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L’extrême droite, en France et dans le monde, gagne du terrain, entre dédiabolisation, surmédiatisation et complotisme. L’antifascisme est une composante intégrante des mouvements libertaires, un axe fondamental du combat prolétaire pour imposer la lutte des classes, la solidarité et le refus de toutes les dominations. Pour cela, il est nécessaire de s’organiser et de s’unir. La suite ici.
L’extrême droite locale, boostée par sa progression tant dans les urnes que dans les esprits, se sent pousser des ailes pour passer à l’action et montrer ce qu’elle est réellement : un mouvement autoritaire, qui muselle toute forme d’opposition et adepte des actions violentes de rue. Ces derniers mois de campagne électorale ont été ponctués de nombreuses violences de la part de militants d’extrême droite : https://rapportsdeforce.fr/boite-a-outils/carte-a-la-veille-dune-presidentielle-15-mois-de-violences– de-lextreme-droite-040713272
Ce jeudi 14 avril à Montpellier, une fois encore, un groupe d’une quinzaine d’individus appartenant à la mouvance d’extrême droite a attaqué le local associatif le Barricade : fumigène, jets de pierre, devanture cassée.
L’union communiste libertaire Montpellier apporte tout son soutien aux membres du Barricade et réaffirme que nous ne laisserons pas les fascistes de tous bords faire régner la terreur pour décimer les rangs du camp social et révolutionnaire. La solidarité est notre arme contre ceux qui veulent nous imposer une société au pas, stigmatisant les pauvres, renforçant les discriminations racistes et sexistes et réduisant au silence par la peur et la violence.
Le premier tour de l’élection présidentielle s’est tenu ce dimanche 10 avril. Les résultats de cette élection sont désormais connus et n’ont malheureusement rien de surprenant. Ainsi le second tour se jouera entre Emmanuel Macron qui a obtenu 27,84% et Marine Le Pen qui a elle même obtenu le résultat de 23,15%.
Aux résultats inquiétants de Marine Le Pen il faut ajouter les 7,07% d’Éric Zemmour qui démontre qu’il existe aujourd’hui en France une véritable tendance de fond pour la tentation fasciste. D’un autre côté les résultats de Mélenchon, pour important qu’ils soient, démontre que la gauche réformiste a pour le moment échouer son pari de réunir à nouveau les classes populaires et les aspirations d’égalité et de liberté dans son giron. Le haut taux d’abstention 26,31%, démontrant un fort recul de la croyance dans les institutions, ne doit pas être vu comme une donnée positive pour les révolutionnaires : elle indique bien d’avantage une désespérance qu’un ralliement à l’abstentionnisme libertaire politique. Cette même désespérance affecte la faible croyance dans l’action collective que les militant·es de terrain observent chaque jour.
Nous le savons, quel que soit le résultat, la période des cinq ans qui s’ouvrent sera probablement la plus violente pour notre classe que nos générations militantes ait connue. D’un côté, le projet antisocial et autoritaire de Macron et ses récentes déclarations ont le mérite d’être clair. La bourgeoisie libérale se prépare au saccage déjà bien entamé de nos conquis sociaux. Ses différentes promesses concernant le statut des enseignants, le travail forcé des bénéficiaires du RSA, la retraite à 65 ans, l’apprentissage à 12 ans et le SNU annoncent la militarisation de la société et la mise à mort de ce qu’il reste de socialisme en France. La nomination sous son quinquennat de ministres proches de l’extrême droite, la dissolution d’organisations de lutte contre le racisme ou de groupes d’actions antifascistes n’augurent rien de bon pour l’avenir. Personne n’est à l’abri et le combat sera rude.
D’un autre côté, le fascisme assumé d’Éric Zemmour ne doit pas nous faire oublier que Marine Le Pen est elle aussi une candidate fasciste. Son projet réactionnaire signifie le recul des droits des femmes, des LGBTI, et une violence toujours plus répressive sur les exilé·es et les déplacé·es. Son vernis social s’effrite au premier grattage car la bourgeoisie réactionnaire se moque des droits des travailleuses et des travailleurs et les propositions faites aux classes populaires sont des cadeaux empoisonnés : la baisse des cotisations sociales, c’est la mort de notre modèle social et de la solidarité en France.
