Autogestion

  • Pas représenté-e-s? Construisons la démocratie directe et l’égalité économique et sociale!

    15 Jan 2019

    Le mouvement des gilets jaunes montre une fois de plus qu’une grande partie de la population ne se sent pas représentée, et pose donc la question d’un nouveau fonctionnement démocratique.

    Ces aspirations sont tout à fait légitimes, des idées émergent et font parfois office de solution. Parmi elles, le RIC ou RIP. A ce sujet, nous relayons ici un texte d’Alternative Libertaire qui nous paraît très bien.

    tract RIC AL

    Nous sommes anarchistes et nos aspirations sont aussi démocratiques. Pour nous, ces aspirations ont une méthode, celle du communisme libertaire.

    Très brièvement, on pourrait le définir comme ça : c’est une organisation économique, politique et sociale basée sur la liberté, l’égalité et l’entraide.

    Pour cela, il est nécessaire de donner le contrôle à la base, pour que les décisions soient prises par toutes et tous afin que les choix politiques soient réellement faits dans l’intérêt général.

    Loin de toute conception référendaire qui suppose l’existence d’une minorité politique en place qui «consulte » la base, il s’agirait de généraliser l’assemblée générale souveraine à tous les secteurs : usines, production agricole, bureaux, écoles, quartiers, communes.

    Si la démocratie directe, pour être au plus près des besoins humains réels, peut s’exercer facilement à l’échelle locale, le champ économique comme le champ politique auraient ensuite leur propre logique fédérative : de la commune vers la région, de la région vers un autre échelon géographique puis vers l’international. Chaque passage d’un niveau à l’autre s’effectue du bas vers le haut à l’aide de mandaté-e-s révocables à tout moment.

    C’est ce mécanisme, le fédéralisme libertaire, qui rend l’autogestion généralisable à une très large échelle géographique.

    Ainsi la fédération des communes libres est l’alternative aux prétentions organisatrices de l’État qui, rouge, rose, bleu ou vert a toujours été et sera toujours l’outil de domination d’une minorité privilégiée. La démocratie représentative est incapable de servir l’intérêt général précisément parce que ses élus, étant irrévocables pendant leur mandat, constituent une classe sociale à part entière, particulièrement consciente de ses intérêts. Mais aussi parce qu’on ne peut pas prendre des décisions dans l’intérêt général dans une société basée sur l’inégalité et l’exploitation d’une majorité par une minorité : on ne peut pas décider à égalité sans le renversement du capitalisme.

    Sur le plan économique, pour nous, la seule façon de garantir une véritable égalité, c’est la propriété collective des moyens de productionde distribution et d’échange et leur autogestion (nous développerons ce point dans un prochain article).

    Pour toutes ces raisons, nous ne pensons pas que le RIC ou RIP, tout comme le salaire à vie de Friot,  ou à la constituante de Chouard soient des solutions. Les discours sur la nécessité de changer de république en adoptant la 6ème, ou ceux appelant à un processus de création d’une nouvelle constitution, restent dans le schéma où un changement radical de société ne semble même pas imaginable : la démocratie reste parlementaire (donc représentative), on continue à déléguer et à faire des chèques en blanc, l’économie reste capitaliste c’est à dire basée sur un système d’exploitation de notre force de travail, et la course au profit continue la destruction de la planète.

    Pourtant, sans un changement radical de société, nous n’améliorerons pas  nos conditions de vie, peut-être même ne pourrons-nous bientôt plus assouvir nos besoins vitaux.

     

    Il faut impérativement changer les façons de décider pour lutter contre le capitalisme et il faut impérativement lutter contre le capitalisme pour changer les façons de décider.

     

    Le fait de limiter son action à la nécessaire tâche de repenser une organisation politique réellement démocratique entraîne une dynamique où sont laissées de côté la bagarre à mener sur le champ économique et la nécessité d’un changement radical de société pour mettre fin à la propriété privée des moyens de production.

