• 22 mars 2018 : Ni oubli, Ni pardon !

    22 mars 2018 : Ni oubli, Ni pardon !

    06 Mar 2021

    Le 22 mars 2018 a vu défiler partout en France des centaines de milliers de personnes contre les réformes du gouvernement. Fonctionnaires, cheminot·e·s, étudiant·e·s et retraité·e·s étaient appelé·e·s à une journée de grève et de manifestation par sept syndicats (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP et CFE-CGC) pour défendre les services publics, les salaires, les statuts, l’emploi ainsi que les retraites. Concernant l’enseignement supérieur et la recherche, une forte mobilisation était déjà en cours depuis plusieurs semaines dans les universités et les lycées contre La loi « Vidal » sur l’Orientation et la Réussite des Étudiants et la réforme du baccalauréat.

    C’est dans ce contexte, que la réunion d’information, prévue en UFR droit et sciences politiques, s’est transformée en Assemblée Générale (AG) qui a voté l’occupation de l’Amphi A jusqu’au lendemain matin où une nouvelle AG devait se tenir. Celle-ci n’a pu avoir lieu car dans la nuit du 22 au 23 mars un commando armé, en lien avec des groupuscules d’extrême droite, a évacué par la force les étudiant·e·s mobilisé·e·s occupant l’amphi A, commando armé à qui il a été permis de pénétrer dans le bâtiment et de se livrer à cette agression d’une extrême violence.

    Les vidéos de cette attaque ont fait le tour des médias français, d’autant plus que le doyen de l’université M. Pétel et un Professeur d’histoire de droit M. Coronnel de Boissezon sont accusés immédiatement par les victimes,le premier d’avoir fait entrer le commando et le second d’avoir pris part au violences.

    Alors que le mouvement social prend une ampleur certaine tant au niveau montpelliérain que national, M. Pétel démissionne. Une enquête de l’IGAENR (Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche) est lancée et conclut à la responsabilité des deux professeurs. Puis la section disciplinaire de la Sorbonne prononce une sanction de 5 ans d’interdiction d’enseigner pour M. Pétel, tandis que M. Coronnel sera révoqué de l’enseignement supérieur.

    Sur le volet pénal une vague d’interpellations, ont eu lieu le mardi 11 septembre 2018 : huit personnes sont concernées dont M. Pétel et M. Coronnel, ainsi que des sympathisants de la Ligue du Midi, une « organisation radicale » d’extrême droite.
    Puis, le 5 décembre 2019, selon le réquisitoire du parquet, le procureur de la république demande le renvoi de sept personnes devant le tribunal correctionnel par rapport à ces violences. On y apprend plus en détails les liens entre ce “commando armé” et les militants et groupes d’extrême droite. Aujourd’hui, il reste encore des personnes à identifier, cependant toutes nos demandes d’actes ont été rejetées par le juge. La prochaine audience est fixée au 20 et 21 mai et nous espérons la réouverture de l’enquête.

    Depuis cette date, on peut constater un regain d’activité des groupuscules d’extrême droite sur Montpellier, qui s’est notamment intensifié depuis la rentrée de septembre 2019. Des groupuscules d’extrême droite (Ligue du Midi, Action française, Génération identitaire, etc…) mènent depuis plusieurs mois des actions sur l’Université Paul Valéry ainsi que dans la ville pour tenter de se rendre visibles. Commençant par des collages d’affiches et d’autocollants, puis des intrusions et dégradations sur un local syndical. Une étudiante syndiquée a même été agressée en pleine journée au sein du campus, ainsi que des militant-e-s le matin du 5 décembre 2020. Mais Montpellier n’est pas seule concernée, des agressions ont aussi eu lieu à l’Université de Nanterre ou encore à Lyon.

    Il est à noter que la violence à l’encontre de militant-e-s pour le progrès social n’est pas en augmentation seulement chez les groupuscules d’extrême droite. En effet, l’État, véritable outil de domination de la classe bourgeoise, a de plus en plus à cœur d’être son bras armé.


