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Vie de l’organisation – Page 16 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Vie de l’organisation


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    Grèce : le pouvoir s’en prend au quartier rebelle d’Exarcheia, à Athènes

    01 Sep 2019

    Depuis des décennies, Exarcheia est un quartier à part à Athènes : haut lieu du mouvement anarchiste ; populaire et résistant à la gentrification ; accueillant pour les migrantes et les migrants. Pour toutes ces raisons, le pouvoir veut sa perte. Il vient de passer à l’attaque.

    Élu début juillet, le nouveau gouvernement de droite en Grèce, mené par Kiriakos Mitsotakis, affichait un programme clairement répressif contre les migrations et contre le mouvement anarchiste, acteur majeur de la solidarité en Grèce. Il passe à présent à l’offensive.

    Lundi 26 juillet, dès 6 heures du matin, un énorme contingent de différentes unités de police (anti-émeute, voltigeurs, renseignements, anti-terroriste…) s’est massé aux abords du quartier d’Exarcheia et a bouclé les rues avoisinantes. Ce lundi, ce sont au moins quatre occupations qui ont été visées par cette opération policière. Rue Spiro Trikoupi, deux occupations qui hébergeaient des personnes exilées d’Iran, d’Irak, d’Afghanistan, d’Erythrée et de Turquie ont été évacuées et murées dans la foulée. 143 personnes y ont été interpellées, parmi lesquelles se trouvaient 35 mineur-e-s, dont des bébés. Toutes ces personnes ont été emmenées dans une prison pour migrant-es, prétendument pour y vérifier leur situation administrative. On ne sait pas, pour le moment, ce qu’il adviendra pour ces personnes.

    Dans le même temps, les policiers ont fait une descente dans deux squats anarchistes du quartier, GARE et l’ex-squat Rosa de Foc. Tandis que ce dernier bâtiment était vide, ils ont arrêté à GARE trois camarades dont deux grecs et un français de 65 ans. Alors que le gouvernement et les médias bourgeois grecs s’obstinent à assimiler mouvement anarchiste, migrant-es et narcotrafic à Exarchia, les perquisitions n’ont permis la saisie que… d’un ordinateur et un masque. Plusieurs camarades font également état de contrôles incessants et de violences policières depuis plusieurs jours.

    Le but avoué du gouvernement est d’expulser l’ensemble des 23 occupations du quartier Exarchia. Un syndicaliste policier a d’ailleurs qualifié les habitant-es des squats d’Exarchia de « poussière nuisible » et de « déchets » qu’il entendait nettoyer, ce qui résume bien l’état d’esprit de la droite grecque ces dernières semaines. Par ailleurs, d’autres lieux, squattés ou non, dans Exarchia et ses alentours sont dans le viseur de l’État grec, que ce soit pour leur soutien aux migrant-es ou pour leur participation au mouvement social. Ainsi, le nouveau gouvernement a voté une loi qui abolit purement et simplement « l’asilo » universitaire, qui limitait depuis la chute de la dictature des colonels en 1974 la possibilité d’accès aux campus pour les forces de l’ordre.

    De nombreux lieux et collectifs et de nombreuses personnes en situation de détresse administrative et de logement sont donc toujours menacés, après cette attaque policière du lundi 26 août. Une manifestation a été appelé le soir même à 18h, au départ d’un lieu emblématique parmi ceux qui logent des personnes exilées à Exarchia depuis des années (Notara 26) et une assemblée générale devrait suivre dans la faculté Polytechnique, toute proche du quartier.

    Le mouvement grec s’organise pour résister mais il a besoin d’une forte solidarité internationale, qui rappelle à l’État grec que les mouvements émancipateurs du monde entier le surveillent actuellement. L’Union Communiste Libertaire soutient les occupations d’Exarcheia en lutte et appelle à renforcer leur résistance par tous les moyens possibles.

    Union communiste libertaire , le 28 août 2019



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    Le régime d’Erdogan fourbit ses armes contre le Rojava

    30 Août 2019

    Depuis 2016, l’armée turque occupe le canton de Shehba en Syrie du nord ; depuis 2018, elle occupe le canton d’Afrîn ; depuis juillet 2019, elle mène des opérations dans le nord de l’Irak contre la gauche kurde. Elle encercle désormais le Kurdistan syrien (Rojava) sur 3 fronts, et négocie dur avec les États-Unis et la Russie pour obtenir une nouvelle zone d’occupation dans le canton de Cizîrê, au Rojava.

