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Vie de l’organisation – Page 14 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Vie de l’organisation


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    49.3 ou pas, on continue le combat

    01 Mar 2020

    Macron a donc décidé d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer en force sa réforme des retraites. Édouard Philippe l’a en effet annoncé à la tribune de l’Assemblée ce samedi 29 février, alors que le feu vert venait de lui être donné lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. Ainsi, une nouvelle version du projet de loi, servie aux députés aujourd’hui même, est considérée comme adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale, sans vote.

    Est-ce vraiment une surprise venant de ce gouvernement qui passe en force l’ensemble de sa politique par tous les moyens autoritaires dont il dispose ? Répression policière, réquisition des grévistes… et maintenant 49.3. Ce gouvernement et sa politique sont chaque jour moins légitimes. La colère, elle, s’accumule partout. Alors que la première phase de grève reconductible est terminée, le gouvernement espère en finir le plus vite possible avec le dossier des retraites, car il sait que la situation sociale reste explosive.

    Comme en 2016 avec la loi travail, le recours au 49.3 rend illusoire l’idée d’une résistance parlementaire. Nous n’avons rien à attendre d’une hypothétique motion de censure ou du résultat des municipales, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces. Malgré les obstacles et les difficultés, seule notre mobilisation, celle des travailleuses et des travailleurs, dans la grève et dans la rue pourra faire reculer ce pouvoir au service des capitalistes.

    L’Union communiste libertaire appelle à se mobiliser dès à présent dans les rassemblements qui s’organisent partout en France en réaction à ce recours au 49.3. Il nous faut sans attendre, préparer un second round dans cette bataille, avec la perspective du 31 mars. Au-delà d’une grande journée de mobilisation réussie, il faut se donner les moyens de lancer une nouvelle vague de grèves et de mobilisations début avril. La journée du 5 mars dans l’enseignement supérieur, les mobilisations féministes du 8 mars, ou la manif du 14 doivent être autant de points d’appui pour continuer à construire sans relâche la grève générale.

    49.3 ou pas, on continue le combat !

    Union communiste libertaire, le 29 février 2020



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    Les luttes ne se gagneront pas sans les femmes !

    01 Mar 2020

    Il y a cent ans, le 8 mars 1917, les ouvrières de Saint­Pétersbourg (Russie) se mettaient en grève et manifestaient pour réclamer du pain et la paix. Leur soulèvement initiait ainsi un mouvement révolutionnaire historique. Le 8 mars de lutte pour les droits des femmes était lancé. Aujourd’hui comme hier, la grève est notre bouclier.

    SANS LES FEMMES, RIEN NE FONCTIONNE

    Nous dépassons actuellement en France les 60 milliards d’heures de travail domestique enregistrées en 2010 par l’INSEE, soit un tiers du PIB (payé au Smic). Les femmes en effectuent 80%,cequireprésenteunerichessede près de 730 milliard d’euros. La conséquence en est la suivante : si nous cessons ou si nous obtenons la rémunération de ce travail gratuit, alors l’économie ne peut plus fonctionner.

    LE GOUVERNEMENT ATTAQUE LES FEMMES EN PREMIER LIEU

    C’est pourquoi les lycéennes et les enseignantes s’organisent contre le bac Blanquer, les femmes gilets jaunes, s’unissent et luttent contre la précarité, les infirmières, aides­soignantes et personnels hospitaliers se battent depuis plus d’un an, les femmes des quartiers populaires se mobilisent contre les privations d’éducation et les violences subies par la jeunesse, les femmes protestent devant les commissariats et les institutions de l’état contre les féminicides dont ils sont les responsables et les complices silencieux, les femmes sont en grève et engagées dans la bataille des retraites.

    AVEC LA RÉFORME DES RETRAITES, C’EST LA MISÈRE QUI ATTEND LA MAJORITÉ DES FEMMES

    Aujourd’hui, nous sommes 37% des femmes à percevoir moins de 1000 euros par mois. Avec la retraite par point c’est plus de 50% des femmes qui percevront moins de 1000 euros : pas de droit à la vieillesse pour les femmes mais la subordination et la dépendance aux hommes pour survivre. La retraite par points va contraindre les femmes à travailler plus longtemps pour percevoir moins. Baisser les pensions des femmes, c’est donc augmenter l’exploitation des femmes. Ces politiques font également l’aveu des fondements machistes de l’économie : sans le travail gratuit des femmes , le système ne peut pas survivre. Augmenter leur exploitation c’est garantir la survie de ce système. Voilà le choix que laisse la réforme des retraites par points aux femmes : perdre la liberté ou subir la misère si elles ont dans l’idée de se séparer ou de fuir les violences. «Le patriarcat est un juge qui nous juge à la naissance », et notre punition est la violence que vous ne voyez pas […]» («Un violador en tu camino» Chant des féministes chiliennes).

