Luttes Sociales

  • Mobilisation des AESH : la lutte contre la précarité se construit au sein de l’Éducation Nationale

    Mobilisation des AESH : la lutte contre la précarité se construit au sein de l’Éducation Nationale

    22 Oct 2021

    Nous avions annoncé dans notre agenda la journée de mobilisation nationale des AESH (accompagnant·e·s des élèves en situation de handicap), personnel essentiellement féminin et hyper précaire de l’Éducation Nationale.

    Même si rien de concret n’a été gagné, cette mobilisation a été une réussite à l’échelle nationale et confirme la construction d’un rapport de force au sein de l’Éducation Nationale sur les questions de précarité. Organiser et soutenir les AESH était un impératif que l’ensemble des syndicats a tardé à construire. Depuis un an maintenant la situation est heureusement en train de changer grâce à la combativité des AESH et un travail militant syndical réel, suivi et sérieux organisé autour de l’arc SUD éducation / FSU / CGT éducation / FO / SNALC. Même si largement insuffisantes, ce travail a permis de maigres avancées en fin d’année scolaire dernière, elles ne valent que par la leçon qu’on doit en tirer : on peut gagner des choses en se battant collectivement !

    À Montpellier autour de 250 personnes se sont rassemblées ce mardi 19 octobre sur la Comédie avant de manifester jusqu’au rectorat dans une ambiance déterminée. Même si nous ne disposons pas de chiffres précis, la grève des AESH a existé et a été visible ; dans de nombreuses écoles partie ou totalité des AESH ont participé à la mobilisation. La grève des enseignant·e·s est restée modeste mais n’a pas été marginale. Les initiatives de caisse de grève en solidarité aux AESH se sont multipliées.

    Il y avait également un appel à la grève des AED (Assistant·e·s d’Éducation, jadis appelé·e·s les « pions »). Celui-ci, mal annoncé, a très peu pris car le mouvement, important l’an dernier, est en phase de reconstruction. Mais les convergences semblent possibles car sur des trop rares situations locales, lorsque le boulot de mobilisation a existé, il a été payant. Au collège des Escholiers de la Mosson, où il y a une section SUD Éducation nombreuse et dynamique, la vie scolaire a été fermée, et durant la matinée un piquet de grève a réuni AESH, AED et enseignant·e·s

    Globalement cette journée offre des perspectives. Elle confirme que quand le travail militant est fait, on arrive à mobiliser sur les questions de précarité et à organiser la solidarité et le soutien financier aux grévistes les plus mal loties. Elle confirme également la nécessité de se saisir de l’outil syndical pour organiser la résistance et la solidarité de classe. De plus en plus d’AESH et d’AED se syndiquent, plusieurs AESH ont d’ailleurs fait les prises de parole pour leur syndicat (SUD, FO, FSU), fait aussi inédit qu’encourageant.

    Quelques articles pour en savoir plus ci-dessous.

    Article du Poing : https://lepoing.net/de-mal-en-p-i-a-l-pour-les-eleves-les-plus-fragiles-leurs-accompagnateur-ices-en-greve-et-en-manif-a-montpellier/

    AESH en grève ce mardi à Montpellier : « J’adore mon métier mais c’est un désastre ! »

    Les AESH dénoncent une situation de plus en plus précaire, au détriment des élèves. « Cela fait six ans que je suis AESH. J’adore mon métier mais c’est un désastre, explique Lætitia Marcos. C’est une relation directe avec l’enfant, en classe, on est vraiment dans l’aide humaine. Mais les conditions ne sont plus tenables ».

  • 22 mars 2018 : Ni oubli, Ni pardon !

    22 mars 2018 : Ni oubli, Ni pardon !

    06 Mar 2021

    Le 22 mars 2018 a vu défiler partout en France des centaines de milliers de personnes contre les réformes du gouvernement. Fonctionnaires, cheminot·e·s, étudiant·e·s et retraité·e·s étaient appelé·e·s à une journée de grève et de manifestation par sept syndicats (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP et CFE-CGC) pour défendre les services publics, les salaires, les statuts, l’emploi ainsi que les retraites. Concernant l’enseignement supérieur et la recherche, une forte mobilisation était déjà en cours depuis plusieurs semaines dans les universités et les lycées contre La loi « Vidal » sur l’Orientation et la Réussite des Étudiants et la réforme du baccalauréat.

