans l’intervalle, des centaines de combattantes et de combattants ont été tués, des villages et des villes ont été pillées, des dizaines de milliers d’habitantes et d’habitants ont été jetés sur les routes, parfois sans espoir de retour.

    Les Étatsuniens se replient sur les zones pétrolières

    Depuis la chute de l’ultime réduit de l’État islamique, en mars 2019, une sourde inquiétude planait. Washington hésitait : fallait-il continuer à soutenir les Forces démocratiques syriennes (FDS), meilleur rempart contre une résurgence de Daech ? Ou bien fallait-il les lâcher pour se réconcilier avec l’allié historique, l’État turc, obsédé de haine antikurde ? Le choix du lâchage avait été fait par Poutine dès janvier 2018, avec un feu vert russe à l’invasion du canton d’Afrîn par l’armée turque, et à l’épuration ethnique qui s’était ensuivi.

    Finalement, la décision est tombée le 6 octobre. Au prix d’un tollé à Washington, Donald Trump annonce alors le retrait immédiat du millier de soldats étatsuniens qui, dans le nord-est syrien, jouaient jusque-là un rôle dissuasif contre une invasion turque. Et annonce, dans la foulée, qu’Ankara va ­pouvoir passer à l’attaque.

    L’armée turque lance son offensive trois jours plus tard. Objectif revendiqué  : occuper une bande frontalière de 30 kilomètres de profondeur – dans laquelle se trouvent la plupart des principales villes du Rojava – et y déporter 1,2 à 2 millions de réfugié·es syrien·nes.

    Les villes de Tall Abyad (Girê Sipî, en kurde) et Serê Kaniyê (Ras al-Aïn, en arabe) sont frappées en premier. Les miliciennes et miliciens des FDS les défendent, mais leurs chances sont minces face à la 2e armée de l’Otan, à ses tanks, à son aviation, à son artillerie. En janvier 2018, le canton d’Afrîn, dans une zone montagneuse, et au prix de milliers de morts, avait résisté deux mois. Est-il possible de rééditer cet exploit dans des villes de plaine ? Bien peu y croient. D’autant que, sur leurs arrières, Daech lance aussitôt une campagne d’attentats pour semer le chaos.

    Rapidement, les routes sont encombrées de dizaines de milliers de personnes qui fuient les exactions des islamistes de l’Armée nationale syrienne (ANS), ultimes résidus de l’Armée syrienne libre devenus des mercenaires d’Ankara. Le 12 octobre, à l’occasion d’un massacre de civils, ils arrêtent, torturent et assassinent Hevrin Khalaf, cosecrétaire du Parti du futur de la Syrie, une petite formation arabo-kurde qui – ironie de l’histoire – prônait une détente des relations avec la Turquie.

    Le bouclier russe et ses conditions politiques

    Le soir du 13 octobre, alors que Tall Abyad est perdue et livrée au pillage, les FDS annoncent un accord militaire avec Damas et Moscou pour stopper l’invasion. Entre le nettoyage ethnique promis par Erdogan et la férule promise par Bachar, les FDS ont fait un choix, la mort dans l’âme. Du 14 au 16 octobre, les premiers détachements russo-syriens se déploient à Tabqa, Raqqa, Manbij et Kobanê.

    Le 17 octobre, Ankara et Washington annoncent une trêve de cent vingt heures. Elle servira en fait de transition vers une nouvelle configuration : les troupes russo-syriennes prennent position à la frontière ; les soldats US se replient sur la région pétrolifère de Deir ez-Zor, seule digne de leur intérêt  [1] ; les FDS et les volontaires internationaux qui résistaient dans Serê Kaniyê, quasi encerclée, sont évacués ; la Russie annonce qu’Erdogan n’ira pas plus loin. Le 22 octobre, après des pourparlers à Sotchi, un accord ­turco-russe prolonge l’accord turco-américain : Moscou an­nonce que les FDS disposent de cent cinquante heures supplémentaires pour se retirer à 30 kilomètres de la frontière, où des patrouilles russo-turques sont censées se déployer à partir du 29 octobre  [2]. Les FDS protestent  [3].

    Nouvelle période, nouveaux enjeux

    Les États-Unis se contentant désormais de pomper le pétrole de Deir ez-Zor, c’est à la Russie qu’incombe de soumettre le Rojava pour satisfaire à la fois Erdogan et Bachar el Assad.

    Une nouvelle période s’ouvre donc, avec ses enjeux propres.

    En acceptant le bouclier russe, la gauche kurde a préservé le Nord-Est syrien de l’anéantissement. Mais d’autres périls menacent à présent. Face au régime policier, raciste, colonial et dynastique du clan Assad, combien de temps tiendront les institutions démocratiques qui avaient fait la fierté et la singularité du Rojava ? Combien de temps avant que les opposantes et opposants qui y avaient trouvé refuge soient de nouveau kidnappés, torturés et assassinés par sa police politique, les moukhabarat ? Combien de temps avant que certaines brigades des FDS et certaines tribus de Raqqa retournent leur veste et scandent la formule d’allégeance rituelle « Dieu, la Syrie, Bachar et c’est tout » ? Enfin, quel degré d’indépendance le PYD va-t-il réussir à préserver dans ce contexte ? Et surtout à quel prix ?

    Ce dernier point va être particulièrement scruté. Les anticolonialistes et libertaires qui, depuis des années, ont soutenu la révolution syrienne, puis le processus révolutionnaire au Rojava, ne peuvent en effet se départir ni de leur solidarité avec les peuples écrasés par les tyrans, ni de leur lucidité sur les choix stratégiques opérés sur le terrain. Le soutien critique que nous professons suppose d’être à la fois respectueux et sincère. Et d’élargir la focale. Car même si l’expérience du confédéralisme démocratique au Kurdistan syrien est finalement étouffée – ce qui n’est pas encore joué –, ce revers n’entamerait pas la légitimité d’une cause bien plus vaste, qui anime des millions de personnes dans les quatre régions du Kurdistan, et qui, par son projet fédéraliste, démo­cratique et antipatriarcal, s’adresse à l’ensemble des peuples du Moyen-Orient.

