Le Communiqué de la Coordenaçao Anarquista Brasileira: https://anarquismo.noblogs.org/
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Il y a 25 ans, le 1er janvier 1994, commençait le soulèvement zapatiste dans le sud du Mexique. C’est un mouvement que nous suivons avec intérêt et qui a mis en place de nombreuses mesures très intéressantes: communes autonomes, conseils de bon gouvernement, assemblées régionales, propriété collective des terres.
A lire sur le site Rapports de Force, une interview de Jérôme Baschet, auteur de La rébellion zapatiste et de Adieux au capitalisme:
Ces semaines de résistance sont devenues le symbole de la volonté, de la puissance, et de l’espoir qu’a apporté au monde la jeune révolution du Rojava. Au travers de cette résistance, les principes du Rojava de démocratie directe, d’économie collective et écologique, de libération des femmes devinrent connus du monde entier. Kobanê est devenue un symbole de solidarité internationale et de lutte commune, solidarité qui traverse les frontières et les différents idéologiques, unissant démocrates, socialistes, féministes, et activistes écologistes. Un grand nombre de forces progressistes ont uni leurs voix pour la défense de Kobanê. Ainsi, la révolution du Rojava est devenue une partie inséparable de l’histoire des mouvements d’émancipation dans le monde entier.
Nous avons au cours de ces quatre années connu à la fois des hauts et des bas, partagé les succès et les pertes, la douleur, la souffrance et la colère, les peines et les joies. Nous avons vu l’obscurantisme barbare de l’état islamique chassé de Manbij et de Raqqa, et assisté à l’édification d’un ordre social complètement nouveau. A ce jour, au terme d’années de durs combats, la Fédération Démocratique du Nord-Est de la Syrie a été proclamée, un tiers du territoire syrien libéré et l’État Islamique est au bord d’une défaite totale.
Cependant, nous avons également été les témoins de l’invasion d’Afrin par les forces fascistes turques, alliées de ses mercenaires islamiques, et fait face au silence mortel de la communauté internationale devant les crimes de l’occupant. Nous y avons perdu nombre d’ami.e.s de valeur mais jamais n’avons perdu courage.
En dépit de difficultés considérables, nous ne nous sommes jamais laissé.e.s diviser. Nous nous sommes toujours tenu.e.s côte-à-côte, avons appris, construit une nouvelle société, et défendu ensemble cette révolution. Nous avons toujours soutenu que les forces démocratiques, féministes, socialistes et écologiques sont nos seules alliées dans le combat pour un autre monde. Lors de la défense de Kobanê, de la libération de Raqqa, de la résistance d’Afrin, nos voix isolées se sont mues en un appel commun pour un autre monde. Ensemble, nous sommes devenu.e.s une force incontournable que les actuels gouvernants du monde ne peuvent plus ignorer.
Une nouvelle déclaration de guerre contre le Rojava et les sociétés du Nord-Est de la Syrie
A ce jour, près d’un an après le déclenchement de la brutale agression de l’état turc fasciste contre Afrin, et presque quatre ans après la libération de Kobanê, la révolution fait face à ce qui est sans doute son plus grand défi. Le régime fasciste conduit par l’AKP/MHP d’Erdogan déclare de nouveau la guerre au Rojava. Leurs mots ne laissent guère de place au doute : la révolution doit être « détruite une bonne fois pour toutes ». Dans les campagnes d’opinion, dans les média et derrière les portes closes où les puissances régionales et impérialistes négocient l’avenir des peuples de Syrie, cette guerre a depuis longtemps commencé.