    Nous ne pensons pas qu’un changement social profond puisse déboucher d’une phase révolutionnaire transitoire de type étatique, qu’elle se fasse à travers un homme providentiel ou bien un groupe aux allures populaires.

     

    Nos conquêtes sociales n’ont pas été obtenues grâce à l’État, mais bien par nos luttes. Et lorsque le rapport de force baisse, l’État est toujours l’agent de la régression sociale à travers ses lois antisociales, ses privatisations et sa répression.

  • L’Ecole du Chat Noir explique l’anarchie en vidéo

    09 Jan 2019

     

     

    Nouvelle venue parmi les chaines YouTube, L’Ecole du Chat Noir consacre sa deuxième vidéo, après une première de présentation, à expliquer ce qu’est l’anarchie en défaisant les idées reçues sur cette vision politique. Nous, on aime beaucoup et on vous encourage à voir cette vidéo et à la faire voir par vos proches qui ont une vision biaisée des idées libertaires !

    L’ANARCHIE C’EST PAS CE QUE TU CROIS (épisode n°2)

    Dans ce deuxième épisode, on répond à la question  » Qu’est-ce que l’Anarchie ? « . Tu vas voir que l’Anarchie c’est peut-être pas ce que tu crois, tu risques d’être surpris·e . Tu veux aller plus loin ? La littérature est abondante.

     

  • Appel des Gilets Jaunes de Commercy

    10 Déc 2018

    Nous vous partageons cet appel, émanant des Gilets Jaunes de Commercy, proposant de faire des assemblées populaires partout en France. Il nous semble que cet appel est plus qu’intéressant et va dans le bon sens. En espérant que cet appel sera repris et suivi!

     

     

  • Gilets jaunes, à Montpellier et ailleurs : Face aux enfumages des politiques, la convergence des luttes et la grève, c’est possible maintenant !

    07 Déc 2018

     

    Le gouvernement espérait passer en force et poursuivre son programme de démolition des acquis sociaux.  C’est raté !

    Le mouvement de colère entamé depuis plus de 3 semaines par les gilets jaunes ne faiblit pas, au contraire, il semble agréger d’autres pans de la société qui pourraient converger vers un mouvement social d’ampleur : lycéen-ne-es et étudiant-e-s, chômeurs et chômeuses, travailleurs et travailleuses syndiqué-e-s ou non, voir des fédérations syndicales entières (énergie, routiers), marche pour le climat…

     

    Face à  cela, l’État tente d’utiliser deux stratégies :

    – La première est celle de la répression : 17 000 grenades lancées le week-end dernier, peines très lourdes prononcées à l’encontre de manifestants, appel des forces de l’ordre pour la mise en place de l’État d’urgence qui interdirait le droit à la manifestation !

    – La deuxième est celle des « annonces », quelques misérables miettes – une vague consultation et l’abandon des taxes sur les carburants (sans rétablissement de l’ISF !) – sensées venir à bout de la colère.

    Depuis une semaine, les fausses solutions politiques fleurissent de toute part : construction de la 6ème république, retour à la proportionnelle, grenelle des taxations, dissolution de l’Assemblée, etc. Tout cela n’accouchera d’aucun changement significatif.

    Il y a aussi les fachos qui parcourent les lieux de blocage et de rassemblement. Ils n’y apportent que des discours de haine, racistes et xénophobes qui divisent ceux et celles qui ont les mêmes intérêts. N’oublions pas que ce sont les mêmes qui défendent un État fort et répressif dont les représentants seraient tout autant déconnectés de la base.

    Quant aux politiciens, ils seront toujours du côté du pouvoir en place, ce ne sont pas les urnes qui ont permis d’avancer dans les luttes sociales mais la capacité des peuples à s’organiser pour tenter de rompre avec le système capitaliste.

    Généralisons la colère, amplifions la paralysie économique,  ancrons la contestation sur le terrain de classe en poussant à la grève sur nos lieux de travail.

