Notice: Function _load_textdomain_just_in_time was called incorrectly. Translation loading for the the-events-calendar domain was triggered too early. This is usually an indicator for some code in the plugin or theme running too early. Translations should be loaded at the init action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Notice: Function _load_textdomain_just_in_time was called incorrectly. Translation loading for the mpc domain was triggered too early. This is usually an indicator for some code in the plugin or theme running too early. Translations should be loaded at the init action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Notice: Function _load_textdomain_just_in_time was called incorrectly. Translation loading for the widgetize-pages-light domain was triggered too early. This is usually an indicator for some code in the plugin or theme running too early. Translations should be loaded at the init action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OrangeIdea_Popular_Posts_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/oi_popular_posts.php on line 34

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OrangeIdea_Latest_Posts_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/oi_latest_posts.php on line 34

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OrangeIdea_Latest_Posts_Simple_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/oi_latest_posts_simple.php on line 34

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OrangeIdea_Recent_Posts_Comments_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/oi_recent_posts_comments.php on line 32

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OI_Instagram_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/oi_instagram_widget.php on line 33

Deprecated: Methods with the same name as their class will not be constructors in a future version of PHP; OrangeIdea_Twitter_Widget has a deprecated constructor in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga/framework/widgets/twitter/oi_twitter_widget.php on line 33
Vie de l’organisation – Page 9 – Union Communiste Libertaire Montpellier
Notice: La fonction WP_Scripts::localize a été appelée de façon incorrecte. Le paramètre $l10n doit être un tableau. Pour transmettre des données arbitraires aux scripts, utilisez plutôt la fonction wp_add_inline_script(). Veuillez lire Débogage dans WordPress (en) pour plus d’informations. (Ce message a été ajouté à la version 5.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Notice: La fonction WP_Scripts::localize a été appelée de façon incorrecte. Le paramètre $l10n doit être un tableau. Pour transmettre des données arbitraires aux scripts, utilisez plutôt la fonction wp_add_inline_script(). Veuillez lire Débogage dans WordPress (en) pour plus d’informations. (Ce message a été ajouté à la version 5.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Notice: La fonction WP_Scripts::localize a été appelée de façon incorrecte. Le paramètre $l10n doit être un tableau. Pour transmettre des données arbitraires aux scripts, utilisez plutôt la fonction wp_add_inline_script(). Veuillez lire Débogage dans WordPress (en) pour plus d’informations. (Ce message a été ajouté à la version 5.7.0.) in /home/alternat/glmontpellier/wp-includes/functions.php on line 6114

Vie de l’organisation


  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Abstention aux municipales : les élu·es ne représentent qu’elleux-mêmes

    05 Juil 2020

    Les municipales ont encore une fois fait la démonstration de l’impasse de l’électoralisme. Près de 60% des électrices et électeurs ne se sont pas présenté·es aux urnes, un record sous le régime de la Ve République. Cela n’empêche pas les élu·es de continuer à se prétendre légitimes. Si nous nous réjouissons de voir certaines villes, bastions de la droite conservatrice et réactionnaire, passer à l’alternance, nous ne nous faisons guère d’illusions sur les politiques qui y seront menées. L’écologie cosmétique et au rabais, annoncée par les divers programmes est bien trop en dessous des changements nécessaires pour faire face au désastre qui s’annonce. Et la mascarade que représentent ces élections ne saura pas résister longtemps à la crise économique qui ne fait que commencer.

    Nous n’en pouvons plus de ce système électoral

    L’une des leçons à retenir de ce scrutin est l’essoufflement de la démocratie représentative. Aucune élection ne se passe sans battre un nouveau record d’abstention. Si le résultat du premier tour des municipales pouvait s’expliquer en partie par la crainte, légitime, d’une accélération de la pandémie du SARS-COV2, les gesticulations du gouvernement n’ont pas suffi à rassurer les votant·es pour le deuxième tour.

    La pandémie n’est clairement pas la seule fautive de ce désintérêt pour un système qui ne consiste qu’à déposséder les personnes de leur capacité à décider par et pour elles-mêmes. La classe dirigeante nous donne en spectacle sa dramatique ignorance et son insupportable corruption et provoque le dégoût d’au moins 60% des électeur·rices. Le message est clair : les aspirations de démocratie directe et de justice sociale portées depuis longtemps et remise au premier plan par le mouvement des Gilets Jaunes et plus récemment par le mouvement contre les violences policières et le racisme d’État ne sont et ne seront absolument pas satisfaites par le système électoral. Les conquêtes sociales s’obtiennent par les luttes et non par les urnes.

    Le capitalisme vert reste le capitalisme

    La pseudo-victoire d’Europe Écologie Les Verts et du Parti socialiste aux municipales ne sera pas à la hauteur des catastrophes écologiques et sociales qui s’annoncent. L’expérience de Grenoble, gagnée par EELV en 2014, n’est guère réjouissante pour les classes populaires. La politique de la ville s’est surtout orientée vers les classes moyennes aisées et la bourgeoisie, laissant sur le carreau les plus opprimé·es. Les coupes budgétaires se sont poursuivies et, malgré quelques mesures cosmétiques pour faire plaisir aux habitant·es du centre-ville, aucune mesure concrète n’est venue réellement aider les personnes qui en ont le plus besoin.

    Sans un changement radical de système, où les personnes concernées sont directement impliquées dans les prises de décisions, l’aménagement du capitalisme pour le rendre éco-compatible se fera sur le dos des « premier·ères de corvée » et ne servira que celles et ceux qui en profitent déjà.

    Changeons la société pas ses dirigeant·es

    Pour que les enjeux écologiques et sociaux soient réellement pris en compte, surtout dans cette période de grande instabilité, il faut que les premières et premiers concerné·es soient en capacité de décider.

    L’organisation d’assemblées populaires décisionnaires à l’échelle d’un quartier ou d’une commune permettrait d’impliquer directement les habitant·es dans leur vie au quotidien. À une échelle plus grande, intercommunale ou d’une ville, les décisions prises par ces assemblées pourraient être débattues par des conseils de personnes mandatées par elles. Ces mandaté·es auraient pour seul rôle de transmettre ces décisions.

