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Elles et ils travaillent en crèche, en supermarché, dans l’enseignement, comme agricultrice, aide à domicile, cheminot, postier ou en supermarché … Voici le troisième témoignage audio d’une série, où des travailleuses et travailleurs évoquent leur quotidien en temps de pandémie. C’est nous sommes qui sommes exposé-e-s et qui connaissons notre travail, nous pensons donc que c’est à nous de décider des conditions d’exercice ou de reprise de notre boulot. A l’Union communiste libertaire, nous sommes persuadé-e-s qu’il ne faut laisser la main aux patrons et à l’État sur nos vies. A notre avis ces témoignages audio illustrent cette nécessité ! Bonne écoute !
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Ce vendredi se déroulait un 1er Mai dans une ambiance jamais vue. Privé des grands rassemblements qui traditionnellement commémorent les luttes du mouvement ouvrier et leur caractère international. Le mouvement social a fait preuve, partout dans le monde, d’ingéniosité dans les multiples formes de mobilisations. Alors qu’en région parisienne les rassemblements étaient interdits par la police, le Rassemblement national a pu tenir sa cérémonie habituelle devant la statue de Jeanne d’Arc.
En France, toutes manifestations, même minimes, était
interdites. Si beaucoup de personnes ont choisi de montrer leurs
convictions via différentes formes alternatives (banderoles, pancartes,
collages, manif virtuelle etc.), certain·es ont tout de même tenté de se
rassembler physiquement (en gardant la distanciation physique de
rigueur !), dans plusieurs dizaines de
villes. Ce fut le cas sur la place de la République à Paris et dans bien
d’autres villes encore (Aix-en-Provence, Guingamp…). À Montreuil
(93), une assemblée générale d’habitants et d’habitants avait choisi
une apparition collective publique à laquelle l’UCL s’est jointe. La police l’a empêché.
Un peu plus tôt, la Brigade de solidarité populaire de la ville
organisait une distribution de légumes gratuite : elle a été interrompue
et dispersée par la police, avec amendes à la clef.
Pourtant il semble bien qu’une fois encore ce déchaînement
sécuritaire soit différencié : au même moment, dans les quartiers
bourgeois de Paris, Marine Le Pen et son acolyte du Rassemblement
national Jordan Bardella étaient en liberté. Ils rendaient
officiellement l’hommage traditionnel à Jeanne d’Arc si chère à toute
l’extrême droite française. Là, point de matraques, point d’amendes. Le
duo a pu tranquillement tenir sa cérémonie sous l’œil de policiers en
civil protecteurs, et des caméras de BFM-TV. Ainsi d’un côté, la
distribution gratuite de nourriture est interdite et réprimée, de
l’autre les parades de l’extrême droite sont autorisées, filmées,
protégées.
S’il en était besoin, voici encore une preuve de la bienveillance
affichée publiquement des pouvoirs publics vis à vis de l’extrême
droite. Car nous n’imaginons pas une seule seconde que M. Castaner et
son sous-fifre, M. Lallement, aient pu ne pas avoir vent en amont de
cette mise en scène réalisée au mépris des règles du confinement.
Cependant, comment s’étonner, quand le gouvernement réaffirme chaque
jour sa dérive autoritaire, et que sa police dans les quartiers
populaires met en acte les slogans de l’extrême droite sans être
inquiétée ?
Ce traitement différencié entre les « premiers de cordée »
et les plus précaires, jeunes des quartiers populaires en tête, entre
le mouvement social et les xénophobes, renforce au contraire notre
détermination, notre motivation à organiser en actes la solidarité de
classe et l’autodéfense populaire dans cette crise.
L’union communiste libertaire réaffirme sa solidarité aux côtés de
celles et ceux qui luttent et subissent la répression d’État et les
attaques fascistes. Les mauvais jours finiront !
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Les conditions de vie des enfants ont considérablement été impactées par le confinement, sans qu’ils et elles aient la possibilité de témoigner de leurs impressions, de leurs ressentis, et souvent sans pouvoir communiquer avec d’autres personnes de leur âge sur leur vécu. Hors des radars des détections de violence, relégué·es au second plan des aides allouées par l’État, soumis·es encore plus que d’habitude à l’autorité adulte les enfants sont isolé·es et peu pris·es en compte dans cette crise sanitaire. Pourtant, les conséquences du confinement sur les enfants sont bien réelles.
Avec le confinement, les enfants demeurent en famille de
façon permanente et sont sources de frustrations pour les parents, ce
qui crée un climat de tension élevé.
On peut le mesurer à travers les moqueries et les blagues les plus crues
sur la torture des enfants, les discours plus violents à leur encontre
qu’à l’habitude dans les discussions entre collègues ou sur les réseaux
sociaux.
Ces tensions se traduisent par une augmentation des violences sur les
enfants qui deviennent les victimes du confinement.
Les difficultés provoquées par les enfants sont en lien direct avec
leurs besoins spécifiques qui ne peuvent pas être respectés, notamment
en termes d’accès à l’extérieur ou d’activité physique.
