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Santé – Page 8 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Santé


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    L’Amérique Latine, entre mesures drastiques et sourde oreille

    29 Mar 2020

    L’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud sont tiraillées, entre d’un côté des quarantaines et de l’autre des gouvernements sceptiques qui refusent d’admettre la gravité de la situation. Ces derniers souhaitent préserver leur économie au détriment des plus pauvres. Les quarantaines sont faites sans mise en place de politique sociales d’ampleur qui puisse répondre à toutes celles et ceux qui, faisant partie de l’économie parallèle et vivant de l’argent gagné au jour le jour ne pourront survivre sans mettre un pied dehors.

    Néo-libéralisme et gauche populiste, une ligne commune met à l’écart de vraies mesures sociales. Les cas les plus marquants médiatiquement sont ceux du Chili de Piñera et surtout du Brésil de Bolsonaro.

    Dans ces pays, les frontières ont été partiellement fermées. Les gouvernements continuent de jouer la montre et ne prennent des décisions qui ne bénéficient qu’aux élites. Au Brésil, bon nombre de dirigeant.e.s de la classe politique sont à contre sens du président, qui malgré tout s’entête et continue les déclarations tentant de faire passer la pandémie pour une fausse crise. Bolsonaro préfère prendre des mesures de sauvegarde des entreprises, leur permettant de licencier sans contrainte « de manière temporelle » le temps que passe la crise et laissant penser que le covid-19 n’est pas plus dangereux qu’un gros rhume… Le ministre de la santé prévenant même qu’à ce rythme, les hôpitaux seront en crise total dès le mois d’avril. Dans les deux cas, nos camarades anarchistes organisé.e.s, de la CAB [1] et de la FAS [2] ont vivement critiqué.e.s ces fausses mesures et appellent à se mobiliser. Iels pointent, le capitalisme comme responsable et affirment que la grève générale, arme légitime de notre classe est la seule chose à même de nous défendre et de nous protéger.

    En Bolivie, quarantaine et fermeture des frontières ont été décrétées. Dans la foulée, le gouvernement putschiste en profite pour annoncer dès maintenant le report, sans date, des élections qui devaient se tenir en mai. Les dérives de la sur-militarisations du pays depuis le coup d’État était déjà d’une extrême violence. Nous craignons que la quarantaine, proposée sans réforme sociale pour l’appuyer, ne soit une excuse de plus pour légitimer la répression sanglante des populations indigènes et des quartiers périphériques.

    Au Pérou, quarantaine et couvre-feu ont aussi été décrétés, et là encore ce sont en grande partie les militaires placés dans les rues pour faire appliquer les mesures. La Colombie est elle entrée en confinement obligatoire depuis le mardi 25 mars, même si les frontières étaient elles, déjà fermées, notamment avec le Venezuela où la quarantaine était déjà en place. Le pays, déchiré par la lutte pour le pouvoir entre Maduro et Guaido depuis la tentative de coup d’État, craint une catastrophe sanitaire à très courte échéance tant les services publics et hospitalier sont dans un état désastreux. 80% des établissements hospitalier n’ont pas d’eau courante plus de deux fois par semaine.

    L’État uruguayen, premier pays du continent a avoir fermé ses frontières et les écoles, n’a toujours pas décrété de quarantaine obligatoire. Il y est vivement conseillé de rester chez soi et de ne sortir qu’en cas de nécessité. Les entreprises commencent à se mettre à l’arrêt mais en profitent pour procéder à des licenciements. Il est aussi à craindre, d’un point de vue tant sanitaire que social, pour la vie des habitant.e.s les plus pauvres, retranché.e.s dans les quartiers périphériques, si rien n’est mis en place pour assurer un revenu minimum à toutes et tous.

    L’Argentine, après avoir fermée ses frontières aux pays à risques a rapidement fermé les frontières terrestres et maritimes ainsi que les écoles. L’annonce de la quarantaine, même si elle était attendue sur place, s’est faite très rapidement par un discours du président Alberto Fernandez jeudi 19 mars en fin de journée avec effet immédiat dès minuit, laissant très peu de temps pour s’organiser. Encore une fois, c’est à grand renfort de militaires et de toutes les forces de police qu’on entend mettre en œuvre cette décision. Dés le lundi suivant, on compta plus de 8800 arrestations dans tout le pays…

    Malgré tout, les organisations sociales argentines arrivent à imposer un rapport de force et un revenu universel est en train d’être discuté. Cependant, celui-ci ne sera absolument pas suffisant pour vivre dignement. En effet on parle de 10 000 pesos/mois (155€). Le salaire minimum mensuel étant de 18000 pesos (262€) étant déjà à l a limite du seuil de pauvreté. Nos camarades de la FOB Autonoma participent aux discussions par le biais d’un front de lutte inter-organisation, rappelant que la quarantaine ne doit pas être romantisée. Elle peut être un risque pour les plus précaires qui n’ont déjà pas de quoi manger, tout comme pour la sécurité des femmes face aux violences qu’elles subissent. Les militant.e.s de la FAR [3] actif.ve.s aussi, rappellent l’importance de la solidarité et de l’entraide au sein de notre classe dans ces moments difficiles.

    L’Amérique Centrale subit elle aussi les affres de ces dirigeant.e.s

    Le président mexicain tient toujours son cap malgré les critiques. Le plan de « saine distance », prévue du 23 mars au 19 avril, et qui invite les mexicain.e.s à rester confiné ou à maintenir 1m50 de distance entre les personnes à l’extérieur reste la seule vraie mesure mise en place. A contrario et après avoir détecté 17 cas de Covid-19 sur son territoire, le Guatemala a décidé d’un arrêt partiel de la production industrielle du pays afin de contenir la pandémie. « Avec la Chambre d’industrie, nous sommes convenus d’une fermeture volontaire des industries non essentielles du pays pour une période de huit jours » déclare Alejandro Giammattei. Ce qui ne nous indique pas quelles mesures sont mises en place pour protéger les salaires des travailleuses et des travailleurs, pas plus que pour celles et ceux privé·es d’emplois ou pour celles et ceux en dehors du salariat formel. L’ancien révolutionnaire sandiniste Ortega, dirigeant controversé du Nicaragua ne croit pas en la gravité de la situation. Il organise toujours des rassemblements publics et ne prend aucune mesure. Il vient tout de même d’en appeler à Cuba, pour demander l’envoi d’une « brigade de médecin spécialistes », ce qui nous laisse espérer un changement de cap…

    Le Honduras et le Salvador ont mis en place des fermetures de frontières et imposé la quarantaine. Au Panama pour le moment c’est un couvre-feu qui a été décrété. Tandis que le Costa Rica en appelle à la quarantaine et a fait fermer tous les lieux publics non nécessaires.