    De façon globale, nous assistons à une répression de la part du gouvernement de toutes les mobilisations, comme on a pu le voir depuis un an et demi avec le mouvement des gilets jaunes ou plus récemment lors des mobilisations contre la réforme des retraites. Plus grave encore, avec une montée en flèche de la répression contre le mouvement lycéen. Alors qu’il y a quelques années on aurait trouvé impensable de voir les forces de l’ordre réprimer un blocage, on assiste actuellement à une généralisation de l’utilisation de gaz lacrymogène, LBD40, matraque (ou même grenade GLI-F4, à confirmer) contre des lycéen.ne.s. afin d’écraser la contestation. La répression policière n’est pas seule, elle est accompagnée d’une forte répression administrative avec, notamment une multiplication des mesures disciplinaires.

    Ce qu’il s’est passé il y a trois ans fait donc écho à cette répression généralisée des mouvements sociaux, en particulier dans les universités et les lycées, avec notamment de nombreuses agressions fascistes envers des militants survenues ces derniers mois.

    Ainsi, pour que les victimes soient entendues, pour que justice soit faite, mais aussi parce que nous n’oublions pas ni ne pardonnons aux agresseurs fascistes, rassemblons-nous en un front anti-répression et antifasciste :

    – Le 22 mars prochain, à 14h pour un rassemblement suivi d’une conférence de presse à 15h devant le bâtiment 1 de la faculté de Droit et Sciences Politique.
    Nous terminerons sur un départ en manifestation antifasciste dans les rues de Montpellier.

    Le Collectif du 22 Mars, Ni oubli, Ni pardon !

  • 7 et 8 mars à Montpellier, sous les masques, la colère gronde !

    7 et 8 mars à Montpellier, sous les masques, la colère gronde !

    04 Mar 2021

    Depuis près de 2 ans, une inter-orga sur la ville permet une unité large
    des féministes qui a contribué aux succès historiques des derniers 8
    mars et 25 novembre. L’UCL de Montpellier est une des forces motrice de
    cette dynamique où travaillent ensemble syndicalistes, jeunes féministes
    de divers collectifs et militantes de terrain (Planning Familial,
    Médecins du Monde etc.)

    2 journées au programme cette année : manifestation et AG le 7 mars,
    appel à la grève avec tenue d’un village associatif et d’un
    rassemblement le 8 mars.

    Les sujets mis en avant par le collectif sont nombreux : précarité,
    violences sexistes, droit à l’avortement. Leur récurrence montre
    malheureusement que les problèmes restent … mais aussi que les femmes ne
    sont pas prêtes à lâcher, elles luttent pour que les choses changent
    pour de bon !

    Ces thèmes seront déclinés tout au long du parcours de la manifestation
    dont le départ se fera de la place du nombre d’or rebaptisée « place des
    pétroleuses » en hommage aux combattantes de La Commune.

    Ce sont les femmes du collectif de sans-papiers de Montpellier qui
    ouvriront les prises de parole : belle réponse au racisme qui se
    déchaîne et à l’invibilisation gouvernementale et médiatique de la
    condition des sans-papiers malgré la marche qu’elles et ils ont effectué
    en fin d’année dernière à travers toute la France.

    Un arrêt devant une grande surface sur le parcours soulignera le rôle
    primordial jouée par les femmes dans l’économie, notamment à l’hôpital,
    ces « premières de corvée », cantonnées aux emplois les plus précaires.
    Plus généralement les inégalités salariales seront mises en exergue lors
    de la grève féministe du lendemain …

    Les haltes devant le commissariat et le palais de justice remettront la
    focale sur la duplicité des discours et pratiques étatiques au sujet des
    féminicides et des violences sexistes dont les femmes ne veulent plus.

    La manifestation se terminera par une Assemblée Générale pour tisser des
    liens dans l’objectif de parvenir à traduire par des revendications
    concrètes et des luttes locales les aspirations féministes.

    Un meeting sur une webtv se déroulera dans la soirée du 8 mars sur les
    luttes pour le droit à l’avortement avec des camarades de Pologne et
    d’Argentine. Il clôturera ces deux jours de mobilisation en donnant au 8
    mars sa dimension internationaliste.