La taille des logements, le nombre d’habitant·es, l’accès à un jardin ou
une cour, ou si un contrôle policier systématique et violent leur
interdit l’accès à l’extérieur, influencent beaucoup le vécu du
confinement.
Les diverses situations sont révélatrices des inégalités économiques et
racistes.
Il faut également souligner que la perte de relations avec les pairs,
surtout pour les plus jeunes enfants, peut-être très pesante pour
beaucoup d’enfants coupé·es de leur vie sociale.
La continuité pédagogique n’est pas pédagogique pour tout le monde
En décidant d’instaurer la « continuité pédagogique »,
Jean-Michel Blanquer s’est appuyé principalement sur les ressources
numériques, demandant une adaptation au pied levé des enseignant·es, des
parents et des élèves. Ces derniers et dernières n’ont pas toujours
accès à la parole et n’ont pas d’interlocuteur·trice à qui faire part de
leurs éventuelles difficultés. Or, le confinement et la pseudo
continuité pédagogique font ressortir les inégalités de classe entre les
enfants. La fracture numérique est bien réelle et met certain·es
enfants dans l’impossibilité d’avoir accès aux cours, faute d’un accès
internet. Le transfert de la supervision des enseignant·es aux parents
est également un facteur d’exclusion et d’inégalités, car les parents
continuent à travailler à l’extérieur ou en télétravail, et nombre
d’entre eux ne maîtrisent pas suffisamment la langue française. Les taux
de décrochage scolaire sont ainsi alarmants, et plusieurs enseignant·es
témoignent de chiffres largement supérieurs à ceux annoncés par le
gouvernement.
L’école à la maison est aussi un facteur de stress supplémentaire
pour les parents, augmentant les risques de violences envers les
enfants. À cela s’ajoute que pour de nombreuses filles, il est exigé
qu’elles participent au travail domestique comme la préparation de la
nourriture, le ménage et l’éducation des petits frères et sœurs, ce qui
accroît encore les inégalités de genre.
Une augmentation des violences
Les violences intrafamiliales sont en très nette augmentation depuis le début du confinement. Cela concerne bien évidemment les violences conjugales envers les femmes, mais aussi les violences envers les enfants, les deux étant d’ailleurs fortement corrélées.
Enfermé·es avec leurs familles, les enfants n’ont plus aucune
stratégie d’évitement possible face aux violences, qu’elles soient
physiques, psychologiques ou sexuelles. Les professionnel·les de
l’Éducation nationale et des structures de la petite enfance qui sont,
en temps normal, les premières informatrices et informateurs des
services de protection, mais aussi les entraîneurs et entraîneuses
sportives, les personnels d’activités extra-scolaires, n’ont plus aucune
visibilité sur les enfants, qui sont donc privé·es de toute observation
et aide extérieure. Dans les faits, les appels au 119, « Allô enfance en danger »,
ont augmenté continuellement chaque semaine depuis le début du
confinement, alarmant l’Unicef et NousToutes, qui ont lancé la campagne
#EntendonsLeursCris sur les violences intrafamiliales. En troisième
semaine du confinement ces appels ont grimpé à +53 %
par rapport à la première semaine. En attendant le décompte possible de
l’ensemble des victimes, le nombre d’appels urgents au 119, dont ceux
nécessitant l’intervention immédiate de la police, a explosé de +60 % par rapport à la même période en 2019.
Les filles et les enfants LGBTI sont singulièrement touché-es par ces violences intrafamiliales [1] , aucune mesure n’a été prise à leur égard dans la période alors que les associations féministes et communautaires voient leur activité réduite de par le confinement.
Des violences faites aux enfants nécessairement sous-estimées
Un dispositif de signalement de ces violences sur internet a
également été mis en place, pour répondre aux besoins des enfants
n’ayant pas la possibilité de s’isoler avec un accès téléphonique.
Évidemment, nombre de filles et garçons qui subissent ces violences
n’ont pas accès à internet, et les professionnel·les de protection de
l’enfance craignent le décompte qui devra être fait à la sortie du
confinement.
Aujourd’hui, on estime que 52 000 enfants sont victimes de violences
physiques, sexuelles et psychologiques quotidiennement en France.
Enfermé·es avec leurs bourreaux, invisibles derrière les murs, plusieurs
enfants sont déjà mort·es depuis le début du confinement. D’autres ont
été mis·es à la rue par leurs parents.
Ces violences sont inacceptables et nous dénonçons à la fois la
domination patriarcale et adulte qui les rend possibles et le manque de
moyens pour les signaler et les prendre en charge.
Protection de l’enfance et confinement, l’équation impossible
Beaucoup d’associations ont fermé pendant le confinement, rendant les parcours d’aide à l’enfance parfois très compliqués à mettre en place. Les professionnel·les de la protection de l’enfance n’ont même pas été considéré·es comme prioritaires pour la distribution des masques et des solutions hydroalcooliques, leur demandant d’intervenir parfois au mépris de leur propre santé. Sur les 350 000 enfants concerné·e·s aujourd’hui par les services de protection de l’enfance, plus de 80 000 sont aujourd’hui placé·es en foyer ou en logements autonomes. Les difficultés propres au confinement y sont encore exacerbées, et le sous-effectif ainsi que le manque de moyens financiers déjà criant en temps normal, rendent la situation explosive pour les enfants comme pour leurs éducateur-ices [2].