    Le patriarcat est un juge qui nous juge à la naissance Et notre punition c’est cette violence que tu vois Ce sont les féminicides, l’impunité des assassins, C’est la disparition, c’est le viol. Et le coupable ce n’est pas moi, ni mes fringues, ni l’endroit Le violeur c’était toi Le violeur c’est toi Ce sont les policiers, les juges, l’État, le président L’État oppresseur est un Macho violeur

    Les reculs sociaux s’accompagnent pour les femmes de pressions et de violences que ce soit sur le lieu de travail ou dans la sphère conjugale et familiale. Face à cette situation, l’État n’est pas la solution mais une partie du problème. L’État est au service de la culture machiste. Alors que les femmes ont aujourd’hui besoin de vérité et de justice, elles sont cernées par des politiques machistes et partisanes des raisons mêmesdeleursmalheurs:lepatriarcat.

    DES CONTRE­POUVOIRS FÉMINISTES PARTOUT !

    Les femmes doivent continuer à se lier aux luttes sociales et y porter leurs revendications. En 2016, la mobilisation contre le projet de Loi El Khomri a déjà été l’occasion de mettre en avant la précarisation spécifique que subissent les femmes. Plus récemment, le mouvement des gilets jaunes a lui aussi été l’espace privilégié d’organisation et d’élaboration de revendications des femmes. Cette grève du 8 mars doit permettre à toutes les femmes de tisser des liens dans la durée et porter un point de vue féministe dans les luttes sociales actuelles et à venir.


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    On est encore là!

    27 Jan 2020

    Depuis le 5 décembre, la grève est une réalité pour des millions de personnes. Elle a été portée avec une force, un courage et une détermination impressionnante par celles et ceux qui l’ont reconduite, à la SNCF, à la RATP, mais aussi ailleurs… Aujourd’hui, la grève est encore là et s’invite dans de nouveaux secteurs ! Elle se réinvente pour durer. L’heure n’est pas à la résignation mais toujours au rapport de force avec l’État et le Capital !

    46 jours, la plus longue grève

    En la reconduisant jour après jour depuis le 5 décembre, les grévistes de la RATP et de la SNCF ont incarné la grève pendant plus d’un mois d’affilée.

    Aujourd’hui, dans leurs assemblées générales, les grévistes ont majoritairement décidé, non pas d’abandonner le combat, bien au contraire, mais de s’organiser pour durer.

    La tenue d’AG est fondamentale pour débattre entre grévistes, décider démocratiquement et faire vivre ensemble la grève sur nos lieux de travail.

    La grève est toujours là aussi dans des établissements de la Culture de plus en plus nombreux à se coordonner aux côtés de ceux entrés dans le mouvement depuis le début comme l’Opéra de Paris ou la BNF.

    Dans l’énergie, l’éducation, la grève s’appuie sur de solides et motivés noyaux de grévistes.

    Dans les ports et docks, même si c’est par période de 72 heures, les coups portés par la grève au patronat sont importants : un représentant du patronat portuaire du Havre s’inquiétait publiquement d’une perte se chiffrant déjà à plusieurs dizaines de millions d’euros !

    Chez les territoriaux il y a toujours des grévistes à chaque nouvelle journée.

    S’y ajoutent, dans toutes les régions, des grèves dans diverses entreprises privées, sous des formes variées. Et la jeunesse lycéenne commence à se manifester !

    Leur faire peur

    Macron prenant la fuite en plein Paris, exfiltré d’une représentation. Macron qui a peur des grévistes. Des grévistes toujours massivement soutenu·es par « l’opinion publique » … pour la simple et bonne raison que l’immense majorité de la population ne vit que de son travail et sait que ce combat de classe est le sien !

    Face à ça, le pouvoir réprime, frappe, interpelle et menace de procès. La presse aux ordres titre sur « la CGT qui ruine la France », rien que ça.

    Le pouvoir du Capital et de son État est surpris par la détermination et la durée de ce mouvement.

    Nous n’avons aucune raison de cesser de leur faire peur. Chaque préfecture, chaque chambre de commerce et d’industrie doit avoir des sueurs froides dans les jours et les semaines qui viennent.

    Continuons le combat

    Le vendredi 24 janvier c’est une grande journée de grève générale qui aura lieu. Les jours qui précèdent les initiatives et les actions vont se multiplier. Et les jours qui suivront aussi !

    Si la grève peut s’adapter, elle ne doit pas s’arrêter. Elle doit s’appuyer sur toutes nos revendications. C’est parce qu’ils ont peur maintenant que nous devons continuer et amplifier le combat.

    Et puis parce que nous avons raison !

    Nous avons raison de refuser leurs retraites de misère.

    Nous avons raison de refuser de subir une vie d’exploitation au travail.

    Nous avons raison de vouloir un monde meilleur, libéré des aliénations et des oppressions.

    Un monde où l’égalité économique et sociale se conjugue à la liberté de toutes et tous.

    Oui nous sommes révolutionnaires et on est encore là !



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    Attention, le 19 Janvier, les réacs-zombies déferlent sur Paris

    19 Jan 2020

    Encore une manifestation des réactionnaires pour légitimer leur haines de celles et ceux qui ne correspondent pas à leur standard étriqué. L’UCL soutient les initiatives contre ce rassemblement et appel à la vigilance de toutes et tous.