    Guillaume Davranche (UCL Montreuil), le 28 octobre 2019

    [1] « U.S. military begins bolstering troop numbers in Syrian oil field region, defense officials say », The Washington Post, 26 octobre 2019.

    [2] « Près de 300 agents de la police militaire russe sont arrivés en Syrie », Sputniknews.com, 25 octobre 2019.

    [3] « Mazloum Abdi (FDS) : “L’accord turco-russe ne nous convient pas” », Rojinfo.com, 24 octobre 2019.


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    Édito : Vent de révoltes

    03 Nov 2019

    Pour des raisons et dans des contextes différents, de nombreuses régions du monde sont secouées par des révoltes populaires, massives et inédites.

    De Hong Kong à l’Irak, en passant par le Chili, Haïti, le Liban, la Catalogne, l’Équateur, etc. la liste est impressionnante. Chaque soulèvement a son propre point de départ : la cherté de la vie, la corruption, une nouvelle taxe, une répression judiciaire ou une aspiration démocratique. Mais ce qui frappe, c’est la similarité des formes de lutte, l’articulation des aspirations sociales et démocratiques et l’affrontement massif avec les forces de répression. Un vent de révolte souffle sur le vieux monde.

    C’est évidemment un pas en avant dans la crise du capitalisme. Et il est fort à parier que ces révoltes vont s’étendre. Car l’accumulation frénétique du capital a conduit à un accroissement ubuesque des inégalités et à une crise écologique majeure, tandis que, dans les démocraties bourgeoises, les libertés publiques sont réduites à marche forcée. La crise du capitalisme n’est plus seulement économique, elle touche aussi son aspect idéologique. Les classes dirigeantes ne parviennent plus à légitimer leur domination, car l’adhésion aliénée au capitalisme s’estompe devant l’évidence de sa cruauté. La violence, pour maintenir leurs privilèges, est leur seul et dernier recours.

    Reste la question des alternatives : si la révolte est là, il faudra que l’auto-organisation des exploité·es s’étende et s’affermisse pour rendre crédible un autre modèle de société.

    UCL, 28 octobre 2019



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    Communiqué de soutien aux mobilisations du peuple catalan

    03 Nov 2019

    De nouveau le peuple de Catalogne est descendu dans les rues. Le même peuple qui, il y a deux ans était sorti défendre la convocation à un référendum populaire pour l’indépendance. L’État espagnol lui avait répondu par la répression. La réponse populaire quant à elle a été la grève générale convoquée par l’Intersyndical-CSC et IAC et suivie par la CGT, la CNT et Solidarité Ouvrière, avec le soutien d’EMBAT et d’autres organisations du camp anarchiste, qui ont émis à ce moment une déclaration claire et très lucide sur le processus et la lutte en cours.

    Deux ans plus tard, l’État espagnol condamne les principaux responsables du gouvernement bourgeois Catalan. Cet acte a mobilisé l’ensemble du peuple Catalan contre le gouvernement de la Monarchie Constitutionnelle espagnole qui a répondu, encore une fois, par une féroce répression de la main de la police catalane, les Mossos de Esquadra [1], connu pour leur brutalité. La sentence envers les 12 politiciens catalans marque un tournant dans la répression judiciaire applicable de manière générale,car ils sont condamnés pour acte de « sédition » ce qui peut englober n’importe quelles manifestations publiques, et par conséquent c’est dans toute la Catalogne et dans toute l’Espagne- qu’un régime autoritaire qui vise à contenir la contestation sociale se met en place. C’est pour cela qu’une véritable situation de désobéissance populaire s’est développée, et que les rues ont été massivement investies par le peuple.

    Le problème ne se limite pas qu’à l’indépendance de la Catalogne. C’est la constitution de 1978 et le pacte de Moncloa, qui ont créé un ordre politique, juridique et économique qui a laissé intacts les principaux ressorts de la dictature franquiste et qui a garanti l’impunité des génocidaires, avec l’appui favorable de la gauche électorale. Les mobilisations de ces derniers jours remettent sur le devant de la scène les revendications liées au travail, celles pour une meilleure éducation, pour une meilleure santé, celles contre les expulsions des logements, et toutes les revendications populaires récemment soutenues. Elles démontrent l’exaspération du peuple face à autant de dépossession et de mépris envers les revendications populaires de la part de ceux d’en haut, et en particulier de l’Etat espagnol -mais aussi de la bourgeoisie catalane-. A ces revendications et ces mobilisations, ils répondent par la répression, comme celle que nous vivons ces derniers jours en Amérique Latine.

    Dans le cadre de cette lutte, nos camarades d’EMBAT (Orgnisation politique spécifique de Catalogne), de la CGT catalane, de la CNT et de Solidaridad Obrera sont au premier plan, et impulsent les mobilisations, en y mettant au centre les thématiques sociales et populaires. Et en promouvant le développement d’organisations populaires fortes ainsi que la mobilisation de celles et ceux d’en bas. Tout notre soutien va aux camarades anarchistes, anarcho-syndicalistes et libertaires organisé.e.s de Catalogne !

    Cette même Catalogne qui a joué un rôle de premier plan dans la glorieuse révolution espagnole et qui l’a élargie à d’autres régions de ce territoire au pas de la colonne Durruti, est aujourd’hui bien vivante et répond présente !

    Toute notre solidarité et notre soutien au peuple catalan et à tous les peuples qui résistent aux abus d’où qu’ils viennent, et qui luttent pour une autre société.

    Pour la construction du pouvoir populaire !

    Pour le socialisme et pour la liberté !

    Vive celles et ceux qui luttent !


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    Les anarchistes du Chili s’expriment sur l’explosion sociale

    03 Nov 2019

    Face à l’explosion sociale dans la région Chilienne, la Fédération Anarchiste de Santiago déclare :

    1- Les failles du modèle néo-libéral se montrent chaque fois plus grandes, la situation a dépassé de toute part le gouvernement et s’est étendue en région. Maintenant, ce n’est plus seulement à Santiago qu’ont lieu les protestations dans la rue, mais dans tous les territoires de la région du Chili que s’est levée et organisée la lutte. La volonté de notre classe grandit de jour en jour, même si tout est fait pour l’empêcher, nous sommes à chaque fois plus nombreux.ses dans cet acte historique. Le couvre feu est constamment défié dans tous les coins du pays, avec des manifestations massives de colère, les peuples continuent leur digne lutte.