Nous pensons important de considérer les enfants comme des sujets à
part entière ayant des besoins propres. Outre la nécessité, comme tout à
chacun·e, de dormir, boire, manger, etc., les enfants ont aussi besoin
de communiquer, d’apprendre, d’explorer, de bénéficier d’un cadre
sécurisant et affectivement, d’être apprécié·es et respecté·es. L’impact
de ce confinement sur les enfants n’est pas anodin tant leurs droits et
leurs besoins élémentaires sont bafoués. Cette situation doit nous
permettre de renforcer notre attention et notre écoute, et non de faire
des enfants les bouc-émissaires d’une situation que personne n’a choisi.
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Nous partageons ici l’analyse du 1er Mai de nos camarades de FOB Autonoma, qui profite de cette date pour rappeler encore une fois le rôle de femmes et de tou-te-s les opprimé-e-s en première ligne dans cette crise. Nous leur réitérons tout notre soutien, vive celles qui luttent !
Le 1er mai est une
date qui commémore les luttes anticapitalistes, anti-patriarcales,
antiracistes et anticoloniales. Nos ancêtres ont lutté comme nous pour
vivre dans un monde plus juste afin que ceux d’en bas cessent de vivre
dans la misère et la violence structurelle.
Qu’est-ce que cela fait de vivre un 1er mai dans l’isolement ?
Nous sommes en état d’urgence en raison de la pandémie de Covid-19 et
de l’épidémie de dengue. Nous vivons un isolement physique sans accès à
la nourriture, à la santé et dans des situations de surpeuplement.
Cette situation s’aggrave dans les villages et les quartiers, où l’accès
aux ressources de base est de plus en plus limité, dans une situation
de vulnérabilité.
Dans ce contexte, le besoin de nourriture dans les quartiers est fondamental. Dans de nombreux cas, le nombre de personnes qui se rendent dans les cantines populaires à la recherche d’un repas a au moins doublé. Ces espaces sont soutenus par des femmes, qui travaillent dans une situation très précaire et ne peuvent pas accéder aux éléments minimums d’hygiènes nécessaires à ces tâches, tels que des masques, des gants, de l’alcool et du désinfectant. Celles et ceux qui exercent des emplois essentiels sont également précarisé-e-s, exposé-e-s dans des conditions insalubres et la plupart d’entre elles sont des « emplois féminisés », car ils sont liés à des rôles de soins qui sont généralement considérés comme féminin. Nous, les membres des coopératives, sommes les soutiens de nos familles. Nous dépendons d’autres emplois et échanges pour nous soutenir. Le gouvernement a pris une mesure « palliative » pour surmonter la situation de misère mais l’IFE* n’y est pas encore arrivé. Parmi les communautés de migrant-e-s, très peu ont pu accéder à la subvention d’urgence. En outre, le gouvernement a augmenté le budget des forces de répression et, ces derniers jours, a renforcé la présence de l’armée dans tout le pays, dans ce cas l’argent est suffisant pour répondre à leurs besoins. Depuis le début de la quarantaine, nous avons souffert d’abus de pouvoir de la part de la police et des différents groupes militaires.
Et, comme si ce contexte ne suffisait pas, les femmes, les
lesbiennes, les travestis et les transsexuels, vivent pour beaucoup
cette quarantaine isolé-e-s avec leurs agresseurs. Depuis le début de la
quarantaine jusqu’au 26 avril, il y a eu 32 féminicides et les appels
aux 144** ont augmenté de 40%, atteignant 87 féminicides et
trans-féminicides depuis le début de l’année. Une fois de plus, nous
constatons l’absence de politiques efficaces pour faire face à ce
problème et l’État patriarcal qui ignore la situation de milliers de
victimes de la violence machiste.
Ce sont nous, les femmes, les lesbiennes, les travestis, les
transsexuels, qui mettent à nouveau nos corps en avant pour construire
des réseaux afin d’apporter de la nourriture dans chaque foyer. Nous
continuons à faire du travail de soins et nous sommes celleux qui sont
le plus exposé-e-s chaque jour. C’est pourquoi, le jour des
travailleuses et des travailleurs, nous dénonçons l’imposition du
travail reproductif, la double exploitation et la violence que nous
subissons dans nos emplois et dans nos foyers.
Nos vies en valent la peine !
Vive les travailleuses qui font vivre le monde depuis leur travail, leur quartier et leur maison !
Pour une quarantaine sans précarisation, avec un revenu pour tou-te-s celles et ceux d’en bas sans faim !
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[ EPISODE 2 : AIDE A LA PERSONNE ] Elles et ils travaillent en crèche, en supermarché, dans l’enseignement, comme agricultrice, aide à domicile, cheminot, postier ou en supermarché … Voici le premier témoignage audio d’une série, où des travailleuses et travailleurs évoquent leur quotidien en temps de pandémie. C’est nous qui sommes exposé-e-s et qui connaissons notre travail, notre moteur n’est pas la recherche du profit mais nous nous préoccupons de la santé de nos collègues. Nous pensons donc que c’est à nous de décider des conditions d’exercice ou de reprise de notre boulot. A l’Union communiste libertaire, nous sommes persuadé-e-s qu’il ne faut pas laisser la main aux patrons et à l’État sur nos vies. Nous avons été capables de surmonter ensemble la crise, c’est à nous de penser la manière dont on veut en sortir… A notre avis ces témoignages audio illustrent cette nécessité ! Bonne écoute !