    Le 12 juillet, le régime d’Erdogan a lancé l’opération Claw 2 dans le nord de l’Irak, notamment dans la région des monts Qandil, tenue par les forces révolutionnaires kurdes.

    Une première attaque (opération Claw 1) avait été menée dans la région de Hakurk (Irak) en mai, sans succès. Ces deux opérations semblent faire partie d’un plan plus large impliquant une invasion potentielle de l’est de l’Euphrate, en Syrie du nord, contre les forces révolutionnaires du Rojava.

    La Turquie a augmenté sa présence militaire le long de la frontière du Rojava, amassant plus de 50 chars d’assaut, batteries d’artillerie et véhicules blindés près de Tal-Abyad.

    A al-Bab et Jarablus, les mercenaires de l’Armée syrienne libre (ASL) auraient en outre été placé en alerte maximale, tandis que leurs généraux ont rencontré leurs parrains turcs pour discuter des détails d’une offensive.

    Ankara a également commencé à démonter le mur construit le long de la frontière nord du Rojava, notamment près de Tal-Abyad.

    Dans le canton d’Afrîn occupé, au Kurdistan turc comme irakien, l’armée turque fait cependant face à une résistance féroce. Chaque jour, elle subit des attaques et la progression de ses troupes a même été stoppée au nord de l’Irak.

    Qu’est-ce qui retient la Turquie d’attaquer directement le Rojava qu’elle encercle désormais en bonne partie ? Le feu vert de ses alliés russe et états-unien. La revendication d’Ankara est de pouvoir occuper une bande de territoire de 30 kilomètres de profondeur tout le long de sa frontière, au titre d’une « zone tampon », soit disant pour des raisons de « sécurité ». Or, dans cette zone tampon, se trouveraient plusieurs principales villes du Rojava : Qamislô (capitale de la Fédération démocratique de Syrie du nord), Kobanê, Tal-Abyad, Derîk…

    Ankara compte ouvertement y installer une partie des 3 millions de réfugié·es syrien·ne qui vivent sur son sol, en vertu de la bonne vieille politique ottomane de déportation de populations en fonction des intérêts politiques du moment.

    Peut-on imaginer que, demain, Kobanê, où la gauche kurde mit un coup d’arrêt à l’expansion djihadiste, Kobanê soit occupée par l’armée turque, qui a parrainé Daech pendant des années ?

    Après l’invasion du canton d’Afrîn, qui a fait des milliers de morts et conduit à une épuration ethnique, avec 250 000 Kurdes chassé·es de leurs maisons et remplacé·es par les familles des mercenaires de l’ASL, on est en droit de craindre une nouvelle opération de ce type.

    Pour le moment, Russes et États-uniens tergiversent et s’opposent mollement aux revendications d’Ankara. Le Rojava n’est pas à l’abri d’un arrangement impérialiste à ses dépens.

    Les révolutionnaires à travers le monde devraient se préparer à cette éventualité. Des combattantes et combattants volontaires continuent de se battre aux côtés des YPG-YPJ, comme le groupe Tekoşîna Anarşîs (Combat anarchiste) que nous saluons au passage. La solidarité est primordiale, il faut continuer à la faire entendre pour défendre la liberté et la révolution au Kurdistan.

    Union communiste libertaire, le 27 août 2019


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    Liberté pour Vincenzo

    13 Août 2019

    Un militant anticapitaliste Italien à été arrêté et incarcéré par la police française jeudi en Bretagne. Il à été condamné en Italie à 12 ans de prison pour avoir participé aux manifestation contre le G8 de Gênes en 2001. Exigeons sa libération immédiate.

    Il y a quelques mois c’était Bolsonaro qui livrait Cesare Batisti à Salvini. Aujourd’hui c’est l’État francais qui livre Vincenzo Vecchi. L’entraide est de mise entre pouvoirs répressifs.

    Vincenzo est aujourd’hui incarcéré et menacé d’extradition pour avoir avoir participé aux manifestation contre le G8 de Gênes en 2001 ainsi qu’a une manifestation antifasciste a Milan en 2006. Condamné en 2012 par la cour de cassation Italienne, il a décidé de fuir cette peine totalement injuste et révoltante.