On entend dans ces négociations la voix des gouvernants, discutant par dessus les têtes des peuples de Syrie et du Rojava. Ils se soucient en priorité du partage des richesses et des terres syriennes. Des villes comme Idlib ou Manbij, des régions et des peuples entiers : tous sont l’objet de tractations et de marchandages entre puissances impérialistes. Les gens, eux, n’ont pas voix au chapitre, alors que ce seront eux qui souffriront quand les groupes islamistes de la Turquie obtiendront le feu vert pour envahir, piller, violer, tuer. Et si la Russie et les États-Unis s’entendent pour ouvrir l’espace aérien aux bombardements de l’aviation turque, seuls eux mourront.
En dépit de la mise en œuvre d’une épuration ethnique, de l’installation d’islamistes au Rojava et de graves violations du droit international, l’Occident est de nouveau muet. Et que ces états pourraient-ils d’ailleurs objecter quand les ventes de leurs chars de combat, avions, hélicoptères, drones et fusils d’assaut atteignent des sommets, grâce à une nouvelle guerre de la Turquie ? Nous savons trop bien qu’il n’y a rien à en attendre. Pour ces états, les mots de guerre, mort et destruction sont synonymes de profit. Ce sont eux qui arment la Turquie contre sa propre population depuis des décennies. Et ce sont eux qui ont rendu possible la guerre contre Afrin.
Cette réalité est restée inchangée. En dépit de difficultés superficielles dans les relations interétatiques, le soutien international dont bénéficie le régime d’Erdogan ne faiblit pas. Sans le tapis rouge déroulé sous ses pieds, sans l’aide financière, la fourniture d’armement, la coopération des services de renseignement dans la répression de l’opposition démocratique turque, le fascisme turc ne pourrait survivre un jour de plus. Mais tant que l’argent continue de couler librement, les droits humains, la liberté et la paix, deviennent des enjeux secondaires. Compter sur l’humanité des puissants de ce monde dans une telle situation relève de l’aveuglement. En conséquence, nous ne voulons perdre ni notre temps ni notre souffle en demandant à ces puissances d’intervenir.
Notre appel : s’organiser – protester – désobéir
Notre appel s’adresse à toutes celles et ceux qui partagent notre rêve d’un autre monde et sont disposé.e.s à se battre pour le réaliser. Nous appelons tou.te.s les révolutionnaires, toutes celles qui se considèrent démocrates, antifascistes, féministes, tous ceux qui se battent pour un avenir écologique. Si ce n’est pas nous, personne ne le fera. En défendant ensemble la révolution du Rojava, ce sont tous nos espoirs que nous défendons. Voilà pourquoi, dans l’esprit de la libération de Kobanê, de la journée mondiale pour Kobanê et de la journée mondiale pour Afrin, nous appelons à:
* Organiser des comités de résistance dans nos villes et nos quartiers pour défendre la Révolution
* Nous rassembler et manifester dans la rue le 27 janvier afin d’envoyer un clair message de notre solidarité avec la révolution du Nord-Est de la Syrie et commémorer la résistance et libération de la ville de Kobanê.
* Imaginer et préparer des actions de désobéissance civile propres à interrompre la production et/ou l’exportation d’armement, ainsi que la vie quotidienne des partis politiques responsables des accords avec le régime turc, le 28 janvier. Révélons les identités de ceux qui tirent profit de la guerre, qui la financent et la mettent en œuvre.
Ensemble, nous allons faire des 27 et 28 janvier deux journées de résistance globale contre le fascisme turc.
Ensemble, nous allons briser l’apathie et la routine engourdissante de la guerre et de l’oppression en exprimant notre solidarité via de multiples formes d’action.
Ensemble, nous allons montrer que cette révolution n’est pas seule!
Coude à coude, tenons la ligne contre le fascisme !
Vive la solidarité internationale!
La révolution du Rojava vaincra! Le fascisme sera écrasé !
