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Sécuritaire – Page 3 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Sécuritaire


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    Confinement, entre mépris de classe et racisme d’Etat

    02 Avr 2020

    Depuis le début du confinement, un véritable mépris de classe s’affiche partout. Dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans les déclarations des hommes politiques, les responsables semblent tout désignés : Les habitant·es des quartiers populaires.

    C’est dans ces quartiers que les contrôles sont plus intenses : 10% des verbalisations et des mises en garde à vue concernent la Seine-Saint-Denis pour la première journée de confinement [1]. Les zones de contrôle sont « ciblées » d’après la police, nombreux sont les signalements des racistes et de multiples agressions policières envers des personnes racisées lors des contrôles ont d’ores et déjà été signalées. La validité ou non du motif de déplacement laissé à l’appréciation de la police tend à favoriser les inégalités de traitement du non confinement entre les quartiers favorisés ou populaires.

    Si les médias semblent faire preuve d’une certaine bienveillance vis-à-vis des personnes appartenant à la classe moyenne et à la bourgeoisie, il n’en est rien concernant les personnes vivant dans la précarité. Comme toujours, et de manière encore plus visible dans la période, ce sont les personnes racisé·es et habitant.es des quartiers populaires sur lesquels s’abattent le plus la répression. Si les contrôles, amendes et violences policières étaient déjà la norme avant l’apparition de la pandémie, désormais, le coronavirus donne une justification de plus à ces pratiques, poussant le vice jusqu’à placer en garde à vue des personnes sur simple suspicion de défiance et augmentant encore plus les risques sanitaires pour les personnes enfermées.

    Le romantisme du confinement, un privilège de classe

    Si le confinement se vit sans trop de difficulté pour les plus aisé·es, ayant pu quitter leurs appartements pour des résidences secondaires (transportant potentiellement le virus à des endroits où il n’était pas encore), c’est une tout autre affaire pour celleux qui vivaient déjà dans la précarité. En effet, comment ne pas s’émouvoir de la vie enfermée pour des familles vivant à plusieurs dans des logements insalubres et/ou de petites tailles, sans balcon ni jardin, quand d’autres nous expliquent la « chance » que peut représenter une telle période pour faire le point sur leur vie ?

    Ainsi, il n’est pas étonnant de croiser des personnes dans les rues. L’État, par ses injonctions contradictoires, ne fait que renforcer cet état de fait. D’un côté, on impose le confinement et de l’autre, le gouvernement multiplie les appels à ne pas stopper l’activité économique et encourage à maintenir la production dans des secteurs non essentiels en période de crise. Dans les quartiers populaires, parmi les populations issues de l’immigration et de la colonisation, nombreux·euses sont les travailleur·euses précaires, smicard·es, qui continuent de travailler et de mettre leur santé et celle de leurs familles en danger, sacrifié·es sur l’autel du capitalisme (sans oublier ceux ou celles qui ont été mis au chômage et qui vont perdre une partie de leur revenu dégradant encore plus les conditions d’existences).

    Les boucs émissaires changent, mais la logique reste la même.

    Si nous avons pu observer une explosion du racisme anti-asiatique dans les premiers temps de la crise, c’est aujourd’hui toutes les personnes considérées comme extérieures au consensus national et républicain qui sont touchées par ces logiques. L’État inscrit sa gestion de l’épidémie dans les quartiers « de reconquête républicaine » dans une logique postcoloniale. En effet, l’actualité nous renvoie à des épisodes de l’histoire coloniale où les populations « indigènes » étaient considérées comme « indisciplinées » et pour qui le confinement était plus sévère. Aussi, médias et personnalités politiques, de la LREM à l’extrême-droite construisent et diffusent un discours qui vise à culpabiliser et à désigner comme responsables une partie de la population, racisée et appartenant aux classes populaires, décrite comme « indisciplinée » et « inconsciente ». Pour eux, il s’agit d’opposer les populations racisées – suspectées de répandre le virus – aux « vrais français·es » susceptibles d’être contaminé·es, malades ou en deuil. Cette rhétorique est d’autant plus abjecte qu’elle cherche à déshumaniser une partie de la population en niant la réalité de leur vécu durant cette crise, et au passage la réalité des difficultés sanitaires encore plus criantes des hôpitaux de certaines villes pauvres, comme en Seine-Saint-Denis.

    Des violences policières toujours plus fortes

    La multiplication des pratiques coercitives, des discours guerriers et de retour à l’ordre (voir les déclarations du préfet Lallement [2]) sont un prétexte à davantage de répressions et ouvrent la voie à l’arbitraire et aux violences policières sur des personnes lors des contrôles d’attestation dans nos quartiers. Cette violence raciste sert à masquer les manquements du pouvoir, tant du point de vue de l’échec des politiques urbaines et antisociales passées, que sa gestion catastrophique de la crise sanitaire. C’est aussi dans un contexte de tensions anciennes et d’une certaine défiance des populations envers un pouvoir et une police qui les méprisent, les excluent et les brutalisent depuis des années, que les violences policières s’exacerbent. Cette situation ne fait que mettre encore plus en lumière les faillites successives de l’État et des communes avant cela.