    Faut-il rappeler qu’en 2001 à Gênes, lors du contre-sommet du G8, la police à assassiné Carlo Giuliani et qu’elle à torturé des militant-e-s dans l’école Diaz. Ces crimes et violences ont été reconnu en 2017 par le chef de la police lui-même et ont été considérés par Amnesty International comme « le plus grave manquement aux droits démocratiques dans un pays occidental depuis la seconde guerre mondiale ». Pourtant justice n’a toujours pas été faite et c’est un militant italien réfugié en Bretagne, a qui on reproche d’avoir cassé des vitrines il y a 18 ans qui est aujourd’hui emprisonné.

    Est-ce un hasard si cette arrestation intervient à seulement 15 jours du contre-sommet qui se prépare à Biarritz contre le G7 ? N’est ce pas un message d’intimidation envoyé au mouvement social à l’aube d’un sommet complètement bunkerisé ou la répression s’annonce une fois de plus féroce ?

    L’Union communiste libertaire exprime toute sa solidarité envers Vincenzo et appelle a se joindre au rassemblement qui aura lieu a Rennes ce mercredi 14 août à 11 h devant la Cour d’appel de Rennes, ainsi qu’a toutes les initiatives de soutien qui seront organisées.

    Liberté pour Vincenzo ! Justice pour victimes du G8 de Gênes !

    Union communiste libertaire, le 12 aout 2019

    Un comité de soutien a vu le jour dans la ville de Vincenzo, pour le contacter :

    comite.soutien.vincenzo[at]gmail.com

    Le site internet

    sur Facebook Soutien Vincenzo


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    Steve Maia Caniço, mort pour avoir dansé

    01 Août 2019

    Où est Steve ? Plus d’un mois que cette question est partout, sauf du côté du gouvernement et des autorités. Plus d’un mois pour que ces dernières engagent de véritables recherches dans la Loire. Ce mardi 30 juillet, nous pouvons l’affirmer : la police à assassiné Steve Maia Caniço, pour rien.

    Dans la nuit du 21 juin à Nantes, vers 4h30 du matin lors de la Fête de la musique, la police effectue une charge d’une violence inouïe contre quelques centaines de jeunes venu·es profiter du sound system installé en bord de Loire, comme chaque année. Tirs de LBD, gaz lacrymos, grenades de désencerclement et passage à tabac. Acculé·es, 14 personnes tombent dans la Loire. Une quinzième manque à l’appel : il s’agit de Steve, jeune animateur de 24 ans, simplement venu danser.

    Ce mardi 30 juillet, l’autopsie du corps retrouvé dans la Loire le lundi 29 confirme qu’il s’agit bien de celui de Steve. Sans surprise, ni soulagement. Restent la rage et la révolte.

    Nous ne pouvons pas ignorer le fait que la mort de Steve intervient dans un contexte particulièrement répressif, où la violence d’État se déchaîne depuis des mois. La mort de Steve n’est pas un fait divers, c’est la conséquence d’un choix politique. Celui de charger violemment et face à la Loire des jeunes venus danser. Celui de réprimer férocement tout ce qui dépasse et n’est pas parfaitement contrôlé. Le rapport interne de police obtenu par Médiapart révèle que « la préfecture était parfaitement informée des risques », si bien qu’en 2017, dans une situation analogue, la police avait décidé de ne pas intervenir compte tenu de la dangerosité du lieu. La mairie elle aussi était tout à fait consciente que ce lieu n’était pas sécurisé mais que chaque année le sound system se déroulait en toute tranquillité, ne posant aucun problème.

    Cette mort a donc ses responsables et il faut les citer : Claude Harcourt, préfet de Loire-Atlantique ; Cristophe Castaner ministre de l’Intérieur, Grégoire Chassaing, commissaire en charge de l’opération le soir du 21 juin. Et au delà des donneurs d’ordre, sur place, les policiers de la compagnie départementale d’intervention, tristement connus des manifestations nantaises, qui malgré les mise en garde des personnes présentes, ont continué de frapper, de gazer et de charger.

    Le pouvoir et ses soutiens vont désormais tout faire pour tenter de ne pas mettre en cause la violence de l’État et ses responsables. On parlera d’ »accident tragique », de « lumière sur les faits », de « heurts avec la police », de « circonstances floues »… Autant de formules embarrassées que l’on a déjà entendues au sujet de la mort de Zineb Redouane, à Marseille, en décembre. Autant de formules qui visent à brouiller les pistes, et à ce que ces crimes restent impunis.

    Seule notre mobilisation pourra obtenir justice et honorer leur mémoire.

    L’Union communiste libertaire présente ses condoléances à la famille et au proches de Steve et appelle à se joindre massivement, partout, aux rassemblements qui auront lieu en sa mémoire.