  • 100 ans depuis le soulèvement de Cronstadt : la meilleure manière de se souvenir, c’est de continuer le combat !

    100 ans depuis le soulèvement de Cronstadt : la meilleure manière de se souvenir, c’est de continuer le combat !

    04 Mar 2021

    Communiqué international anarchiste pour le centenaire du soulèvement de Cronstadt en 1921

    « Faites savoir aux travailleurs et aux travailleuses du monde entier que nous, partisans du pouvoir des soviets, veillerons sur les acquis de la révolution sociale. Nous vaincrons ou périrons sous les ruines de Cronstadt, en combattant pour la juste cause des masses laborieuses. Les travailleuses et travailleurs du monde entier nous jugeront. Le sang des innocents sera sur la tête des communistes, des fous sauvages ivres du pouvoir. Vive le pouvoir des soviets ! »
    Le Comité Révolutionnaire Provisoire de Cronstadt –

    Le 1er mars 1921, le Soviet de Cronstadt se soulève contre le régime du Parti “Communiste” de Russie. La Guerre Civile est finie, ce qu’il restait des armées Blanches en Russie occidentale a été défait en novembre 1920. Les dernières batailles en Sibérie et en Asie centrale se déroulent sur l’étendue territoriale de ce qui deviendra un an plus tard l’URSS. La situation économique, cependant, reste désastreuse. En réaction, des grèves éclatent à Petrograd en février 1921. Les marins de Cronstadt y envoient une délégation pour se renseigner sur ces grèves.

    Eléments de contexte

    La ville de Cronstadt, située sur l’île de Kotline, est en quelque sorte l’avant-poste de Petrograd (l’actuelle Saint-Pétersnourg). Elle abrite à cette époque la plus grande base navale russe, et est un bastion révolutionnaire depuis 1905. Elle joue un rôle primordial à l’occasion des révolutions de 1905 et 1917. Le Soviet de Cronstadt est mis en place en mai 1917, peu après celui de Petrograd.

    Tout au long de l’année 1917, les soviets se multiplient et se renforcent dans tout l’Empire Russe. En octobre, ils renversent le Gouvernement Provisoire. Le deuxième congrès panrusse des Soviets prend désormais le pouvoir en charge. Mais il accepte également, sur proposition bolchevique, de nommer un Conseil de Commissaires du Peuple qui devra agir comme cabinet exécutif des Soviets. Les bolcheviks ne tardent pas à mettre en place un appareil d’État doté de pouvoirs coercitifs. Ils ont surtout subordonné les Soviets locaux et régionaux à l’État central.

    Dès avril 1918, les Bolcheviks entament une répression contre les anarchistes et organisent des purges au sein des Soviets. La révolution d’Octobre avait établi la liberté de la presse et le droit des soldats à élire leurs officiers, mais les bolcheviks abrogent ces mesures et bien d’autres changements sociaux vitaux au cours de la Guerre Civile.

    La répression contre toute forme d’opposition, le communisme de guerre et les réquisitions forcées imposées par les pelotons d’exécution, ainsi que la propagation de la pauvreté et de la faim, finissent par aliéner nombre des sympathies ouvrières et paysannes pour le bolchévisme. Les contestations émanant de ces classes sociales contre les mesures autoritaires des bolcheviks sont fréquentes entre 1918 et 1921, notamment à travers plusieurs vagues de grèves ouvrières.

    La Résolution du Petropavlovsk

    Les grèves de Petrograd de février 1921 incitent les marins de Cronstadt à envoyer une délégation pour se renseigner et faire un rapport. Les marins eux-mêmes avaient des motifs de plainte vis-à-vis de la gestion de la Marine et avaient révoqué leur commandement en janvier. Le rapport de la délégation entraine l’adoption de la résolution du Petropavlovsk :

    “Constatant que les Soviets actuels n’expriment pas la volonté des travailleurs et des paysans, l’assemblée décide qu’il faut :