    Nos vies valent plus que leurs profits, et pourtant, ce sont encore une fois ce sont toutes celles et ceux d’en bas, qui partout dans le monde subissent le plus violemment la crise. Notre classe à qui l’on voudrait tenter de demander de redoubler d’effort pour l’arrêter. C’est tout le capitalisme qui est en crise, tout un système qui montre une fois de plus ses faiblesses mais qui, de surcroit, a l’indécence de nous pointer du doigt comme responsable.

    La quarantaine, actuellement, si elle est le meilleur rempart face à la propagation du Covid-19, n’est malheureusement pas une possibilité pour toutes et tous. Les politiques répressives misent en placent partout dans le monde le montrent bien, celles et ceux qui trinquent ce ne sont pas les bourgeois.e.s et les premier.ère.s ciblés par la répression sont comme toujours les habitant·e·s des quartiers populaires.

    Nous devons partout créer des réseaux de solidarité et d’entraide concrète dans la mesure du possible. Imposons avec nos collègues le droit de cesser le travail pour stopper l’épidémie. Organisons nous-mêmes cette production. Revendiquons qu’un revenu digne soit assuré pour tou.te.s partout. Exigeons que les moyens nécessaire soient apportés aux services de santés et que les personnelles soignant.e.s soit protégé.e.s !

    Union communiste libertaire

    [1] CAB : Coordination anarchiste brésilienne.

    [2] FAS :Fédération anarchiste de Santiago, Chili,

    [3] FAR : Fédération Anarchiste de Rosario, Argentine.


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    Notre santé n’est pas à vendre !

    29 Mar 2020

    Chaque année, le 7 avril est une journée mondiale de promotion de la santé. l’Organisation Mondiale de la Santé, créée un 7 avril utilise cette journée pour faire la promotion d’un thème lié à la santé. Celle de 2020 serait peut-être passée inaperçue sans le coronavirus.

    Le réseau européen contre la privatisation et la commercialisation de la santé et de la protection sociale, créé à l’origine par des syndicats et des mutualités en Belgique milite pour un service public de santé, gratuit, accessible à tous. Il a appelé à faire de cette journée, dès novembre 2019, une journée pour dénoncer la marchandisation de la santé, avec le slogan principal « notre santé n’est pas à vendre. » Plus d’infos sur le réseau : http://europe-health-network.net/spip.php?article5&lang=fr

    Avec le confinement général, leur proposition est d’être le plus nombreux possible à suspendre des draps aux balcons ce jour-là et d’afficher des slogans.

    L’UCL propose de s’appuyer sur cet appel qui prend une envergure toute particulière avec la catastrophe sanitaire, sociale et économique que nous sommes entrain de vivre pour exprimer notre colère et nos revendications sur des banderoles accrochées à nos fenêtres. Nous pouvons faire de cette journée une action de dénonciation pour pointer la responsabilité des Etats et de la course aux profits dans ce qui nous arrive, pour soutenir les femmes qui sont en première ligne dans l’accompagnement des malades, des personnes âgées, et des enfants. Nous pouvons réclamer que plus jamais, notre santé ne soit gérée par d’autres, nous pouvons crier que nos vies valent mieux que leurs profits et que nous n’attendrons rien des politiques qui nous ont mené à la catastrophe.

    Voici quelques idées de slogans pour s’inspirer, à vos pinceaux !

    ils ont ruiné l’hôpital, ne leur donnons pas nos voix

    nous jouons notre vie pendant qu’ils gèrent leurs profits

    l’État comptait ses sous, maintenant on compte les morts

    nos vies valent mieux que leurs profits

    le sort des femmes ? soigner et crever en silence

    confinement = rues désertes, + de violences machistes

    vous saviez, vous n’avez rien fait !


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    AIRBUS REDÉMARRE : LES PROFITS CONTRE LA SANTÉ

    28 Mar 2020

    Depuis le lundi 23 mars, la direction d’Airbus a décidé unilatéralement de reprendre les activités de ses usines à Toulouse. Après 4 jours d’une production à l’arrêt pour évaluer comment l’entreprise pourrait redémarrer, la direction a estimé que les mesures avait été prises pour « garantir la sécurité et la santé des salariés » et que les usines en France et en Espagne pouvaient redémarrer. Or si on en croit le syndicat de cadre d’Airbus CFE-CGC, par la voix de sa coordinatrice Françoise Vallin dans le journal l’Usine Nouvelle : « Chez Airbus, tous les postes de travail ne sont pas sécurisés ».

    TOUT LE MONDE CONCERNÉ !

    C’est donc en dépit de la santé des salarié·e·s que l’avionneur va continuer de produire en les mettant en danger pour une activité qui n’est absolument pas essentielle dans cette période de crise sanitaire sans précédent. Au-delà d’Airbus, c’est toute la chaîne de sous-traitance qui va devoir se remettre au travail [1], accentuant de fait les risques d’une accélération de la contamination au Covid-19 dans la région Toulousaine mais également à l’international (notamment en Espagne [2]). Des milliers d’ouvriers et d’ouvrières, de techniciens et de techniciennes vont être sommé·e·s de mettre en danger leur famille et leur propre santé pour se plier aux désidératas d’une direction hors sol qui ne pense qu’à ses profits. Même les personnels de bureau ne seront pas épargnés car la direction voudrait imposer la présence sur site à au moins 20% d’entre elleux, d’après la CGT. Il n’y a pourtant aucune urgence à produire des avions : ce moyen de transport risque de circuler en sous régime. Et ce d’autant plus que le tourisme de masse est en berne, traumatisé par la peur de partir dans des contrées lointaines considérées peu sûres au niveau sanitaire par les personnes qui en auraient les moyens. Airfrance, par exemple n’assure plus que 10% de son trafic et les compagnies aériennes, seules clientes d’Airbus, risquent le dépôt de bilan à cause de la crise économique qui découle de celle du Covid-19. Même après la pandémie, il y a de fortes chance que les avions produits ne trouvent donc pas d’acheteurs et Airbus aura donc risqué la vie de ses salarié·e·s pour rien ! Pire, alors qu’airbus annonce s’être procuré 20 000 masques de protection pour ses salariées, les soignants manquent de protection dans les hôpitaux ! On voit quelles sont les priorités pour les capitalistes.