    C’est dans ce contexte, que la réunion d’information, prévue en UFR droit et sciences politiques, s’est transformée en Assemblée Générale (AG) qui a voté l’occupation de l’Amphi A jusqu’au lendemain matin où une nouvelle AG devait se tenir. Celle-ci n’a pu avoir lieu car dans la nuit du 22 au 23 mars un commando armé, en lien avec des groupuscules d’extrême droite, a évacué par la force les étudiant·e·s mobilisé·e·s occupant l’amphi A, commando armé à qui il a été permis de pénétrer dans le bâtiment et de se livrer à cette agression d’une extrême violence.

    Les vidéos de cette attaque ont fait le tour des médias français, d’autant plus que le doyen de l’université M. Pétel et un Professeur d’histoire de droit M. Coronnel de Boissezon sont accusés immédiatement par les victimes,le premier d’avoir fait entrer le commando et le second d’avoir pris part au violences.

    Alors que le mouvement social prend une ampleur certaine tant au niveau montpelliérain que national, M. Pétel démissionne. Une enquête de l’IGAENR (Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche) est lancée et conclut à la responsabilité des deux professeurs. Puis la section disciplinaire de la Sorbonne prononce une sanction de 5 ans d’interdiction d’enseigner pour M. Pétel, tandis que M. Coronnel sera révoqué de l’enseignement supérieur.

    Sur le volet pénal une vague d’interpellations, ont eu lieu le mardi 11 septembre 2018 : huit personnes sont concernées dont M. Pétel et M. Coronnel, ainsi que des sympathisants de la Ligue du Midi, une « organisation radicale » d’extrême droite.
    Puis, le 5 décembre 2019, selon le réquisitoire du parquet, le procureur de la république demande le renvoi de sept personnes devant le tribunal correctionnel par rapport à ces violences. On y apprend plus en détails les liens entre ce “commando armé” et les militants et groupes d’extrême droite. Aujourd’hui, il reste encore des personnes à identifier, cependant toutes nos demandes d’actes ont été rejetées par le juge. La prochaine audience est fixée au 20 et 21 mai et nous espérons la réouverture de l’enquête.

    Depuis cette date, on peut constater un regain d’activité des groupuscules d’extrême droite sur Montpellier, qui s’est notamment intensifié depuis la rentrée de septembre 2019. Des groupuscules d’extrême droite (Ligue du Midi, Action française, Génération identitaire, etc…) mènent depuis plusieurs mois des actions sur l’Université Paul Valéry ainsi que dans la ville pour tenter de se rendre visibles. Commençant par des collages d’affiches et d’autocollants, puis des intrusions et dégradations sur un local syndical. Une étudiante syndiquée a même été agressée en pleine journée au sein du campus, ainsi que des militant-e-s le matin du 5 décembre 2020. Mais Montpellier n’est pas seule concernée, des agressions ont aussi eu lieu à l’Université de Nanterre ou encore à Lyon.

    Il est à noter que la violence à l’encontre de militant-e-s pour le progrès social n’est pas en augmentation seulement chez les groupuscules d’extrême droite. En effet, l’État, véritable outil de domination de la classe bourgeoise, a de plus en plus à cœur d’être son bras armé.


    De façon globale, nous assistons à une répression de la part du gouvernement de toutes les mobilisations, comme on a pu le voir depuis un an et demi avec le mouvement des gilets jaunes ou plus récemment lors des mobilisations contre la réforme des retraites. Plus grave encore, avec une montée en flèche de la répression contre le mouvement lycéen. Alors qu’il y a quelques années on aurait trouvé impensable de voir les forces de l’ordre réprimer un blocage, on assiste actuellement à une généralisation de l’utilisation de gaz lacrymogène, LBD40, matraque (ou même grenade GLI-F4, à confirmer) contre des lycéen.ne.s. afin d’écraser la contestation. La répression policière n’est pas seule, elle est accompagnée d’une forte répression administrative avec, notamment une multiplication des mesures disciplinaires.

    Ce qu’il s’est passé il y a trois ans fait donc écho à cette répression généralisée des mouvements sociaux, en particulier dans les universités et les lycées, avec notamment de nombreuses agressions fascistes envers des militants survenues ces derniers mois.

