L’attentat perpétré à Bayonne par un ancien candidat FN vient dramatiquement prolonger l’offensive islamophobe menée par des responsables politiques et des journalistes haineux. L’UCL condamne cette attaque et s’associe d’ores et déjà à la construction d’une riposte unitaire des associations, des organisations syndicales et des organisations politiques.
L’Union communiste libertaire condamne avec force la violente attaque islamophobe d’extrême-droite perpétrée ce lundi 28 octobre 2019 contre la mosquée de Bayonne. Une fois encore, des personnes ont été visées parce qu’elles sont de confession musulmane.
En premier lieu, nous exprimons toute notre solidarité envers les personnes blessées, et envers les fidèles de la mosquée. Nous sommes solidaires de toutes les personnes de confession musulmane de France, qui symboliquement, sont aussi la cible de cette attaque.
L’UCL défend la liberté de conscience et de culte, pour toutes et tous, et dénonce les persécutions et et les interdictions à l’égard des croyantes et des croyants.
L’auteur de l’attaque est un ancien militant et candidat du FN qui assume ouvertement des positions racistes, admirateur du polémiste racialiste Eric Zemmour et partisan des théories complotistes et racistes de « l’islamisation » et du « grand remplacement », initiées par l’écrivain Renaud Camus et diffusées par l’extrême droite. Cette attaque vient s’ajouter à la longue liste des attentats d’extrême droite perpétrés partout en Occident (Canada, Nouvelle-Zélande, États-Unis, Allemagne) et elle s’inscrit dans la continuité des discours racistes vomis ici comme ailleurs par les responsables politiques et les ténors médiatiques.
Rappelons ainsi que cette attaque survient trois semaines après l’agression verbale d’une femme accompagnant une sortie scolaire et sommée de retirer son voile en pleine séance au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté par un élu RN. Rappelons également que l’abject Zemmour a obtenu une émission quotidienne sur CNews malgré sa condamnation pour provocation à la haine raciale et poursuit son travail d’instillation des idées d’extrême droite. Enfin, le vote au Sénat d’une proposition de loi visant l’interdiction du port du voile pour les accompagnatrices scolaires montre qu’une partie des responsables politiques ne cherche pas l’apaisement mais au contraire surenchérit en votant une mesure islamophobe, ajoutant de la haine à la haine.
Nous devons organiser les solidarités pour lutter contre la banalisation des violences. Il y a urgence à briser l’offensive islamophobe et à agir concrètement, à tous les niveaux, contre le poison raciste.
D’ores et déjà plusieurs groupes de l’UCL ont pris des initiatives en ce sens : rassemblements, réunions publiques, impulsion de cadres unitaires locaux… Notre organisation s’inscrit par ailleurs activement dans les démarches unitaires entreprises nationalement pour construire une riposte à la hauteur de l’attaque. Aux côtés de l’ensemble des organisations politiques, syndicales et associatives décidées à s’y engager, l’UCL prendra toute sa part dans le nécessaire combat contre l’islamophobie.
Union communiste libertaire, le 30 octobre 2019