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Accueil / Archive par Catégorie "Vie de l’organisation" ( - Page 10)
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Décidément, le déconfinement sera tout autant inégalitaire que le confinement : le port du masque va être rendu obligatoire dans bien des cas, mais les masques, eux, ne seront pas gratuits. Ils vont même lourdement grever le budget des familles modestes. C’est encore la sacro-sainte loi du marché qui va prévaloir ! Pour l’UCL, cela démontre une fois de plus la nécessité d’une socialisation de la production du matériel médical et de prévention, et sa distribution gratuite et régulée, en fonction des besoins de chacune et de chacun.
Plusieurs villes comme Paris, Nice, Bordeaux ou encore
Lyon veulent imposer le port du masque dans tout l’espace public. En
région parisienne, ce sera 135 euros d’amende pour non-port du masque
dans les transports en commun.
Or un masque devrait coûter entre 3 et 5 euros, nous annonce-t-on
pour les masques en tissu. Ceux en papier devraient être vendu aux
alentours de 1 euro. Chaque masque ne peut être porté que pendant quatre
heures d’affilée. Et il est recommandé de jeter les masques en tissu au
bout de 5 à 10 lavages. Ceci représente un coût supplémentaire pour
nombre de précaires qui déjà n’arrivaient pas à finir le mois. Il faudra
acheter des masques pour soi, des masques pour les enfants. Et pour les
migrant·es, les sans domicile fixe, qu’en sera-t-il ?
Un entretien compliqué
Au-delà de ce coût, il sera question aussi du lavage. L’Afnor et l’ANSM
préconisent un lavage en machine de trente minutes à 60°C, suivi d’un
séchage rapide et d’un repassage vapeur à 120°C. Autant dire que cela
suppose de disposer d’une machine, d’un sèche-linge et d’un fer à
repasser. Et pourtant nombreuses et nombreux sont ceux qui n’ont ni les
moyens ni l’espace pour disposer de la panoplie complète.
Pour les précaires, les SDF ou les migrant·es, se protéger sera
complexe. On peut craindre que les masques soient portés à plusieurs
reprises sans être lavés. Moins pour se protéger du virus que pour
éviter une amende. Pourtant l’INRS nous dit
que le risque d’infection respiratoire est plus important lorsqu’on
porte un masque en tissu que lorsque l’on porte un masque chirurgical.
Au-delà du coronavirus, ce sont des germes, champignons et autres virus
qui vont se développer dans des masques.
cc Coburn Dukehart
La loi de la jungle
Certaines collectivités territoriales ont promis des distributions de
masques gratuits, mais se sont heurtées à la dure réalité : les
capacités productives du pays ont été tellement réduites à force de
délocalisations et de fermetures de site, comme celui de Plaintel (Côtes-d’Armor) que cet équipement basique et de première nécessité est devenu excessivement difficile à trouver.
Pour l’UCL, le meilleur remède à la loi de la jungle, c’est la
socialisation sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs, et
la relocalisation, dans ce cadre, des capacités productives sans
lesquelles toute autonomie est illusoire. Et le seul remède à la loi du
fric, c’est la distribution, gratuite et régulée, à la population.
De chacun·e selon ses moyens, à chacun·e selon ses besoin !
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Même si beaucoup d’associations LGBTI continuent à offrir une ligne d’écoute pour les personnes en détresse, les solidarités concrètes sont brisées pendant le confinement. Une fois encore, les personnes trans font partie des victimes de ces mesures étatiques. Non prises en compte dans les calculs du gouvernement, leurs éventuels besoins spécifiques sont silenciés, invisibles. Un tour d’horizon de la situation.
Un accès aux soins compliqué
Le système de santé étant saturé avec la crise du COVID-19, l’accès
aux soins médicaux a été réservé aux besoins prioritaires. Évidemment,
la question de ce qui relève ou non de la priorité est laissée à
l’appréciation de personnes qui s’intéressent peu aux besoins des
minorités de genre.
Plusieurs personnes trans qui sont sous traitement hormonal témoignent
ainsi que leurs consultations médicales soit de début de transition
hormonale (les consultations sont obligatoires pour avoir accès aux
prescriptions), soit de renouvellement d’ordonnances pour les hormones,
ne sont pas considérées comme prioritaires, ne leur laissant ainsi pas
l’accès aux traitements dont elles ont besoin. D’autres personnes trans
ne font pas de transition hormonale, mais souffrent néanmoins d’un
manque d’accès aux soins du simple fait d’être trans. C’est encore plus
compliqué lorsqu’il s’agit de trouver des infirmiers et infirmières pour
réaliser les injections lorsque les personnes faisant une transition
hormonale n’ont pas appris ou ne peuvent pas le faire seules.
Évidemment, les diverses opérations de réaffirmation de genre, étant
considérées comme non-vitales, ont été reportées jusqu’à nouvel ordre.
Cependant, ces opérations permettent souvent de répondre aux difficultés
liées à la dysphorie de genre, et aucun dispositif n’a été mis en place
pour pallier ces besoins spécifiques.
Une santé physique et psychique menacée
La transphobie et l’exclusion sociale amenant souvent des parcours de
vie difficiles, plusieurs personnes trans ont besoin d’un suivi
psychologique ou psychiatrique. Très régulièrement d’ailleurs, les
personnes trans sont psychiatrisées de force, et ce processus violent et
infantilisant est souvent le seul moyen pour elles d’avoir accès à un
soutien psychologique. Or, le confinement amène une rupture des soins
psychiatriques qui touche bien plus largement que les seules personnes
trans, mais qui impacte directement ces dernières. Ce suivi peut
s’avérer d’autant plus nécessaire que le confinement amène parfois,
comme nous l’avons mentionné plus haut, des difficultés d’accès aux
hormones. Or, un bouleversement hormonal par arrêt de traitement peut
empirer grandement le ressenti du confinement.
Plus grave encore, le confinement amène de nombreuses personnes trans,
en particulier les personnes jeunes, à être enfermées avec des familles
transphobes, les exposant à des violences psychologiques et physiques
récurrentes.
Les réponses non-institutionnelles aux besoins des personnes trans sont également difficiles
Hors temps de crise, plusieurs réseaux de solidarité trans permettent
d’échapper partiellement au parcours de soin autoritaire auquel les
personnes trans sont soumises pour accéder aux traitements hormonaux
dont elles ont besoin. Ainsi, il existe des partages de testostérone ou
d’oestrogènes, permettant d’éviter le fichage ou l’autoritarisme de
médecins pouvant décider qui est légitime ou non pour accéder à ces
traitements. D’autres moyens existent d’ailleurs, comme la fourniture
d’hormones via le darknet. Ces solidarités et ces partages sont bien
évidemment brisés par le confinement, laissant plusieurs personnes en
proie à leur dysphorie ou à leur mal-être.
Or, les accessoires (binders, packs, etc.) qui pourraient permettre de
gérer cette dysphorie sont également difficiles d’accès. La plupart sont
fabriqués à l’étranger, majoritairement aux USA, et ne peuvent donc pas
être livrés en ce moment.
Il est donc absolument nécessaire d’entendre et de comprendre les
besoins spécifiques des personnes trans, et de permettre l’émergence de
solidarités qui répondent, au moins partiellement, à ces besoins. La
verticalité du système de santé prive les personnes trans de soins
nécessaires à leur bien-être et nuit aux initiatives autogestionnaires
de communautés déjà précarisées. Penser des solidarités locales,
autogérées, est de toute première nécessité. Nous signalos d’ailleurs
que certaines associations comme Acceptess-T ou Espace Santé Trans
s’organisent pour apporter une partie de ce soutien.