    Alors que nous connaissons une crise sanitaire inédite et violente, l’UCL dénonce la double peine subie par les populations des quartiers populaires : aux risques encourus pour leur santé, s’ajoute les violences de classe, sexiste et raciste, accompagné d’un discours idéologique méprisant et disciplinaire. Aucune situation, même exceptionnelle, ne justifiera la répression et la désignation d’une catégorie de la population, en raison de sa classe ou de ses origines, comme responsables. Face à cela, ne nous trompons pas d’ennemis, seule l’auto-organisation et la solidarité entre précaires nous permettront de nous en sortir, que ce soit face à la répression ou à l’isolement.

    Pour rappel : pour combattre les violences policières, les vidéos permettent de témoigner. L’application « Urgence Violences Policières » permet notamment d’enregistrer ces vidéos sur un serveur afin de conserver des preuves. 24 mars : à la suite d’une mise à jour sur notre appli vous devez supprimer l’ancienne version et installer la nouvelle version d’UVP

    Union communiste libertaire, le 28 mars 2020


    [1] https://www.20minutes.fr/societe/2744839-20200320-coronavirus-policiers-gendarmes-encore-mal-faire-respecter-confinement

    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/coronavirus-en-seine-saint-denis-un-nombre-record-d-amendes-police-et-justice-durcissent-le-ton-19-03-2020-8284008.php

    [2] http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-je-vais-faire-comprendre-assez-vite-les-consignes-previent-didier-lallement-17-03-2020-8282037.php


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    Justice : quand l’État instrumentalise la crise sanitaire pour asseoir sa politique sécuritaire

    24 Mar 2020

    Comme dans tous les secteurs, l’épidémie a pris de cours l’institution judiciaire. Les normes sanitaires dans les tribunaux,les commissariats et les lieux de privation de libertés (prisons, centres de rétention administrative, hôpitaux psychiatriques) déjà déplorables depuis des décennies, accentuent la propagation et les conséquences de ce virus.

    Les contentieux

    La fermeture précipitée des tribunaux le lundi 16 mars 2020 a suspendu l’ensemble des contentieux, à l’exeption de certains comme ceux dont le maintien ne répond pas à une exigence sanitaire, mais uniquement à un objectif de répression. Ainsi, le contentieux n’est pas suspendu pour les personnes détenues provisoirement dans l’attente de leur procès (majeur-es et mineur-es).

    De même, pour que les délais de détention provisoires soient respectés, les comparutions continuent et cela même en période de confinement. Ce qui pourrait être empiré puisque la loi d’exception prévoit ’allongement des délais de détention provisoire. Au lieu de placer des personnes présumées innocentes sous contrôle judiciaire, l’Etat fait donc le choix de les enfermer plus longtemps.

    Le droit des sans-papiers

    Un autre pan de la justice qui continue de fonctionner est celui du contentieux de l’éloignement des sans-papier et leur privation de liberté. Si certaines préfectures de France ont fait évacuer les centres de rétention pour éviter les épidémies, c’est essentiellement sous la pression des policiers qui refusaient de travailler dans ces conditions.

    La rétention administrative ne doit avoir pour seul objectif que son éloignement du territoire, chose rendue impossible par la fermeture des frontières. Le placement en rétention, même s’il est encore demandé par des juges est donc complètement injustifié.

    Là encore, les mesures prises en contexte sanitaires portent atteinte aux droits de ces personnes puisque les audiences ne sont plus publiques et que le recours à la visioaudience, voire les audiences par téléphone (cour d’appel de Montpellier) se généralisent. Il suffirait pourtant, dans une optique de protection de la population, de mettre fin aux rétentions…

    L’impact des mesures prises sur les lieux de privation de liberté

    Les mesures « sanitaires » dégradent les conditions de vies. Ainsi, en prison les promenades et visites ont été suspendues. Dans les hôpitaux psychiatriques, les personnes hospitalisées sous contraintes si elles sont encore plus limitées dans leurs mouvements paient aussi la diminution du nombre de personnels soignants qui implique le recours à des traitements plus dégradants. Nous nous inquiétons des répercussions psychologiques et physiques et ne voyons qu’une seule solution sanitaire : l’amnistie pour les personnes en détention provisoire, en fin de peine ou condamnés à de petites peines.

    Les mesures d’exception prises en matière judiciaire sont bien plus des mesures répressives que des mesures sanitaires. Il s’agit de choix politiques et non sanitaires ou même justifiés juridiquement. Vider les centres de rétention, amnistier les prisonniers, cesser de mettre en œuvre des procédures privatives de liberté, pourvoir les tribunaux, les prisons, les commissariats de matériel sanitaire de protection, seraient des mesures sanitaires indispensables à l’endiguement de l’épidémie.

    Au lieu de ça, le gouvernement choisit de continuer à remplir des prisons surpeuplées en détruisant encore un peu plus les droits de la défense.