    • Procéder immédiatement à la réélection des Soviets au moyen du vote secret. La campagne électorale parmi les ouvriers et les paysans devra se dérouler en pleine liberté de parole et d’action ;
    • Etablir la liberté de parole et de presse pour tous les ouvriers et paysans, pour les anarchistes et pour les partis socialistes de gauche ;
    • Accorder la liberté de réunion aux syndicats et aux organisations paysannes ;
    • Convoquer en dehors des partis politiques une Conférence des ouvriers, soldats rouges et marins de Pétrograd, de Cronstadt et de la province de Pétrograd pour le 10 mars 1921 au plus tard ;
    • Libérer tous les prisonniers politiques socialistes ainsi que tous les ouvriers, paysans soldats rouges et marins, emprisonnés à la suite des mouvements ouvriers et paysans ;
    • Elire une commission aux fins d’examiner les cas de ceux qui se trouvent dans les prisons et les camps de concentration ;
    • Abolir les « offices politiques », car aucun parti politique ne doit avoir des privilèges pour la propagande de ses idées, ni recevoir de l’État des moyens pécuniaires dans ce but. Il faut instituer à leur place des commissions d’éducation et de culture, élues dans chaque localité et financées par le gouvernement ;
    • Abolir immédiatement tous les barrages ;
    • Répartir de façon égalitaire les rations pour tous les travailleurs, excepté pour ceux qui exercent des professions dangereuses pour la santé ;
    • Abolir les détachements communistes de choc dans toutes les unités de l’armée ; de même pour la garde communiste dans les fabriques et usines. En cas de besoin ces corps de garde pourront être désignés dans l’armée par les compagnies et dans les usines et fabriques par les ouvriers eux-mêmes ;
    • Donner aux paysans la pleine liberté d’action en ce qui concerne leurs terres et aussi le droit de posséder du bétail, à condition qu’ils s’acquittent de leur tâche eux-mêmes, c’est-à-dire sans avoir recours au travail salarié ;
    • Autoriser le libre exercice de l’artisanat, sans emploi d’un travail salarié ;
    • Désigner une commission ambulante de contrôle ;
    • Nous demandons à toutes les unités de l’armée et aussi aux camarades aspirants (« koursanti ») de se joindre à notre résolution ;
    • Nous exigeons que toutes nos résolutions soient largement publiées par la presse.”

    Cette résolution peut être résumée à ses deux revendications principales : la restauration de la démocratie des Soviets et un compromis économique avec les paysans.

    La révolte et son écrasement

    Le 1er mars, un grand meeting appelé par le Soviet de Cronstadt adopte la résolution du Petropavlovsk. C’est le début du soulèvement de Cronstadt. Dans les jours qui suivent, les rebelles essaient de négocier avec le Gouvernement Bolchevique. Ils autorisent le retour de Kalinine à Petrograd. Ils méprisent le conseil des officiers tsaristes (employées par la Marine comme conseillers techniques) de prendre des mesures militaires, notamment celle d’attaquer sur le continent. Les Bolcheviks ne rendent pas la pareille et arrêtent les délégations de Cronstadt qui parviennent sur la terre ferme.

    Le gouvernement attaque le 7 mars mais est défait, notamment en raison des multiples défections. Une attaque plus sérieuse est aussi repoussée le 10 mars, causant de nombreux blessés côté Bolchevik. L’attaque finale, avec des forces bien plus conséquentes, a lieu les 17 et 18 mars et parvient à prendre la ville de Cronstadt et écraser le soulèvement.

    L’héritage

    Aujourd’hui, les anarchistes commémorent le centenaire du soulèvement de Cronstadt pour deux raisons.
    En premier lieu, il témoigne qu’il serait faux de considérer que la seule alternative au capitalisme en Russie était le régime répressif et autoritaire du prétendu Parti “Communiste”. Celles et ceux de Cronstadt avaient gardé intacts les valeurs originelles de la Révolution Russe et les élevèrent à nouveau contre le gouvernement par les commissaires du Parti. Leur échec est dû à l’épuisement du peuple russe, pas au rejet de leurs idées par celui-ci.

