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Communiqués UCL – Page 7 – Union Communiste Libertaire Montpellier
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Communiqués UCL


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    Les victimes tombent, les impérialismes se bousculent et la colère populaire déborde

    20 Août 2020

    Le Liban connait depuis plusieurs années des mouvements de contestations, dénonçant une situation économique et politique des plus étouffantes. L’immobilisme et la corruption dans lesquelles se prélasse la classe dirigeante a conduit au drame de l’explosion du 5 août. Les Libanais·es occupent depuis lors les rues et les ministères, demandent des comptes, et mettent en pratique des solutions pour élargir leur expression face à la corruption et aux appétits des prédateurs aussi bien nationaux qu’impérialistes.

    Une classe politique protégeant ses privilèges

    Le 5 août une explosion dévastatrice a ravagé la ville de Beyrouth. L’origine directe de cette explosion est l’entreposage de tonnes de nitrate, sans mesures de sécurité, depuis plusieurs années. Bilan : plus de 158 morts, plusieurs milliers de blessé·es et plus de 300 000 personnes déplacées de leur foyer principal.

    Comme pour toute catastrophe, l’origine de son déclenchement est moins un incident technique isolé qu’une succession de décisions, ou de non-décisions, qui conduisent silencieusement et sournoisement aux drames. Pour le cas du Liban, la situation est catastrophiques depuis plusieurs années. En cause, un système confessionnel [1]. à bout de souffle, où l’équilibre économico-politique, tenu par les forces politiques communautaires, est maintenu pour protéger les privilèges d’une partie et empêcher toute initiative politique au service de tout·es les citoyen·nes du Liban, y compris les réfugié·es [2].

    Des impérialismes aux aguets

    Tous les impérialismes, à la tête desquels se trouve la France, veulent garder leur part d’influence et de domination sur ce pays. Ce qui rend la tâche encore plus difficile aux Libanais·es pour sortir de cette impasse. Ils et elles doivent non seulement combattre l’ennemi de l’intérieur qu’est la classe politique dirigeante et ses supplétifs militaro-économiques, mais aussi les ennemis de l’extérieur que sont les puissances étrangères qui placent leurs pions, et jouent avec la vie des habitant·es.

    La liste des pays qui ont déclaré leur soutien matériel et financier au Liban est aussi longue que les mensonges qui déguisent ce soutien intéressé. Citons-les pour éclairer l’hypocrisie : la France, les États-Unis, Israël, la Turquie, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, la Russie et l’Iran. La liste n’est pas exhaustive, mais les pays cités entretiennent tous actuellement des guerres dans d’autres pays de la région.

    La France, fière de « son lien historique » néo-colonial avec le Liban, a envoyé, moins de 48h après l’explosion, son président à Beyrouth asséner des injonctions paternalistes au peuple libanais, en leur déclarant : « Il faut que des initiatives politiques fortes soient prises pour lutter contre la corruption, pour imposer la transparence, lutter aussi contre l’opacité du système bancaire […] ». De la part d’un pays qui a connu plusieurs présidents impliqués directement dans des affaires de corruptions notoires, sans jamais être jugés, ces « conseils » sont insultants. Garant du colonialisme et du capitalisme, Macron n’a surtout pas posé des questions comme : est-ce que le Liban, et plus généralement les pays étouffés par les dettes, peuvent ne pas tenir compte de leur déficit? Annuler leurs dettes? Faire tourner la planche à billet pour sauver leur économie? En finir enfin avec leur endettement? Rappelons que c’est en partie ce que se permettent les grandes puissances, dont la France, en cas de crises. La dernière crise sanitaire en est le parfait exemple.

    Un peuple qui se bat pour ses droits

    Cela fait des années que le peuple libanais manifeste sa colère face au système politico-économique du pays. En voici quelques dates : 1- Août 2015, mobilisations au départ contre l’accumulation des ordures dans les rues de plusieurs villes et la fuite des autorités sur une situation intenable. 2- Mars 2017, contestations contre la hausse des impôts pour palier les dysfonctionnements d’un Etat en faillite, gangréné par le clientélisme et la corruption. 3- Septembre 2017, manifestations des fonctionnaires notamment du corps enseignant, pour faire valoir leurs droits salariaux, menacés par les coupes budgétaires. 4- Octobre 2019, la goutte qui fait déborder le vase : alors que le pays est plongé dans une crise économique et politique aiguë, la classe dirigeante cherche « la solution » dans une taxe dite « Whatsapp » sur l’utilisation des messageries instantanées. Plusieurs dizaines de milliers de manifestant·es sortent dans les rues et lancent un mouvement de contestation inédit dans le pays. Ce mouvement pointe l’immobilisme du système politique, dénonce la corruption de l’économie, demande la fin des ingérences étrangères et met en place des initiatives pour élargir le champ de l’autonomie des habitant·es dans le pays.

    Suite à l’explosion meurtrière, l’appel de la « Journée pour régler les comptes » est lancé pour une mobilisation généralisée. Depuis le 8 août, des milliers de manifestant·es, dont plusieurs arborent et taguent des noeuds coulant avec dessus des photos des hommes politiques libanais, sortent dans les rues, occupent des ministères et s’en prennent aux bâtiments officiels.

    Initiatives populaires

    D’une manière générale, face à la situation, les citoyen·nes dans le pays se sont mobilisé·es pour trouver des alternatives : recyclage des déchets, gestion des premiers secours face aux catastrophes, éducation populaire pour une autonomie alimentaire…

    L’Union Communiste Libertaire, soutient le combat des citoyen·nes au Liban pour le respect de leurs droits à la justice sociale, à la dignité et à la liberté.

    L’Union communiste libertaire, le 11 août 2020

    [1] Le système politique libanais est dit confessionnel, car il a été mis en place au début du XXéme siècle pour garantir les équilibres démographiques dans un pays où chaque communauté tient à sa représentativité. Si théoriquement l’idée est censée permettre l’équilibre des communautés, sur le terrain il en fut tout autrement, amenant surtout le contrôle sur chacun des groupes par les classes politiques locales et leur instrumentalisation par les puissances étangères

    [2] Les réfugié·es Palestinien·nes puis ces dernières années les syrien·nes, totalisent plus de 2 millions de personnes au Liban. En raison des enjeux politiques et démographiques communautaires, la cityonneté pleine et entière (camps toujours établis, refus d’accès à des métiers et aux services de soins, etc.) leur a toujours été refusée, d’abord aux palestinien·nes et maintenant aux syrien·nes également.



