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Anti-racisme – Page 4 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Anti-racisme


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    I CAN’T BREATHE – JE NE PEUX PAS RESPIRER IL N’Y A PAS DE BONNE POLICE

    14 Juin 2020

    Si Christophe Castaner affirme que la France ce n’est pas les Etats-Unis et se permet de condamner l’assassinat de Georges Floyd par la police, c’est qu’il a la mémoire sélective. Environ 15 personnes sont tuées chaque année par l’action de la police en France. Les violences, humiliations, et assassinats ont augmenté ces dernières années d’après le dernier rapport du défenseur des droits. En mai, le compteur était déjà à 12 morts. Chez ce ministre, le cynisme le dispute à l’incompétence – Il vient ainsi annoncer remplacer la très dangereuse prise d’étranglement par l’encore plus dangereux tazer, responsable de nombreux décès par arrêt cardiaque…

    Partout, la police exprime le racisme d’état


    Castaner a déclaré en réaction à l’assassinat de Georges Floyd : « il n’y a pas d’institution raciste ou de violences ciblées. Il n’y a qu’une police républicaine au reflet de la société ». Il n’y a effectivement qu’une police républicaine et elle est intrinsèquement raciste. La république française est née dans le sang de la colonisation et porte en elle l’impérialisme et le racisme qui en découle. Les colonies que la France a conservées sont d’ailleurs toujours le laboratoire du pire en matière de maintien de l’ordre (Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Guyane…)


    Ce n’est pas un hasard, si la liste des morts par la main de la police comporte autant de personnes nonblanches. Ce n’est pas un hasard non plus si les méthodes actuelles de la police française, exportées largement à l’international, sont nées dans le contexte de la guerre d’Algérie.

    Que ce soit aux Etats-Unis, où le racisme est également ancré historiquement dans les structures sociales ou en France où le racisme d’Etat s’exprime de manière très décomplexée depuis plusieurs années, à travers les lois anti-voile ou les propos assumés des gouvernants stigmatisant spécifiquement les personnes musulmanes, le racisme des policiers n’est pas un racisme d’individu. C’est bel et bien un racisme institutionnel. Les scandales ponctuels mettant en cause des propos racistes et sexistes de policiers ne sont que la face émergée de l’iceberg et il est évident que l’ensemble de l’institution est gangrénée par un racisme révélant le vrai visage de l’Etat.


    Partout, la police est garante des inégalités

    De manière institutionnelle, la police est le bras armé de l’Etat. Le rôle de la police n’est pas de protéger la population, mais les intérêts des gouvernants.

    Ainsi, lorsque la population s’oppose à des décisions du gouvernement, la police ne protège pas les manifestants, mais les réprime, pour protéger les décisions du gouvernement, comme l’illustrent parfaitement ces trois dernières années de violente répression des mouvements sociaux des Gilets Jaunes, contre la loi travail, contre la réforme des retraites.


    L’Etat comme forme d’organisation sociale permet à l’économie capitaliste de prospérer, elle qui est fondée sur le principe d’exploitation de la majorité par une minorité. L’Etat est ainsi garant des inégalités que portent en lui le système capitaliste. Ses institutions, dont la police, sont nécessairement garantes de ces mêmes inégalités. C’est ainsi qu’on ne verra jamais un riche patron en garde à vue pour ne pas avoir assuré la sécurité de ses salariés, mais qu’on voit en revanche régulièrement les policiers sévir dans les quartiers les plus pauvres, harceler ses habitants pour rien.


    L’un des objectifs de l’Etat c’est d’assurer aux plus riches et puissants, un ordre social pacifié, dans lequel les exploité-es et les laissé-es pour compte du système ne vont pas protester. De manière systémique, la police aura alors pour fonction d’humilier, d’intimider, de réprimer, les populations considérées comme mettant en péril cet ordre social pacifié, cet ordre public. Ainsi, nous devons craindre la police dès notre plus jeune âge pour nous dissuader de nous opposer à cet ordre public pacifié, et nous devons aussi savoir que la police peut tuer si elle le souhaite. D’ailleurs, les policiers mis en cause dans des affaires de violences et de meurtre, dans le cadre de leurs fonctions, ne sont, sauf quelques très rares exceptions, jamais sanctionnés, ni vaguement inquiétés.


    Quelques soient les pays, les usages, les méthodes employés ou bien les armes utilisés, la police aura toujours ce rôle social de garant des inégalités et de protection des gouvernants.

    Une bonne police n’existe pas, un bon Etat n’existe pas, un bon capitalisme n’existe pas.

    Luttons pour la rupture et pour une autre société.


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    En France, comme aux États-Unis : luttons contre les violences policières et le racisme d’État

    09 Juin 2020

    L’assassinat de Georges Floyd par un policier a entraîné une large révolte aux États-Unis contre le racisme, un racisme profondément ancré dans la police américaine. En France, les luttes contre l’impunité policières en matière de violence racistes, sont portées depuis de nombreuses années par les proches et les familles de victimes. Pour l’UCL l’heure est à construire l’unité populaire contre le racisme.

    L’assassinat de Georges Floyd par un policier a entraîné une large révolte aux États-Unis contre le racisme, un racisme profondément ancré dans la police américaine. Un racisme dont les noirs sont les principales victimes, mais qui touche aussi les autres minorités (hispaniques, asiatiques, musulmanes ou considérées comme telles…). Un racisme qui puise ses racines dans une longue histoire des violences, qui fait système, de l’esclavage et du suprémacisme blanc.

    Si l’arrivée au pouvoir de Trump a libéré plus encore la parole et les actes racistes, et fait office de «feu vert» à l’accroissement de la violence raciste, il existe un continuum des violences policières racistes qui lui sont bien antérieures, dans un contexte de culture de l’impunité policière.