    Ainsi, pour que les victimes soient entendues, pour que justice soit faite, mais aussi parce que nous n’oublions pas ni ne pardonnons aux agresseurs fascistes, rassemblons-nous en un front anti-répression et antifasciste :

    – Le 22 mars prochain, à 14h pour un rassemblement suivi d’une conférence de presse à 15h devant le bâtiment 1 de la faculté de Droit et Sciences Politique.
    Nous terminerons sur un départ en manifestation antifasciste dans les rues de Montpellier.

    Le Collectif du 22 Mars, Ni oubli, Ni pardon !

  • 7 et 8 mars à Montpellier, sous les masques, la colère gronde !

    7 et 8 mars à Montpellier, sous les masques, la colère gronde !

    04 Mar 2021

    Depuis près de 2 ans, une inter-orga sur la ville permet une unité large
    des féministes qui a contribué aux succès historiques des derniers 8
    mars et 25 novembre. L’UCL de Montpellier est une des forces motrice de
    cette dynamique où travaillent ensemble syndicalistes, jeunes féministes
    de divers collectifs et militantes de terrain (Planning Familial,
    Médecins du Monde etc.)

    2 journées au programme cette année : manifestation et AG le 7 mars,
    appel à la grève avec tenue d’un village associatif et d’un
    rassemblement le 8 mars.

    Les sujets mis en avant par le collectif sont nombreux : précarité,
    violences sexistes, droit à l’avortement. Leur récurrence montre
    malheureusement que les problèmes restent … mais aussi que les femmes ne
    sont pas prêtes à lâcher, elles luttent pour que les choses changent
    pour de bon !

    Ces thèmes seront déclinés tout au long du parcours de la manifestation
    dont le départ se fera de la place du nombre d’or rebaptisée « place des
    pétroleuses » en hommage aux combattantes de La Commune.

    Ce sont les femmes du collectif de sans-papiers de Montpellier qui
    ouvriront les prises de parole : belle réponse au racisme qui se
    déchaîne et à l’invibilisation gouvernementale et médiatique de la
    condition des sans-papiers malgré la marche qu’elles et ils ont effectué
    en fin d’année dernière à travers toute la France.

    Un arrêt devant une grande surface sur le parcours soulignera le rôle
    primordial jouée par les femmes dans l’économie, notamment à l’hôpital,
    ces « premières de corvée », cantonnées aux emplois les plus précaires.
    Plus généralement les inégalités salariales seront mises en exergue lors
    de la grève féministe du lendemain …

    Les haltes devant le commissariat et le palais de justice remettront la
    focale sur la duplicité des discours et pratiques étatiques au sujet des
    féminicides et des violences sexistes dont les femmes ne veulent plus.

    La manifestation se terminera par une Assemblée Générale pour tisser des
    liens dans l’objectif de parvenir à traduire par des revendications
    concrètes et des luttes locales les aspirations féministes.

    Un meeting sur une webtv se déroulera dans la soirée du 8 mars sur les
    luttes pour le droit à l’avortement avec des camarades de Pologne et
    d’Argentine. Il clôturera ces deux jours de mobilisation en donnant au 8
    mars sa dimension internationaliste.

  • Le 8 mars : contre l’oppression des femmes par les hommes, nous serons en grève et dans la rue

    Le 8 mars : contre l’oppression des femmes par les hommes, nous serons en grève et dans la rue

    27 Fév 2021

    Quand c’est dur pour tout le monde, c’est pire pour les femmes. Le contexte épidémique ne déroge pas à cette triste règle : il y a eu encore plus de violences au sein des couples pendant le confinement, les femmes perdent plus d’emplois que le hommes (les femmes sont majoritaires dans la restauration et le commerce, les emplois précaires qu’elles occupent en majorité sont ceux qui disparaissent), les premières de cordée sont encore plus exploitées que d’habitude (aides à domicile, soignantes, couturières).

    Et pourtant le confinement a montré que c’est effectivement grâce au soin aux autres dans toutes ses dimensions, à l’écoute, au partage et à la solidarité que nous pouvons survivre au capitalisme et à ses crises. Mais les métiers du soin et du service sont redevenus invisibles et déconsidérés. Parce que ce sont des métiers de femmes, et souvent de femmes racisées.