    2-La réponse du gouvernement a été d’intensifier sa répression sauvage, plus de dix milles militaires se baladent dans nos quartiers et avenues en déchaînant le terrorisme d’État. Des tanks et des hélicoptères de combat sont promenés dans les rues et dans le ciel dans le but de terroriser le peuple.

    Ce déploiement de flics et de militaires a violemment frappé les peuples en luttes, ce sont déjà plus de 1700 détenu.es, plus de 250 blessée.e.s graves et plus de 15 personnes tué.e.s pour lesquels l’État prétend cacher sa responsabilité et tente de cacher leurs noms, des centaines de personnes disparues, un nombre incalculable de torturé.e.s et toujours plus de cas de violences sexuelles apparaissent. Toutes les violences et les assassinats sont de la responsabilité directe de l’État, et tout spécialement du gouvernement qui a rendu la voie libre à ses sbires, qui n’ont pas hésité une seule seconde à tirer sur la classe opprimée.

    3- Nous alertons les peuples en lutte face à la stratégie de communication de l’État, développée par le gouvernement avec la complicité de la presse bourgeoise, laquelle ne cherche qu’à détourner les regards du conflit social, installant l’idée que c’est un conflit de sécurité, dans lequel la priorité est de rétablir l’ordre bourgeois à travers un grand « pacte social » sans rendre leurs droits aux peuples. De longues heures d’images tendancieuses et de prises d’opinions complices apparaissent à la tv, appels du gouvernement à « l’esprit nationaliste » pour faire face à cette crise, les médias bourgeois et le gouvernement gèrent la période comme une catastrophe naturelle, mais nous savons que c’est la catastrophe du capitalisme et du patriarcat, et nous luttons pour nous en libérer ainsi que de tout celleux qui le soutiennent.

    Nous voulons aussi souligner, que les appels à marcher avec le maillot de la sélection Chilienne de football et à développer un esprit nationaliste, sont la même stratégie utilisée quelques années en arrière par l’extrême droite brésilienne, qui avait utilisé le massif mécontentement social comme tremplin politique pour arriver au pouvoir. Nous appelons à visualiser cette situation et à ne pas renforcer le fascisme.

    4- Nous rejetons l’opportunisme des partis politiques qui prétendent représenter les peuples en lutte, vous ne représentez que vos intérêts mesquins, ne cherchant qu’à arriver au pouvoir en utilisant le sang versé par la classe des opprimé.e.s comme stratégie d’opportuniste et de parasites. Vous n’avez pas votre place dans nos quartiers, nos assemblées et manifestations, pas de place dans le monde nouveau que nous sommes en train de créer, vous ne faites que représenter tout ce que nous sommes en train de jeter aux oubliettes de l’Histoire.

    5- Nous appelons à poursuivre les mobilisations, à continuer la lutte dans les territoires et dans les rues. Il est extrêmement nécessaire de mettre en place des assemblées territoriales en développant des pratiques pré-figuratives autogérées, depuis une position de classe, écologiste et antipatriarcale, pour que l’auto-organisation des opprimé.e.s puissent offrir des réponses et des solutions tant aux problématiques immédiates comme sur le long terme. Nous devons commencer à créer des communautés organisées et un contrôle territorial, qui nous permettent d’avancer vers notre émancipation totale, ce qui doit être notre priorité et non pas de trouver une sortie institutionnelle à la crise comme veut le faire l’assemblée constituante ou toutes les autres choses qui permettent de donner de l’air à la démocratie bourgeoise.

    6- Pour finir, il devient nécessaire de générer une base revendicative coordonnée entre les différents secteurs en lutte, qui représente la diversité des corps, peuples et territoires ainsi que leurs problématiques. Pour la même raison il est très important de réussir à détruire les piliers de ce modèle, il devient nécessaire de mettre fin au code de l’eau et aux AFP, et d’un autre côté d’améliorer les conditions de vies immédiates de notre classe, en abaissant le nombre d’heures de travail, socialisant le système de transport, augmentant le salaire minimum, en mettant fin à la sous-traitance et en revendiquant le droit à un logement et un habitat digne, en légalisant l’avortement et en permettant un accès digne aux soins, en supprimant toutes les dettes éducatives (CAE, Fond Solidaire), en baissant les prix des services basiques (eau, électricité, gaz) et en paralysant tous les projets extractivistes. Il faut arrêter l’agenda législatif de la bourgeoisie qui entérine toujours plus le néo-libéralisme, nous exigeons donc le retrait du décret TPP-11, de la loi d’Intégration Sociale, la loi des Glaciers, du Contrôle d’identité de la jeunesse, de la réforme des retraites, réformes des taxes et le projet de route de l’eau, dans le même but il est indispensable d’abroger la loi des « classes sécurisées », la loi anti-terroriste, le statut jeunes travailleurs, la loi Migrants, la loi sur les réserves de cuivre et le code du travail. Pour terminer nous exigeons la libération de tou.te.s les prisonnier.re.s politiques, la suspension de l’état d’urgence et du couvre feu, le retrait de tous les militaires et des flics des rues, la fin des violences politiques sexuelles et l’arrêt de l’utilisation de la loi de sécurité intérieure de l’État. Tout cela doit être impulsé par une grève générale et une mobilisation constante dans les rues.

    Militaires, hors de nos rues !
    Grève générale !
    Enracinons l’Anarchisme !
    Construisons la Communauté Organisée !
    Vive la lutte des peuples !
    FÉDÉRATION ANARCHISTE DE SANTIAGO



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    Féminisme de classe et lutte populaire en Argentine, du 26 octobre au 23 novembre

    29 Oct 2019

    Du 26 octobre au 23 novembre, l’UCL organise une tournée dans onze villes de France, avec trois militantes de la Fédération d’organisations de base (FOB).

    Depuis plus de douze ans, les drapeaux rouge et noir de la FOB se sont fait connaître dans la rue argentine.