    Dimanche 19 janvier, la tristement célèbre « Manif pour tous » réitère son appel à manifester contre la prétendue disparition des repères familiaux. Même si les rangs de ce groupement de réactionnaires divers et variés ont largement maigri année après année, on peut quand même s’attendre à un attroupement conséquent.

    Attirant toute la sphère de l’extrême-droite pour défendre leurs idéaux de famille rances, on peut craindre l’inévitable cortège des agressions haineuses de toutes sortes, qu’elles soient orales ou physiques. La journée de dimanche devra donc être placé sous le signe de la vigilance pour toutes et tous, et plus particulièrement pour ceux et celles qui osent afficher publiquement leurs différences, dans un espace public encore largement imprégné par l’homophobie, comme en témoigne les agressions régulières de personnes LGBTI simplement coupables de vouloir exister. Vigilance , mais aussi résistance, car circulent plusieurs appels à contre-rassemblement. L’UCL s’associe et appelle à participer aux initiatives qui sont organisées pour couvrir la voix des réactionnaires.

    Derrière le ravalement de façade promu par des affiches aux couleurs criardes, la Manif pour tous ne trompe personne : c’est bien la France ultra conservatrice en guerre contre l’égalité des droits qui s’exprimera ce week-end. Une fois de plus, ils utiliseront la question de l’enfance pour camoufler leurs homophobie viscérale, quand bien même leurs slogans viennent stigmatiser tout ceux et celles dont la famille ne correspond pas à leur vision étriquée, tout ceux et celles qui subissent les violences physiques et sexuelles de la famille hétéro-patriarcale, violence sur lesquelles la Manif pour tous et consorts sont et resteront muet. Le choix des dates pour leurs manifestations, dont une des prochaine aura lieu le 8 mars, jour de la journée des droits des femmes, prouve si il est encore besoin, le mépr is avec lequel il considère réellement celles qui souffrent, encore plus aujourd’hui où le besoin d’agir contre les féminicides se fait entendre.

    L’UCL ré-affirme sa solidarité avec les personnes LGBTIs en lutte pour leur émancipation et leur liberté partout dans le monde. Elle ré-affirme aussi sa conviction à lutter avec acharnement contre tout les réactionnaires et leurs alliés pour une société réellement libre et égale pour toutes et tous, débarrassée des discriminations et des violences envers les LGBTIs, les femmes et les enfants.



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    Vérité, justice et révolution, le 11 janvier à Paris avec la gauche kurde

    30 Déc 2019

    Le 11 janvier 2020, à Paris, l’UCL répondra à l’appel du mouvement des femmes kurdes à une grande manifestation pour exiger du gouvernement français qu’il fasse toute la lumière sur le triple assassinat, en 2013, des trois militantes révolutionnaires Fidan Doğan, Sakîne Cansiz et Leyla Saylemez.

    Depuis plusieurs années, des milliers de personnes, essentiellement issues de la diaspora kurde, convergent ainsi sur Paris depuis toute la France, l’Allemagne, la Belgique, la Suisse… Elles marchent pour obtenir la vérité et la justice sur le triple assassinat de 2013. Elles marchent pour rappeler qu’un peuple est en lutte pour la liberté et la dignité. Et que cette lutte s’est traduite, au Kurdistan syrien, par une expérience révolutionnaire, fédéraliste, antipatriarcale et démocratique qui a impressionné le monde entier.

    Pour un grand rendez-vous internationaliste

    À l’occasion de cette grande manifestation, le mouvement social français exprime généralement sa solidarité, mais trop modestement, la limitant à quelques minces délégations syndicales et politiques.

    Nous pensons qu’il faut faire plus et mieux.

    L’UCL plaide pour que cette manifestation annuelle, au côté de la diaspora kurde, devienne l’occasion un grand rendez-vous militant et populaire sur des bases internationalistes, féministes, anticolonialistes et révolutionnaires.

    Nous appelons donc les organisations françaises et belges traditionnellement présentes à faire preuve de davantage de volontarisme pour mobiliser en solidarité avec la gauche kurde.

    C’est ce que fera l’UCL qui, de son côté, s’efforcera de constituer un fort contingent rouge et noir dans la manifestation.


    L’événement FB « pôle rouge et noir dans la manif du 11 janvier »


    Sept ans d’impunité

    Rappelons les faits : mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Fidan Doğan, Sakîne Cansiz et Leyla Saylemez étaient froidement exécutées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan, rue La Fayette, à Paris. L’enquête a fait apparaître que l’assassin, Ömer Güney, un militant d’extrême droite, était connecté aux services secrets turcs. Les investigations ne sont pas allées plus loin. La raison d’État a prévalu : Paris n’a pas voulu se fâcher avec Ankara. Que vaut la vie de trois révolutionnaires kurdes ? Malgré une enquête bouclée en mai 2015, la date d’ouverture du procès a été ajournée jusqu’à ce qu’Ömer Güney, gravement malade, meure en prison fin 2016.