    Des luttes existent, longues et parfois victorieuses mais souvent négligées par les médias. Parmi elles, depuis 17 mois, la grève des femmes des femmes de chambre d’origine africaine de l’hôtel Ibis Batignolles fait figure d’exemple.

    Partout dans le monde, les femmes manifestent contre les violences et pour leurs droits

    Le 8 mars 2018, les femmes zapatistes lors d’une rencontre qui a réuni 8 000 femmes du monde entier,ont affirmé la nécessité d’en finir avec le système capitaliste patriarcal. Leur message fait écho à la réalité vibrante dufront des femmes duKurdistanet leur expérience au sein du confédéralisme démocratique.

    Dans toute l’Amérique latine, de nombreuses manifestations sont organisées pour dénoncer les féminicides sous le slogan «Ni una menos» («pas une de moins»).

    Aux Etats-Unis, au Brésil, les femmes sont descendues massivement dans la rue contre leurs leaders d’extrême-droite.

    En France, c’est dans les médias et sur les réseaux sociaux que les femmes victimes de la plus précoce des violences patriarcales, l’inceste, se manifestent pour que plus aucune ne soit seule.

    Le droit à l’avortement, une revendication essentielle de notre classe

    Ce sont les femmes les plus pauvres qui avortent dans de mauvaises conditions dans les pays où l’avortement est interdit, les autres partent ou paient. De nombreuses femmes en meurent ou gardent des séquelles importantes. Une cinquantaine de pays seulement autorisent l’avortement sans conditions autres que le délai. Avorter librement, c’est enfanter librement, c’est faire l’amour librement, c’est se libérer d’une des conséquences des viols, c’est une des premières conditions de l’émancipation, de la liberté des femmes. La victoire des femmes d’Argentine est un grand encouragement aux femmes du monde entier.

    Vers un féminisme libertaire

    Partout les femmes font le choix de l’action directe et délaissent l’action parlementaire.

    Partout elles font aussi le choix de luttes collectives contre le pouvoir patriarcal, capitaliste, raciste en faveur de toutes les femmes.

    Comme l’écrit la Coordination Anarchiste Brésilienne : Que le féminisme soit une réalité pour les femmes d’en bas et que la lutte des femmes grandisse et se répande avec combativité, soutien mutuel et sororité dans tous les coins du monde.

    En France aussi, il nous faut construire les luttes collectives, partout mais surtout dans la rue.

    Le 8 mars nous serons en grève et dans la rue, pour le partage des tâches domestiques et des tâches de soin aux autres, pour une organisation anticapitaliste du travail et de la production, pour le respect de toutes les identités et sexualités, pour la disparition des frontières, pour la fin des violences commises par les hommes. Nous sommes nombreuses, nous sommes fortes, nous allons changer le monde.

  • 8 mars : Sous les masques, la colère gronde !

    8 mars : Sous les masques, la colère gronde !

    26 Fév 2021

    En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, nous serons dans la rue pour défendre  nos droits. Nous dirons  notre colère, en manifestant et en faisant grève.

    7 et 8 mars 2021 : Mobilisation unitaire des organisations féministes de Montpellier  Voici les autres rendez-vous auxquels nous vous convions

    – Dimanche 7 mars

    Manifestation à 14h, place des pétroleuses (anciennement place du nombre d’or).

    Arrivée au Peyrou – Assemblée générale féministe (16h – 17h30).

    Lundi 8 mars, grève internationale féministe

    • Rassemblement et village associatif à partir de 13h, place des premières de corvée (anciennement place de la comédie).
    • Une conférence de presse sera organisée à 14h
    • Événement à 15h40.
    • A 19h30,  le 8 mars, sur la Web TV de la Carmagnole : Argentine, Pologne, France : Droits des femmes à disposer de leur corps : nous échangerons avec Natasza Quelvennec de l’Association pour la défense de la démocratie en Pologne, avec des membres argentines de l’association Sudakas et le Planning Familial : https://www.youtube.com/channel/UCpx23wstibQBMbIl3x2nDjg

    La liste des signataires et les communiqués seront disponibles le 2 mars

  • Madama : Il vit ici, il reste ici

    Madama : Il vit ici, il reste ici

    18 Fév 2021

    Madama, un jeune malien arrivé sur le territoire français en septembre 2018 et accueilli par une famille depuis deux ans est menacé d’expulsion, comme de nombreux jeunes, par la préfecture de Haute-Loire.