    A l’intersection de l’action directe et du féminisme, le tout en prônant l’autogestion, la FOB rassemble dans ses assemblées des milliers d’hommes et de femmes issu·es des quartiers populaires.

    Elles nous feront partager leurs luttes, leurs visions et leurs pratiques. On y parlera du mouvement piquetero, de la lutte des femmes, de l’action de cette organisation dans les bidonvilles de Buenos Aires, des assemblées féministes de base et des luttes des migrantes.

    On y parlera également de la situation politique en Argentine, puisque le 27 octobre aura lieu le 1er tour de l’élection présidentielle. Le président de droite, Mauricio Macri, risque de se faire sortir et, pour emporter la victoire, son rival péroniste multiplie les entreprises de séduction en direction du mouvement social.

    Les dates de la tournée

    • Paris 19e le 26 octobre à 19h30, au 92, rue d’Aubervilliers + événement facebook
    • Le Mans (72) le 28 octobre, à la rotonde de la Maison des associations, 4 rue d’Arcole
    • Rennes (35) le 30 octobre, au Bocal, 2 allée de Finlande + événement facebook
    • Fougères (35) le 1er novembre, aux Oiseaux de la tempête, 14, rue de la Pinterie+ événement facebook
    • Montreuil (93) le 4 novembre à 20 heures, à la Maison des femmes, 24-28 rue de l’Église + événement facebook
    • Nancy (54) le 6 novembre, à la fac de lettre, 23 boulevard Albert-Ier
    • Lyon (69) le 8 novembre + événement facebook
    • Clermont-Ferrand (63) le 12 novembre
    • Marseille (13) le 14 novembre à 19h, à Mille Bâbords 61 rue Consolat
    • Nîmes (30) le 16 novembre
    • Millau (12) le 19 novembre à 20h30, à la Loco, 33, avenue Gambetta
    • Montpellier (34) le 21 novembre, à la Mauvaise réputation, 20, rue Terral
    • Toulouse (31) le 23 novembre, à la Chapelle, 36 rue Daniel-Casanova
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    Attentat de Halle : encore une tuerie raciste perpétrée par l’extrême-droite

    18 Oct 2019

    Après les attaques contre la synagogue de Pittsburgh (États-Unis) fin octobre 2018 et contre deux mosquées de Christchurch (Nouvelle-Zélande) en mars dernier, une nouvelle attaque antisémite a fait deux mort·e·s à Halle dans l’Est de l’Allemagne ce mercredi 9 octobre.

    Après les attaques contre la synagogue de Pittsburgh (États-Unis) fin octobre 2018 et contre deux mosquées de Christchurch (Nouvelle-Zélande) en mars dernier, une nouvelle attaque antisémite a fait deux mort·e·s à Halle dans l’est de l’Allemagne ce mercredi 9 octobre.

    Avant toute chose, l’Union communiste libertaire exprime sa solidarité aux victimes et familles des victimes de ces attaques. Les assassins se sont tous revendiqués de l’extrême-droite la plus violente en propageant sur les réseaux leur haine des juifs ou des musulmans et en appelant ouvertement à leur extermination. Certains citent la théorie du grand remplacement de Renaud Camus pour justifier leurs tueries, démontrant bel et bien l’appel au meurtre que les idéologues néofascistes français disséminent dans leurs discours et dans leur pensée.

    Les caractères antisémites et islamophobes de ces fusillades ne font aucun doute, pas plus que la responsabilité de l’extrême-droite qui instrumentalise la xénophobie à des fins politiques.

    Les menaces de l’extrême droite à Halle (Saxe-Anhalt) ne datent pas d’hier. Ici, une manifestation antinazie en décembre 2014 : Halle für alle ! (« Halle pour toutes et tous ») cc Hallespektrum.de

    Partout dans le monde les groupuscules néofascistes prennent confiance et passent à l’acte. Ces mort·e·s ne sont pas le résultat de « loups solitaires » ou de « déséquilibrés » mais résultent d’une stratégie de terreur à l’encontre de personnes racisées ou perçues comme telles.

    Combien de mort·e·s avant de considérer la réelle menace que représente l’arrivée au pouvoir des partis d’extrême-droite et la légitimation des idées racistes et fascisantes que des groupuscules violents et armés mettent en acte ? Nous n’avons rien à attendre de la bourgeoisie au pouvoir ni de ses institutions démocratiques, le combat contre l’extrême-droite est et restera un combat de la base contre le racisme et la xénophobie, contre l’antisémitisme et l’islamophobie, contre le patriarcat et les violences sexistes et LGBTIphobes !

    Solidarité avec les victimes et familles des victimes de ces crimes racistes ! Construisons collectivement un antifascisme solidaire et internationaliste pour en finir avec l’idéologie mortifère de l’extrême-droite et de ses alliés !

    Union Communiste Libertaire, le 11 octobre 2019



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    Appel à une rébellion internationale pour le Rojava

    14 Oct 2019

    Depuis 2012, cette région au nord de la Syrie jouit d’une indépendance de fait et d’une administration autonome. Une expérimentation politique unique s’y déroule, basée sur la démocratie directe, les assemblées locales, le féminisme, l’écologie, et la cohabitation des différents peuples. Malgré toutes ses imperfections, cette expérience représente une vraie alternative et mérite d’être défendue.

    Depuis 2012, cette région au nord de la Syrie jouit d’une indépendance de fait et d’une administration autonome. Une expérimentation politique unique s’y déroule, basée sur la démocratie directe, les assemblées locales, le féminisme, l’écologie, et la cohabitation des différents peuples. Malgré toutes ses imperfections, cette expérience représente une vraie alternative et mérite d’être défendue.

    Les enjeux de cette guerre sont immenses. Depuis 2013, les combattant-e-s kurdes et arabes des « Forces Démocratiques Syriennes » ont été au premier plan de la guerre contre Daech. Les voilà maintenant totalement lâché-e-s par la coalition internationale, qui s’en prétendait pourtant alliée. L’Union Européenne, qui sombre dans des politiques de plus en plus xénophobes, cède depuis des années au chantage d’Erdogan au sujet des millions de réfugiés syriens en Turquie. Elle reste bras croisés parce qu’elle ne souhaite surtout pas accueillir ces millions « d’indésirables » qui sont confinés dans des camps en Turquie depuis des années.