    Union Communiste Libertaire, le 23 mars 2020



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    Reconnaissance faciale : souriez, vous êtes fliqué

    29 Oct 2019

    Avec le projet Alicem, l’État français est en train de déployer la gestion d’identité biométrique à l’échelle du pays. La volonté affichée est de rendre la reconnaissance faciale obligatoire à moyen terme, en conditionnant l’accès au service public à l’identification par cette méthode. La généralisation de la surveillance n’est pas un phénomène nouveau (en France comme ailleurs : Angleterre, Chine…), mais il s’agit ici d’un brusque saut en avant vers la banalisation du contrôle social, en inscrivant cette surveillance jusque dans nos corps.

    D’après certains médias généralistes, la France se préparerait à devenir le premier pays européen à utiliser la reconnaissance faciale pour ses services publics. Celle-ci serait d’abord optionnelle (mise en place dès novembre) mais, s’inscrivant dans un projet global de dématérialisation des services publics et dans un contexte sécuritaire de plus en plus oppressant, on imagine mal nos gouvernants s’arrêter en si bon chemin. Avec cette technologie, il faudra s’identifier via la reconnaissance faciale pour accéder aux avis d’imposition, mais aussi à la Sécu, aux formulaires pour immatriculer un véhicule ou encore pour simuler sa retraite… La surveillance personnalisée et quasi-constante comme mode de gouvernement n’est pas un phénomène nouveau. Mais l’accès par voie biométrique (empreintes digitales, iris, voix, visage, etc.) aux différents services publics représente un pas de plus dans le contrôle social en inscrivant cette surveillance à même nos corps.

    L’État français, bien que précurseur en Europe, est loin d’être isolé dans cette démarche, déjà très avancée par exemple en Chine où le contrôle social des individus est d’ors et déjà digne des pires dystopies. L’autoritarisme étatique a de beaux jours devant lui. Il peut compter sur le fervent soutien de sa « startup nation » qui voit là de nouveaux marchés « innovants » à conquérir, fusse au détriment du respect de nos vies privées et donc de nos libertés. Sans oublier bien sûr, le soutien des patrons des GAFAM [1] et autres multinationales du numérique, qui appelaient de leurs vœux et prophétisaient il y a déjà plusieurs années, la fin de la notion de vie privée sur Internet – c’est-à-dire, dans cette société capitaliste hyper-connectée, la fin du droit à une vie privée tout court.

    Il faut rappeler que toutes ces données biométriques seront stockées quelque part, dans un serveur accessible depuis Internet – et donc faillible ; que se passerait-il en cas d’intrusion ? Le gouvernement a-t-il réfléchi à la possibilité de 70 millions d’usurpations d’identité ?

    Nous n’oublions pas, par ailleurs, que le projet de loi de finances pour 2020 autorise les services des impôts et des douanes, à exploiter les données publiées par les internautes sur les réseaux sociaux et les plateformes de ventes en ligne, pour détecter d’éventuels cas de fraude fiscale. Évidemment, ces nouvelles mesures d’espionnage de la population ne sont pas là pour s’attaquer aux milliards d’euros d’évasion fiscale du grand patronat – si c’était réellement l’intention du gouvernement, celui-ci ne choisirait pas un espionnage de masse mais plutôt une surveillance ciblée des coupables, parfaitement identifiables. Non, la cible du gouvernement, ici, c’est par exemple des précaires qui, pour arrondir des fins de mois difficiles, ne déclarent pas des ventes en ligne. On peut légitimement s’interroger devant le sens des priorités du gouvernement. Il est difficile de ne pas voir dans cette nouvelle forme de « lutte » contre la fraude fiscale une étape de plus pour, d’un côté, intensifier le contrôle social et, d’un autre côté, casser les services publics en supprimant des postes. On peut d’ailleurs craindre que l’algorithme qui mettra en œuvre cette surveillance et ces suppressions de postes soit sous-traité à une multinationale elle-même coupable d’évasion fiscale (rien que Google, c’est 16 milliards détournés aux Bermudes en 2016)…

    L’Union communiste libertaire est partie prenante de la campagne Technopolice dénonçant l’émergence de la nouvelle société de surveillance et de la police du futur. Pour lutter contre un arsenal législatif qui se renforce, pour préserver nos chances d’arrêter la machine, l’Union communiste libertaire s’oppose fermement à la généralisation de la reconnaissance faciale et des autres technologies de surveillance de la population.

    [1] C’est par cette acronyme (signifiant « Google Amazon Facebook Apple Microsoft ») que sont désignées les grandes entreprises américaines qui gèrent les principales plateformes numériques centralisées capitalistes.



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    Le « bon gros gâchis » de Biarritz : un récit libertaire du contre-G7

    02 Sep 2019

    La mobilisation contre le G7 de Biarritz a été un énorme fiasco, avec une cristallisation des divergences stratégiques et organisationnelles au sein du milieu militant. Légalisme non violents d’un côté, insurrectionnalisme à courte vue de l’autre… C’est la rançon d’une mobilisation sans objectifs.