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Foyers, CRA, Sans-papiers : « Pour ces populations la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire ». Plus de 170 organisations dont l’UCL appellent à une journée de manifestations le samedi 30 mai : « ces exigences de justice et d’égalité sont aussi d’impérieuses nécessités sanitaires hors desquelles tous les discours contre la propagation du coronavirus sont vains ».
Dans les foyers surpeuplés et abandonnés, aucune
distanciation physique n’est possible. Le virus risque de se propager
sans frein. C’est aussi le cas dans les centres de rétention, et à cela
s’ajoutent la violence répressive et l’angoisse. Pour les migrantEs à la
rue, c’est la faim, l’insécurité sociale et sanitaire.
Ajoutons à cela que les sans-papiers sont sans droits, sans revenus
et sans espoir d’accès aux allocations proposées par l’Etat. Pour elles
et pour eux, il n’y a pas d’accès gratuit aux soins et pas d’autre
possibilité pour survivre que de chercher des moyens de subsistance.
Pour ces populations la crise sanitaire actuelle est en train
de devenir une véritable bombe sanitaire. Pour elles-mêmes et eux-mêmes
abandonnéEs à la menace du virus mais aussi pour toute la société.
La seule solution pour désamorcer cette bombe, sauver celles et ceux
qui sont menacéEs et protéger ainsi toute la société, c’est la mise en
place immédiate des mesures suivantes :
Tests systématiques effectués dans les foyers,
officiels ou non, par des organismes indépendants de la préfecture et
des gestionnaires assurant confiance et confidentialité pour les
concernéEs avec leur accord
Isolement des personnes contaminées
dans des lieux décents en concertation avec les collectifs de
sans-papiers et de résidents ou associations choisies par les concernéEs
Distribution massive de masques, gants et de gels dans les foyers
Fermeture immédiate des Centres de rétention administrative (CRA)
Ouverture immédiate de lieux sans condition de papiers et de revenus
pour permettre un hébergement et une vie collective respectant la
distanciation physique.
Suspension des loyers pendant toute la durée de confinement (mars, avril et mai) et apurement des loyers impayés
Régularisation inconditionnelle de touTEs les sans-papiers avec droit
aux revenus sociaux, droit aux mesures de chômage partiel pour celles et
ceux qui travaillaient et accès gratuit à la santé.
Ces exigences, hier de justice et d’égalité, sont aussi
aujourd’hui d’impérieuses nécessités sanitaires hors desquelles tous les
discours contre la propagation du coronavirus sont vains.
Les appels à imiter la mesure de régularisation adoptée par le
Portugal vont dans le bon sens. Mais il est indispensable pour que cette
mesure soit efficace qu’elle s’applique, sans conditions, à touTEs les
Sans-Papiers et MigrantEs.
Nous soutiendrons à cette fin toutes les actions décidées par
les résidents des foyers, les personnes retenuEs dans les CRA et les
sans-papiers et migrantEs pour défendre leur droit à vie qui est aussi
notre droit à la vie.
Nous appelons à participer aux initiatives qui seront prises le 1er mai à l’occasion de la Journée Internationale des travailleurs et travailleuses et à y porter ces revendications.
Nous appelons à une journée de manifestations le
samedi 30 mai selon des modalités tenant compte de la situation et des
mesures de distanciation physique.
Les collectifs de sans-papiers et de résidents des foyers :
CISPM, CSP59, CSP75, CSP Paris 20, CSP93, CSP95, CTSP Vitry, Collectif Schaeffer d’Aubervilliers, COPAF, Droits Devant !!,
La Marche des Solidarités,
Et :
Ah Bienvenue Clandestins !, ACDA, ACDR,
ACORT, ACTIT, ADTF, AFD International, AFJD, AMDH Nord/France,
AMDH-Paris/IDF, AMF, ANC, ANVITA, APARDAP 38, APCV, APICED, Assemblée
antiraciste Paris 20, ASIAD, ASTI de Petit-Quevilly, ASTI de Romans,
Association Les Oranges, ATMF, Attac, Attac 35, Attac Strasbourg,
autremonde, Bagagérue, BAN, Baobab, BDS France Paris, CADTM-France,
CAPJPO-EuroPalestine, CEDETIM, Cercle de silence Hazebrouck, Chemins
Pluriels, CIBELE, Cimade 35, Cisem 38, CIVCR, CNAFAL, CNT-FTE,
CNT-Solidarité ouvrière, COBIAC Liban, Collectif 10 novembre contre
l’islamophobie, Collectif 20e
Solidaire avec les migrant.e.s, Collectif Bienvenue MigrantEs 34,
Collectif de Défense des Services Publics et des Droits Sociaux
Choisy-Thiais-Orly, Collectif Loire « Pour que personne ne dorme à la rue », Collectif Ni Guerre Ni Etat de Guerre, Collectif Palestine en Résistances, Collectif « Pays Viganais Terre d’Accueil »,
Collectif Réfugiés du Vaucluse, Collectif Romeurope du Val Maubuée,
Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien aux
Sans-papiers du Trégor, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers
et aux migrant-es, Collectif Vigilance pour les droits des étrangers
Paris 12e, Comité Antiracisme de
Gérardmer, Comité de solidarité avec grèves et résistance, Comité de
Vigilance sur le Droit des Etrangers de Montbéliard, Compagnie NAJE,
CORENS, CRLDHT, Décoloniser les arts, DAL, DIEL, DNSI 67, DNSI 86,
Ecodrom93, Ecole Thot, Emancipation Lyon-69, Emancipation tendance
intersyndicale, Ensemble !, Etats Généraux
des Migrations de Rouen, EELV Paris 18, ETM 31-46, FASTI, Femmes
Egalité, Femmes Plurielles, Filles et Fils de la République, Fondation
Copernic, Fondation Frantz Fanon, FI Paris 17, FTCR, FSU35, FUIQP,
Gasprom-Asti de Nantes, GAT réfugiés migrants FI 35, Générations
Solidaires, Gilets Jaunes Loiret 45, GISTI, Groupe Logement du
14 octobre-Rennes, ICARE 05, Identité Plurielle, inFLEchir, La Conquête
du Pain, La convergence des loutres, La Poule aux Yeux d’or, La
Révolution est En Marche, L’Auberge des Migrants, Le paria, Les lanceurs
de tuiles, LDH Châtellerault, LDH 70, LDH Paris 18, Maison
Internationale de Rennes, MAN fédéral, Modus Operandi (Grenoble), MRAP,
MRAP de Lille, MRAP du Vaucluse, Mouvement Utopia, NPA, OCML-VP,
Palestine 13 (AFPS), Parti des Travailleurs (Tunisie) – section France,
Pas d’enfants à la rue à Valence, Pas Sans Nous 49, PCF Rennes, PCOF,
PEPS, PG Paris 17, PG Paris 18, PIR, Planning Familial 35, Réseau Foi
& Justice Afrique Europe, Réseau Ritimo, Revue d’Etudes
Décoloniales, REMCC, RESF 69, RESF bassin minier 71, Roya Citoyenne,
RUSF Paris 1, RUSF Paris 8, RUSF 34, SKB, SMG, SNUASFP-FSU,
SNPES-PJJ/FSU, Section CGT-Cité Nationale de l’Histoire de
l’immigration, Solidaires Etudiant-e-s, Solidarité et Langages de
Valence, Stop Précarité, SUD Culture, SUD Education 92, SUD Industrie
IdF, SUD Protection sociale 93, Sun of Soudan, Survie, Syndicat des
Quartiers Populaires de Marseille, TadamunExil 70, TPC Maison Solidaire,
Tous Citoyens !, Tous Migrants, UD
Solidaires Val de Marne, UCL, UJFP, UJR, Union Syndicale Solidaires,
United Migrants, UNRPA, UPML, UTAC, Un Toit c’est Un Droit Rennes,
ZEMBRA Echo, ZSP18…
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Ce vendredi se déroulait un 1er Mai dans une ambiance jamais vue. Privé des grands rassemblements qui traditionnellement commémorent les luttes du mouvement ouvrier et leur caractère international. Le mouvement social a fait preuve, partout dans le monde, d’ingéniosité dans les multiples formes de mobilisations. Alors qu’en région parisienne les rassemblements étaient interdits par la police, le Rassemblement national a pu tenir sa cérémonie habituelle devant la statue de Jeanne d’Arc.