La responsabilité de chacun et de chacune dans la période est de s’investir massivement au sein des organisations de défenses des classes populaires, des exploité·es et des opprimé·es. Les syndicats, les organisations féministes et LGBTI, les organisations anti-racistes, les structures de défenses des mal-logé·es, sont aujourd’hui les derniers contre-pouvoirs qui, de par leur caractère de masse, nous permettrons d’éviter la barbarie que nous promettent les capitalistes.
Voici donc nos consignes pour le second tour et les cinq ans à venir : Organisez-vous! Syndiquez-vous! Si vous vous reconnaissez dans notre projet, rapprochez-vous des groupes de l’Union communiste libertaire. Les cinq ans qui s’ouvrent seront difficiles mais nous ne laisserons personne dire que nous avons perdu. L’urgence écologique le démontre : nous n’avons pas le temps de perdre. Alors organisons-nous, structurons-nous, et ensemble renversons le rapport de force. Cela ne dépend aujourd’hui plus que de nous.
Pour l’unité antifasciste! Pour l’organisation des classes populaires! Pour un changement radical de société!
Pour l’heure, nous appelons à participer massivement aux mobilisations qui auront lieu d’ici le second tour, notamment aux manifestations appelées partout en France ce samedi 16 avril : non à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité!
Sans surprise, la farce électorale est une fois de plus sinistre. Mais nous le redisons aujourd’hui : changer de président ne suffit pas, c’est la société qu’il faut changer !
26% des inscrit.e.s ont choisi de ne pas se déplacer, le système électoral est à bout de souffle. Nous le disions dans notre campagne, nous ne voulons plus déléguer notre pouvoir mais nous organiser collectivement et démocratiquement.
Les résultats sont ceux qui sont attendus depuis des mois, voire des années. Dans ces conditions, l’UCL s’abstient de donner une consigne de vote ou d’appeler à un « vote barrage» au second tour. Les individus sont libres de se positionner en conscience. Une chose est sûre pour nous, aucune voix pour l’extrême droite.
Nous avons vu les dégâts qu’a fait Macron durant son premier quinquennat. Nous avons vu son écrasement des principes démocratiques. Nous avons vu le développement des discours racistes et sexistes, la casse du droit des travailleurs et travailleuses, des services publics, des aides aux précaires et aux jeunes. Nous avons vu et connu la répression décomplexée, vu un quinquennat qui pave la voie à l’extrême droite, ennemie mortelle des travailleurs et travailleuses, des femmes, des personnes LGBTI, des personnes racisées et des minorités en général.
Macron est le terreau du fascisme, et Le Pen l’incarne.
Face au danger que représente l’extrême droite, nous devons nous défendre par nous-mêmes en s’investissant massivement dans tous les contre-pouvoirs, syndicaux, féministes, anti-racistes, associatifs… Seuls cet engagement et ce travail, nous permettront d’éviter la barbarie.
Quel que soit le résultat au second tour, nous devons poursuivre les luttes et favoriser l’organisation à la base la plus démocratique et autogestionnaire possible. Contre les fascistes et les capitalistes, c’est la condition de notre victoire !
(Communiqué de l’UCL Nantes que nous faisons nôtre).
Hier, une vingtaine de militants de GZ ont organisé une action de tractage devant l’Université Paul Valéry en début d’après-midi.
Après plus d’une demi-heure d’insultes de leur part sur des membres de syndicats étudiants et globalement contre toute personne ne partageant pas leurs idées racistes et nationalistes, ils ont agressé gratuitement des étudiant-e-s avec une béquille, avec l’appui d’un homme en moto armé d’une gazeuse qui mettait des coups de pied en fonçant sur la foule. C’est d’ailleurs lui qui a récupéré toutes les armes de Génération Zemmour avant de s’enfuir sur son véhicule.
Certains, cagoulées et armées (gants coqués, gazeuses, matraques téléscopiques), sont également membres du groupuscule Jeunesse Saint Roch, connus pour avoir déjà agressé et revendiqué l’attaque des membres du SCUM le 5 décembre 2019 et mené une attaque contre le Barricade, un bar associatif de la ville, le 11 décembre dernier, faisant un blessé.