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    Solidarité avec la lutte du peuple Mapuche

    10 Août 2020

    Nous sommes solidaires de la lutte du peuple mapuche qui vit actuellement un nouvel épisode de persécution et de répression de la part de l’État chilien raciste et colonial.

    Depuis plus de 90 jours, près de 30 prisonnier.ères politiques mapuches ont entamé une grève de la faim, exigeant leur libération immédiate et l’annulation des mesures de détention préventives compte tenu du contexte du Covid 19. Elles et ils exigent aussi la révision des procès en vertu d’une procédure juste, transparente et régulière; la fin de la criminalisation du peuple mapuche; la suppression de la loi antiterroriste héritée de la dictature d’Augusto Pinochet; l’abrogation du décret de loi 169 qui nie le droit des mapuches à revendiquer leur culture et spiritualité. Il est à rappeler que Machi Celestino Córdova a mené de multiples grèves de la faim pour protester contre cette loi, conduisant à l’aggravation de son état de santé sans réaction de l’État chilien.

    En plus de cela nous exigeons également une réponse de l’État chilien pour la mort de Camilo Catrillanca assassiné par des agents de l’État; pour Macarena Valdés tué par des hommes de mains d’une société extractiviste; pour Alejandro Treuquil, tué dans des circonstances non élucidées; pour Brandon Huentecol, dont le corps contient encore les balles tirées par les forces spéciales de police. Ces assassinats s’ajoutent aux mort-e-s que subit les communautés mapuche et qui ne sont qu’une des expressions des siècles de violences systémiques. Les gouvernements successifs n’ont fait que perpétuer ces crimes.

    Pour faire pression sur le gouvernement, différentes communautés mapuches se mobilisent. Elles ont commencé à occuper une série de bâtiments municipaux dans la région d’Araucanía (Victoria, Collipulli, Galvarino, Angol, Curacautín et Traiguén). Samedi 1er août, des groupes armés fascistes et patronaux, avec la complicité d’agents de l’État, ont violemment attaqué ces communautés mapuches, blessant gravement des hommes, des femmes et des enfants. 46 membres des communautés Mapuche ont été arrêté.es, attendant leur sort qui se trouve entre les mains d’une justice raciste.

    Par ailleurs, le nouveau ministre de l’intérieur de l’État chilien Victor Perez, impliqué jusqu’au coup dans la dictature de Pinochet, joue l’idéologue de cette violence. Ainsi, il y a quelques jours, lors de sa visite en territoire mapuche, Victor Perez a donné carte blanche aux groupes d’extrême droite, comme l’APRA, pour spolier les terres et tuer les résistant.es à ce projet colonisateur. Nous dénonçons toutes ses basses manœuvres.

    En tant qu’anarchistes, nous dénonçons tous les actes de racisme, de fascisme et de colonialisme et nous soutenons les revendications d’autonomie et le droit à l’autodétermination de tous les peuples en lutte. Nous appelons à une solidarité internationale active avec les communautés autonomes du peuple mapuche, qui depuis plus de 500 ans subissent la violence des intérêts économiques capitalistes qui détruisent et dépossèdent leurs territoires ancestraux. Il est temps de mettre fin à la militarisation, à la répression et à l’emprisonnement des communautés en résistance dans le monde entier. LE RACISME ET LE FASCISME DOIVENT ÊTRE ENTERRÉS EN MÊME TEMPS QUE LE CAPITALISME ET LE PATRIARCAT!

    TOUT NOTRE SOUTIEN ET NOTRE SOLIDARITÉ AU PEUPLE MAPUCHE QUI LUTTE CONTRE LA VIOLENCE ET LES ABUS DE L’ÉTAT!

    Signataires :

    ☆ Coordenação Anarquista Brasileira – CAB
    ☆ Federación Anarquista Uruguaya – FAU
    ☆ Federación Anarquista de Rosario – FAR (Argentina)
    ☆ Organización Anarquista de Córdoba – OAC (Argentina)
    ☆ Federación Anarquista Santiago – FAS (Chile)
    ☆ Grupo Libertario Vía Libre (Colombia)
    ☆ Union Communiste Libertaire (Francia)
    ☆ Embat – Organització Llibertària de Catalunya
    ☆ Alternativa Libertaria – AL/fdca (Italia)
    ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation (Alemania)
    ☆ Devrimci Anarşist Faaliyet – DAF (Turquía)
    ☆ Organisation Socialiste Libertaire – OSL (Suiza)
    ☆ Libertaere Aktion (Suiza)
    ☆ Melbourne Anarchist Communist Group – MACG (Australia)
    ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement – AWSM (Aotearoa / Nueva Zelanda)
    ☆ Zabalaza Anarchist Communist Front – ZACF (Sudáfrica)
    ☆ Anarchist Unión of Afghanistan and Iran – AUAI
    ☆ Workers Solidarity Movement – WSM (Irlanda)
    ☆ Bandilang Itim (Filipinas)
    ☆ Αναρχική Ομοσπονδία – Anarchist Federation (Grecia)



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    Solidarité avec Alice Coffin face à l’hétéropatriarcat

    29 Juil 2020

    Le 23 juillet dernier, des féministes ont manifesté pour exiger la démission de Christophe Girard, adjoint à la culture de la Mairie de Paris, en raison de son soutien à Gabriel Matzneff. Matzneff est un pédocriminel, notamment accusé par Vanessa Springora dans son livre « Le consentement ». Matzneff avait publié un ouvrage, « La prunelle de mes yeux » consacré à ces agissements ignobles, et ce livre est dédié à Girard. Ce dernier a aussi aidé Matzneff a financé la chambre d’hôtel dans laquelle il recevait sa victime. Devant la mobilisation, Girard a fini par démissionner.