En France, toutes manifestations, même minimes, était
interdites. Si beaucoup de personnes ont choisi de montrer leurs
convictions via différentes formes alternatives (banderoles, pancartes,
collages, manif virtuelle etc.), certain·es ont tout de même tenté de se
rassembler physiquement (en gardant la distanciation physique de
rigueur !), dans plusieurs dizaines de
villes. Ce fut le cas sur la place de la République à Paris et dans bien
d’autres villes encore (Aix-en-Provence, Guingamp…). À Montreuil
(93), une assemblée générale d’habitants et d’habitants avait choisi
une apparition collective publique à laquelle l’UCL s’est jointe. La police l’a empêché.
Un peu plus tôt, la Brigade de solidarité populaire de la ville
organisait une distribution de légumes gratuite : elle a été interrompue
et dispersée par la police, avec amendes à la clef.
Pourtant il semble bien qu’une fois encore ce déchaînement
sécuritaire soit différencié : au même moment, dans les quartiers
bourgeois de Paris, Marine Le Pen et son acolyte du Rassemblement
national Jordan Bardella étaient en liberté. Ils rendaient
officiellement l’hommage traditionnel à Jeanne d’Arc si chère à toute
l’extrême droite française. Là, point de matraques, point d’amendes. Le
duo a pu tranquillement tenir sa cérémonie sous l’œil de policiers en
civil protecteurs, et des caméras de BFM-TV. Ainsi d’un côté, la
distribution gratuite de nourriture est interdite et réprimée, de
l’autre les parades de l’extrême droite sont autorisées, filmées,
protégées.
S’il en était besoin, voici encore une preuve de la bienveillance
affichée publiquement des pouvoirs publics vis à vis de l’extrême
droite. Car nous n’imaginons pas une seule seconde que M. Castaner et
son sous-fifre, M. Lallement, aient pu ne pas avoir vent en amont de
cette mise en scène réalisée au mépris des règles du confinement.
Cependant, comment s’étonner, quand le gouvernement réaffirme chaque
jour sa dérive autoritaire, et que sa police dans les quartiers
populaires met en acte les slogans de l’extrême droite sans être
inquiétée ?
Ce traitement différencié entre les « premiers de cordée »
et les plus précaires, jeunes des quartiers populaires en tête, entre
le mouvement social et les xénophobes, renforce au contraire notre
détermination, notre motivation à organiser en actes la solidarité de
classe et l’autodéfense populaire dans cette crise.
L’union communiste libertaire réaffirme sa solidarité aux côtés de
celles et ceux qui luttent et subissent la répression d’État et les
attaques fascistes. Les mauvais jours finiront !
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Les conditions de vie des enfants ont considérablement été impactées par le confinement, sans qu’ils et elles aient la possibilité de témoigner de leurs impressions, de leurs ressentis, et souvent sans pouvoir communiquer avec d’autres personnes de leur âge sur leur vécu. Hors des radars des détections de violence, relégué·es au second plan des aides allouées par l’État, soumis·es encore plus que d’habitude à l’autorité adulte les enfants sont isolé·es et peu pris·es en compte dans cette crise sanitaire. Pourtant, les conséquences du confinement sur les enfants sont bien réelles.
Avec le confinement, les enfants demeurent en famille de
façon permanente et sont sources de frustrations pour les parents, ce
qui crée un climat de tension élevé.
On peut le mesurer à travers les moqueries et les blagues les plus crues
sur la torture des enfants, les discours plus violents à leur encontre
qu’à l’habitude dans les discussions entre collègues ou sur les réseaux
sociaux.
Ces tensions se traduisent par une augmentation des violences sur les
enfants qui deviennent les victimes du confinement.
Les difficultés provoquées par les enfants sont en lien direct avec
leurs besoins spécifiques qui ne peuvent pas être respectés, notamment
en termes d’accès à l’extérieur ou d’activité physique.
La taille des logements, le nombre d’habitant·es, l’accès à un jardin ou
une cour, ou si un contrôle policier systématique et violent leur
interdit l’accès à l’extérieur, influencent beaucoup le vécu du
confinement.
Les diverses situations sont révélatrices des inégalités économiques et
racistes.
Il faut également souligner que la perte de relations avec les pairs,
surtout pour les plus jeunes enfants, peut-être très pesante pour
beaucoup d’enfants coupé·es de leur vie sociale.
La continuité pédagogique n’est pas pédagogique pour tout le monde
En décidant d’instaurer la « continuité pédagogique »,
Jean-Michel Blanquer s’est appuyé principalement sur les ressources
numériques, demandant une adaptation au pied levé des enseignant·es, des
parents et des élèves. Ces derniers et dernières n’ont pas toujours
accès à la parole et n’ont pas d’interlocuteur·trice à qui faire part de
leurs éventuelles difficultés. Or, le confinement et la pseudo
continuité pédagogique font ressortir les inégalités de classe entre les
enfants. La fracture numérique est bien réelle et met certain·es
enfants dans l’impossibilité d’avoir accès aux cours, faute d’un accès
internet. Le transfert de la supervision des enseignant·es aux parents
est également un facteur d’exclusion et d’inégalités, car les parents
continuent à travailler à l’extérieur ou en télétravail, et nombre
d’entre eux ne maîtrisent pas suffisamment la langue française. Les taux
de décrochage scolaire sont ainsi alarmants, et plusieurs enseignant·es
témoignent de chiffres largement supérieurs à ceux annoncés par le
gouvernement.
L’école à la maison est aussi un facteur de stress supplémentaire
pour les parents, augmentant les risques de violences envers les
enfants. À cela s’ajoute que pour de nombreuses filles, il est exigé
qu’elles participent au travail domestique comme la préparation de la
nourriture, le ménage et l’éducation des petits frères et sœurs, ce qui
accroît encore les inégalités de genre.
Une augmentation des violences
Les violences intrafamiliales sont en très nette augmentation depuis le début du confinement. Cela concerne bien évidemment les violences conjugales envers les femmes, mais aussi les violences envers les enfants, les deux étant d’ailleurs fortement corrélées.
Enfermé·es avec leurs familles, les enfants n’ont plus aucune
stratégie d’évitement possible face aux violences, qu’elles soient
physiques, psychologiques ou sexuelles. Les professionnel·les de
l’Éducation nationale et des structures de la petite enfance qui sont,
en temps normal, les premières informatrices et informateurs des
services de protection, mais aussi les entraîneurs et entraîneuses
sportives, les personnels d’activités extra-scolaires, n’ont plus aucune
visibilité sur les enfants, qui sont donc privé·es de toute observation
et aide extérieure. Dans les faits, les appels au 119, « Allô enfance en danger »,
ont augmenté continuellement chaque semaine depuis le début du
confinement, alarmant l’Unicef et NousToutes, qui ont lancé la campagne
#EntendonsLeursCris sur les violences intrafamiliales. En troisième
semaine du confinement ces appels ont grimpé à +53 %
par rapport à la première semaine. En attendant le décompte possible de
l’ensemble des victimes, le nombre d’appels urgents au 119, dont ceux
nécessitant l’intervention immédiate de la police, a explosé de +60 % par rapport à la même période en 2019.