    Cette révolte connaît un large écho international, car elle entre en résonance avec le vécu de nombreuses personnes victimes de racisme et de violence policière à travers le monde.

    En France, les luttes contre l’impunité policières en matière de violence racistes, sont portées depuis de nombreuses années par les proches et les familles de victimes. Confrontées à la culture de l’impunité policière, qui s’appuie sur la partialité de la justice – très nombreux sont les classements sans suites, les non-lieux, les décisions de relaxes ou, dans le moins pire des cas, à des sursis pour les policiers mis en cause – , confrontés à l’indifférence ou à l’hostilité médiatique qui reprend avec complaisance les versions policières, confrontées à l’indifférence ou l’hostilité de la majorité des courants politiques, les familles, leurs proches, mènent un combat courageux.

    Alors que la situation aux États-Unis est mis en lumière, la tentation est grandes pour les journalistes, les politiques, d’opposer une institution policière française qui serait prétendument «vertueuse» ou dans laquelle les policiers racistes ne seraient qu’une «petite minorité», et l’institution policière américaine, gangrénée par le racisme.

    En réalité, en France comme aux États-Unis, le racisme policier fait système : c’est un racisme d’État héritée d’une histoire coloniale, qui repose sur une pratique de la violence policière qui touche les classes populaires dans leur ensemble, mais qui touche aussi principalement en leur sein les personnes noires, roms, arabes, musulmanes ou considérées comme telles. C’est pour cette raison que le combat contre le système raciste n’est pas simplement une affaire de bonne conscience humanitaire, mais un préalable nécessaire à l’unité face aux classes dirigeantes. Chaque fois que le système raciste recule, c’est le pouvoir populaire qui avance! Le 2 juin, l’UCL a appelé au rassemblement historique organisé par le Comité Adama

    La pratique des violences policières est couverte par l’institution judiciaire, par les médias aux ordres du pouvoir, et par la classe politique. La récente proposition de loi d’E. Ciotti visant à interdire le fait de filmer les policiers en est l’une des illustration, avec pour objectif d’empêcher toute collecte de preuve des violences, ainsi que les réactions aux propos de Camelia Jordana, ou encore l’impunité des policiers fascistes de Rouen, toujours en poste bien que leur propos négrophobes, racistes antisémites, misogynes, aient été mis à jour par un policier noir qui en a été l’une des victimes.

    Le succès de la marche de la dignité du 30 mai et de la manifestation du 2 Juin (à l’appel de la famille d’Adama Traoré et de son comité de soutien) qui ont réuni des dizaines de milliers de personnes à Paris et en région, marque le point de départ d’un renouveau des luttes populaires antiracistes. D’ores et déjà, elles ont imposé dans l’espace public la discussion sur les violences policières.

    Oeuvrons, dans nos syndicats, nos associations et collectifs, avec nos collègues et nos voisins, à faire de ce renouveau une réalité durable au côté des familles de victimes, leurs proches, au côté de toutes celles et ceux qui subissent les violences policières et le racisme d’État et à créer ainsi les conditions de l’unité populaire contre le racisme!

    Union communiste libertaire, 9 juin 2020



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    Solidarité avec la lutte du peuple nord-américain !

    09 Juin 2020

    « La coordination des organisations proches ou faisant partie du réseau Anarkismo tient à montrer toute sa solidarité au peuple Nord-Américain en lutte. Nous condamnons le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis, marquant un acte raciste de plus au sein de la première puissance impérialiste mondiale. »

    Cet acte vient s’ajouter aux innombrables meurtres dans la population noire aux États-Unis, qui ont été perpétrés depuis l’époque de l’esclavage et n’ont pas cessé jusqu’à ce jour. Sous l’administration Obama, des dizaines de meurtres de jeunes femmes et de jeunes homme noires ont rappelé les événements similaires des années 1950 et 1960. La réponse a été une éruption rapide du mouvement noir dans tout le pays, de la même manière qu’en ce moment même se déroulent de vastes manifestations qui montrent que la population en a assez de la violence et de l’impunité policière.

    Le quartier général de la police à Minneapolis a été incendié par les manifestantes et les manifestants et plusieurs véhicules ont été attaqués, des actions directes sont menées dans plusieurs villes avec des affrontements avec la police, Trump a même donné l’ordre à l’armée de descendre dans la rue. Le racisme, élément structurel de la société capitaliste, en particulier dans la société américaine, est malheureusement intact, mais la résistance et la lutte des Noir·es et des pauvres du nord l’est aussi.

    Trump accuse aussi les anarchistes et militant–es antifascistes d’être les instigatrices et instigateurs des émeutes. Ce mouvement est un mouvement de révolte populaire, les dizaines de milliers de personnes qui participent ne sont pas ou ne se revendiquent pas appartenir à un courant politique, mais comme toujours les sphères du pouvoir tentent de trouver des responsable à accuser, pour ne pas mettre en cause les questions structurelles et conclure que l’État raciste, patriarcal et capitaliste qui opprime et tue les classes populaires est bien le seul instigateur des révoltes.

    Le racisme sera enterré en même temps que le capitalisme.

    Tout notre soutien et notre solidarité au peuple américain qui lutte contre la violence et les exactions de la police.

    Nous adressons aussi tout notre soutien à nos camarades anarchistes nord-américain·es!

    VIVE CELLES ET CEUX QUI LUTTENT!