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Construire une vue d’ensemble des colères et des résistances dans le monde du travail depuis le début de la pandémie du Covid-19 : voilà l’objectif premier de cette carte interactive en ligne. Pensée et alimentée, au départ, par le travail de quelques-un.es, cette carte se veut désormais participative, elle appartient donc à toutes celles et ceux pour qui elle est utile. Elle a vocation à être appropriée par le plus grand nombre et c’est pour cela, qu’en l’état, elle ne saurait prétendre à l’exhaustivité.
Si vous constatez qu’un conflit dont vous avez
connaissance n’y figure pas, n’hésitez pas à l’enrichir par vous-mêmes.
Une équipe de modérateurs et de modératrices validera les publications
au fur et à mesure, afin de s’assurer qu’elles ne mettent pas en danger
des équipes syndicales ou des collectifs de travail face à leur
direction.
Une caisse de résonance des luttes du monde du travail face au Covid-19
Durant cette crise sanitaire, tout le monde a entendu parler des
secteurs essentiels comme la santé ou la grande distribution, où les
travailleurs et travailleuses ont été envoyé·es « en première ligne »,
sans protection ni tests. On a aussi beaucoup parlé des grosses
entreprises comme Amazon – condamnée en justice – ou de secteurs clés
comme la construction, l’automobile ou encore l’aéronautique. Soit parce
que les entreprises ont cherché à maintenir à tout prix leurs
activités, soit parce qu’au contraire elles se sont momentanément
arrêtées.
Des inquiétudes, parfois des résistances, ont surgi de manière
spontanée et diffuse. Pour avoir une vue d’ensemble de ce qu’on pourrait
qualifier de « mouvement social »,
il a fallu scruter la presse locale, qui a rendu compte de grèves et
débrayages inattendus – les papeteries Allard ou Saverglass –, et la
presse spécialisée, pour des portraits, des enquêtes ou des reportages.
Grâce à cette carte des colères au travail, on peut embrasser ce
phénomène à une large échelle.
Et quel meilleur jour pour rendre ce nouvel outil public que le 1er mai, journée internationale des luttes des travailleuses et des travailleurs ?
Alors que nous sommes encore officiellement confiné·es et que la
liberté de manifester dans la rue est restreinte, c’est la première fois
en France, depuis 1945, qu’il n’y aura pas de défilés syndicaux pour le
1er mai. Publier cette carte
aujourd’hui est aussi une manière de faire vivre cette date symbolique
dans ces conditions particulières.
Préparer le jour d’après !
Enfin, cette carte a pour objectif de visibiliser les résistances
d’aujourd’hui, qui alimenteront celles de demain. Elle s’inscrit dans un
ensemble d’initiatives et de réponses formulées par celles et ceux d’en
bas face à la crise sanitaire et aux choix désastreux qui sont faits
par l’exécutif et le patronat. Il s’agit de penser dès maintenant un
plan plus global de riposte face à la situation, notamment en vue de
préparer l’immédiat « déconfinement » et les crises économique, sociale, alimentaire et évidemment sanitaire qui se profilent.
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Cette note a été réalisée par le groupe de travail Économie de l’UCL, visant à synthétiser les données essentielles sur la situation économique que nous traversons avec la crise du coronavirus. Elle est aussi sourcée et factuelle que possible, et vise à mettre en lien les principales données sur la conjoncture économique avec des analyses politiques et sociales plus générales. Elle a néanmoins été réalisée par des militants qui ne sont pas des professionnels de l’économie. n’hésitez pas à signaler toute erreur au groupe de travail.
État de la production et de l’emploi
Le point de conjoncture de l’INSEE en date du 23 avril nous apprend que l’économie française fonctionne à niveau de 35 % inférieur à la situation ordinaire. Sur la seule sphère marchande, la perte est estimée à – 41 %, et même à – 49 % en excluant les loyers. Si l’on resserre la focale sur l’agriculture, la perte d’activité s’accentuerait légèrement : –13 % contre –10 %
il y a deux semaines. À l’inverse, dans l’industrie et la construction,
la réouverture des entreprises atténue légèrement la perte d’activité :
–39 % contre –43 % dans l’industrie –79 % contre –88 % dans la construction.