    DOUBLE DISCOURS DE L’ÉTAT POUR DÉDOUANER LES PATRONS

    Alors que le gouvernement vient d’augmenter l’arsenal répressif pour faire appliquer le confinement qu’il a également rallongé de deux semaines, alors que l’épidémie n’en est qu’à ses débuts, alors que les personnels de l’hôpital public (soignants, agents d’entretien, administratifs…) sont déjà à bout et tirent toutes les alarmes possibles, les grandes entreprises comme Airbus nous envoient un message clair : produire plutôt que guérir, risquer plutôt que soigner, souffrir pour leur profit ! L’État est en partie responsable de cette prise de décision. En pratiquant un double discours visant d’un côté à faire respecter des mesures de confinement pour ralentir l’épidémie et de l’autre à inciter les entreprises à maintenir l’économie en chute libre, le gouvernement fait risquer leurs vies aux travailleurs et travailleuses les plus susceptibles de contracter la maladie et donc de la propager.

    NOS VIES VALENT PLUS QUE LEURS PROFITS !

    Pour l’Union Communiste Libertaire Toulouse et alentours, les patrons n’ont pas à imposer leur loi au détriment de la santé de salarié.e.s et de la population. Nous appelons les travailleurs et travailleuses d’Airbus et de ses sous-traitants à faire valoir leur droit de retrait ou à se mettre massivement en grève, face à cette absurdité et au cynisme morbide de la direction.

    Union Communiste Libertaire Toulouse et alentours le 27 mars 2020

    [1] https://reporterre.net/Airbus-force-la-reprise-du-travail-chez-ses-sous-traitant-denonce-la-CGT

    [2] http://rojoynegro.info/articulo/acci%C3%B3n-sindical/cgt-anuncia-huelga-indefinida-airbus-las-medidas-empresariales-durante-la-c



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    Communiqué du collectif les Dionysiennes suite au décès d’Aïcha

    27 Mar 2020

    Nous vous partageons ce communiqué du collectif les Dionysiennes, dont vous pouvez retrouver les communications ici : https://m.facebook.com/Lesdionysiennes/

    Communiqué suite au décès d’Aïcha I., militante CGT de Carrefour Saint-Denis

    C’est avec beaucoup de douleur et de colère que le collectif des Dionysiennes a appris la mort d’Aïcha I. des suites du Covid-19. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille, ses proches et ses collègues.

    Nous saluons son combat pour les droits et la dignité des travailleuses et des travailleurs. Aïcha I. était déléguée syndicale et animatrice de sa section CGT dans le groupe Carrefour, où règne maltraitance et exploitation. Groupe Carrefour où les employé-es ont dû se mettre en droit de retrait contre la mise en danger des salarié-es, et l’absence de matériel de protection. Groupe Carrefour dont les salarié-es sont avant tout des femmes.

    Les femmes sont en première ligne de cette crise dans les hôpitaux, les EHPAD, les commerces et c’est en première ligne qu’on est le moins bien protégé. Les masques manquent, les lingettes désinfectantes et les gels hydroalcooliques ne sont pas en quantité suffisantes.

    C’est en première ligne qu’on demande les plus lourds efforts. 60h de travail par semaine, c’est ce qu’impose aujourd’hui le gouvernement. Que va-t-on faire des enfants ? De la peur d’aller au boulot ? D’être contaminé-es ou de contaminer à notre tour nos proches ?

    Le groupe Carrefour et l’État portent la responsabilité de la mort des salarié-es, qui n’ont pas été protégé-es et qui continuent de ne pas l’être car le créneau restera toujours pour eux : « les profits avant la vie ». Ils portent la responsabilité de la mort d’Aïcha I. Nous exigeons vérité et justice pour elle et toutes les autres. Les 1000 euros de prime annoncés sont dérisoires au regard des vies qui sont eu jeu !

    Dans notre département, les femmes sont les plus exploitées des exploités, les plus mal payées des mal payés. Aide-soignantes, agentes d’entretien, assistantes-maternelle, vendeuses, quand on est une femme à Saint-Denis on est avant tout une travailleuses de ces secteurs aux paies minables, aux horaires infernaux et aux statuts précaires.

    Les femmes ne doivent pas payer leur crise.

    Nous exigeons la protection immédiate de tou-tes les salarié-es des secteurs indispensables et le retrait de la loi sur l’état d’urgence sanitaire qui va les tuer au travail. Nous exigeons la fermeture de tous les secteurs non indispensables et l’indemnisation de tou-tes les salarié-es, intérimaires, précaires, autoentrepreneuse-eurs.. Nous exigeons des mesures pour revaloriser de manière substantielle les salaires de tous les métiers à fortes composition féminine et qui sont pour la plupart des métiers indispensables à la vie de la population.

    Nous appelons à soutenir la cagnotte en ligne lancée par les collègues d’Aïcha pour aider sa famille.

    Nos droits, notre dignité et notre combat pour la justice ne seront jamais confinés.

    Les Dionysiennes, le vendredi 27 mars


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    Violences domestiques : La galère pour celles qui restent à la maison

    27 Mar 2020

    Qu’elles continuent de travailler ou qu’elles soient à la maison, les femmes sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie mais aussi les premières victimes de la crise sanitaire actuelle.

    L’inégale répartition des tâches ne va pas se résoudre du fait du confinement. Rappelons-le, les femmes assurent une large majorité des tâches domestiques et des soins aux enfants, y compris quand elles sont en couple. Dans le cas où les deux parents sont en télétravail, on imagine aisément comment peuvent se répartir les tâches dans les couples où elles sont déjà prises en charge par les femmes le reste du temps ! Les retours de beaucoup d’enseignant.es sont formels : ce sont majoritairement les mères qui les contactent, leur posent des questions et font le suivi des devoirs. S’ajoute à cela la prise en charge des tâches domestiques qui ne laisse pas beaucoup de temps au télétravail pour celles qui peuvent y prétendre !

