Communiqué du groupe de la région parisienne de la Coordination des Groupes Anarchistes
La CGA-RP dénonce sans ambiguïté l’agression collective menée par des membres du service d’ordre de la CGT contre cinq militantes féministes lors de la manifestation syndicale du 12 septembre à Paris. Trois camarades ont été blessées, dont une appartenant à la CGA et au Front antipatriarcal. Leur seul tort : avoir réagi à une insulte sexiste proférée par un membre du SO de la CGT(1). Sans une solidarité féministe immédiate, le bilan aurait pu être bien plus lourd.
Ces violences sont inacceptables et n’ont pas leur place dans le mouvement syndical, ni ailleurs. Rien ne saurait les justifier. Elles rappellent que les espaces militants ne sont pas protégés face aux agressions sexistes ; violences quotidiennes et massives qui permettent de maintenir l’ordre patriarcal.
La solidarité masculine et anti-féministe d’une partie du SO interroge l’organisation et les méthodes employées par celui-ci. Nous appelons à la solidarité avec les femmes concernées, y compris en interpellant les militant-e-s et les structures membres de la CGT pour se désolidariser de ces pratiques et agir en conséquence.
Contre le patriarcat : autodéfense féministe
La lutte féministe est un combat de tous les instants et doit se mener aussi bien dans nos cadres militants qu’à l’extérieur. Aujourd’hui comme hier, nous continuerons de défendre l’autodéfense féministe comme premier rempart à la violence masculine. Aucune violence patriarcale, verbale ou physique, n’entamera notre détermination pour bâtir une société nouvelle fondée sur l’égalité et la solidarité, débarrassée du patriarcat et de toutes les formes de domination.
Paris, le 15 septembre 2017
(1) Les propos exacts étaient : « Je vais te bouffer la chatte »
Voir aussi le communiqué suite à l’agression violente de 5 femmes à la manifestation du 12 septembre 2017 par le SO de la CGT par des camarades du Front Anti-patriarcal concernées.