    Alice Coffin, élue verte au conseil de Paris a applaudi à la manifestation et à la démission. Elle a aussi crié «La honte, la honte» quand une ovation debout a été faite à Girard au Conseil de Paris, à la demande du préfet Lallement, suivi par Anne Hidalgo et une grande majorité du conseil municipal. Hidalgo a soutenu et continue de soutenir Girard malgré le fait qu’elle a elle-même fourni au parquet les notes de frais pour les repas avec Matzneff que l’adjoint au maire a fait payer aux contribuables. Elle a également déclaré vouloir porter plainte contre les slogans de la manifestation. Alice Coffin a plusieurs caractéristiques qui énervent : c’est une femme, elle est féministe et elle est lesbienne, et elle ne s’en cache pas. Elle a le courage de dire haut et fort que la famille avec une couple de parents hétérosexuel est un lieu dangereux pour les femmes et pour les enfants.

    Elle est aujourd’hui victime de harcèlement et de menaces au point d’avoir été mise sous protection policière.

    Nous ne sommes évidemment pas d’accord avec le programme d’EELV, et ce n’est pas l’élue que nous soutenons, mais la femme lesbienne victime de harcèlement misogyne et lesbophobe parce qu’elle s’est élevée contre l’hétéropatriarcat, lequel s’est ici distingué par son soutien inconditionnel à la pédocriminalité.

    Nous affirmons haut et fort notre solidarité avec Alice Coffin.

    Commission Antipatriarcat, le 28 juillet 2020.



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    Les peuples se dressent contre le racisme et les discriminations

    16 Juil 2020

    Le meurtre de George Floyd aux États-Unis par la police a déclenché une vague d’indignation populaire dans ce pays et dans le monde entier. Les manifestations de masse, les actions directes contre la police et en réponse à la répression ont été monnaie courante ces derniers jours. Ce meurtre, comme des milliers d’autres, fait revivre les manifestations de 2014 aux États-Unis, à la suite des nombreux assassinats de noirs, en particulier de jeunes.

    Mais ce fait a mis en évidence le profond racisme qui existe dans les sociétés actuelles. En Europe, des milliers de personnes migrantes réclament le droit d’être enfin traitées sur un pied d’égalité avec la population blanche. Et le droit à l’asile et à l’accueil est également réclamé pour les milliers de personnes qui tentent chaque jour de traverser la Méditerranée ou la Turquie afin de rejoindre l’Europe de l’ouest, une tentative dans laquelle beaucoup d’entre elles meurent ou sont durement réprimées, voire incarcérées dans des camps de réfugié.es qui prennent de plus en plus la forme de prisons.

    Ce phénomène met en évidence le rôle historique du racisme dans la construction de la société capitaliste. Le déploiement du capitalisme – bien avant la révolution industrielle -s’appuie sur plusieurs éléments centraux : le pillage de continents entiers, le génocide de populations entières, l’appropriation de territoires, de ressources et de corps par les États européens et leur bourgeoisie, afin de permettre l’accumulation de capitaux qui seront ensuite investis dans le développement de la machinerie et de l’industrie au XVIIIe siècle. C’était cette stratégie coloniale de pillage des ressources à travers l’Amérique, accompagnée par l’esclavagisme et le trafic des êtres humains en Amérique du Sud et en Afrique qui a permis l’enrichissement et la consolidation du capitalisme.

    Puis, débute au XIXe siècle une seconde phase, l’expansion impérialiste et coloniale européenne s‘étend sur l’Afrique, l’Asie et l’Océanie, avec un nombre incalculable de mortes et de morts, de viols et de pillages, répétant la conquête faite quelques siècles auparavant en Amérique sur le reste de la planète. Ainsi, le capitalisme s’étend au reste du monde et devient un système mondial. Le pillage et la destruction, les génocides, sont inhérents au capitalisme; ils sont dans son ADN. Tout comme le racisme ou le patriarcat, le capitalisme se construit sur l’exploitation des corps et des territoires pour permettre son fonctionnement et sa reproduction.

    Le racisme est un élément structurel du système capitaliste. Car pour piller le reste de la planète – même au sein des pays développés – le système capitaliste et les classes dominantes doivent établir qui doit être dominé et pillé. Les conquérants européens et les maîtres coloniaux ont très tôt légitimé cette décision via des soi-disant études scientifiques fondant les «théories raciales», qui revendiquaient l’existence de différentes «races humaines» et les répartissaient de façon hiérarchique, à la tête desquelles se trouvait toujours la soi-disant «race blanche», c’est-à-dire les européens eux-mêmes.

    Le racisme place toute une partie de la population de la planète, voire des continents entiers, dans une position subalterne. C’est ainsi que nous voyons la relation entre pays développés et sous-développés. Le système capitaliste basé sur la division entre les classes sociales a organisé celles-ci à sa mesure, se basant également sur la discrimination raciale ou la couleur de la peau. Outre le racisme, d’autres facteurs jouent un rôle, dont certains sont liés et interdépendants, comme la construction de l’Etat-nation, qui divise les opprimé.e.s et dévalorise tou.te.s celles et ceux qui n’appartiennent pas au collectif national. L’Etat-nation constitue donc l’un des fondements de la norme raciste et capitaliste.

    En Europe et en Amérique, une grande partie de la population non-blanche reste dans la pauvreté et porte en elle tout cet héritage issu de l’histoire coloniale dont nous avons parlé précédemment. Les personnes non blanches accèdent fréquemment aux emplois les moins bien payés, sans sécurité sociale ni avantages sociaux, l’accès à la santé et au logement est médiocre et le harcèlement et la violence policière sont constants comme on le voit aux États-Unis, en Europe mais aussi dans les favelas du Brésil avec un véritable processus de massacre organisé des jeunes noirs.

    En d’autres termes, le racisme n’est pas une simple dérivation de la structure économique de la société capitaliste, ce n’est pas un problème secondaire. Au contraire, nous nous devons de rappeler que le système capitaliste s’est construit grâce et sur l’oppression et la discrimination raciale, ce n’est pas exclusivement un système économique. C’est un système global, dans lequel les aspects idéologiques et politiques jouent un rôle primordial, tout comme les questions juridiques que le capital utilise pour continuer son expansion et permettre d’augmenter toujours le niveau de répression, tout en développant sa communication…

    Sur la base d’un discours raciste, le système capitaliste et les Etats condamnent des zones entières de la planète à la faim, à des conflits et à des guerres constantes. C’est nécessaire pour que ce système assassin continue d’exister, tout comme il lui est nécessaire de temps en temps de « se laver le visage » afin de laisser croire à des changements, en permettant par exemple à un président noir comme Obama d’arriver au pouvoir aux États-Unis. C’est précisément sous l’administration Obama qu’il y a eu une recrudescence de la violence policière contre les personnes noires. C’est le signe évident que le racisme est structurel dans ce système, qu’il se niche dans ses forces répressives et dans les groupes racistes et suprémacistes blancs – mais pas seulement en eux, au niveau de la société – et qu’il a une composante de classe évidente.