    Parfaitement intégré, inscrit dans une formation agricole en apprentissage avec un couple d’éleveur.euse qui n’attendent que lui, Madama soutenu par sa famille d’accueil, a déclenché un formidable élan de solidarité. Une grève de la faim a été entamée depuis le 30 janvier par Éric, largement soutenu par ses camarades de l’UCL Le Puy.

    En bute depuis plus d’un an à un processus administratif préfectoral qui vise à broyer ces jeunes migrant-es et à l’application concrète d’un racisme d’état, un mouvement de solidarité très large s’est formé autour de Madama et de cette action. Impossible de citer tous les soutiens, mais ils s’agrègent autour de RESF. Une intersyndicale très large s’est aussi constituée derrière ce mouvement avec Solidaires, CGT, FSU, FO, CFDT, et CFTC.

    L’UCL Le Puy a investi toute ses forces dans cette lutte en participant aux activités partagées entre les différentes organisations : gestion des réseaux, de la presse, coordination des actions…

    Et des moyens d’action, il y en a :

    • Depuis le samedi 30 janvier, notre camarade est en grève de la faim. Une pétition circule sur change.org qui à ce jour a réuni plus de 30 000 signatures : http://chng.it/25pqVgggbh;
    • Plusieurs rassemblements ont été organisé pour récolter de nombreuses signatures;
    • Vendredi 5 février, une centaine d’élèves du lycée du camarade en grève de la faim organisaient un sit in de soutien dans leur établissement, genou à terre et poing levé pour soutenir Madama et leur enseignant;
    • Mardi 9 Janvier une manifestation était organisée rassemblant plus de 200 personnes. Une manifestation d’agriculteurs ayant lieu en même temps, la préfecture a pris un arrêté préfectoral pour interdire notre rassemblement. Cela montre à quel point le pouvoir est dans la peur. Nous citons cet arrêté : «Considérant (…) que cette initiative soutenue par des groupes de l’ultra gauche locale n’est pas déclarée auprès de la préfecture; qu’il n’est pas exclu que ce second groupe essaye d’imposer sa présence et perturbe sciemment le rassemblement dûment déclaré par le collectif susmentionné provoquant ainsi des tensions et des troubles graves à l’ordre public (…) Considérant de ce qu’il précède que le risque d’affrontement n’est pas écarté entre les différents protestataires.». Cela en dit encore long sur les dérives liberticides de ce gouvernement.

    L’UCL Le Puy préfère retenir ce formidable élan de solidarité derrière Madama, rassemblant autant les militants que des anonymes qui ont découvert la brutalité et la violence des méthodes de l’État contre ce jeune, et que des représentants des différentes religions.

    L’UCL Le Puy continue son combat pour Madama et tous les autres migrant-es. Nous appelons donc à rejoindre la grande manifestation organisée par le comité de soutien à Madama : soyons nombreuses et nombreux mercredi 17 février à 10h30 place Cadelade (Le Puy en Velay)!

    Union communiste libertaire, le 15 février 2020

  • La double face liberticide du pouvoir macronien

    La double face liberticide du pouvoir macronien

    08 Fév 2021

    La mobilisation contre le projet de loi Sécurité globale a démarré en novembre dernier. Depuis, les manifestations se succèdent construisant un large débat de société sur les violences policières et leur impunité. Mais aussi sur leur rôle dans le maintien de l’ordre dominant. Le projet de loi sur le «séparatisme», même rebaptisé, est l’autre offensive majeure contre les libertés publiques : il vise à stigmatiser une partie de la population, celle de confession musulmane ou considérée comme telle, pour diviser les classes populaires. L’Union communiste libertaire appelle à combattre cette double offensive du pouvoir macronien tout en convergeant avec les luttes sociales en cours.

    C’est par centaine de milliers et sur 200 villes que les manifestant·es contre la loi sécurité globale se mobilisent depuis bientôt trois mois.

    Les cadres unitaires locaux se sont multipliés dans lesquels on retrouve la plupart du temps les organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires, les associations comme Attac ou la LDH, les collectifs de familles de victimes de crimes policiers et les organisations de gauche et d’extrême-gauche. Les groupes et militant·es de l’UCL prennent bien sûr une part active à cette mobilisation. Pourquoi?