    Ceux qui sont menacés par les bombes turques au Kurdistan syrien, ne sont pas seulement les populations kurdes mais toutes les populations civiles de la région : arabes, syriaques, arméniennes, turkmènes, assyriennes, etc. C’est la possibilité d’une coexistence pacifique entre de nombreuses minorités ethniques et confessionnelles qui risque d’être détruite par des massacres, des déplacements massifs et un nettoyage ethnique.

    Dans cette région du « Croissant fertile » aujourd’hui soumise à la destruction écologique, cette guerre vise aussi à prendre le contrôle des ressources naturelles. En annexant ce territoire, la Turquie cherche à s’accaparer en particulier l’eau de l’Euphrate et également son pétrole. Nous sommes solidaires de l’appel à mobilisation internationale des volontaires de la « Commune Internationaliste », et de leur effort pour préserver les ressources naturelles et reboiser la région.

    Nous n’oublions pas que l’expérience d’autonomie du Kurdistan syrien a surgi dans le contexte de la révolution syrienne de 2011, écrasée dans le sang dans le silence total de la communauté internationale. Elle est reliée aux vagues de soulèvements populaires des « Printemps arabes » en 2011. Depuis un an, cette vague internationale de révolte populaire a repris, en Algérie, au Soudan, en Irak, à Hong-Kong, en France et ailleurs. Nous en sommes profondément solidaires.

    Nous dénonçons l’hypocrisie et la complicité des grandes puissances internationales. Si l’armée turque s’autorise à bombarder le Rojava, c’est parce que les États-Unis, la France, l’Allemagne et d’autres États le veulent bien. La gouvernement français est d’ailleurs complice puisque l’entreprise Thalès fournit du matériel optique pour les drones turcs et réprime le mouvement kurde en France. Des « conférences climat » aux « Conseils de sécurité », c’est la même hypocrisie géopolitique qui règne. Une hypocrisie sanglante qui mène à l’effondrement du vivant sur la Terre, et à la destruction de toutes les alternatives politiques à ce système capitaliste, patriarcal et raciste.

    Nous exigeons de l’État français, de l’Union Européenne et de la communauté internationale :

    • L’arrêt immédiat de la guerre menée par l’État turc
    • La constitution immédiate d’une zone d’exclusion aérienne au dessus de la région
    • La reconnaissance de l’autonomie de « l’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est »

    Nous appelons à une réaction immédiate partout en France :

    • Rendez-vous jeudi 10 octobre à 18h à la place du Châtelet occupée à l’initiative Extinction Rebellion pour une AG extraordinaire d’information sur la situation et de préparation d’ actions.
    • Appel à action/rassemblement massif vendredi 11 octobre à 18h devant le Ministère des Affaires Étrangères au 37 quai d’Orsay.
    • Appel à rejoindre la manifestation Place de la République à Paris samedi 12 octobre à 14h à l’appel de la communauté kurde, mais aussi à Strasbourg, Marseille, Nantes, Grenoble, etc
    • Appel à des actions simultanées partout en France vendredi 11 octobre et les jours suivants !

    Nous appelons à une rébellion internationale partout dans le monde en soutien au Kurdistan du Nord de la Syrie :

    • Nous invitons l’ensemble des pays où la « rébellion internationale » a lieu à prendre position en soutien au Kurdistan syrien
    • Nous invitons à organiser des actions de solidarité partout dans le monde vendredi 11 octobre et dans les jours à venir !

    PREMIERS SIGNATAIRES :
     ACTA
     ATTAC
     Des participantes aux Bombes Atomiques
     Cerveaux Non Disponibles
     Fédération Sud PTT
     Gilets jaunes de Commercy « canal historique »
     Gilets Jaunes de Saillans
     Des Gilets Jaunes de Montreuil
     Pour une écologie sociale et populaire
     Plein le Dos
     Revue Ballast
     Des membres d’Extinction Rebellion et occupant-e-s de la Place du Châtelet – Le Social Club
     Sud Éducation 91
     Union communiste libertaire
     Union des étudiants kurdes de France
     Union syndicale Solidaires
     Youth for Climate IDF
     L’Autre Quotidien



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    Le Rojava doit vivre, il faut stopper l’invasion par l’armée turque

    10 Oct 2019

    Avec le feu vert des États-Unis, l’armée turque et ses supplétifs islamistes ont débuté l’attaque. Début 2018, avec un feu vert similaire de la Russie, les mêmes avaient envahi le canton d’Afrîn, avec pour résultat destructions, massacres et un vaste nettoyage ethnique. Aujourd’hui on peut redouter une répétition de ce scénario. L’équilibre entre impérialismes rivaux, qui avait profité pendant cinq ans à la gauche kurde, est à présent rompu. Cette trahison était attendue. La gauche kurde est désormais seule face aux tanks et à l’aviation turcs. Soutien total à la résistance populaire en Syrie du nord !

    Le 6 octobre au soir, Trump annonçait brutalement le retrait immédiat des troupes états-uniennes du nord de la Syrie, qui jusqu’ici jouaient un rôle dissuasif contre une invasion turque. Dans le même mouvement, la Maison-Blanche annonçait elle-même qu’Ankara allait pouvoir lancer son plan d’occupation du Rojava.

    Le 8 octobre au matin, rétropédalage : seuls une cinquantaine de soldats seraient redéployés loin de la frontière, et Trump, dans un tweet ahurissant, promettait dans sa « grande et inégalable sagesse » que si l’opération turque « dépasse les bornes » (lesquelles ?), il « détruira et anéantira complètement l’économie de la Turquie ».

    Les termes mêmes de la communication états-unienne montrent à quel point il faut ne lui accorder aucun crédit, au-delà de la cacophonie qui règne à Washington entre la Maison-Blanche, le Congrès, le Pentagone et la CIA…

    Erdogan et Trump doivent se rencontrer à la Maison-Blanche le 13 novembre. cc Anadolu

    Les soldats US ne feront plus obstacle à l’armée turque

    La réalité est que le « redéploiement » annoncé des soldats américains vers le sud signifie qu’ils ne feront plus obstacle à une incursion turque au-delà de la frontière syrienne.

