C’est parti pour la 4e vidéo de notre série pour nous aider à mobiliser pour ce 8 mars 2022.
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C’est parti pour la 4e vidéo de notre série pour nous aider à mobiliser pour ce 8 mars 2022.
Une proclamation du président russe Vladimir Poutine a donné le feu vert à l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie. Les seuls perdants de la guerre seront la classe ouvrière mondiale, en particulier les prolétaires d’Ukraine et de Russie. Ce sont eux qui sont destinés à servir de chair à canon aux États et aux capitalistes. Il est de notre devoir de bloquer la machine de guerre et de reconstruire les résistances sociales et de classe, avec pour principe directeur la promotion des intérêts et des besoins matériels de notre classe.
La suite du communiqué ici
Une brochure de la commission travail et de la commission antipatriarcat de l’UCL avec la présence en visio des auteur-e-s.
« 4 millions de travailleuses, une force sans laquelle la classe ouvrière ne peut vaincre » . Au début des années 60, la commission-femme de la CGT donnait le ton pour lancer son congrès. 60 ans plus tard, le slogan reste malheureusement de mise. « 14 millions de travailleuses, une force sans laquelle le syndicalisme de classe et de masse ne peut vaincre » en serait la version actuelle.
Ce slogan résume à lui seul la situation, sans compter que sur ces 14 millions de travailleuses en France, la moitié est concentrée dans 10 professions dont les caractéristiques sont liées à s’occuper et à servir les autres. Caissières, vendeuses, assistantes maternelles, secrétaires, infirmières, agentes d’entretien, aides-soignantes, aides à domicile, enseignantes, animatrices en milieu scolaire, AESH, éducatrices de jeunes enfants, assistantes sociales, sages-femmes, auxiliaires de puériculture, etc.. Reproduisant, dans le milieu du travail, le patriarcat en dehors du travail, ces travailleuses s’occupent aussi des parents âgés, des enfants, du conjoint ou du compagnon, et de l’entretien du logement.
La Covid 19 et les confinements ont démontré, sans contestation possible, que sans leurs activités, la société ne peut fonctionner. Mais cette réalité ne vaut pas qu’en présence d’un virus, elle vaut chaque jour, partout dans le monde. Et pourtant, ces métiers sont ceux où la précarité et les bas salaires sont majoritaires. Surexploitation et violences faites aux femmes, capitalisme et patriarcat marchent main dans la main, c’est une alliance criminelle.
Mais les travailleuses ne sommes pas des victimes. Toute l’histoire du monde du travail montre que qu’elles n’ont jamais accepté cette situation. Toute cette histoire est riche de nombreuses luttes, de grèves victorieuses et de droits si durement gagnés, et si chèrement payés. Une histoire encore bien trop méconnue. Une histoire qu’il faut continuer à écrire aujourd’hui même.
Les travailleuses ont aussi construit et fait vivre le syndicalisme de lutte. Sans lui, rien ne serait possible pour changer notre situation collective. Mais sans les travailleuses, il disparaîtrait. La culture
machiste y prédomine encore, et maintient un sentiment d’infériorité des femmes syndiquées. Il ne tient pas compte des réalités de nos métiers et du travail gratuit que nous fournissons dans la famille.
Notre syndicalisme de lutte ne s’est pas complètement détaché de l’idéologie patriarcale.
Aucune fatalité à cela. En se syndiquant massivement, les travailleuses changerons cette situation.
Et bien vite nous constaterons la grande peur des capitalistes et de L’État qui nous oppriment.
Créer un réseau ou une coordination de féministes syndicalistes n’est-il pas alors d’actualité ?
Rendez-vous à 19h à la librairie La Mauvaise Réputation (20 rue Terral, quartier St Anne à Montpellier) – Jauge à 30 personnes, masque obligatoire.
Alors que l’Ukraine ne menaçait nullement son grand voisin, Vladimir Poutine a ordonné l’attaque militaire dont il menaçait depuis l’automne. Pour empêcher une extension du conflit, refusons une intervention armée de l’Otan. Espérerons que l’armée russe se cassera les dents sur l’Ukraine, que cette aventure sans issue révoltera le peuple russe et sonnera le glas du régime de Poutine.