    À l’échelle d’une région ou d’un département, des coordinations pourraient être mises en place pour assurer les moyens de subsistances nécessaires pour l’ensemble des habitant·es : de quoi se loger en réquisitionnant les logements vides, de quoi se nourrir en ne produisant que ce qui est nécessaire, etc.

    Et à l’échelle d’un pays, une fédération de régions autonomes pourrait assurer ces moyens de subsistance en partageant et acheminant les richesses produites d’un bout à l’autre du territoire vers celles qui en ont besoin.

    À chacune de ces échelles, les personnes chargées de prendre les décisions auraient un mandat révocable à tout instant par les assemblées populaires qui les mandatent, empêchant les tentatives de corruption ou d’accaparement du pouvoir.

    C’est ce que propose le communisme libertaire, un projet révolutionnaire où celles et ceux qui prennent les décisions sont directement concerné·es par celles-ci et où chacun et chacune s’impliquerait selon ses moyens et recevra sa part selon ses besoins.

    Contre l’électoralisme et les dirigeant·es qui ne servent qu’elles et eux mêmes, révolution sociale et libertaire

    Union communiste libertaire, le 4 juillet 2020



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    En première ligne, toujours du côté des exploité.es !

    03 Juil 2020

    Nous, les femmes, souffrons de la crise sociale et économique qui s’est déclenchée dans le monde entier après l’apparition du nouveau coronavirus et son expansion mondiale, mais en plus de cela, nous souffrons de la violence sexiste. Cette situation n’est pas nouvelle dans un système de domination patriarcale, mais elle a pris des formes particulières dans le contexte actuel, nous reléguant de plus en plus à la sphère privée et nous subordonnant de plus en plus à la figure masculine.

    Les violences sexistes ont augmenté avec le confinement. Privées de nos familles et de nos ami.es, nous, les femmes qui sommes obligées de vivre avec un agresseur, généralement notre partenaire, sommes piégées dans cette situation infernale. Les initiatives prises par les États ont été inefficaces et insuffisantes pour enrayer la violence domestique et le problème, loin de diminuer, elle s’est aggravée! Le confinement a empêché les femmes victimes de violences domestiques de quitter l’espace du foyer et de trouver un soutien à l’extérieur, car de nombreuses femmes ne peuvent appeler en présence de leur agresseur, qui reste au foyer.

    La montée du féminicide durant le confinement est une réalité en Amérique latine et ailleurs. Quant au harcèlement de rue, il n’a pas été confiné! Bien que les rues se soient vidées, l’enfermement n’a pas limité les agressions sexistes et sexuelles dans l’espace public et ouvert, bien au contraire. Avec ou sans masque, faire les courses, aller chez le médecin ou travailler sont devenus des obligations pour les femmes se présentant comme le terrain idéal dont les harceleurs ont pu tirer profit.

    Le travail gratuit que nous les femmes effectuons chaque jour s’est également accru avec l’enfermement. Outre le fait de s’assurer que les enfants sont bien nourri.es et font leurs devoirs, de nombreuses femmes ont dû faire du télétravail, ce qui a accru la charge mentale et émotionnelle pour toutes. Dans les pays où des mesures ont été adoptées pour permettre de rester chez soi sans avoir à aller travailler, ce sont encore les femmes qui gagnent des salaires inférieurs à ceux des hommes. Par conséquent, les hommes étant les « pourvoyeurs du foyer », la répartition des tâches domestiques a complètement disparu.

    Certaines femmes ont été plus touchées que d’autres par la crise et l’enfermement. La situation des femmes réfugiées, qui sont entassées dans des refuges ou des centres, est préoccupante, tout comme celle des femmes des quartiers populaires et des femmes racisées, car elles sont plus exposées à la pandémie. Ayant des emplois informels, elles ne peuvent pas rester chez elles et maintenir leur revenu, ni le maintenir en assumant les responsabilités du foyer. Parallèlement, la militarisation des espaces de vie nous a exposé à la répression policière ainsi que nos enfants.

    Le patriarcat et le capitalisme profitent du travail gratuit ou mal payé des femmes au nom de « l’unité nationale ». Nous sommes particulièrement vulnérables à la crise car nos emplois sont plus précaires que ceux des hommes et beaucoup d’entre travaillons dans des secteurs essentiels. Ainsi, de nombreuses travailleuses, comme celles d’entre nous qui travaillent dans les supermarchés, dans la santé et dans l’éducation, sont en première ligne de la pandémie, redoublant d’efforts pour l’arrêter. Ces secteurs du travail, où les femmes sont majoritaires, sont généralement mal payés, mais ce sont aussi des secteurs qui se distinguent historiquement par leur haut niveau de combativité pour de meilleurs salaires, contre les licenciements et la précarisation.

    Ce sont également nous, à travers nos organisations populaires, qui ont mis en pratique la solidarité et l’entraide. Les institutions de l’État n’ont pas été en mesure de répondre à la crise actuelle, c’est pourquoi ce sont les organisations populaires, composées en majorité de femmes, qui ont créé différentes stratégies pour atténuer la crise, à travers des cantines, des soupes populaires, des réseaux d’approvisionnement, tout comme le cas des couturières qui ont fabriqué des masques, parmi d’autres.

    A l’Etat, aux patrons, à la police, aux violences sexistes, aux racistes, aux LGBTIphobes, nous disons : nous n’abandonnerons pas et nous nous battrons toujours pour rendre nos luttes visibles, contre toutes les formes de domination. Nous ne sommes pas en première ligne avec les capitalistes, nous sommes en première ligne pour transformer la société!
    ¡¡Arriba las que luchan!!