    Le contre-sommet du G7 avait été organisé depuis septembre 2018 par une plate-forme double (une basque et une hexagonale) composée de différentes organisations et associations, notamment Attac, les Amis de la Terre, la LDH et diverses ONG, soutenues par plusieurs organisations politiques et syndicales. Peu avant le contre-sommet, les groupes révolutionnaires locaux qui participaient à l’organisation (les collectifs anarchistes locaux IPEH Antifaxista et Indar Beltza) s’étaient retirés de la plate-forme, déplorant l’opacité des décisions et les pratiques autoritaires qui y prévalaient.

    Tout le monde se retrouvait néanmoins à Urrugne, sur le campement aménagé pour recevoir 10 000 contestataires. Un « village altermondialiste » isolé par les autorités… à 30 kilomètres de Biarritz, où se tient le G7, et à 7 kilomètres d’Hendaye, où se tiennent les conférences du contre-sommet.

    Le campement d’Urrugne, à 7 kilomètres d’Hendaye. cc Pierre-Olivier Chaput/Radio Parleur.

    Du début à la fin, sur ce camp d’Urrugne, il y aura peu d’animation politique : quelques stands de gilets jaunes avec journaux locaux et tracts, quelques anarcho-syndicalistes et autonomes. Les policiers ont d’abord été autorisés par les organisateurs et organisatrices à pénétrer dans le camp, et ont procédé à des contrôles. L’ambiance a vite été délétère, entre les prêcheurs de l’insurrection immédiate d’une part, rejetant toute règle (vue comme arbitraire) et toute discussion avec les organisateurs du contre-sommet volontiers traités de « collabos » ; d’autre part les institutionnels et légalistes de la plate-forme, chantres de la non-violence, hostiles à toute autre forme d’action, et autoritaires dans la communication des informations, la prise de décisions et l’organisation des actions.

    Tentative avortée de bloquer l’autoroute

    Dès vendredi, vers 16 heures, après s’être installé·es, environ 300 militantes et militants entament une manifestation sauvage près du camp, avec pour but le blocage de l’autoroute. Aucune casse en traversant la ville, pas d’incidents notables. La manifestation arrive face à un important barrage de fourgons des forces répressives, qui les attendent à l’entrée de l’autoroute. Derrière, les « Brigades de répression de l’action violente » (Brav, créés en mars, pendant le mouvement des gilets jaunes) bloquent la voie empruntée à l’aller. En réponse, quelques cailloux sont envoyés dans leur direction, après quoi ils répliquent en tirant dans le tas avec leurs LBDs, sans aucune sommation.

    Cela révèle la posture des forces de l’ordre pour toute la durée du contre-sommet : attendre et/ou provoquer le moindre faux pas pour réprimer le plus violemment possible.

    Le cortège suit l’itinéraire imposé par la police sans problèmes. Drones et hélicoptères le survolent et surveillent son évolution. Malgré cela, les forces de répression tentent des intrusions dans le cortège à deux reprises, d’abord un motard de la gendarmerie, puis une voiture de la Brigade anticriminalité (Bac), virés tour à tour du cortège. Les provocations deviennent menaces lorsque les Brav foncent sur les manifestantes et manifestants, les attaquant à coups de matraques et de LBD. Des blessé·es sont à déplorer, ainsi que plusieurs arrestations d’une violence extrême. Les agressions policières se poursuivent à l’encontre des manifestantes et manifestants qui cherchent à rentrer, jusqu’à l’entrée du camp où enfants et personnes âgées sont installé·es pour le contre-sommet.

    Peu après le retour et le récit des camarades participant-es, nouveau rassemblement sur la route en bas du camp. Les forces répressives reviennent. Elles sont accueillies par des manifestant·es mis·es en colère par la répression qui a précédé. Après un moment de simple présence, les forces répressives se remettent à tirer au LBD, à envoyer des grenades lacrymogènes sur les gens, qui remontent sur le chemin vers le camp. Des barricades sont dressées, jets de pierres en réponse à l’agression des CRS. Ces derniers finissent par redescendre et se retirer après quelques derniers jets de grenades et tirs de LBD.

    Quinze mille personnes à Hendaye

    Samedi matin à 11 heures, à Hendaye, la manifestation est déclarée. Quinze mille marcheurs et marcheuses défilent sous divers drapeaux d’organisations politiques, syndicales et associatives, entre autres Attac, Ensemble, la CNT, Extinction Rébellion (XR), SUD-Solidaires, Oxfam, etc. On entend des chants pour la libération des prisonniers politiques basques. On reconnaît aussi les slogans des samedis Gilets Jaunes à Bordeaux.

    La police se tient en retrait. Dans la ville il y a peu de monde outre les 15.000 manifestant-es annoncé-es. La plate-forme a prévu un service d’ordre de plusieurs centaines de non violent-es, notamment d’Alternatiba et d’Attac, qui protègent en chaîne humaine les banques et autres symboles capitalistes de toute action qui aurait pu les viser, tout en scandant des slogans anticapitalistes. Elle défend ainsi sa décision arbitraire et unilatérale de soumission et d’enchaînement au système capitaliste et à l’État, qu’elle nomme pudiquement « consensus d’action ». Les organisations non-violentes se sont ainsi faites les auxiliaires objectives des forces de répression, allant jusqu’à tenter d’empêcher les personnes agacées par cette attitude de sortir du cortège et de changer d’itinéraire.