    Justice et vérité pour Steve et pour toutes les victimes de la police.

    Union communiste libertaire , le 30 juillet 2019


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    NH Collection Marseille, Ibis Batignolles… « J’ai mal au dos ! Il faut payer ! »

    01 Août 2019

    Depuis plusieurs années, les grèves se multiplient dans le secteur du nettoyage, où l’exploitation se conjugue aux oppressions sexistes et racistes, particulièrement dans l’hôtellerie. Deux grèves aujourd’hui en témoignent : celles des femmes de chambre du NH Collection à Marseille et de l’hôtel Ibis de Batignolles. l’Union communiste libertaire (UCL) apporte tout son soutien aux grévistes et à leurs syndicats.

    Ces luttes sont menées avec une grande détermination par des grévistes qui subissent des conditions de travail très dures. Au NH Collection de Marseille depuis le 11 avril, à l’Ibis Batignolles depuis le 17 juillet.

    À l’exploitation sans vergogne des sous-traitants du nettoyage s’ajoutent le mépris quotidien des donneurs d’ordre et la violence des petits chefs.

    À la précarité, aux salaires de misère, aux heures de travail volées par les patrons, s’ajoutent les discriminations et les oppressions, racistes et sexistes, que subissent les femmes de chambre.

    La grève en cours à l’Ibis Batignolles a révélé qu’une femme de chambre avait été violée par l’ancien directeur de l’hôtel en 2017. Dans toutes ces grèves, la preuve est systématiquement apportée que le régime de sous-traitance est associé au harcèlement et à la terreur. C’est tout un système qu’il faut abattre et c’est ce qu’exigent les grèves à répétition dans ce secteur.

    Car ces femmes relèvent la tête et répondent par la colère et par la grève. Quand elles arrêtent de faire le ménage, l’hôtel perd de son « prestige » !

    Leur courage, leur volonté, leur ténacité forcent le respect. Il faut aussi saluer l’important travail d’organisation de leurs syndicats, ici la CGT HPE et la CNT-SO. On peut, on doit lutter et ne jamais se résigner !

    L’Union communiste libertaire (UCL), ses militant·es, apportent tout leur soutien aux grévistes et à leurs syndicats et appellent à populariser leurs luttes ainsi qu’à soutenir leurs caisses de grève.

    Union communiste libertaire (UCL), le 30 juillet 2019


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    Le Manifeste de l’Union Communiste Libertaire est en ligne !

    01 Août 2019

    Le Manifeste de l’UCL est la base de cette organisation créée en juin 2019 suite à l’unification d’AL et de la CGA. Vous pouvez désormais le trouver en ligne ou le télécharger au format PDF ou eBook !

    Vous trouverez tout cela à cette adresse : http://www.alternativelibertaire.org/?-Manifeste-union-communiste-libertaire-


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    Edito : Fusionner pour se dépasser

    14 Juil 2019

    Le processus engagé entre Alternative libertaire et la Coordination des groupes anarchistes est donc parvenu à son terme.

    L’Union communiste libertaire est née sous les acclamations du congrès de l’Allier. C’est une réussite politique et celle d’une méthode.

    Voulant éviter l’enlisement dans des discussions sans fin et sans but, aussi bien qu’une fusion hâtive et mal maîtrisée, AL et la CGA avaient coélaboré une « feuille de route » fixant chaque étape de discussion, de vérification, de validation, etc.

    La philosophie générale en était : pas de négociations d’appareils, pas de deal en coulisse. Tout devait être mis sur la table et approuvé collectivement. Dix-huit mois avaient été jugés suffisants pour faire le tour de la question, imaginer ce que pouvait être cette « fusion-dépassement » et aboutir au congrès conjoint de juin 2019 qui devait prononcer la décision finale.

    Mais un mécanisme, même bien conçu, ne fait pas tout. La bonne volonté, l’envie de surmonter les obstacles pour y arriver ont compté pour beaucoup. Et le climat de confiance créé par les Journées d’été rouge et noir de juillet 2018 y auront sans doute grandement contribué. Sans cette bonne volonté de part et d’autre, le processus aurait pu, à plusieurs reprises, déraper sur des pépins imprévus, dont chacun aurait pu devenir une pomme de discorde. Il n’en a rien été.

    Le pari de la fusion l’a donc emporté. Celui du dépassement le sera-t-il ? C’est notre action qui en décidera.