    Signataires :

    ☆ Coordenação Anarquista Brasileira – CAB (BRÉSIL)
    ☆ Alternativa Libertaria – AL/fdca (ITALIE)
    ☆ Federación Anarquista Uruguaya – FAU (URUGUAY)
    ☆ Federación Anarquista Rosario – FAR (ARGENTINE)
    ☆ Organización Anarquista de Córdoba – OAC (ARGENTINE)
    ☆ Grupo Libertario Vía Libre (COLOMBIE)
    ☆ Union communiste libertaire (FRANCE)
    ☆ Workers Solidarity Movement – WSM (IRLANDE)
    ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation (ALLEMAGNE)
    ☆ Organization Socialiste Libertaire – OSL (SUISSE)
    ☆ Libertaere Aktion (SUISSE)
    ☆ Melbourne Anarchist Communist Group – MACG (AUSTRALIE)
    ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement – AWSM (Aotearoa / NOUVELLE ZÉLANDE)
    ☆ Anarchist Unión of Afghanistan and Iran – AUAI (IRAN & AFGHANISTAN)



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Avec les personnels hospitaliers, tou·te·s mobilisé·e·s le mardi 16 juin !

    16 Juin 2020

    Communiqué unitaire des organisations politiques appellant l’ensemble de la population à rejoindre la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin. «Le “monde d’après” ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète.»

    Le drame sanitaire, social, politique et écologique que nous traversons n’a pas seulement comme origine une pandémie mondiale… La destruction de notre système de santé, avec ses suppressions de postes, ses fermetures de lits et de services dans les hôpitaux, ses attaques incessantes contre l’assurance maladie, en a été l’un des amplificateurs.

    Depuis plusieurs années, ce gouvernement comme les précédents n’a pas voulu écouter les mobilisations du monde de la santé, des EHPAD, du secteur médico-social ou de la psychiatrie. Ainsi, il y a un an, bien avant la pandémie du Covid-19, le mouvement des urgentistes tirait déjà la sonnette d’alarme sur l’état dégradé des hôpitaux et sur l’asphyxie de notre système de santé et de ses personnels.

    Dans le cadre de cette crise sanitaire, les soignant·e·s et l’ensemble des salarié·e·s du secteur en «première ligne» ont assuré leur mission et continuent à le faire dans des conditions difficiles. Comme beaucoup de salarié-e-s ces derniers mois, ils et elles ont dû œuvrer pour que la vie continue alors que les mesures de sécurité sanitaire n’étaient pas respectées, qu’il y avait pénurie de matériel de protection, de personnels et de places…

    Une mobilisation salutaire a débuté dans les hôpitaux à la faveur du déconfinement pour exiger en particulier de meilleures conditions de travail, une revalorisation salariale à hauteur de 300 euros ainsi que la réouverture de lits, en particulier en réanimation.

    Que répond le gouvernement? Un interminable concertation baptisée «Ségur» dont n’émerge aucune réponse concrète… et des médailles pour récompenser «les héros»!

    Nous avons applaudi quotidiennement ces personnels de santé pendant la période du confinement, mais cela ne suffit plus : il faut être maintenant à leur côté car leur combat est le nôtre. En défendant le service public, en se mobilisant pour des augmentations de salaire, ils et elles se battent pour une société plus égalitaire, pour faire reculer la loi du marché et les gestions comptables, pour une autre répartition des richesses.

    Nos organisations politiques entendent appuyer ces mobilisations et appellent l’ensemble de la population à les rejoindre à l’occasion de la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin, à participer aux différents rassemblements et manifestations ce jour là, tout en respectant les mesures de protection.

    Nous y serons présents pour exiger que les réponses aux urgences sanitaires soient enfin apportées :

    • la distribution gratuite des masques;
    • la gratuité des tests et leur accessibilité;
    • la réquisition des usines et entreprises en capacité de produire masques et matériel médical;
    • les brevets des médicaments et du futur vaccin contre le Covid-19 placés en bien public mondial…

    Nous relayons aussi les revendications des personnels mobilisés, de leurs syndicats et collectifs. Au-delà, nous exigeons un plan d’urgence pour l’hôpital public :

    • embauche massive de personnel, à commencer par 100 000 recrutements sous statut fonction publique;
    • augmentation des salaires de 300 euros minimum;
    • annulation des plans de fermeture des sites ou de services;
    • réouverture des 100 000 lits supprimés en 20 ans; annulation de la tarification à l’activité (T2A) qui contraint les hôpitaux à fonctionner comme des entreprises;
    • remise en cause de la loi Hôpital Patients Santé et Territoires de 2009 (dite loi Bachelot) et du pouvoir des Agences régionales de santé (ARS) pour un fonctionnement démocratique de l’hospitalisation publique associant les personnels médicaux et paramédicaux, les usagers, les territoires;
    • annulation de la dette des hôpitaux et augmentation de leurs budgets.

    Nous avons aussi besoin d’un service public pour les personnes âgées en perte d’autonomie, ce qui passe par une sortie du marché de ce secteur et une revalorisation des personnels des EHPAD et de l’aide à domicile.

    Concernant la Sécurité sociale, nous exigeons le remboursement des exonérations qui sont scandaleuses, en augmentant ses ressources et en rétablissant une gestion démocratique.

    Le «monde d’après» ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète. La journée du mardi 16 juin pour la santé et la protection sociale en est une étape incontournable.

    Organisations signataires :

    Diem25;

    Ensemble!; 

    Gauche démocratique et sociale; 

    Génération-s; 

    La France insoumise; 

    Nouveau parti anticapitaliste; 

    Pour une écologie populaire et sociale;   République et socialisme;

    Union communiste libertaire.


    Communiqué unitaire publié le 15 juin sur Mediapart.


  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Réglons les comptes, pas la facture !

    16 Juin 2020

    A l’heure du déconfinement, la mobilisation des soignant.e.s en faveur d’un service public de qualité pour la santé reprend : malgré la situation, le gouvernement ne changera rien sans un mouvement social d’ampleur capable de lui imposer.

    Vieille recette politicienne de la grande concertation, le «Ségur de la santé», tourne en rond comme il fallait s’y attendre. Les personnels de santé n’ont rien à espérer de ce gouvernement à part des médailles et des mauvais coups, ils ont raison de se mobiliser et nous devons les soutenir. Mais le 16 juin doit être le début d’une riposte de l’ensemble du monde du travail et de la population. Après avoir subi la crise sanitaire, ils veulent nous faire payer la crise économique, on ne se laissera pas faire.

