Le processus engagé entre Alternative libertaire et la Coordination des groupes anarchistes est donc parvenu à son terme.
L’Union communiste libertaire est née sous les acclamations du congrès de l’Allier. C’est une réussite politique et celle d’une méthode.
Voulant éviter l’enlisement dans des discussions sans fin et sans but, aussi bien qu’une fusion hâtive et mal maîtrisée, AL et la CGA avaient coélaboré une « feuille de route » fixant chaque étape de discussion, de vérification, de validation, etc.
La philosophie générale en était : pas de négociations d’appareils, pas de deal en coulisse. Tout devait être mis sur la table et approuvé collectivement. Dix-huit mois avaient été jugés suffisants pour faire le tour de la question, imaginer ce que pouvait être cette « fusion-dépassement » et aboutir au congrès conjoint de juin 2019 qui devait prononcer la décision finale.
Mais un mécanisme, même bien conçu, ne fait pas tout. La bonne volonté, l’envie de surmonter les obstacles pour y arriver ont compté pour beaucoup. Et le climat de confiance créé par les Journées d’été rouge et noir de juillet 2018 y auront sans doute grandement contribué. Sans cette bonne volonté de part et d’autre, le processus aurait pu, à plusieurs reprises, déraper sur des pépins imprévus, dont chacun aurait pu devenir une pomme de discorde. Il n’en a rien été.
Le pari de la fusion l’a donc emporté. Celui du dépassement le sera-t-il ? C’est notre action qui en décidera.
UCL, 28 juin 2019