Des retraites au G20, toujours la casse sociale au programme
Chômage de masse, précarité généralisée, réduction des protections sociales, dégradation des conditions de travail et de vie, augmentation des prix et salaires en panne ; cela fait plus de 20 ans que la bourgeoisie est à l’offensive pour reprendre aux travailleur-ses les gains conquis par leurs luttes durant le 20ème siècle. L’enjeu pour les patrons est de nous prendre toujours plus de la part des richesses que nous produisons. Mais pour réussir ce hold-up, ils peuvent toujours compter sur l’état, quelle que soit la couleur politique du gouvernement. Car sur tous les fronts, il accompagne, ou même initie comme sur les retraites dernièrement, le pillage de la population au profit des capitalistes. De tout temps, l’état a eu pour fonction de garantir les privilèges des classes dominantes. Lors du G8/G20 qui se tient en France en mai et novembre, les états les plus riches organiseront les cadres politiques et juridiques internationaux permettant la perpétuation de l’exploitation et l’augmentation des profits des privilégiés.
Ce n’est pas le président mais c’est la société qu’il faut changer !
Régression sociale, atomisation de nos vies, menaces environnementales (nucléaire, gaz de schiste), guerres : le capitalisme est un système mortifère qu’il est urgent de renverser. Quel qu’en soit le résultat, les élections présidentielles ne peuvent constituer qu’un changement de personnes de ceux et celles qui gèrent la société, et non un changement de système. Le mouvement social ne doit rien attendre des échéances électorales. Les élections divisent les exploité-e-s entre eux/elles. Elles dépensent inutilement l’énergie d’un certain nombre de militant-e-s plus occupé-e-s à faire gagner leur candidat-e que de construire des luttes sur leur lieu de travail et de vie. Les élections délèguent de façon vaine la mission de transformation sociale aux politicien-ne-s.
Face au racisme et au sécuritaire : des luttes pas les urnes !
Ne laissons donc pas les futures mobilisations sociales être dictées par le calendrier électoral : les luttes doivent avoir comme objectif d’être gagnantes et non de favoriser un climat de grogne au profit de tel ou tel candidat de « gauche ». D’ailleurs à ce jeu, c’est la réaction qui risque d’être gagnante : les politiques racistes et sécuritaires se nourrissent de la régression sociale, ainsi que des luttes perdantes, menées en demi-teintes, et du manque d’espoir et de perspectives qui s’en suit. Là aussi, la lutte contre le racisme, pour être efficace, doit se mener sur le front social pour développer les solidarités de classe et montrer que nos véritables ennemi-e-s ne sont pas les plus précaires parmi nous (les immigré-e-s) mais nos exploiteurs.
Comme dans les pays arabes, engageons nous dans la voie révolutionnaire
Répétons le, il y a urgence à mener des luttes gagnantes pour rompre avec le capitalisme si nous ne voulons pas vivre dans une société d’hyper précarité en régime de liberté conditionnelle où repli sur soi, racisme et concurrence sont les seules normes… Pus facile à dire qu’à faire ? Certainement. Mais pas impossible : Mai 68 c’est 10 millions de personnes dans la grève générale, ceux et celles qui s’apprêtent à mettre vainement un bulletin dans l’urne car ils/elles en ont marre de Sarkozy sont bien plus du double … Alors faisons les bons choix, groupons nous pour faire passer le message et reprenons confiance dans notre force collective. Les révolutions des pays arabes nous montrent la voie à suivre. Bon nombre de peuples arabes ont fait le choix de se révolter pour gagner en liberté et en égalité sans attendre le sauveur suprême ou l’homme providentiel. Les exemples tunisiens ou égyptiens nous montrent que face à un peuple déterminé et uni le pouvoir ne peut pas tenir. A nous d’affirmer notre solidarité avec ces peuples en lutte, en particulier ceux victimes de la répression, et de leur emboîter le pas.
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