Pour lire la suite de l’article, cliquez ici.
Le 8 mars, c’est grève des femmes. Mais comment se mettre en grève et soutenir les mobilisations ?
Voici la première vidéo de la série réalisée par l’UCL en amont de la journée du 8 mars. Retrouvez les suivantes ici ou sur la chaîne de l’UCL au fur et à mesure de leur sortie !
Nous relayons le communiqué fédéral de l’UCL, en soutien à la mobilisation des enseignants du jeudi 13 janvier 2022. À Montpellier, la manifestation partira à 14h du jardin du Peyrou.
Le 13 janvier 2022, toutes les organisations syndicales de l’éducation nationale appellent à la grève. Nous soutenons avec force ce mouvement, et les militant·es de l’UCL seront dans l’action ce jeudi.
Ce mouvement provoqué par la situation sanitaire est historique. Jean-Michel Blanquer aura réussi à se mettre à dos tout le monde, y compris les directions et le corps des inspecteurs. Les raisons? La non-gestion de l’épidémie, le mépris affiché et la destruction du service public de l’éducation dont les premières victimes sont encore et toujours les enfants des classes populaires mais aussi les personnes à risque. La politique de Blanquer, qui est celle de maintenir coûte que coûte écoles et classes ouvertes, sert la soupe au patronat. L’objectif : faire de l’école la garderie du Capital, que les travailleur·euse.s restent au boulot et que rien ne fasse obstacle à la soif de profits des classes dirigeantes.
Ce mouvement massif fait suite à de multiples grève parcellaire dans l’éducation nationale. Notamment des grèves des secteurs les plus précarisé, les AED et surtout les AESH. Ces mouvements ont permis d’organiser les équipes militantes dans un cadre difficile, face aux attaques multiples et incessantes du gouvernement et dans le cadre d’une pandémie.
Si les raisons de cette mobilisation sont avant tout sanitaires, les racines de la colère sont plus profondes, cela fait maintenant trois décennies que les politiques libérales affaiblissent l’école publique. Aujourd’hui la coupe est pleine, les contaminations explosent dans les établissements scolaires, touchant autant les personnels que les élèves, et mettant en danger un grande partie de la population directement ou indirectement. Notre organisation a soutenu dès le premier jour les mouvements sociaux visant à obtenir des mesures de protection pour les travailleur·euses dans les écoles comme ailleurs.
Maintenant se pose une question, au delà des protections sanitaires, que faire? A minima, il faut pousser à la reconduction de la grève, des protections sanitaires sont nécessaires et leur obtention doit être posée comme condition à la reprise du travail. Cela passe par l’auto-organisation des travailleurs·euses de l’éducation, par les AG d’établissement, l’action syndicale. Mais au delà de la question de la gestion désastreuse de l’épidémie, c’est toute la politique du gouvernement sur l’école que nous devons remettre en question.
Depuis des années, nous assistons à la casse du service publique, et les réponses syndicales ont été trop faibles et dispersées. Il est possible de s’appuyer sur ce mouvement de contestation pour construire une lutte forte. Il s’agit de défendre en premier lieu l’augmentation des moyens pour l’éducation publique. De stopper la politique autoritaire et managériale en obtenant l’abrogation de la loi Rilhac (qui fait des directeurs d’école des supérieurs hiérarchiques). Mais également de briser le cycle de libéralisation et de privatisation à l’œuvre. Les contre réformes de Blanquer, les conceptions réactionnaires et anti-pédagogiques de l’éducation sont en train de créer une éducation à deux vitesses, diminuant les chances des élèves de milieux populaires.
L’appel large de ce jeudi doit nous permettre de construire un mouvement massif et une unité syndicale combative. Ayant notamment pour objectif de rejoindre le mouvement interprofessionnels du 27 janvier l’augmentation générale des salaires, des pensions et des minimas sociaux.