Les filles et les enfants LGBTI sont singulièrement touché-es par ces violences intrafamiliales [1] , aucune mesure n’a été prise à leur égard dans la période alors que les associations féministes et communautaires voient leur activité réduite de par le confinement.
Des violences faites aux enfants nécessairement sous-estimées
Un dispositif de signalement de ces violences sur internet a
également été mis en place, pour répondre aux besoins des enfants
n’ayant pas la possibilité de s’isoler avec un accès téléphonique.
Évidemment, nombre de filles et garçons qui subissent ces violences
n’ont pas accès à internet, et les professionnel·les de protection de
l’enfance craignent le décompte qui devra être fait à la sortie du
confinement.
Aujourd’hui, on estime que 52 000 enfants sont victimes de violences
physiques, sexuelles et psychologiques quotidiennement en France.
Enfermé·es avec leurs bourreaux, invisibles derrière les murs, plusieurs
enfants sont déjà mort·es depuis le début du confinement. D’autres ont
été mis·es à la rue par leurs parents.
Ces violences sont inacceptables et nous dénonçons à la fois la
domination patriarcale et adulte qui les rend possibles et le manque de
moyens pour les signaler et les prendre en charge.
Protection de l’enfance et confinement, l’équation impossible
Beaucoup d’associations ont fermé pendant le confinement, rendant les parcours d’aide à l’enfance parfois très compliqués à mettre en place. Les professionnel·les de la protection de l’enfance n’ont même pas été considéré·es comme prioritaires pour la distribution des masques et des solutions hydroalcooliques, leur demandant d’intervenir parfois au mépris de leur propre santé. Sur les 350 000 enfants concerné·e·s aujourd’hui par les services de protection de l’enfance, plus de 80 000 sont aujourd’hui placé·es en foyer ou en logements autonomes. Les difficultés propres au confinement y sont encore exacerbées, et le sous-effectif ainsi que le manque de moyens financiers déjà criant en temps normal, rendent la situation explosive pour les enfants comme pour leurs éducateur-ices [2].
Nous pensons important de considérer les enfants comme des sujets à
part entière ayant des besoins propres. Outre la nécessité, comme tout à
chacun·e, de dormir, boire, manger, etc., les enfants ont aussi besoin
de communiquer, d’apprendre, d’explorer, de bénéficier d’un cadre
sécurisant et affectivement, d’être apprécié·es et respecté·es. L’impact
de ce confinement sur les enfants n’est pas anodin tant leurs droits et
leurs besoins élémentaires sont bafoués. Cette situation doit nous
permettre de renforcer notre attention et notre écoute, et non de faire
des enfants les bouc-émissaires d’une situation que personne n’a choisi.
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Les 17 organisations anarchistes/communistes libertaires ayant conjointement produit l’analyse de conjoncture d’avril et la campagne de soutien au Rojava, ont décidé d’écrire un document d’analyse pour le 1er Mai. Si en ce jour historique, nous ne pourrons pas être dans les rues comme nous le souhaiterions, la lutte ne s’arrête pas pour autant.
Le 1er mai devrait être un symbole
de solidarité internationale, de solidarité qui ne se limite pas aux
cadres de l’État national qui correspond toujours aux intérêts des
minorités privilégiées du pays. Parmi les millions de travailleurs et
travailleuses qui portent le joug de l’esclavage, il y a une unité
d’intérêt, indépendamment de leur langue et du statut sous lequel ils et
elles sont né.es. Mais entre les exploiteurs et les exploité.es d’un
même pays, il y a une guerre ininterrompue qui ne peut être résolue par
aucun principe d’autorité et qui est enracinée dans les intérêts
contradictoires des différentes classes. Tout nationalisme est un
déguisement idéologique des faits réels : il peut à un moment donné
entraîner les grandes masses populaires vers ses représentants menteurs,
mais il n’a jamais pu abolir la réalité brutale des choses dans ce
monde. (Rudolf Rocker, 1936)
1. Situation mondiale
La pandémie du Covid-19 éclate à un moment d’affaiblissement certain
de la dernière période de la mondialisation, avec de forts
dysfonctionnements des mécanismes de la finance, de gestion et de
communication du système capitaliste, une remise en cause générale des
critères de gestion gouvernementale, et une crise d’hégémonie
impérialiste avec des tensions croissantes entre les grands blocs
géostratégiques.
A l’approche de la crise sanitaire, dans certaines régions du monde,
de grands mouvements populaires s’affirmaient contre le système et
remettaient en cause la gestion politique par les blocs de la classe
dominante dans chaque formation sociale ainsi que leurs stratégies
opérationnelles. La crise sanitaire a frappé de plein fouet le système
de domination. Étant un facteur externe au fonctionnement du système
mondial cela révèle les faiblesses et les déficiences structurelles,
stratégiques et fonctionnelles prévisibles du capitalisme mondialisé et
accélère la dégradation de la gouvernance d’État.
C’est pourquoi, dans différents pays, on a vu comment les
gouvernements, à l’instar de celui de la Grande-Bretagne et des
États-Unis, sont revenus sur leur plan initial : permettre l’expansion
de la contagion et des décès en masse, afin d’obtenir une immunité de
groupe dans la population. Cette stratégie, ainsi que la dégradation des
systèmes de santé publique et les durs coups portés aux secteurs les
plus défavorisés, auraient pu devenir un véritable massacre social. En y
renonçant, on peut considérer que les bourgeoisies britannique et
américaine, ont marqué un recul politique face à ce qui aurait pu
provoquer un certain degré de troubles sociaux.
Ainsi, la crise sanitaire agit comme un facteur qui expose et
renforce les faiblesses, les déséquilibres et les facteurs
d’effondrement du système et constitue en même temps une innovation
systémique possible, un nouveau facteur central de dysfonctionnement et
de blocage. En bref, la pandémie approfondit un cycle de crises
économiques et sociales qui étaient déjà sur le point d’éclater, ce qui
influe sur les stratégie des blocs dominants dans leur gestion de la
crise sanitaire et de sa sortie.
La capacité des différents blocs géostratégiques à faire face à la
situation et à surmonter ce moment – qui peut conduire à la paralysie de
l’économie mondiale – semble être différente. En effet, l’accélération
de la confrontation entre la Chine et les États-Unis et la configuration
des rapports de force au sein du nouveau cycle peuvent mener à une
attaque sans précédent, sur toute la planète, contre les conditions de
vie des classes populaires, contre leurs droits sociaux et politiques,
contre tous les éléments d’émancipation qui ont été conquis et
renforcés, ou du moins préservés et maintenus, au cours de la dernière
période historique.
Les interventions visant à débloquer et à relancer l’économie
mondiale impliquent une énorme mobilisation de ressources financières
qui générera des dettes, des politiques d’austérité, de nouvelles
offensives contre le service public et une tentative stratégique
d’accroître l’exploitation, le contrôle et la domination contre les
classes populaires.
Il convient de noter que le marché mondial est clairement touché par
cette crise économique (tant sur le plan matériel qu’idéologique) et
nous ne devrions pas être surpris par la régionalisation économique des
différents États et puissances. Malgré cela, nous devons considérer que
la mondialisation continuera à être un facteur important de l’économie
mondiale et que la radicalisation de l’exploitation sera un élément
décisif de sa configuration dans le prochain cycle. À l’échelle de la
planète, le niveau d’endettement est plus de deux fois supérieur à la
production mondiale. Cette crise pourrait également servir à liquéfier
ou à différer les dettes, ou remodeler le grand casino financier
international.