    Museler et soumettre

    Parce que la loi sécurité globale donnera plus d’impunité encore aux violences policières en entravant leur documentation. Des violences qui revêtent souvent un caractère raciste, frappent les classes populaires là où elles vivent comme là où elles luttent.

    Cette loi prévoit également une saturation sécuritaire de l’espace public (généralisation des drones et des caméras piétons) : là encore ce sont nos contestations qui sont la cible de cette surveillance.

    S’y ajoutent des décisions du gouvernement facilitant le fichage des opinions politiques, religieuses ou syndicales, des comportements et habitudes de vie. Il s’agit bien de museler et soumettre. À l’appui de forces de l’ordre, celui de ceux qui nous exploitent et nous oppriment.


    Nous ne nous laisserons pas diviser

    En parallèle du projet de loi «sécurité globale», celui sur le «séparatisme», même rebaptisé «confortant le respect des principes de la République», est l’autre face liberticide de l’offensive en cours.

    Personne ne peut nier que ce projet de loi s’inscrit dans la lignée des politiques de stigmatisation islamophobes : il s’agit bien une fois de plus de désigner les personnes musulmanes ou considérées comme telles comme des ennemis de l’intérieur.

    Ce projet de loi prévoir également la création d’un délit d’intention et d’une responsabilité collective pour les associations qui auraient l’obligation d’agir pour la «sauvegarde de l’ordre public». Là encore, quel ordre?

    Ces attaques liberticides interviennent dans un contexte de crise sanitaire et sociale extrêmement grave. Une crise qui va se traduire par des centaines de milliers de licenciements et de destructions d’emploi.

    Il nous appartient de renforcer et d’organiser toutes les contestations, toutes les résistances, toutes les mobilisations. En commençant par manifester le 30 janvier et être en grève le 4 février.

    Face au pouvoir des dominants et du Capital, construisons le pouvoir populaire!

    Union communiste libertaire, le 28 janvier 2021


  • Le 09 janvier la librairie réouvre ses portes (15h-19h) avec une expo et fête ses 20 ans !

    Le 09 janvier la librairie réouvre ses portes (15h-19h) avec une expo et fête ses 20 ans !

    05 Jan 2021

    Au programme :

    Le 09 janvier à 17h : inauguration de l’exposition

    Le 16 janvier à 16h : Un local où peut se construire le féminisme – Diffusion des émissions de La Collective 34 « Les sorcières de Salem » et autres bandes son

    Le 23 janvier à 16h : Un local au coeur des mouvements sociaux : retour sur 20 ans de luttes

    Le 30 janvier à 16h : Luttes des personnes sans-papiers et migrantes : un lieu à disposition – Diffusion du film « Arracher les droits »

    Le 06 février à 16h : Lutter ici face aux crises du capitalisme (économique, sociale, écologique et sanitaire) – Présentation de notre brochure « Crises : analyses libertaires », de différents collectifs d’entraide et des
    luttes écolo d’hier et d’aujourd’hui

    Le 13 février 16h : Lois sécuritaires – Présentation de notre bouquin « Ordre sécuritaire et inégalités sociales » paru en 2005.

  • AMAZON,NI ICI NI AILLEURS

    AMAZON,NI ICI NI AILLEURS

    15 Déc 2020

    Réservez dès maintenant votre samedi 30 janvier 2021.

    ⚠ Amazon a construit 14 nouveaux entrepôts en France en 2020 et prévoit d’en construire de nouveau plus de 10 en 2021. L’entreprise de Jeff Bezos obtiendra bientôt un monopole sur tout un pan de notre vie, avec des conséquences dramatiques !   

    L’image contient peut-être : mème et plein air, texte qui dit ’TOUTES ET TOUS À FOURNES Sauvons nos terres agricoles #StopAMAZON STOP AMAZOX STOP amazon A KIJCLHIAILLEURS le samedi 30 JANVIER 2021 à 10h sur le site de Fournès (30)’

    👉 À Fournès (30), Amazon ne s’implantera pas, nous l’en empêcherons ! Car le monde selon Amazon n’est absolument pas viable : destruction d’emplois et des petits commerces, conditions de travail inacceptables, artificialisation des sols, impact sur le dérèglement climatique, évasion fiscale, fraude massive à la TVA, etc.    