Commune Internationaliste du Rojava
Fédération Démocratique du Nord-Est de la Syrie
03/01/2019
A lire sur le site du Poing, un compte-rendu de la déambulation du 10 novembre que nous avons coorganisé avec AL 34, la CNT-ESS 34, ADN 34, l’AG contre les violences d’état et pour les Libertes et le NPA 34:
Déambulation antimilitariste à Montpellier pour le centenaire de l’armistice de la » grande guerre «
Montpellier Poing Info, 10 novembre 2018 – Galvanisées par la chorale du cri du cœur et la batucada, environ 70 personnes ont manifesté aujourd’hui à Montpellier à l’occasion du centenaire de l’armistice de la première guerre mondiale.
*Les organisations soussignées tiennent à affirmer leur solidarité avec le peuple palestinien, en particulier pour le droit au retour des réfugié-es sur leurs terres.
*Elles demandent l’arrêt de toute coopération militaire avec l’État d’Israël.
*Comme 80 personnalités issues du monde des arts et des milliers de signataires de la pétition « Nous demandons l’annulation de la saison France-Israël« , elles exigent cette annulation.
*Elles appellent la population et l’ensemble des organisations démocratiques à se rassembler
Premiers signataires : APLR (Association des Palestiniens du Languedoc-Roussillon), BDS 34, CCIPPP34, Cimade LR, CGA 34, CMF, Ensemble34, FUIQP, MAN 34, NPA 34, UJFP 34…
le 21 février 2018, Ermengol Gassiot, professeur de préhistoire à l’Université Autonome de Barcelone (UAB) et secrétaire général de la CGT Catalunya, a été arrêté par les Mossos d’Esquadra, la police régionale de Catalogne. Il avait été placé sous mandat d’arrêt pour ne pas s’être présenté lors du procés « 27 i més » (« 27 et plus »).
En 2013, des étudiant·e·s et des syndicalistes décident d’occuper pacifiquement l’Université Autonome de Barcelone pour dénoncer, entre autres, l’augmentation des frais d’inscription et le « processus de Bologne ». Depuis les années 2000, ce dernier vise à harmoniser l’enseignement supérieur des membres de l’Union Européennes, à la rendre compétitive dans le cadre d’une libéralisation de la connaissance via la création de l’Espace Européen de l’Enseignement Supérieur (EEES).
Largement soutenue par la communauté universitaire, cette lutte réunissait plusieurs syndicats dont la CGT Calalunya. Suite au blocage de l’université, la direction de l’UAB entame alors des poursuites judiciaires contre 27 militants et soutiens du mouvement. La répression dure depuis. 27 personnes sont concernées : 25 étudiants, un PAS (personnel d’administration et services) et un professeur, Ermengol. Le procureur demande des peines de 11 à 14 ans de prison, et des amendes de 9 500 euros, et l’UAB réclame 14 000 euros pour la responsabilité civile.
Nous relayons ici le communiqué de la CGT Catalunya en français et catalan.
Aujourd’hui, nous avons appris que, finalement, le tribunal de Cerdanyola del Vallès qui instruit l’affaire « 27 et plus » a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de notre collègue Gassiot Armengol, professeur au Département de Préhistoire de l’Université Autonome de Barcelone (UAB) et Secrétaire Général de la CGT de Catalogne. Ainsi, par conséquent, il peut être arrêté à tout moment pour être mis à la disposition du tribunal, ayant refusé de se rendre devant le juge pour déclarer au sujet de ce montage politico-judiciaire. Cette décision découle de sa volonté de ne pas coopérer avec cette instruction, qui n’est rien de plus qu’un nouveau et grand chapitre de la persécution politique envers tous ceux qui ont un engagement dans la lutte pour la défense des services publics, dans ce cas de l’université publique, et donc dans la défense des droits sociaux des classes populaires. La situation d’Armengol est identique à celle vécue il y a quelques jours par certains des 27 autres accusés (Carles, Oriol, Celia), qui ont été arrêtés chez eux afin d’être mis à la disposition du tribunal.