    Pas besoin d’un Ségur de la santé pour savoir ce dont l’hôpital a besoin. Les soignant-e-s, en lutte depuis plus d’un an n’ont de cesse de le dire et il ne s’agit ni de médaille ni de prime!

    • Augmentation des salaires • Arrêt des logiques de rentabilité et davantage de budget, • Des embauches à hauteur des besoins (100 000 selon Sud Santé sociaux) • Réouverture de nouveaux lits dans le public

    Ces revendications, le pouvoir n’en veut pas car elles sont contraire à sa logique libérale. On ne pourra les imposer que par la mobilisation des personnels de santé et de l’ensemble de la population!

    Socialisation du système de santé

    L’intérêt de la population et des soignant-es, exige une révolution du système de santé, par la socialisation intégrale, et l’autogestion. Cela suppose que l’ensemble du système hospitalier, public comme privé, soit retiré des mains des groupes financiers et de l’État, et unifié.

    Le système de santé doit être déclaré «bien commun» ou «propriété sociale», et jouir d’un financement assuré intégralement par la Sécurité sociale, donc par la cotisation sociale. Il sortira ainsi à la fois du budget de l’État et de la loi du marché. Placé sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs, il renouera pleinement avec l’esprit du service public, et pourra être redéployé dans les territoires, avec des effectifs et des moyens au niveau des besoins. Cette logique ni étatiste ni capitaliste, c’est celle du communisme libertaire. Tract en PDF : cliquez pour télécharger

    On ne paiera pas deux fois

    Déjà épuisé-e-s, les soignant-e-s, ont payé cher la pandémie. C’est aussi le cas des millions de smicard-e-s qui sont resté-e-s au boulot en première ligne pour assurer les activités essentielles. Ou toutes celles et ceux qui ont du continuer d’aller bosser du fait de l’irresponsabilité patronale et gouvernementale.

    Et maintenant ça serait encore aux mêmes de payer les conséquences économiques! Licenciements, baisse de salaires, chantage à l’emploi… C’est leur système économique qui gavent les actionnaires qui est incapable de résister à un virus. C’est à ceux qui profitent de ce système de payer de leur poche bien remplie, pas aux salarié-e-s qui peinent a boucler le mois.

    Alors non, ce n’est pas à nous de payer la facture, mais il va falloir régler les comptes. L’action syndicale a été un bouclier pour notre santé dans la pandémie, elle est un bouclier contre les méfaits redoublés du capitalisme dans la période. Nous devons la renforcer et chercher l’unité de l’ensemble de notre camp social. L’UCL Nantes se prépare pour la manif



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Le dernier combat de Maurice Rajsfus

    16 Juin 2020

    Nombre de militantes et de militants qui ont eu la chance de le côtoyer dans sa longue vie de luttes regretteront la générosité et la malice de Maurice Rajsfus, reconnaissable à son écharpe rouge, décédé le 13 juin 2020 à l’âge de 92 ans.

    Maurice nous a quitté·es le jour même de la manifestation à Paris, initiée par le Comité Adama. Le collectif Vies volées, collectif de familles victimes de crimes policiers, a d’ailleurs rendu hommage à ce «pionnier de la lutte contre les violences policières». Ses enfants, Michelle et Marc Plocki, témoignent : «Nous avons pu, lors de ses derniers jours de lucidité lui dire ce qui se passait à Paris et dans le monde entier, contre les violences policières et le racisme policier. Il est paradoxal qu’il soit parti alors que le combat qu’il a mené souvent seul, en éclaireur, sur ces questions, durant des dizaines d’années, prend aujourd’hui des dimensions à la hauteur de ces violences systémiques inacceptables et de leur déni par leurs auteurs et leurs donneurs d’ordre».

    Rescapé du Vel d’Hiv en 1942

    Maurice a vécu dans sa chair les crimes de la police puisqu’il était rescapé, à 14 ans, avec sa sœur Jenny Plocki, de la rafle antisémite du Vel’d’Hiv du 16 juillet 1942 opérée par les policiers français. Leur père Mushim Plocki et leur mère Rywka Rajsfus (qui fut en Pologne militante du Bund, parti ouvrier juif révolutionnaire), émigré·es Juifs polonais «ayant fui autant l’antisémitisme que le carcan étouffant de la religion» furent déporté·es et disparurent dans le camp nazi d’Auschwitz. «J’en veux profondément à la police de ce pays, plus qu’aux Allemands; sans cette police, les nazis n’auraient pas pu faire autant de dégâts.»

    Maurice Rajsfus a écrit de nombreux livres sur cette période, particulièrement sur Vichy et sur la politique de déportation, défrichant et éclairant certaines zones d’ombre jusqu’alors peu explorées par les historiennes et historiens.

    Maurice devint militant à 16 ans, après la Libération de Paris en août 1944. Son parcours, depuis son engagement dans le mouvement des Auberges de jeunesse et sa participation active à la lutte anticolonialiste contre la guerre d’Algérie, démontre qu’il resta toujours un esprit libre et un «contestataire irréductible».

    L’Observatoire des libertés publiques

    C’est après Mai 68 qu’il constitue patiemment, jusqu’en 2014, un fonds unique d’environ 10.000 fiches sur les violences policières, qui lui servit de source pour de nombreux ouvrages sur le sujet. Puis il crée en mai 1994, avec Jean-Michel Mension (alias Alexis Violet, qui fut l’un des auteurs de l’inscription «Ici on noie les Algériens», sur les quais de la Seine au lendemain du massacre du 17 octobre 1961), l’Observatoire des libertés publiques (OLP). L’OLP publiera régulièrement le bulletin Que fait la police? jusqu’en 2014.