     

    Maintenant que la dynamique collective existe, que les gens discutent et veulent finalement se réapproprier leur vie –  et pour une partie d’entre eux, sans avoir de représentant-e-s autoproclamé-e-s –, peut-être qu’il est temps de s’auto-organiser, de se coordonner davantage encore, en prenant des décisions collectives démocratiques à la base dans des vrais lieux et pas dissimulé-e-s derrière un écran d’ordinateur.

    Pour un réel changement, l’élection de représentant-e-s qui finissent toujours par ne représenter qu’eux/elles-mêmes n’est pas une alternative. Par contre, assemblées générales, mandatement d’individus sur une tâche précise et limitée dans le temps avec obligation de rendre des comptes sont autant d’outils de la démocratie directe, permettant à tous et toutes de participer activement à la lutte et de la faire aboutir.

  • Un processus de discussion entre AL et la CGA

    04 Juil 2018

    Un processus de discussion entre AL et la CGA

    Face au durcissement généralisé de la situation sociale et politique, Alternative libertaire (AL) et la Coordination des Groupes Anarchistes (CGA) ont entamé depuis quelques mois un processus de discussion dont l’une des issues possibles est une unification, avec la fondation d’une nouvelle organisation communiste libertaire. Depuis plus de quinze ans nos deux organisations ont participé, séparément ou conjointement, à de nombreux fronts de luttes communs, tout en gardant leurs spécificités.

    Les attaques capitalistes et les reculs sociaux qu’elles causent affaiblissent considérablement le camp des travailleuses et des travailleurs. Il est d’autant plus ardu, dans ce contexte, de mobiliser contre le renforcement de l’appareil répressif et sécuritaire – état d’urgence permanent, lois antiterroristes, criminalisation du mouvement social, quadrillage policier des quartiers populaires –, contre la chasse aux migrantes et migrants, ou contre le danger fasciste et réactionnaire.

    Avec la défaite du mouvement contre les lois Travail en 2016-2017, et les difficultés de ce printemps à contrer les attaques à la SNCF et à l’université, le mouvement social semble en panne de stratégie. Pourtant, la lutte des classes continue, comme en témoignent de nombreuses grèves et luttes locales, parfois victorieuses. Mais, depuis dix ans, ces résistances éparpillées peinent à se coaliser en un vaste mouvement de résistance capable de renverser le rapport de forces avec l’État et le capitalisme.

    L’implication des anarchistes sociaux et des communistes libertaires dans les luttes sociales est donc plus que jamais nécessaire. Notre tâche est immense, nous ne pouvons nous contenter ni de lamentations défaitistes ni, à l’inverse, de proclamations triomphalistes qui occulteraient l’importance d’un travail politique de longue haleine.

    L’union fait la force

    Même s’il est actuellement en difficulté, le mouvement social et syndical reste un acteur déterminant dans la construction d’une possible contre-attaque. Parce qu’il rassemble le plus largement le prolétariat dans toute sa diversité, que ce soit dans les entreprises ou dans les quartiers populaires. Parce qu’il est l’embryon d’une possible appropriation collective des moyens de production sans laquelle il n’y a pas de révolution anticapitaliste envisageable.

    C’est pourquoi les communistes libertaires et anarchistes sociaux en font le véhicule essentiel de leur stratégie révolutionnaire. Sans y former une fraction manœuvrière, ils et elles s’efforcent d’y faire vivre des pratiques fédéralistes, autogestionnaires et de lutte, antipatriarcales et antiracistes. Ils et elles y défendent une politique de construction des luttes par la base, éloignée aussi bien de la routine bureaucratique dirigiste, des illusions électoralistes que de l’agitation d’ultra-gauche incantatoire et sans lendemain.

    Cependant, le courant libertaire ne peut se limiter à agir anonymement au sein du mouvement social et syndical. Il a également la responsabilité de développer une organisation qui donne de la visibilité au projet anticapitaliste et autogestionnaire que nous portons.