La CGT Catalunya soutient la décision de Gassiot Armengol et des autres inculpés de ne pas collaborer avec la justice. Nous dénonçons le fait que la persécution menée contre notre secrétaire général est, pour nous, une persécution de notre organisation et du syndicalisme combatif que nous représentons. Rappelez-vous que les faits pour lesquels les accusés Armengol et les 27 autres ont eu lieu en 2013 dans le cadre de la lutte contre l’augmentation des frais de scolarité et d’autres exigences qui avaient le soutien de la majorité de la communauté universitaire, au cours de laquelle le bâtiment de la direction de l’UAB avait été fermé. Un mode d’action faisant régulièrement partie du mouvement étudiant dans les universités catalanes depuis des décennies. Armengol, en tant que membre de notre section syndicale à l’UAB, a publiquement soutenu cette lutte, tout comme d’autres représentants syndicaux des travailleurs de l’UAB.
À la suite de ces événements, la direction de l’UAB a commencé une chasse aux sorcières par la voie pénale, dans le seul but de poursuivre politiquement le mouvement étudiant et syndical de l’UAB. Tant le recteur de l’époque, Fernando Sancho comme sa vice-présidente, Silvia Carrasco, ont la responsabilité directe de l’invention d’un « réseau criminel » organisé pour détruire l’université, dont seraient membres Ermengol et les 27 autres. Pour cette raison, le parquet, organe politique de l’État espagnol, demande contre ces personnes, selon les cas, entre 11 et 14 ans de prison. Des demandes parfaitement disproportionnées constituant le pire cas de répression politique dans une université de notre pays depuis la fin du régime de Franco.
La CGT Catalunya réitère sa solidarité avec Ermengol et les 27, et notre volonté de répondre collectivement en tant qu’organisation, en cette période de répression. En même temps, nous demandons à tous nos membres, et l’ensemble des militants syndicaux et des mouvements populaires d’être aux côtés des 27, de démonter ce procès politique et d’articuler ensemble, depuis la solidarité, la réponse que cette situation mérite.
21 février 2018
Secrétariat Permanent du Comité Confédéral de la CGT de Catalogne
Avui hem sabut que, finalment, el jutjat de Cerdanyola del Vallès que porta el procés de l’anomenat cas « 27 i més » ha emès una ordre de cerca i captura contra el nostre company Ermengol Gassiot, professor del Departament de Prehistòria de la Universitat Autònoma de Barcelona (UAB) i Secretari General de la CGT de Catalunya. Així, doncs, l’Ermen pot ser detingut en qualsevol moment per ser posat a disposició judicial, en haver-se negat a personar-se al jutjat a recollir cap notificació relacionada amb aquest muntatge político-judicial. Aquesta decisió sorgeix de la seva voluntat de no col·laborar amb aquest procés, que no és més que un nou i greu capítol de persecució política a aquells i aquelles que s’han significat en la lluita per la defensa dels serveis públics, en aquest cas de la universitat pública, en defensa — per tant — dels drets socials de les classes populars. La situació en la qual es troba ara mateix l’Ermengol és idèntica a la que han viscut aquests dies enrere algunes altres de les 27 encausades (en Carles, l’Oriol, la Cèlia), que van ser detingudes a les seves localitats per ser posades a disposició judicial.
Des de la CGT de Catalunya donem suport a la decisió de no col·laborar amb la causa que han pres l’Ermen i les altres encausades. Manifestem que la persecució que s’està duent a terme contra el nostre Secretari General és, per a nosaltres, una persecució a la nostra organització i al sindicalisme combatiu que representem. Recordem que els fets pels quals estan encausats l’Ermengol i la resta dels 27 es van donar l’any 2013 en el marc de la lluita estudiantil contra l’augment de les taxes, entre d’altres reivindicacions que comptaven amb el consens majoritari de la comunitat universitària, en el decurs de la qual es va realitzar una tancada a l’edifici del rectorat de la UAB, un tipus d’acció habitual i que forma part del repertori del moviment estudiantil a les universitats catalanes des de fa dècades. L’Ermen, com a membre de la nostra Secció Sindical a la UAB, va donar suport públicament a aquella lluita, com també van fer altres representants sindicals dels treballadors i les treballadores de la UAB.