    Ensuite, nous commémorons Cronstadt car la véritable histoire de la rébellion est bien différente des versions mensongères propagées par divers groupes léninistes. Elle témoigne de l’ampleur de la dérive des Bolcheviks vis-à-vis des principes fondateurs de la Révolution d’Octobre. Celles et ceux de Cronstadt voulaient des Soviets démocratiques, pas une Assemblée Constituante qui n’aurait pu déboucher que sur l’établissement d’un gouvernement capitaliste. Ils et elles rejetaient l’aide étrangère, préférant se tourner vers les ouvrier-e-s et les paysan-ne-s de la Russie. Et ils et elles firent preuve d’une éthique sans faille tout au long du conflit, cherchant à tout moment à fraterniser avec les troupes du gouvernement et à les gagner politiquement à leur cause, y compris lors de l’assaut final. Quelques léninistes, qui s’obstinent à défendre la crédibilité de la dénonciation par les Bolcheviks du soulèvement de Cronstadt comme un épisode “contre-révolutionnaire”, s’appuient pour cela sur les communications de Bolcheviks de Cronstadt suite à cette période. Est-il besoin de souligner que ces déclarations ont été signées par des personnes détenues en prison et menacées d’exécution ? De fausses déclarations peuvent généralement être obtenues avec beaucoup moins d’efforts.

    Les Bolcheviks (qui s’appelaient alors le Parti “Communiste”) tenait leur 10ème congrès pendant la période du soulèvement de Cronstadt. Les critiques de cette rébellion considèrent souvent que les points de la résolution du Petropavlovsk constituaient une revendication inacceptable d’un compromis avec la petite paysannerie. Ils oublient aussi souvent de mentonner que le même 10ème congrès adopta la Nouvelle Politique Economique, qui constituait en réalité un compromis bien plus important. En réalité, les aspects les plus inacceptables pour les Bolcheviks dans la résolution du Petropavlovsk étaient bien ceux qui concernaient le rétablissement de la démocratie des Soviets. C’est bien les Bolcheviks, et non celles et ceux de Cronstadt, qui se placèrent en opposition avec la classe ouvrière.

    Aujourd’hui, les anarchistes agissent pour fomenter de nouvelles révolutions des classes populaires et laborieuses et se battent pour l’instauration de la démocratie la plus directe possible dans ce cadre. Nous sommes inspiré-es par les rebelles de Cronstadt et nous faisons tout notre possible pour nous assurer que, bien que cela se fasse encore attendre, le sang qu’ils et elles ont versé ne le soit pas en vain.

    Tout le pouvoir aux Soviets et pas aux partis !
    Vive le pouvoir des Soviets librement élus !

    ☆ Alternative Libertaria/ Federazione dei Comunisti Anarchici (Al/FdCA) – Italie
    ☆ Anarchist Communist Group (ACG) – Grande-Bretagne
    ☆ Αναρχική Ομοσπονδία (Anarchist Federation) – Grèce
    ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement (AWSM) – Aotearoa / Nouvelles-Zélande
    ☆ Coordenação Anarquista Brasileira (CAB) – Brésil
    ☆ Devrimci Anarşist Faaliyet (DAF) – Turquie
    ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation – Allemagne
    ☆ Embat Organització Llibertària de Catalunya – Catalogne
    ☆ Federación Anarquista de Rosario (FAR) – Argentine
    ☆ Federación Anarquista de Santiago (FAS) – Chili
    ☆ Federación Anarquista Uruguaya (FAU) – Uruguay
    ☆ Grupo Libertario Vía Libre – Colombie
    ☆ Libertäre Aktion – Suisse
    ☆ Melbourne Anarchist Communist Group (MACG) – Australie
    ☆ Organización Anarquista de Córdoba (OAC) – Argentine
    ☆ Organización Anarquista de Tucumán (OAT) – Argentine
    ☆ Organisation Socialiste Libertaire (OSL) – Suisse
    ☆ Union Communiste Libertaire (UCL) – France & Belgique
    ☆ Workers Solidarity Movement (WSM) – Irlande
    ☆ Zabalaza Anarchist Communist Front (ZACF) – Afrique du Sud