    Signataires :

    ☆ Coordenação Anarquista Brasileira – CAB (BRÉSIL)
    ☆ Alternativa Libertaria – AL/fdca (ITALIE)
    ☆ Federación Anarquista Uruguaya – FAU (URUGUAY)
    ☆ Federación Anarquista Rosario – FAR (ARGENTINE)
    ☆ Organización Anarquista de Córdoba – OAC (ARGENTINE)
    ☆ Federación Anarquista Santiago – FAS (CHILI)
    ☆ Grupo Libertario Vía Libre (COLOMBIE)
    ☆ Union Communiste Libertaire (FRANCE)
    ☆ Embat – Organización Anarquista (CATALOGNE)
    ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation (ALLEMAGNE)
    ☆ Devrimci Anarşist Faaliyet – DAF (TURQUIE)
    ☆ Organization Socialiste Libertaire – OSL (SUISSE)
    ☆ Libertaere Aktion (SUISSE)
    ☆ Melbourne Anarchist Communist Group – MACG (AUSTRALIE)
    ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement – AWSM (Aotearoa / NOUVELLE ZÉLANDE)
    ☆ Anarchist Unión of Afghanistan and Iran – AUAI (IRAN & AFGHANISTAN)
    ☆ Manifesto (GRÈCE)
    ☆ Zabalaza Anarchist Communist Front – ZACF (AFRIQUE DU SUD)



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    Foyers, CRA, Sans-papiers : Des mesures immédiates contre la bombe sanitaire !

    08 Mai 2020

    Foyers, CRA, Sans-papiers : « Pour ces populations la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire ». Plus de 170 organisations dont l’UCL appellent à une journée de manifestations le samedi 30 mai : « ces exigences de justice et d’égalité sont aussi d’impérieuses nécessités sanitaires hors desquelles tous les discours contre la propagation du coronavirus sont vains ».

    Dans les foyers surpeuplés et abandonnés, aucune distanciation physique n’est possible. Le virus risque de se propager sans frein. C’est aussi le cas dans les centres de rétention, et à cela s’ajoutent la violence répressive et l’angoisse. Pour les migrantEs à la rue, c’est la faim, l’insécurité sociale et sanitaire.

    Ajoutons à cela que les sans-papiers sont sans droits, sans revenus et sans espoir d’accès aux allocations proposées par l’Etat. Pour elles et pour eux, il n’y a pas d’accès gratuit aux soins et pas d’autre possibilité pour survivre que de chercher des moyens de subsistance.

    Pour ces populations la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire. Pour elles-mêmes et eux-mêmes abandonnéEs à la menace du virus mais aussi pour toute la société.

    La seule solution pour désamorcer cette bombe, sauver celles et ceux qui sont menacéEs et protéger ainsi toute la société, c’est la mise en place immédiate des mesures suivantes :

    • Tests systématiques effectués dans les foyers, officiels ou non, par des organismes indépendants de la préfecture et des gestionnaires assurant confiance et confidentialité pour les concernéEs avec leur accord
    • Isolement des personnes contaminées dans des lieux décents en concertation avec les collectifs de sans-papiers et de résidents ou associations choisies par les concernéEs
    • Distribution massive de masques, gants et de gels dans les foyers
    • Fermeture immédiate des Centres de rétention administrative (CRA)
    • Ouverture immédiate de lieux sans condition de papiers et de revenus pour permettre un hébergement et une vie collective respectant la distanciation physique.
    • Suspension des loyers pendant toute la durée de confinement (mars, avril et mai) et apurement des loyers impayés
    • Régularisation inconditionnelle de touTEs les sans-papiers avec droit aux revenus sociaux, droit aux mesures de chômage partiel pour celles et ceux qui travaillaient et accès gratuit à la santé.

    Ces exigences, hier de justice et d’égalité, sont aussi aujourd’hui d’impérieuses nécessités sanitaires hors desquelles tous les discours contre la propagation du coronavirus sont vains.

    Les appels à imiter la mesure de régularisation adoptée par le Portugal vont dans le bon sens. Mais il est indispensable pour que cette mesure soit efficace qu’elle s’applique, sans conditions, à touTEs les Sans-Papiers et MigrantEs.

    Nous soutiendrons à cette fin toutes les actions décidées par les résidents des foyers, les personnes retenuEs dans les CRA et les sans-papiers et migrantEs pour défendre leur droit à vie qui est aussi notre droit à la vie.

    Nous appelons à participer aux initiatives qui seront prises le 1er mai à l’occasion de la Journée Internationale des travailleurs et travailleuses et à y porter ces revendications.

    Nous appelons à une journée de manifestations le samedi 30 mai selon des modalités tenant compte de la situation et des mesures de distanciation physique.


    180 premières organisations signataires et plus de 1000 signataires à rejoindre sur https://www.change.org/Bombe-sanitaire-Sans-Papiers-Appel-30 mai :

    Les collectifs de sans-papiers et de résidents des foyers :

    CISPM, CSP59, CSP75, CSP Paris 20, CSP93, CSP95, CTSP Vitry, Collectif Schaeffer d’Aubervilliers, COPAF, Droits Devant !!,

    La Marche des Solidarités,

    Et :