    À Hendaye, la manifestation du 24 août a attiré 15.000 personnes. cc Pierre-Olivier Chaput/Radio Parleur

    Après avoir été défendu par les manifestant·es, un homme se fait arrêter : trouvant d’abord refuge dans un bar devant lequel ils et elles s’interposent avant d’être écarté-es par les policiers, hués par la foule, il est finalement interpellé. Cet exemple montre bien qu’à l’inverse des positions tranchées de la plate-forme qui n’a pas communiqué sur les multiples arrestations ni sur les blessé·es ou l’infiltration et le fichage policiers, les contestataires du G7 n’étaient pas dans leur globalité aussi aveugles sur le rôle historique des forces répressives ou sur l’action non violente. Tout le monde ne rentrait pas dans la logique de reddition des organisations de la plate-forme.

    La manifestation finit sans plus d’incidents à Irun, côté espagnol de la frontière.

    Le Pays basque bouclé par la police

    Dans la région, contrôles systématiques de toutes les voitures, fouilles intégrales et intimidations sont la norme. Les voitures sont arrêtées et contrôlées tout le long de la route. Trois militants allemands ont ainsi été interpellés, et deux emprisonnés, sans autre motif que leur possession de brise-glace et de documents liés à la gauche radicale.

    Table ronde « Ripostons à l’autoritarisme ! » au contre-G7, le 21 août. cc G7EZ

    À Bayonne, zone interdite aux manifestations, plusieurs appels à rassemblement tournent ; des policiers et gendarmes à tous les coins de rues, ils contrôlent au hasard les passant-es, les ponts sont bloqués par des barrages avec nouvelles fouilles systématiques. Le Petit Bayonne s’en trouve verrouillé. Certain-es militant-es se font contrôler six fois de suite. De nombreuses arrestations préventives. Ambiance d’occupation, blindés, canons à eau, nombreux voltigeurs hués par la foule. Les forces répressives ont commencé à encercler la zone, finissant par la fermer totalement avec des grilles anti-émeutes mobiles. Les personnes ayant prévu de manifester sont éparpillées en petits groupes du fait de l’omniprésence des forces répressives, et régulièrement intimidées.

    Le rassemblement a lieu à l’entrée de la ville sur la presqu’île, environ 500 personnes participent ; des affrontements ont lieu entre manifestant-es non équipé-es d’un côté et forces répressives, avec canon à eau, hélicoptères, drones et Brav de l’autre. Après un grand nombre d’arrestations de manifestant-es, le rassemblement se termine par une nasse très longue. Le soir, des affrontements ont lieu sur le camp, en réponse aux provocations des forces répressives.

    L’annulation des actions de blocage

    Le dimanche, la plate-forme annule sept actions de désobéissance civile. Selon Le Canard enchaîné, (1) le ministère de l’Intérieur aurait négocié cela en échange d’une autorisation officieuse de la « marche des portraits » à Bayonne… qui par ailleurs sera un échec, en ne rassemblant que peu de monde.

    Le lendemain, les deux plateformes anti-G7 ont opposé un démenti formel aux informations du Canard (2).

    La nuit de dimanche à lundi, dernière confrontation avec les forces répressives qui sont revenues harceler les participantes et participants par des contrôles incessants à l’entrée du camp après avoir contrôlé les gens le long de la route.

    La grille mobile anti-émeutes utilisée par la police. cc Pierre-Olivier Chaput/Radio Parleur

    Ce contre-sommet est finalement une victoire politique pour le gouvernement et plus largement pour l’État. En effet le déroulement du G7 n’a absolument pas été dérangé par les mobilisations. Le camp a été infiltré par une policière, qui a été surprise en train d’envoyer photos et informations multiples sur des centaines de personnes notamment lors d’assemblées générales ou de réunions sensibles, dont elle rendait compte à sa hiérarchie (3). Les arrestations et emprisonnements ont été très nombreuses. Les actions et rassemblements n’ont pas réuni beaucoup de monde hormis à la balade de Hendaye.

    Repenser les contre-sommets

    Tout cela doit amener à certaines conclusions. Tout d’abord il faut analyser que les organisations de la plate-forme ont joué un rôle de négociatrices plutôt que véritablement contestataires, et noter leur inconséquence politique et organisationnelle, qui a mis en danger de nombreuses personnes. D’autre part noter l’incapacité des organisations révolutionnaires à se concerter pour apporter une réponse solide à ce genre d’événements. On ne peut plus laisser la place à des légalistes frileux vis-à-vis de l’action directe, et porteurs d’un anticapitalisme tronqué, se résumant dans la plupart des cas au retour à un stade antérieur de développement capitaliste (4), ou à un contrôle citoyen institutionnel idéalisé, qui ne tient absolument pas compte des siècles de lutte des classes ni du rôle historique de l’État, chien de garde des intérêts du capital.

