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Vendredi 2 décembre 19 h à la librairie « La Mauvaise Réputation
Un journaliste du média Rapports de Force https://rapportsdeforce.fr/ viendra présenter comment ont été mis en place et fonctionnent les systèmes de solidarité depuis le sortir de la seconde guerre mondiale, comment ils sont attaqués et en quoi les arguments gouvernementaux pour « réformer » les retraites sont fallacieux. De quoi contrer la propagande gouvernementale, ouvrir des pistes pour résister et penser un autre système de solidarité qui donne envie de se battre au plus grand nombre !
Impératif écologique, ubérisation, désindustrialisation, féminisation… Ces défis taraudent toutes et tous les révolutionnaires qui veulent œuvrer à l’organisation des travailleuses et des travailleurs. Ils seront au centre d’une initiative que l’UCL a voulue publique et ouverte.
Ce sera à la salle AERI, très beau et dynamique lieu autogéré au 57, rue Étienne-Marcel à Montreuil (93), métro Robespierre.
Nous sommes caissières, vendeuses, assistantes-maternelles, secrétaires, infirmières, agentes d’entretien, aides-soignantes, aides à domicile, enseignantes, AESH, animatrices en milieu scolaire, éducatrices de jeunes enfants, etc. Nous sommes 14 millions de salariées, et pour la moitié, concentrées dans 10 métiers. Les métiers avec les statuts les plus précaires et les plus mal payés : les secteurs féminisés. C’est le produit de l’alliance criminelle du patriarcat et du capitalisme. Et pourtant nous sommes essentielles, tous les jours, pas seulement pendant une pandémie. La suite ici.
Présentation de notre brochure fédérale : » Quand les femmes se lèvent, le peuple avance ! Enjeux de la syndicalisation des secteurs féminisés « .
Une brochure de la commission travail et de la commission antipatriarcat de l’UCL avec la présence en visio des auteur-e-s.
« 4 millions de travailleuses, une force sans laquelle la classe ouvrière ne peut vaincre » . Au début des années 60, la commission-femme de la CGT donnait le ton pour lancer son congrès. 60 ans plus tard, le slogan reste malheureusement de mise. « 14 millions de travailleuses, une force sans laquelle le syndicalisme de classe et de masse ne peut vaincre » en serait la version actuelle.
Ce slogan résume à lui seul la situation, sans compter que sur ces 14 millions de travailleuses en France, la moitié est concentrée dans 10 professions dont les caractéristiques sont liées à s’occuper et à servir les autres. Caissières, vendeuses, assistantes maternelles, secrétaires, infirmières, agentes d’entretien, aides-soignantes, aides à domicile, enseignantes, animatrices en milieu scolaire, AESH, éducatrices de jeunes enfants, assistantes sociales, sages-femmes, auxiliaires de puériculture, etc.. Reproduisant, dans le milieu du travail, le patriarcat en dehors du travail, ces travailleuses s’occupent aussi des parents âgés, des enfants, du conjoint ou du compagnon, et de l’entretien du logement.
La Covid 19 et les confinements ont démontré, sans contestation possible, que sans leurs activités, la société ne peut fonctionner. Mais cette réalité ne vaut pas qu’en présence d’un virus, elle vaut chaque jour, partout dans le monde. Et pourtant, ces métiers sont ceux où la précarité et les bas salaires sont majoritaires. Surexploitation et violences faites aux femmes, capitalisme et patriarcat marchent main dans la main, c’est une alliance criminelle.
Mais les travailleuses ne sommes pas des victimes. Toute l’histoire du monde du travail montre que qu’elles n’ont jamais accepté cette situation. Toute cette histoire est riche de nombreuses luttes, de grèves victorieuses et de droits si durement gagnés, et si chèrement payés. Une histoire encore bien trop méconnue. Une histoire qu’il faut continuer à écrire aujourd’hui même. Les travailleuses ont aussi construit et fait vivre le syndicalisme de lutte. Sans lui, rien ne serait possible pour changer notre situation collective. Mais sans les travailleuses, il disparaîtrait. La culture machiste y prédomine encore, et maintient un sentiment d’infériorité des femmes syndiquées. Il ne tient pas compte des réalités de nos métiers et du travail gratuit que nous fournissons dans la famille. Notre syndicalisme de lutte ne s’est pas complètement détaché de l’idéologie patriarcale. Aucune fatalité à cela. En se syndiquant massivement, les travailleuses changerons cette situation. Et bien vite nous constaterons la grande peur des capitalistes et de L’État qui nous oppriment.
Créer un réseau ou une coordination de féministes syndicalistes n’est-il pas alors d’actualité ?