    Depuis, le gouvernement français, sans doute en quête de contrats et d’un renforcement de l’Otan, a donné de nouveaux gages d’amitié à l’État turc, en réprimant la gauche kurde en exil sur son territoire. En juin 2019, celle-ci a été visée par des perquisitions, et les avoirs de deux de ses responsables ont été gelés par les autorités françaises sous prétexte d’« antiterrorisme ». Le jour même, le ministre français des Affaires étrangères, en visite à Ankara, était publiquement remercié par son homologue turc.

    • Contre l’hypocrisie impérialiste, qu’elle soit française, russe ou états-unienne,
    • contre les tyrans d’Ankara, de Damas, de Bagdad ou de Téhéran,
    • pour la liberté des peuples opprimés de Palestine, du Kurdistan, de Tchétchénie et d’ailleurs,
    • pour la vérité et la justice,
    • pour une révolution fédéraliste, sociale, antipatriarcale et égalitaire,

    nous convions tout le mouvement libertaire belge, français et au-delà :

    Rendez-vous le 11 janvier 2020, à 10h30,
    à Paris, gare du Nord,
    dans le pôle rouge et noir de la manifestation.


    MANIFESTATION DU 12 JANVIER 2019

    Reportage : World aroud me Photos



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    Il n’y a pas d’antisémitisme tolérable

    30 Déc 2019

    Commentant les résultats électoraux britanniques, Jean-Luc Mélenchon s’est récemment distingué par des remarques à caractère antisémite. Pour l’Union communiste libertaire, il n’y a pas d’antisémitisme tolérable.

    Dans un billet de son blog du 13 décembre décryptant l’échec du labour aux élections législatives du Royaume-Uni, Jean-Luc Mélenchon s’est fendu de deux remarques à caractère antisémite. Antisémite, son texte l’est à plusieurs niveaux : déjà parce qu’il récuse les accusations d’antisémitisme à l’égard de certain-es militant-es du Labour (voir encadré) et la responsabilité de Jeremy Corbyn à cet égard pourtant basées sur des faits documentés et sourcés, ne serait-ce qu’à travers les accointances de Corbyn avec des antisémites notoires (Stephen Sizer, Paul Eisen, etc).

    Ensuite parce qu’il convoque un vocabulaire et un imaginaire propre à l’antisémitisme en s’attaquant au CRIF, qu’il présente comme des faiseurs d’ukases (décrets impériaux russes) devant lesquels il faudrait s’agenouiller : cette image rhétorique présente le CRIF (un cartel d’organisations communautaires) comme une organisation toute-puissante, ce qui est le propre de la rhétorique antisémite/complotiste, c’est-à-dire faire des juifs (ou toute autre communauté) des personnes contrôlant les institutions. Rappelons à M. Mélenchon qu’on peut être opposé à la politique du CRIF et/ou de l’Etat d’Israël sans tomber dans l’antisémitisme pour la dénoncer, qui plus est dans un contexte national où les actes haineux à l’encontre de la communauté juive se multiplient. Nous, communistes libertaires, nous opposons à toute forme d’antisémitisme d’où qu’il vienne : de droite, comme de gauche !

    Pour aller plus loin, lire l’analyse exhaustive de nos camarades de Memorial 98.

    Union communiste libertaire, le 27 décembre 2019


    Depuis l’arrivée de Corbyn à la direction du parti en septembre 2015 et jusqu’en mars 2018, 300 signalements de propos antisémites voire négationnistes (sur un total de 600.000 adhérent-es) émanant de militant-es ont été portés à l’attention de la commission de discipline du parti. La réaction de la direction du Labour s’est aussi traduite par une politique active 673 plaintes pour antisémitisme sur la période mars 2018 à janvier 2019 et a donné lieu à 96 suspensions immédiates et 211 enquêtes amenant au final à 12 exclusions (chiffre de juin 2019). Par ailleurs des documents internes au parti, fuités récemment dans la presse font état de 130 cas d’antisémitisme non résolus après plusieurs mois de procédure.


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    Élargir les revendications

    21 Déc 2019

    L’État des luttes est un bulletin public qui sera publié par l’Union communiste libertaire tout au long du mouvement. Il synthétise des informations sur la mobilisation et propose des éléments d’analyses. Fais-passer !

    La mobilisation dans les rues ce 17 décembre a été plus ou moins similaires à celle du 5 décembre. Plus forte dans certaines ville comme à Paris, similaire ou très légèrement inférieure dans d’autres. C’est une journée réussie, qui témoigne d’un mouvement d’ampleur toujours aussi puissant mais qui peine tout de même à s’élargir.

    SOMMAIRE

    • Bilan du 17 décembre
    • Élargir les revendication
    • Et maintenant ?
    • Compte rendu par ville

    Bilan du 17 décembre

    Plusieurs points sont à noter. Premièrement, la CFDT n’a pas réussi à mobiliser fortement, globalement leurs cortèges étaient restreints et timides. La réussite du 17 ne leur est donc pas dû, tant mieux. Deuxièmement, beaucoup de retours souligne des ambiances plus combatives et dynamiques que lors des manifs précédentes. Souvent aussi, une proportion de retraité.es plus faible que précédemment par rapport aux actifs et actives. Troisièmement, Le secteur de l’Education demeure très représenté dans les manifs, comme les secteurs où il y a une grève reconductible significative ; la présence du privé, elle, demeure trop faible ; Enfin, si les lycéen.nes étaient souvent plus présent-e-s, la jeunesse scolarisée ne s’est toujours pas plus massivement mobilisée.