    Il faut enfin réaffirmer face aux tendances à idéaliser une opposition insurrectionnelle, que cette dernière doit se penser et s’organiser véritablement, et qu’elle doit tenir compte du rapport des forces en présence, qui nous était lors de ce G7 extrêmement défavorable. Des actions de blocage et de sabotage dans des villes autour du Pays basque nord auraient pu être une alternative.

    Quoi qu’il en soit, ce G7 laisse un goût amer, et une « impression de bon gros gâchis » pour reprendre les mots d’un militant de l’UCL sur place. En effet, même si notre stratégie est avant tout la construction du rapport de forces et du contre-pouvoir sur les lieux de travail, nous pensons que la propagation des idées révolutionnaires peut aussi passer par le blocage – ou au moins la perturbation – des sommets des maîtres du monde. A condition de bien lier les deux !

    Arthur (UCL Bordeaux),
    avec les camarades d’Auvergne et de Gironde

    (1) « Ministre négociateur », Le Canard enchaîné, 28 août 2019.

    (2) « À aucun moment les plateformes n’ont eu de “discrètes négociations avec Laurent Nunez” ». Lire leur communiqué de presse.

    (3) « A propos de la flic infiltrée débusquée au contre-sommet du G7 » sur Iaata.info.

    (4) Les organisations comme Attac se revendiquent anticapitalistes, mais ne ciblent dans leur discours que des morceaux du problème : mondialisation, concentration du capital par quelques individus, etc. Elles laissent entendre qu’il suffirait de limiter les symptômes, sans remettre en question les causes, à savoir les fondements du capitalisme, comme la propriété privée.



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    Steve Maia Caniço, mort pour avoir dansé

    01 Août 2019

    Où est Steve ? Plus d’un mois que cette question est partout, sauf du côté du gouvernement et des autorités. Plus d’un mois pour que ces dernières engagent de véritables recherches dans la Loire. Ce mardi 30 juillet, nous pouvons l’affirmer : la police à assassiné Steve Maia Caniço, pour rien.

    Dans la nuit du 21 juin à Nantes, vers 4h30 du matin lors de la Fête de la musique, la police effectue une charge d’une violence inouïe contre quelques centaines de jeunes venu·es profiter du sound system installé en bord de Loire, comme chaque année. Tirs de LBD, gaz lacrymos, grenades de désencerclement et passage à tabac. Acculé·es, 14 personnes tombent dans la Loire. Une quinzième manque à l’appel : il s’agit de Steve, jeune animateur de 24 ans, simplement venu danser.

    Ce mardi 30 juillet, l’autopsie du corps retrouvé dans la Loire le lundi 29 confirme qu’il s’agit bien de celui de Steve. Sans surprise, ni soulagement. Restent la rage et la révolte.

    Nous ne pouvons pas ignorer le fait que la mort de Steve intervient dans un contexte particulièrement répressif, où la violence d’État se déchaîne depuis des mois. La mort de Steve n’est pas un fait divers, c’est la conséquence d’un choix politique. Celui de charger violemment et face à la Loire des jeunes venus danser. Celui de réprimer férocement tout ce qui dépasse et n’est pas parfaitement contrôlé. Le rapport interne de police obtenu par Médiapart révèle que « la préfecture était parfaitement informée des risques », si bien qu’en 2017, dans une situation analogue, la police avait décidé de ne pas intervenir compte tenu de la dangerosité du lieu. La mairie elle aussi était tout à fait consciente que ce lieu n’était pas sécurisé mais que chaque année le sound system se déroulait en toute tranquillité, ne posant aucun problème.

    Cette mort a donc ses responsables et il faut les citer : Claude Harcourt, préfet de Loire-Atlantique ; Cristophe Castaner ministre de l’Intérieur, Grégoire Chassaing, commissaire en charge de l’opération le soir du 21 juin. Et au delà des donneurs d’ordre, sur place, les policiers de la compagnie départementale d’intervention, tristement connus des manifestations nantaises, qui malgré les mise en garde des personnes présentes, ont continué de frapper, de gazer et de charger.

    Le pouvoir et ses soutiens vont désormais tout faire pour tenter de ne pas mettre en cause la violence de l’État et ses responsables. On parlera d’ »accident tragique », de « lumière sur les faits », de « heurts avec la police », de « circonstances floues »… Autant de formules embarrassées que l’on a déjà entendues au sujet de la mort de Zineb Redouane, à Marseille, en décembre. Autant de formules qui visent à brouiller les pistes, et à ce que ces crimes restent impunis.

    Seule notre mobilisation pourra obtenir justice et honorer leur mémoire.

    L’Union communiste libertaire présente ses condoléances à la famille et au proches de Steve et appelle à se joindre massivement, partout, aux rassemblements qui auront lieu en sa mémoire.

    Justice et vérité pour Steve et pour toutes les victimes de la police.

    Union communiste libertaire , le 30 juillet 2019


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    Service national universel : c’est la jeunesse qu’on veut mettre au pas !