Arran d’aquells fets, l’aleshores equip rectoral va iniciar una cacera de bruixes per la via penal, amb l’únic objectiu de perseguir políticament el moviment estudiantil i sindical de la UAB. Tant el rector de l’època, Ferran Sancho, com la vicerectora, Sílvia Carrasco, tenen responsabilitat directa en la invenció d’un conspiranoïc « entramat criminal » organitzat per a destruir la universitat, i del qual se suposa que l’Ermengol i la resta dels 27 formaven part. A causa d’això, la Fiscalia, òrgan polític de l’Estat espanyol demana per a aquestes persones, segons els casos, penes d’entre 11 i 14 anys de presó. Tot un autèntic despropòsit que constitueix el pitjor cas de repressió política en una universitat al nostre país des de les acaballes del franquisme.
Des de la CGT de Catalunya reiterem la nostra solidaritat amb l’Ermengol i amb els 27, i la nostra disposició a donar resposta de forma col·lectiva, com a organització, a aquest cop repressiu. Alhora, fem una crida a tota la nostra militància, i també al conjunt del sindicalisme combatiu i dels moviments populars a estar al costat dels 27, a desmuntar aquest procés polític, i a articular entre tots, des del suport mutu, la resposta que aquesta situació es mereix.
21 de febrer del 2018
Secretariat Permanent del Comitè Confederal de la CGT de Catalunya
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Mercredi 6 décembre 2017, le président fascisant des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, a mis le feu aux poudres en déclarant reconnaître Jérusalem/Al-Qods comme capitale de l’État d’Israël. Cela répond à une revendication historique de l’extrême-droite israélienne et envoie un message clair d’impunité aux colons les plus radicaux. Depuis cette décision, au moins 8 palestinien-ne-s sont mort-e-s et des centaines de personnes ont été blessées dans des bombardements sur la bande de Gaza et des affrontements avec les forces de l’ordre israéliennes.
Cette décision s’inscrit dans une convergence de fond entre le projet colonial d’Israël et les courants nationalistes, colonialistes et racistes en Europe et Amérique du Nord.
Le sionisme, en tant qu’idéologie nationale de l’État d’Israël, est largement inspirée par le nationalisme tel qu’il a été développé par de nombreux peuples d’Europe, puis d’ailleurs, à partir du XIXe siècle. En tant qu’anarchistes, nous combattons le nationalisme comme une idéologie qui sert les classes dirigeantes en cherchant à unifier un peuple autour d’un récit national d’une prétendue histoire, culture et langue commune (deux langues à la rigueur). Le nationalisme est donc pour nous une idéologie qui, dans son essence, relègue les intérêts des opprimé-e-s derrière ceux prétendument prioritaires de la « nation » et qui tend, en outre, à limiter, voire à faire disparaître, toute expression de particularismes culturels et linguistiques.
Par ailleurs, le nationalisme verse régulièrement dans une vision raciste du monde dans lequel les membres de la nation seraient supérieur-e-s aux individu-e-s extérieur-e-s (ou rejeté-e-s) à la communauté nationale. Cette vision raciste est doublement utile pour les classes dirigeantes : elle permet de diviser les opprimé-e-s en les opposant les un-e-s aux autres au lieu de les liguer contre leur oppresseurs ; elle fournit une justification aux multiples projets colonisateurs et expansionnistes portés par les différents nationalismes, en particulier les nationalismes européens. Dans ce cadre, le sionisme défendu et utilisé par l’État d’Israël, bien qu’il s’agisse d’un « colonialisme sans métropole », est un parent éloigné des nationalismes et des projets coloniaux français, anglais, belge et autres. En effet, il a intégré une large part de l’imaginaire colonial européen, ainsi que ses méthodes brutales d’expropriation, tout en se présentant comme un « mouvement de libération nationale ». On retrouve cette logique coloniale raciste derrière le récit soit-disant « féministe » et « ouvert » pour les minorités sexuelles et de genre de l’État israélien, qui serait un refuge pour les personnes opprimé-e-s par le patriarcat et l’hétérosexualité imposée, qui serait l’apanage des cultures arabo-musulmanes. Il s’agit là bien entendu de « pink washing », au sens où l’État israélien instrumentalise des luttes légitimes d’opprimé-e-s pour mieux légitimer son expansion coloniale et l’oppression qu’elle impose aux Palestinien-ne-s, quels que soient d’ailleurs leur sexualité ou le genre auquel ielles s’identifient.