Deux semaines avant le 4ème anniversaire de l’attaque du commando armé à la fac de droit, pour mater des étudiants qui contestaient les mesures du gouvernement, nous voyons ce tractage comme unévénement hautement symbolique, d’intimidation à l’encontre des étudiant-e-s.
Au niveau local comme national, le parti d’Éric Zemmour, malgré son image institutionnelle, ne fait que rassembler des militants nationalistes, racistes et profondément opposés à la classe des travailleurs.
Contre l’extrême-droite, aucune complaisance !! Soyons solidaires
Premiers signataires : Solidaires Etudiant-e-s Montpellier, Solidaires 34, Union Syndicale Solidaires, Ligue des Droits de l’Homme Section de Montpellier, SUD Recherche EPST, SUD Recherche EPST Section de Montpellier, Réseau Université Sans Frontière 34, SUD Education Hérault, Solidaires Etudiant-e-s, Union Communiste Libertaire 34, Union Communiste Libertaire, Jeunes écolos Montpellier, Europe Écologie Les Verts Montpellier, Le Poing Levé 34, Révolution Permanente, La France Insoumise, Parti Communiste Français 34, Nouveau Parti Anticapitaliste 34, Parti de Gauche 34, Les radicaux de gauche 34, La carmagnole, Humains et dignes, Ensemble! 34, Fédération Syndicale Étudiante, UNEF
Nous relayons le communiqué fédéral de l’UCL, publié le 07 octobre 2021, suite aux événements de cette semaine en amont du sommet Afrique-France.
Ce jeudi 07 octobre à 14h, 8 membres de Collectifs Sans Papiers en provenance de Paris, venu⋅e⋅s à Montpellier pour les manifestations du contre-sommet où elles et ils étaient venu⋅e⋅s dénoncer les conditions de vie des sans-papiers partout en France, ont été arrêté⋅e⋅s par la police nationale à la sortie de leur train à Montpellier Sud de France. Parmi elles et eux, 6 ont déjà pu être libéré⋅e⋅s suite à la mobilisation de nombreuses organisations et individus devant l’hôtel de police de Montpellier. 2 ont été envoyés en centre de rétention administrative (CRA).
Nous dénonçons vivement les méthodes abjectes de la préfecture de Montpellier en amont de ce sommet France-Afrique qui se révèle une nouvelle fois sous son vrai visage : la mise en scène des « forces vives » de la « société civile » françaises et africaines souhaitée par le gouvernement et la mairie de Montpellier ne sont rien d’autre qu’une façade visant à invisibiliser les oppressions. Et parmi elles, le traitement réservé aux sans-papiers, volontairement maintenus dans la précarité et la clandestinité par le gouvernement.
Nous dénonçons cette arrestation qui vise clairement à intimider les membres des CSP mobilisé⋅e⋅s contre ce sommet, alors qu’ils et elles venaient se joindre à des manifestations déclarés en préfecture, et venaient exiger des conditions de vie humaines.
Annulation des sommets Afrique-France, libération et régularisation de tous les sans-papiers !
Le 22 mars 2018 a vu défiler partout en France des centaines de milliers de personnes contre les réformes du gouvernement. Fonctionnaires, cheminot·e·s, étudiant·e·s et retraité·e·s étaient appelé·e·s à une journée de grève et de manifestation par sept syndicats (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP et CFE-CGC) pour défendre les services publics, les salaires, les statuts, l’emploi ainsi que les retraites. Concernant l’enseignement supérieur et la recherche, une forte mobilisation était déjà en cours depuis plusieurs semaines dans les universités et les lycées contre La loi « Vidal » sur l’Orientation et la Réussite des Étudiants et la réforme du baccalauréat.
C’est dans ce contexte, que la réunion d’information, prévue en UFR droit et sciences politiques, s’est transformée en Assemblée Générale (AG) qui a voté l’occupation de l’Amphi A jusqu’au lendemain matin où une nouvelle AG devait se tenir. Celle-ci n’a pu avoir lieu car dans la nuit du 22 au 23 mars un commando armé, en lien avec des groupuscules d’extrême droite, a évacué par la force les étudiant·e·s mobilisé·e·s occupant l’amphi A, commando armé à qui il a été permis de pénétrer dans le bâtiment et de se livrer à cette agression d’une extrême violence.