Rendez-vous à 19h à la librairie La Mauvaise Réputation (20 rue Terral, quartier St Anne à Montpellier) – Jauge à 30 personnes, masque obligatoire.
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Yoann Isambert, du secrétariat international de la CNT, est décédé, le 2 avril, à l’âge de 31 ans.
Avec un drapeau CNT, Yoann avait défilé, le 11 janvier à Paris, dans le pôle rouge et noir de la grande manifestation de soutien à la gauche kurde. Il était également un membre actif de l’association Sulidarità, qui vient en aide aux prisonniers politiques corses et à leurs familles.
L’Union communiste libertaire s’associe à la peine
éprouvée par ses proches, ses ami·es et camarades. Nous reproduisons le
courrier d’adieu publié par son Syndicat des travailleurs de l’éducation
de Seine-Saint-Denis (CNT-STE 93).
YOANN, TU SERAS TOUJOURS À NOS CÔTÉS
Le jeudi 2 avril, notre camarade, Yoann Isambert est mort. Sa
disparition soudaine nous plonge toutes et tous dans un immense chagrin.
La douleur est à la hauteur de l’être formidable qu’était Yoann. Toutes
nos pensées vont bien sûr d’abord à sa compagne, à sa famille, ses
ami·e·s. Leur tristesse est inimaginable et nous les soutiendrons du
mieux que nous le pourrons face à toutes les épreuves qui seront à
traverser. Nous nous faisons aussi leur relais pour demander à chacun et
chacune d’être attentif·ve à leur intimité. Soutenir, sans être
intrusif·ve. Sans nul doute, Yoann, avec la pudeur qui le caractérisait,
aurait su trouver cet équilibre.
Nous pensons aussi à ses élèves et ses collègues. Yoann était
enseignant d’histoire-géographie au collège Les Mousseaux de Villepinte.
Nous savons qu’il va y laisser un immense vide tant son investissement
auprès des élèves et dans la vie du collège y était important. Le
syndicat CNT éducation se tient au côté des collègues et nous leur
apporterons aussi tout le soutien nécessaire. Yoann aimait son travail
et ses élèves. Sa combativité était sans faille dans la lutte pour une
école réellement émancipatrice, non autoritaire et égalitaire.
Son engagement syndical au sein de la CNT était un élément essentiel
dans la vie de Yoann. Notre syndicat, mais également toute notre
confédération perd un très grand militant. Un être tellement riche de
connaissances, curieux, critique, doux, à l’écoute. Toutes ces qualités
faisaient qu’il était un ciment entre nous. Il a marqué nombre de
nouvelles et nouveaux adhérent·e·s par son accueil chaleureux. Et même
s’il refusait d’être un modèle, il est certain que nous sommes
nombreux·euses à avoir été inspiré·e·s par lui. Yoann apportait une
intelligence, une réflexion, un calme, une
qualité d’échange, un humour, une rage contre l’injustice, une justesse
d’analyse, une joie de vivre. Il était là, toujours présent, ne laissait
jamais sa place pour faire vivre l’autogestion au quotidien, y compris
dans les tâches des « petites mains ».
Même si nous, ses camarades du STE93, sommes toutes et tous dévasté·e·s
par sa perte, nous n’oublions pas l’ensemble des camarades de la CNT
qui pleurent déjà son absence.
Sans compromissions, Yoann avait à coeur de chercher les points de
convergences, d’apaiser les conflits, de créer l’unité. Yoann voulait en
découdre radicalement avec le capitalisme, source de tant d’injustice
et d’inégalité sociale. Et ses combats étaient résolument
internationaux. Yoann était engagé dans de nombreuses luttes
d’autodétermination des peuples. Son action était si grande qu’il est
impossible ici de toutes les évoquer. Nous pensons donc aussi très
chaleureusement à nos camarades kanaks car Yoann a toujours été à leur
côté dans leur légitime lutte pour se défaire du colonialisme français.
Nous pensons aussi aux camarades kurdes auprès de qui Yoann faisait
vivre sa solidarité internationale. Nous savons que pour vous aussi, sa
perte est immense et votre chagrin incommensurable.
Un combat était primordial pour Yoann : celui pour la libération des
prisonnier·ère·s politiques corses et basques. C’est au travers de ces
combats qu’il a rencontré des militant·e·s de la CNT et qu’il a fini par
nous rejoindre. Mais il n’a jamais oublié, ou mis de côté ses
engagements historiques. Au contraire, il a toujours cherché à les faire
vivre. De nombreux·euses adhérent·e·s de la CNT étaient d’ailleurs
fier·e·s d’avoir pu participer, à leur mesure, mais grâce à Yoann, à la
marche parisienne de décembre 2017 pour la fin du régime d’exception
dont sont victimes les prisonnier·ère·s basques.