    Par ailleurs les familles monoparentales (avec 82 % de femmes à leur tête) sont les premières touchées par la pauvreté, et donc nombreuses à occuper des logements insalubres, trop exigus (par rapport à la composition de la famille) et peu équipés pour faire face aux besoins numériques.

    Le risque d’une explosion des violences à l’égard des femmes…

    Le confinement généralisé représente un risque supplémentaire pour celles qui vivent des violences au sein du couple.

    Les associations spécialisées, qui accompagnent les femmes victimes de violences, ont tiré la sonnette d’alarme dès l’annonce du confinement. L’absence d’instant de répit que représentaient les plages horaires de travail à l’extérieur des victimes et/ou des agresseurs, la vie commune en continu, vont mathématiquement augmenter le nombre d’actes de violences (qu’elles soient psychologiques, physiques ou sexuelles). Dans un contexte d’isolement total, où le maître mot est de ne pas sortir (et surtout pas avec les enfants), sans possibilité de se cacher pour appeler les associations, n° verts ou la police, la vigilance et l’intervention du voisinage sont cruciales. Plus que jamais l’éviction du domicile du conjoint violent doit être la règle pour protéger les femmes mais également les enfants, considérés aujourd’hui non plus comme témoins mais également comme covictimes.

    Plus que jamais les agents de police et de gendarmerie se doivent d’être réactifs quand ils sont appelés pour des cas de violences conjugales, en particulier dans cette période où se réfugier chez un.e proche s’avère difficile voire impossible.

    Par ailleurs les réseaux sociaux fourmillent de témoignages de femmes ayant un ex-conjoint violent : beaucoup se voient menacées de dépôt de plainte si elles refusent de confier leur(s) enfant(s) à un ex qui ne peut les accueillir ou les transporter dans des conditions de sécurité et d’hygiène appropriés. Certaines d’entre elles se voient bombardées de messages, d’appels et de mails afin qu’elles dérogent à la règle de non sortie des enfants, y compris quand le père continue de travailler et risque donc de contaminer les enfants. Cette période est donc un moment difficile pour ces femmes dont les ex profitent de la situation pour mettre la pression et tenter de les maintenir sous emprise.

    … et à l’égard des enfants et des jeunes

    Les violences parentales risquent également d’exploser pendant la période de confinement. Pour beaucoup d’enfants, le temps scolaire est un moment pour respirer en échappant, même de manière temporaire, aux violences. Les fermetures d’écoles signifient donc pour des milliers d’enfants d’être enfermés en permanence, pendant plusieurs semaines, avec des adultes agresseurs. De la même manière, la fermeture des internats et de nombreuses résidences universitaires qui peuvent être un refuge pour des jeunes en rupture familiale (du fait de parents violents, toxiques…) est un véritable enfer. Il en va de même pour de nombreux.ses jeunes LGBTQI qui se voient contraint.e.s de retourner dans leur famille n’acceptant pas leur identité ou leur orientation sexuelle. Le retour auprès de la famille représente des risques de violences sont également très forts.

    Les services PJJ (acronyme à expliquer en note de bas de page) et ASE (idem) sont en train de craquer devant le manque de moyens et de personnels pour accueillir et suivre des jeunes déjà fragilisé.es confiné.es en permanence. Ils et elles redoutent les tensions entre ces jeunes mais aussi une augmentation des suicides chez celles et ceux en situation de précarité et de détresse.

    Pour les mineur·es isolé·es, qu’ils soient dans des foyers ou dans des logements diffus, le manque de moyens est là aussi criant. Dans certains foyers les repas collectifs ne sont plus assurés ; ils et elles doivent se débrouiller pour trouver à manger à l’extérieur alors que les lieux de restauration sont fermés.

    Si le confinement est nécessaire au ralentissement de la propagation de l’épidémie, il ne peut se faire sans mesures spécifiques à l’attention des femmes victimes des violences patriarcales et des jeunes en détresse. Partout où c’est possible, soyons vigilent.es et solidaires pour que cette période de confinement ne soit pas insupportable pour celles et ceux déjà oppressés et violentés.

    Union communiste libertaire, le 27 mars 2020



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    Covid-19 : Les travailleuses en première ligne

    27 Mar 2020

    Qu’elles continuent de travailler ou qu’elles soient à la maison, les femmes sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie mais aussi les premières victimes de la crise sanitaire actuelle.

    La crise met en lumière le rôle essentiel de certains secteurs d’activités (santé, éducation, petite enfance, métiers du soin, agro-alimentaire et distribution, nettoyage, travail social, transports et livraison…). Or ce sont des femmes, le plus souvent mal payées et précarisées, qui majoritairement travaillent dans la plupart de ces secteurs.

    Avec cette crise la population redécouvre les professions utiles socialement, celles dont on ne peut se passer et qui répondent aux besoins essentiels de toutes et tous.

    Les soignantes donnent sans compter

    Les femmes, majoritaires dans la santé, sont en première ligne parmi les personnels soignants des hôpitaux, mais aussi dans les EHPAD, les IME, les ESAT. Mal payées (les aide-soignantes touchent le SMIC en début de carrière, les infirmières 1700 € brut), dénigrées et matraquées quand elles se sont mobilisées pour l’amélioration du service public et de leurs conditions de travail et de rémunération, elles ne comptent pas leurs heures aujourd’hui renonçant à leurs congés et à leur vie de famille. Le gouvernement, qui ne cesse de répéter à quel point nous devons leur être reconnaissant.e.s, ne parle toutefois pas de revalorisation salariale ni de recruter massivement du personnel pourtant essentiel.

    Assistantes maternelles En mars 2019, revêtues du « gilet rose », elles se battaient pour faire reconnaître leurs droits. Elles jouent un rôle essentiel. cc Arthur/UCL Gironde

    Les proffes assurent le lien social

    Dans l’éducation nationale, les personnels (majoritairement féminins également, notamment dans le 1er degré) répondent présents non seulement en assurant la continuité pédagogique mais également en contactant les familles qui n’ont pas accès au numérique. Elles et ils prennent des nouvelles régulièrement des élèves, les soutiennent dans les devoirs, répondent aux questions des élèves et de leurs familles tout au long de la journée, voire le soir et le week-end. Chose que semble ignorer Blanquer qui commence à communiquer sur un écourtement des grandes vacances. Les personnels administratifs, les AED, AP et AVS assurent aussi un lien avec les familles, notamment celles les plus en difficulté dans le suivi de leurs enfants.