Les vidéos de cette attaque ont fait le tour des médias français, d’autant plus que le doyen de l’université M. Pétel et un Professeur d’histoire de droit M. Coronnel de Boissezon sont accusés immédiatement par les victimes,le premier d’avoir fait entrer le commando et le second d’avoir pris part au violences.
Alors que le mouvement social prend une ampleur certaine tant au niveau montpelliérain que national, M. Pétel démissionne. Une enquête de l’IGAENR (Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche) est lancée et conclut à la responsabilité des deux professeurs. Puis la section disciplinaire de la Sorbonne prononce une sanction de 5 ans d’interdiction d’enseigner pour M. Pétel, tandis que M. Coronnel sera révoqué de l’enseignement supérieur.
Sur le volet pénal une vague d’interpellations, ont eu lieu le mardi 11 septembre 2018 : huit personnes sont concernées dont M. Pétel et M. Coronnel, ainsi que des sympathisants de la Ligue du Midi, une « organisation radicale » d’extrême droite. Puis, le 5 décembre 2019, selon le réquisitoire du parquet, le procureur de la république demande le renvoi de sept personnes devant le tribunal correctionnel par rapport à ces violences. On y apprend plus en détails les liens entre ce “commando armé” et les militants et groupes d’extrême droite. Aujourd’hui, il reste encore des personnes à identifier, cependant toutes nos demandes d’actes ont été rejetées par le juge. La prochaine audience est fixée au 20 et 21 mai et nous espérons la réouverture de l’enquête.
Depuis cette date, on peut constater un regain d’activité des groupuscules d’extrême droite sur Montpellier, qui s’est notamment intensifié depuis la rentrée de septembre 2019. Des groupuscules d’extrême droite (Ligue du Midi, Action française, Génération identitaire, etc…) mènent depuis plusieurs mois des actions sur l’Université Paul Valéry ainsi que dans la ville pour tenter de se rendre visibles. Commençant par des collages d’affiches et d’autocollants, puis des intrusions et dégradations sur un local syndical. Une étudiante syndiquée a même été agressée en pleine journée au sein du campus, ainsi que des militant-e-s le matin du 5 décembre 2020. Mais Montpellier n’est pas seule concernée, des agressions ont aussi eu lieu à l’Université de Nanterre ou encore à Lyon.
Il est à noter que la violence à l’encontre de militant-e-s pour le progrès social n’est pas en augmentation seulement chez les groupuscules d’extrême droite. En effet, l’État, véritable outil de domination de la classe bourgeoise, a de plus en plus à cœur d’être son bras armé.
De façon globale, nous assistons à une répression de la part du gouvernement de toutes les mobilisations, comme on a pu le voir depuis un an et demi avec le mouvement des gilets jaunes ou plus récemment lors des mobilisations contre la réforme des retraites. Plus grave encore, avec une montée en flèche de la répression contre le mouvement lycéen. Alors qu’il y a quelques années on aurait trouvé impensable de voir les forces de l’ordre réprimer un blocage, on assiste actuellement à une généralisation de l’utilisation de gaz lacrymogène, LBD40, matraque (ou même grenade GLI-F4, à confirmer) contre des lycéen.ne.s. afin d’écraser la contestation. La répression policière n’est pas seule, elle est accompagnée d’une forte répression administrative avec, notamment une multiplication des mesures disciplinaires.
Ce qu’il s’est passé il y a trois ans fait donc écho à cette répression généralisée des mouvements sociaux, en particulier dans les universités et les lycées, avec notamment de nombreuses agressions fascistes envers des militants survenues ces derniers mois.
Ainsi, pour que les victimes soient entendues, pour que justice soit faite, mais aussi parce que nous n’oublions pas ni ne pardonnons aux agresseurs fascistes, rassemblons-nous en un front anti-répression et antifasciste :
– Le 22 mars prochain, à 14h pour un rassemblement suivi d’une conférence de presse à 15h devant le bâtiment 1 de la faculté de Droit et Sciences Politique. Nous terminerons sur un départ en manifestation antifasciste dans les rues de Montpellier.
Ce samedi 12/12, à la sortie d’une collecte solidaire de vêtements et de jouets organisée par l’association PESE dans les locaux de la librairie la Plume Noire, deux adhérents de l’association PESE (Pour l’Egalite Sociale et l’Ecologie) également syndiqués à Solidaires Rhône ont été agressés par un groupe de 7-8 militants d’extrême-droite.