    Au lendemain de l’ignoble profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990, dans un contexte de forte montée du FN, il fut l’initiateur de l’«Appel des 250», d’où devait sortir le réseau antifasciste Ras l’front. Il en fut le président jusqu’en 1999, tout en poursuivant un compagnonnage avec le réseau No Pasaran et avec la revue REFLEXes. «C’est cet héritage de persécuté qui a fait de moi un révolté, mais surtout un militant viscéralement opposé aux tenants de l’Ordre nouveau et de la politique d’exclusion. Fugitif, Juif errant malgré moi pendant mon adolescence, je faisais partie de ceux que l’on rejette, que l’on expulse, que l’on assassine à l’occasion.» (Chaque pierre a son histoire, Ginkgo, 2012)

    Ses enfants, Michelle et Marc Plocki, témoignent qu’il leur a «appris l’esprit critique et l’insoumission à l’air du temps. Il n’a jamais recherché le confort des majorités, dont il se méfiait. Passé par plusieurs partis politiques, il a fini par choisir une voie personnelle, tout en continuant de “cousiner”, comme il aimait à le dire, avec les uns et les autres, à gauche de la gauche».

    Le meilleur hommage à rendre à Maurice Rajsfus est de poursuivre et d’amplifier son combat de toujours contre le fascisme, l’idéologie sécuritaire et la répression.

    Ses archives personnelles devraient être hébergées par la Contemporaine (anciennement Bibliothèque de documentation internationale contemporaine) à Nanterre.

    Salut et fraternité, Maurice!

    Sébastien (UCL Nantes)

    A lire également :



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    En France, comme aux États-Unis : luttons contre les violences policières et le racisme d’État

    09 Juin 2020

    L’assassinat de Georges Floyd par un policier a entraîné une large révolte aux États-Unis contre le racisme, un racisme profondément ancré dans la police américaine. En France, les luttes contre l’impunité policières en matière de violence racistes, sont portées depuis de nombreuses années par les proches et les familles de victimes. Pour l’UCL l’heure est à construire l’unité populaire contre le racisme.

    L’assassinat de Georges Floyd par un policier a entraîné une large révolte aux États-Unis contre le racisme, un racisme profondément ancré dans la police américaine. Un racisme dont les noirs sont les principales victimes, mais qui touche aussi les autres minorités (hispaniques, asiatiques, musulmanes ou considérées comme telles…). Un racisme qui puise ses racines dans une longue histoire des violences, qui fait système, de l’esclavage et du suprémacisme blanc.

    Si l’arrivée au pouvoir de Trump a libéré plus encore la parole et les actes racistes, et fait office de «feu vert» à l’accroissement de la violence raciste, il existe un continuum des violences policières racistes qui lui sont bien antérieures, dans un contexte de culture de l’impunité policière.

    Cette révolte connaît un large écho international, car elle entre en résonance avec le vécu de nombreuses personnes victimes de racisme et de violence policière à travers le monde.

    En France, les luttes contre l’impunité policières en matière de violence racistes, sont portées depuis de nombreuses années par les proches et les familles de victimes. Confrontées à la culture de l’impunité policière, qui s’appuie sur la partialité de la justice – très nombreux sont les classements sans suites, les non-lieux, les décisions de relaxes ou, dans le moins pire des cas, à des sursis pour les policiers mis en cause – , confrontés à l’indifférence ou à l’hostilité médiatique qui reprend avec complaisance les versions policières, confrontées à l’indifférence ou l’hostilité de la majorité des courants politiques, les familles, leurs proches, mènent un combat courageux.

    Alors que la situation aux États-Unis est mis en lumière, la tentation est grandes pour les journalistes, les politiques, d’opposer une institution policière française qui serait prétendument «vertueuse» ou dans laquelle les policiers racistes ne seraient qu’une «petite minorité», et l’institution policière américaine, gangrénée par le racisme.

    En réalité, en France comme aux États-Unis, le racisme policier fait système : c’est un racisme d’État héritée d’une histoire coloniale, qui repose sur une pratique de la violence policière qui touche les classes populaires dans leur ensemble, mais qui touche aussi principalement en leur sein les personnes noires, roms, arabes, musulmanes ou considérées comme telles. C’est pour cette raison que le combat contre le système raciste n’est pas simplement une affaire de bonne conscience humanitaire, mais un préalable nécessaire à l’unité face aux classes dirigeantes. Chaque fois que le système raciste recule, c’est le pouvoir populaire qui avance! Le 2 juin, l’UCL a appelé au rassemblement historique organisé par le Comité Adama

    La pratique des violences policières est couverte par l’institution judiciaire, par les médias aux ordres du pouvoir, et par la classe politique. La récente proposition de loi d’E. Ciotti visant à interdire le fait de filmer les policiers en est l’une des illustration, avec pour objectif d’empêcher toute collecte de preuve des violences, ainsi que les réactions aux propos de Camelia Jordana, ou encore l’impunité des policiers fascistes de Rouen, toujours en poste bien que leur propos négrophobes, racistes antisémites, misogynes, aient été mis à jour par un policier noir qui en a été l’une des victimes.

    Le succès de la marche de la dignité du 30 mai et de la manifestation du 2 Juin (à l’appel de la famille d’Adama Traoré et de son comité de soutien) qui ont réuni des dizaines de milliers de personnes à Paris et en région, marque le point de départ d’un renouveau des luttes populaires antiracistes. D’ores et déjà, elles ont imposé dans l’espace public la discussion sur les violences policières.

    Oeuvrons, dans nos syndicats, nos associations et collectifs, avec nos collègues et nos voisins, à faire de ce renouveau une réalité durable au côté des familles de victimes, leurs proches, au côté de toutes celles et ceux qui subissent les violences policières et le racisme d’État et à créer ainsi les conditions de l’unité populaire contre le racisme!

    Union communiste libertaire, 9 juin 2020



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Solidarité avec la lutte du peuple nord-américain !