    Ah Bienvenue Clandestins !, ACDA, ACDR, ACORT, ACTIT, ADTF, AFD International, AFJD, AMDH Nord/France, AMDH-Paris/IDF, AMF, ANC, ANVITA, APARDAP 38, APCV, APICED, Assemblée antiraciste Paris 20, ASIAD, ASTI de Petit-Quevilly, ASTI de Romans, Association Les Oranges, ATMF, Attac, Attac 35, Attac Strasbourg, autremonde, Bagagérue, BAN, Baobab, BDS France Paris, CADTM-France, CAPJPO-EuroPalestine, CEDETIM, Cercle de silence Hazebrouck, Chemins Pluriels, CIBELE, Cimade 35, Cisem 38, CIVCR, CNAFAL, CNT-FTE, CNT-Solidarité ouvrière, COBIAC Liban, Collectif 10 novembre contre l’islamophobie, Collectif 20e Solidaire avec les migrant.e.s, Collectif Bienvenue MigrantEs 34, Collectif de Défense des Services Publics et des Droits Sociaux Choisy-Thiais-Orly, Collectif Loire « Pour que personne ne dorme à la rue », Collectif Ni Guerre Ni Etat de Guerre, Collectif Palestine en Résistances, Collectif « Pays Viganais Terre d’Accueil », Collectif Réfugiés du Vaucluse, Collectif Romeurope du Val Maubuée, Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien aux Sans-papiers du Trégor, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es, Collectif Vigilance pour les droits des étrangers Paris 12e, Comité Antiracisme de Gérardmer, Comité de solidarité avec grèves et résistance, Comité de Vigilance sur le Droit des Etrangers de Montbéliard, Compagnie NAJE, CORENS, CRLDHT, Décoloniser les arts, DAL, DIEL, DNSI 67, DNSI 86, Ecodrom93, Ecole Thot, Emancipation Lyon-69, Emancipation tendance intersyndicale, Ensemble !, Etats Généraux des Migrations de Rouen, EELV Paris 18, ETM 31-46, FASTI, Femmes Egalité, Femmes Plurielles, Filles et Fils de la République, Fondation Copernic, Fondation Frantz Fanon, FI Paris 17, FTCR, FSU35, FUIQP, Gasprom-Asti de Nantes, GAT réfugiés migrants FI 35, Générations Solidaires, Gilets Jaunes Loiret 45, GISTI, Groupe Logement du 14 octobre-Rennes, ICARE 05, Identité Plurielle, inFLEchir, La Conquête du Pain, La convergence des loutres, La Poule aux Yeux d’or, La Révolution est En Marche, L’Auberge des Migrants, Le paria, Les lanceurs de tuiles, LDH Châtellerault, LDH 70, LDH Paris 18, Maison Internationale de Rennes, MAN fédéral, Modus Operandi (Grenoble), MRAP, MRAP de Lille, MRAP du Vaucluse, Mouvement Utopia, NPA, OCML-VP, Palestine 13 (AFPS), Parti des Travailleurs (Tunisie) – section France, Pas d’enfants à la rue à Valence, Pas Sans Nous 49, PCF Rennes, PCOF, PEPS, PG Paris 17, PG Paris 18, PIR, Planning Familial 35, Réseau Foi & Justice Afrique Europe, Réseau Ritimo, Revue d’Etudes Décoloniales, REMCC, RESF 69, RESF bassin minier 71, Roya Citoyenne, RUSF Paris 1, RUSF Paris 8, RUSF 34, SKB, SMG, SNUASFP-FSU, SNPES-PJJ/FSU, Section CGT-Cité Nationale de l’Histoire de l’immigration, Solidaires Etudiant-e-s, Solidarité et Langages de Valence, Stop Précarité, SUD Culture, SUD Education 92, SUD Industrie IdF, SUD Protection sociale 93, Sun of Soudan, Survie, Syndicat des Quartiers Populaires de Marseille, TadamunExil 70, TPC Maison Solidaire, Tous Citoyens !, Tous Migrants, UD Solidaires Val de Marne, UCL, UJFP, UJR, Union Syndicale Solidaires, United Migrants, UNRPA, UPML, UTAC, Un Toit c’est Un Droit Rennes, ZEMBRA Echo, ZSP18…

    Appel unitaire paru sur Mediapart le 28 avril 2020


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    Enregistrement du « Savoir est une arme » sur « Politiques sanitaires et répressives, l’exemple de la variole »

    05 Mai 2020

    L’édition du savoir est une arme du 23 avril, que nous avons donné sur le Discord du Barricade a été enregistrée et l’audio est désormais en ligne, sur le site de nos camarades du Poing.

    Vous le trouverez ici bonne écoute !



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    La colère des quartiers populaires est légitime

    28 Avr 2020

    Dans cet appel unitaire publié sur le Bondy Blog, Mediapart et Regards, 40 associations et collectifs, organisations syndicales et politiques, prennent position contre les injustices sociales, les discriminations racistes et les violences policières qui frappent les quartiers populaires. L’Union communiste libertaire (UCL) en est signataire.

    Dans la nuit du 19 au 20 avril, plusieurs quartiers populaires ont connu des nuits de révolte.

    La veille au soir, un homme a failli perdre sa jambe à Villeneuve-la-Garenne après une violente tentative d’interpellation policière et c’est bien cela qui a mis le feu aux poudres.

    Les populations qui vivent dans les quartiers populaires sont en première ligne face à la crise sanitaire : elles sont parmi celles qui travaillent dans les « secteurs essentiels », celles qui permettent à notre société de ne pas s’effondrer aujourd’hui.

    Pourtant, les inégalités sociales, déjà criantes, sont renforcées par la gestion du coronavirus et vont exploser avec la crise économique et sociale à venir. Ce dont témoigne déjà, entre autres, la surmortalité particulièrement élevée en Seine-Saint-Denis depuis le début de l’épidémie.

    Les discriminations racistes, déjà insupportables, sont renforcées par l’impunité policière et les violences et humiliations se multiplient dans les quartiers populaires. On peut y ajouter le couvre-feu discriminatoire imposé aux habitant·es de ces quartiers par la ville de Nice. Ces injustices flagrantes sont documentées, nul ne peut les ignorer.

    Alors nous le disons très clairement : nous refusons de renvoyer dos-à-dos les révoltes des populations dans les quartiers populaires et les violences graves et inacceptables exercées par la police.

    Nous n’inversons pas les responsabilités et nous le disons tout aussi clairement : ces révoltes sont l’expression d’une colère légitime car les violences policières ne cessent pas.

    Les inégalités et les discriminations doivent être combattues avec vigueur et abolies : avec les populations des quartiers populaires, nous prendrons part à ce juste combat pour l’égalité, la justice et la dignité.