    UCL, 28 juin 2019


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    Solidarité avec la gauche kurde réprimée par l’Etat français, à Paris le 6 juillet

    14 Juil 2019

    Gel des avoirs, arrestation, perquisitions… Contre le tournant répressif de l’État français visant la gauche kurde, rassemblement de protestation samedi 6 juillet devant le 147, rue Lafayette, Paris 10e.


    LA RÉPRESSION 
    DES MILITANTES ET MILITANTS
    KURDES DOIT CESSER !

    Nous, organisations politiques, syndicales, de la société civile française, condamnons la vague de répression menée actuellement par la justice française à l’encontre de militantes et militants kurdes, engagé·es dans la recherche d’une solution politique pour le Kurdistan. 

    Le 12 juin 2019, la veille de la visite en Turquie du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, plusieurs perquisitions ont été menées par la police française dans le but d’arrêter des militant·es du mouvement démocratique kurde. Son homologue turc l’a même félicité de l’action menée par la France contre le mouvement kurde. Ces perquisitions ont pu également toucher des soutiens extérieurs au mouvement kurde, dont des syndicalistes français·es. 

    Vedat Bingöl

    Agit Polat

    De plus, deux militants, Agit Polat et Vedat Bingöl, respectivement porte-parole et ancien coprésident du Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF), ont vu leurs avoirs gelés sur la décision des ministères de l’économie et de l’intérieur. Ces deux mêmes personnes ont été explicitement menacées de mort de manière indirecte. Dans le cas de l’un d’entre eux, son jeune fils a été abordé dans un parc où il jouait par un inconnu qui a proféré des menaces à l’encontre de son père. 

    En 2013, trois militantes kurdes ont déjà été assassinées en France. L’enquête conduite par la justice française a démontré que les commanditaires de cet acte ignoble étaient des responsables de premier plan des services secrets de Turquie (MIT). La justice n’a pas pu être rendue en raison du décès du meurtrier. Il serait insoutenable qu’un nouveau drame se produise. 

    Nous demandons que l’État français prenne ses responsabilités, et protège les militant·es politiques kurdes qui ont trouvé refuge ou sont né·es sur son sol contre toute atteinte à leur vie ou à leur liberté d’expression et d’organisation politique. 

    La France ne doit pas se faire la supplétive de la Turquie en participant à la répression du mouvement démocratique kurde. La fraternité des peuples ne se marchande pas contre une poignée de contrats. Les partis kurdes se réclamant du confédéralisme démocratique, PKK en tête, ont mené la lutte contre l’obscurantisme de Daech au prix d’immenses sacrifices qui se sont traduits par la mort de jeunes hommes et femmes kurdes. Durant cette période, la Turquie fournissait un appui militaire, logistique et financier aux criminels de l’État islamique. Les Kurdes ont ainsi contribué à protéger l’Europe des attaques de Daech.

    Les organisations kurdes tentent de mettre en place au Moyen-Orient une alternative démocratique, basée sur le progrès social, l’émancipation des femmes et l’égalité ethnique et religieuse. Que signifie alors pour la France le fait de réprimer leurs militant·es qui mènent une action politique légale, à visage découvert ? 

    Les poursuites à l’égard des militantes et militants kurdes doivent être abandonné·es, et la France doit reconnaître la légitimité du PKK comme acteur politique de premier plan au Moyen-Orient, en commençant par le retirer de la liste des organisations terroristes.


    MEETING DE SOUTIEN AUX MILITANTES ET MILITANTS KURDES 
    SAMEDI 6 JUILLET 2019 
    RENDEZ-VOUS À PARTIR DE 17h

    Prises de parole à partir de 17h30 
    147 rue Lafayette, Paris 10e
    (Lieu où ont été assassinées les militantes kurdes 
    Fidan Dogan, Sakine Cansiz et Leyla Saylemez)


    Premiers signataires : France-Kurdistan, Union communiste libertaire (UCL), Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié des Peuples (MRAP), Conseil de Coordination des Organisations arméniennes de France (CCAF), Parti communiste français (PCF), Parti de Gauche (PG), France insoumise (FI), Confédération nationale du Travail (CNT), Collectif des Amazighs en France, SOS Racisme, Union syndicale Solidaires


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    50 ans après Stonewall, nos luttes doivent retrouver l’offensive !

    29 Juin 2019

    Il y a 50 ans les luttes LGBTI entraient dans une nouvelle ère avec les émeutes de Stonewall. Aujourd’hui, alors que 2018 fut une année noire pour les personnes LGBTI, il n’y a toujours rien à attendre des pouvoirs.