Refusons Blanquer et son monde, construisons le notre. Pour préparer la société autogestionnaire de demain, résistons à l’offensive libérale contre l’école et continuons à lutter pour le droit à chacun de travailler et d’étudier dignement.
Union communiste libertaire, le 11 janvier 2022.
Nous relayons le communiqué fédéral de l’UCL, publié le 07 octobre 2021, suite aux événements de cette semaine en amont du sommet Afrique-France.
Ce jeudi 07 octobre à 14h, 8 membres de Collectifs Sans Papiers en provenance de Paris, venu⋅e⋅s à Montpellier pour les manifestations du contre-sommet où elles et ils étaient venu⋅e⋅s dénoncer les conditions de vie des sans-papiers partout en France, ont été arrêté⋅e⋅s par la police nationale à la sortie de leur train à Montpellier Sud de France. Parmi elles et eux, 6 ont déjà pu être libéré⋅e⋅s suite à la mobilisation de nombreuses organisations et individus devant l’hôtel de police de Montpellier. 2 ont été envoyés en centre de rétention administrative (CRA).
Nous dénonçons vivement les méthodes abjectes de la préfecture de Montpellier en amont de ce sommet France-Afrique qui se révèle une nouvelle fois sous son vrai visage : la mise en scène des « forces vives » de la « société civile » françaises et africaines souhaitée par le gouvernement et la mairie de Montpellier ne sont rien d’autre qu’une façade visant à invisibiliser les oppressions. Et parmi elles, le traitement réservé aux sans-papiers, volontairement maintenus dans la précarité et la clandestinité par le gouvernement.
Nous dénonçons cette arrestation qui vise clairement à intimider les membres des CSP mobilisé⋅e⋅s contre ce sommet, alors qu’ils et elles venaient se joindre à des manifestations déclarés en préfecture, et venaient exiger des conditions de vie humaines.
Annulation des sommets Afrique-France, libération et régularisation de tous les sans-papiers !
Communiqué international anarchiste pour le centenaire du soulèvement de Cronstadt en 1921
« Faites savoir aux travailleurs et aux travailleuses du monde entier que nous, partisans du pouvoir des soviets, veillerons sur les acquis de la révolution sociale. Nous vaincrons ou périrons sous les ruines de Cronstadt, en combattant pour la juste cause des masses laborieuses. Les travailleuses et travailleurs du monde entier nous jugeront. Le sang des innocents sera sur la tête des communistes, des fous sauvages ivres du pouvoir. Vive le pouvoir des soviets ! »
Le Comité Révolutionnaire Provisoire de Cronstadt –
Le 1er mars 1921, le Soviet de Cronstadt se soulève contre le régime du Parti “Communiste” de Russie. La Guerre Civile est finie, ce qu’il restait des armées Blanches en Russie occidentale a été défait en novembre 1920. Les dernières batailles en Sibérie et en Asie centrale se déroulent sur l’étendue territoriale de ce qui deviendra un an plus tard l’URSS. La situation économique, cependant, reste désastreuse. En réaction, des grèves éclatent à Petrograd en février 1921. Les marins de Cronstadt y envoient une délégation pour se renseigner sur ces grèves.
La ville de Cronstadt, située sur l’île de Kotline, est en quelque sorte l’avant-poste de Petrograd (l’actuelle Saint-Pétersnourg). Elle abrite à cette époque la plus grande base navale russe, et est un bastion révolutionnaire depuis 1905. Elle joue un rôle primordial à l’occasion des révolutions de 1905 et 1917. Le Soviet de Cronstadt est mis en place en mai 1917, peu après celui de Petrograd.
Tout au long de l’année 1917, les soviets se multiplient et se renforcent dans tout l’Empire Russe. En octobre, ils renversent le Gouvernement Provisoire. Le deuxième congrès panrusse des Soviets prend désormais le pouvoir en charge. Mais il accepte également, sur proposition bolchevique, de nommer un Conseil de Commissaires du Peuple qui devra agir comme cabinet exécutif des Soviets. Les bolcheviks ne tardent pas à mettre en place un appareil d’État doté de pouvoirs coercitifs. Ils ont surtout subordonné les Soviets locaux et régionaux à l’État central.