    Un processus délimité

    C’est sur ces constats partagés qu’AL et la CGA ont entamé, depuis février 2018, un processus de discussion en vue d’un éventuel rapprochement de nos organisations.

    Une discussion sans fin tournerait à vide. AL et la CGA ont donc élaboré une feuille de route précise faisant se succéder des moments discussion et des points de vérification chacune de leur côté, afin de garantir une maîtrise collective du processus. Celui-ci doit durer à peu près un an et, s’il va à son terme, aboutir à un congrès conjoint qui décidera ou non de l’unification. Un congrès, c’est le choix d’une démarche transparente, avec la participation de toutes et de tous, loin des « négociations d’états-majors » et des deals en sous-main. AL comme la CGA ont derrière elles une histoire, un fonctionnement, des pratiques, des orientations élaborées collectivement ; seul un congrès a la légitimité pour les modifier.

    Le processus de discussion entre AL et la CGA pourra être ouvert à d’autres groupes communistes libertaires ou anarchistes révolutionnaires.

    Alternative libertaire (AL)

    Coordination des groupes anarchistes (CGA)

  • Souscription de soutien à la librairie la Plume Noire

    09 Mai 2018

    La Plume Noire a besoin de soutien financier pour faire face à ses échéances de remboursement

    Depuis plus de 25 ans, la librairie la plume noire est un espace d’organisation, de diffusion d’idées et de pratiques de lutte et de solidarité, porté par le mouvement anarchiste organisé à Lyon.

    Gérée actuellement par les militantes et militants de la coordination des groupes anarchistes, elle a besoin de votre soutien financier pour continuer ses activités. En effet, ils et elles sont loin d’avoir remboursé les prêts qui leur ont permis l’acquisition du lieu. Si la précédente collecte de solidarité suite à l’attaque fasciste subie leur a permis de réouvrir le lieu, l’association gérant la librairie a désormais besoin de soutien pour faire face à des échéances de remboursement.

    Ce type de lieu est important pour faire vivre les idées libertaires, révolutionnaires et le partage militant.

    Alors n’hésitez pas à contribuer à cette souscription, de manière ponctuelle ou plus permanente !

    Pour soutenir financièrement la librairie la Plume Noire 

    Par Sylvain Anarchisme Autogestion
  • 18h30 – Comédie – Rassemblement en soutien à la grève générale en Catalogne

    02 Oct 2017

    Le communiqué inter-organisations libertaires (syndicats, organisations spécifiques et assemblées) pour la grève générale de demain en Catalogne a été traduit par le secrétariat aux Relations Internationales de la CGA. Il est aussi consultable en ligne.

    On choisit de lutter ! Le 3 octobre, toutes et tous à la grève générale !

    Appel commun des syndicats, organisations spécifiques et assemblées anarchistes de Catalogne pour la grève générale du mardi 3 octobre 2017.

    Les syndicats, organisations et collectifs signataires de cet appel souhaitent communiquer ici aux travailleuses et à l’ensemble des classes populaires notre positionnement par rapport aux événements qui ont eu lieu ces derniers jours dans les rues de nos villes et de nos villages.

    Depuis plusieurs années, nous avons observé l’escalade de tensions dans un conflit, désormais historique, qui visait à réduire les droits fondamentaux de la population. Nous venons d’une tradition syndicale et politique qui a toujours dans l’histoire défendu les droits et les libertés de la classe opprimée et qui a pris la rue quand il le fallait pour arracher au pouvoir ce qui nous permet maintenant d’être les actrices et acteurs de notre présent et de notre futur.