    Les caissières répondent présentes

    Dans la grande distribution, les salarié.e.s (majoritairement des femmes là aussi) sont sommé.e.s de répondre présent.e.s pour remplir les rayons et travailler aux caisses, le plus souvent sans matériel adapté permettant de respecter les mesures barrière.

    Le nettoyage quant à lui continue d’être assuré dans les bureaux (le plus souvent vides !), les gares, les hôpitaux, les hôtels etc. par des salariées précarisées (les temps partiels sont la norme dans le secteur). Mal payées et dans un secteur peu syndiqué, elles ont donc des moyens limités en terme d’action collective et de connaissance de ses droits.

    Caissières de supermarchés Le ravitaillement de la population, c’est aussi elles !

    La double-peine pour les femmes

    Dans tous ces secteurs, les travailleuses font face à une double peine. Non seulement elles doivent continuer à travailler, au risque d’être contaminées et de contaminer leur famille mais également les usager.ères ou client.e.s, faute de protection adaptée et de consignes d’hygiène claires. Mais elles galèrent également dans la gestion de la garde de leurs propres enfants en raison des horaires atypiques et encore plus quand elles sont en situation de famille monoparentale.

    Les travailleuses ne paieront pas la crise

    On peut le dire dès maintenant : il est hors de question que les travailleuses paient cette crise. Ni par un retour massif des femmes à la maison, ni par l’assouplissement du code du travail. Nos luttes collectives devront être à la hauteur de ce retour de bâton du patriarcat !

    Union communiste libertaire, le 25 mars 2020


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    Le travail social sous coronavirus, un miroir grossissant d’un secteur en démolition.

    26 Mar 2020

    Le cercueil dehors, la télé dedans, le pétage de plomb pour tous

    Bien loin des classes sociales les plus aisées, les plus connectées, les plus à l’aise dans des appartements ou des maisons spacieuses, la situation des personnes que j’accompagne, dans le cadre de mon travail d’éducatrice relève de la triple peine :
    l’enfermement spatial dans des logements souvent minuscules, dans des foyers où depuis le 16 mars, toute sortie et toute visite sont interdites,
    l’enfermement social, renforcé par le confinement mais que beaucoup de personnes connaissent déjà dans leur vie de stigmatisées ; le travail d’accompagnement consistant justement à tenter de sortir ces personnes de la relégation à laquelle elles se sont habituées et dans laquelle elles ont trouvé parfois un refuge,
    l’enfermement dans la culture des mass medias par un confinement devant la télévision ; celle-ci étant souvent le seul remède contre la solitude, le bruit de fond qui accompagne dans le silence de l’ennui.

    De ces « usagers » dont on parle peu et de ces professionnels « usés » par le démantèlement du secteur, qu’en est-il aujourd’hui ? Au niveau de l’accompagnement des personnes en situation de handicap, (adultes et enfants,) certaines structures (IME, IMPRO,1 etc.) ont fermé et demandé aux familles de récupérer leurs enfants. Les adultes travaillant en ESAT2, accueillis en ATO3, en hôpital de jour, dans les GEM4, sont désormais chez eux. Pour l’instant, c’est le plus souvent un suivi téléphonique qui est proposé. Au fil des semaines, il sera sans doute bien insuffisant, tant la situation est préoccupante et les mesures liberticides mises en place (présence policière, militaire, contrôles, verbalisations, arrestations, couvre-feux) sont anxiogènes. Une partie des adultes contactés par téléphone nous disent « rester dedans », « faire du ménage », « regarder la télé », « tourner en rond », « dormir ». Pour certains habitués à travailler en ESAT, ou à venir tous les jours au GEM, la solitude du domicile est souvent décrite comme quelque chose d’insupportable, pouvant conduire à demander une ré-hospitalisation. Que va-t-il se passer pour ces personnes pour qui les consultations à l’hôpital, auprès de médecins, de psychologues, se sont arrêtées depuis le 16 mars, ou sont très fortement réduites ?

    D’autres structures étant les lieux de vie des personnes, adultes et enfants sont en quarantaine collective. D’autres destinées à accueillir uniquement des personnes atteintes du covid-19 vont ouvrir très prochainement.
    Voici le témoignage d’une jeune en formation d’éducatrice spécialisée par voie d’apprentissage, en poste dans un foyer logement pour adultes :
    « Notre emploi du temps a été aménagé de sorte à ce qu’il n’y ait pas plus de 2 éducs en poste et nous nous relayons afin qu’il y ait une présence jusqu’à 22h, y compris le samedi et le dimanche.
    Les symptômes des pathologies se sont multipliés par 2 avec ce qui se passe et il est difficile de les confiner. Beaucoup décompensent, délirent et font monter le groupe… impossible d’hospitaliser les résidents qui peuvent se mettre en danger ou mettre en danger les autres tant qu’il n’y a pas un passage à l’acte… je vous laisse imaginer… en étant 2 pour 31 résidents angoissés qui ne cessent de nous solliciter et que nous empêchons par tous les moyens de sortir… »
    « Depuis le confinement je n’ai plus le temps de bosser mes écrits, ce qui me panique énormément. J’ai demandé un aménagement de mon temps de travail, mais la direction l’a refusé à mon chef de service, car c’était hors cadre ».
    « Nous sommes plus que surexposés au virus car nous sommes en rupture de stock de masques, et en collectif il est compliqué de nous protéger. Nous gardons nos masques quelques jours mais bon… »

    Comme dans la plupart des secteurs professionnels, les conditions de sécurité ne sont encore pas garanties. Les directions utilisent au maximum les jeunes recrues en formation, donc prêtes à s’investir, souvent sans connaissance du droit du travail, et n’ayant pas d’enfants à garder. La première semaine du confinement étant passée, elles demandent au personnel jusqu’ici en arrêt pour garder leurs enfants, de trouver une solution via l’école pour pouvoir venir en renfort.