    Quatrièmement, le secteur hospitalier, pour sa plus grande partie, poursuit sa grève en quelque sorte en parallèle du mouvement Retraite. Le lien peut toutefois être assumé selon les endroits. Cinquièmement, le lien avec les GJ là où celles-ci et ceux-ci existent, est très inégal selon les localités.

    En conclusion, cette journée aura permis de remettre la pression et surtout de remonter le moral des grévistes qui sont en reconductible. Malheureusement, il n’y a toujours pas d’élargissement notable de la grève au 19 décembre et les vacances de fin d’année interrogent quant à la suite du mouvement. Dans le secteur de l’éducation, fortement mobilisé, la question se pose de comment continuer la mobilisation.

    Élargir les revendications

    La question des retraites est centrale dans la mobilisation, mais on voit apparaître, depuis le début du mouvement, d’autres revendications qui mobilisent les collègues. Elles peuvent être circonscrites à un boulot bien particulier dans une boîte bien particulière, et il est important de lier toujours revendications sectorielles et revendications globales. Pour aller chercher les collègues, notamment dans le privé, il faut partir du quotidien, de ce qu’il se dit dans les couloirs et dans les vestiaires.

    Deux revendications globales sont aussi à articuler avec celle des retraites. Il y a celle, particulièrement audible, des conditions de travail. C’est particulièrement le cas dans la santé et dans l’éducation nationale, mais ça peut être élargit à toute la sphère du travail.

    Articuler les conditions de travail et ce qui va avec (refus de payer des contre-réformes qui pressurisent le travail pour le bonheur du capital) en faisant le lien avec les retraites, c’est ouvrir un deuxième front qui peut permettre d’ouvrir des brèches pour une contestation plus forte et qui peut se résumer à la dénonciation de l’aliénation du travail par le capital.

    Ils brisent notre travail et nos vies comme ils brisent nos retraites. Il y a aussi les revendications autour de la hausse du SMIC. Les annonces ridicules de « coup de pouce » (+15 euros !) ne bernent personne. Ce qu’il faut, c’est une hausse massive du SMIC. Ceci permettrait par ailleurs de financer sans problème un système de retraites plus généreux que le système actuel.

    Et maintenant ?

    Contrairement à ce que qu’on pouvait éventuellement imaginer il n’y a pas eu d’annonces gouvernementales pour le moment sur report ou même uniquement sur l’âge pivot de 64 ans… Du coup, la CFDT se projette pour janvier. L’intersyndicale nationale CGT/FO/FSU/Solidaires du 17 au soir a clairement pris position contre toute notion de trêve et s’est déclaré pour la grève reconductible partout où c’est possible. Ce n’est pas rien ! Pour autant, l’état des forces syndicales militantes fait que cela ne se traduit pas en une déferlante de grève sur le terrain, à la base. C’est, une fois de plus, un des bilans prioritaires à tirer ; c’est, une fois de plus, un des axes sur lequel les militantes et militants révolutionnaires devraient travailler sans tarder après ce mouvement. C’est, peut être, ce que nous ferons cette fois.

    La mention du 9 janvier comme nouvelle date « centrale » ne peut être jugée positive par les secteurs en grève ; dans ces entreprises, dans les AG, nous avons tout intérêt à minoriser cette échéance, qui n’a pas de consistance pour des personnes ayant entamé leur troisième semaine de grève Soyons clair, d’un côté les vacances vont accentuer terriblement l’isolement des travailleurs et travailleuses en reconductible et tenir jusqu’au 9 janvier, au-delà de la difficulté de l’exercice, ne peut être une perspective. D’un autre coté, les discours de façade n’arrangent rien, la majorité des secteurs concèdent des difficultés à mobiliser. C’est de cette situation, de la réalité, qu’il faut partir ; sans la fantasmer.

    De ce point de vue, est-il sérieux de parier sur un embrasement des secteurs professionnels qui ne sont pas partir en grève reconductible depuis le 5 décembre, pour le début janvier, à la sortie des vacances de fin d’année ? Bien entendu, « tout est possible » et nous ne devons rien négliger qui puisse aboutir à cela. Mais il y a sans doute nécessité, aussi, de travailler d’autres alternatives. Dont celle d’une grève reconductible qui dure à la SNCF et à la RATP (et plus irrégulièrement dans quelques autres branches).

    Nous n’avons pas de solution miracle mais la première chose à faire est de soutenir sans faille les secteurs en grève.

    Évidemment, le premier soutien c’est de continuer sans relâche à essayer de mettre d’autres secteurs en reconductible, et que ça se voit. Il faut donc continuer les actions pendant la période des fêtes : manifestations, blocages, rencontres entre grévistes, la solidarité est plus que jamais notre arme. Mais au stade où nous en somme, assumer un soutien le plus massif et visible possible aux secteurs en grève peut aussi être un choix judicieux…



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    Retraites : on continue, on amplifie !