    En tant que libertaires et que partie active des mouvements syndicaux, populaires et associatifs de Catalogne, nous défendrons toujours le droit à l’auto-détermination des peuples – à commencer par le nôtre. Nous entendons cela comme un principe de base du confédéralisme, condition nécessaire à la cohabitation humaine dans un régime égalitaire. Nous disons clairement que toute émancipation complète est impossible sans avoir auparavant éliminer la structure économique qui la restreint, le capitalisme. Tant que cela n’a pas lieu, les conditions de vie de la classe travailleuse continueront d’être écrasées par une oligarchie espagnole et catalane qui sont toujours main dans la main pour imposer des contre-réformes en matière de droit du travail et pour diminuer les droits sociaux.

    Cela étant, nous voulons dénoncer la militarisation et la répression que nous subissons de la part de l’État espagnol, qui dévoile par là son vrai visage autoritaire en imposant sa volonté jusqu’au bout, quelqu’en soient les conséquences. Nous nous sommes toujours opposé-e-s à quiconque voulait militariser la Catalogne – ou n’importe quel territoire – contre les grandes protestations populaires et toute aspiration d’émancipation sociale.

    Nous nous opposons à la répression de l’État parce que nous l’avions expérimenté de manière systématique et continue dans nos propres corps, dans la rue et dans les entreprises. Pour cela également, nous voulons dénoncer la nature répressive de la Généralité de Catalogne, qui a, ces dernières années, persécuté, frappé, arrêté et emprisonné toutes celles et ceux qui ont refusé de regarder ailleurs quand les droits civils et humains du peuple étaient piétinés. Nous n’oublions pas la façon dont les Mossos d’Escuadra nous ont délogé de la place de Catalogne, ont arrêtés et traînés en justice des syndicalistes pour avoir participé à la manifestation qui avaient encerclée le parlement quand nos droits sociaux étaient rabotés. Nous n’oublions pas les arrestations et les emprisonnements des grandes opérations policières comme les récentes opérations Pandora ou encore les morts et les mutilations. En bref, nous ne permettrons pas qu’on nous prenne ce qui est à nous, quelque soit la couleur du drapeau dont ils se draperont.

    Pour nous, l’auto-détermination et l’émancipation de nos villages et de nos villes ne peut se cantonner seulement dans une décision de marquage territorial concret. La liberté collective ne sera possible qu’avec l’action décidée du peuple et des travailleuses face à un État et des élites politiques qui maintiennent des structures antisociales, hétéro-patriarcales et oppressives qui sont aussi défendues par quelques-uns des acteurs du mouvement souverainiste catalan. L’autodétermination et l’émancipation ne seront possibles qu’à travers l’action insoumise des opprimées, ce qui veut dire par la défense et l’amélioration de leurs conditions matérielles de vie. La socialisation des moyens de production et de la richesse, l’élimination de toutes les formes d’oppression, comme l’hétéro-patriarcat et ses différentes structures de pouvoir, autant explicites qu’implicites, la liberté la plus large de décision et la participation de toutes à travers l’action directe et l’autogestion seront les éléments qui nous rendront réellement libres.

    Ainsi, nous pensons que c’est le peuple, constitué en sujet politique et de classe, qui doit tenir lieu de base pour un grand changement social et c’est pourquoi nous saluons et défendons l’extension des organisations populaires de base pour pratiquer la désobéissance et faire front au contexte autoritaire existant. Nous voulons que cette attitude de désobéissance et de confrontation avec l’autorité aille encore au-delà de la conjoncture actuelle et soit opposée à toutes les injustices auxquelles nous sommes soumises.

    Pour toutes ces raisons, nous faisons un appel aux travailleuses de Catalogne à participer aux mobilisations en défense de nos droits et de nos libertés et plus particulièrement à participer de manière massive à la grève générale convoquée pour le mardi 3 octobre. Parce que l’esprit combatif qui anime historiquement cette partie du globe ne sera pas éteint si facilement, parce que nous sommes la classe des travailleuses et des travailleurs et que nous voulons décider de tout, c’est notre tour de descendre dans la rue, c’est notre tour de lutter !