Ayant visiblement repéré les lieux, les fascistes ont attendus que les 2 bénévoles soient seuls pour les rouer de coups (10 minutes auparavant, une dizaine de personnes étaient présentes dans la librairie).
L’attaque est loin d’être anodine :
elle a été faite le jour d’une collecte de vêtements et de jouets organisée par une association en direction de familles démunies, en particulier les familles migrantes.
le lieu ciblé qui accueillait la collecte, a déjà subi par le passé des menaces, des collages sur sa devanture et une attaque en 2016 par une vingtaine de fascistes.
Pour rappel, la ville de Lyon est toujours la base de plusieurs groupes fascistes dont Génération Identitaire qui a pignon sur rue avec un local ouvert au public (la Traboule) et une salle d’entrainement au combat de rue (l’Agogé).
Depuis 10 ans, nos organisations sont impliquées dans des collectifs luttant contre ces groupuscules et pour la fermeture de leurs locaux et nous continuerons à l’être malgré les intimidations et cette nouvelle attaque. La stratégie de l’extrême-droite ne change pas : agresser, faire peur y compris sur des membres d’une association mais nous restons déterminé.e.s à lutter contre ces militants de la haine.
Sous l’ère Collomb, les fascistes n’ont jamais été inquiétés et les fermetures de locaux l’ont été uniquement par la mobilisation des habitant.e.s. des quartiers concernés.
Combien d’attaques, combien d’agressions devront avoir lieu, combien de blessé-e-s devrons-nous dénombrer, pour qu’enfin des mesures soient prises contres ces groupuscules ? Ou peut-être devrons-nous attendre un.e mort.e ? Le laissez-faire envers ces militants d’extrême droite est insupportable.
De notre côté, nous continuerons à nous battre aux côtés des salarié.e.s, des exploité.e.s pour notre émancipation et la justice sociale à mille lieux des discours fascistes. Nous continuerons à mobiliser les salarié.e.s et les habitant·e.s des quartiers concernés contre ces menaces.
Face aux fascistes, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes et la solidarité de notre camp social.
A la suite du 1er confinement cette année, les camarades de l’UCL Bruxelles ont produit un texte dont nous reprenons à notre compte ici1. Nous en avons modifié certains passages, nous en avons ajouter d’autres plus en phase avec notre réalité locale. A Montpellier, nous n’avons par exemple pas participé aux Brigades de Solidarité Populaire2.
Construire la Solidarité Populaire
La crise sanitaire a été l’occasion de prendre la mesure de la faillite de l’état, incapable, après des décennies de destruction des services publics et de la sécurité sociale, de venir en aide aux franges les plus précarisées du prolétariat. Cette incapacité a été doublée d’un dessin politique qui visait à maintenir la logique du profit alors même que la population n’avait pas accès au matériel de protection le plus élémentaire tel que des masques.
Lors du dernier confinement et face aux manquements de l’État, des initiatives de Brigades de Solidarité Populaire ont vu le jour en Italie, puis en France, et enfin en Belgique. Des militant-e-s communistes libertaires se sont impliqué-e-s dans l’initiative en défendant les principes de la lutte des classes, de l’autonomie (vis à vis de l’État et de la bourgeoisie), de l’action directe, de la démocratie directe, de la convergence des luttes, dans une perspective révolutionnaire. D’une certaine manière, et à certains endroits, les Brigades de Solidarité Populaire se sont rapprochées d’une forme de municipalisme libertaire. Pour certain-e-s militant-e-s, il s’agissait, à travers elles, d’ériger un contre-pouvoir à l’État-nation, de construire dans nos quartiers et nos lieux de vie une initiative qui mette en avant l’autogestion, la coopération et la lutte des classes. Les Brigades se sont ainsi construites autour de la collecte et la distribution de biens de première nécessité.
Au-delà du fait que cette pratique garde tout son sens lors de ce deuxième confinement, elle en aura encore une fois la crise sanitaire passée. La crise économique annoncée, nouvelle faillite du capitalisme et de l’état, laissera malheureusement beaucoup d’entre nous bien démuni-e-s.