    09 Juin 2020

    « La coordination des organisations proches ou faisant partie du réseau Anarkismo tient à montrer toute sa solidarité au peuple Nord-Américain en lutte. Nous condamnons le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis, marquant un acte raciste de plus au sein de la première puissance impérialiste mondiale. »

    Cet acte vient s’ajouter aux innombrables meurtres dans la population noire aux États-Unis, qui ont été perpétrés depuis l’époque de l’esclavage et n’ont pas cessé jusqu’à ce jour. Sous l’administration Obama, des dizaines de meurtres de jeunes femmes et de jeunes homme noires ont rappelé les événements similaires des années 1950 et 1960. La réponse a été une éruption rapide du mouvement noir dans tout le pays, de la même manière qu’en ce moment même se déroulent de vastes manifestations qui montrent que la population en a assez de la violence et de l’impunité policière.

    Le quartier général de la police à Minneapolis a été incendié par les manifestantes et les manifestants et plusieurs véhicules ont été attaqués, des actions directes sont menées dans plusieurs villes avec des affrontements avec la police, Trump a même donné l’ordre à l’armée de descendre dans la rue. Le racisme, élément structurel de la société capitaliste, en particulier dans la société américaine, est malheureusement intact, mais la résistance et la lutte des Noir·es et des pauvres du nord l’est aussi.

    Trump accuse aussi les anarchistes et militant–es antifascistes d’être les instigatrices et instigateurs des émeutes. Ce mouvement est un mouvement de révolte populaire, les dizaines de milliers de personnes qui participent ne sont pas ou ne se revendiquent pas appartenir à un courant politique, mais comme toujours les sphères du pouvoir tentent de trouver des responsable à accuser, pour ne pas mettre en cause les questions structurelles et conclure que l’État raciste, patriarcal et capitaliste qui opprime et tue les classes populaires est bien le seul instigateur des révoltes.

    Le racisme sera enterré en même temps que le capitalisme.

    Tout notre soutien et notre solidarité au peuple américain qui lutte contre la violence et les exactions de la police.

    Nous adressons aussi tout notre soutien à nos camarades anarchistes nord-américain·es!

    VIVE CELLES ET CEUX QUI LUTTENT!

    Signataires :

    ☆ Coordenação Anarquista Brasileira – CAB (BRÉSIL)
    ☆ Alternativa Libertaria – AL/fdca (ITALIE)
    ☆ Federación Anarquista Uruguaya – FAU (URUGUAY)
    ☆ Federación Anarquista Rosario – FAR (ARGENTINE)
    ☆ Organización Anarquista de Córdoba – OAC (ARGENTINE)
    ☆ Federación Anarquista Santiago – FAS (CHILI)
    ☆ Grupo Libertario Vía Libre (COLOMBIE)
    ☆ Union Communiste Libertaire (FRANCE)
    ☆ Embat – Organización Anarquista (CATALOGNE)
    ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation (ALLEMAGNE)
    ☆ Devrimci Anarşist Faaliyet – DAF (TURQUIE)
    ☆ Organization Socialiste Libertaire – OSL (SUISSE)
    ☆ Libertaere Aktion (SUISSE)
    ☆ Melbourne Anarchist Communist Group – MACG (AUSTRALIE)
    ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement – AWSM (Aotearoa / NOUVELLE ZÉLANDE)
    ☆ Anarchist Unión of Afghanistan and Iran – AUAI (IRAN & AFGHANISTAN)
    ☆ Manifesto (GRÈCE)
    ☆ Zabalaza Anarchist Communist Front – ZACF (AFRIQUE DU SUD)



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Médicament : un bien commun

    17 Mai 2020

    Des salarié·es de l’industrie pharmaceutique, professionnel·les de la santé, ancien·nes chercheurs et chercheuses, journalistes, syndicalistes et militant·es politiques publient un manifeste pour faire du médicament un bien commun. Nous relayons cet appel dans lequel l’Union communiste libertaire se retrouve.

    « Nous affirmons :

    • La santé est un droit universel […].
    • L’accès aux médicaments est un droit de la personne fondé sur le droit inaliénable aux soins.
    • L’égalité d’accès aux médicaments est une condition indispensable à la jouissance du droit à la santé. […]
    • La nécessité de supprimer la notion de propriété privée et de monopole des droits de propriété intellectuelle sur les médicaments attribués par les brevets d’invention.
    • Vouloir rompre avec la logique de la rentabilité financière pour donner la primauté à la protection de la santé publique.
    • Le principe d’une santé publique et environnementale à l’échelle planétaire, la création d’un nouvel écosystème, la refondation des coopérations internationales et la mise en place d’une sécurité sociale à vocation universelle. »

    C’est ainsi que s’ouvre le manifeste de la campagne « Médicament : un bien commun », dont l’objectif prioritaire est l’abolition des brevets sur les médicaments. L’Union communiste libertaire se reconnait dans ce manifeste et encourage toutes et tous à signer le manifeste et à faire connaitre la campagne.

    Union communiste libertaire, le 11 mai 2020

    cc Rawpixel

    Manifeste POUR UNE APPROPRIATION SOCIALE DU MÉDICAMENT

    Nous affirmons :

    • La santé est un droit universel : les États, les pouvoirs publics, tous les acteurs agissant dans le domaine de la santé, doivent garantir un égal accès de toutes et tous aux soins et traitements de qualité.
    • L’accès aux médicaments est un droit de la personne fondé sur le droit inaliénable aux soins.
    • L’égalité d’accès aux médicaments est une condition indispensable à la jouissance du droit à la santé. En ce sens, le médicament est un bien commun de l’humanité, sous condition d’une appropriation collective et démocratique des peuples, dans chaque pays et à l’échelle planétaire.
    • La nécessité de supprimer la notion de propriété privée et de monopole des droits de propriété intellectuelle sur les médicaments attribués par les brevets d’invention.
    • Vouloir rompre avec la logique de la rentabilité financière pour donner la primauté à la protection de la santé publique.
    • Le principe d’une santé publique et environnementale à l’échelle planétaire, la création d’un nouvel écosystème, la refondation des coopérations internationales et la mise en place d’une sécurité sociale à vocation universelle

    Contexte : La production des médicaments, analysée comme une production de marchandises,ne répond pas aux besoins des populations :

    Le marché mondial du médicament représente un chiffre d’affaire dépassant les 1.000 milliards d’euros avec une rentabilité de 20%, le plus rentable du capitalisme, donnant aux industries pharmaceutiques un pouvoir considérable dans le secteur économique.Considérant le médicament comme un simple bien marchand, les industries pharmaceutiques dépensent plus en frais de commercialisation, marketing, lobbying qu’en recherche & développement (R&D) tout en justifiant les prix de vente par le coût de la R&D.