    Le 23 avril 2020

    Premières organisations signataires :

    ACORT, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie

    ATTAC, Association pour la taxation des transactions financières et l’action citoyenne

    ATMF, Association des travailleurs maghrébins de France

    Brigades de solidarité populaire Île-de-France

    CCIF, Collectif contre l’islamophobie en France

    Cedetim, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale

    CGT, Confédération générale du Travail

    CGT de la Cité nationale de l’Histoire de l’immigration

    Collectif de la Cabucelle, Marseille

    Collectif du 5 novembre – Noailles en colère, Marseille

    Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie

    Comité Adama

    CNT-SO, Confédération nationale du Travail-Solidarité ouvrière

    CRLDHT, Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie

    Ensemble !

    FASTI, Fédération des Associations de solidarité avec toutes et tous les immigré·es

    Fédération SUD éducation

    Fédération SUD PTT

    Fédération SUD-Rail

    Féministes révolutionnaires

    Femmes égalité

    Femmes plurielles

    FO Sauvegarde de l’enfance 93

    FTCR, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives

    FUIQP, Front uni des immigrations et des quartiers populaires

    JJR, Juives et juifs révolutionnaires

    Marche des solidarités

    Mémoires en marche, Marseille

    Mouvement La révolution est en marche

    Mwasi, Collectif Afroféministe

    NPA, Nouveau parti anticapitaliste

    Le Paria

    PCOF, Parti communiste des ouvriers de France

    PEPS, Pour une écologie populaire et sociale

    SNPES-PJJ FSU, Syndicat national des personnels de l’éducation et du social PJJ de la FSU

    SQPM, Syndicat des quartiers populaires de Marseille

    UCL, Union communiste libertaire

    Union locale villeneuvoise, Villeneuve-Saint-Georges

    UJFP, Union juive française pour la paix

    Union syndicale Solidaires

    UTAC, Union des Tunisiens pour l’action citoyenne


    Cet appel é été publié initialement le vendredi 24 avril sur le Bondy Blog, Mediapart et Regards.


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    Violences policières : il faut que ça cesse !

    20 Avr 2020

    Les violences policières n’ont pas cessé avec le confinement. Au contraire, l’état d’urgence sanitaire encourage la police à verbaliser, humilier et blesser pour non-respect du confinement. Cette violence policière qui tue et mutile. Et qui frappe la population des quartiers populaires qui subit les inégalités sociales et les discriminations raciales en plus d’être en première ligne face au Covid19.

    La dernière en date, c’était ce samedi 18 avril, à Villeneuve-la-Garenne. Des policiers au sein de leur véhicule banalisé, après avoir repéré un homme à moto, ont brutalement ouvert leur portière au moment où celui-ci passait pour l’arrêter. Avec le choc, le véhicule et son conducteur, Mouldi, ont été projetés contre des poteaux avant de chuter au sol. La violence des impacts a provoqué une grave fracture ouverte de la jambe. La police a ensuite dispersé les témoins et habitant·es indigné·es.

    La nuit du 20 avril a été une nuit de colère et de révolte parmi la population, avec des affrontements qui ont duré plus de deux heures : aux feux d’artifice lancés ont répondu les grenades lacrymogènes et les charges policières contre les révolté·es. Le journaliste Taha Bouhafs y a été une fois de plus interpellé, une fois de plus violemment, avant d’être relâché… avec une amende pour non-respect du confinement.

    Une nuit qui aurait été marquée par des gestes de révolte dans plusieurs quartiers populaires à travers la France à en croire les témoignages sur les réseaux sociaux. Ce sont bien les violences et humiliations policières quotidiennes, et qui n’ont pas cessé avec le confinement, qui ont mis le feu aux poudres.

    Car la liste de ces violences s’allonge de jour en jour. La police par ses agissements s’est déjà rendue responsables de plusieurs décès. Comme ce fut encore récemment le cas, le 8 avril à Béziers, où Mohamed, un SDF, est décédé suite à son interpellation. À Bruxelles, Adil, un jeune de dix-neuf ans est décédé après avoir été percuté par les policiers.

    Indicateur symbolique de l’impunité policière : à Noisy-le-Grand en banlieue parisienne, un policier qui n’était pas en service n’a pas hésité à se mettre en scène sur les réseaux sociaux, avant et après avoir tiré sur son voisin avec son arme de service car celui-ci « faisait trop de bruit ». Ce policier a été remis en liberté après sa garde à vue.

    Marche pour la justice et la dignité du 19 mars 2017

    Chaque jour de nouvelles vidéos circulent, montrant humiliations, coup de taser, ou tabassages… Le confinement accentue la dangerosité des interventions policières. Les victimes étant facilement isolées par les policiers dans les rues désertes et les témoins ne pouvant se rassembler autour de la scène sans risquer une amende.

    Nous avons le droit de filmer et de documenter ces violences policières, ces contrôles humiliants, il faut continuer de l’exercer.

    Comme à l’accoutumée ce sont les personnes issues de l’immigration et des quartiers populaires qui subissent en premier lieu les violences policières, les inégalités sociales et les discriminations raciales, celles et ceux là-même qui sont en première ligne dans la crise actuelle.

    Pour l’Union communiste libertaire les révoltes de la population des quartiers populaires sont légitimes : les violences et humiliations policières doivent cesser !

    Union communiste libertaire, le lundi 20 avril 2020



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    Palestine : Pas de trêve dans la cruauté colonialiste

    19 Avr 2020

    Bien que l’épidémie touche aussi bien les populations israéliennes que palestiniennes, elle est loin d’être vécue dans les même conditions. La pression est toujours aussi forte que ce soit sur les détenu·es, les Arabes israéliens, les habitantes et habitants de Cisjordanie ou ceux de Gaza.

    Comme les autres, le peuple palestinien souffre de la pandémie de Covid-19, mais avec des spécificités. Début avril, on comptabilisait environ 8 000 cas de Covid-19 en Israël, 200 en Cisjordanie et 12 à Gaza.