    Le visage libéral du capitalisme a permis à une petite minorité de personnes noires d’accéder au pouvoir et aux classes dominantes, mais uniquement dans le but de se renouveler et de se renforcer. Le «capitalisme libéral» et «l’État démocratique» n’ont pas cessés d’être racistes parce qu’ils placent un président ou un homme d’affaires noir dans une position privilégiée; il devient sûrement plus perfectionné afin d’augmenter le degré de pillage et d’oppression de la majorité sociale à travers la planète.

    C’est pourquoi, du point de vue de l’anarchisme politiquement organisé, nous parlons de la nécessité de construire un «front des classes opprimées», rassemblant tous les secteurs opprimés et dominés par ce système. Les travailleuses et les travailleurs, avec un statut ou informel.les, les paysannes et paysans, les populations indigènes, les privé.es d’emploi, les réfugié.es etc. Tou.te.s celles et ceux qui, dans leur vie quotidienne, subissent les conséquences du système capitaliste ont une place pour lutter dans un tel front. C’est le sujet social qui se manifeste aujourd’hui dans les révoltes du monde entier et c’est le sujet que nous devons construire dans une perspective de renforcement organisationnel des peuples pour les processus de rupture, de révolution sociale que nous promouvons et auxquels nous aspirons.

    Parce que le système capitaliste n’est pas seulement un système économique ou un système dérivé de ses bases économiques, la lutte contre le racisme et la violence d’État qui le soutient, doit aussi être une lutte contre les structures même du système capitaliste, un système entraînant famine, mort et violence contre les opprimé.e.s du monde, quel que soit la couleur de leur peau, leur genre ou leur langue. Précisément, contre cet État qui n’est pas et n’a jamais été « neutre » dans le déploiement du système capitaliste mais qui en est un élément central et organisateur, nous appelons donc à toujours favoriser et soutenir l’auto-organisations de tout.e.s les opprimé.e.s!

    Dans la société les attaques et les discriminations racistes se multiplient au fur et à mesure que les pouvoirs économiques et politiques traitent comme « autres » celles et ceux qui ne leur prêtent pas allégeance; que ces pouvoirs assument le rôle de « garant » de chaque conflit social pour leur propre survie. Alors que le capitalisme et l’État renforcent leur répression et leur militarisation dans la société avec de nouveaux produits chimiques, avec des balles et des mobilisations civiles racistes, avec la police et l’armée; il est temps de les combattre!VIVE LA LUTTE DES PEUPLES CONTRE LE RACISME ET TOUTES LES FORMES D’OPPRESSION!POUR LA CONSTRUCTION DU POUVOIR POPULAIRE ET D’UN FRONT DES CLASSES OPPRIMÉES!VIVENT CELLES ET CEUX QUI LUTTENT!

    ☆ Federación Anarquista Uruguaya — FAU (Uruguay)
    ☆ Embat – Organització Libertària (Catalogne)
    ☆ Federación Anarquista de Rosario — FAR (Argentine)
    ☆ Zabalaza Anarchist Communist Front — ZACF (Afrique du Sud)
    ☆ Anarchist Communist Group — ACG (Grande Bretagne)
    ☆ Anarchist Federation (Grece)
    ☆ Bandilang Itim (Philippines)
    ☆ Devrimci Anarşist Faaliyet — DAF (Turquie)
    ☆ Melbourne Anarchist Communist Group —MACG (Australie)
    ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement – AWSM (Nouvelle Zélande)
    ☆ Coordenação Anarquista Brasileira – CAB (Brésil)
    ☆ Anarchist Union of Afghanistan and Iran – AUAI (Iran/Afghanistan)
    ☆ Organización Anarquista de Córdoba – OAC (Argentine)
    ☆Tekoşina Anarşist – TA, (Rojava – Nord Est de la Syrie)
    ☆ Union Communiste Libertaire (France)
    ☆ Alternativa Libertaria – FDCA (Italie)
    ☆ Organisation Socialiste Libertaire – OSL (Suisse)
    ☆ Workers Solidarity Movement – WSM (Irlande)
    ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation (Allemagne)
    ☆ Libertaere Aktion (Suisse)



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    Nominations du nouveau gouvernement : un affront de plus aux femmes 

    09 Juil 2020

    Bien que nous n’attendions rien du gouvernement, celui-ci est parvenu à nous « surprendre » en choisissant Darmanin accusé de viol et opposant au mariage pour tou·tes et un Dupond-Moretti, protecteur de violeurs et ouvertement misogyne. Si ces nominations suscitent notre colère, elles s’inscrivent dans la continuité du mépris permanent de l’Etat envers les femmes. 

     Une politique patriarcale et l’esbrouffe d’un vernis féministe 

    La politique de ce gouvernement, comme de ceux qui l’ont précédé, participe directement à ce que les femmes restent les premières victimes du système capitaliste et patriarcal. Les associations de luttes contre les violences faites aux femmes restent sous-financées, l’accès aux soins demeure inégal, et cela, notamment à cause de la destruction du système de santé publique, amplifié notamment par la disparition de maternités et cliniques pratiquant l’IVG. Destruction organisée par le nouveau Premier ministre tout comme la nouvelle ministre de la culture, Roselyne Bachelot : ils ont été les artisan-es de la casse de l’hôpital et de la dégradation des conditions de travail des centaines de milliers de travailleuses qui le font tourner. Les inégalités ont aussi été renforcées par la casse de l’éducation, par une politique du logement quasi-inexistante et par une précarisation du prolétariat qui en premier lieu touche les femmes.