    Or la revendication d’Ankara est de pouvoir occuper une bande de territoire de 30 kilomètres de profondeur tout le long de sa frontière, au titre d’une « zone tampon », soit disant pour des raisons de « sécurité ». Le fait est que la plupart des principales villes du Rojava se trouvent dans cette zone tampon : Qamislô (capitale de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie), Kobanê, Tal-Abyad, Derîk…

    Ankara compte ouvertement y installer une partie des 3 millions de réfugié·es syrien·nes qui vivent sur son sol, en vertu de la vieille politique ottomane de déportation de populations en fonction des intérêts politiques du moment. Cette entreprise ne déplairait pas forcément à Bachar el Assad. Elle pourrait même être compatible avec la politique de la « ligne verte » menée par la dictature syrienne dans les années 1970. Celle-ci consistait à rendre les Kurdes minoritaires au Rojava, en les expropriant de leurs terres au profit de familles arabes implantées à dessein, dans une logique colonialiste que l’on connaît bien en Occident.

    Un deal pourrait se dessiner : qu’Erdogan laisse Bachar et Poutine s’emparer d’Idlib – où les derniers reliquats de la révolution syrienne coexistent avec les gangsters djihadistes les plus sanguinaires –, et Bachar pourrait laisser Erdogan détruire ce Rojava qui défie insolemment son pouvoir.

    Après Afrîn, un nouveau nettoyage ethnique ?

    Pour faire oublier ses déboires électoraux, Erdogan veut cette invasion du Rojava. Il a besoin pour cela d’un deal avec Assad et Poutine d’un côté ; et d’une inaction bienveillante de Trump de l’autre. L’actuelle cacophonie américaine peut le décider à forcer le jeu et à attaquer le Rojava, en pariant sur l’absence de réaction américaine.

    Peut-on imaginer que demain, Kobanê, où la gauche kurde mit un coup d’arrêt à l’expansion djihadiste, soit occupée par l’armée turque, qui a parrainé Daech pendant des années ? Daech profitera d’ailleurs certainement de cette invasion pour se réimplanter et relancer ses exactions.

    En mars 2018, l’armée turque et ses supplétifs islamistes de l’ASL se sont emparés du canton kurde d’Afrîn. cc VOA

    L’invasion du canton d’Afrîn début 2018, avait fait des milliers de morts et conduit à une épuration ethnique, avec 250 000 Kurdes chassé·es de leurs maisons et remplacé·es par les familles des mercenaires de l’Armée syrienne libre (ASL). Aujourd’hui on est en droit de craindre, en pire, la répétition d’une invasion de ce genre.

    Sur place le peuple entier se prépare à une guerre totale, en se portant sur les lieux stratégiques et en stockant des vivres. Une telle bataille déterminera sans doute la continuation ou l’anéantissement de l’expérience révolutionnaire en cours au Rojava. Hier, l’ensemble des écoles et institutions étaient fermées pour permettre à toutes et à tous de manifester contre la menace.

    La solidarité est primordiale, il faut continuer à la faire entendre pour défendre la liberté et la révolution au Kurdistan. Vive la lutte des peuples de Syrie du nord pour leur autonomie, contre les calculs impérialistes de tous les tyrans !

    Guillaume (UCL Montreuil), Édouard (UCL Hautes-Alpes)


    SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

    Le Conseil démocratique kurde en France (CDKF) appelle à des rassemblements de protestation partout en France, pour l’instant :

    • Paris : Samedi 12 octobre, 14h, Place de la République
    • Strasbourg : Mercredi 9 octobre, 18h30, devant le Conseil de l’Europe, et samedi 12 octobre, 14h, Place Kleber
    • Marseille : Samedi 12 octobre, 14h, Canebière
    • Nantes : Samedi 12 octobre, 16h, Place du Commerce
    • Toulouse : Mercredi 9 octobre, 18h30, Métro Jean Jaurès
    • Bordeaux : Samedi 12 octobre, 14h, Place de la Bourse
    • Grenoble : Mercredi 9 octobre, 18h, place Félix Poulat
    • Lyon : Samedi 12 octobre, 15H30, place Bellecour

    Les buts de guerre turcs, tels que défendus par l’agence TRT, une officine pro-Ankara. cc TRT



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    L’Union européenne déroule le tapis rouge à l’extrême droite

    27 Sep 2019

    L’annonce du 10 septembre dernier par la Commission européenne de nommer le ministère des migrations : « Protéger notre mode de vie européen » est plus qu’inquiètante et relève clairement d’une stratégie de glissement vers une politique d’extrême-droite de cette institution.

    Outre le fait que cette appellation cible directement les personnes migrantes comme néfastes et dangereuses, elle valide ouvertement la théorie du « grand remplacement » diffusée largement par l’extrême-droite et ses alliés objectifs de la droite conservatrice et libérale. Même s’il n’y avait absolument rien à attendre en matière de migration de la Commission européenne et de sa future présidente, Ursula von der Leyen, cet intitulé marque un réel basculement. Malgré la levée de bouclier de la gauche et des sociaux-démocrates au Parlement européen, malgré les dénonciations de toutes parts et l’approbation par le dirigeant d’extrême-droite hongrois Viktor Orbán, Von der Leyen persiste et campe sur sa position.

    Le fantasme d’une Europe blanche et chrétienne menacée par les « envahisseurs » n’est pas seulement affirmé par la dénomination de ce ministère mais aussi par sa politique répressive et protectionniste à l’égard des migrantes et migrants. Pour protéger son mode de vie, la majorité de droite compte sur l’État, la sécurité intérieure et le renforcement des frontières. Autant d’outils dont la violence a déjà sévi maintes fois ces 20 dernières années et s’est illustrée par des dizaines milliers de noyé·e·s en Méditerranée, des camps de rétention inhumains notamment en Grèce et des politiques d’expulsion quasi-systématique de celles et ceux qui sont parvenu·e·s à se réfugier en Europe.