1.1 – La situation européenne
En ce qui concerne le continent européen, on aperçoit de la part de
l’Eurogroupe une tentative même partielle, d’alléger la rigueur
budgétaire par un accroissement de la dette, en socialisant les coûts
(en déplafonnant les dépenses de santé et celles plus directement liées à
l’urgence COVID19) et par des interventions pour soutenir les économies
nationales dans le but afin d’atténuer les effets de la crise
économique déclenchée par la crise sanitaire. Cet intervention reste
bien entendu, par le cadre capitaliste qu’elle se doit de protéger.
Il faudra contrecarrer l’attaque prévisible contre les conditions de
vie, les salaires et les revenus des classes populaires, ainsi que la
mise en place de modèles politiques de contrôle, d’encadrement et de
restriction des espaces et des modèles d’action des appareils d’État et
des appareils de commandement capitalistes. Il sera également nécessaire
de contrer les dérives autoritaires et le contrôle social qui
progressent dangereusement à la suite de l’urgence sanitaire et qui
réduisent la portée de l’action sociale et des revendications.
1.2 – La situation en Turquie
Comme dans le monde entier, la Turquie est en train de vivre une
crise majeure en raison de l’apparition du coronavirus, à cause de la
gestion capitaliste et des mauvaises politiques de l’État. Dans cette
période, où tous les domaines de la vie sociale sont touchés, la « lutte »
contre l’épidémie menée par l’État consiste à prendre des mesures en
faveur des franges les plus privilégiées de la population tandis qu’elle
ignore celles et ceux qui sont le plus à risque et opprimé-e-s par
cette épidémie.
En raison de la fermeture des entreprises, du confinement et de
l’arrêt des activités économiques, des centaines de milliers, voire des
millions de personnes sont licenciées, ou condamnées à mourir de faim à
cause des « congés sans soldes ».
La plupart des travailleur-se-s des marchés et de la grande
distribution qui continuent à travailler pendant le processus épidémique
et les travailleur-se-s de la santé sur qui pèsent une charge
considérable pendant cette période et qui font directement face à la
maladie, ne disposent pas d’équipements de protection médicale
suffisant.
Une fois de plus, les pouvoirs politiques et économiques ne se
soucient pas de savoir si les franges de la société qu’ils ont
appauvries seront en mesure de répondre, ne serait-ce qu’à leurs besoins
les plus fondamentaux. Les campagnes menées par l’État pour donner
l’impression de se soucier des pauvres se font sur le dos de ces mêmes
populations puisqu’elles sont financées par les impôts prélevés pendant
des années auparavant. Bien entendu, les mesures de charité mise en
place ne répondent pas aux besoins réels : elle vise simplement à
maintenir les populations dans cette situation de dépendance, plutôt
qu’à tenter d’éliminer les injustices économiques.
Dans de telles conditions, face à un État tentaculaire et ignorant
des réalités de la situation, l’auto-organisation des populations
locales se met en route, sous le nom de « réseaux de solidarité », pour
répondre aux besoins vitaux durant la crise du coronavirus et combattre
la politique du gouvernement.
1.3 – La situation en Amérique Latine
L’Amérique latine vit une situation particulière. Les pays qui
étaient déjà en situation de crise économique avant (comme l’Argentine),
de révoltes sociales comme le Chili, ou d’autres où de nouveaux
gouvernements de droite ont été récemment inaugurés, comme l’Uruguay,
ont tous des caractéristiques communes. Exemples : l’augmentation de la
précarité, les licenciements, la question de l’assurance chômage et la
faim qui frappe une partie importante de la population.
Le Pérou et l’Argentine sont soumis à une quarantaine totale et à une
militarisation de la vie sociale, tout comme le Chili et le Paraguay où
des couvre-feux sont mis en places. En Uruguay, l’isolement social est
appliqué, bien qu’il n’y ait pas de quarantaine obligatoire et qu’il
soit prévu de reprendre peu à peu l’activité économique.
Au Brésil, la situation se complique chaque jour un peu plus. Nous
nous trouvons dans un scénario dans lequel, d’une part, les conditions
de vie deviennent de plus en plus précaires, avec un chômage en hausse,
un coût de la vie qui augmente et des milliers de travailleur-ses
informel-les et autonomes qui ne peuvent pas garantir leur subsistance
quotidienne, et d’autre part, un gouvernement qui agit pour assouplir
les mesures d’isolement social et mettre la vie de milliers de
travailleur-se-s en danger. L’argument est que l’économie ne peut pas
s’arrêter, comme dans plusieurs pays de la région.
La formule est simple. Sans une politique de revenu minimum qui
garantisse réellement les moyens de subsistance des chômeur-se-s, des
travailleur-se-s du secteur informel et des travailleur-se-s
indépendant-e-s afin que chacun-e puisse rester dans l’isolement social,
Bolsonaro garantit les conditions dans lesquelles les classes
populaires doivent choisir entre risquer leur santé ou souffrir de la
faim. Ainsi, il se soustrait de toute responsabilité et s’attaque aux
gouverneurs qui défendent la quarantaine comme mesure pour empêcher un
effondrement du Système de santé publique et crée le scénario parfait
pour poursuivre son projet conservateur ultra-libéral. Dans la lutte
pour le pouvoir entre ceux qui sont au sommet, Bolsonaro promeut le
chaos et la crise comme une technique de gouvernement. Pour lui, la
santé et la garantie des droits ne comptent pas, même un peu, tout comme
un effondrement du système de santé publique ne compte pas. Il n’agit
pas pour éviter une crise sanitaire, sociale ou économique, il la
favorise pour mieux gouverner et imposer un projet ultra-libéral,
patriarcal, conservateur et raciste.
D’une manière générale, cette crise a fait place à des mesures
populistes des différents gouvernements, mais presque tous appliquent
une forte politique très à droite en matière de répression et de
contrôle social. En général, les profits des entreprises ne sont pas
touchés et de plus, des mesures sont proposées qui permettent à la
bourgeoisie de « réactiver »
l’économie dans la logique néolibérale. La dette extérieure des pays
d’Amérique latine risque d’augmenter, et il faut ajouter à cela la
baisse du prix international du pétrole qui frappe plusieurs pays de la
région, dont le Venezuela, l’Équateur, la Colombie, le Mexique, le
Brésil, etc. Certains de ces pays ont déjà vu leur secteur pétrolier
sérieusement démantelé ou connaissent divers types de difficultés.
Nous pourrions voir dans un avenir proche une baisse des prix de
certaines matières premières, en particulier dans les zones du
capitalisme dépendant, tandis que d’autres matières, comme les céréales
pourraient augmenter fortement. Cela aura un impact négatif sur les
économies latino-américaines et la crise retombera sur les classes
populaires.
D’autre part, les États-Unis, qui ont de graves problèmes internes avec cette crise, ne veulent pas perdre le contrôle de leur « arrière-cour »
et cherchent à générer et à maintenir une certaine instabilité
politique, économique et sociale dans la région afin de maintenir la
cohésion et le contrôle social. Bien entendu, cela sert également
plusieurs gouvernements locaux, pour la plupart alignés sur les
États-Unis.