    Des ministres violeurs, sexistes et LGBTIphobes 

    Aujourd’hui, c’est la une saloperie de plus. À côté de Darmanin, accusé de viol et d’abus de faiblesse par deux femmes, on trouve Dupond-Moretti, avocat pénaliste très médiatique qui a construit une carrière juteuse sur la défense d’accusés célèbres tels que Balkany, Cahuzac, Tapie, Merah mais aussi Georges Tron. Lors du procès pour viol de Georges Tron, l’avocat s’en était pris à l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), alors partie civile aux côtés des plaignantes, ainsi qu’à ces dernières. A propos de l’une d’elles, il dira : « À 30 ans, on n’est pas une potiche incapable de dire non à un homme qui vous prend le pied. » Dupond-Moretti a regretté, lors de la vague MeToo, une « hyper-réglementation » de la société et accuse certains mouvements féministes de « manipuler les femmes ». Quant à Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, elle a soutenu financièrement des associations masculinistes comme SOS Papa en Picardie et témoigné en faveur de Baupin. Pour couronner le tout, la ministre à l’égalité croit en la complémentarité des hommes et des femmes et à la nécessité des blagues à la machine à café…

     Les femmes aux ministères : une duperie de plus

    Le gouvernement met en avant sa composition paritaire, comme si la nomination de quelques femmes changeait quoi que ce soit : élues de longue date ou patronnes de petites et grandes entreprises, elles mèneront exactement la même politique que les hommes ! Nous ne nous ferons pas avoir par les quelques nominations de femmes, pas plus que par l’augmentation du nombre de députées aux dernières élections. Un gouvernement paritaire ? Plus de femmes dans les CA des entreprises du CAC40? En quoi ce serait une victoire ? Les travailleuses s’en foutent que ce soit des bourgeoises ou des bourgeois qui les exploitent.

     Un Etat patriarcale et raciste au service du capital 

    Le nouveau gouvernement valide ce qu’on sait déjà : les pantins du capitalisme, du patriarcat et du système raciste ne feront aucun cadeau aux femmes. Les bourgeois, patrons ou politiciens échappent toujours à la justice. Face à eux, il est urgent de s’organiser pour défendre nos intérêts, dans nos organisations, syndicats et collectifs. Partout où il faudra, tant qu’il le faudra, nous devons nous unir pour briser les mécaniques patriarcales.

    Commission Antipatriarcat de l’UCL


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    Abstention aux municipales : les élu·es ne représentent qu’elleux-mêmes

    05 Juil 2020

    Les municipales ont encore une fois fait la démonstration de l’impasse de l’électoralisme. Près de 60% des électrices et électeurs ne se sont pas présenté·es aux urnes, un record sous le régime de la Ve République. Cela n’empêche pas les élu·es de continuer à se prétendre légitimes. Si nous nous réjouissons de voir certaines villes, bastions de la droite conservatrice et réactionnaire, passer à l’alternance, nous ne nous faisons guère d’illusions sur les politiques qui y seront menées. L’écologie cosmétique et au rabais, annoncée par les divers programmes est bien trop en dessous des changements nécessaires pour faire face au désastre qui s’annonce. Et la mascarade que représentent ces élections ne saura pas résister longtemps à la crise économique qui ne fait que commencer.

    Nous n’en pouvons plus de ce système électoral

    L’une des leçons à retenir de ce scrutin est l’essoufflement de la démocratie représentative. Aucune élection ne se passe sans battre un nouveau record d’abstention. Si le résultat du premier tour des municipales pouvait s’expliquer en partie par la crainte, légitime, d’une accélération de la pandémie du SARS-COV2, les gesticulations du gouvernement n’ont pas suffi à rassurer les votant·es pour le deuxième tour.

    La pandémie n’est clairement pas la seule fautive de ce désintérêt pour un système qui ne consiste qu’à déposséder les personnes de leur capacité à décider par et pour elles-mêmes. La classe dirigeante nous donne en spectacle sa dramatique ignorance et son insupportable corruption et provoque le dégoût d’au moins 60% des électeur·rices. Le message est clair : les aspirations de démocratie directe et de justice sociale portées depuis longtemps et remise au premier plan par le mouvement des Gilets Jaunes et plus récemment par le mouvement contre les violences policières et le racisme d’État ne sont et ne seront absolument pas satisfaites par le système électoral. Les conquêtes sociales s’obtiennent par les luttes et non par les urnes.

    Le capitalisme vert reste le capitalisme

    La pseudo-victoire d’Europe Écologie Les Verts et du Parti socialiste aux municipales ne sera pas à la hauteur des catastrophes écologiques et sociales qui s’annoncent. L’expérience de Grenoble, gagnée par EELV en 2014, n’est guère réjouissante pour les classes populaires. La politique de la ville s’est surtout orientée vers les classes moyennes aisées et la bourgeoisie, laissant sur le carreau les plus opprimé·es. Les coupes budgétaires se sont poursuivies et, malgré quelques mesures cosmétiques pour faire plaisir aux habitant·es du centre-ville, aucune mesure concrète n’est venue réellement aider les personnes qui en ont le plus besoin.

    Sans un changement radical de système, où les personnes concernées sont directement impliquées dans les prises de décisions, l’aménagement du capitalisme pour le rendre éco-compatible se fera sur le dos des « premier·ères de corvée » et ne servira que celles et ceux qui en profitent déjà.

    Changeons la société pas ses dirigeant·es

    Pour que les enjeux écologiques et sociaux soient réellement pris en compte, surtout dans cette période de grande instabilité, il faut que les premières et premiers concerné·es soient en capacité de décider.

    L’organisation d’assemblées populaires décisionnaires à l’échelle d’un quartier ou d’une commune permettrait d’impliquer directement les habitant·es dans leur vie au quotidien. À une échelle plus grande, intercommunale ou d’une ville, les décisions prises par ces assemblées pourraient être débattues par des conseils de personnes mandatées par elles. Ces mandaté·es auraient pour seul rôle de transmettre ces décisions.

    À l’échelle d’une région ou d’un département, des coordinations pourraient être mises en place pour assurer les moyens de subsistances nécessaires pour l’ensemble des habitant·es : de quoi se loger en réquisitionnant les logements vides, de quoi se nourrir en ne produisant que ce qui est nécessaire, etc.

    Et à l’échelle d’un pays, une fédération de régions autonomes pourrait assurer ces moyens de subsistance en partageant et acheminant les richesses produites d’un bout à l’autre du territoire vers celles qui en ont besoin.