    16 Déc 2019

    Mercredi 11 décembre, Édouard Philippe n’a fait que confirmer ce que les opposantes et les opposants à la réforme des retraites dénoncent depuis déjà des mois. Derrière un long et insupportable discours pour nous endormir, l’objectif reste le même : nous faire travailler plus longtemps pour des pensions plus faibles. Aujourd’hui, les grèves continuer et doivent s’élargir. Le 17 décembre, il faut frapper plus fort encore.

    Ce qu’on en retient :

    • Le gouvernement reste sur la mise en place d’un système par points, où le calcul des pensions ne se fera non plus sur les 25 meilleures années pour le privé, et sur les 6 derniers mois pour la fonction publique, mais sur l’ensemble de la carrière, ce qui baissera mécaniquement les pensions.
    • L’âge de départ à la retraite à taux plein sera également repoussé à 64 ans. On pourra partir à 62 ans, mais avec une décote de 10% sur la pension !
    • La fin des 42 régimes spéciaux pour niveler par le bas l’ensemble des conventions collectives.

    Des tentatives de division

    • Le pouvoir cherche à faire sortir de la mobilisation certains métiers ou certaines générations. En décalant l’application du système de retraites par points aux personnes nées après 1975 il encourage les plus de 43 ans à cesser la grève.
    • En promettant aux enseignantes et enseignants de maintenir leur niveau de pension, le gouvernement se moque du monde : cette promesse est aussi vide de sens que lorsqu’il certifie que la valeur du point ne pourra pas baisser, et qu’il sera indexé sur les salaires et contrôlé par les « partenaires sociaux » et par le Parlement. À titre d’exemple, le point d’indice des fonctionnaires a beau être cogéré de la sorte, il n’en est pas moins bloqué depuis des années. Quant à l’indexation sur les salaires encore faudrait-il que ceux-ci augmentent.
    • « Aucune retraite inférieure à 1 000 euros » nous dit-on. Génial, c’est déjà dans la loi depuis 2008 et c’est totalement insuffisant pour vivre dignement !

    Doit-on se réjouir de l’attitude de la CFDT ?

    Avec ces annonces, le gouvernement a perdu les derniers soutiens à sa réforme, car même la CFDT s’oppose désormais à la réforme… mais uniquement sur l’âge pivot à 64 ans ! Le reste de la réforme, la CFDT l’approuve toujours ! On imagine facilement la manœuvre. Laurent Berger montre les crocs ; le gouvernement lâche sur l’âge pivot, autant dire sur pas grand-chose par rapport à l’ensemble de l’attaque ; on peut ensuite mimer la réconciliation, avec un gouvernement fier d’avoir été « à l’écoute » et une CFDT qui, fière de sa « victoire » appelle à cesser la grève et à capituler sur tout le reste.

    Édouard Philippe a renvoyé certaines corporations a des discussions d’entreprises, c’est le cas de la SNCF par exemple, les organisations syndicales étant invitées dès ce jeudi matin par la direction. Il faut rester uni et rejeter en bloc ce projet de réforme. Ce qu’il nous faut c’est une victoire pour l’ensemble du monde du travail, pas des aménagements au rabais pour quelques secteurs. L’ensemble de notre classe a besoin de reprendre confiance dans sa force collective ! C’est l’ensemble des secteurs, et le mouvement social, qui profiteraient des portes ouvertes par une telle victoire.

    Rebondir le 17 décembre

    Il ne faut pas se cacher derrière des discours de façade. La situation est tendue. Le 5 a été un succès incontestable dont tout le monde peut être fier. Mais la grève reconductible, elle, ne se généralise pas, pour le moment. Trop d’entreprises et d’équipes syndicales n’ont pas anticipé le lendemain du 5. La mobilisation du mardi 10 décembre était forte, mais insuffisamment préparée pour permettre à d’autres secteurs de partir en reconductible. Depuis, nous peinons à trouver les point d’appui pour élargir les reconductions. Le 17 décembre doit servir à cela.

    Il faut dès aujourd’hui convaincre nos collègues de faire du 17 une journée encore plus massive que celle du 5. Et cette fois, il faut se préparer à enchaîner le lendemain.

    Pour les salarié·es qui sont déjà en reconductible, mardi prochain peut paraître loin ; il faut maintenir la pression d’ici là en continuant de faire vivre nos grèves par des actions de blocages et des liens interpro.

    Le poids des défaites passées pèse sur nos épaules. Nous devons pourtant être convaincus que nous pouvons gagner, car faire reculer franchement ce gouvernement est possible. D’ailleurs même s’il s’agit de mesurettes, ils ne les lâchent pas par plaisir, mais bien parce qu’ils sont sous pression. La fenêtre de tir est courte d’ici aux vacances de fin d’année, mais elle est encore ouverte. Continuons la grève et généralisons-la. Perdre sa vie à la gagner : jamais !

    Union communiste libertaire, le 12 décembre 2019



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    Pour amplifier la grève, organisons-nous !