L’activité partielle est de mise pour 10 millions de salariés, et les embauches sont en baisse de 22.6%. Les conséquences pour les comptes de la sécurité sociale sont désastreuses : le déficit prévisionnel « optimiste » table sur 41 milliards d’euros, en partant du principe que les reports de cotisations patronales seront payées d’ici décembre 2020. Or, le gouvernement travaille déjà a son annulations pour certains secteurs… [1]
La consommation des ménages serait quant à elle inférieure de 33 % à sa normale. On remarque que l’agitation médiatique, la communication et les mesures gouvernementales qui encouragent la reprise ont peu d’effet sur la production et la demande. La relance de la production sera longue et dresser des perspectives sur le long terme est compliqué. Pour l’ensemble des secteurs, l’INSEE dénombre 80% de patrons pessimistes, chiffres qui dépassent ceux de la crise de 2008. [2]
Du côté du pétrole, les conséquences d’un épisode de tensions entre pays producteurs notamment entre la Russie et l’Arabie Saoudite se font encore sentir. Le 12 Avril, 23 pays producteurs (Opep +) ont certes trouvé un accord pour limiter leur production, malgré les tensions entre Ryad et Moscou : 10 millions de barils de moins seraient produits chaque jour. Mais cet accord ne prendra effet que le 1er mai. Du reste, on peut penser que cette diminution pourtant importante ne suffira pas à rééquilibrer le marché. [3] [4]
Cette semaine, on a beaucoup glosé sur le prix du baril de pétrole [5], qui est devenu négatif à New York le lundi 20 avril. Ce petit événement n’indique en réalité pas grand-chose de positif ni, en réalité, grand-chose d’intéressant. Bien sûr, il est symptomatique de la chute brutale de la production économique en général, qui a beaucoup diminué la demande de pétrole. Cela se traduit par des réserves excessivement élevées, au point que les capacités de stockage sont saturées : les propriétaires cherchent donc à se débarrasser de leurs réserves, quitte à vendre à perte. [6]
Il ne faut cependant pas exagérer l’importance de l’événement. D’une part, ce prix concerne surtout les États-Unis et le Canada, parce qu’il prend pour référence le « West Texas intermediate » (WTI), une forme de pétrole brut exploitée en Amérique du Nord, et non le « Brent » qui fait référence en Europe. [7] Or, le Brent « sert de base tarifaire aux deux tiers de la production mondiale [8] et se maintient à un prix qui gravite autour d’une vingtaine de dollars pour chaque baril, avec une tendance à la baisse. Par ailleurs, les prix du WTI sont rapidement remontés après le plancher de lundi. [9]
En clair, ce qu’il faut retenir, ce n’est pas cet éphémère prix négatif mais la diminution générale des prix du pétrole à moyen-terme, qui est une mauvaise nouvelle : cette baisse marque le caractère irrésolu des conflits diplomatiques entre pays vendeurs et acheteurs de pétrole et la crise économique extrêmement grave que nous traversons. L’impact de cette baisse sur les prix de l’essence à la pompe est assez limité : le coût du carburant est grandement déterminé par la réglementation des autorités et par le niveau des taxes sur lesquelles l’État s’engraisse… [10] Quant aux effets écologiques, ils restent assez incertains : l’instabilité du marché pétrolier peut avoir tendance à décourager les investissements dans ce secteur, mais des prix durablement faibles du pétrole réduisent la compétitivité des énergies renouvelables. [11] [12] Après la crise, il est donc tout à fait probable que la reprise économique soit extrêmement consommatrice de pétrole faute de mesures politiques favorables à une transition énergétique ambitieuse.
La chute des prix du pétrole a pesé sur les cotations boursières générales, à Wall Street comme en Europe. Le CAC 40 a ainsi continué à fluctuer lourdement cette semaine [13], se maintenant globalement au niveau du dernier mois écoulé. [14]
L’indicateur du « climat des affaires » fourni par l’INSEE a connu ce dernier mois un écroulement jamais vu depuis sa création, passant de 94 points en mars à 61,7 points en avril. A titre de comparaison, au plus fort de la crise économique qui a suivi la crise des subprimes, une valeur plancher de 68,8 points avait été atteinte en mars 2009. Cet indicateur est construit à partir de plusieurs données collectées dans une enquête qualitative mensuelle et vise à représenter la confiance des patrons dans l’avenir de l’économie L’INSEE souligne néanmoins que la situation exceptionnelle a pu rendre la collecte des données moins précise que d’habitude. [15]
Mesures de politique économique
Les premières tentatives de déconfinement en Asie se soldent par un
retour à la case départ (Japon, Singapour). Par ailleurs, l’absence de
réaction appropriée au Brésil et dans une moindre mesure aux Etats-Unis
commence à avoir des effets désastreux sur l’ensemble des deux pays.
Tout semble indiquer que seul un traitement définitif permettrait de
mettre fin à la pandémie.
Jeudi 23 avril, une nouvelle réunion des instances européennes se
solde par un nouvel échec à mettre en place le mécanisme d’une dette
européenne réclamée par les pays du « Sud »
dont la France. Cet échec démontre la fragilité de l’Union et fait
courir le risque que les États les moins solides empruntent à des taux
prohibitifs, ce qui provoquerait une tension insupportable sur l’Euro.
En parallèle d’un déconfinement progressif, l’Autriche et certains
landër (régions) allemands ont mis en place un pont aérien pour faire
venir des travailleurs saisonniers roumains alors que les frontières
sont fermées. La mesure a provoqué des bousculades aux aéroports,
propices à la contamination des prétendants au voyage. L’État fédéral
(ou les landër) prennent en charge non seulement le billet d’avion mais
aussi l’hôtel pour la mise en quarantaine des ouvriers agricoles
roumains ! Ne serait-il pas plus logique d’offrir des conditions de travail acceptables par des autrichiens ?
