Après plus de huit heures d’audience, avec des centaines de manifestant.e.s rassemblé.e.s à ses portes, le Tribunal de Grande Instance de Lille, a condamné Antoine, militant de la CGT Valenciennes, à dix mois de prison avec sursis avec mise à l’épreuve : huit mois pour de prétendus « faits de violence », deux mois pour refus de prélèvement ADN. Autre inculpé, François écope de six mois avec sursis. Antoine et François sont également interdits de manifestation dans le département du Nord pendant deux ans. Cette condamnation est parfaitement inique et arbitraire.
Le dossier de l’accusation est vide (comme un article d’investigation de Mediapart l’a démontré). C’est bien un procès politique qui s’est déroulé le jeudi 9 juin à Lille. Antoine a été condamné pour son engagement syndical, parce qu’il est connu comme militant antifasciste et libertaire.
Nous ne pouvons pas nous habituer à la répression qui frappe le mouvement social contre la loi « travail ». Une condamnation à une peine de prison, même avec sursis reste une condamnation inacceptable. Interdire à quelqu’un de manifester c’est grave, c’est porter atteinte à ses libertés fondamentales. Comme l’exige l’Union locale CGT de Douai, Antoine doit être rétabli dans ses droits, le plus vite possible, et nous serons à ses côtés pour cela.
Nous remercions chaleureusement tous les soutiens – hexagonaux comme internationaux – qui se sont manifestés pour Antoine et les appelons à rester mobilisés. C’est notre mobilisation qui a permis qu’Antoine retrouve ses proches et sa famille hier soir. À l’heure où le gouvernement, en pleine dérive autoritaire, menace de réquisitionner des grévistes, nous devons plus que jamais être uni.e.s, déterminé.e.s et solidaires dans la lutte contre la loi « travail » et contre la répression.