    Les terres agricoles sont faites pour nourrir la population, non pas pour être bétonnées au profit de multinationales qui bafouent les droits sociaux et environnementaux et poussent à la surconsommation et au gaspillage.

    Venez nous rejoindre nombreu.se.s samedi 30 janvier, afin de montrer notre détermination à bloquer ce projet de construction de plate-forme logistique.       

    A 10h, nous formerons une chaîne humaine

    👫👭👬 tout autour du bâtiment prévu sur 38 800 m², à l’intérieur de laquelle nous planterons et sèmerons 1 000 arbres

    🌳🌳🌳 Puis pique-nique tous ensemble avec prises de parole des représentants des organisations en lutte. Plusieurs ateliers thématiques se tiendront en début d’après midi :

    👉 Constructions de nichoirs

    👉 Confection de bougies en cire d’abeilles (produit sur le site)

    👉 etc.

    Quel devenir pour le site ? Artificialisation des terres ? Surproduction et surconsommation : Quel monde nous prépare Amazon ?  

    📅 Réservez dès maintenant le samedi 30 janvier pour être dès 10h à Fournès (entre Nîmes et Remoulins, sortie 23 de l’A9)Fin de l’action prévue à 15h – prévoyez votre pique nique – toilettes sèches sur place.  

    Lien vers l’évènement facebook à diffuser largement –> ici <–  

    L’action sera faite dans le respect des gestes barrières    

    Coorganisé par Les Amis de la Terre – Anv-Cop21 Montpellier – ATTAC – ADERE – Confédération Paysanne 30 – Solidaires 30

  • Nouvelle agression fasciste à la Croix-Rousse à l’occasion d’une collecte de jouets pour Noël

    Nouvelle agression fasciste à la Croix-Rousse à l’occasion d’une collecte de jouets pour Noël

    15 Déc 2020

    Ce samedi 12/12, à la sortie d’une collecte solidaire de vêtements et de jouets organisée par l’association PESE dans les locaux de la librairie la Plume Noire, deux adhérents de l’association PESE (Pour l’Egalite Sociale et l’Ecologie) également syndiqués à Solidaires Rhône ont été agressés par un groupe de 7-8 militants d’extrême-droite.

    Ayant visiblement repéré les lieux, les fascistes ont attendus que les 2 bénévoles soient seuls pour les rouer de coups (10 minutes auparavant, une dizaine de personnes étaient présentes dans la librairie).

    L’attaque est loin d’être anodine :

    • elle a été faite le jour d’une collecte de vêtements et de jouets organisée par une association en direction de familles démunies, en particulier les familles migrantes.
    • le lieu ciblé qui accueillait la collecte, a déjà subi par le passé des menaces, des collages sur sa devanture et une attaque en 2016 par une vingtaine de fascistes.

    Pour rappel, la ville de Lyon est toujours la base de plusieurs groupes fascistes dont Génération Identitaire qui a pignon sur rue avec un local ouvert au public (la Traboule) et une salle d’entrainement au combat de rue (l’Agogé).

    Depuis 10 ans, nos organisations sont impliquées dans des collectifs luttant contre ces groupuscules et pour la fermeture de leurs locaux et nous continuerons à l’être malgré les intimidations et cette nouvelle attaque. La stratégie de l’extrême-droite ne change pas : agresser, faire peur y compris sur des membres d’une association mais nous restons déterminé.e.s à lutter contre ces militants de la haine.

    Sous l’ère Collomb, les fascistes n’ont jamais été inquiétés et les fermetures de locaux l’ont été uniquement par la mobilisation des habitant.e.s. des quartiers concernés.

    Combien d’attaques, combien d’agressions devront avoir lieu, combien de blessé-e-s devrons-nous dénombrer, pour qu’enfin des mesures soient prises contres ces groupuscules ? Ou peut-être devrons-nous attendre un.e mort.e ? Le laissez-faire envers ces militants d’extrême droite est insupportable.

    De notre côté, nous continuerons à nous battre aux côtés des salarié.e.s, des exploité.e.s pour notre émancipation et la justice sociale à mille lieux des discours fascistes. Nous continuerons à mobiliser les salarié.e.s et les habitant·e.s des quartiers concernés contre ces menaces.

    Face aux fascistes, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes et la solidarité de notre camp social.

    Union Communiste Libertaire et Solidaires Rhône

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