Dès avril 1918, les Bolcheviks entament une répression contre les anarchistes et organisent des purges au sein des Soviets. La révolution d’Octobre avait établi la liberté de la presse et le droit des soldats à élire leurs officiers, mais les bolcheviks abrogent ces mesures et bien d’autres changements sociaux vitaux au cours de la Guerre Civile.
La répression contre toute forme d’opposition, le communisme de guerre et les réquisitions forcées imposées par les pelotons d’exécution, ainsi que la propagation de la pauvreté et de la faim, finissent par aliéner nombre des sympathies ouvrières et paysannes pour le bolchévisme. Les contestations émanant de ces classes sociales contre les mesures autoritaires des bolcheviks sont fréquentes entre 1918 et 1921, notamment à travers plusieurs vagues de grèves ouvrières.
Les grèves de Petrograd de février 1921 incitent les marins de Cronstadt à envoyer une délégation pour se renseigner et faire un rapport. Les marins eux-mêmes avaient des motifs de plainte vis-à-vis de la gestion de la Marine et avaient révoqué leur commandement en janvier. Le rapport de la délégation entraine l’adoption de la résolution du Petropavlovsk :
“Constatant que les Soviets actuels n’expriment pas la volonté des travailleurs et des paysans, l’assemblée décide qu’il faut :
• Procéder immédiatement à la réélection des Soviets au moyen du vote secret. La campagne électorale parmi les ouvriers et les paysans devra se dérouler en pleine liberté de parole et d’action ;
• Etablir la liberté de parole et de presse pour tous les ouvriers et paysans, pour les anarchistes et pour les partis socialistes de gauche ;
• Accorder la liberté de réunion aux syndicats et aux organisations paysannes ;
• Convoquer en dehors des partis politiques une Conférence des ouvriers, soldats rouges et marins de Pétrograd, de Cronstadt et de la province de Pétrograd pour le 10 mars 1921 au plus tard ;
• Libérer tous les prisonniers politiques socialistes ainsi que tous les ouvriers, paysans soldats rouges et marins, emprisonnés à la suite des mouvements ouvriers et paysans ;
• Elire une commission aux fins d’examiner les cas de ceux qui se trouvent dans les prisons et les camps de concentration ;
• Abolir les « offices politiques », car aucun parti politique ne doit avoir des privilèges pour la propagande de ses idées, ni recevoir de l’État des moyens pécuniaires dans ce but. Il faut instituer à leur place des commissions d’éducation et de culture, élues dans chaque localité et financées par le gouvernement ;
• Abolir immédiatement tous les barrages ;
• Répartir de façon égalitaire les rations pour tous les travailleurs, excepté pour ceux qui exercent des professions dangereuses pour la santé ;
• Abolir les détachements communistes de choc dans toutes les unités de l’armée ; de même pour la garde communiste dans les fabriques et usines. En cas de besoin ces corps de garde pourront être désignés dans l’armée par les compagnies et dans les usines et fabriques par les ouvriers eux-mêmes ;
• Donner aux paysans la pleine liberté d’action en ce qui concerne leurs terres et aussi le droit de posséder du bétail, à condition qu’ils s’acquittent de leur tâche eux-mêmes, c’est-à-dire sans avoir recours au travail salarié ;
• Autoriser le libre exercice de l’artisanat, sans emploi d’un travail salarié ;
• Désigner une commission ambulante de contrôle ;
• Nous demandons à toutes les unités de l’armée et aussi aux camarades aspirants (« koursanti ») de se joindre à notre résolution ;
• Nous exigeons que toutes nos résolutions soient largement publiées par la presse.”
Cette résolution peut être résumée à ses deux revendications principales : la restauration de la démocratie des Soviets et un compromis économique avec les paysans.