    À chacune de ces échelles, les personnes chargées de prendre les décisions auraient un mandat révocable à tout instant par les assemblées populaires qui les mandatent, empêchant les tentatives de corruption ou d’accaparement du pouvoir.

    C’est ce que propose le communisme libertaire, un projet révolutionnaire où celles et ceux qui prennent les décisions sont directement concerné·es par celles-ci et où chacun et chacune s’impliquerait selon ses moyens et recevra sa part selon ses besoins.

    Contre l’électoralisme et les dirigeant·es qui ne servent qu’elles et eux mêmes, révolution sociale et libertaire

    Union communiste libertaire, le 4 juillet 2020



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    En première ligne, toujours du côté des exploité.es !

    03 Juil 2020

    Nous, les femmes, souffrons de la crise sociale et économique qui s’est déclenchée dans le monde entier après l’apparition du nouveau coronavirus et son expansion mondiale, mais en plus de cela, nous souffrons de la violence sexiste. Cette situation n’est pas nouvelle dans un système de domination patriarcale, mais elle a pris des formes particulières dans le contexte actuel, nous reléguant de plus en plus à la sphère privée et nous subordonnant de plus en plus à la figure masculine.

    Les violences sexistes ont augmenté avec le confinement. Privées de nos familles et de nos ami.es, nous, les femmes qui sommes obligées de vivre avec un agresseur, généralement notre partenaire, sommes piégées dans cette situation infernale. Les initiatives prises par les États ont été inefficaces et insuffisantes pour enrayer la violence domestique et le problème, loin de diminuer, elle s’est aggravée! Le confinement a empêché les femmes victimes de violences domestiques de quitter l’espace du foyer et de trouver un soutien à l’extérieur, car de nombreuses femmes ne peuvent appeler en présence de leur agresseur, qui reste au foyer.

    La montée du féminicide durant le confinement est une réalité en Amérique latine et ailleurs. Quant au harcèlement de rue, il n’a pas été confiné! Bien que les rues se soient vidées, l’enfermement n’a pas limité les agressions sexistes et sexuelles dans l’espace public et ouvert, bien au contraire. Avec ou sans masque, faire les courses, aller chez le médecin ou travailler sont devenus des obligations pour les femmes se présentant comme le terrain idéal dont les harceleurs ont pu tirer profit.

    Le travail gratuit que nous les femmes effectuons chaque jour s’est également accru avec l’enfermement. Outre le fait de s’assurer que les enfants sont bien nourri.es et font leurs devoirs, de nombreuses femmes ont dû faire du télétravail, ce qui a accru la charge mentale et émotionnelle pour toutes. Dans les pays où des mesures ont été adoptées pour permettre de rester chez soi sans avoir à aller travailler, ce sont encore les femmes qui gagnent des salaires inférieurs à ceux des hommes. Par conséquent, les hommes étant les « pourvoyeurs du foyer », la répartition des tâches domestiques a complètement disparu.

    Certaines femmes ont été plus touchées que d’autres par la crise et l’enfermement. La situation des femmes réfugiées, qui sont entassées dans des refuges ou des centres, est préoccupante, tout comme celle des femmes des quartiers populaires et des femmes racisées, car elles sont plus exposées à la pandémie. Ayant des emplois informels, elles ne peuvent pas rester chez elles et maintenir leur revenu, ni le maintenir en assumant les responsabilités du foyer. Parallèlement, la militarisation des espaces de vie nous a exposé à la répression policière ainsi que nos enfants.

    Le patriarcat et le capitalisme profitent du travail gratuit ou mal payé des femmes au nom de « l’unité nationale ». Nous sommes particulièrement vulnérables à la crise car nos emplois sont plus précaires que ceux des hommes et beaucoup d’entre travaillons dans des secteurs essentiels. Ainsi, de nombreuses travailleuses, comme celles d’entre nous qui travaillent dans les supermarchés, dans la santé et dans l’éducation, sont en première ligne de la pandémie, redoublant d’efforts pour l’arrêter. Ces secteurs du travail, où les femmes sont majoritaires, sont généralement mal payés, mais ce sont aussi des secteurs qui se distinguent historiquement par leur haut niveau de combativité pour de meilleurs salaires, contre les licenciements et la précarisation.

    Ce sont également nous, à travers nos organisations populaires, qui ont mis en pratique la solidarité et l’entraide. Les institutions de l’État n’ont pas été en mesure de répondre à la crise actuelle, c’est pourquoi ce sont les organisations populaires, composées en majorité de femmes, qui ont créé différentes stratégies pour atténuer la crise, à travers des cantines, des soupes populaires, des réseaux d’approvisionnement, tout comme le cas des couturières qui ont fabriqué des masques, parmi d’autres.

    A l’Etat, aux patrons, à la police, aux violences sexistes, aux racistes, aux LGBTIphobes, nous disons : nous n’abandonnerons pas et nous nous battrons toujours pour rendre nos luttes visibles, contre toutes les formes de domination. Nous ne sommes pas en première ligne avec les capitalistes, nous sommes en première ligne pour transformer la société!
    ¡¡Arriba las que luchan!!

    Signataires :

    ☆ Coordenação Anarquista Brasileira – CAB (BRÉSIL)
    ☆ Alternativa Libertaria – AL/fdca (ITALIE)
    ☆ Federación Anarquista Uruguaya – FAU (URUGUAY)
    ☆ Federación Anarquista Rosario – FAR (ARGENTINE)
    ☆ Organización Anarquista de Córdoba – OAC (ARGENTINE)
    ☆ Grupo Libertario Vía Libre (COLOMBIE)
    ☆ Union communiste libertaire (FRANCE)
    ☆ Workers Solidarity Movement – WSM (IRLANDE)
    ☆ Die Plattform – Anarchakommunistische Organisation (ALLEMAGNE)
    ☆ Organization Socialiste Libertaire – OSL (SUISSE)
    ☆ Libertaere Aktion (SUISSE)
    ☆ Melbourne Anarchist Communist Group – MACG (AUSTRALIE)
    ☆ Aotearoa Workers Solidarity Movement – AWSM (Aotearoa / NOUVELLE ZÉLANDE)
    ☆ Anarchist Unión of Afghanistan and Iran – AUAI (IRAN & AFGHANISTAN)



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    Avec les personnels hospitaliers, tou·te·s mobilisé·e·s le mardi 16 juin !