    « Soyez convaincus que nous mettrons tous les moyens nécessaires pour que ces unités fonctionnent dans des conditions sanitaires et médico-sociales optimales et nous saurons valoriser l’engagement personnel de chacun. […] Nous sommes dans une situation exceptionnelle. Nous devons y répondre par des mesures exceptionnelles. Nous devons, tous, être exceptionnels. » Extrait d’une note à l’attention des salariés

    Des enfants livrés à eux-mêmes ou les failles d’un système mises au grand jour

    Pour les structures accueillant des enfants placés, la situation est explosive depuis plusieurs années. Le secteur est en souffrance professionnelle, pour les mêmes raisons qu’ailleurs : une gestion managériale ultra-libérale depuis une quinzaine d’années demandant aux salariés de faire mieux avec moins. La multiplication des statuts précaires, du bénévolat, la casse des solidarités d’équipe, d’un côté et la multiplication des cadres intermédiaires et des procédures de contrôle de l’autre ont créé un climat délétère dans la plupart des structures.

    En raison du personnel absent, le Conseil Général a réquisitionné des professionnels du secteur pour aller bosser dans les foyers où il manque du personnel. Sans l’école et les services d’accompagnement qui jalonnent d’ordinaire la vie de ces jeunes, les équipes doivent assurer un accompagnement non stop, 7 jours sur 7, 24h sur 24. Il est évident que le nombre de passages à l’acte, (comme les fugues, déjà très fréquentes en MECS et en Foyer) va augmenter puisque les étayages médicaux, familiaux (visites dans les familles suspendues), les espaces de socialisation comme l’école, les clubs de loisirs, ou tout simplement la rue, vont faire défaut et cela va créer plus de tensions.
    Pour répondre aux besoins urgents de personnel, le secrétaire d’État a assuré sur France inter le 21 mars qu’une nouvelle organisation était en réflexion : « Nous travaillons avec Jean-Michel Blanquer notamment pour mobiliser d’autres éducateurs aujourd’hui en arrêt de travail forcé comme les professeurs d’EPS. Ils pourraient venir renforcer l’encadrement dans des foyers et proposer des activités sportives et culturelles. »

    Voici le témoignage d’une jeune en apprentissage dans un lieu de vie :
    « Au sein de ma structure, tous les jeunes sont en confinement, nous avons entre guillemets la chance d’avoir une maison avec un extérieur, où les enfants peuvent décompresser. Cependant au niveau des règles d’hygiène on n’a pas de directive concrète. Nous désinfectons régulièrement les poignées de porte, le sol, sanitaires…
    Pour les jeunes qui sont en fugue nous avons eu la directive de ne pas les accueillir suite à leur retour pour ne pas mettre le reste du groupe en danger. De plus nous ne disposons pas d’espace pour les mettre en quarantaine, à l’écart du groupe. Ce qui reste bien sûr questionnant pour nous d’un point de vue éthique. »

    Le traitement de ces jeunes au parcours de vie cabossé risque d’être, à l’aune du coronavirus, un abandon par les services de protection sociale avec la conséquence logique d’un basculement vers un traitement pénal renforcé. Cette tendance est d’ailleurs déjà en cours depuis plusieurs années.
    Aujourd’hui, l’exclusion est dehors, partout
    En l’espace de 20 ans, les moyens alloués aux structures accueillant des personnes dépendantes d’autrui, n’ont fait que baisser. Il faut plusieurs années aux familles d’enfants en situation de handicap pour obtenir une place en IME, ou une place en foyer.
    Sur Montpellier, c’est 2 à 3 ans d’attente pour un adulte en situation de handicap. Dans les hôpitaux, il manque en moyenne un psy sur trois. Les politiques sociales n’ont cessé de miner le terrain pour le faire aller vers du social « low cost », déqualifié et maltraitant. L’urgence sociale et l’aide aux personnes à la rue sont déléguées aux associations humanitaires. Ce sont des bénévoles qui se retrouvent de plus en plus, en première ligne pour gérer la misère et aujourd’hui risquer leur vie.

    S’engager pour quoi ? Pour qui ?
    La crise actuelle n’est finalement que le révélateur d’une crise plus profonde nourrie par la logique capitaliste. Comment se pose alors pour chacun l’engagement ? Quelle est la fonction sociale des structures d’accueil, d’insertion, de soins, d’éducation, d’apprentissage ? Entre solidarité et cache-misère d’un pan de la société « incasable », les corps en trop sont de plus en plus nombreux et les fantassins du social sont épuisés. Les burn-out dans le secteur du travail social qui, selon une étude de la CPAM de 2018, fait partie des 3 secteurs d’activités les plus touchés, ont explosé.
    Dans cette engrenage d’un système fou, il faut se poser la question de notre engagement. Jusqu’où allons-nous nous user à essuyer les plaies ? Pour qui ou quoi voulons nous vraiment nous engager ? car nous savons qu’après les masques, les primes, les honneurs viendront les heures imposées, les congés refusés, la poursuite de la course à la rentabilité.

    Il faut s’appuyer sur cette situation exceptionnelle pour exiger que les services sociaux et de santé soient pourvus en postes qualifiés, en places, en structures d’accueil, mais il faut surtout panser le travail social en le repolitisant. C’est un secteur où le taux de syndicalisme est très bas.
    En l’imaginant dans une société différente, non validiste, le travail d’accompagnement pourrait exister différemment. Les relations pyramidales seraient remplacées par des formes de décisions collectives, et l’engagement pourrait à nouveau se déployer. C’est tout un imaginaire du « vivre avec » (terme employé dans les années 70, 80 et passé aux oubliettes de l’histoire de nos métiers) et de la relation d’aide qui deviendrait à nouveau possible. Nous avons besoin d’imaginer que tout est à nouveau possible.

    Cécile, éducatrice spécialisée, salariée dans un GEM

    1Institut Médico-Educatif, Institut-Médico-Professionnel
    2Etablissement Spécialisé d’Aide au Travail
    3Atelier de Travail Occupationnel
    4Groupe d’Entraide Mutuelle


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    Amazon : Épidémie de droits de retrait à Lauwin-Planque

    25 Mar 2020

    L’ambiance est à couteaux tirés sur le site du Nord. Les syndicats appellent au « droit de retrait général », et l’absentéisme dépasse déjà les 50 %. Mais la direction sanctionne pour retenir les salarié·es dans les entrepôts. Son but : profiter le plus longtemps possible de l’effet d’aubaine que représente le coronavirus pour la vente en ligne.