    20 Juin 2019

    La promesse de campagne d’Emmanuel Macron s’est concrétisée, le Service national universel est créé. L’objectif est clairement de mettre la jeunesse au pas.

    communiquesnu

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    Maintien de l’ordre ou criminalisation de la contestation?

    13 Avr 2019

    A écouter sur France Culture, dans l’émission la Grande Table, l’intervention de Vanessa Codaccioni, maitresse de conférence au département de science politique de l’université Paris VIII et autrice du livre Répression: L’Etat face aux contestations politiques dont voici la quatrième de couverture:

    Il ne se passe pas un seul jour sans que des militants ne soient  confrontés à la répression. Violences policières, arrestations, gardes-à-vue et procès rythment aujourd’hui la vie politique et judiciaire.


    Aucune forme d’indignation politique n’y échappe : des gilets jaunes aux zadistes en passant par les écologistes, les militants solidaires, les féministes, les lycéens ou celles et ceux qui participent à des manifestations de rue, toutes et tous peuvent être confrontés à la police ou à la justice.


    Pour les acteurs de la répression, ce sont des « casseurs », des « délinquants » ou des « terroristes » qui sont visés. Il s’agit d’un déni stratégique dont l’objectif est d’invisibiliser le caractère politique de cette violence d’État et de nier que ce sont pour leurs idées ou leurs actions que des militantes ou militants sont arrêtés, inculpés ou jugés.

    En analysant les mécanismes contemporains de la répression, Vanessa Codaccioni dénonce la criminalisation de la contestation politique. Étudiant finement ses principaux dispositifs, elle éclaire l’une de ses logiques majeures : la dépolitisation de l’activisme par son assimilation au terrorisme ou à la criminalité de droit commun.

    Maintien de l’ordre ou criminalisation de la contestation ?

    Dans l’actualité des idées aujourd’hui, la question du maintien de l’ordre telle qu’elle se pose depuis le mouvement des Gilets Jaunes et au-delà. La France est-elle en train de criminaliser sa contestation ? Notre invitée est la politologue et sociologue Vanessa Codaccioni, à l’occasion de la publication de Répression, l’Etat face aux contestations politiques (Textuel, 3 avril 2019).


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    Contre le racisme d’état et les violences policières: marche des solidarités

    09 Mar 2019

    Le samedi 16 mars, une marche des solidarités contre racisme d’état et les violences policières est appelée nationalement. A Montpellier, elle partira du Peyrou à 13h après un rendez-vous pour partager un repas tiré du sac et confectionner pancartes et banderoles.

    Nous vous partageons l’appel national, sur lequel a été ajouté le rendez-vous montpelliérain et les signataires locaux dont nous faisons partie.

    Tou-te-s ensembles face à l’oppression et la répression, riposte populaire!

    tract_16_mars_2019_MPT

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    Gilets jaunes : amplifions la résistance et la lutte des classes !

    22 Jan 2019

    Un gouvernement aux abois et sourd à la colère populaire

    Après de trop nombreuses années où l’État et le patronat se sont attachés à réduire nos droits sociaux, le mouvement des gilets jaunes constitue une tentative bienvenue pour y mettre un coup d’arrêt.

    Le gouvernement, surpris et fragilisé par l’ampleur et la détermination de la mobilisation, tente tant bien que mal de trouver des portes de sortie qui casseraient cette dynamique, tout en veillant à ne pas toucher aux profits des entreprises et aux privilèges des plus riches. Le refus d’augmenter les salaires, les pensions de retraite et les allocations d’une part et le refus de rétablir l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune) d’autre part confirment cette politique antisociale menée par l’État contre les plus pauvres d’entre nous.

    Les divisions racistes, telles que le projet d’instaurer des « quotas pour l’immigration » évoqué par Macron, ont pour but de détourner la colère populaire contre des bouc-émissaires désignés et non contre le capitalisme qui organise notre exploitation. Le renforcement des contrôles contre les travailleuses et les travailleurs sans emploi participent également à nous diviser et à précariser les plus précaires d’entre nous.

    Le Grand Débat national, bricolé et piloté de bout en bout par le gouvernement, ne dupera non plus personne : cette mascarade consultative est conçue pour accélérer le rythme des futures réformes (casse des services publics, remise en cause du principe de solidarité dans le système des retraites…) et canaliser, voire museler, toute contestation du pouvoir.

    Un tournant autoritaire de l’État

    La répression s’abat férocement sur le mouvement des gilets jaunes : plus de 6000 arrestations, gardes à vue, condamnations, plusieurs milliers de blessé-e-s graves en manifestations… L’État généralise les violences policières contre celles et ceux qui exercent leurs droits les plus élémentaires, dont le droit de manifester, et remercie gracieusement les policiers qui font cette basse besogne (augmentation générale des salaires des policiers obtenue au mois de décembre, alors que l’éducation et la santé subissent toujours l’austérité). Le maintien de l’ordre, de plus en plus militarisé avec le recours à des armes de plus en plus dangereuses, est donc plus que jamais au service de l’ordre social et politique inégalitaire.