    Sous prétexte de traitements innovants, un jeu de dupes s’établit entre les gouvernants, les décideurs de la santé et les dirigeants des multinationales du médicament qui obtiennent que leur soient payées au prix fort des molécules au service médical parfois modeste. Ils ponctionnent ainsi partout dans le monde les systèmes de prévoyance et les fonds publics comme celui de la Sécurité Sociale en France. Au mépris de la santé publique,et dans un manque total de transparence, les groupes pharmaceutiques s’assurent ainsi une source de profits confortables, à la grande satisfaction des actionnaires.

    L’industrie pharmaceutique, propriétaire des brevets de molécules championnes de la profitabilité, les blockbusters, a exploité à son maximum cette politique pour dominer le marché, générant des milliards de dollars. Au point de saturer par des molécules équivalentes certains domaines thérapeutiques alors que d’autres fondamentaux sont délaissés.

    A la recherche de nouvelles stratégies, les Big Pharma externalisent d’une part leur recherche vers les laboratoires publics ou de petites sociétés, et d’autre part, se réorientent vers le développement de produits biologiques, plus difficiles à copier, leur permettant ainsi d’exiger des prix exorbitants. Ces nouvelles thérapeutiques ne pourront bénéficier qu’aux marchés solvables. Cette logique commerciale oriente la recherche de manière discriminée conduisant à l’arrêt des recherches dans plusieurs axes thérapeutiques essentiels.

    L’application du système juridique des brevets aux médicaments donne un pouvoir discrétionnaire aux multinationales pour fixer les prix de vente. Le médicament est soumis au droit commun des produits brevetables. Sous l’argument d’inciter l’investissement en R&D dans les secteurs privés, l’application du système juridique des brevets aux médicaments préserve les firmes pharmaceutiques de toute concurrence durant les 20 années d’exclusivité.

    Depuis les années 1980, à l’instigation des grandes entreprises pharmaceutiques, les droits de la propriété intellectuelle sur les médicaments ne cessent d’être renforcés. Ainsi, sous l’égide de l’OMC, les accords sur les Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC – Marrakech, 1994) fixent un modèle d’exploitation agressif de la propriété intellectuelle à l’échelle internationale, aggravé par les dispositions ADPIC+.

    Enfin sous couvert de développement de thérapies géniques et via les partenariats public-privé, les entreprises privées ont obtenu l’exploitation des titres de propriété intellectuelle sur les résultats de la recherche publique universitaire, leur permettant ainsi d’étendre la brevetabilité au domaine du vivant (Bay-Dole-Act aux États-Unis en 1980, en Europe au cours des années 1990). C’est souvent le cas des thérapies ciblées dans le traitement des cancers (en fonction des caractéristiques génétiques), dont les prix sont tellement faramineux que seules des populations étroites ayant les moyens financiers pourront en bénéficier.

    Le prix de vente des médicaments, les marges qui en sont issues, ne s’expliquent que par l’application des brevets et le monopole qui en découle. La principale conséquence est d’avoir rendu difficile voire impossible l’accès de populations entières aux médicaments.

    Ce que nous voulons :

    • L’accessibilité universelle aux soins de santé et aux médicaments. Les autorités publiques doivent garantir ce droit selon les critères d’égalité, de qualité et de sécurité, ce qui implique une politique publique de santé, des services publics et des budgets de recherche à la hauteur des besoins.
    • Refuser la marchandisation des soins de santé dont les médicaments pour que les objectifs de santé publique ne soient plus dominés par le consumérisme des produits pharmaceutiques. Les médicaments essentiels lorsqu’ils sont « disponibles,économiquement abordables, de bonne qualité et bien utilisés » permettent de répondre aux besoins prioritaires de la population en matière de santé.
    • Refuser l’utilisation de population comme cobayes humains, contre nourriture ou toute autre rétribution, pour l’expérimentation de nouvelles molécules.
    • La sortie des stratégies de l’industrie pharmaceutique qui ont pour objectif la profitabilité du capital et exercent de fortes pressions sur les politiques publiques de santé. Pour ce faire,doivent se mettre en place de nouveaux modèles de R&D, de production et de distribution de produits de qualité, contrôlés par les citoyens.
    • Libérer et promouvoir la recherche : L’organisation et les orientations de recherche fondamentale doivent être libres de toute contrainte et ne pas être assujetties aux visées financières des firmes pharmaceutiques. L’utilisation des résultats de la recherche et le développement des innovations pouvant conduire à des améliorations thérapeutiques doivent être définies en fonction des besoins de santé publique de la population mondiale,dans l’intérêt général et sous maitrise citoyenne. Les coopérations internationales doivent être encouragées et les financements publics fournis à la hauteur nécessaire. Les résultats,au fur et à mesure de nouvelles découvertes ou innovations, doivent être rendus publics afin que le fond de connaissances scientifiques du monde soit enrichi et les savoirs partagés.
    • Refonder la législation internationale en matière de propriété intellectuelle et industrielle appliquée aux médicaments, sur la base de la primauté de la santé publique.
      • Le système des brevets sur les médicaments doit être abrogé. Les dérogations obtenues par certains pays permettant de contourner les brevets (licence obligatoires), ont certes fait temporairement reculer les firmes aux exigences exorbitantes, mais sans régler le problème sur le fond et le long terme.
      • Dénoncer les Accords sur les Aspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce (ADPIC) et les dispositions ADPIC+ qui font perdre toute latitude en matière de politique de santé publique aux pays en voie de développement, et limitent celle des pays développés potentiellement producteurs.
      • Revenir sur la directive Européenne 98/44 relative à la brevetabilité des séquences génétiques et des organismes contenant des entités brevetables.

    Nous proposons à tous les acteurs et usagers du secteur de la santé, à se mobiliser pour l’appropriation sociale et publique de la chaine du médicament.