La CNT éducation, en accord avec la compagne de Yoann, vous propose
de poursuivre ces combats essentiels qu’il menait, en participant à une
cagnotte en ligne dont l’intégralité du montant sera reversée, à parts
égales, entre le Comité de solidarité avec le peuple basque (CSPB) et
l’association Solidarità pour les prisonniers corses.
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Nous vous partageons l’information : à partir du lundi 30 mars à 9H00, l’Union syndicale Solidaires met en place un numéro vert d’appui syndical le 0 805 37 21 34.
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Depuis le lundi 23 mars, la direction d’Airbus a décidé unilatéralement de reprendre les activités de ses usines à Toulouse. Après 4 jours d’une production à l’arrêt pour évaluer comment l’entreprise pourrait redémarrer, la direction a estimé que les mesures avait été prises pour « garantir la sécurité et la santé des salariés » et que les usines en France et en Espagne pouvaient redémarrer. Or si on en croit le syndicat de cadre d’Airbus CFE-CGC, par la voix de sa coordinatrice Françoise Vallin dans le journal l’Usine Nouvelle : « Chez Airbus, tous les postes de travail ne sont pas sécurisés ».
TOUT LE MONDE CONCERNÉ !
C’est donc en dépit de la santé des salarié·e·s que l’avionneur va continuer de produire en les mettant en danger pour une activité qui n’est absolument pas essentielle dans cette période de crise sanitaire sans précédent. Au-delà d’Airbus, c’est toute la chaîne de sous-traitance qui va devoir se remettre au travail [1], accentuant de fait les risques d’une accélération de la contamination au Covid-19 dans la région Toulousaine mais également à l’international (notamment en Espagne [2]). Des milliers d’ouvriers et d’ouvrières, de techniciens et de techniciennes vont être sommé·e·s de mettre en danger leur famille et leur propre santé pour se plier aux désidératas d’une direction hors sol qui ne pense qu’à ses profits. Même les personnels de bureau ne seront pas épargnés car la direction voudrait imposer la présence sur site à au moins 20% d’entre elleux, d’après la CGT. Il n’y a pourtant aucune urgence à produire des avions : ce moyen de transport risque de circuler en sous régime. Et ce d’autant plus que le tourisme de masse est en berne, traumatisé par la peur de partir dans des contrées lointaines considérées peu sûres au niveau sanitaire par les personnes qui en auraient les moyens. Airfrance, par exemple n’assure plus que 10% de son trafic et les compagnies aériennes, seules clientes d’Airbus, risquent le dépôt de bilan à cause de la crise économique qui découle de celle du Covid-19. Même après la pandémie, il y a de fortes chance que les avions produits ne trouvent donc pas d’acheteurs et Airbus aura donc risqué la vie de ses salarié·e·s pour rien ! Pire, alors qu’airbus annonce s’être procuré 20 000 masques de protection pour ses salariées, les soignants manquent de protection dans les hôpitaux ! On voit quelles sont les priorités pour les capitalistes.
DOUBLE DISCOURS DE L’ÉTAT POUR DÉDOUANER LES PATRONS
Alors que le gouvernement vient d’augmenter l’arsenal répressif pour faire appliquer le confinement qu’il a également rallongé de deux semaines, alors que l’épidémie n’en est qu’à ses débuts, alors que les personnels de l’hôpital public (soignants, agents d’entretien, administratifs…) sont déjà à bout et tirent toutes les alarmes possibles, les grandes entreprises comme Airbus nous envoient un message clair : produire plutôt que guérir, risquer plutôt que soigner, souffrir pour leur profit ! L’État est en partie responsable de cette prise de décision. En pratiquant un double discours visant d’un côté à faire respecter des mesures de confinement pour ralentir l’épidémie et de l’autre à inciter les entreprises à maintenir l’économie en chute libre, le gouvernement fait risquer leurs vies aux travailleurs et travailleuses les plus susceptibles de contracter la maladie et donc de la propager.
NOS VIES VALENT PLUS QUE LEURS PROFITS !
Pour l’Union Communiste Libertaire Toulouse et alentours, les patrons n’ont pas à imposer leur loi au détriment de la santé de salarié.e.s et de la population. Nous appelons les travailleurs et travailleuses d’Airbus et de ses sous-traitants à faire valoir leur droit de retrait ou à se mettre massivement en grève, face à cette absurdité et au cynisme morbide de la direction.
Union Communiste Libertaire Toulouse et alentours le 27 mars 2020