1.4 – Les pays asiatiques comme exemples des tentatives de contrôles social de masse
Il est aussi important d’observer ce qui se passe en Asie,
principalement dans le cas de la Chine et de la Corée du Sud, où des
mécanismes de contrôle social extrêmes, basés sur la technologie, sont
appliqués. Ces sociétés sont devenues d’immenses panoptiques dans
lesquelles la surveillance est efficace et constante et où on cherche à
imposer la discipline sociale à grande échelle. Ce modèle de contrôle
social semble être « exporté » dans le monde sous l’argument de vente « nous savons comment contenir la pandémie ». En réalité, c’est une recette pour contenir les populations.
1.5 – La situation des Femmes
Cette crise sanitaire a également un impact profond sur les femmes,
en particulier dans les milieux populaires. Les mesures de confinement
ont augmenté la violence domestique et les féminicides. Dans le même
temps, l’exploitation du travail des femmes a été exacerbée, à la fois
dans la sphère domestique (travail domestique non rémunéré : tâches
ménagères et travail de soin et d’attention aux proches) et dans la
sphère salariée puisque les femmes constituent la majorité des
travailleur-se-s dans les secteurs désormais reconnus comme essentiels
durant la crise (santé, social, grande distribution, agroalimentaire…)
.
Le grand nombre de licenciements et la flexibilisation du travail ont
rendu encore plus précaires les faibles revenus des femmes dans le
monde du travail. Une large part des foyers monoparentaux avec une femme
à leur tête sont pauvres, compte tenu des faibles possibilités pour
générer des revenus par un travail rémunéré et les aides sociales peu
élevées, ce qui est exacerbé par le travail domestique et la charge
mentale qui l’accompagne. Il faut garder à l’esprit que si en Amérique
latine, un grand nombre de femmes et d’enfants participent à des
initiatives communautaires telles que les soupes/cantines populaires ou
les réseaux d’approvisionnement populaires, c’est parce que cela reflète
cette grave situation. La crise du capitalisme verra la nécessité de
renforcer d’autres espaces de domination.
Les prochains mois seront cruciaux pour analyser les impacts causés
par l’approfondissement des violences patriarcales dans tous les
domaines.
En conclusion, nous pouvons dire que l’offensive généralisée est déjà
en cours. Si des éléments de socialisation des pertes se confirment (en
visant à nous faire payer la crise), la crise ne pourra pas être
régulée ou contenue et la sortie sera au contraire faite de mesures
denses et brutales. Néanmoins, l’offensive se prépare et avec elle se
configurent une possible réponse organisée de notre camp et nous pouvons
envisager une recrudescence des luttes sociales. Beaucoup de chose
dépendent de la manière dont le noyau des classes dominantes va analyser
la situation et ce qu’elle comporte de risque pour le système
capitaliste avec les possibilités de révoltes social qui s’annoncent.
2. Les gauches
Dans ce cadre prospectif, il faut envisager la complexité du moment
pour la gauche et les possibilités d’un certain retour, soit réformiste,
soit d’intention révolutionnaire, ou du moins conséquemment radicale.
Mais sans aucun doute, des possibilités peuvent être ouvertes pour le
développement d’une pratique militante combative et émancipatrice au
niveau social et une critique radicale du système.
Sans caricaturer, les forces dominantes dans le spectre qu’on nomme encore de gauche sont social-libérales / « progressistes ».
Cela ne signifie pas qu’elles sont simplement des forces directes de
cadrage et d’intervention au service du capital. Elles ont une marge de
manœuvre tactique (ou de courte durée) combinée à un rôle subordonné,
avec une soumission stratégique aux mouvements des classes dominantes.
Ces forces savent que si elles s’attachent en permanence à maintenir
une intégration au sein de l’appareil d’État, au sein des centres de
pouvoir, y compris par la présence dans un gouvernement même s’il est
subordonné à la droite, elles peuvent disparaître ou rester en marge du
spectre politique. C’est le dilemme de la social-démocratie européenne
et des progressistes latino-américains, par exemple. C’est pourquoi
elles sont en constante accommodation entre leur subordination
stratégique et une sensibilité courte mais obligatoire aux mouvements
sociaux et à l’action des différentes forces qui dépassent le
social-libéralisme et le progressisme, y compris celles qui représentent
un projet de type plus réformiste, étant donné qu’elles entendent
maintenir leur électorat.
Un autre élément central des rapports de force en Europe est
l’évolution générale de la gauche réformiste, qui était déjà en crise ou
du moins en déséquilibre, avant l’apparition du coronavirus. Ces
forces, qui vont de Jeremy Corbyn du parti travailliste au Royaume-Uni à
Pablo Iglesias du parti Podemos en Espagne, sont marquées par leur
fondement commun étatiste et de gouvernement, sur les plans culturel,
politique et stratégique. Elles ont une conception politique qui
considère les moyens d’actions concentrés dans l’appareil d’État et les
possibilités d’action électorale publique comme les éléments centraux du
contre-pouvoir face aux blocs dominants.
Avant même la crise du Covid19, une tendance à leur neutralisation, leur
absorption et leur désintégration par les noyaux du social-libéralisme
était déjà évidente.
Entre autres choses, ces gauches ont montré qu’elles n’étaient ni
capables ni réellement intéressées à s’opposer aux différentes
formations d’extrême droite et à leur acceptation sociale grandissante,
même pas d’un point de vue culturel. Ce n’est pas une nouveauté et l’on
sait que le fascisme a historiquement été un outil du capitalisme pour
se perpétuer dans les moments de crise. Sans parler des propositions
d’opposition au néolibéralisme, pour ne pas dire révolutionnaires,
complètement oubliées du terrain de jeu, sauf en de rares occasions. Il
nous appartient de reconstruire cet espace, tant sur le plan politique
que social.
3. Éléments de résistance
Dans la situation actuelle, le camp de la résistance est complexe et a
de très fortes contradictions internes et des racines sociales,
culturelles et politiques différentes. Ce domaine intègre une résistance
populaire diffuse, et qui est aussi confrontée à une importante
désorganisation dans plusieurs secteurs. L’absence de collectif favorise
la peur ou la résignation face aux pressions de la hiérarchie et au
risque de perdre son emploi ou son revenu. Les garanties sanitaires,
l’arrêt des activités non essentielles et bien d’autres avancées pour
nous et nos collègues ont été gagnées grâce à notre organisation dans
nos syndicats et associations de lutte. Cette résistance prend aussi
parfois forme dans des organisations populaires nouvellement
constituées, et dans des processus de revitalisation d’organisations de
traditions antérieures. Le champ de la résistance intègre des courants
et des forces venant d’horizons très différents de ce que l’on pourrait
appeler une dynamique libertaire, fondée sur la prééminence de l’action
politique de masse.
Le champ de résistance qui jouxte la gauche réformiste – avec toutes
les ambiguïtés que cela implique – comprend des courants et des
organisations à matrice étatique dont l’orientation de lutte (parfois
avec une base démocratique autogérée et auto-émancipatrice) est
tactique, fragile et susceptible d’évoluer vers l’autoritarisme.
Nous sommes une force de lutte dans l’archipel des résistances et
nous sommes, en même temps, une force de proposition importante du
pouvoir populaire, de l’autogestion et de la démocratie directe.
C’est-à-dire du processus politique d’avancement permanent vers le
communisme/socialisme libertaire. Dans cette situation, où nous
convergeons avec d’autres forces en lutte, nous cherchons la
construction et la dynamisation des processus de travail politique
toujours depuis les bases sociales populaires, à partir de leurs
pratiques, de leurs revendications et de leurs aspirations.
C’est dans nos organisations populaires et par notre capacité à
lutter que nous encourageons tout ce qui accumule de l’indépendance et
de l’autonomie pour notre classe. C’est à partir de ces organisations
que nous construisons une force émancipatrice et que nous promouvons un
pouvoir populaire qui échappe aux appareils et aux stratégies de type
gouvernemental et capitaliste.