Le 1er mars, un grand meeting appelé par le Soviet de Cronstadt adopte la résolution du Petropavlovsk. C’est le début du soulèvement de Cronstadt. Dans les jours qui suivent, les rebelles essaient de négocier avec le Gouvernement Bolchevique. Ils autorisent le retour de Kalinine à Petrograd. Ils méprisent le conseil des officiers tsaristes (employées par la Marine comme conseillers techniques) de prendre des mesures militaires, notamment celle d’attaquer sur le continent. Les Bolcheviks ne rendent pas la pareille et arrêtent les délégations de Cronstadt qui parviennent sur la terre ferme.
Le gouvernement attaque le 7 mars mais est défait, notamment en raison des multiples défections. Une attaque plus sérieuse est aussi repoussée le 10 mars, causant de nombreux blessés côté Bolchevik. L’attaque finale, avec des forces bien plus conséquentes, a lieu les 17 et 18 mars et parvient à prendre la ville de Cronstadt et écraser le soulèvement.
Aujourd’hui, les anarchistes commémorent le centenaire du soulèvement de Cronstadt pour deux raisons.
En premier lieu, il témoigne qu’il serait faux de considérer que la seule alternative au capitalisme en Russie était le régime répressif et autoritaire du prétendu Parti “Communiste”. Celles et ceux de Cronstadt avaient gardé intacts les valeurs originelles de la Révolution Russe et les élevèrent à nouveau contre le gouvernement par les commissaires du Parti. Leur échec est dû à l’épuisement du peuple russe, pas au rejet de leurs idées par celui-ci.
Ensuite, nous commémorons Cronstadt car la véritable histoire de la rébellion est bien différente des versions mensongères propagées par divers groupes léninistes. Elle témoigne de l’ampleur de la dérive des Bolcheviks vis-à-vis des principes fondateurs de la Révolution d’Octobre. Celles et ceux de Cronstadt voulaient des Soviets démocratiques, pas une Assemblée Constituante qui n’aurait pu déboucher que sur l’établissement d’un gouvernement capitaliste. Ils et elles rejetaient l’aide étrangère, préférant se tourner vers les ouvrier-e-s et les paysan-ne-s de la Russie. Et ils et elles firent preuve d’une éthique sans faille tout au long du conflit, cherchant à tout moment à fraterniser avec les troupes du gouvernement et à les gagner politiquement à leur cause, y compris lors de l’assaut final. Quelques léninistes, qui s’obstinent à défendre la crédibilité de la dénonciation par les Bolcheviks du soulèvement de Cronstadt comme un épisode “contre-révolutionnaire”, s’appuient pour cela sur les communications de Bolcheviks de Cronstadt suite à cette période. Est-il besoin de souligner que ces déclarations ont été signées par des personnes détenues en prison et menacées d’exécution ? De fausses déclarations peuvent généralement être obtenues avec beaucoup moins d’efforts.
Les Bolcheviks (qui s’appelaient alors le Parti “Communiste”) tenait leur 10ème congrès pendant la période du soulèvement de Cronstadt. Les critiques de cette rébellion considèrent souvent que les points de la résolution du Petropavlovsk constituaient une revendication inacceptable d’un compromis avec la petite paysannerie. Ils oublient aussi souvent de mentonner que le même 10ème congrès adopta la Nouvelle Politique Economique, qui constituait en réalité un compromis bien plus important. En réalité, les aspects les plus inacceptables pour les Bolcheviks dans la résolution du Petropavlovsk étaient bien ceux qui concernaient le rétablissement de la démocratie des Soviets. C’est bien les Bolcheviks, et non celles et ceux de Cronstadt, qui se placèrent en opposition avec la classe ouvrière.
Aujourd’hui, les anarchistes agissent pour fomenter de nouvelles révolutions des classes populaires et laborieuses et se battent pour l’instauration de la démocratie la plus directe possible dans ce cadre. Nous sommes inspiré-es par les rebelles de Cronstadt et nous faisons tout notre possible pour nous assurer que, bien que cela se fasse encore attendre, le sang qu’ils et elles ont versé ne le soit pas en vain.