    Les « Palestiniens de 1948 » (Arabes israéliens) traités comme des citoyens de seconde zone, sont, dans cette crise aussi, des malades de seconde zone. « Leur santé sera prise en compte après celle des personnes vivant dans les quartiers juifs, principalement parce que les bons hôpitaux y sont situés,signale le Réseau syndical international de solidarité et de lutte (RSISL) dans une note de synthèse. La récente loi sur l’État-nation impose que tous les textes officiels, y compris les instructions d’urgence pendant la pandémie (dont les fameux gestes barrières), soient écrits en hébreu uniquement » [1]. Pendant ce temps, la destruction de maisons et de champs dans les régions bédouines du désert du Néguev se poursuit, malgré les règles de confinement.

    Les prisonnières et prisonniers palestiniens sont enfermés dans des cellules surpeuplées où le risque de contamination est très élevé et où les conditions de vie sont horribles. « Les premiers prisonniers infectés dans les prisons d’Ashkelon, de Ramleh et de Moscobiya, l’ont été par des médecins ou des gardiens de prison israéliens. Le manque de produits d’hygiène, de masques ou de gants pose également la question d’un plan délibéré de propagation de la maladie en prison qui, combiné à d’autres problèmes de santé et à un traitement médical notoirement mauvais, entraînera un pourcentage élevé de décès. » [2]

    En Cisjordanie, de nombreuses et nombreux Palestiniens venant chaque jour franchir les les check-points pour travailler en Israël, principalement pour des emplois très mal payés, ont été autorisé mi-mars par le gouvernement israélien, en accord avec l’Autorité de Ramallah, à rester à l’intérieur sur le territoire israélien pendant la durée du confinement ; 25 000 travailleurs sont concernés, ils n’ont jamais reçu d’équipements de protection. En outre, « chaque fois que l’un·e de ces travailleurs·ses est soupçonné·e d’être infecté·e par le coronavirus (même une simple fièvre), il ou elle est ramené·e au check-point dans un véhicule militaire » [3] sans aucun traitement médical. La vidéo d’un vieillard jeté au sol du côté palestinien, sans autre considération, a beaucoup choqué. Par ailleurs les descentes dans les maisons palestiniennes continuent, on a constaté des confiscations de paquets de nourriture destinés aux familles en quarantaine [4]. A proximité des colonies juives, les colons ont mis à profit les restrictions de mouvement des Palestiniens pour « déraciner des centaines d’oliviers palestiniens, voler des animaux, détruire des maisons et des granges, attaquer des personnes, et annexer encore plus de terres palestiniennes… [5]

    La situation dramatique à Gaza

    Mais c’est à Gaza, sur cette bande de terre de 365 km² où sont enfermées 2 millions de personnes que l’inquiétude est la plus grande. L’Organisation mondiale de la santé a averti qu’un grand nombre de patients Covid-19 provoquerait un « effondrement » du système de santé de Gaza. La moitié des médicaments essentiels ne sont tout simplement pas disponibles, et l’autre moitié a moins d’un mois de stock selon les Nations unies. Israël refuse de laisser des fournitures médicales atteindre Gaza [6], qui est déjà privée de tous les moyens de soigner la population : manque de matériel et fournitures médicales de base, peu de masques et de kits de test, à quoi il faut ajouter divers problèmes de pénurie (carburant…).

    La qualité de l’eau à Gaza est particulièrement problématique, la nappe phréatique pompée par Israël depuis des années étant désormais dégradée par l’eau de mer. L’eau du robinet est impropre à la consommation humaine et l’électricité n’est disponible que par intermittence. En plus du blocus, la destruction planifiée des infrastructures palestiniennes par l’armée israélienne lors de ses nombreuses guerres sur Gaza, comme par exemple le bombardement de 17 hôpitaux pendant la guerre de 2014 [7] assombrissent encore le tableau pour les Gazaouis… Le 28 mars, des missiles israéliens ont détruit plusieurs bâtiments dans Gaza, « en représailles à un obus artisanal » qui, selon Tsahal, s’était abattu sur le territoire israélien sans faire ni dégâts ni victimes.

    Les Palestiniennes et Palestiniens ne peuvent compter que sur eux-mêmes, à travers les acteurs de la société civile et au sein des comités populaire.

    De son côté, le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) mène des campagnes de désinfection et de sensibilisation auprès des habitantes et habitants [8].

    cc FPLP

    cc FPLP

    cc FPLP

    Dans un communiqué du 17 mars, le FPLP a appelé l’Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a assumer ses responsabilités pour endiguer le virus dans les multiples camps de réfugiés. Ces dernières années, cet organisme a vu ses budgets baisser,et cela s’est aggravé quand les États-Unis ont stoppé leur dotation de 360 millions de dollars en 2018… [9]

    Le FPLP a indiqué qu’il avait noué des contacts dans la bande de Gaza, au sein de la société civile à Gaza et avec le ministère de la Santé et le Comité de suivi des forces, afin de former une cellule de crise nationale. Il s’agit de fournir tout ce qui concerne l’aspect éducatif, technique et logistique pour endiguer le virus et faciliter les conditions de quarantaine pour les citoyens [10].



    Organisation de la solidarité en France

    Les Palestiniennes et Palestiniens doivent aussi pouvoir compter sur la solidarité internationale. Malgré le confinement, il est possible d’agir. Un appel de la Coordination européenne pour la Palestine (ECCP) à été lancé le 6 avril, pour une « aide d’urgence à Gaza » et exigeant la « levée immédiate du siège » [11].