Le sionisme est une idéologie nationaliste qui s’est forgé dans le double contexte de l’émergence de l’idéologie nationaliste en Europe et de la montée en puissance de l’antisémitisme moderne qui a découlé de cette émergence. Plutôt que de s’attaquer au nationalisme nourrissant l’antisémitisme, le mouvement sioniste a choisi d’en reproduire les conceptions, considérant l’oppression antisémite comme inéluctablement liée au diasporisme. Cette conception a été combattue dès l’origine par les courants ouvriers juifs internationalistes, qui associaient autodéfense antiraciste et lutte de classe.
Les persécutions qui visaient les minorités nationales juives, notamment en Europe de l’Est, ont cependant peu à peu renforcé l’idée parmi une minorité des juives et des juifs que la solution au racisme qu’ielles subissaient se trouvait dans la fondation d’un État qui réunirait et protégerait le peuple juif. Cette idée a progressé chaque fois que le mouvement ouvrier ne s’est pas montré assez ferme dans la lutte contre l’antisémitisme, y compris en son propre sein..
L’extermination des juives et des juifs par le régime nazi n’est que l’expression la plus extrême et la plus déshumanisée d’une tendance longue et lourde dans de nombreux pays européens. Encore maintenant, les différents courants du sionisme se présentent comme une réponse à l’antisémitisme et présentent le soutien au fait colonial israélien comme une nécessité pour les juives et juifs, celui-ci étant présenté comme le garant de leur sécurité. C’est ce qu’on a pu voir à l’occasion des attaques antisémites massives qui ont eu lieu en France en 2012 (Toulouse) et en janvier 2015 (Paris). L’État d’Israël se présente comme un refuge pour les juives et les juifs, qu’il faudrait constituer en tant que peuple sur la “terre sainte”, dans un territoire sécurisé et débarrassé du fléau antisémite. Cela n’empêche pas la droite et l’extrême droite sioniste de faire preuve d’une complaisance régulière avec des antisémites, pourvu qu’ils soient considérés comme des « alliés objectifs » de l’État d’Israël. Ainsi Netanyahu a-t’il multiplié les sorties en soutien à Trump, minimisant l’influence de ses alliés néo-nazis et la responsabilité de ce dernier dans les attaques antisémites, comme il l’a fait avec le régime d’Orban ou celui de Poutine.
C’est aussi, en bonne partie, la responsabilité de la puissance coloniale française et de son œuvre de division raciste, si les minorités juives d’Afrique du Nord, entre autres, sont parties en masse renforcer le projet colonial israélien après les indépendances et s’y sont d’ailleurs retrouvées nettement opprimées, par l’exploitation capitaliste menée par les classes dirigeantes et par les divisions racistes qui structurent cet État.