    Signataires :
    CGT Catalogne
    Negres Tempestes (Tempêtes Noires)
    Embat, organisation libertaire de Catalogne
    Heura Negra, assemblée libertaire de Vallcarca
    CNT Catalogne et Baléares
    Oca Negra, assemblée libertaire du Clot-Camp de l’Arpa
    Solidaritat Obrera (Solidarité Ouvrière)

  • pARTage zapatiste à Béziers les 09 et 10 juin 2017

    02 Juin 2017

    Les 09 et 10 juin, étape languedocienne de la tournée en France de l’exposition :

    « pARTage zapatiste, œuvres des communautés zapatistes du Chiapas »,

    à la CIMADE, 14 rue de la rotonde, Béziers.

    Ces œuvres de grandes dimensions, peintes ou brodées, ont été réalisées collectivement par les villages zapatistes, à l’occasion du festival « CompArte por la Humanidad ».

    Elles célèbrent à leur manière un art « qui ne se voit pas et ne s’entend pas », qui est aussi celui de la résistance et de la rébellion.

    Les zapatistes ont souhaité que ces œuvres circulent dans le cadre d’une campagne mondiale « Face aux murs d’en haut, les brèches et la résistance d’en bas », par laquelle ils appellent à soutenir partout les migrants et ceux qui résistent aux détentions et déportations.

    ★ ★ ★

    Le Mexique a été le lieu de nombreuses luttes depuis la colonisation espagnole, en particulier la lutte pour l’indépendance au XIXème siècle, la révolution de 1910 au cours de laquelle se sont distingués Emiliano Zapata et Pancho Villa, ou encore plus récemment le soulèvement Zapatiste de 1994 au Chiapas. Ces luttes s’inscrivent dans un contexte de reconnaissance des droits indigènes contre cinq cents ans d’impérialisme occidental. Depuis la rébellion de 1994, les communautés zapatistes s’appliquent à construire l’autonomie. Celle-ci passe par une volonté d’intégrer les indigènes à la nation sur un pied
    d’égalité, tout en reconnaissant leurs différences, pour donner corps à l’idéal « d’un monde qui puisse contenir de nombreux mondes », et ce en dehors de l’État mexicain et de ses institutions. Pour défendre la nation contre le capitalisme mondialisé, ils mettent en œuvre dans tous les secteurs de la société  une forme d’organisation politique décentralisée et participative.

    L’essentiel de l’activité des communautés zapatistes tourne autour de la paysannerie. Les terres sont majoritairement destinées à la culture vivrière, le reste est destiné à l’exportation. C’est le cas du café, dont la vente demeure un enjeu essentiel pour la construction de l’autonomie.

    Après 23 ans de résistance, cette lutte anticapitaliste tient toujours tête à l’État mexicain, au prix de nombreuses victimes de la très forte répression militaire et paramilitaire. Elle s’articule au niveau local autour des questions de réappropriation et de de défenses des communautés, des terres et des territoires, et au niveau international par des rencontres artistiques (compArte) et scientifiques (conSciencias) l’an passé et renouvelées cette année, et par une campagne mondiale de soutien aux migrants (« Face aux murs d’en haut, les brèches et la résistance d’en bas ») lancée il y a quelques mois, et relayée par la Sexta, le réseau international de soutien aux peuples en lutte au Chiapas.

    Mut-Vitz 34
    mutvitz34@laposte.net

    [gview file= »https://montpellier.unioncommunistelibertaire.org/wp-content/uploads/2017/06/communique_ezpo.pdf »]

     

    Par Groupe Un Autre Futur Anticapitalisme Autogestion International
  • Semaine de la démocratie 2017 : dès lundi, des débats pour stimuler nos imaginaires politiques

    21 Mai 2017

    Nous relayons ici le programme de la semaine de la démocratie 2017 qui nous semble particulièrement intéressant cette année.