    Le 30 mars, une marche virtuelle pour la traditionnelle Journée de la terre et pour la Marche du retour à été organisée. La Journée de la terre commémore chaque année les 6 morts, en 1976, durant la grève générale lancée par les Palestiniens de 48 contre la confiscation de 20 500 hectares de leurs terres en Galilée.

    En France, la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanction (BDS) soutient Gaza sur les réseaux sociaux, avec des photos et des pancartes. Saluons et réjouissons-nous par ailleurs d’une récente victoire de BDS : Microsoft a décidé de se désinvestir à hauteur de 70 millions de dollar de la société Anyvision et de son système de reconnaissance faciale « testé sur le terrain » pour espionner la population des Territoires occupés. A l’heure où le contrôle sécuritaire et le numérique fusionnent de plus en plus sur fond d’épidémie, cette victoire salutaire nous rappelle l’unité du combat des dominés,ici comme là-bas.


    A Gaza, le personnel de l’hôpital Al-Awda appelle à intensifier la solidarité cc Collectif Palestine vaincra


    Il est possible de soutenir des organisme sur place, plusieurs caisses en ligne ont été mises en place, dont notamment une pour l’Hôpital Al-Awda. L’Union des comités des travailleurs de la santé (UHWC) est une organisation palestinienne de référence dans le domaine de la santé. Environ 300 000 personnes bénéficient chaque année de ses services dans la bande de Gaza. Situé à Jabalia, au nord de la Bande de Gaza, l’hôpital Al-Awda est administré par l’UHWC et fournit un service médical de qualité à des milliers de personnes.

    Il est également possible de soutenir le Syndicat des travailleurs de l’agriculture et de la pêche (UAWC), comme le fait l’Union française juive pour la paix(UJFP). Via une campagne de soutien en ligne, l’UJFP cherche à fournir des kits d’hygiène aux agriculteurs. Objectif : atténuer/réduire l’impact du Covid-19 sur 78 communautés rurales et de pêche en Cisjordanie et à Gaza (2 000 familles).

    Autre revendication forte du moment, et en lien avec le risque épidémique dans les prisons françaises surpeuplées, il faut exiger que le révolutionnaire Georges Ibrahim Abdallah, libérable depuis vingt-cinq ans, soit enfin remis en liberté !

    Nicolas Pasadena (UCL Montreuil)

    cc Agence Média Palestine

    [1] RSISL, « La Palestine au temps du Covid-19 », 9 avril 2020.

    [2] Ibidem.

    [3] Ibidem.

    [4] Ibidem.

    [5] Ibidem.

    [6] Ibidem.

    [7] Ibidem.

    [8] Page FB du Collectif Palestine vaincra, Toulouse, 5 avril 2020

    [9] Randah Farah, « Il est temps de récupérer l’UNRWA », Agence Media Palestine, 8 avril 2020.

    [10] Communiqué du FPLP, 17 mars 2020

    [11] Agence Média Palestine, « Appel urgent pour une aide d’urgence à Gaza ; levée immédiate du siège ! », 8 avril 2020.


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    Covid-19: les quartiers populaires en première ligne!

    14 Avr 2020

    À l’heure du Covid-19, dans les quartiers populaires, «les inégalités sociales et raciales contribuent à tuer les habitants à petit feu». Conditions de confinement et accès aux soins difficiles, travailleurs en première ligne, criminalisation dans la rue et dans les médias… Face à la gestion «catastrophique voire criminelle» de la crise, un large collectif de citoyens exige que soient prises des mesures d’urgence pour protéger ces populations, «bouc émissaire facile d’un pouvoir aux abois».

    L’Union Communiste Libertaire est cosignatrice d’une tribune à ce propos qui se trouve sur le blog des invités de Médiapart. Que nous vous partageons, vous la trouverez ici:

    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/140420/covid-19-les-quartiers-populaires-en-premiere-ligne


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    Drame des sans-papiers face au Covid-19 : urgence à Montreuil

    07 Avr 2020

    Choqué·es par la situation intenable et les conditions indignes dans lesquelles vivent les 273 travailleurs sans papiers, installés depuis 5 mois dans un hangar au 138 rue de Stalingrad, des citoyennes et citoyens montreuillois suivent et soutiennent les anciens résidents du foyer Bara.

    En septembre 2018, la mairie de Montreuil a fait fermer le foyer Bara historique, insalubre depuis de longues années par suite du manque d’entretien réalisé par l’organisme gestionnaire Coallia. Elle reloge les résidents de façon précaire dans l’ancien centre AFPA, promettant un relogement pérenne, à terme, pour tous. En octobre 2019, les résidents, qui payaient tous leurs loyers, sont délogés de l’AFPA. Ceux qui sont en règle avec leurs papiers ont pu être hébergés dans des bâtiments provisoires. Alors que les habitants qui n’ont pas de papiers en règles sont évacués par la police le 29 octobre, sur ordre de la Préfecture. Deux jours avant la trêve hivernale, ces personnes sont laissées à la rue plusieurs jours avant d’être fermement invitées à rejoindre le hangar de la rue Stalingrad.

    Ce bâtiment, constitué d’anciens bureaux, est dépourvu de toutes commodités, sans réelles fenêtres, vide, équipé de deux toilettes, il est inadapté à un usage d’habitation. La Mairie y entasse des lits superposés et fait quelques installations provisoires : quatre toilettes supplémentaires dans la cour et six cabines de douches avec eau froide. Laissant ainsi l’ensemble les 273 résidents dans des conditions de vie intolérables pendant plus de cinq mois.


    Manifestation des ouvriers sans papiers le 29 février à Montreuil, pour la régularisation et le logement cc UCL Montreuil


    Aujourd’hui, la situation de confinement liée au Covid-19 rend le quotidien des ex-Baras encore plus inacceptable et dangereux. Ces hommes survivent dans un squat insalubre, ils sont entassés les uns sur les autres, sans intimité – faute de place suffisante et d’installations adéquates. Ils sont dans l’impossibilité de cuisiner car le compteur électrique saute dès que les bouilloires chauffent.