    Pour nous, cette stratégie ouvre les portes du pouvoir à l’extrême-droite en acceptant sa rhétorique et en mettant en pratique sa politique. Comme à chaque fois qu’elle se sent acculée, la bourgeoisie instrumentalise la misère pour conserver son pouvoir et infléchit son discours de plus en plus vers la droite jusqu’à se confondre avec celui de l’extrême-droite.

    Cette politique de racisme d’État et de xénophobie annonce la couleur : les digues sont en train de sauter à toutes les échelles et les institutions, qu’elles soient locales, nationales ou internationales, s’engouffrent dans la brèche populiste pour maintenir l’illusion du contrôle. Alors que sur tout le territoire européen, la solidarité envers les rescapé·e·s des guerres impérialistes, néo-coloniales et économiques s’organise tant bien que mal, la classe dirigeante s’attaque toujours plus à celles et ceux qui luttent à leurs côtés en les réprimant sauvagement et en criminalisant leurs actions de soutien.

    Nous combattons au quotidien ces injustices et la violence de l’État. Nous refusons les termes du débat sur les migrations qui nous sont imposés par une minorité de bourgeois et de racistes, inquiète de voir que, partout dans le monde, leur ordre social injuste et leur pouvoir illusoire ne tient plus qu’à un fil à mesure que le capitalisme se désagrège. Nous sommes pour la destruction des frontières et les solidarités internationales du plus grand nombre contre les oppressions et les oppresseurs. Nous n’avons rien à craindre de la différence et tout à y gagner car l’avenir réside dans l’entraide et la coopération et non dans la vision étriquée du monde de quelques puissants.

    Organisons-nous partout pour poursuivre le combat contre l’extrême-droite et ses idées, en Europe et dans le reste du monde, localement comme internationalement. À bas les frontières et la violence étatique pour un antifascisme populaire et international !

    Union communiste libertaire, le 27 septembre 2019


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    Grèce : Exarcheai, le quartier qui fait peur au bourgeois

    21 Sep 2019

    Le gouvernement de droite qui a succédé à Syriza a décidé d’en finir avec ce célèbre quartier d’Athènes, haut lieu de l’anarchisme et symbole de la résistance populaire.

    En 2015, le parti Syriza, qui se présente comme une alternative de gauche à la politique austéritaire imposée par la Troïka  [1], faisait campagne avec le slogan «  L’espoir vient  ». Si cet espoir est bien parvenu à amener Alexis Tsipras au pouvoir, il a vite été douché. En quelques mois, la coalition issue de la gauche radicale et d’une partie du mouvement social s’est métamorphosée pour appliquer au mieux les directives européennes voire les anticiper. La politique économique menée par Syriza ne s’est finalement pas démarquée de celles de ses prédécesseurs du Pasok (PS grec) ou de Nouvelle Démocratie (ND, droite).

    Il n’est donc pas étonnant qu’en juillet, lors des élections législatives, Syriza ait été renversée par Nouvelle Démocratie, avec à sa tête Kiriakos Mitsotakis. Ce dernier s’est fait élire sur la base d’un programme très à droite, notamment sur les questions de «  sécurité  ».

    L’une de ses promesses de campagne phares était l’augmentation massive du recrutement de policiers, avec 1 500 postes supplémentaires. La rhétorique sécuritaire fonctionne d’autant mieux en Grèce que le pays constitue ces dernières années la principale porte d’entrée dans l’espace Schengen pour les personnes qui n’ont pas la chance d’obtenir un visa. Depuis 2015 en particulier, le pays est confronté à une sévère crise de l’accueil. À titre d’exemple, plus de 630 000 personnes sont passées par la seule île de Lesbos. Face à cette situation, les autres pays européens ont refusé d’accueillir plus de monde ou ont carrément cherché à fermer leurs frontières et à criminaliser l’entrée irrégulière sur leur territoire.

    En Grèce, un formidable élan de solidarité populaire a accompagné l’action des ONG pour permettre un accueil le plus digne possible. Mais la droite et l’écrasante majorité des médias dominants jouent depuis des années un jeu dangereux en assimilant la criminalité, notamment le trafic de drogue, aux migrants et aux réfugié·es. Fait symptomatique  : le ministère de la Politique migratoire a été absorbé par l’équivalent du ministère de l’Intérieur grec, déléguant symboliquement l’accueil des migrantes et migrants à la police. Les contrôles aux frontières et dans les grandes villes se sont renforcés et l’État cherche à accélérer le renvoi des migrantes et des migrants vers la Turquie, au mépris de tout respect pour les droits humains. La droite a également annulé un décret qui permettait l’accès à la sécurité sociale pour les migrants et migrantes.

    L’autoritarisme comme solution au clientélisme ?

    Nouvelle Démocratie domine la vie politique grecque depuis des décennies, en alternance avec le Pasok. Avant l’arrivée au pouvoir de Syriza en 2015, ces deux partis-institutions ce sont largement servis de l’appareil d’État pour placer leurs lieutenants respectifs à des postes stratégiques (et grassement payés) et pour récompenser leurs fidèles soutiens, notamment au sein du patronat. Le jeu consiste à hurler au scandale quand on est dans l’opposition et à reproduire le même schéma une fois au pouvoir. A peine un mois après son arrivée au pouvoir, ND a démis Vassiliki Thanou, ancienne conseillère d’Alexis Tsipras, de ses fonctions de présidente de la commission de la concurrence. Mais le meilleur reste à venir  : Nouvelle Démocratie entend «  dépolitiser la haute fonction publique  » (sic) en interdisant l’accès à une autorité administrative indépendante à quiconque aura occupé un emploi dans un cabinet ministériel ou une fonction politique. Reste à voir si cela s’appliquera également à ses propres soutiens.

    Dans le même temps, Mitsotakis fait la promotion d’une réforme institutionnelle qui vise à renforcer le pouvoir du Premier ministre (au détriment des autres ministres et du Parlement).

    Dans l’éducation également, on retrouve cette même volonté de contrôle avec une réforme qui propose d’évaluer les enseignantes et les enseignants tout au long de leur carrière. Les universités, en particulier, constituent des contre-pouvoirs bien trop gênants pour ce nouveau gouvernement. L’ouverture de l’enseignement supérieur à la concurrence et au privé relève de la même logique  : déshabiller et contrôler le secteur public de l’éducation pour ouvrir de nouveaux marchés juteux pour les capitalistes.