En France, le recours massif au chômage partiel et aux arrêts maladie (qui concernent plus de dix millions de salariés), ajouté au surcroît de dépenses médicales et combiné à la promesse d’une récession sans précédent entraînera un déficit inédit de la Sécurité Sociale : 41 milliards d’euros, dans une hypothèse « favorable » selon le ministre de l’économie. [16] Les dernières mesures votées par la droite au Parlement (déplafonnement de la défiscalisation des heures supplémentaires…), et celles déjà prises par le gouvernement n’arrangent en rien la situation. Celui-ci a beaucoup de mal à dissimuler que la date du début du déconfinement et de la réouverture des écoles donnée pour le 11 Mai se fait prioritairement pour l’économie et non pour devant le recul de l’épidémie, qui lui se fait difficilement sentir.
En parallèle, les plans de soutien envers certains secteurs se précisent (tourisme et hôtellerie, aérien…). Pour Air-France, le gouvernement débloque 7 milliards d’aides sans monter au capital et le gouvernement hollandais devrait ajouter 3 milliards de soutien à KLM. Des propositions de décalage des vacances d’été, ou d’allongement de la durée du travail serait à l’étude, sans plus de précisions. Ces secteurs, qui représentent des millions d’emplois sont à l’arrêt à 80 voire 95%. Les conséquences sociales et économiques de la crise en cours pourraient être catastrophiques pour tous les travailleurs qui dépendent de ces secteurs, et ravager socialement des agglomérations entières, comme Toulouse. [17]
Dans les mobilisations engagées autour de l’usine de bouteilles
d’oxygène Luxfer, le gouvernement reste muet alors que le projet de SCOP
(coopérative) est très avancé. En revanche, Macron opère un revirement
inattendu en promettant un soutien via des commandes massives à la
réouverture de l’usine de masques de Plaintel. L’usine est cependant à
l’arrêt depuis plus longtemps.
On peut noter au passage que dans d’autres secteurs, la mise en place de mesures « d’urgence » par le gouvernement s’avère être un échec. Il en est ainsi pour l’agriculture où, comme dans d’autres pays européens, le secteur dépend de la main d’œuvre immigrée : la mise en place de la plateforme de volontaires par le gouvernement, malgré le succès des inscriptions (300000 personnes) [18], ne semble pas bien fonctionner (seulement 15000 travailleurs placés). Si les raisons de ce décalage ne sont pas encore connues, on peut penser que cette initiative s’est construite largement en dehors des demandes des agriculteurs sur le terrain, sur un constat bureaucratique grossier et le soutien des chefs d’industrie du secteur (FNSEA), très loin de l’organisation réelle dans les champs. Par ailleurs, les inspecteurs du travail s’inquiètent des conséquences sur des personnes mal préparées dans ce secteur où les conditions de travail sont très dégradées. [19]
Par ailleurs, même les concertations avec le patronat de grands groupes pour aider à l’économie de crise se révèlent complètement insuffisantes : seulement une cinquantaine de salariés de PSA seraient concernés pour le montage de respirateurs selon une source interne, et les possibilités d’utiliser réellement ces respirateurs sont hypothétiques. [20]
Après plus d’un mois en crise, un constat s’impose : le gouvernement
se retrouve incapable, politiquement, de remettre en cause son dogme
libéral, et d’imposer de manière sérieuse et efficace les mesures
nécessaires pour répondre efficacement aux besoins sanitaires et
économiques : planification, réquisitions, nationalisations et
nationalisations d’ampleur ne sont visiblement pas au programme… Pire,
il continue à prendre les dispositions qui pourraient amener à terme à
un écroulement des systèmes de protection sociale déjà affaiblis.
D’une manière globale, la crise sanitaire du Covid-19 ne fera qu’exacerber les conditions préexistantes d’inégalité partout où elle frappe. A plus ou moins brève échéance, certains s’attendent à des soulèvements voire à des révolutions. L’Organisation Internationale du Travail (OIT) a d’ailleurs averti que la crise menaçait 1,25 milliards de personnes de « licenciements, pertes d’activité et de revenus » . [21] Or, la plupart d’entre eux étaient déjà pauvres…
Groupe de travail Économie de l’UCL, 27 avril 2020
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Devant l’Assemblée nationale, Édouard Philippe, ce 28 avril, a confirmé les principales annonces d’Emmanuel Macron mais en y apportant de nombreuses nuances, preuve que les multiples réactions sont parvenues jusqu’aux oreilles du gouvernement. Édouard Philippe a justifié le déconfinement, imprudemment annoncé dès le 13 avril, par le risque d’effondrement de l’économie. Si ce risque est réel, la solution n’est pas un déconfinement précipité mais une réorganisation de la société.
Ce confinement est une souffrancepour
beaucoup, d’autant plus qu’il est mal organisé (des règles arbitraires
pas toujours reliées à des impératifs sanitaires, des violences policières dans les quartiers populaires…).