Enfin, c’est parce que les puissances française et anglaise se sont partagées les restes de l’Empire Ottoman à la fin de la Première Guerre Mondiale que l’État d’Israël a pu voir le jour sur un territoire où habitaient déjà d’autres populations. En effet, le Traité de Sèvres a partagé les territoires de l’ancien empire en « mandats » français et britanniques. Alors que la France avait hérité de l’actuelle Syrie et du Liban , l’Angleterre contrôlait l’Irak et la Palestine (qui comprenait les territoires actuels de la Palestine/Israël et de la Jordanie). A partir de ce moment là, cette dernière a cherché à maintenir son emprise en soutenant tour à tour les ambitions des colons sionistes et celles des nationalistes arabes. Au sortir de la seconde Guerre Mondiale, les impérialismes européens, marqués tant par l’antisémitisme que par le racisme, ont vu dans le projet sioniste une manière de se débarrasser d’une population indésirable, et ce d’autant plus que les juives et juifs des classes populaires avaient souvent fait partie des secteurs les plus combatifs et les plus révolutionnaires dans la guerre de classes jusqu’à présent.
Donald Trump a été élu avec le soutien particulièrement déterminant des courants néofascistes de « l’Alt-right », diffusant une idéologie raciste, antisémite et islamophobe. Son élection s’est traduite par une vague de violence contre la minorité noire, les minorités juives et musulmanes aux États-Unis. Face aux violences antisémites, le gouvernement Netanyahu et ses soutiens de la droite sioniste aux États-Unis comme en Israël n’ont cessé de minimiser la responsabilité du gouvernement Trump dans la situation. Alors qu’ils présentent régulièrement l’alignement sur leur politique comme une nécessité pour lutter contre l’antisémitisme, ils ont ainsi sacrifié la minorité juive américaine considérée comme trop à gauche, trop diasporique, trop critique à l’égard de la politique israélienne. Cette alliance se fait sur le dos des palestiniennes et des palestiniens, mais également sur le dos de la minorité juive aux États-Unis.
La récente décision de déplacer l’ambassade des États-Unis d’Amérique de Tel-Aviv (capitale reconnue internationalement d’Israël) à Jérusalem/Al-Qods , et donc de reconnaître cette dernière ville comme capitale de l’État d’Israël, témoigne du soutien indéfectible de l’État étasunien au projet colonial israélien et risque bien de constituer une étape majeure de l’expansion de l’État d’Israël. En effet, Jérusalem/Al-Qods est jusqu’à présent une ville sous statut international spécifique, censé garantir l’accès et la protection des lieux saints des trois grands monothéismes, ce qui cristallise encore davantage les tensions liées à la colonisation et à l’expropriation des habitant-e-s historiques de la ville qui dure depuis des décennies. En appuyant une revendication historique des courants les plus extrêmes du sionisme, Trump valide implicitement les colonies (planifiées par l’État d’Israël ou non) qui réduisent le territoire déjà ridicule accordé par les traités internationaux à l’avorton d’État qu’est l’Autorité Palestinienne, qui oscille de son côté entre impuissance et collaboration. Ces colonies se sont d’ailleurs multipliées dès l’annonce des résultats des élections aux USA, en janvier dernier. La Cisjordanie n’est plus qu’un paquet de confettis, séparés les uns des autres par des checkpoints militaires, des murs et des barbelés. La population palestinienne est un marché captif et une part significative est contrainte de travailler directement pour la bourgeoisie israélienne. Les colons bénéficient, pour s’installer sur les terres palestiniennes, d’une multitude d’avantages, notamment fiscaux, énergétiques et fonciers.
La reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël s’inscrit donc dans une convergence de fond entre deux courants d’extrême droite, l’un à la tête des États-Unis, l’autre de l’État d’Israël. Elle s’inscrit, en outre, dans un timing local bien spécifique puisque les deux principaux mouvements palestiniens (le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et le Fatah, qui représente l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie) étaient dans une phase de rapprochement. Remettre le feu aux poudres peut servir à saper le « renforcement » éventuel d’un interlocuteur palestinien officiel réunifié.