4. Axes de réponse
Promouvoir
et renforcer les espaces de solidarité et d’entraide des classes
populaires du niveau du quartier aux espaces internationaux, pour rompre
avec la logique selon laquelle l’Etat nous protégera et pour générer
l’organisation populaire.
Rétablir
et renforcer les alliances stratégiques et les luttes avec d’autres
organisations politiques et sociales. Notamment avec
l’anarcho-syndicalisme et le syndicalisme alternatif et les mouvements
pour le logement, pour les services publics (santé, éducation, services
sociaux), antiraciste, féministe, les droits des migrant-e-s, écologiste
etc.
Préparer,
avec ces organisations, des plans de choc en faveur des classes
populaires et des plans de lutte de masse pour la sortie du confinement.
En attendant, encourager des actions qui vont des manifestations aux
fenêtres jusqu’aux grèves de loyer ou autres. Défendre les espaces
permettant l’action politique et l’auto-organisation contre les dérives
autoritaires et liberticides menées à la suite de l’urgence sanitaire.
Demander
des conditions maximales de protection au travail, notamment dans les
secteurs de la santé, de l’alimentation, des transports et des services
publics, etc, et dans le cas contraire saisir l’inspection du travail ou
faire grève.
Contrecarrer
les discours du pouvoir en critiquant ses décisions erronées ou celles
qui sont contraires aux libertés, aux droits sociaux et à la vie, ainsi
que les coupes dans les services publics (notamment en matière de santé)
qui nous rendent plus vulnérables au virus et augmentent sa mortalité.
Affronter
le discours de haine des forces d’extrême droite, qui cherchent à
diviser les classes populaires par des mécanismes de manipulation de
masse.
Remettre
en cause le développement productiviste, la dévastation écologique, la
maltraitance des animaux et l’agriculture intensive et industrielle. En
bref, le système capitaliste.
Généraliser le droit de retrait en cas de danger sur le lieu de travail, le recours au droit de grève si nécessaire.
Socialisation de l’industrie pharmaceutique et du système de santé et de tous les services essentiels.
Que la production sous le contrôle des travailleurs et des travailleuses soit à nouveau un horizon politique.
Renforcer
la coordination, le débat et le travail commun de l’anarchisme organisé
au niveau politique, et par notre insertion sociale, renforcer le
syndicalisme de classe et d’autres projets révolutionnaires au niveau
international.
Les classes populaires sont toujours en lutte !
Face aux politiques d’austérités, construisons le pouvoir populaire !
Pour le socialisme, la vie et la liberté !
Arriba las y los que luchan !
Vivent celles et ceux qui luttent !
Organisations signataires :
Zabalaza Anarchist Communist Front (Afrique du Sud)
Coordination anarchiste brésilienne (CAB, Brésil)
Fédération anarchiste uruguayenne (FAU, Uruguay)
Fédération anarchiste de Rosario (FAR, Argentine)
Organisation anarchiste de Cordoba (OAC, Argentine)
Fédération anarchiste de Santiago (FAS, Chili)
Groupe Libertario Via libre (Colombie)
Union communiste libertaire (France)
Embat (Organisation anarchiste de Catalogne)
Alternativa Libertaria/Fédération des communistes anarchistes (AL/FDCA, Italie)
Organisation socialiste libertaire (OSL, Suisse)
Action révolutionnaire anarchiste (DAF, Turquie)
Worker Solidarity Mouvement (WSM, Irlande)
Die Plattform (Allemagne)
Libertäre Aktion (LA, Suisse)
Aotearoa Workers Solidarity Movement (AWSM, Nouvelle-Zélande)
Melbourne Anarchist-Communist Group (MACG, Melbourne, Australie)
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Ce premier mai a eu lieu un meeting virtuel de l’Union communiste libertaire. On y parle du coronavirus évidemment, et des batailles politiques que cette crise annonce. On y donne la parole à plusieurs intervenantes et intervenants de différents front de lutte – syndical, féministe, d’entraide sociale.
Pour la première fois depuis 1945, il n’y a pas, en France, de grandes manifestations pour ce jour historique d’affirmation et de revendication qu’est le 1er Mai.
Il y a en revanche diverses formes de manifestations limitées, virtuelles ou physiques, aux fenêtres ou dans la rue, avec la volonté de s’exprimer, de revendiquer, de montrer que le mouvement social n’est pas entre parenthèses, de préparer un déconfinement qui ne soit pas synonyme de résignation.
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De nombreux locataires ne travaillent plus et, malgré les dispositifs mis en place, affrontent une baisse voire une suppression de leur revenu. Face à ça, une action collective est proposée par cet appel : suspendre son loyer. Un appel soutenu par l’Union communiste libertaire (UCL).
De nombreux locataires ne travaillent plus et, malgré
les dispositifs mis en place, affrontent une baisse voire une
suppression de leur revenu : dispositifs de chômage partiel qui ne
compensent pas la diminution du salaire, absence totale de revenus pour
beaucoup de travailleurs parmi les plus précaires ou du secteur
informel…, risque de licenciements économiques accru, difficultés et
retards d’accès au chômage technique ou à l’assurance maladie…
Le confinement représente aussi une charge financière
supplémentaire : hausse de la charge alimentaire (plus de cantines
scolaires ou d’entreprise, de tickets restaurant,…) d’eau et
d’électricité ; et va fragiliser de nombreux locataires du parc HLM et du marché privé.
En Allemagne, un moratoire des loyers pour une période de 3 mois est
instauré pour les locataires en difficulté, avec un délai de paiement
s’étendant jusqu’à septembre 2022. À Lisbonne, ainsi qu’à Barcelone, les
maires ont gelé le paiement des loyers dans leur parc HLM jusqu’en
juin. Le paiement des prêts immobiliers est suspendu dans toute
l’Espagne, les locataires Suisses peuvent suspendre sans sanction leur
loyer pendant 3 mois, les gouvernements Canadiens et Anglais versent une
aide aux locataires …
En France, où les loyers n’ont jamais été aussi chers et sont parmi
les plus élevés d’Europe, le Gouvernement n’agit pas, hormis le report
de 2 mois de la fin de la trêve hivernale, des expulsions et des
coupures d’énergie, et la suspension quelques semaines des procédures
d’expulsion pour les impayés de l’état d’urgence. Il prend le risque
inconsidéré de provoquer des procédures d’expulsion massives et
d’ajouter à l’angoisse générée par l’épidémie celle des locataires en
difficulté économique. Le Gouvernement ne répond pas aux associations
qui l’alertent sur la nécessité d’un moratoire des loyers.
C’est pourquoi, nous, signataires, décidons de suspendre le paiement
de notre loyer durant l’épidémie, par solidarité avec les locataires en
difficulté et pour la mise en place d’un moratoire pendant la pandémie
et ses suites.
Pour les locataires du parc HLM et du secteur privé qui veulent rejoindre ce mouvement :
dans un premier temps, suspendre au plus vite le prélèvement bancaire automatique ;
dans un second temps, si le gouvernement reste sourd à la détresse des
locataires en difficulté, d’ici la prochaine échéance, suspendre le
loyer en s’assurant auparavant de ne pas se mettre plus en difficulté.
Nous demandons que le gouvernement :
Prononce un moratoire des loyers pour les locataires en difficulté
Suspende toute sanction à l’encontre des locataires (actes d’huissier,
rejet de prélèvement, suspension du bail en cas d’échéancier)
Prévoit un budget à la hauteur des besoins pour apurer la dette des locataires et accédant.e.s en difficulté
Organise très rapidement une baisse des loyers, l’augmentation des APL,
l’arrêt des expulsions, la réalisation massive de vrais logements
sociaux.