    L’État n’est donc pas le garant de nos libertés démocratiques conquises au fil des luttes et n’hésite pas à les remettre en question dès lors que son pouvoir semble menacé. Les annonces du premier ministre Edouard Philippe au début du mois de janvier concernant le fichage de manifestant-e-s portent une atteinte grave au droit de manifester. Cela inscrirait dans la loi une interdiction préventive de manifester déjà appliquée à de nombreuses reprises pendant ce mouvement. Depuis l’inscription des dispositions de l’état d’urgence dans la loi, la fuite en avant sécuritaire de l’État est sans limite et n’est pas prête de s’arrêter au vu des inégalités qui deviennent de moins en moins supportables pour une part toujours plus grande de la population.

    Des gilets jaunes bientôt rouges ? Construisons la grève générale pour faire plier le gouvernement

    L’occupation des ronds-points et certaines actions directes visant des grandes entreprises ont paralysé une partie de l’activité économique, mais l’État et le patronat sont encore très loin d’avoir baissé les armes. Nos revendications sociales ne pourront aboutir que si la contestation s’étend sur les lieux de travail, dans les entreprises et les services. Faire grève, c’est taper directement au portefeuille des patrons qui s’enrichissent sur notre dos, mais c’est aussi ouvrir le champ des possibles lorsqu’elle est reconduite et qu’elle se généralise en posant notamment la question de la reprise en main de notre outil de travail pour se libérer de la tyrannie des patrons. Il faut donc favoriser, partout où c’est possible, la convergence entre gilets jaunes et syndicats sur une base de classe.

    Porter le conflit sur son lieu de travail, c’est aussi se prémunir contre une éventuelle récupération du patronat de la lutte qui a pu, ici et là, rendre visible certaines de ses revendications historiques (baisse/exonération des cotisations sociales et donc baisse des salaires, facilitation des licenciements, remise en question du code du travail et des libertés syndicales…).

    Faire front contre l’extrême-droite et les actes racistes, sexistes, homophobes

    La présence de l’extrême-droite organisée sur certains ronds points et dans certaines manifestations ne peut laisser indifférent-e-s toutes celles et ceux qui ont à cœur de construire un mouvement solidaire débarrassé du racisme, du sexisme, de l’homophobie… Les préoccupations d’égalité, de justice sociale et de démocratie d’une large partie des gilets jaunes se situent aux antipodes des l’extrême-droite. Elle profite cependant d’un mouvement peu structuré et socialement hétérogène pour faire progresser ses idées nauséabondes. Les propos racistes ou encore les actes contre les migrant-e-s doivent en particulier être dénoncées sans ambiguïté. L’action des militant-e-s fascistes doit être combattue sur le terrain par les idées et par les actes, en mettant en avant la solidarité plutôt que l’exclusion.

    L’extrême-droite parlementaire et/ou fascisante tente aujourd’hui (comme hier) de diviser les travailleurs et les travailleuses, de nous monter les un-e-s contre les autres pour bâtir une société autoritaire et profondément inégalitaire. Le refus de Marine Le Pen d’approuver l’augmentation du SMIC est symptomatique d’une extrême-droite qui a toujours été proche du patronat en lui permettant de sauver ses profits en période de crise.

    Décider à la base pour gagner ! Reprendre nos vies en main !

    Nous sommes anarchistes et nos aspirations sont aussi démocratiques. Pour nous, ces aspirations ont une méthode, celle du communisme libertaire : c’est une organisation économique, politique et sociale basée sur la liberté, l’égalité et l’entraide.

    Pour cela, il est nécessaire de donner le contrôle à la base, pour que les décisions soient prises par toutes et tous afin que les choix politiques soient réellement faits dans l’intérêt général.

    Pour toutes ces raisons, nous ne pensons pas que le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) ou RIP, tout comme le salaire à vie de Friot, ou à la constituante de Chouard, soient des solutions. Les discours sur la nécessité de changer de république en adoptant la 6ème, ou ceux appelant à un processus de création d’une nouvelle constitution, restent dans le schéma où un changement radical de société ne semble même pas imaginable : la démocratie reste parlementaire (donc représentative), on continue à déléguer et à faire des chèques en blanc, l’économie reste capitaliste c’est à dire basée sur un système d’exploitation de notre force de travail, et la course au profit continue la destruction de la planète.

    Pourtant, sans un changement radical de société, nous n’améliorerons pas nos conditions de vie, peut-être même ne pourrons-nous bientôt plus assouvir nos besoins vitaux. Il faut impérativement changer les façons de décider pour lutter contre le capitalisme et il faut impérativement lutter contre le capitalisme pour changer les façons de décider.


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    Communiqué: Solidarité avec les victimes de la répression policière et judiciaire

    17 Jan 2019

    Nous sommes signataires, avec de nombreuses autres organisations, d’un appel unitaire contre la répression policière et judiciaire actuellement en cours et de solidarité avec les victimes de cette répression. Ce texte a servi de base a un communiqué de presse qui a eu lieu mardi dernier.

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