    Il est nécessaire et urgent de faire valoir les valeurs de solidarité et d’universalité au fondement de nos systèmes de santé. Il faut donc arracher le pouvoir de décisions à une infime minorité d’humains, actionnaires et décisionnaires, pour obtenir une réponse réelle aux besoins de milliards d’humains.

    L’appel « Médicament : un bien commun », avril 2020.



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    La loi « haine » renforcée et adoptée au nom de l’antiterrorisme

    15 Mai 2020

    Le 13 mai 2020, l’Assemblée nationale a finalement adopté la loi Haine, aussi connue sous le nom de loi Avia, du nom de sa rapportrice, la députée LREM Laetitia Avia. Il est bien évident que cette loi rejoindra l’arsenal des lois antiterroristes qui tôt ou tard sont utilisées pour museler l’opposition politique et les mouvements sociaux.

    Nous ne reviendrons pas sur les récentes révélations de Mediapart concernant les comportements précisément haineux de Laetitia Avia [1]. Nous ne reviendrons pas non plus sur comment, une fois de plus, la lutte contre le « terrorisme » sert de prétexte pour le recul sans fin de nos droits et de nos libertés. Il est bien évident que cette loi rejoindra l’arsenal des lois antiterroristes qui tôt ou tard sont utilisées pour museler l’opposition politique et les mouvements sociaux.

    Nous rappellerons seulement ce qu’autorise très concrètement cette loi, en citant le communiqué de la Quadrature du Net [2] :

    « Elle exige que tous les sites Web (pas uniquement les plateformes géantes) censurent en une heure (pas en vingt-quatre heures) les contenus signalés par la police comme relevant du “terrorisme” (sans que cette qualification ne soit donnée par un juge, mais par la police seule).

    Si le site ne censure par le contenu (par exemple car le signalement est envoyé un week-end ou pendant la nuit) la police peut exiger son blocage partout en France par les fournisseurs d’accès à Internet (Orange, SFR…). »

    Une fois de plus, l’État français s’illustre par sa triste volonté de se transformer en État policier. Cela ne nous surprend malheureusement pas et ne fait que renouveler notre détermination à combattre cet État et ses évolutions par tous les moyens.

    Union communiste libertaire, 14 mai 2020

    [1] « Laetitia Avia, la députée LREM qui horrifie ses assistants », Mediapart, 12 mai 2020.

    [2] « Vote final de la “loi haine” », La Quadrature du Net, 11 mai 2020.



  • Notice: Trying to access array offset on value of type bool in /home/alternat/glmontpellier/wp-content/themes/uaf-cga-c/framework/post-format/format.php on line 11

    Le confinement se doit d’être aussi pensé pour les femmes

    13 Mai 2020

    Au quotidien, nous, femmes, subissons des inégalités et des violences. Pour nombre d’entre nous, ce constat s’est fortement accentué avec le confinement. Celui-ci, tel qu’annoncé par le gouvernement ne fera qu’empirer cette situation car, même si certaines d’entre nous pourront reprendre leur travail, nous aurons à subir les injonctions à « rattraper le temps perdu » en travaillant encore d’avantage que d’habitude. Et pour les autres, qui resterons confinées dans les régions les plus touchées par le virus, aucune mesure n’est à l’horizon.

    Quasiment deux mois après le début du confinement, aucune des mesures d’urgence tant attendues, n’a vu le jour, pour soulager les femmes et en particulier les plus précaires, les plus entravées dans leurs droits et les plus éprouvées par les conséquences de ce confinement. Pourtant ces mesures avaient été demandées par les femmes elles-mêmes et notamment les actrices de terrain. Notamment en ce qui concerne le soutien aux secteurs employant majoritairement des femmes indispensables au fonctionnement de la société pendant le confinement (santé, éducation, entretien des locaux, vente etc.). Ainsi est demandé un accès facilité à l’IVG et la contraception, la garantie des droits sociaux et économiques, l’accès aux services sociaux et à la santé, des droits pour les migrantes. Dans toute autant d’urgence, assurer la sécurité des femmes victimes de violences et une aide d’urgence aux femmes prostituées est nécessaire.

    Non seulement l’ensemble des problématiques que nous soulevons n’a pas été abordé, mais les femmes, que le confinement précarise, violente, détruit, quand il ne les tue pas, sont renvoyées à des cadences infernales.

    Nous sommes mises en danger par la passivité des pouvoirs publics, alors même qu’elles que nous sommes sont les premières concernées.

    Être femme, c’est déjà être précaire. Mais, en temps de crise, cette précarité redouble. Précarité que nous devons également aux nombreuses mesures d’austérité prises ces dernières années : loi travail, chômage, retraite etc.

    Il est aujourd’hui indispensable de :

    1. Soutenir les secteurs employant majoritairement des femmes et tous les métiers dits « de première ligne ».
    2. Garantir l’autonomie économique et les droits sociaux des femmes.
    3. Fournir des solutions permettant une réelle conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle durant le confinement. Cela jusqu’à la reprise normale de l’école et des modes d’accueil collectif de la petite enfance pour toutes et tous : permettre aux mères de famille qui le souhaitent de pouvoir conserver le chômage partiel après le 2 juin et de bénéficier d’aides complémentaires.
    4. Garantir la sécurité des femmes victimes de violences conjugales : éviction du domicile du conjoint violent, création d’emplois destinés à l’accompagnement des femmes victimes de violence etc.
    5. Soutenir les femmes en situation monoparentale.
    6. Soutenir toutes les personnes trans : Violences intrafamiliales, isolement, précarité, problèmes d’accès aux traitements, report d’opérations etc.?
    7. Soutenir l’accès des femmes à la santé et à leurs droits sexuels et reproductifs : IVG et contraceptions, santé mentale et physique.
    8. Garantir les droits des femmes migrantes (avec ou sans papiers) et de leurs enfants.
    9. Assurer la protection des femmes prostituées.

    Commission Antipatriarcat de l’UCL, le 9 mai 2020


1 6 7 8 9 10 11 12 19