    Un programme détaillé est consultable sur :
    Semaine de la Democratie Montpellier 
    http://www.semainedelademocratie.fr/:

    Lundi 22 Mai 2017, à 19h30, Présentation des communes libertaires en Espagne, de 1936 à 1938, ou la plus grande expérience de démocratie directe de l’histoire, par Myrtille G. historienne et auteure de trois ouvrages sur ce sujet. (Salle Guillaume De Nogaret, Espace Pitot, Montpellier)

    Mardi 23 mai, à 17h30, Partage d’une expérience de coopération intégrale et de désertion de l’économie marchande par quatre membres du collectif La Vallée (Bourges). (Salle : Maison des étudiants – Campus Triolet de l’Université de Montpellier II, 2 Place Eugène Bataillon)

    Mardi 23 mai,à 20h30, Conférence de Jérôme Baschet sur une expérience d’autonomie politique au Mexique (Chiapas). Jérôme Baschet est historien et auteur. (Salle : Maison des étudiants – Campus Triolet de l’Université de Montpellier II, 2 Place Eugène Bataillon)

    Quelques jours de repos, avec le dernier pont de mai, et on reprend :

    Mardi 30 mai, à 19h, Projection du film documentaire « Vivre l’utopie » (Juan Gamero, 1997, 95 minutes). Le film retrace, à travers images et témoignages, l’histoire de la révolution espagnole et de l’application concrète de l’autogestion par plusieurs millions de personnes. (Salle : Maison des étudiants – Campus Triolet de l’Université de Montpellier II, 2 Place Eugène Bataillon)

    Jeudi 1er juin, à 18h, Atelier d’auto-institution, pour l’élaboration d’un nouveau contrat social – Centre social La Gerbe, 19 rue Chaptal, Montpellier

     

    Par Groupe Un Autre Futur Anarchisme Autogestion International
  • Rencontres autour de l’autogestion, la suite le vendredi 12 , 20h et le samedi 13 mai, 18h à la Mauvaise Réputation

    01 Mai 2017

    Rencontres autour de l’autogestion

    Librairie La Mauvaise Réputation (20 rue Terral, quartier St Anne à Montpellier)

    Vendredi 12 mai à 20h : échange avec des membres de la Conquête du pain, boulangerie bio autogérée à Montreuil : http://www.laconquetedupain.fr/

    Samedi 13 mai à 18h : table ronde sur l’autogestion avec plusieurs intervenant-e-s venu-e-s témoigner d’expériences et projets autogestionnaires (la Conquête du pain, La Cagette, la Coopérative Intégrale du Bassin de Thau)

    Des rencontres sur l’autogestion, pourquoi ?

    Il nous paraît important de montrer que l’autogestion est une pratique qui existe déjà, que les pratiques autogestionnaires peuvent constituer un outil porteur de perspectives et un chemin pour les luttes, de voir dans quelles conditions, et face à quelles difficultés. Ainsi, nous souhaitons mettre en lien et interroger les expériences autogestionnaires avec la nécessité d’un changement social, en rupture avec l’électoralisme et le capitalisme.

    De nombreuses expériences autogestionnaires existent, portées par des collectifs de personnes soucieuses d’expérimenter des relations humaines basées sur l’entraide, la démocratie directe, la responsabilité, la liberté. Nous avons donc invité des intervenant-e-s pour échanger autour de leurs expériences et projets en cours.

    Nous pourrons au cours de ces rencontres tenter de mieux définir la notion d’autogestion, en affiner notre propre conception, à travers des questionnements pratiques et immédiats.

    Dans une période où nous subissons les attaques toujours plus violentes du capitalisme et ses conséquences, où les idées réactionnaires, les replis identitaires, les logiques guerrières, ont le vent en poupe, il nous semble nécessaire de partager nos pratiques, voir comment peuvent s’envisager des basculements politiques, économiques et sociaux, et explorer les voies pouvant mener vers un indispensable changement social sur des bases émancipatrices.

    [gview file= »https://montpellier.unioncommunistelibertaire.org/wp-content/uploads/2017/05/la-conquete-du-pain.pdf »]

    Par Groupe Un Autre Futur Autogestion
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