    Les dirigeantes et dirigeants du site Amazon de Lauwin-Planque (Nord) se voient sans doute comme d’indispensables capitaines qui doivent garder la tête froide et conduire l’entreprise à travers la tempête du coronavirus, malgré que la machine est de plus en plus grippée, et que la moitié des salarié·es ont déjà fait défection… La moitié qui restent ? On va à la fois les bercer de bobards rassurants, et les tancer parce qu’ils manquent de prudence. Les « gestes barrières » bon sang ! Les distances de sécurité nom de nom ! S’ils tombent malades ? Bin ce sera de leur faute… La seule chose qui compte pour eux et elles, qui leur vaudra une médaille de Jeff Bezos, ç’aura été d’avoir traité le maximum de commandes pendant qu’il était encore temps, et d’avoir rentré le maximum de fric avant que le virus ait mis tout le monde sur le flanc.

    Au début de la pandémie, en février, les syndicats SUD et CGT d’Amazon avaient alerté la direction du site en lui demandant quelles mesures elle pensait prendre si le virus atteignait la France. À l’époque, ils et elles nous ont ri au nez : « aucun risque »…

    Il a fallu attendre l’annonce de la fermeture des écoles, le 12 mars, pour que nous obtenions une réunion extraordinaire. Mais toujours les mêmes réponses. Circulez, y a rien à voir. Le 14 mars, Édouard Philippe annonce la fermeture de tous les commerces non essentiels… L’aubaine du siècle pour la vente par correspondance ! Amazon s’en lèche les babines. Quelques jours plus tard on apprendra que la multinationale veut embaucher 100 000 personnes pour faire face à la demande.

    Sur le site, il n’y a pas de masques, et si peu de gel hydroalcoolique qu’il faut aller en quémander dans le bureau du chef de secteur ! © Aimée Thirion, 2017

    La direction distribue des « absence injustifiée »

    Le 16 mars, l’intersyndicale d’Amazon Lauwin-Planque se réunit avec SUD, CGT, CFDT et FO. Même l’USID et la CAT, qui se moquaient de nous quelques jours auparavant, sont là. Il faut dire qu’ils sont à présent débordés par l’inquiétude qui monte de toute part chez les salarié·es. De cette réunion sort une adresse très modérée à la direction, réclamant des mesures de protection, mais pas encore la réduction drastique de l’activité. Le soir même, Macron annonce un semi-confinement, sauf pour les secteurs essentiels… Sans sourciller, Amazon va considérer qu’elle est une entreprise essentielle, qui va sauver la France !

    Donc le soir même, nous envoyons un mail pour pointer une situation de « danger grave et imminent (DGI) » afin que les salarié·es puissent user de leur droit de retrait. Nous devons l’inscrire sans délai dans le « registre spécial de DGI », un livre obligatoire dans toutes les entreprises, que la direction doit tenir à disposition du CSE à tout moment. Il nous faudra attendre deux jours pour l’obtenir, parce que la direction « ne le retrouve pas »…

    Selon la direction, les produits « essentiels » (hygiéniques par exemple) représenteraient 10% à 20% du catalogue d’Amazon. © Aimée Thirion, 2017

    Après cela, les collègues se mettent les uns après les autres en droit de retrait, car il n’y quasiment pas de gel, pas de nettoyage systématique des outils de travail, pas de masques, et que le respect des « 1 mètre » est quasi impossible avec 2 500 travailleuses et travailleurs sur le site. Mais la direction refuse de reconnaître le droit de retrait et distribue des « absence injustifiée »… A présent, SUD-Amazon va attaquer aux prud’hommes pour faire reconnaître le DGI et faire annuler toutes les sanctions prises par la direction.

    Quémande du gel à ton chef

    La direction organise ensuite un simulacre de réunion extraordinaire pour le DGI, où elle explique les mesures qu’elle met en place… mais c’est bien trop tard ! Ce sont les mesures modérées que nous réclamions une semaine plus tôt, et elles sont inapplicables : il n’y a pas de masques, et si peu de gel hydroalcoolique qu’il faut aller en quémander dans le bureau du chef de secteur !

    Les syndicalistes, eux, sont déjà à l’étape suivante : nous faisons chaque jour le tour du site pour inciter les collègues à ne pas venir par tous les moyens (droit de retrait, arrêt maladie…). Et ça marche : nous en sommes à 50% d’absentéisme, jusqu’à 65 % dans certains services. Mais même ainsi, il est impossible de faire respecter la distance de 1 mètre.



    Pour nous, la seule solution pour éviter le pire est de fermer au minimum quinze jours. Lors d’une réunion récente, la direction a admis qu’il fallait limiter l’activité à l’expédition de produits « essentiels » (hygiéniques par exemple), qui représenteraient 10% à 20% du catalogue d’Amazon. Nous avons sauté sur l’occasion : alors ça veut dire qu’il faut mettre en chômage technique au moins 80% du personnel ! Réponse embarrassée de la direction : ah oui mais non, pas du tout, ça ne marche pas comme ça, il faut que les gens viennent travailler quand même…

    Leur ambition reste donc bien de continuer à expédier des jouets, des livres, des DVD, des câbles, des boules à facettes tant qu’ils le peuvent… Une telle hypocrisie est écœurante, et elle laissera des traces, même auprès des salarié·es les moins revendicatifs.

    Jérôme (UCL Douai)


    BOOM DES COMMANDES, DÉSERTION DES SALARIÉ·ES

    Le 19 mars, la CGT Amazon rendait publique dans un tract son compte rendu d’une réunion téléphonique avec Ronan Bolé, président d’Amazon France Logistique.



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    Covid-19 : le validisme au cœur de la crise

    24 Mar 2020

    La société capitaliste dans laquelle nous vivons est une société éminemment validiste. Le validisme est une oppression qui touche les personnes en situation de handicap (physique ou psychique, visible ou invisible). Le capitalisme encourage et soutient des structures validistes, dans la mesure où il valide les individus en fonction des capacités qui les rendent productifs ou exploitables dans la sphère du salariat. Les personnes qui ne correspondent pas à ces normes sont proprement invalidées, et ainsi exclues, marginalisées ou minorisées.

    Les réponses des États et des institutions à la pandémie de Covid-19 sont foncièrement validistes. En témoignent les réactions au début de l’épidémie qui en minimisait la gravité en pointant le fait que le virus était mortel principalement pour les personnes âgées et les personnes fragilisées. On constate donc à nouveau que pour le capitalisme, les vies ont une valeur et peuvent être hiérarchisées.