    Ces hommes se retrouvent piégés par des conditions insupportables et sont fragilisés par ces déménagements successifs, ajoutant de la précarité à la précarité. Alors que leurs objectifs sont de travailler, d’apprendre à maîtriser la langue, afin d’acquérir un titre de séjour, seul moyen d’être enfin totalement autonomes et protégés par la loi.

    Nous, voisins, militants associatifs et politiques, et citoyens de Montreuil, nous tentons dans cette situation d’urgence, et d’abandon intolérable, de consolider et d’organiser une chaîne de solidarité autour de ces hommes. Avec pour objectifs de leur apporter à la fois un soutien, des propositions, et des biens de première nécessité (produits alimentaires, produits d’hygiène, couverture), afin que leur humanité et leur dignité soient respectées.

    Mais notre mouvement se heurte, hier comme aujourd’hui, à des obstacles ou à des freins qui tiennent à l’organisation du pouvoir politique : nous sommes dépendant.e.s des décisions de la Mairie, de la Région, de la Préfecture, pour débloquer les fonds nécessaires à une aide de qualité et les soutenir pour un relogement digne.

    A ce jour, la Région Île-de-France, malgré l’annonce d’un plan d’urgence sanitaire lancé dans le contexte épidémique, n’a toujours pas débloqué les fonds annoncés. D’autres partenaires apportent des aides provisoires, tel qu’Emmaüs Alternatives qui assurera un repas chaud pour l’ensemble des résidents pendant une semaine avec l’obtention d’un premier fond accordé par une Fondation privée. Ou l’armée du salut, qui apporte quotidiennement des repas froids qui leur permettent de se sustenter le soir.

    La mairie, qui a mis trois semaines à intervenir, s’est désormais engagée à intervenir à partir de ce vendredi 3 avril :

    • à distribuer jusqu’à la mi-avril un repas chaud le midi pour 243 personnes présentes sur le hangar (Emmaüs alternatives prendra ensuite le relais de cette distribution pendant une semaine)
    • à nourrir les 30 personnes transférées dans un hôtel à Bondy
    • à redistribuer les produits d’hygiènes qu’elle ne distribuait plus depuis 3 mois et qui sont aujourd’hui stockés dans un établissement de la ville.

    Il est maintenant impératif que les ONG qui assurent les soins médicaux reçoivent les fonds demandés pour assurer les soins et la protection nécessaires à nos voisins du hangar de la rue de Stalingrad.

    Il est tout aussi impératif qu’à partir du 22 avril, soit la Région, soit la mairie, poursuive la distribution alimentaire de première nécessité et celle des produits d’hygiène (produits de base + masques, produits hydroalcooliques, gants, etc), jusqu’à la fin du confinement.

    Au-delà des solutions d’urgence en cours d’organisation, plusieurs questions capitales restent en suspens sur les conditions de logement :

    • Dans l’immédiat, face aux risques de l’épidémie, la question se pose d’héberger collectivement dans l’urgence l’ensemble des résidents dans un lieu plus vaste, plus sécuritaire, avec moins de risque pour la propagation de l’épidémie que le hangar rue de Stalingrad. De ce point de vue, l’AFPA doit rester une option envisageable.
    • A moyen terme, comment la Mairie et la Préfecture comptent-elles reloger ensemble le collectif des personnes confinées au hangar dans les conditions de sécurité définies par l’État ? Il n’est pas négociable que les résidents soient séparés, ni installés ailleurs qu’à Montreuil.
    • Dans ce cadre, quel est le calendrier prévu par la Mairie pour honorer les engagements au relogement qu’elle a portés au moment de la fermeture du foyer Bara ?

    La mairie a officiellement fait état d’une étude menée par la Fondation des Architectes de l’Urgence sur la réhabilitation du hangar de la rue de Stalingrad et prête à être présentée à l’EPFIF – l’Établissement Public d’Île de France. Quand la réunion aura-t-elle lieu et avec quels interlocuteurs ? Cela ne peut être évidemment qu’une situation transitoire qui ne répond pas non plus à l’urgence de l’épidémie du fait de l’entassement.

    La crise du coronavirus n’a fait qu’exacerber la violence de la situation des travailleurs sans papiers de l’ex foyer Bara. Aujourd’hui nous voulons des engagements fermes de l’ensemble des acteurs concernés et responsables et un calendrier d’actions réelles.

    Nous nous battrons sans relâche auprès de nos amis et voisins de la rue de Stalingrad pour protéger leurs droits humains fondamentaux. Au-delà de cette situation de crise, nous nous battrons pour qu’ils obtiennent des papiers, pour qu’ils puissent travailler, vivre, et respirer dignement dans notre ville. Il est indispensable que la préfecture procède à la régularisation de leur situation, une régularisation mettra ces travailleurs aujourd’hui sans papiers à l’abri d’une expulsion au sortir des mesures de confinement individuel.

    Pour notre part, nous entendons tenir ces engagements dans la durée. Et nous pensons qu’il appartient à l’ensemble des citoyen-ne-s de veiller à ce que la municipalité qui vient d’être réélue respecte les siens, et tienne parole.

    Le 5 avril 2020,

    • Les travailleurs sans papiers du 138 rue de Stalingrad ;
    • Le Collectif unitaire de soutien aux résidents de l’ancien foyer Bara, ainsi que des Montreuillois et Montreuilloises et au-delà engagé.e.s aux côtés des travailleurs sans papiers, avec le soutien de : Collectif des travailleurs sans-papier de Vitry (CTSPV), Collectif Montreuil Rebelles, CNT STE 93, Lutte ouvrière, Nouveau Parti Anticapitaliste, Union communiste libertaire

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