    09 Déc 2019

    L’État des luttes est un bulletin public qui sera publié par l’Union communiste libertaire tout au long du mouvement. Il synthétise des informations sur la mobilisation et propose des éléments d’analyses. Fais passer !

    Un week-end de transition

    L’intersyndicale envoie des signaux positifs

    Vendredi 6 décembre, l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse) s’est réunie. Elle appelle à une journée de grève et de mobilisation le mardi 10 décembre, et à reconduire la grève d’ici-là. Il est historique qu’une intersyndicale large appelle à reconduire la grève mais aussi à lui donner des suites rapides et fortes. Ça doit nous encourager et on pourra s’appuyer sur cela pour construire la confiance dans le mouvement, afin de reconduire toujours plus massivement la grève dans les secteurs où elle est déjà forte, et afin de permettre aux secteurs moins mobilisés de rejoindre la lutte. En ce sens, la date du 10 décembre est une opportunité à attraper pour les secteurs moins mobilisés. Pour la suite, il faudra cependant faire attention à ne pas tomber dans le même piège que celui de la grève de 2010 : se contenter d ejournées saute-moutons. Même si elles sont rapprochées, si elles ne servent pas à étendre et ancrer la grève reconductible elles seront insuffisantes. Pire, elles risquent d’épuiser les travailleurs et les travailleuses en grève reconductible, pris-es au piège de la grève par procuration malgré elles et eux. La balle est dans notre camp !

    Des mobilisations contre la précarité

    Ce samedi 7 décembre a vu plusieurs villes accueillir des manifestations pour l’assurance chômage et contre la précarité. Ces manifestations n’ont pas eu des succès phénoménaux, ayant sans doute été trop peu préparées. Soulignons quand même l’importance de lier la réforme des retraites et la réforme de l’assurance chômage : dans les deux cas, elles visent à exploiter toujours plus les travailleuses et les travailleurs. Nous refusons de passer notre vie à la gagner !

    Un samedi GJ faible

    Il n’y a pas eu d’imposant rebond des mobilisations des Gilets Jaunes samedi 7 décembre, même si des actions de blocage et des manifestations ont été réalisées en de nombreux endroits. Dans les lieux où des collectifs GJ forts et progressistes existent toujours, le mouvement syndical local ne peut faire l’économie de créer rapidement et efficacement des liens. En effet, le mouvement des GJ a touché une partie de la population souvent éloignée des organisations syndicales, et l’unité de la classe exploitée dépend entre autres de ce type de rapprochements.

    Perspectives stratégiques

    Pour inscrire le mouvement dans la durée, nous pourrons axer notre actions dans quelques directions spécifiques.

    Être uni-es face à la répression

    Si la répression semble s’établir pour le moment sur un niveau haut mais habituel, une chose est à noter en particulier. Les cortèges syndicaux semblent à présent être, en de nombreux endroits, tout autant les cibles des charges policières et autres violences que le reste des cortèges. Les Services d’ordres ne semblent pas non plus être épargnés. Ceci rappelle la manifestation du 1er mai 2019 à Paris, où la police avait chargé le SO de la CGT, derrière lequel se trouvait Philippe Martinez. Ceci doit nous pousser à organiser la « Sérénité organisée », comme nous disons à l’UCL, où au moins la sécurité des cortèges, de manière toujours plus sérieuse et coordonnée. Nul doute que le pouvoir cherchera à séparer les gentils manifestants des « casseurs ». Il faudra, comme nous le faisons toujours, refuser cette dichotomie. Mais ceci ne doit pas servir d’excuse pour éviter les débats sur les stratégies de manifestation. Rappelons enfin que les manifestations ne sont qu’un moment du mouvement social. La construction de la grève dans les boîtes est bien plus fondamentale et essentielle.

    Continuer à virer l’extrême-droite

    Dans plusieurs endroits, jeudi 5 et vendredi 6 décembre, différents représentants de l’extrême-droite ont été virés de manifestations ou de piquets de grève. Qu’il s’agisse du RN, de l’UPR ou d’autres composantes fascisantes et/ou confusionnistes, il faudra continuer à être, dans la mesure de nos moyens, intransigeant-es vis-à-vis de leur présence. Ces entreprises de récupération sont insupportables car elle sont le fait d’un mouvement qui veut diviser profondément la classe ouvrière, en véhiculant un idéologie raciste, sexiste et homophobe. Ses pseudo discours sociaux ne sont que de la poudre aux yeux, car l’extrême-droite est, elle aussi, au service des capitalistes.

    Articuler revendications sectorielles et revendications globales

    La question des retraites est clairement la toile de fond du mouvement social en cours. Les retraites ont toujours été un sujet d’importance pour lequel les travailleuses et les travailleurs se sont régulièrement mobilisé-es en masse. Mais dans plusieurs secteurs, des revendications sectorielles, parfois très terre-à-terre, refont surface à l’occasion de l’explosion sociale que l’on est en train de vivre. Lister ces revendication sectorielles, au plus près des collègues et de leurs préoccupations est une tâche centrale de la période. D’une part car porter des revendications sectorielles pourra permettre d’avoir des victoires partielles qui donneront de l’optimisme pour la suite. Mais aussi parce que, articuler ces revendications du quotidien, avec celles plus globales qui paraissent parfois plus abstraites, permet de développer un discours sur les fondements de notre exploitation. C’est par l’expérience de l’exploitation au quotidien, et ce qui permet de commencer à s’en libérer, que l’on peut faire le lien avec le fonctionnement global de la société capitaliste.