La Coordination des Groupes Anarchistes soutient tous les peuples en lutte contre le colonialisme et, à ce titre, défend le droit à l’autodétermination du peuple palestinien et sa légitime résistance contre l’occupation israélienne. Nous ne pensons pas que la solution politique à long terme réside dans la création et la reconnaissance d’un État palestinien qui ne fera que reproduire les travers inhérents à cette forme hiérarchique et autoritaire d’organisation sociale. Nous pensons que seule l’abolition du capitalisme, du patriarcat et du système de domination raciste, qui s’appuient les uns sur les autres et se renforcent mutuellement, peut constituer une base solide pour la région. En attendant, nous soutenons les initiatives populaires de résistance à l’occupation du peuple palestinien et les actions des anticolonialistes israélien-ne-s. Nous soutenons toutes celles et tous ceux qui luttent dans cette région pour une égalité de droits et, plus encore, pour une égalité réelle. C’est dans la lutte sociale et anticoloniale que se créent les conditions favorables au développement d’une coexistence harmonieuse et pacifique, basée sur la nécessaire égalité sociale et économique. Elle supposera dans tous les cas, pour commencer, l’arrêt de la colonisation et de l’expropriation des palestinienNEs, le droit au retour des réfugié-e-s, l’égalité pleine et entière des droits, l’arrêt du blocus de Gaza, la fin de l’apartheid pour les palestinien-ne-s de 48.
Alors que Netanyahu rencontrait Macron le 10 décembre à Paris, nous nous opposons à toute forme de coopération commerciale ou militaire avec l’État d’Israël, en particulier tant qu’il viole impunément les traités internationaux. À l’heure où Trump s’affiche comme un soutien des courants les plus extrêmes du colonialisme israélien, cette visite officielle qui sert à renforcer la stature international du président français légitime la politique agressive du dirigeant sioniste.
la Commission Internationale de la CGA,
Coordination des Groupes Anarchistes,
le 18 décembre 2017
La diffusion de la vidéo montrant une vente d’esclaves en Libye, filmée par des journalistes de CNN, a mis en lumière un autre aspect du calvaire vécu par les migrant·e·s de par le monde. L’exploitation de ces dernier·e·s ne se limite pas à une région de l’Afrique, mais touche aussi l’Asie et l’Europe.
L’esclavage « classique » a été aboli dans tous les pays du monde depuis 36 ans à peine. La Mauritanie l’interdit officiellement en 1981. Pourtant, ce reportage illustre la persistance de la vente et de l’exploitation d’êtres humains dans le monde. Fragilisé·e·s, isolé·e·s, les migrant·e·s en sont des victimes de choix en Libye, mais aussi le long des frontières à l’est de l’Algérie, et au sud de la Tunisie. Il·elle·s tentent de rejoindre l’Europe, depuis l’Afrique de l’Ouest, et meurent par milliers en chemin. S’il·elle·s parviennent en Europe, la clandestinité, le retour dans leur pays d’origine, l’emprisonnement ou une autre forme d’esclavage les y attend. C’est le cas pour la plupart des autres migrant·e·s, et quelle que soit leur destination : Moyen-Orient, Asie, Europe et Océanie.
Définit comme le pendant contemporain de l’esclavage dit « classique », l’esclavage moderne revêt plusieurs formes d’exploitations : le travail des enfants, les camps de travaux forcés, la servitude pour dette, le travail forcé. La majorité des victimes sont des femmes, et toute une partie de l’économie capitaliste mondiale en dépend. L’Europe n’échappe pas à ce fléau : 600 000 personnes seraient concernées par le travail forcé, en majorité des migrant·e·s.
Près de 40 millions de personnes sont frappées de diverses formes d’esclavage dans le monde, selon Walk Free Foundation.
Les documents à lire sur ce sujet ne manquent pas (voir plus bas), et prouvent que l’esclavage, loin de disparaître, connait un nouvel essor. Par le travail forcé, il se systématise, et participe à l’épanouissement du capitalisme.
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