Il faut aussi se rappeler que si nous devons rester confiné·es c’est
parce que l’hôpital et la recherche publiques ont été détruits ces
dernières décennies, parce que les dirigeants gèrent de manière
calamiteuse cette crise.
Les dangers d’un déconfinement brutal
Pour autant, déconfiner brutalement la population ne serait pas une
solution. Cela risquerait de faire repartir la pandémie pour une seconde vague meurtrière.
Alors, s’il est évident que l’on a envie de sortir, de voir notre
famille et nos ami·es, de reprendre nos activités habituelles, il nous
faudra encore un temps rester prudent·es, volontairement, pour nos vies.
Ce n’est pas d’un déconfinement brutal que nous avons besoin, mais au
contraire de matériel de protection pour les travailleuses et les
travailleurs des secteurs essentiels qui bossent pour enrayer la
pandémie et faire tourner la société. Comment peut-on imaginer ouvrir
des usines, comme c’est déjà le cas, avec masques pour tout le monde,
quand les hôpitaux et les supermarchés manquent de ces protections de
base ?
Le 11 mai, une date patronale
Car il est évident que le 11 mai est une date patronale et non
sanitaire. La preuve, la réouverture de beaucoup d’activités le 11 mai,
et un peu avant ou un peu après, est prévue pour aller bosser, pas pour
nos loisirs ! D’ailleurs, le Conseil
scientifique préconisait une ouverture des écoles en septembre prochain
seulement. N’est-ce pas ironique, alors, de proposer une réouverture des
écoles dès le 11 mai alors qu’être assis⋅es dans une salle de spectacle
ou de cinéma pendant deux heures paraît trop dangereux ?
L’explication éducative semble un peu courte et la vraie raison est
ailleurs : pour le patronat, il faut que l’activité économique reprenne,
ça suffit de perdre des profits ! Pour
cela, une seule solution : déconfiner, au risque de causer des dizaines
de milliers de morts supplémentaires. Mais que valent nos vies, fassent
aux possibilités d’accumuler toujours plus de capital ?
Ré-organiser la société
Plutôt que de prendre des risques inconsidérés, alors qu’il y a déjà
plus de 20 000 morts en France, il est évident qu’il faut maintenir une
activité la plus faible possible, en ne gardant ouverts que les secteurs
essentiels. C’est ce que disent les soignant⋅es, c’est ce que disent
les chercheur⋅ses, c’est ce que disent les syndicats de lutte. La crise
économique guette, certes. Mais la solution, ce n’est pas de renvoyer
rapidement les salarié⋅es au travail pour maintenir les profits des
patrons. La solution, c’est de réorganiser en profondeur la société, en
mettant les entreprises sous le contrôle des travailleurs⋅ses et en
redirigeant les activités économiques vers la satisfaction des besoins
essentiels de la population.
Entre le marteau et l’enclume
Mais les capitalistes au pouvoir nous chantent une chanson bien
différente. Ils nous expliquent qu’une menace plus grande que le
coronavirus et ses centaines de milliers de morts plane au-dessus de
nous. Cette menace, c’est celle de la crise économique !
Les patrons de petites boîtes expliquent à leurs salarié⋅es que la
boîte va couler et qu’ils et elles vont perdre leur boulot si l’activité
ne reprend pas. Et les économistes libéraux, les éditorialistes et les
politiciens se succèdent sur les plateaux télé pour expliquer qu’un
ralentissement plus long de l’économie serait fatal.
Les travailleurs et les travailleuses se retrouvent donc entre le
marteau et l’enclume : c’est soit la crise sanitaire, soit la crise
économique. Soit la santé, soit le chômage. Ces faux choix sont
insupportables, d’autant que ces deux crises sont déjà là !
Mais contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, il y a une
alternative : c’est d’en finir avec le système capitaliste et de
réorganiser l’économie pour satisfaire les besoins essentiels tout en
préservant la santé de toutes et tous, sans chercher à maintenir les
profits de quelques un⋅es.
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L’Union communiste libertaire s’oppose fermement, comme la grande majorité de la gauche associative, syndicale et politique, au fichage de la population prétendument au nom de l’urgence sanitaire. Nous réclamons au contraire de véritables mesures de suivi et plus de moyens humains et matériels. À la foi aveugle dans le solutionnisme technologique, nous opposons la sauvegarde de la population contre les intérêts mercantiles.
Depuis quelques jours, le débat autour de l’application de traçage informatique des malades StopCovid s’enflamme. Les expert·es, épidémiologistes ou informaticien·nes, partisans du projet ou détracteurs de celui-ci, s’expriment dans les colonnes des grands médias nationaux comme le Monde [1] ou encore Libération [2] ; la CNIL exprime ses habituelles « réserves » [3] sans jamais trop s’engager ; des associations de défense des libertés comme la Ligue des Droits de l’Homme [4], la Quadrature du Net [5] ou Framasoft [6] [7] et des structures syndicales comme l’Union syndicale Solidaires [8], le Syndicat national des journalistes, le SNJ-CGT, le Syndicat de la Magistrature, le Syndicat des avocats de France, la Confédération paysanne, Solidaires Informatique [9] ou l’Ugict-CGT [10] [11] multiplient les communiqués tirant la sonnette d’alarme ; les capitalistes de la « tech », Google & Apple [12] mais aussi par exemple le toulousain Sigfox, se placent au contraire en concurrents de StopCovid et espèrent bien emporter le gros lot – Sigfox propose ni plus ni moins que de remplacer les ordiphones (smartphones) par des bracelets électroniques [13] !