    On pourra également mettre en avant des revendications propres à certaines parties du prolétariat, comme les femmes. Les 23 novembre contre les violences faites aux femmes fut un succès. Profitons-en pour montrer que violences économiques et violences physiques contre les femmes sont les deux faces d’une même pièce. Que, par exemple, la réforme des retraites, qui va paupériser encore plus les femmes retraitées, les rendra par là-même plus dépendantes de leurs maris, et donc sujettes à des violences conjugales.

    Construire un mouvement étudiant et lycéen

    Le mouvement étudiant est faible, et presque tout est à construire. Quelques facs ont commencé à se mobiliser, comme à Bordeaux, Rennes et Saint-Denis. Les tâches militantes sont presque partout à l’information, des les universités comme dans les lycées. Ici aussi, des revendications spécifiques pourront ressortir, comme autour de la précarité étudiante ou de la réforme du bac.

    Animer des luttes autogérées, au plus près du terrain

    Dans plusieurs secteurs qui sont pour le moment peu ou pas en lutte, travailleuses et des travailleurs semblent pousser un certain nombre d’équipes syndicales qui végètent. Quand la base se mobilise, même sans équipe syndicale dynamique, c’est le signe d’une détermination profonde. Mais bien sûr, la lutte est alors d’autant plus difficile à organiser, surtout si on la veut autogestionnaire, c’est à dire appropriée par chacune et chacun. Cette détermination doit donc être organisée, sinon elle s’épuisera. Organiser une AG, même lors d’un débrayage d’une heure, pour que les collègues décident ensemble des actions qu’ils ou elles veulent mener, c’est la première étape pour entrer dans la mobilisation. C’est ce qui permettra à chacune et chacun, non seulement de se sentir faire partie d’un collectif, mais aussi d’être un individu indispensable au collectif, et dont la voix porte. De plus en plus, on voit des collectifs de travailleuses et de travailleurs communiquer via des groupes WhatsApp. Il faut faire attention à ce qui est dit sur ces groupes, pour des raisons de sécurité, mais c’est un moyen simple et efficace de rester en contact avec ses collègues, hors temps d’AG. Pour autant il faut insister pour que des contacts dématérialisés ne remplacent pas des réunions physiques de grévistes, essentiels pour que toutes et tous participent, échangent, « s’éduquent » ensemble à l’auto-organisation.

    Dans ce contexte, il faut faire attention à la taille des AG. Si des AG à plusieurs centaines peuvent être impressionnantes et donner du courage, elles se transforment aussi souvent en meetings des représentant-es syndicaux. En effet les travailleuses et les travailleurs qui ont moins l’habitude peuvent ne pas oser prendre la parole. On peut préférer des AG par services, plus restreintes, où l’on se connait mieux et où l’on prend la parole plus facilement.

    Et maintenant, que se passe-t-il ?

    La réussite de la journée du 10 décembre sera cruciale, et pour cela, le lundi 9 décembre pourra être consacré, dans un maximum d’endroits, à mobiliser un nombre de collègues toujours grandissant, à organiser la remontée des revendications, à confectionner des banderoles, bref, tout ce qui soude un collectif de travail en lutte. Et pour les grévistes qui reconduisent déjà à faire des tournées d’atelier, de service dans sa boîte ou son secteur. Il faut observer que la temporalité du mouvement va être très serrée, car nous ne pouvons savoir ce qu’il se passera au moment des fêtes de fin d’année. Il reste donc deux semaines pour amplifier et ancrer le mouvement au maximum. De ceci résulte un sentiment d’urgence, qui peut également être mobilisateur. Profitons des 9 et 10 décembre pour transmettre des outils d’auto-organisations pour que la lutte s’ancre toujours plus profondément.

    Pour aller plus loin

    Quelques lectures pour aller plus loin dans l’analyse du mouvement :


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    Bilan et perspectives du 5 Décembre

    09 Déc 2019

    C’est un 5 décembre réussi, très prometteur, avec des manifestation massives, y compris dans les petites et moyennes villes. Parfois avec des participations jamais atteintes depuis 2010 ou 2003. l’intérieur déclare 800 000 manifestant.e.s, la CGT 1,5 million.

    Nous sommes clairement au début d’un mouvement social majeur et d’ampleur. Rien n’est encore joué, mais nous ferons tout pour que ce mois de décembre soit bouillant.

    Cet état des luttes, produit par l’UCL sur la base des remontées de ses groupes, viendra alimenter toutes et tous les militant-es de la grève en information et analyses à partager, discuter sur les lieux de travail, dans les AG, les réunions. Il est public. Fais-passer !

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