    En témoignent aussi les stratégies spencéristes [1]défendues par des États comme le Royaume-Uni et les Pays-Bas, qui envisagent sereinement de laisser mourir des milliers de personnes dans le but de faire émerger une « immunité de groupe » – stratégie dont l’efficacité est d’ailleurs contestée par les scientifiques. Au bénéfice de la productivité économique, le capitalisme applique comme ailleurs la loi du plus fort et prône le darwinisme social.

    Des mesures validistes.

    L’État français a quant à lui fait le choix d’une stratégie de confinement mais les mesures décidées ne prennent pas en compte les personnes les plus fragiles, et notamment :

    • les personnes concernées par le handicap psychique ou physique, enfermées dans des institutions, qui font face à des dangers évidents dus à la promiscuité, au manque de moyens matériels et humains et renforcés par la crise sanitaire. Ce manque de moyen entraîne une maltraitance institutionnelle et empêche de se procurer l’équipement sanitaire nécessaire pour limiter la propagation de la maladie.
    • les personnes en situation de handicap physique ou psychique, confinées à domicile, déjà confrontées au quotidien au manque d’accessibilité de la société, qui font aujourd’hui face à des mesures de confinement qui ne les prennent pas en considération.
    • les personnes fragilisées psychiquement, qui subissent une interruption de leur suivi dans une période extrêmement éprouvante psychologiquement
    • les usager·es de drogues, confronté·es au stress de la situation, à la réduction drastique des accompagnements dont ils et elles bénéficiaient (accueil, suivi, distribution de matériel,…) et aux difficultés à s’approvisionner en traitements de substitution (exclues, dans un premier temps, des modalités de renouvellement simplifiées), en substances illégales ainsi qu’à du matériel stérile d’injection, faisant courir un risque sanitaire et de contamination énorme à ces populations.

    Une casse de la santé…

    Enfin, le manque de moyens des services de santé, voulu et imposé par les politiques d’austérité, empêche de soigner tout le monde. En cas d’aggravation de l’épidémie, les personnels soignants le disent, ils et elles pourraient être amené·es, comme c’est déjà le cas dans certains hôpitaux, à devoir à trier les patients, à choisir qui laisser mourir. Il y a fort à craindre que parmi les victimes de ce tri imposé par des politiques de destruction de l’hôpital public compteront les plus âgé·es, les malades chroniques, les « personnes à risques » et les handicapé·es.

    L’État a d’ores et déjà du sang sur les mains.

    Union communiste libertaire, le 23 mars 2020

    [1] une idéologie qui prétend appliquer à la société la loi « naturelle » de la sélection des plus « adaptés », « seuls les plus adaptés survivent »


    Vous pouvez aussi retrouver un article plus long, écrit par un de nos camarades sur le site du Poing : https://lepoing.net/coronavirus-validisme-et-darwinisme-social/


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    Justice : quand l’État instrumentalise la crise sanitaire pour asseoir sa politique sécuritaire

    24 Mar 2020

    Comme dans tous les secteurs, l’épidémie a pris de cours l’institution judiciaire. Les normes sanitaires dans les tribunaux,les commissariats et les lieux de privation de libertés (prisons, centres de rétention administrative, hôpitaux psychiatriques) déjà déplorables depuis des décennies, accentuent la propagation et les conséquences de ce virus.

    Les contentieux

    La fermeture précipitée des tribunaux le lundi 16 mars 2020 a suspendu l’ensemble des contentieux, à l’exeption de certains comme ceux dont le maintien ne répond pas à une exigence sanitaire, mais uniquement à un objectif de répression. Ainsi, le contentieux n’est pas suspendu pour les personnes détenues provisoirement dans l’attente de leur procès (majeur-es et mineur-es).

    De même, pour que les délais de détention provisoires soient respectés, les comparutions continuent et cela même en période de confinement. Ce qui pourrait être empiré puisque la loi d’exception prévoit ’allongement des délais de détention provisoire. Au lieu de placer des personnes présumées innocentes sous contrôle judiciaire, l’Etat fait donc le choix de les enfermer plus longtemps.

    Le droit des sans-papiers

    Un autre pan de la justice qui continue de fonctionner est celui du contentieux de l’éloignement des sans-papier et leur privation de liberté. Si certaines préfectures de France ont fait évacuer les centres de rétention pour éviter les épidémies, c’est essentiellement sous la pression des policiers qui refusaient de travailler dans ces conditions.

    La rétention administrative ne doit avoir pour seul objectif que son éloignement du territoire, chose rendue impossible par la fermeture des frontières. Le placement en rétention, même s’il est encore demandé par des juges est donc complètement injustifié.

    Là encore, les mesures prises en contexte sanitaires portent atteinte aux droits de ces personnes puisque les audiences ne sont plus publiques et que le recours à la visioaudience, voire les audiences par téléphone (cour d’appel de Montpellier) se généralisent. Il suffirait pourtant, dans une optique de protection de la population, de mettre fin aux rétentions…

    L’impact des mesures prises sur les lieux de privation de liberté

    Les mesures « sanitaires » dégradent les conditions de vies. Ainsi, en prison les promenades et visites ont été suspendues. Dans les hôpitaux psychiatriques, les personnes hospitalisées sous contraintes si elles sont encore plus limitées dans leurs mouvements paient aussi la diminution du nombre de personnels soignants qui implique le recours à des traitements plus dégradants. Nous nous inquiétons des répercussions psychologiques et physiques et ne voyons qu’une seule solution sanitaire : l’amnistie pour les personnes en détention provisoire, en fin de peine ou condamnés à de petites peines.

    Les mesures d’exception prises en matière judiciaire sont bien plus des mesures répressives que des mesures sanitaires. Il s’agit de choix politiques et non sanitaires ou même justifiés juridiquement. Vider les centres de rétention, amnistier les prisonniers, cesser de mettre en œuvre des procédures privatives de liberté, pourvoir les tribunaux, les prisons, les commissariats de matériel sanitaire de protection, seraient des mesures sanitaires indispensables à l’endiguement de l’épidémie.

    Au lieu de ça, le gouvernement choisit de continuer à remplir des prisons surpeuplées en détruisant encore un peu plus les droits de la défense.

    Union Communiste Libertaire, le 23 mars 2020


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