L’illusion sécuritaire puis la dérive autoritaire
Nous faisons évidemment nôtres les arguments de notre camp, qui ont
beaucoup circulé ces derniers jours et que nous n’allons donc pas
répéter ici. Nous clamons haut et fort que StopCovid doit être rejeté
massivement par la population. Dans l’immédiat, parce qu’il s’agit d’une
fausse solution, dont l’efficacité est loin d’être prouvée, et qui
risque même de donner une fausse impression de sécurité à la population,
ce qui pourrait aller jusqu’à favoriser l’émergence d’une seconde vague
épidémique. À plus long terme, parce que la base de données ainsi
constituée allongera encore la liste malheureuse de fichiers déjà
existants qui seront tôt ou tard dérobés par des individus malveillants,
revendus par les industriels du numérique ou encore détournés par un
gouvernement en pleine chute libre autoritaire, à des fins de
surveillance et de contrôle policier de la population.
Un point nous semble important : que le projet soit adopté ou non par
l’Assemblée Nationale importe finalement bien peu, puisqu’il semble à
peu près garanti à ce stade que l’installation de StopCovid ne sera pas
obligatoire.
Nous appelons donc d’ores et déjà au boycott populaire de StopCovid.
Contre le coronavirus : des masques, des tests, des soignant·es
Aucune application, aucun bracelet électronique, ne fera de miracle :
pour lutter contre l’épidémie, il faut commencer par avoir du matériel
sanitaire de base (masques, tests, etc.) et des moyens humains adéquats
(soignant·es, chercheur·ses, etc.). L’État français manque aujourd’hui
cruellement de tout ceci et refuse de se donner les moyens nécessaires :
réquisitions d’entreprises, embauches et financements massifs, etc.
C’est pourquoi le gouvernement se retranche dans le « solutionnisme technologique »
si cher aux capitalistes et à la Silicon Valley, espérant convaincre la
population que le monde pourra être sauvé par un logiciel et du
Bluetooth. Nous ne sommes pas dupes, et leur monde, nous ne voulons pas
le sauver.
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Des montpelliérains signataires de la pétition « plus jamais ça » appellent à faire fleurir banderoles et pancartes aux fenêtres et aux balcons le 1er mai pour exiger des mesures de rupture capables de construire un « jour d’après » écologique et solidaire.
-L’arrêt immédiat des activités non indispensables pour faire face à l’épidémie.
-Les réquisitions des établissements médicaux privés et des entreprises afin de produire dans l’urgence masques, respirateurs et tout le matériel nécessaire pour sauver des vies.
-La suspension immédiate du versement par les entreprises de dividendes, rachats d’actions et bonus aux PDG.
-La décision de ne pas utiliser les 750 milliards d’euros de la BCE pour alimenter les marchés financiers mais uniquement pour financer les besoins sociaux et écologiques des populations.
La crise sanitaire et sociale que nous traversons nous met face à des urgences. Mais sur le long terme, ce n’est pas en relançant une économie profondément insoutenable écologiquement et socialement que nous y répondrons !Au contraire, avec les initiateurs de la pétition « plus jamais ça », associations engagées pour l’urgence environnementale et la justice sociale et syndicats, nous demandons que s’engagent sans plus attendre des politiques publiques de long terme pour ne plus jamais revivre ça :
-Un plan de développement de tous les services publics
-Une fiscalité bien plus juste et redistributive, un impôt sur les grandes fortunes, une taxe sur les transactions financières et une véritable lutte contre l’évasion fiscale.
-Un plan de réorientation et de relocalisation solidaire de l’agriculture, de l’industrie et des services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations, de répondre à la crise écologique.
Le 1er mai, jour de lutte pour les droits des
travailleurs, faisons entendre cette exigence de mesures de
rupture, faisons fleurir nos idées et revendications à nos
fenêtres, à nos balcons, dans nos rues et sur la toile !
Signataires : Action Non-Violente COP 21 Montpellier, Alternatiba Montpellier, Arrêt du nucléaire 34, ATTAC Montpellier, CCFD-Terre Solidaire 34, Citoyens pour le climat, Collectif « changeons le système, pas le climat », Fakir Montpellier, FERC-CGT Occitanie, FSU-34, Greenpeace Montpellier, I-Boycott Montpellier, La Carmagnole, Méditerranée durable, Mouvement de la paix Montpellier, Oxfam France GL 34 Montpellier, Rencontres Marx, Union syndicale Solidaires 34
Soutenus par : Ensemble Hérault, Europe Ecologie Les Verts Montpellier, les Insoumis.e.s de Montpellier, NPA 34, Parti de Gauche Montpellier, Place Publique 34, Union Communiste Libertaire 34.