    16 Juin 2020

    Communiqué unitaire des organisations politiques appellant l’ensemble de la population à rejoindre la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin. «Le “monde d’après” ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète.»

    Le drame sanitaire, social, politique et écologique que nous traversons n’a pas seulement comme origine une pandémie mondiale… La destruction de notre système de santé, avec ses suppressions de postes, ses fermetures de lits et de services dans les hôpitaux, ses attaques incessantes contre l’assurance maladie, en a été l’un des amplificateurs.

    Depuis plusieurs années, ce gouvernement comme les précédents n’a pas voulu écouter les mobilisations du monde de la santé, des EHPAD, du secteur médico-social ou de la psychiatrie. Ainsi, il y a un an, bien avant la pandémie du Covid-19, le mouvement des urgentistes tirait déjà la sonnette d’alarme sur l’état dégradé des hôpitaux et sur l’asphyxie de notre système de santé et de ses personnels.

    Dans le cadre de cette crise sanitaire, les soignant·e·s et l’ensemble des salarié·e·s du secteur en «première ligne» ont assuré leur mission et continuent à le faire dans des conditions difficiles. Comme beaucoup de salarié-e-s ces derniers mois, ils et elles ont dû œuvrer pour que la vie continue alors que les mesures de sécurité sanitaire n’étaient pas respectées, qu’il y avait pénurie de matériel de protection, de personnels et de places…

    Une mobilisation salutaire a débuté dans les hôpitaux à la faveur du déconfinement pour exiger en particulier de meilleures conditions de travail, une revalorisation salariale à hauteur de 300 euros ainsi que la réouverture de lits, en particulier en réanimation.

    Que répond le gouvernement? Un interminable concertation baptisée «Ségur» dont n’émerge aucune réponse concrète… et des médailles pour récompenser «les héros»!

    Nous avons applaudi quotidiennement ces personnels de santé pendant la période du confinement, mais cela ne suffit plus : il faut être maintenant à leur côté car leur combat est le nôtre. En défendant le service public, en se mobilisant pour des augmentations de salaire, ils et elles se battent pour une société plus égalitaire, pour faire reculer la loi du marché et les gestions comptables, pour une autre répartition des richesses.

    Nos organisations politiques entendent appuyer ces mobilisations et appellent l’ensemble de la population à les rejoindre à l’occasion de la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin, à participer aux différents rassemblements et manifestations ce jour là, tout en respectant les mesures de protection.

    Nous y serons présents pour exiger que les réponses aux urgences sanitaires soient enfin apportées :

    • la distribution gratuite des masques;
    • la gratuité des tests et leur accessibilité;
    • la réquisition des usines et entreprises en capacité de produire masques et matériel médical;
    • les brevets des médicaments et du futur vaccin contre le Covid-19 placés en bien public mondial…

    Nous relayons aussi les revendications des personnels mobilisés, de leurs syndicats et collectifs. Au-delà, nous exigeons un plan d’urgence pour l’hôpital public :

    • embauche massive de personnel, à commencer par 100 000 recrutements sous statut fonction publique;
    • augmentation des salaires de 300 euros minimum;
    • annulation des plans de fermeture des sites ou de services;
    • réouverture des 100 000 lits supprimés en 20 ans; annulation de la tarification à l’activité (T2A) qui contraint les hôpitaux à fonctionner comme des entreprises;
    • remise en cause de la loi Hôpital Patients Santé et Territoires de 2009 (dite loi Bachelot) et du pouvoir des Agences régionales de santé (ARS) pour un fonctionnement démocratique de l’hospitalisation publique associant les personnels médicaux et paramédicaux, les usagers, les territoires;
    • annulation de la dette des hôpitaux et augmentation de leurs budgets.

    Nous avons aussi besoin d’un service public pour les personnes âgées en perte d’autonomie, ce qui passe par une sortie du marché de ce secteur et une revalorisation des personnels des EHPAD et de l’aide à domicile.

    Concernant la Sécurité sociale, nous exigeons le remboursement des exonérations qui sont scandaleuses, en augmentant ses ressources et en rétablissant une gestion démocratique.

    Le «monde d’après» ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète. La journée du mardi 16 juin pour la santé et la protection sociale en est une étape incontournable.

    Organisations signataires :

    Diem25;

    Ensemble!; 

    Gauche démocratique et sociale; 

    Génération-s; 

    La France insoumise; 

    Nouveau parti anticapitaliste; 

    Pour une écologie populaire et sociale;   République et socialisme;

    Union communiste libertaire.


    Communiqué unitaire publié le 15 juin sur Mediapart.


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    Réglons les comptes, pas la facture !

    16 Juin 2020

    A l’heure du déconfinement, la mobilisation des soignant.e.s en faveur d’un service public de qualité pour la santé reprend : malgré la situation, le gouvernement ne changera rien sans un mouvement social d’ampleur capable de lui imposer.

    Vieille recette politicienne de la grande concertation, le «Ségur de la santé», tourne en rond comme il fallait s’y attendre. Les personnels de santé n’ont rien à espérer de ce gouvernement à part des médailles et des mauvais coups, ils ont raison de se mobiliser et nous devons les soutenir. Mais le 16 juin doit être le début d’une riposte de l’ensemble du monde du travail et de la population. Après avoir subi la crise sanitaire, ils veulent nous faire payer la crise économique, on ne se laissera pas faire.

    Pas besoin d’un Ségur de la santé pour savoir ce dont l’hôpital a besoin. Les soignant-e-s, en lutte depuis plus d’un an n’ont de cesse de le dire et il ne s’agit ni de médaille ni de prime!

    • Augmentation des salaires • Arrêt des logiques de rentabilité et davantage de budget, • Des embauches à hauteur des besoins (100 000 selon Sud Santé sociaux) • Réouverture de nouveaux lits dans le public

    Ces revendications, le pouvoir n’en veut pas car elles sont contraire à sa logique libérale. On ne pourra les imposer que par la mobilisation des personnels de santé et de l’ensemble de la population!

    Socialisation du système de santé

    L’intérêt de la population et des soignant-es, exige une révolution du système de santé, par la socialisation intégrale, et l’autogestion. Cela suppose que l’ensemble du système hospitalier, public comme privé, soit retiré des mains des groupes financiers et de l’État, et unifié.