    Le 28 juin 1969, la police effectue comme à ses habitudes une descente dans un bar New-yorkais fréquenté par des personnes LGBTI, le Stonewall. Mais cette fois-ci, la violence policière va trouver une réponse inattendue, durant plusieurs nuits les personnes LGBTI vont tenir la rue face aux flics, ce sont les émeutes de Stonewall. Un an plus tard, la première marche des fiertés avait lieu.

    Les émeutes de Stonewall ont été le point de départ d’une période de luttes riches pour les droits des personnes LGBTI à l’époque ou l’homosexualité est pénalisée et traitée comme maladie psychiatrique. 50 ans plus tard, où en sommes nous ? Si des avancées et des droits ont été indéniablement obtenues au prix de luttes acharnées, la nécessité de luttes LGBTI, radicales, massives et offensives se fait tragiquement sentir.

    Les migrant-es LGBTI en danger

    74 pays dans le monde pénalisent encore l’homosexualité et/ou la transidentité. Dans certains pays, c’est la peine de mort. Les migrant-es issu-es de ces pays qui arrivent en France et ont besoin d’acquérir le statut de réfugié-es sont malmené-es par l’administration française. Leurs récits extrêmement douloureux, sont toujours mis en doute par les autorités. Les renvoyer, c’est leur promettre la mort. Il faut les accueillir toutes et tous, comme les autres personnes migrantes.

    Il faut donc combattre le discours des racistes qui tentent de faire croire que l’homophobie vient des migrants ! Faut-il rappeler que l’année où les actes homophobes ont été les plus élevés est l’année 2013, quand la Manif pour Tous était à son apogée ? C’est une mascarade qui sert à la fois à ne pas prendre en compte l’homophobie française et à accuser les migrant-es.

    2018, année noire pour les personnes LGBTI

    L’association SOS Homophobie publie chaque année un rapport sur les actes homophobes déclarés en France. En 2018, et pour la troisième année consécutive, les agressions LGBTIphobes sont en hausse de 15 % ! Preuve que les oppressions liées au sexe au genre ou à l’orientation sexuelle ne reculent pas dans notre pays.

    A l’international, cette année fut aussi marquée par les terribles vagues de persécutions et tortures en Tchétchénie. Ou l’arrivée de l’homophobe Bolsanero à la tête du Brésil, pays où 420 personnes LGBTI ont été assassinées en 2018. Partout et tout le temps, seuls nos luttes feront avancer nos droits. Notre solidarité et notre combat doivent être internationales !

    Ne rien attendre du pouvoir

    Les politiques d’austérité du gouvernement ont des conséquences directes qui touchent directement les personnes LGBTI : coupes budgetaires pour les assos de lutte contre l’homophobie et la transphobie, réduction du nombres de places en foyer d’accueil pour les LGBTI en rupture familiale ou encore baisse du financement des politiques de soins et préventions du Sida. Les personnes Trans sont particulièrement impactées, car se sont souvent les plus précarisées.

    Mais il ne s’agit pas seulement de se défendre, il faut porter des revendications offensives. La reconnaissance de personnes intersexes et la fins des mutilations sexuelles qui leurs sont imposées. L’ouverture du droit à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour toutes est un enjeu majeur. Aujourd’hui, la PMA ne peut être réalisée en France que pour un couple hétérosexuel. L’ouvrir aux couples lesbiens et aux femmes seules, c’est accepter que l’on peut fonder une famille sans la participation d’un homme. Comme attendu, le gouvernement Macron semble moins décidé à appliquer cette mesure de son programme que ses réformes anti-sociales ! A nous de lui mettre la pression.

    Nous n’avons rien à attendre des gouvernements et des puissants, aussi gay-friendly qu’ils prétendent l’être. Le capitalisme s’apprête à vivre de nouvelles crises importantes, comme à chaque fois les droits des personnes LGBTI, comme des personnes racisées ou des femmes seront alors remis en cause. Alors 50 ans après Stonewall, nos luttes doivent retrouver l’offensive !


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    Privatisation d’Aéroport de Paris : refuser le dépeçage capitaliste !

    20 Juin 2019

    La contestation monte contre la privatisation du groupe Aéroport de Paris. Cela doit être l’occasion de défendre l’ensemble des services publics et de contester le principe de propriété des moyens de production et d’échange. Communiqué de l’Union Communiste Libertaire :

    privatisation-adp-refuser-le-pillage-capitaliste_vdef
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