Nous demandons aux communes, départements et
intercommunalités à la tête d’un organisme HLM, et à l’ensemble des
bailleurs, de ne prendre aucune sanction à l’égard des locataires
solidaires et de leurs locataires en difficulté du fait de la pandémie.
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Devant l’Assemblée nationale, Édouard Philippe, ce 28 avril, a confirmé les principales annonces d’Emmanuel Macron mais en y apportant de nombreuses nuances, preuve que les multiples réactions sont parvenues jusqu’aux oreilles du gouvernement. Édouard Philippe a justifié le déconfinement, imprudemment annoncé dès le 13 avril, par le risque d’effondrement de l’économie. Si ce risque est réel, la solution n’est pas un déconfinement précipité mais une réorganisation de la société.
Ce confinement est une souffrancepour
beaucoup, d’autant plus qu’il est mal organisé (des règles arbitraires
pas toujours reliées à des impératifs sanitaires, des violences policières dans les quartiers populaires…).
Il faut aussi se rappeler que si nous devons rester confiné·es c’est
parce que l’hôpital et la recherche publiques ont été détruits ces
dernières décennies, parce que les dirigeants gèrent de manière
calamiteuse cette crise.
Les dangers d’un déconfinement brutal
Pour autant, déconfiner brutalement la population ne serait pas une
solution. Cela risquerait de faire repartir la pandémie pour une seconde vague meurtrière.
Alors, s’il est évident que l’on a envie de sortir, de voir notre
famille et nos ami·es, de reprendre nos activités habituelles, il nous
faudra encore un temps rester prudent·es, volontairement, pour nos vies.
Ce n’est pas d’un déconfinement brutal que nous avons besoin, mais au
contraire de matériel de protection pour les travailleuses et les
travailleurs des secteurs essentiels qui bossent pour enrayer la
pandémie et faire tourner la société. Comment peut-on imaginer ouvrir
des usines, comme c’est déjà le cas, avec masques pour tout le monde,
quand les hôpitaux et les supermarchés manquent de ces protections de
base ?
Le 11 mai, une date patronale
Car il est évident que le 11 mai est une date patronale et non
sanitaire. La preuve, la réouverture de beaucoup d’activités le 11 mai,
et un peu avant ou un peu après, est prévue pour aller bosser, pas pour
nos loisirs ! D’ailleurs, le Conseil
scientifique préconisait une ouverture des écoles en septembre prochain
seulement. N’est-ce pas ironique, alors, de proposer une réouverture des
écoles dès le 11 mai alors qu’être assis⋅es dans une salle de spectacle
ou de cinéma pendant deux heures paraît trop dangereux ?
L’explication éducative semble un peu courte et la vraie raison est
ailleurs : pour le patronat, il faut que l’activité économique reprenne,
ça suffit de perdre des profits ! Pour
cela, une seule solution : déconfiner, au risque de causer des dizaines
de milliers de morts supplémentaires. Mais que valent nos vies, fassent
aux possibilités d’accumuler toujours plus de capital ?
Ré-organiser la société
Plutôt que de prendre des risques inconsidérés, alors qu’il y a déjà
plus de 20 000 morts en France, il est évident qu’il faut maintenir une
activité la plus faible possible, en ne gardant ouverts que les secteurs
essentiels. C’est ce que disent les soignant⋅es, c’est ce que disent
les chercheur⋅ses, c’est ce que disent les syndicats de lutte. La crise
économique guette, certes. Mais la solution, ce n’est pas de renvoyer
rapidement les salarié⋅es au travail pour maintenir les profits des
patrons. La solution, c’est de réorganiser en profondeur la société, en
mettant les entreprises sous le contrôle des travailleurs⋅ses et en
redirigeant les activités économiques vers la satisfaction des besoins
essentiels de la population.
Entre le marteau et l’enclume
Mais les capitalistes au pouvoir nous chantent une chanson bien
différente. Ils nous expliquent qu’une menace plus grande que le
coronavirus et ses centaines de milliers de morts plane au-dessus de
nous. Cette menace, c’est celle de la crise économique !
Les patrons de petites boîtes expliquent à leurs salarié⋅es que la
boîte va couler et qu’ils et elles vont perdre leur boulot si l’activité
ne reprend pas. Et les économistes libéraux, les éditorialistes et les
politiciens se succèdent sur les plateaux télé pour expliquer qu’un
ralentissement plus long de l’économie serait fatal.
Les travailleurs et les travailleuses se retrouvent donc entre le
marteau et l’enclume : c’est soit la crise sanitaire, soit la crise
économique. Soit la santé, soit le chômage. Ces faux choix sont
insupportables, d’autant que ces deux crises sont déjà là !
Mais contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, il y a une
alternative : c’est d’en finir avec le système capitaliste et de
réorganiser l’économie pour satisfaire les besoins essentiels tout en
préservant la santé de toutes et tous, sans chercher à maintenir les
profits de quelques un⋅es.
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Quelques jours avant le Premier mai, journée internationale des travailleuses et travailleurs, des organisations politiques appellent à ne pas confiner nos revendications et faire entendre notre voix. L’Union communiste libertaire (UCL) est signataire de cet appel.
Appel unitaire
En prenant la parole le lundi 13 avril, Emmanuel Macron a fixé un
horizon : celui de la reprise de l’activité économique, directement liée
à la réouverture des écoles et établissements scolaires. Alors que nous
ne sommes qu’aux prémices d’une crise sanitaire, écologique, économique
et sociale d’ampleur inégalée, l’objectif est clair : il s’agit de
relancer la machine sans changer le mode d’emploi, moyennant quelques « gestes barrières » et des masques distribués au compte-gouttes.
Face à cela, nous affirmons très clairement notre soutien aux
travailleurs et des travailleuses qui refusent que leur santé soit
sacrifiée sur l’autel de la croissance, que leurs droits soient amputés
pour garantir les profits et que les plus précaires soient laissé·es
pour compte. Nous disons également que la reprise du travail ne saurait
se faire au détriment des normes et des procédures environnementales. Il
en va de la santé de l’ensemble de la population. Pas de protection
sanitaire, pas de travail et d’école !
Sans transiger avec les enjeux sanitaires de protection de la
population, nous refusons également que les libertés puissent être
remises en cause. Nous appelons notamment à faire immédiatement cesser
l’enfermement des personnes étrangères dans les centres de rétention
administrative, ainsi que les violences policières, en particulier dans
les quartiers populaires.
Le temps est venu d’un monde plus juste, plus solidaire, plus
égalitaire, dans laquelle l’être humain vivra en harmonie avec la
nature. À ce titre, le projet de réforme des retraites, symbole
d’injustice sociale, doit être définitivement abandonné.
À l’occasion de la journée du Premier mai, nous appelons toutes celles et ceux qui ne veulent pas redémarrer pour tout recommencer comme avant à faire entendre leur voix, que ce soit à la même heure aux fenêtres, sur les réseaux sociaux, en soutenant les initiatives syndicales unitaires ou dans des rassemblements locaux garantissant la sécurité sanitaire pour toutes et tous. Disons-le ensemble : plus jamais ça !
Organisations signataires : Diem 25 (Mouvement pour la démocratie en Europe 2025), ENSEMBLE !,
Gauche démocratique et sociale (GDS), Génération·s, La France
insoumise, Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Parti communiste des
ouvriers de France (PCOF), Pour une Écologie populaire et sociale
(PEPS), Union communiste libertaire (UCL)