    Pays à vendre

    Mitsotakis a surfé sur le mécontentement populaire généré par dix ans d’austérité drastique. Syriza se vantait d’avoir rétabli l’équilibre financier du pays et d’être même en excédent budgétaire, mais à quel prix  ? Les taxes et les impôts se sont multipliés, alors que les salaires stagnent ou régressent. La droite n’avait donc qu’à cueillir le fruit. Elle s’offre le luxe en juillet de réduire la taxe foncière en faisant l’unanimité sur l’échiquier politique. Cette taxe, très impopulaire dans un pays où près des trois quarts de la population est propriétaire, était devenue le symbole de la crise.

    En revanche, le programme libéral que prépare Mitsotakis est clair et est fait pour durer  : diminution des taxes sur les entreprises, multiplication des partenariats public-privé (pour la rénovation du port du Pirée notamment), loi permettant au patronat de licencier sans motiver sa décision et sans prévenir le ou la salarié·e… Les taxes sur les dividendes devraient également être réduites de moitié. Et ce n’est probablement pas la Troïka qui verra des choses à redire à cette politique, même si elle continue de veiller au grain.

    Enfin, pour compléter le tableau, le premier décret du nouveau gouvernement a consisté, en deux lignes, à supprimer la brigade antifraude du fisc grec (SDOE). Créée il y a vingt-quatre ans pour combattre l’évasion fiscale (environ 30 milliards d’euros par an jusqu’à récemment), cette brigade appartient désormais au passé. Comme première décision politique, difficile de faire plus clair sur ses ambitions.

    L’épineux dossier anarchiste

    La Grèce est l’un des pays au monde où le mouvement anarchiste est le plus fort. En effet, les luttes étudiantes des années 2000 et surtout le soulèvement de décembre 2008, après l’assassinat d’Alexis Grigoropoulos (15 ans) par un policier, ont énormément contribué au développement de l’anarchisme dans ce pays.

    Depuis 2015, un groupe s’est particulièrement fait connaître sous le nom de Rouvikonas («  Rubicon  ») en multipliant les actions de solidarité et d’entraide, de participations à des manifestations de rue ou d’actions directes contre des institutions étatiques, des représentations étrangères (le consulat français a été pris pour cible à plusieurs reprises) ou des représentants du capitalisme en Grèce. Basé sur l’automédia, le groupe pratique une forme d’action directe qui se veut radicale et accessible. Le discours est volontairement simple, les cibles sont souvent consensuelles (siège du patronat, ministère de la Défense, Banque nationale) et les actions sont revendiquées au grand jour.

    Nouvelle Démocratie entend résoudre le problème en transformant la loi pour que de telles actions du groupe tombent sous le coup de la législation antiterroriste et que l’ensemble des membres puissent être tenus responsables de toutes les actions commises au nom du groupe, y compris celles où ils et elles ne sont pas présentes. Les plus exposés d’entre elles et eux encourent en ce moment des peines de plusieurs années de prison pour des faits qui relèvent normalement, d’un point de vue juridique, du simple vandalisme.

    La bataille d’Exarcheia

    Rouvikonas fait partie de la myriade de collectifs anarchistes qui font vivre le quartier d’Exarcheia à Athènes. L’État grec estime que ce dernier abrite 23 occupations, dont 11 lieux de collectifs anarchistes et anti-autoritaires. Les 12 autres abritent des migrant·es et des réfugié·es, qui seraient à la rue sans l’action des militant·es. Sans compter les lieux légaux (sièges de maisons d’édition, coopératives tenues par des militant·es…) qui existent également dans les environs, et le parc autogéré de Navarinou, érigé depuis dix ans en lieu et place d’un projet de parking.

    Mais pour la droite, le quartier d’Exarcheia, c’est avant tout la drogue et la violence, protégées par «  l’asilo  » universitaire. Depuis l’insurrection étudiante de 1973, les universités sont un sanctuaire quasiment interdit à la police. Nouvelle Démocratie entend abolir cette loi pour pouvoir aller chercher les manifestantes et manifestants qui s’y réfugient et s’y préparent lors d’affrontements avec la police. À Exarcheia, la fameuse faculté de Polytechnique figure explicitement parmi la short-list des lieux à mettre au pas pour le nouveau gouvernement. Au mois d’août, la police a réalisé pas moins de quatre descentes dans le quartier, prétextant des opérations antidrogue.

    Derrière ça, l’objectif est bien de «  nettoyer  » ce quartier central pour le préparer à la gentrification et au marché de la location touristique sur lequel lorgnent tous les promoteurs immobiliers. Comme le dit bien Katerina Papakosta, députée ND devenue vice-ministre de la Police dans le gouvernement Tsipras en 2018, l’enjeu est de «  faire d’Exarcheia la Montmartre  » grecque. Vider «  pacifiquement  » les lieux rebelles, puis effacer les graffitis qui décorent les murs, «  verdir  » le quartier, rénover les bâtiments et en faire disparaître l’empreinte libertaire qui l’a façonné le quartier depuis des décennies en tenant la police, l’État et les mafias en respect.

    Le gouvernement met ainsi la pression sur tous les pans de la société, et en particulier sur celles et ceux qui résistent le plus. Mais le mouvement social grec n’est pas mort et les camarades fourbissent leurs armes en attendant les batailles à venir. Alors que nous mettons sous presse, une violente attaque policière a visé quatre squats d’Exarcheia, dont deux où étaient logées 143 exilé·es, amené·es dans un centre en vue de contrôler leur situation. Trois autres personnes ont été interpellées. La solidarité internationale aura un rôle important à jouer pour soutenir la résistance à Exarcheia.

    Gio (UCL Le Mans), le 26 août 2019

    Action de soutien du groupe UCL Fougères

    [1] En échange d’un prêt de refinancement de l’Etat après la «  crise de la dette  » de 2009, la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international ont pris la main sur la politique économique et sociale du pays, imposant l’austérité au mépris des prétentions démocratiques.

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