Nous dénonçons avec force la prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 26 juillet 2016.
L’état d’urgence ne comprend plus quelques mesures comme les perquisitions administratives qui repassent sous l’autorité d’un juge. Sous couvert de lutte anti-terroriste, il reste toutefois un régime d’exception qui menace les libertés collectives et individuelles, un outil donné à l’état pour criminaliser toute contestation sociale, dans le plus grand arbitraire.
L’état d’urgence lors de sa promulgation avait été employé pour assigner à résidence des militant-e-s écologiques mobilisé-e-s lors de la COP 21. Aujourd’hui, il donne le socle légal pour interdire de manifestation de plus de cinquante militant-e-s engagé-e- contre la loi travail sur simple présomption ! (http://www.lemonde.fr/…/interdiction-de-manifester-la-justi…). Il permet à l’état d’interdire ou limiter des manifestations comme à Rennes, ou des rassemblements du type Nuit Debout. Quel est le rapport avec la lutte contre le terrorisme ?
La prolongation de l’état d’urgence, conjuguée avec la promulgation de la loi Urvoas qui met dans le droit ordinaire de nombreuses mesures d’exception qui étaient contenues dans l’état d’urgence, nous fait basculer de plus en plus franchement dans un état policier.
Nous appelons la population à dénoncer ces mesures liberticides et à amplifier la contestation sociale contre la loi travail et son monde.