Il faut donc d’ores et déjà pouvoir développer d’autres initiatives, tout en accroissant la force sociale que représentent aujourd’hui tous ceux et toutes celles qui veulent lutter contre le capitalisme, là où nous vivons via la lutte contre la gentrification, l’expulsion de logement, les violences policières, mais aussi via un soutien légal, la collectivisation du travail domestique, etc.
Pandémie et pratique sociale
Malgré ces initiatives, il apparaît clairement que la faiblesse de notre capacité à agir durant le premier confinement de cette crise sanitaire est symptomatique . Si nous étions plus nombreuses et nombreux encore à être inséré-e-s dans des organisations populaires (qu’elles soient syndicales, territoriales, féministes) notre capacité d’action aurait été décuplée et plus à même de construire la solidarité et un rapport de force contre le capital et l’État.
A l’heure actuelle, il faut admettre que nous ne sommes pas capables d’agir de manière révolutionnaire à l’échelle d’un quartier, d’une commune, d’une branche sectorielle ou plus largement encore, car nous ne disposons pas d’une force sociale suffisante. Ainsi, si nous nous étions retrouvé-e-s à Barcelone en 1936, nous aurions été incapables de faire face au coup d’état fasciste, car nous n’aurions eu ni CNT, ni Comités de défense…
Ce sont des organisations de ce type que nous devons donc nous évertuer à construire. Des organisations « pour et par » les classes populaires, non idéologiques, qui agissent en lien avec les conditions matérielles et le niveau de conscience, tout en ayant un fonctionnement autogestionnaire, une autonomie par rapport à l’état et une perspective révolutionnaire.
Ces organisations doivent constituer la colonne vertébrale du pouvoir populaire dont le but est de contester, puis de renverser, le capitalisme et l’ensemble des systèmes de domination. De telles organisations populaires ne peuvent être construites qu’en investissant le plan social et en rompant avec les formules incantatoires, les pratiques hors-sols ou la marginalité militante.
Notre investissement dans de nombreux collectifs et inter-organisations locales, notre capacité à y tenir des engagements, à les animer, les structurer, à y insuffler des pratiques constitue aussi un ancrage militant et social. Cet ancrage nous permet aujourd’hui d’insuffler des dynamiques sur le volet de la solidarité et de la démocratie directe, de l’éducation populaire et de l’autogestion.
Pour conclure
S’il faut, à notre sens, tirer une leçon de cette crise aussi inattendue que soudaine, c’est bien celle-ci : en tant qu’exploité-e-s et en tant que révolutionnaires, nous devons réinvestir le plan social afin d’animer les mouvements sociaux en proposant des pratiques et des réflexions autogestionnaires et libertaires qui nous semblent les plus à mêmes de conduire à un changement radical de société.
Plus que jamais, alors que le capital et l’état se font de plus en plus autoritaires, que l’extrême droite et les franges conservatrices de la bourgeoisie gagnent du terrain, que la crise écologique s’intensifie, nous avons besoin de construire de tels contre-pouvoirs populaires pour résister, mais aussi et surtout, pour construire un autre monde.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il nous faille déserter le plan idéologique, au contraire. Construire des organisations spécifiquement anarchistes est indispensable pour renforcer notre coordination, développer nos pratiques et inventer des stratégies communes.
Une des vertus de la situation actuelle qu’il est possible de trouver serait d’avoir dépouillé l’action révolutionnaire de ses gesticulations activistes et du spectacle militant qui ne sert que l’autosatisfaction « d’avoir été présent » ou « de s’être montré ».
En période de crise, n’est véritablement utile que ce qui contribue à l’accroissement du mieux-être des exploité-e-s et des dominé-e-s, tout en en préparant l’émancipation intégrale qui ne peut se faire in fine qu’en renversant les rapports de domination et d’exploitation. La crise sanitaire aura donc servi d’électrochoc tant elle a démontré nos carences.
Il nous a fallu relever le défi de maintenir la continuité de nos organisations, et ce fut une tâche primordiale pour ne pas donner la possibilité aux classes dominantes de profiter encore davantage de notre désorganisation. Mais elle a surtout bousculé nos pratiques et nos stratégies militantes qui doivent dès lors se montrer à la hauteur de l’offensive austéritaire que nous préparent déjà les classes dominantes et des prochaines crises qui caractérisent le capitalisme contemporain.