    Le système de santé doit être déclaré «bien commun» ou «propriété sociale», et jouir d’un financement assuré intégralement par la Sécurité sociale, donc par la cotisation sociale. Il sortira ainsi à la fois du budget de l’État et de la loi du marché. Placé sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs, il renouera pleinement avec l’esprit du service public, et pourra être redéployé dans les territoires, avec des effectifs et des moyens au niveau des besoins. Cette logique ni étatiste ni capitaliste, c’est celle du communisme libertaire. Tract en PDF : cliquez pour télécharger

    On ne paiera pas deux fois

    Déjà épuisé-e-s, les soignant-e-s, ont payé cher la pandémie. C’est aussi le cas des millions de smicard-e-s qui sont resté-e-s au boulot en première ligne pour assurer les activités essentielles. Ou toutes celles et ceux qui ont du continuer d’aller bosser du fait de l’irresponsabilité patronale et gouvernementale.

    Et maintenant ça serait encore aux mêmes de payer les conséquences économiques! Licenciements, baisse de salaires, chantage à l’emploi… C’est leur système économique qui gavent les actionnaires qui est incapable de résister à un virus. C’est à ceux qui profitent de ce système de payer de leur poche bien remplie, pas aux salarié-e-s qui peinent a boucler le mois.

    Alors non, ce n’est pas à nous de payer la facture, mais il va falloir régler les comptes. L’action syndicale a été un bouclier pour notre santé dans la pandémie, elle est un bouclier contre les méfaits redoublés du capitalisme dans la période. Nous devons la renforcer et chercher l’unité de l’ensemble de notre camp social. L’UCL Nantes se prépare pour la manif



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    Le dernier combat de Maurice Rajsfus

    16 Juin 2020

    Nombre de militantes et de militants qui ont eu la chance de le côtoyer dans sa longue vie de luttes regretteront la générosité et la malice de Maurice Rajsfus, reconnaissable à son écharpe rouge, décédé le 13 juin 2020 à l’âge de 92 ans.

    Maurice nous a quitté·es le jour même de la manifestation à Paris, initiée par le Comité Adama. Le collectif Vies volées, collectif de familles victimes de crimes policiers, a d’ailleurs rendu hommage à ce «pionnier de la lutte contre les violences policières». Ses enfants, Michelle et Marc Plocki, témoignent : «Nous avons pu, lors de ses derniers jours de lucidité lui dire ce qui se passait à Paris et dans le monde entier, contre les violences policières et le racisme policier. Il est paradoxal qu’il soit parti alors que le combat qu’il a mené souvent seul, en éclaireur, sur ces questions, durant des dizaines d’années, prend aujourd’hui des dimensions à la hauteur de ces violences systémiques inacceptables et de leur déni par leurs auteurs et leurs donneurs d’ordre».

    Rescapé du Vel d’Hiv en 1942

    Maurice a vécu dans sa chair les crimes de la police puisqu’il était rescapé, à 14 ans, avec sa sœur Jenny Plocki, de la rafle antisémite du Vel’d’Hiv du 16 juillet 1942 opérée par les policiers français. Leur père Mushim Plocki et leur mère Rywka Rajsfus (qui fut en Pologne militante du Bund, parti ouvrier juif révolutionnaire), émigré·es Juifs polonais «ayant fui autant l’antisémitisme que le carcan étouffant de la religion» furent déporté·es et disparurent dans le camp nazi d’Auschwitz. «J’en veux profondément à la police de ce pays, plus qu’aux Allemands; sans cette police, les nazis n’auraient pas pu faire autant de dégâts.»

    Maurice Rajsfus a écrit de nombreux livres sur cette période, particulièrement sur Vichy et sur la politique de déportation, défrichant et éclairant certaines zones d’ombre jusqu’alors peu explorées par les historiennes et historiens.

    Maurice devint militant à 16 ans, après la Libération de Paris en août 1944. Son parcours, depuis son engagement dans le mouvement des Auberges de jeunesse et sa participation active à la lutte anticolonialiste contre la guerre d’Algérie, démontre qu’il resta toujours un esprit libre et un «contestataire irréductible».

    L’Observatoire des libertés publiques

    C’est après Mai 68 qu’il constitue patiemment, jusqu’en 2014, un fonds unique d’environ 10.000 fiches sur les violences policières, qui lui servit de source pour de nombreux ouvrages sur le sujet. Puis il crée en mai 1994, avec Jean-Michel Mension (alias Alexis Violet, qui fut l’un des auteurs de l’inscription «Ici on noie les Algériens», sur les quais de la Seine au lendemain du massacre du 17 octobre 1961), l’Observatoire des libertés publiques (OLP). L’OLP publiera régulièrement le bulletin Que fait la police? jusqu’en 2014.

    Au lendemain de l’ignoble profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990, dans un contexte de forte montée du FN, il fut l’initiateur de l’«Appel des 250», d’où devait sortir le réseau antifasciste Ras l’front. Il en fut le président jusqu’en 1999, tout en poursuivant un compagnonnage avec le réseau No Pasaran et avec la revue REFLEXes. «C’est cet héritage de persécuté qui a fait de moi un révolté, mais surtout un militant viscéralement opposé aux tenants de l’Ordre nouveau et de la politique d’exclusion. Fugitif, Juif errant malgré moi pendant mon adolescence, je faisais partie de ceux que l’on rejette, que l’on expulse, que l’on assassine à l’occasion.» (Chaque pierre a son histoire, Ginkgo, 2012)

    Ses enfants, Michelle et Marc Plocki, témoignent qu’il leur a «appris l’esprit critique et l’insoumission à l’air du temps. Il n’a jamais recherché le confort des majorités, dont il se méfiait. Passé par plusieurs partis politiques, il a fini par choisir une voie personnelle, tout en continuant de “cousiner”, comme il aimait à le dire, avec les uns et les autres, à gauche de la gauche».

    Le meilleur hommage à rendre à Maurice Rajsfus est de poursuivre et d’amplifier son combat de toujours contre le fascisme, l’idéologie sécuritaire et la répression.

    Ses archives personnelles devraient être hébergées par la Contemporaine (anciennement Bibliothèque de documentation internationale contemporaine) à Nanterre.

    Salut et fraternité, Maurice!

    Sébastien (UCL Nantes)

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